CHARTE 0 HERBICIDE. Château de Campagne 17/09/2015 Manuel Pereira
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- Viviane Beauchemin
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1 CHARTE 0 HERBICIDE Château de Campagne 17/09/2015 Manuel Pereira
2 Pourquoi une Charte «0 Herbicide»? Rappel du contexte La France : 1 er consommateur Européen de pesticides (85000 tonnes en 2008) source UIPP ( Union des Industries de Protection des Plantes) Les collectivités : représentent seulement 5% de la consommation totale de pesticides en France et sont responsables de 30% de la pollution des eaux. Les communes, des lieux particulièrement sensibles au transfert des pesticides : - La nature des surfaces traitées, majoritairement imperméables - La forte densité du réseau de collecte des eaux pluviales - L application même du produit qui est une source importante de transfert direct à l eau en cas de mauvaises pratiques. Nécessité de changer les pratiques
3 Les collectivités ont le devoir d être exemplaires Le Conseil Départemental de la Dordogne, une politique environnementale volontariste qui s inscrit dans l agenda 21 départemental Historique de la démarche, en Dordogne : 2006 : 0 herbicide sur l ensemble des sites entretenus par le PPEV 2008 : 1 er département à être passé au «0 herbicide» sur ses dépendances vertes routières : Création d un programme départemental pour les communes de la Dordogne : la Charte 0 Herbicide. Une volonté de faire partager une expérience départementale à l échelle des communes pour préserver nos territoires
4 Gestion des dépendances vertes routières Plus d utilisation d herbicides sur les routes départementales depuis 2008
5 Avant 2008 Après 2008
6 Déstabilisation des talus par érosion. Sols mis à nu, déchaussement de la signalisation verticale, pollution
7 Colmatage des fossés
8 Gestion des dépendances vertes routières Un guide à destination des communes et des usagers de la route.
9 Un Constat et une volonté de partager son expérience Une charte départementale pour les 557 communes de Dordogne visant une amélioration des pratiques liée à l utilisation des produits phytosanitaires. Des priorités sont données à certains secteurs identifiés comme zones à protéger vis-à-vis de la qualité de l eau potable. Ces secteurs correspondent aux bassins versants des rivières Dronne et Dordogne qui font déjà l objet de Plans d Action Territoriaux. Auxquels il faut rajouter tous les périmètres prioritaires de captage d eau potable
10 Réglementation de plus en plus stricte Grenelle Environnement avec la mise en place du certiphyto obligatoire pour les applicateurs, acheteurs à partir d octobre 2014 Arrêté du 12 septembre 2006 ( délais de rentrée, interdiction à moins de 5m d un cours d eau) Arrêté du 27 juin 2011 qui interdit l application de produits phytosanitaires dans les lieux fréquentés par des publics à risques tels que les écoles, les hôpitaux, les maisons de retraite Loi Labbé: Interdiction d utilisation des produits phytosanitaires pour les collectivités territoriales avancée au 1 er mai 2016 (initialement prévue au 1 er Janvier 2020) concernant les espaces verts et les promenades ouvertes au public.
11 La Charte 0 Herbicide - Les enjeux - L engagement des collectivités - L engagement des partenaires Un devoir de résultats
12 Les communes et les EPCI signataires de la charte, s engagent à : Former les agents applicateurs Respecter la réglementation en vigueur Elaborer un plan d entretien et de désherbage Renoncer progressivement à l usage des herbicides Développer des méthodes alternatives Communiquer sur le sens et l intérêt de ces nouvelles pratiques Réaliser et communiquer annuellement un bilan qualitatif.
13 Engagement des partenaires techniques : (Conseil Général, CNFPT, Agence de l eau Adour Garonne) Former les agents (CG24/CNFPT) Soutenir techniquement les communes et les EPCI pour la réalisation d un plan d entretien et de désherbage communal (CG24) pour les communes de moins de 500 habitants. Mettre à disposition des communes des outils de communication (exposition, brochures, stand itinérant, panneau d information, site internet) (CG24) Aides financières de l Agence de l Eau Adour Garonne
14 Formation Gestion Différenciée et Techniques alternatives Etang de St Estephe Décembre 2014
15 Depuis Juin 2011, 122 Communes signataires 2 Communautés de Communes 35 Plans de Désherbage Réalisés 217 Agents communaux formés (10 sessions de formation - soit 70 communes représentées)
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17 Depuis Juin 2011 Volume en litres Diminution après une année Chancelade % Coulounieix-Chamiers % Agonac % Ribérac % Trélissac % Négrondes % Saint Paul de Lizonne % Paussac et St Vivien % Chapdeuil % Baisse moyenne 80%
18 ELABORER UN PLAN DE DESHERBAGE? Un document qui répertorie : - l ensemble des zones de la commune à désherber, - les surfaces qui présentent un risque de pollution élevé pour l eau, - et les méthodes de désherbages utilisées.
19 OBJECTIFS DU PLAN DE DESHERBAGE Préserver au maximum les ressources en eau. Se mettre en conformité vis-à-vis de l usage des herbicides chimiques, adopter de bonnes pratiques d utilisation des produits phytosanitaires. Identifier les zones à désherber en fonction du risque de pollution des eaux. Limiter au strict nécessaire l usage des herbicides sur les zones communales à désherber ( surtout pour les zones à risque) Développer des méthodes alternatives Ne plus chercher à éradiquer systématiquement les «mauvaises herbes».
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21 Pour aller plus loin et renoncer progressivement à l usage des herbicides Adopter un plan de gestion différenciée Développer des techniques alternatives
22 Qu est-ce que la Gestion Différenciée? Un entretien adapté à chaque espace selon sa vocation et son utilisation Classement appropriée des espaces selon leur situation, leur taille, leur image, leur intérêt écologique, leur usage ainsi que l'attente sociale qu'ils suscitent. Cette classification permet de définir les objectifs de gestion pour chaque site «Entretenir autant que nécessaire mais aussi peu que possible»
23 Jardin de prestige Le jardinier maîtrise l espace, lieu de création, d expression et d imagination Entretien intensif Jardin Naturel Le jardinier observe et accompagne la nature Entretien extensif 23
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25 Les techniques préventives limitant le développement des adventices Penser l entretien dès la conception Occuper/couvrir le sol pour limiter le développement des adventices (enherbement, fleurissement, paillages )
26 Penser l entretien dès la conception Réduire au maximum les zones propices au développement des adventices
27 Exemple d aménagement : surface lisse et homogène (sans décalage de hauteur) Passage de la tondeuse facilité (pas d obstacle) Plantation en dessous du niveau des allées Evite les débordements de matières organiques Aménagement sans joint ni bordure Pour limiter la levée des adventices Parking du Pôle international de la Préhistoire / Conception Pôle Paysage CG 24
28 Accompagnement technique des communes signataires Méthodes préventives sont privilégiées :«Végétaliser» les espaces pour empêcher l installation des «mauvaises herbes» Enherbement spontané, Fleurissement pieds de murs Acceptation flore spontanée Utilisation plantes couvre-sol, paillage Engazonnement cimetières
29 Plantation pieds d arbres Bergerac
30 Montpon Sedum âcre, reflexum, spurium, oracle et floriferum
31 FLEURISSEMENT BAS DE MURS Fanlac Prâts du Périgord
32 en centre ville Bourg du Bost Ribérac
33 St Paul de Lizonne et Fanlac
34 PAILLAGES DES MASSIFS
35 L enherbement consiste à implanter ou laisser s implanter une ou plusieurs espèces de plantes dont la pousse sera contrôlée grâce à un ou plusieurs fauchages. 2 types d enherbements : - l enherbement spontané - l enherbement semé
36 L enherbement spontané
37 Avantages Respect de la flore et de la faune indigènes, Biodiversité assurée, Aménagement durable. Entretien limité ( ex : abords de route CG 24, 2 fauches par an)
38 L enherbement semé Comment se passer d herbicides dans les cimetières? De plus en plus de cimetières végétalisés en Dordogne (Les cimetières représentent en moyenne 1/5 ème du volume de pesticides utilisé par les communes)
39 Exigences «gazons» - Faible croissance pour diminuer entretien (minimiser les tontes) - Bonne tolérance aux piétinements - Bonne résistance à la sécheresse (entretien sans arrosage)
40 Commune de St Paul de Lizonne
41 Saint Paul Lizonne
42 Commune de Négrondes Engazonnement cimetière au printemps 2013 Plus aucune utilisation de désherbant dans la commune
43 Commune de St Pierre de Frugie
44 Alternatives curatives Utiliser du matériel adapté
45 Brosse adaptable sur débroussailleuse Pour traiter les bordures sur revêtements imperméables
46 Désherbage mécanique
47 Porte-outil avec brosse métallique pour traiter les surfaces imperméables Trélissac
48 Désherbeur mécanique Pour l entretien des surfaces perméables
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50
51
52 Désherbage manuel
53 COMMUNIQUER
54 Presse locale, bulletins municipaux, site internet,
55 Sensibiliser et informer
56 Communiquer sur sites,
57 Exposition roll-up
58 STAND «Jardiner autrement»
59 Création d un site internet dédié
60 Conclusion Solution universelle n existe pas Chaque collectivité devra adapter ses choix à sa propre situation C est la diversité et la complémentarité des solutions qui permettront un changement global des pratiques. Pour aller plus loin, il faudrait avoir une plus grande tolérance vis-à-vis de la végétation spontanée et repenser la notion de propreté.
61 Apprendre à vivre avec la flore spontanée Exposition «herbes en ville» Angers 2012
62 MERCI A NOS PARTENAIRES
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