Pétrole et gaz : deux logiques économiques
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- Constance St-Amour
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1 REPÈRES ET TENDANCES CONJONCTURES DOSSIER LIVRES ET IDÉES PÉTROLE, GAZ ET GÉOPOLITIQUE JEAN-MARIE CHEVALIER * Pétrole et gaz : deux logiques économiques Pour aborder la géopolitique de hydrocarbures, qui fournissent les deux tiers de l énergie mondiale, il faut commencer par prendre la mesure des différences entre l économie du pétrole et celle du gaz naturel : fluidité et mondialisation mais aussi vulnérabilité du marché d un côté, rigidité, continuité et lourdeur des coûts de l autre. Des conditions qui ne créent pas le même type de relations entre pays fournisseurs et pays consommateurs. Le pétrole et le gaz naturel les hydrocarbures occupent une place centrale dans le fonctionnement de l économie mondiale. D abord, parce qu elles comptent à elles deux pour 65 % dans la consommation mondiale d énergie (40 % pour le pétrole, 25 % pour le gaz naturel) ; ensuite par ce qu elles fournissent les bases de la pétrochimie qui nous alimente en matières plastiques, détergents, fibres synthétiques, pneumatiques, et autres produits dérivés d usage courant. Pétrole et gaz naturel partagent une même nature chimique, puisqu ils combinent des molécules de carbone et d hydrogène issus de la lente décomposition de matières organiques dans des formations géologiques de type sédimentaire. Les méthodes utilisées pour découvrir des gisements de pétrole et de gaz naturel sont donc les mêmes : on explore les bassins sédimentaires, à terre ou en mer, on effectue des travaux de sismique et de prospection,et enfin on fore dans les prospects les plus favorables, parfois à des profondeurs de plusieurs milliers de mètres, ultime test, très coûteux, pour découvrir un gisement ou au contraire pour ne rien trouver.les gisements découverts peuvent être des gisements de pétrole, des gisements de gaz, mais parfois les deux se trouvent * Professeur à l Université Paris-Dauphine,directeur du Centre de géopolitique de l énergie et des matières premières (CGEMP), directeur au Cambridge Energy Research Associates (bureau de Paris). associés sur un même champ, donnant lieu à une production jointe. Pétrole et gaz naturel sont donc par nature des matières très proches, par leur composition et par les méthodes mises en œuvre pour les découvrir et les produire, à terre comme en mer. Ils présentent pourtant de profondes différences dans leurs modes de transport, de commercialisation et d utilisation, qui se dissocient dès la sortie du puits de production. Le premier a l avantage d être liquide, le second l inconvénient d être gazeux.un mètre cube de pétrole a un pouvoir calorifique (ou un contenu énergétique) environ fois supérieur à un même volume de gaz naturel. DES MARCHÉS INÉGALEMENT SOUPLES Si les coûts d exploration et de production sont à peu près identiques pour les deux matières,le coût de transport les différencie immédiatement, même si elles transitent toutes deux par des tuyaux et des bateaux.le transport du gaz par bateau implique que l on compresse le gaz à une température de -160 pour le rendre liquide (gaz naturel liquide ou GNL, 1 m3 de gaz liquide contenant 600 m3 de gaz) avant de le charger à bord de navires spécialement conçus, les méthaniers. Au port d arrivée, il est regazéifié pour son uti- 64 Sociétal N 42 4 e trimestre 03
2 PÉTROLE ET GAZ : DEUX LOGIQUES ÉCONOMIQUES lisation finale. Le transport du gaz naturel, que ce soit par bateau ou par gazoduc, est beaucoup plus cher que le transport du pétrole de sept à dix fois plus, pour une même quantité d énergie. Autre différence majeure, l utilisation du gaz naturel exige un continuum physique entre le puit et la flamme de l utilisateur final (le brûleur de la chaudière ou de la cuisinière). Même le passage par la chaîne GNL reste un lien fixe, car de telles installations sont construites pour un trafic régulier. La conjonction de ces deux éléments, coût de transport et lien fixe, explique que l économie du gaz naturel soit d abord locale : 23 % seulement de la production mondiale est exportée, contre 53 % pour le pétrole. Les exportations de gaz naturel sur longue distance sont le plus souvent contractuelles. Un producteur signe un contrat de long terme avec un utilisateur final (ou une compagnie gazière) et ce contrat, qui garantit un flux régulier, permet de lever les fonds pour financer les coûteux investissements de transport. Les termes de ces contrats sont en grande partie fondés sur le prix du gaz livré au consommateur final. A ce stade, il faut noter que le gaz naturel souffre d un autre handicap, celui de ne pas être une énergie indispensable. Elle peut être remplacée par du fuel, du charbon ou de l électricité (sauf dans des équipements spécifiquement gaziers). Beaucoup plus cher à transporter que le pétrole, le gaz se trouve à l arrivée en concurrence avec les produits pétroliers. Le prix du gaz doit donc être compétitif par rapport à ses substituts. Partant de ce prix final, on déduit les coûts de distribution, de stockage, de transport, de production pour arriver au prix d achat, compte tenu d une rente que se partagent acheteur et vendeur. L ensemble de ces mécanismes économiques explique qu il n y ait pas un marché mondial du gaz comme il y en a un pour le pétrole mais trois marchés régionaux, avec des niveaux de prix différents gouvernés par la valeur compétitive du gaz rendu chez l utilisateur final : le marché nord-américain, le marché estasiatique et le marché européen. Ce dernier est alimenté par une production européenne propre et par des importations en provenance essentiellement de Russie, d Afrique du Nord et du Nigeria. Ces importations sont régies par des contrats de long terme, portant sur de très grosses quantités. Les deux seuls marchés dans le monde qui échappent à cette logique contractuelle sont caractérisés par une importante production domestique et une assez bonne maturité : Etats-Unis/Canada et Grande-Bretagne. Tous deux obéissent à des règles proches de celles qui régissent le marché du pétrole. Pour le pétrole, au contraire, existe depuis longtemps un marché mondial assez liquide, avec des cotations de prix en bourse Bourse (NYMEX, IPE), des marchés à terme et des produits dérivés de couverture1. Il faut noter que ce marché mondial, avec un prix mondial variant en fonction de la conjoncture, est alimenté par des pétroles bruts de différentes provenances dont le coût de production varie entre moins d un dollar par baril (certains gisements du Moyen-Orient) et plus de douze dollars (gisements offshore en mer difficile). Du fait de ce simple élément de nature géologique, et compte tenu du faible coût de transport, le pétrole a donné naissance à une économie de rentes : les producteurs les moins chers perçoivent automatiquement une rente minière très substantielle. Par ailleurs,47 % du pétrole produit dans le monde alimente le secteur des transports. Or les carburants pétroliers n ont pas de substituts à court terme.certains pays consommateurs, en Europe notamment, ont rapidement compris que cet élément monopolistique leur donnait une formidable assiette fiscale, qui peut Le «surplus pétrolier» prélevé chaque année sur l industrie pétrolière internationale est de l ordre de milliards d euros. Le «surplus gazier» est beaucoup plus faible. être assimilée à une rente de monopole. Si l on additionne les différents types de rentes qui sont ainsi prélevées chaque année sur l industrie pétrolière internationale, on aboutit à un «surplus pétrolier» de l ordre de milliards d euros,soit l équivalent du PIB d un pays comme la France. Le surplus gazier est beaucoup plus faible, car l équivalent de la taxe sur les carburants est impossible. LA DYNAMIQUE DES RÉSERVES PÉTROLIÈRES Si l on divise le volume des ressources mondiales récupérables de pétrole et de gaz naturel par la consommation annuelle,on obtient respectivement des ratios de quarante ans pour le pétrole et de soixante ans pour le gaz naturel. Mais ces ratios, trop souvent cités et trop rapidement expliqués, sont extrêmement trompeurs. En 1973, au moment du premier choc pétrolier, ils étaient de trente ans de pétrole et de 44 ans pour le gaz naturel En fait, entre 1973 et aujourd hui, ont eu lieu de nouvelles découvertes et des progrès technologiques importants, qui ont permis d augmenter le taux de récupération des gisements et de mener des travaux d exploration dans des zones plus difficiles, par exemple l offshore profond. Par ailleurs, il est clair que les compagnies pétrolières n ont pas intérêt, pour des raisons financières, à découvrir plus de réserves que ne l exige un horizon de quelques dizaines d années. Ainsi, le concept de réserves est un concept élastique qui dépend non seulement de la géologie mais aussi de la technologie, des prix et de la stratégie d annonce des entreprises. Ainsi, en 03, une ré-estimation des réserves 1 Voir l article de Frédéric Lasserre p Sociétal N 42 4 e trimestre 03 65
3 REPÈRES ET TENDANCES CONJONCTURES DOSSIER LIVRES ET IDÉES PÉTROLE, GAZ ET GÉOPOLITIQUE russes de pétrole a accru de 23 % les estimations officielles antérieures Si les ressources en pétrole sont abondantes, elles sont malheureusement mal réparties. Environ 65 % des réserves prouvées de pétrole brut sont concentrées sur le Moyen-Orient : on mesure l importance géopolitique de la zone. Mais toutes ne présentent pas les mêmes caractéristiques. Comparons par exemple l Arabie saoudite et l Irak. La première dispose des plus vastes réserves du monde ; le pays est considéré par certains comme une sorte d «aberration géologique». Il est, de ce fait, peu probable que l on découvre une deuxième Arabie saoudite. Par ailleurs, les réserves saoudiennes peuvent être considérées comme un véritable réservoir, dont on module la production en manœuvrant les robinets. Cette flexibilité physique explique le rôle régulateur que le pays est amené à jouer. La situation de l Irak est toute différente. Les gisements ont une production moins flexible. Une partie du pays (à l Ouest) a été relativement peu explorée, et de nouvelles découvertes peuvent intervenir.il paraît toutefois très improbable que les réserves irakiennes se haussent au niveau des saoudiennes. La capacité régulatrice de l Irak est beaucoup plus limitée, pour une production très inférieure.au- delà du seul Moyen-Orient, il faut noter que l OPEP dans son ensemble détient 79 % des réserves mondiales et assure environ 38 % de la production. Parmi les onze pays qui la composent, dix ont des populations à majorité musulmane,dont plus de la moitié a en général moins de vingt ans. Ce sont des terrains favorables au développement du terrorisme, surtout si le développement économique fait défaut. DES RÉSERVES GAZIÈRES SOUS-ESTIMÉES Pour le gaz naturel, les réserves mondiales de sont probablement assez sous-estimées. En effet, dans le passé, les grandes compagnies pétrolières accordaient une forte priorité aux découvertes de pétrole par rapport à celles de gaz, sauf pour les gros gisements bien localisés. En effet, le développement d un gisement de gaz est plus compliqué que celui d un champ pétrolier, puisqu il faut construire un lien fixe et s assurer la demande. Dans la plupart des cas, en cas de découverte mixte gaz-pétrole, le gaz était soit simplement brûlé sur place, faute de pouvoir être transporté économiquement, soit réinjecté dans le gisement de façon à améliorer le taux de récupération du pétrole. Ces différents facteurs laissent à penser que les chiffres officiels des réserves de gaz sous-estiment la réalité. Aujourd hui, en cas de découverte d un gisement, le développement est évalué de façon plus précise, compte tenu de la forte croissance de la demande pour cette forme d énergie qui est, rappelonsle,la moins polluante des trois grandes énergies fossiles. La répartition des réserves de gaz est bien différente de celles du pétrole. Le Moyen- Orient en détient 36 %, l OPEP 45 %. La Russie arrive de très loin en tête avec environ un tiers des réserves mondiales. Elle arrive également en tête pour les exportations (35 %) suivie par le Canada (16 %), l Algérie (10 %), la Norvège (7,7 %), l Indonésie (6,6 %) et les Pays- Bas (6,6 %). Notons que la part du Moyen-Orient est encore limitée. La Russie a donc une importance majeure dans l économie politique mondiale du gaz naturel2.cette importance tient non seulement au volume des réserves (probablement sous-estimées) mais aussi à la position géographique du pays. Pour l instant, l essentiel des exportations russes est destiné à l Europe occidentale.a terme, la Russie a pour vocation d exporter aussi vers l Asie (Chine, Japon) mais aussi vers les Etats-Unis,sous forme de GNL.La Russie pourrait alors jouir d une exceptionnelle position d arbitrage entre les trois marchés, aujourd hui dissociés. A la limite, elle pourrait être amenée à jouer sur le marché gazier un rôle comparable à celui de l Arabie saoudite pour le pétrole. Pour les réserves de gaz, la Russie est nettement en tête, avec le tiers du total mondial. Elle pourrait dans l avenir jouer sur ce marché un rôle comparable à celui de l Arabie saoudite sur celui du pétrole. Enfin, autre caractéristique des réserves gazières, beaucoup d entre elles, déjà découvertes, sont «en attente de développement».en Russie,en Algérie,en Iran, en Arabie saoudite, elles attendent dans le sous-sol que la demande se manifeste et qu elle déclenche les investissements de développement et de transport. A partir des grandes zones de consommation, on peut tracer une série de cercles concentriques qui illustrent la façon dont les consommateurs vont s approvisionner de plus en plus loin. Cela n implique pas nécessairement une hausse des prix, car on anticipe,notamment sur la chaîne de GNL, des baisses de coûts très significatives.ce qui est clair, c est que les réserves du Moyen-Orient vont être «appelées» dans les années qui viennent et que leur part va croître rapidement. Compte tenu d une croissance soutenue de la demande mondiale de gaz naturel, des nouveaux tuyaux transcontinentaux et de nouvelles unités de liquéfaction sont en projet ou en construction. Ces nombreuses infrastructures additionnelles auront pour effet de renforcer les interconnections entre les différents marchés,et sans doute d accentuer la concurrence entre les sources d approvisionnement. Si l on compare les flux mondiaux de pétrole brut avec ceux du gaz naturel,on peut dire que les flux gaziers, pour l instant, sont plus stables et plus sûrs. En effet, l importance des coûts de transport exige des relations contractuelles assez rigides, qui créent des interdépendances plus que des liens de dépendance. Les pays importateurs ont besoin du gaz, mais les pays exportateurs ont besoin des devises que ce gaz leur rapporte, 2 Voir l article de Catherine Locatelli p Sociétal N 42 4 e trimestre 03
4 PÉTROLE ET GAZ : DEUX LOGIQUES ÉCONOMIQUES dans des conditions moins aléatoires que les exportations pétrolières. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les grands flux gaziers n ont jamais été interrompus. En revanche, les flux pétroliers sont plus fragiles, et ils ont été plusieurs fois menacés et perturbés. Le début de l année 03 en fournit une bonne illustration : le marché a été privé de plusieurs millions de barils par jour en raison de la conjonction, à un même moment moment, d événements de nature très différente conflit au Venezuela entre la compagnie pétrolière nationale et le gouvernement, troubles sociaux au Nigeria et guerre en Irak.Les perturbations ont cependant été limitées, car les autres pays de l OPEP ont été en mesure de compenser ces manques.derrière ces trois événements distincts se trouve en filigrane le problème de la création et du partage de la rente pétrolière. PÉTROLE, GAZ, ÉLECTRICITÉ : LES CONVERGENCES Al amont, c est-à-dire au niveau de l exploration-production, la convergence pétrole-gaz est évidente puisque ce sont les mêmes acteurs, les grandes compagnies pétrolières privées ou publiques, qui explorent, découvrent et produisent, à condition, pour le gaz naturel, que la demande soit au rendezvous.les Etats ont aussi leur mot à dire, notamment en matière de fiscalité. A l aval,c est plutôt entre le gaz et l électricité que l on observe une convergence, à plusieurs niveaux : La production d électricité s est imposée depuis plusieurs années comme l un des principaux débouchés du gaz naturel. La technologie des turbines à gaz à cycle combiné et la cogénération sont en effet des modes de production d énergie secondaire (électricité et chaleur) efficaces et relativement peu Pour le gaz comme pour l électricité, la multiplication des opérations spot engendre une volatilité des prix créatrice de risques, d où le développement de produits financiers de couverture. polluants. La durée de construction d un cycle combiné est courte, la très grande taille n est pas un impératif et ce type d installation est doté d une grande flexibilité, dans des systèmes électriques où l adaptation rapide est un atout. L électricité et le gaz naturel sont des industries de réseau dont la partie transport est un monopole naturel. Dans le cadre de la libéralisation des marchés de l énergie, en Europe et ailleurs, ces deux industries sont soumises aux mêmes contraintes. On isole l activité de transport pour permettre le libre accès des tiers aux réseaux, et on place cette activité sous l autorité d un régulateur indépendant qui doit s assurer que les tarifs affichés sont transparents, non discriminatoires et ne recouvrent pas un prélèvement monopolistique déraisonnable. Il y a donc, entre les réseaux de gaz naturel et les réseaux électriques, une problématique institutionnelle commune qui peut être source de synergies. La fusion au Royaume-Uni de National Grid et de Transco, les deux transporteurs d électricité et de gaz naturel, illustre cette idée. Les deux réseaux sont des monopoles naturels régulés qui discutent en permanence avec le même régulateur, Ofgem. Les problématiques de régulation présentent des similitudes, les taux de profit attendus pour des activités régulées sont du même ordre et, par ailleurs, l extension ou le renforcement des réseaux de gaz et d électricité doivent se faire de façon coordonnée. Toutes ces raisons tendent à indiquer un potentiel élevé de synergies. Les mesures de libéralisation donnent lieu à l émergence de marchés de type nouveau. Dans le cas du gaz naturel, les transactions spot et la cotation du prix sur certains marchés tendent à compléter, sinon à supplanter, les relations contractuelles. Pour le gaz comme pour l électricité, on voit se dessiner des évolutions assez proches : la multiplication des transactions spot engendre une volatilité des prix, elle-même créatrice de risques d où le développement progressif de produits financiers de couverture, comme cela s est fait sur les marchés pétroliers.ces évolutions parallèles mettent en évidence des opportunités de synergie, notamment en ce qui concerne les arbitrages possibles entre les deux marchés,ce qui conduit de nombreuses entreprises à être présentes à la fois sur l un et sur l autre. A l aval,enfin,pour la fourniture d énergie au consommateur final, l offre conjointe de gaz et d électricité paraît s imposer. Pour les gros consommateurs industriels, la fourniture d énergie et les services qui peuvent y être associés (garantie de prix, clauses d interruptibilité, clauses de qualité) sera d autant plus complète et riche que le fournisseur aura une bonne connaissance des deux industries, notamment pour proposer des solutions énergétiques intégrées (cogénération par exemple) et les contrats de fourniture les mieux appropriés aux besoins du client. Pour les consommateurs domestiques, enfin, il existe une synergie entre le gaz et l électricité pour le relevé des compteurs et la facturation. Ces synergies aval sont encore renforcées en Europe par le fait que le calendrier d ouverture des marchés est identique pour ces deux formes d énergie : ouverture à tous les professionnels en juillet 04, et à l ensemble des consommateurs en juillet 07. Ainsi, il existe de fortes similitudes mais aussi de grandes différences entre les industries du pétrole et du gaz naturel. L industrie gazière est très désintégrée : à l amont, les sociétés pétro-gazières pour la production ; à l aval, des compagnies de transport en situation de monopole naturel régulé ; enfin, des sociétés de distribution qui, le plus souvent, vendent aussi de l électricité. L industrie pétrolière, elle, reste très intégrée verticalement, du puits à la pompe. On comprend que les rapports politiques liés à ces sources vitales d énergie s expriment, eux aussi, de façon différente. Sociétal N 42 4 e trimestre 03 67
5 REPÈRES ET TENDANCES CONJONCTURES DOSSIER LIVRES ET IDÉES Où se trouvent les réserves de pétrole... Pétrole et gaz Réserves prouvées fin 00, en milliards de barils Total Monde : La Russie et le Moyen-Orient possèdent l essentiel des réserves prouvées de gaz. L Europe et l Amérique du Nord sont les grandes zones importatrices, mais c est en Asie que la demande augmente le plus fortement. Réserves prouvées fin 00, en milliards de mètres cubes... et celles de gaz Total Monde : Le Moyen-Orient reste le grand réservoir pétrolier de la planète, et sa part dans la production mondiale devrait s accroître fortement au cours des prochaines décennies. 68 Sociétal N 42 4 e trimestre 03
6 LES ÉTATS-UNIS ET L ANGLETERRE N ONT PAS PEUR DE LA CONCURRENCE en chiffres L évolution des réserves prouvées Réserves de brut Milliards de tonnes d équivalent-pétrole Réserves/Production (gaz) Réserves de gaz (échelle de gauche) Réserves/Production (brut) Années Les réserves de gaz, qui représentaient en 1973 la moitié de celles de pétrole, sont maintenant pratiquement équivalentes, et correspondent à 60 années de consommation (contre 40 pour le pétrole). La volatilité des prix pétroliers Prix spot du pétrole brut, en dollars par baril (moyennes mensuelles), qualité WTI Jan-8 5 Jan-8 7 Jan-8 9 Jan-91 Jan-93 Jan-9 5 Jan-97 Jan-99 Jan-01 Jan-03 WTI Les prix fluctuent au gré de la conjoncture des pays consommateurs et des aléas politiques. Mais producteurs et consommateurs ont un intérêt commun à les maintenir entre certaines limites. Sociétal N 42 4 e trimestre 03 69
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