AUTONOMIE ALIMENTAIRE. en EHPAD. Projet du Docteur Bertrand BONNAY DIU de Médecin Coordonnateur d EHPAD Université Paris Descartes 2015

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1 AUTONOMIE ALIMENTAIRE en EHPAD Projet du Docteur Bertrand BONNAY DIU de Médecin Coordonnateur d EHPAD Université Paris Descartes 2015

2 Contexte et définition CONTEXTE : Dans un EHPAD rural de 95 lits, comment lutter contre la dénutrition, grâce à une autonomie alimentaire, en particulier auprès des personnes dépendantes. DEFINITION DE L AUTONOMIE ALIMENTAIRE: Autonomie vient du grec autos = soi et nomos= loi, c est-à-dire celui qui fixe sa propre loi. L autonomie alimentaire pourrait se définir comme le principe qui consiste à avoir la capacité et/ou le droit de choisir les règles et l orientation de ses actes en matière alimentaire ainsi que d en calculer les risques pour son état de santé. Cette autonomie alimentaire a des répercussions très profondes sur l autonomie plus générale de la personne et sur son identité même.

3 Objectif, Méthodologie NOS OBJECTIFS : En janvier 2013, 48% des résidents étaient dénutris. Nous avons réussi en deux ans à ramener ce pourcentage à 22,8%. L objectif est de baisser encore ce pourcentage. NOTRE METHODOLOGIE : LE DIAGNOSTIC: surveillance de la perte de poids avec pesée mensuelle et de l albuminémie. DANS LES SALLES A MANGER : tables à hauteur variable grâce à un verrin. Antidérapants, assiettes, verres, couverts ergonomiques. L ARS d Eure et Loir nous a demandé d être «test et pilote» pour 2 bras articulés. EN CUISINE : - les CNO sont transformés en crèmes dessert. - Les soupes quotidiennes sont enrichies, ainsi que les sauces. - Le «finger food» : avantages et surtout inconvénients - LES BOUCHEES ENRICHIES: avantages et contraintes

4 Résultats Sur les mesures déjà mises en place : En Janvier 2013, au début de ce projet, le pourcentage de résidents dénutris était de 48%. En un an, le pourcentage est passé de 32%. En février 2014, on a comptabilisé 25% de dénutris En décembre 2014, 22,3% de dénutris. Cette année 2014 a été une année privilégiée: moins de décès et de départs que les autres années. En juin 2015, 36% de résidents sont dénutris. Ce mauvais résultat est dû aux nombreuses entrées dans l EHPAD pendant le premier semestre Escomptés sur les bouchées enrichies : Le chiffre de l EHPAD de Puyraveau est de 8% de dénutris!

5 déc.-08 janv.-09 févr.-09 mars-09 avr.-09 mai-09 juin-09 juil.-09 août-09 sept.-09 oct.-09 nov.-09 déc.-09 janv.-10 févr.-10 mars-10 avr.-10 mai-10 juin-10 juil.-10 août-10 sept.-10 oct.-10 nov.-10 déc.-10 janv.-11 févr.-11 Poucentage de dénutris Statistiques de l EHPAD mars-11 avr.-11 mai-11 Série1

6 Financement Déjà porté au budget prévisionnel 2015 : Les tables à hauteur variable sont inscrites sur le budget d hébergement pour une valeur de 4068 TTC. A porter au budget 2016 : Pour tester les deux supports de bras, (système «Edero» et système «Neater Eater») l ARS pourrait proposer des crédits non pérennes à porter sur le budget «soins» représentant une dépense de 4677,60 TTC Dans les budgets à venir : nous devons renouveler notre convention tripartite au début de l année Il faudra intégrer notre demande à nos projets et le présenter aux Autorités de Tarification. - Au niveau du budget d investissement : Il nous faut prévoir deux vitrines réfrigérées, 4700 TTC - Au niveau du budget de fonctionnement, le constat est le suivant : le budget alimentaire des deux EHPAD (Puyraveau et Janville), rapporté au cout annuel par résident est identique. Il est d environ 1970 par résident et par an. Donc un budget repas avec des «bouchées enrichies» ne dépasserait pas un budget repas habituel.

7 Conclusions La dénutrition en EHPAD est un problème constant et récurrent au fil des entrées en institution. Nous en connaissons tous les complications La lutte contre la dénutrition englobe l ensemble du personnel : - le personnel administratif - le personnel de la restauration - le personnel médical et paramédical - les Autorités de Tarification Avec les petits moyens déjà en place, l EHPAD Résidence Jeanne d Arc de Janville a fait sensiblement régresser le pourcentage de ses résidents dénutris. Le projet des «bouchées enrichies adaptées» devrait encore améliorer cette statistique. Cette solution ne pourrait qu être bénéfique aux résidents et valorisante pour tout le personnel. Enfin, de bons résultats dans la lutte contre la dénutrition participent à la renommée d un EHPAD.