après-mine bureau de recherches géologiques et minières

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1 après-mine bureau de recherches géologiques et minières

2 d O mai n E s de co mpé t E nce > GESTION OPÉRATIONNELLES D INSTALLATIONS HYDRAULIQUES DE SÉCURITÉ > EXPLOITATION/SURVEILLANCE DE DISPOSITIFS DE PRÉVENTION DES RISQUES > MAîTRISE D OUVRAGE DÉLÉGUÉE DE TRAVAUX DE MISES EN SÉCURITÉ > GESTION DES ARCHIVES TECHNIQUES INTERMÉDIAIRES MINIÈRES > GESTION/DIFFUSION DE L INFORMATION MINIÈRE > DOSSIERS ET ÉTUDES TECHNIQUES D ANCIENS SITES MINIERS «Intégrer la prise en compte de la faune et de la flore dans nos interventions» 3 questions à JEan-Luc foucher Directeur du département Prévention et Sécurité minière La question de la sécurité des anciens sites miniers se double d une attention particulière à la qualité des sols... Jean-Luc Foucher : Notre objectif premier reste la mise en sécurité : surveillance de la stabilité des terrains, des émanations de gaz (méthane essentiellement). Nous avons modifié nos méthodes de contrôle du gaz afin de diminuer les rejets dans l atmosphère. Nous pensons les réduire de 15 millions de m 3 dans les deux années à venir. quant à la surveillance des terrains, nous maintenons des réseaux de mesures de nivellement pour déceler des mouvements éventuels. Parallèlement, nous nous intéressons en effet à la qualité du sol et du sous-sol, au regard des pollutions passées et des anciens stockages de déchets liés à la mine. Plus précisément, quelle est votre activité sur le problème des déchets? J.-L. F. : Notre action s inscrit dans le cadre de la directive européenne sur la gestion des déchets de l industrie extractive. L objectif de notre département est donc de garantir le respect de cette directive et, si nécessaire, de proposer des plans de gestion et/ou de réaliser des travaux propres à réduire les impacts des déchets d origine minière sur l eau, le sous-sol ou l Homme. < Installation d un réseau de communication dans le cadre de la surveillance de l ancienne mine de May-sur-Orne. Vous intégrez même des préoccupations écologiques? J.-L. F. : Avant de nous engager dans une phase de mise en sécurité, nous procédons à des études d incidence sur la faune et la flore. Nous mettons par exemple en place des dispositifs pour laisser passer des espèces protégées (chiroptères, pélobates, etc.), le tout en concertation avec les acteurs de la protection de la nature. rapport d activité 2009 pages 54/55

3 faits marquants 23,4 me Activité Après-mine soit 17 % de l activité du BRGM en utam sud Traitement d un fontis à Saint-Étienne Suite à l apparition, dans la ville de Saint-Étienne (Loire), d un fontis dû à une galerie minière sous-jacente, mise en sécurité immédiate (clôture, libération des réseaux, rétablissement de l évacuation des eaux pluviales) et travaux : remplissage de la galerie par injection de béton et traitement du fontis par remblayage et compactage de terre. utam sud Mise en sécurité de galeries Dans la concession de Serre-Mijane et Fourques (mines de fer, Aude), mise en sécurité de galeries par bouchons béton équipés de meurtrières, afin de permettre le passage des chiroptères, et de fosses par mise en place de filets métalliques. 2 1 / Pose de filets métalliques dans la concession de Fourques et Serre-Mijane (mine de fer, Aude). 2 à 4 / Mise en sécurité d un puits à Sainte-Foy-l Argentière (Rhône). - Ch. Bartier 2 / Début des travaux sur le puits. 3 / Phase de remplissage de la tête de puits : le béton est coulé sur un pré-bouchon préalablement confectionné dans le fût du puits. 4 / Des remblais sont mis sur le bouchon. 5 / Foudroyage à l explosif de la tour-chevalement du puits Simon 5 à Forbach (Moselle). - L. Deroualle 6 / Ancrage sur la berge d une membrane de confinement de terres polluées (Triangle de Marienau, Moselle). 7 / Mise en place de batardeaux à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais). utam Centre-ouest Suivi de désordres par inspection laser Suite à l observation d une dégradation locale du mur et de la sole du flanc nord du bassin ferrifère de May-sur-Orne (Calvados), ce qui rend la zone inaccessible pour des raisons de sécurité, le BRGM a proposé un dispositif de suivi par inspection laser par trou de sonde depuis la surface. utam sud Mise en sécurité de cinq puits Sur les sites de l ancienne mine de houille de Sainte-Foy-l Argentière (Rhône), travaux de mise en sécurité de cinq puits : mise en place de quatre bouchons autoportants et d une dalle en béton. 3 4 bureau de recherches géologiques et minières

4 après-mi n E 99chantiers de renforcement et de mise en sécurité menés en utam est Travaux de confinement Sur le site du Triangle de Marienau (Moselle), achèvement des travaux de confinement des terres polluées par les goudrons provenant du traitement par lagunage des eaux de la cokerie. Le BRGM assurait la maîtrise d œuvre pour CdF, en liquidation. utam est Un dernier vestige abattu à Forbach La dernière tour-chevalement en béton du bassin houiller lorrain, à Forbach (Moselle), a été abattue à l explosif : elle mesurait 57 m de haut, 30 m de long et 11,5 m de large. utam nord Zone de combustion Après la découverte d une zone de combustion sur le terril 144 de Rieulay (Nord), réalisation d une investigation thermographique de terrain. 5 utam est Ennoyage d un réservoir minier Le réservoir minier, dans la mine de charbon de La Houve, à Creutzwald (Moselle), a été entièrement noyé. Démarrage en novembre 2009 d un pompage de maintien du niveau de l eau dans le réservoir. La teneur en fer et en manganèse des eaux pompées est significativement diminuée par un lagunage avant rejet dans le milieu naturel (rivière Bisten). 7 utam nord Maintenance de stations de relevage Travaux de rehaussement de la digue de la Lawe, à Bruayla-Buissière (Pas-de-Calais) et mise en place de batardeaux. Objectif de disponibilité atteint pour la maintenance des stations de relevage des eaux : aucun incident n ayant entraîné un arrêt supérieur à 8h en rapport d activité 2009 pages 56/57

5 projet phare La surveillance d anciennes mines de fer L exploitation du minerai de fer en Basse-Normandie a duré plusieurs siècles, d abord dans les zones d affleurement (au Moyen-Âge), puis en profondeur (jusqu à 400 m) à partir du XIX e siècle. Exemples : au sud de Caen dans les bassins de May-sur- Orne et de Soumont-Saint-quentin (Calvados). Ces mines ont cessé d être exploitées respectivement en 1968 et en En général, les cavités se remplissent alors naturellement d eau, au moins pour partie. Des études de sécurité sont alors systématiquement réalisées pour vérifier la stabilité des terrains situés au-dessus des cavités. Mais la surveillance doit se poursuivre sur le long terme car les roches vieillissent et, surtout, il existe encore des habitations sur ces zones à risque. C est l une des missions assurées par l Unité territoriale après-mine (UTAM) du Centre-Ouest depuis sa création en Elle élabore également des préconisations pour les DREAL en cas de nécessité. Pour anticiper ou intervenir au plus vite en cas d affaissement de terrain, il est procédé à des nivellements de manière régulière, ces derniers étant réalisés 105 réseaux de nivellement sont suivis par le DPSM sur le territoire national, dont 12 en Basse- Normandie. 1 bureau de recherches géologiques et minières

6 après-mi n E 2 3 «L analyse des données archivées dans les bases de données permet une veille en continu» Marc Flauder, responsable de la cellule Travaux, Études et Surveillances par un cabinet de géomètres experts. Concrètement, des repères fixes (sortes de rivets) sont scellés aux bâtiments. Chacun est identifié par un numéro et assorti d une fiche individuelle comprenant diverses informations dont ses références géographiques. Les coordonnées de ces repères sont mesurées par rapport à des coordonnées de référence, données par des bornes IGN situées en dehors de la zone d influence de la mine : la précision pour la composante verticale est de l ordre du millimètre. À ce jour, une douzaine de réseaux de nivellement a été mise en place avec un relevé une fois par an. L ensemble permet de surveiller une superficie de 280 hectares. Du suivi à la prévention En complément, nous surveillons quelques kilomètres de galeries par le fond, via deux circuits aménagés dans l ancienne mine de May-sur-Orne et d un circuit à Saint-Rémy-sur-Orne. On peut ainsi apprécier directement la tenue des galeries. S ajoutent à cela des techniques de mesure au laser, voire au sonar si la cavité est pleine d eau, qui servent à évaluer la taille des cavités et surtout leur évolution (donc leur tenue) dans le temps. Au cours de l année 2010, il est en outre prévu un sondage en profondeur au moyen d un inclinomètre afin d y recueillir des informations, là encore, sur des mouvements de terrain éventuels. Enfin, dans le cas où des habitations sont trop près d un vide, nous traitons la zone à titre préventif, en remplissant par exemple ce vide par du béton. L analyse de toutes ces données, archivées dans des bases de données, nous permet une veille en continu sur les évolutions susceptibles de conduire à des affaissements, voire à des effondrements. Chaque année, nous synthétisons nos conclusions dans un rapport, lequel est transmis à la DREAL. Notre expertise peut aussi être sollicitée, pour le compte de l État, en cas d instruction relative à un dommage observé sur un bâti et/ou une demande d indemnisation. Plus généralement, un peu plus d une centaine de réseaux de nivellement sont suivis en permanence par le DPSM sur le territoire national, ce qui correspond à près de mètres linéaires. Toutes les UTAM (Nord, Sud, Est, Centre-Ouest) sont en effet confrontées à des problématiques similaires. Mais au-delà de ces réseaux et des surveillances visuelles souterraines, différentes techniques sont utilisées en complément pour surveiller l évolution des cavités, par exemple la télémétrie laser et sonar des cavités, ou l écoute microsismique. Les mesures inclinométriques permettent pour leur part de suivre les déformations de terrains. En ce qui concerne l évolution de fissures sur des bâtiments ou voiries, leur suivi s appuie sur des techniques de fissurométrie. Enfin, des réflexions portent aujourd hui sur la mise en œuvre future de l interférométrie radar. 1 / Cavité surveillée dans la mine de May-sur-Orne. 2 / Sonde équipée d une caméra et d une unité laser. Elle est utilisée pour mesurer la taille des cavités souterraines et leur évolution éventuelle. 3 / Représentation en 3D de mesures au laser d une cavité souterraine d une ancienne mine de fer. Mine de May-sur-Orne, Calvados (14). 4 / Levé altimétrique avec niveau numérique et mire pour vérifier la présence de mouvements de terrain. 4 rapport d activité 2009 pages 58/59