Le design, facteur d innovation et de développement. Les sciences humaines & sociales au service de l entreprise

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2 facteur d innovation et de développement Les sciences humaines & sociales au service de l entreprise

3 Chères lectrices et chers lecteurs, Edito Hervé Zwirn, Directeur exécutif du CVT Athéna Je suis heureux de vous offrir le premier numéro de la collection «Les Cahiers des Rencontres du CVT Athéna». Chaque numéro de cette collection rassemblera les interventions des événements que nous organisons et abordera l apport des Sciences Humaines et Sociales à un thème en particulier. Ce premier numéro est un compte-rendu des échanges de la demijournée que nous avons organisée, le 24 avril 2015, sur le Design comme. Cette manifestation était organisée en partenariat avec le Ministère de l Éducation nationale, de l Enseignement supérieur et de la Recherche, avec le concours du Lieu du Design, de Paris Région Entreprises (PRE), de l École nationale supérieure de création industrielle (ENSCI), de l Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI), de la Conférence internationale «The Value of the Design Research» et de Bpifrance. Elle s est tenue dans les locaux du ministère, au 25 rue de la Montagne Sainte Geneviève, à Paris. Deux salles ont été consacrées à la tenue d ateliers de 45 mn lors de chacun desquels trois intervenants (laboratoires et entreprises) ont exposé leur collaboration devant un public constitué pour moitié de chercheurs et pour moitié d entreprises. En parallèle, une salle était consacrée à des «face à faces», sortes de speed dating entre un chercheur qui présentait ses activités et des entreprises venues discuter avec lui. Enfin, la demi-journée a été clôturée par une séance plénière avec des intervenants de haut niveau choisis pour leur compétence sur le sujet. L événement a été un franc succès et a rassemblé plus de 200 personnes. Compte-tenu de la richesse des interventions et du panorama général qui a été fait, nous avons voulu garder une trace de ces échanges et constituer une collection de référence pour la valorisation en sciences humaines et sociales dont le CVT Athéna est l interlocuteur au niveau national. En vous souhaitant une bonne lecture, Hervé Zwirn

4 Le CVT Athéna : acteur de référence de la valorisation des sciences humaines et sociales Le Consortium de Valorisation Thématique Athéna (CVT Athéna) a été créé par l Etat en 2013, dans le cadre des Investissements d Avenir, pour rapprocher les chercheurs en SHS et le monde socio-économique. Sa mission est de contribuer à la compétitivité des entreprises et au financement de la recherche par le développement de relations contractuelles entre les deux parties. Œuvrant pour le compte des universités, des grandes écoles et du CNRS, il déploie son action sur l ensemble du territoire, en collaboration avec de nombreux partenaires nationaux et locaux. Informer Les chercheurs et les responsables du monde académique. Les dirigeants et acteurs de terrain du monde socio-économique. Les décideurs publics nationaux et locaux. Favoriser les projets communs innovants entre entreprises et laboratoires En accompagnant les acteurs socio-économiques : dans l élaboration de leurs demandes d expertise ; dans la recherche des compétences utiles ; dans la formalisation de la mission et de son cadre contractuel : recherche, prestation de service, contrat d étude, transfert de savoir-faire. Rapprocher chercheurs et entreprises Au sein du Conseil scientifique du CVT Athéna et du Club Entreprises et SHS. A l occasion de manifestations (salons, colloques...) organisées ou soutenues par le CVT Athéna sur des sujets concernant les SHS. Par la prospection directe des entreprises. En tissant des partenariats avec les organismes fédérant les entreprises (Pôles de compétitivité, Agences Régionales d Innovation ). Conforter l action collective de valorisation Le CVT Athéna coopère avec de nombreux acteurs académiques, institutionnels et privés dont il soutient les actions de valorisation. Au niveau régional, il s appuie étroitement sur le Réseau national des Maisons des Sciences de l Homme (RnMSH) et collabore avec les Sociétés d Accélération du Transfert Technologique (SATT) et les services de valorisation des universités, du CNRS et des grandes écoles. Sciences humaines et sociales, innovation et développement économique Économie, droit, sociologie, démographie, ethnologie, géographie, histoire, information, sciences cognitives, psychologie, philosophie, linguistique... Toutes ces disciplines, et d autres, ont pour ambition d aider à une meilleure compréhension de l homme dans sa dimension individuelle et sociale, en relation avec son milieu, l espace et le temps. Les SHS sont un instrument incomparable pour appréhender les changements qui affectent les sociétés, les organisations, les marchés, les modes de consommation. Au-delà de la recherche fondamentale et de ses débouchés académiques, elles sont, pour les entreprises et les collectivités, un puissant levier d innovation et de compétitivité, notamment en matière de management, d organisation, d usages, de produits, de services, de connaissance des consommateurs et de communication. L excellence française De par son potentiel et la qualité de ses productions, la recherche française en SHS est reconnue comme l une des plus avancées dans le monde. Un fort potentiel scientifique enseignants-chercheurs (dont dans les universités, dans les grandes écoles, au CNRS) doctorants Un maillage de l ensemble du territoire Plus de équipes de recherche actives sur l espace national Une ouverture internationale significative Une cinquantaine d équipes de chercheurs implantées hors de France Des échanges soutenus entre laboratoires français et étrangers

5 Ateliers 07 Design textile Les dessous de la compression 18 Design et anthropologie La cuisine intelligente 34 Design et architecture La réalité augmentée pour le bâtiment du futur 45 Design et management de l innovation dans les entreprises de taille moyenne 59 Design et recherche technologique 76 Design numérique La diffusion de la culture et des savoirs Séance plénière 88 Design et innovation Quelle est la valeur ajoutée des sciences humaines et sociales? 01 Design textile les dessous de la compression Les Intervenants Thibaud Thédon Ingénieur de recherche au sein de Euromov à l université de Montpellier, spécialisé dans les sciences du mouvement et de la santé. Laura Bouten Ingénieur R & D au sein du groupe Décathlon, docteur en mécanique, spécialiste de la compression. design textile 7

6 Utilisées à l origine dans le domaine médical, les technologies de compression musculaire trouvent à présent de multiples applications dans le sport : la conception des articles d habillement sportif intègre de plus en plus les apports de la recherche au service d une plus grande efficacité et de performances accrues. Thibaud Thédon L objet de notre intervention ne consiste pas tant à présenter les travaux de recherche issus de notre collaboration avec Décathlon qu à montrer qu il existe des liens entre le monde de la recherche et celui de l entreprise, mais également qu il est possible de créer de l innovation produit à partir des sciences du mouvement humain et de mettre en avant ces technologies par le design. La physiologie, fondement du partenariat de recherche industrielle EuroMov/Décathlon La demande énergétique augmente en fonction des adaptations physiologiques, lorsque l on passe d une position allongée à la position assise puis à la marche et à la course. Les premières adaptations physiologiques de la position couchée à la position assise puis debout sont des adaptations cardiovasculaires. En effet, la fréquence cardiaque augmente pour permettre la redistribution du sang dans les territoires actifs du corps malgré la gravité. Lors d un exercice physique plus important, comme la marche ou la course à pied, la dépense d énergie augmente et d autres adaptations physiologiques se mettent en place. Il s agit d adaptations hormonales et ventilatoires. La circulation sanguine est assurée par la pompe cardiaque : les artères envoient du sang que les veines font remonter vers le cœur il est alors désoxygéné. La pompe musculaire permet elle aussi de redistribuer le sang dans les territoires. Lorsque l on passe en position debout, le sang descend vers les extrémités. Le pied constitue alors un important réservoir sanguin. Lorsqu il touche le sol, la compression de ses tissus mous et ses vaisseaux sanguins permet de faire remonter le sang. Cette remontée est également facilitée par la contraction musculaire. A l issue design textile 09

7 de cette contraction, lors du relâchement du muscle, la fermeture des valvules présentes dans les vaisseaux sanguins évite que le sang ne redescende vers les extrémités. La contention veineuse Lorsque l on piétine durant la journée, il arrive que l on ressente le soir une sensation de lourdeur liée à une stase veineuse dans les jambes, c est-à-dire une quantité de sang importante qui peut aller jusqu à créer des œdèmes. A l exercice, d autres adaptations du système physiologique s observent pour répondre à la demande musculaire : des adaptations énergétiques et métaboliques (production de CO2), mais aussi des adaptations hormonales, ventilatoires, cardiovasculaires et, surtout, une augmentation de la vaso-relaxation (le diamètre des veines augmente pour limiter les pressions intraveineuses liées à l augmentation du débit sanguin). L épaississement du ventricule gauche conduit parfois à considérer un athlète comme un individu pathologique. Cela étant, grâce à la dilatation du diamètre des veines, l effet pathologique est réversible. Toutefois, lorsque l exercice s arrête brutalement, la stase veineuse est plus importante et le retour veineux est altéré ce qui peut limiter la performance et ralentir la récupération. Autre pathologie, l insuffisance veineuse chronique se caractérise par un accroissement du diamètre de la lumière interne de la veine. Dans ce cas, les valvules ne peuvent plus créer de zone hermétique lors du relâchement musculaire. Un reflux de sang se met alors en place, ce qui augmente la stase veineuse aux extrémités. Pour le pallier, plusieurs solutions thérapeutiques existent, comme la contention veineuse. Les images d écho doppler montrent ainsi que le port d un vêtement de compression favorise un effet mécanique de diminution de la veine saphène (grosse veine qui passe dans la jambe). Le rôle des vêtements de compression De la même façon que les adaptations physiologiques diffèrent selon les positions du corps, l apport de pression doit lui aussi être adapté à ces positions. Le vêtement de compression peut ainsi présenter un effet néfaste : obstruer la lumière de la veine et créer des ischémies partielles rendant impossible tout retour veineux. Des études ont comparé les niveaux de pression en fonction des positions (couché, assis, debout). Elles montrent que lorsque l on est couché, un niveau de pression modéré (20 à 25 millimètres de mercure) suffit à créer une obstruction périphérique des veines. En position debout, en revanche, le niveau de pression apporté par le textile peut être plus élevé (70 millimètres de mercure). Il existe d ailleurs différentes classes de niveau de pression dans les dispositifs médicaux. L une des plus connues est la classe II (15 à 20 millimètres de mercure), qui est celle des bas de contention utilisés lors des déplacements en avion. New Balance design textile 10 design textile 11

8 Le partenariat M2H/Décathlon : aperçu des travaux de recherche A l exercice et lors de la récupération musculaire, faut-il apporter le même niveau de pression? Si des niveaux différents sont nécessaires, comment les calculer? Le partenariat avec Décathlon visait à répondre à ces questions, en faisant collaborer deux savoir-faire : un savoir-faire universitaire sur la mesure du comportement humain et des paramètres physiologiques d une part, un savoir-faire de conception textile d autre part. Ces deux activités transversales ont permis d alimenter une activité verticale, en collaboration avec les «marques passion» vendues dans les enseignes Décathlon. Une fois que les connaissances théoriques (physiologiques et en termes de conception) étaient acquises, il s est agi de définir différents paramètres comme les contraintes de l activité musculaire ou le type de régime de contractions musculaires mises en jeu durant cette activité. En l occurrence, ces paramètres ont été mesurés par la technique dite de la spectroscopie dans le proche infrarouge. Cette technique, indolore, consiste à disposer sur les muscles actifs une optode émettant un signal infrarouge capté par certains chromophores. En fonction de la densité lumineuse, l onde réceptrice fournit une information sur l oxyhémoglobine (quantité d oxygène associée à l hémoglobine), la désoxyhémoglobine et l index d oxygénation tissulaire. Nous avons comparé différents niveaux de pression apportés par des chaussettes de compression au cours de la course à pied. Le résultat est une courbe en U inversée, qui montre qu il existe un niveau optimal à apporter pour permettre d améliorer l oxygénation des muscles du mollet. Nous avons également calculé le taux d hémoglobine totale (association de l oxyhémoglobine et de la désoxyhémoglobine), qui donne la quantité de sang présente dans le mollet lors de la course à pied. Il apparaît que le port d un vêtement de compression entraîne une diminution de 35 % de la stase veineuse. Outre ces études très méthodologiques conduites en laboratoire, nous avons effectué des études plus écologiques (en bassin, en milieu aquatique extérieur, etc.) au cours de différentes activités comme la natation ou le ski de fond. L objectif était de mesurer des paramètres plus systémiques comme la dépense d énergie, la quantité d activité musculaire nécessaire pour réaliser un effort, les performances en termes de temps parcouru à une vitesse de course donnée, l amplitude de mouvement (pour mesurer les index de stabilisation articulaire) ou encore les lactates sanguins (reflets de l intensité de l exercice et des échanges entre les compartiments sanguins et musculaires). Créer des vêtements de compression à l issue de ces études nécessite de maîtriser le savoir-faire de la conception textile et de la caractérisation des matériaux. Thibaud Thédon/Décathlon SA design textile 12 design textile 13

9 Laura Bouten Notre rôle d industriel a consisté à transformer la recherche fondamentale appliquée effectuée en université, qui a par exemple montré la quantité de mercure nécessaire pour améliorer le taux d oxygénation. de la recherche au design textile Nous nous sommes donc attachés à caractériser les matériaux textiles en termes d élasticité. En effet, une compression appliquée n est pas autre chose qu un tricot étiré à un certain degré d allongement, c est-àdire un composant et un patronage. Nous avons donc fixé des règles de conception à l ensemble de nos marques, pour caractériser le compostant et fournir le patronage optimal pour atteindre les pressions indiquées. Pour citer un exemple produit, nous avions pour objectif de tirer les épaules d une combinaison de running vers l arrière pour diminuer les oscillations du muscle, ce qui requiert un textile plus rigide. Nous avons commencé par élaborer des schémas. La première phase était donc une phase de design scientifique : que veut-on et comment le fait-on? Est ensuite venue la phase de conception produit. A partir du dessin, une combinaison a été placée sur un mannequin. Un ingénieur R & D et un designer se sont chargés de tracer les lignes du vêtement et d effectuer l ajustement en 3D. Nous avons ensuite procédé au choix des composants textiles. Nous avons associé ceux que nous souhaitions tester sur un patronage en 2D. Enfin, nous avons effectué un transfert sur un mannequin 3D puis le prototypage. Toutefois, cette première version du produit était rarement la bonne. En effet, les contraintes au porté n étaient pas connues lorsque nous travaillions avec les universitaires (coutures mal placées sur les os, par exemple). Un essayage était donc indispensable pour affiner le prototype. En tout état de cause, le design final était le plus souvent assez fidèle au schéma initial. Par ailleurs, il s est agi de garantir l efficacité du produit sur un échantillon de personnes. Cette phase a été confiée au laboratoire et des tests ont également eu lieu sur le terrain, en comparant systématiquement le produit avec une compression adaptée et un produit sans compression. Enfin, les designers se sont assurés que les règles de conception et le style de la marque étaient respectés. L objectif était de rassurer les clients quant à l efficacité de nos vêtements. Nous recherchions donc les preuves de l avantage produit : meilleur apport d oxygène aux muscles, amélioration du volume sanguin, réduction de la perte musculaire, etc. Au total, la collaboration du groupe Décathlon avec le M2H a permis de développer toute une gamme de produits sous l appellation de «technologie supportive», avec des tops des collants et des chaussettes pour le running, des cuissards de compression pour le tennis, des combinaisons de nage et de surf, etc. L objectif étant de réduire la fatigue et de maintenir les muscles. Les brevets associés reposent principalement sur l association de composants textiles très différents. Thibaud Thédon Notre collaboration a débuté en 2013, par une première thèse. Depuis, différents brevets de technologie Supportiv ont été développés. Cette collaboration est devenue de plus en plus fructueuse et a permis aux produits conçus dans ce cadre de remporter plusieurs prix de design. En effet, ces produits permettent de mettre en avant la science et la technologie par du design. Un véritable savoir-faire commun a été développé. Aujourd hui, plus de 30 produits issus de ce partenariat sont vendus en magasin, avec cinq brevets. Ce savoir-faire est parfaitement maîtrisé, même si la communication et le marketing sont moins marqués que chez d autres marques. Il est le fruit de l expertise du laboratoire, nourrie par la collaboration avec l entreprise. Laura Bouten Et inversement, l entreprise n aurait pas pu concevoir des produits aussi techniques sans l appui de l université de Montpellier. design textile 14 design textile 15

10 Échanges avec la salle Laetitia Mahé, SATT AxLR Les universitaires ont-ils été associés au brevet? Un accord prévoit-il un retour sur investissement pour le laboratoire, sous la forme d une monétarisation de l expertise? Thibaud Thédon Dans le cadre de ce partenariat, non. Les deux thèses réalisées l ont été en Cifre. Cela signifie que les étudiants faisaient partie de la société. Le travail développé par ces derniers, en l occurrence l association de différents composants textiles, appartenait à Décathlon. Le partage de la collaboration scientifique a été fait par le biais des publications. En résumé, l étudiant était associé au brevet, mais il n y a pas eu de retour sur investissement pour l université. Laura Bouten Le schéma pourrait être différent dans le cadre d un autre partenariat. Christiane Roux, CCI de Montpellier Comment intégrez-vous les designers, chez Décathlon? Laura Bouten Ils sont salariés de l entreprise. Christiane Roux, CCI de Montpellier Passez-vous des contrats avec les chercheurs universitaires qui travaillent avec vous? Laura Bouten Nous passons des conventions. En effet, il s agit d une R & D interne. 1 Robert Bourgarel, Institut du cerveau et de la moëlle épinière Avez-vous des liens avec des inventeurs? Cherchez-vous à en avoir? Ces derniers ont rarement l opportunité d être en contact avec de grands groupes ou des laboratoires de recherche. Laura Bouten Il arrive que des inventeurs nous contactent directement pour nous proposer leur invention dans la perspective d une commercialisation. Nous ne sommes pas opposés à l intégration d une invention dans un produit, le cas échéant. Nous avons d ailleurs ouvert une plateforme d open innovation sur Internet, Décathlon Création 1, qui permet à tout un chacun de proposer des idées. Nous développerons et commercialiserons les projets qui recevront le plus de votes. Quelle est la nature de la relation contractuelle entre Décathlon et l université de Montpellier? Vous avez parlé de thèses en Cifre. Existe-t-il aussi des conventions de recherche, de la co-propriété pour les brevets? Thibaud Thédon Tout est possible, en fonction des intérêts de chacun. Laura Bouten Nous avons des contrats Cifre, des conventions de recherches ou encore des contrats de prestation de services. Tout dépend du partenaire et du besoin. L apport de l université est-il considéré comme une prestation de service uniquement? Laura Bouten Pas nécessairement. Pour certains projets de plus long terme, il arrive que nous passions des conventions de recherche, avec une co-propriété des résultats. Avez-vous intégré d autres sciences humaines et sociales dans votre projet, comme l accueil du consommateur ou les usages? Laura Bouten Sur ce projet particulier, qui date d il y a quelques années, non. Cela étant, nous intégrons de plus en plus ces compétences mais cela relève d un autre laboratoire au sein de notre R & D. Hakim Hachour, IDEFI-CréaTIC Comment présentez-vous ces produits sur le marché? Quels sont les retours des clients finaux? Ont-ils conscience du travail effectué en amont? Laura Bouten Une importante communication sur les tests effectués en amont a été faite en magasin lors de la vente des premiers produits. Cela étant, de nombreux clients portent des vêtements de compression sans trop savoir ou comprendre pourquoi. Or nous souhaitons nous adresser au plus grand nombre : une information sur l augmentation du taux d oxygénation globale n est pas compréhensible par tous! Hakim Hachour Avez-vous des relations avec le secteur de la santé, notamment les pharmacies qui vendent elles aussi des bas de contention? Laura Bouten Nous n avons pas de contact avec le secteur de la santé. En effet, nos produits de compression ne sont pas des dispositifs médicaux. Ils ne répondent pas à une pathologie, mais sont plutôt de la prophylaxie. Il s agit de prévention (diminution des oscillations musculaires, donc des microtraumatismes) et non de traitement pathologique. Les technologies de conception de ces produits pourraient-elles avoir des applications en santé humaine ou animale? Laura Bouten Je ne pense pas. Nous cherchons à caractériser le bénéfice de nos produits dans le sport. Nous ne sommes pas capables de garantir un bénéfice pour la vie quotidienne. Par ailleurs, les conceptions ne sont pas les mêmes. Les bas de contention sont souvent des tricots ou des chaussettes. Pour notre part, nous utilisons du tricot indémaillable, obtenu par une technique de coupé cousu qui procure une plus grande liberté dans la conception. Une participante Travaillez-vous avec d autres laboratoires? Laura Bouten Oui. Nous comptons une vingtaine de partenaires européens et, pour la plupart, français. Design textile 16 Design textile 17

11 02 Design et anthropologie la cuisine intelligente Les Intervenants Olivier Wathelet Anthropologue, chef de projet innovation au sein du groupe SEB. Marie-Pierre Julien Anthropologue et sociologue, maître de conférences à l Université de Lorraine, spécialiste des pratiques alimentaires des Français. L hybridation de l anthropologie et du design industriel facteur d innovation : l Open Food System, ou comment une démarche ethnographique permet le développement d appareils de cuisson intelligents adaptés aux différents profils de consommateurs. Design et anthropologie 18

12 Olivier Wathelet Au sein de la sphère industrielle, l anthropologie est une discipline assez marginale. Dans la presse spécialisée business et management, les ethnographes sont représentés sous l angle de «l exotisme» bien qu ils interviennent depuis quarante ans dans l entreprise. Il est pourtant évident qu il faut faire de l ethnographie. D ailleurs, les designers la pratiquent, les départements marketing aussi, les ingénieurs s y mettent, mais nous sommes encore dans une phase un peu complexe où les modèles se cherchent. Les partenariats design / anthropologie Nombre de chercheurs travaillent sur des modèles de partenariat entre design et anthropologie, notamment au Danemark et aux Etats-Unis. Il existe plusieurs approches dont certaines sont considérées comme étant classiques : le design informé par l ethnographie. C est le modèle suivi par Xerox dans les années 1970 et 1980 et que l on retrouve dans le design thinking. Mais il existe aussi des approches alternatives, qui consistent à dire que la compétence fondamentale en anthropologie est la capacité à mettre en dialogue les gens sur le terrain et à traduire ce qui s est passé auprès de personnes qui n y étaient pas. Cette capacité de mise en relation est aussi fondamentale dans le processus d innovation lui-même. Dans celui-ci, on essaye donc de faire s exprimer le plus longtemps possible l anthropologie de manière à maintenir vivant un contact avec les futurs utilisateurs dans un cadre de processus de conception. L anthropologie chez SEB Trois choses me paraissent importantes pour définir l anthropologie chez SEB. Tout d abord, il ne s agit pas de produire de la connaissance nous avons un département études pour cela, mais d aider à générer des intuitions. Ensuite, les équipes connaissent très bien leurs opportunités techniques et leur univers produit. En revanche, enfin, lorsqu il s agit de définir un axe stratégique pour les prochains projets, le foisonnement des possibilités est assez complexe à s approprier. L anthropologie a donc pour but de donner suffisamment de compréhension des usages pour générer des intuitions fécondes et pertinentes avec l ADN de l Entreprise, pour les objectiver et les stabiliser, avec les usagers et non pas en poussant des messages partant de principes d autorité ou d autres mécanismes. Le rôle du digital Pourquoi le digital? D abord parce que tout le monde en fait et que demain, notre concurrent sera Google, qui numérise les recettes. Ensuite pour une raison davantage liée à l ADN de l entreprise. Ainsi, si la cocotte-minute a rencontré un tel succès, c est parce qu elle était accompagnée d un livre de recettes. C est la combinaison de ces deux éléments qui garantit le résultat en créant un écosystème qui a de la valeur pour le client et qui lui permet de réussir sa préparation. Nous suivons donc cette logique en poursuivant ce que nous faisons depuis cinquante ans, en faisant des appareils et des livres de recettes, mais nous les numérisons pour qu ils aient plus d impact dans l expérience utilisateur. C est pour cela que nous avons des cocottes connectées. Chez SEB, nous considérons que ce n est pas tant la technologie mais les cas d usages qui génèrent les ruptures. Au lieu d avoir des modèles dans lesquels le numérique remplace le papier, les mondes se succèdent ou les consommateurs se différencient, nous avons des formes d hybridation qui viennent rendre de plus en plus compliquées les médiations entre le digital et toute forme de tangible ; c est ce qui fait que nous avons d abord vocation à comprendre ces enjeux pour ensuite générer la proposition de valeur et non pas faire du push technologique. Design et anthropologie 20 Design et anthropologie 21

13 Le programme Open Food System Nous avons deux stratégies. La première consiste à développer des produits connectés mais je n en parlerai pas ici car il s agit d un mode projet tout à fait ordinaire dans la lignée des approches UX. La seconde consiste à essayer de produire de la rupture par un effort de recherche plus important : le programme Open Food System, dans lequel nous nous sommes engagés voici un an et demi avec vingt-quatre autres partenaires. Ce programme a été labélisé Bpifrance et nous disposons de plusieurs millions d euros pour essayer de faire quelque chose qui soit réellement conséquent, qui crée une véritable rupture dans la manière de travailler le digital dans la cuisine au-delà des produits connectés que nous savons faire. nous permettrait de faire de la cuisine 3.0, de l accompagnement vidéo, du coaching, de la nutrition, etc., mais nous manquions de direction. Nous ne savions pas quelle était la proposition de valeur principale sur laquelle faire reposer l architecture de notre programme de recherche. La première contribution des travaux conduits par mes collègues chercheurs a été de donner la conviction que la question «que vais-je faire à manger ce soir?» devait être le cœur de notre dispositif et c est autour d elle que nous avons commencé à raconter des histoires. D un point de vue plus technique, le programme Open Food System est à la fois un effort de numérisation de recettes et de traitement automatique de la connaissance produits dans ces recettes, d où création d intelligence et de valeur sur des services qui vont être restitués aux usagers de ces recettes et que l on va ensuite connecter à des appareils de manière à mieux accompagner la préparation des repas, soit en les facilitant en mettant des appareils en synergie, soit en aidant à mieux comprendre les pratiques alimentaires, en donnant un retour sur ce qui est cuisiné et en faisant des suggestions pour manger plus diversifié et sain. Groupe SEB SEB est légitime pour faire ce travail mais n a pas l ensemble des compétences en interne pour le faire. Comme pour tout projet conséquent, nous nous faisons accompagner par trois univers : l univers «connaissances» (en nutrition, en gastronomie, sur les pratiques alimentaires) ; l univers «technologies» (traitement automatique de l information, analyse des contenus produits par les usagers sur Internet) ; l univers «user expérience» (les méthodes du design de services appliquées à la conception d interfaces d éléments numériques, qui sont la brique centrale autour de laquelle s articulent l ensemble des productions du projet). Imaginer, concevoir et développer les solutions de la cuisine de demain Du point de vue du consommateur, Open Food System est un programme qui délivrera des services pour accompagner les moments forts de la prise de décision alimentaire et culinaire au quotidien («que vais-je faire à manger ce soir?»). Même si cela paraît évident, le redécouvrir nous a pris du temps, car il a fallut contrebalancer de très nombreuses pistes aussi évidentes. Pendant un an, nous nous sommes dit que le digital Le travail de terrain Nous avons agi, en tant qu ethnologue, en prenant le temps de nous immerger au sein d une trentaine de familles dans cinq régions. L objectif était d avoir une connaissance fondamentale des pratiques alimentaires et de suivre la prise de décision au-delà de la cuisine. Si nous sommes légitimes dans la cuisine, nous le sommes en effet beaucoup moins dans Design et anthropologie 22 Design et anthropologie 23

14 un supermarché. Et si nous avons choisi autant de familles, ce n est pas uniquement parce que nous avions besoin de beaucoup de monde pour bien comprendre la diversité des pratiques mais aussi parce que nous avions besoin de convaincre en interne que ce que nous faisions était significatif. Nous avons donc joué sur la frontière entre le chiffre et la qualité pour apporter des convictions sur la démarche. Le travail de recherche Les chercheurs ont bien sûr produit des rapports qui ont apporté des connaissances très nouvelles sur ces sujets mais il y a surtout eu un travail de rapprochement entre le mode de pensée des ingénieurs et des designers et celui des chercheurs qui travaillaient à leurs outils. Pour ce faire, nous avons travaillé sur des parcours utilisateurs, qui sont des outils communs aux deux univers et qui ont permis d identifier, dans des scénarios d usage observés, des difficultés sur lesquelles nous avons fait des propositions d évolution. Le processus décisionnel Au-delà de cela, il s agit de contribuer à des prises de décision qui peuvent paraître, d un point de vue strictement scientifique, discutables. Il s agit en effet de proposer des recettes à des gens de tel ou tel type, hors les théories sociologiques montrent que ce travail de segmentation ne va pas de soi. Plutôt que de sortir du dispositif d innovation à ce stade, il nous semble plus judicieux et efficace de proposer des données complémentaires, qui sur certains aspects questionnent les limites de cette approche. Notre travail, en tant qu anthropologues, est de montrer des situations de vie pertinentes pour le projet dans lesquelles les choses entrent en relation, ce qui nous permet de discuter ce travail de segmentation et de faire des hypothèses qui seront testées par la suite. Nous avons donc joué le jeu d une contribution permanente qui ne prend pas la forme d un savoir bien stabilisé mais plutôt d une intervention dans des ateliers tout au long du projet pour infléchir la prise de décision des équipes. Pour faciliter cette prise de décision, nous avons produit des personae, qui sont des façons de stabiliser des comportements. Cet objet est cependant ambigu car pour les spécialistes des études, les personae sont des cibles illustrées tandis que pour nous, ce sont des situations, parfois marginales, que nous avons observées sur le terrain et qui nous montrent la réalité comme on ne la connaît pas. Or au lieu de les oublier, nous pouvons jouer avec et rendre robuste des partis pris en utilisant la figure de l archétype qu est le persona. Cela fonctionne car, en tant qu êtres humains, nous vivons tous avec des stéréotypes. Nous produisons donc des stéréotypes performatifs dans un cadre de processus d innovation. Il est également très important de produire une vision pour pouvoir la représenter. Là aussi, nous acceptons de grossir des traites de la réalité afin de communiquer et partager des objectifs tangibles. On dira ainsi que pour une famille qui s approvisionne une fois par semaine, le stress lié à la capacité à faire à manger le soir augmente à mesure que la semaine avance puisque le stock se dégrade en qualité et que la planification est de plus en plus loin de la source. Pour bien apprécier sa valeur, nous allons tester cette vision, non en demandant à des consommateurs s ils sont d accord avec elle, ni en cherchant à savoir si 80 % des gens souhaitent le faire ou pas, mais en mettant en scène en les maquettant sur des applications des scénarios pour aller réellement dans les lieux d exercice de ces derniers. Notre objectif est de comprendre dans quelle mesure ils s inscriraient réellement dans les situations de vie qui nous paraissent intéressantes et pourraient créer un futur plus intéressant ou plus valorisant. Nous allons donc mettre en test les hypothèses, d abord dans l objectif de sélectionner les idées les plus pertinentes, mais aussi pour continuer à affiner, à construire, voire à régénérer les hypothèses qui ont de la valeur pour le consommateur, et ceci tout au long du projet. Si ce programme délivre quelque chose de pertinent, c est d abord parce que nous aurons suivi une approche de design et de conception informée par le terrain mais aussi et surtout, parce que nous aurons essayé de construire un dialogue permanent entre les usagers d une part, les concepteurs d autre part, sans être dans l idée que nous avons une information vraie à défendre coute que coute, avec un besoin identifié et donc une proposition produit. Notre démarche est plutôt de se permettre des hypothèses et d avancer car nous pensons que cela permet de créer plus de valeur qu en étant dans l identification des besoins d aujourd hui qui nous laissent dans le présent et ne nous projettent pas dans le futur. Design et anthropologie 24 Design et anthropologie 25

15 Marie-Pierre Julien Les anthropologues font le même travail que les ethnologues. Avec les sociologues, nous travaillons tous sur les comportements humains qui, pour nous, s expliquent par le fait que depuis qu il est tout petit, l enfant se voit proposer des modes de vie auxquels il va s identifier. C est ce que l on appelle la «socialisation». Ces modèles apprennent aux enfants à comprendre leur environnement, à voir comment analyser une situation, à savoir quels sentiments ils doivent éprouver et exprimer dans cette situation et comment ils doivent agir. Ces modèles sont des normes sociales multiples et contradictoires. Ainsi, un adolescent avec lequel nous avons travaillé sur un précédent projet nous disait que l on doit manger de tout, même ce que l on n aime pas, en petite quantité, même quand on a très faim, et se faire plaisir tout en restant mince, ce qui correspond à autant de normes. L apport de l anthropologie et de la sociologie Pour nous, les individus représentent des sujets soumis au pouvoir (politique, législatif, social) mais aussi des sujets de leurs actions, qui font le choix de respecter telle norme plutôt que telle autre. Les psychologues s intéressent à ces choix individuels alors que les sociologues et les anthropologues s intéressent à la façon dont ils sont faits de façon partagée. Ce qui nous intéresse, c est le moment où il y a culture, où celle-ci unit certains individus dans ces choix et où le lien disparaît pour se recréer ailleurs. La sociologie et l anthropologie sont nées ensemble puisque la première a été fondée par Durkheim, qui s intéressait aux sociétés industrielles du début du 20 e siècle, et la seconde par son neveu Marcel Mauss, qui s intéressait aux sociétés dites «exotiques». Aujourd hui, avec la mondialisation, sociologues et anthropologues travaillent tous sur le même terrain, en utilisant notamment des méthodes de sociologie compréhensive. Notre objectif est de comprendre les logiques d action des sujets. Pourquoi, par exemple, alors que tout le monde connaît parfaitement bien les règles de diététique, certains s en écartent-ils, plus ou moins fréquemment, en adoptant des comportements qui, associés à d autres facteurs, vont engendrer des maladies? Comment les familles françaises articulent-elles approvisionnement et organisation des menus pour faire à manger tous les jours? Le dialogue recherche/entreprise Comment s est construit notre travail avec SEB? Généralement, si des entreprises font appel à des sociologues des usages ou à des anthropologues, c est parce qu elles pensent que nous pouvons mettre les gens dans des cases et expliquer, voire prévoir leur comportement. Je pense pour ma part que c est un leurre. En anthropologie ou en sociologie compréhensive, ce qui nous intéresse est de comprendre les différentes logiques d action en fonction des situations. Du fait de toutes ces normes contradictoires, ce qui nous intéresse, c est de voir quelle logique les individus appliquent en fonction de chaque situation. Nous ne travaillons donc pas sur des échantillons représentatifs de la population française mais sur des situations. La situation d une famille n est en effet pas la même selon sa composition, selon qu elle habite en zone rurale, en zone périurbaine ou en centre-ville, ce qui produit des comportements parfois différents, parfois ressemblants. Nous travaillons donc davantage sur la diversité et l hétérogénéité des situations plutôt que sur la construction de groupes homogènes. Il y a dans la vie de nos interlocuteurs une histoire des habitudes et des changements de comportement qu il nous importe de prendre en compte pour comprendre leur logique d action. Il est important pour nous de suivre les gens sur un temps long pour comprendre l articulation entre routine et opportunité dans les différentes situations que nous observons : au petit-déjeuner, au goûter, au dîner en semaine, pendant les fêtes, pendant les vacances, etc. Design et anthropologie 26 Design et anthropologie 27

16 Deux contraintes sont importantes pour nous mais pas forcément pour les entreprises. La première est celle du temps. Nous avons besoin de rester sur le terrain longtemps, au minimum un an et demi puis plusieurs mois d exploitations des résultats c est-à-dire qu il nous faut au moins deux ans pour produire des résultats. Or les entreprises n ont pas nécessairement la même temporalité. En cumulant les recherches sur des thématiques connexes nous tentons de faire coordonner ces temporalités. Il faut aussi savoir que la méfiance est de mise chez les deux partenaires. Les entreprises se demandent en effet si les chercheurs vont rendre leurs rapports dans les temps. De leur côté, les chercheurs et les laboratoires éprouvent une certaine méfiance à travailler à court terme, pour des gens qui veulent «faire» de l argent avec le produit de leurs recherches. Cette méfiance réciproque n est pas toujours simple à lever. Cela demande énormément de discussions sur ce que nous pourrons et ne pourrons pas produire. Nous ne pouvons en effet pas répondre à tout. Pour l ANR Anim Ados, qui a été montée avec les industries du lait, nous n avons par exemple pas réussi à répondre à la question : «comment faire consommer du lait aux adolescents?». Nous pouvons en revanche expliquer pourquoi, à certains moments, les jeunes de 13 à 17 ans vont arrêter de consommer du lait sous forme liquide pour consommer des yaourts et des fromages. L intérêt pour les entreprises de faire appel à des chercheurs est d accepter l émergence de nouveaux concepts, entre autres celui des situations. A l origine, SEB avait envie que nous entrions dans l histoire des personae et que nous les alimentions, autrement dit que nous fournissions des typologies de personnes. Nous avons donc argué du fait que cela ne nous semblait pas très intéressant et que travailler sur des situations nous paraissait plus pertinent. Il ne nous a pas non plus été possible d utiliser les personae. Dans un dialogue de ce type, il me semble important de laisser à chacun son domaine de connaissance mais pour que cela soit efficace, il faut qu il y ait une personne «pivot», en l occurrence l anthropologue, qui est au cœur des besoins de l entreprise mais qui connaît aussi notre façon de travailler et qui peut donc jouer un rôle de traducteur ou nous mobiliser à certaines étapes de la conception. Échanges avec la salle Vous avez suivi l itinéraire culinaire de trente familles dans cinq régions de France. Quelle a été votre relation avec eux? Que leur demandiez-vous de faire? Etaient-ils observés de façon neutre ou avaient-ils des exercices à faire? Marie-Pierre Julien Nous les accompagnions lorsqu ils allaient faire les courses, préparaient le repas ou mangeaient. Nous étions là au moment du déjeuner et du dîner, à la maison et pendant les vacances. L anthropologue était donc très présent auprès d eux. Pensez-vous que cela ait pu influencer leur comportement? Y a-t-il un biais avec ce type de méthodologie? Marie-Pierre Julien Comme nous sommes présents longtemps, ils finissent par nous oublier. Au départ, leur objectif est de montrer que ce sont de bons parents, qui préparent des repas équilibrés avec cinq fruits et légumes par jour, mais au bout de la troisième fois, ils nous oublient. Pendant combien de temps les avezvous suivis? Marie-Pierre Julien Notre enquête a duré un an et demi mais nous ne les avons pas tous suivis pendant un an et demi. Notre idée était de revenir à différents moments, à différentes saisons, dans différentes circonstances : lorsque les deux parents travaillent, lorsque l un d entre eux est au chômage ou lorsqu ils se séparent. C est en effet dans les situations de ce type que se passent des choses intéressantes car il faut changer ses manières de faire. Combien d anthropologues ont participé à cette enquête? Marie-Pierre Julien A un moment, nous étions six. Olivier Wathelet La notion de biais est effectivement forte et nous y sommes régulièrement confrontés. Dans l univers des études qualitatives, tout un pan va aller vers une approche plus psychologique sur laquelle nous avons pour recommandation de ne pas intervenir dans les situations afin qu elles restent les plus «pures» possibles. Cela fait sens pour certaines demandes, par exemple lorsqu il s agit de quantifier des événements. Dans le type de projet que nous avons conduit, le plus important selon nous est d avoir une compréhension des mécanismes qui sont à l œuvre. Dans ce cas de figure, observer les choses avec un regard extérieur est plus compliqué que de s immerger et de prendre part à la décision et aux mécanismes, d en devenir Design et anthropologie 28 Design et anthropologie 29

17 en quelque sorte l acteur perturbateur, mais d utiliser ces perturbations comme des points d entrée pour comprendre ce qui se passe. Cette approche est donc beaucoup plus efficace lorsqu on cherche à renouveler le sens de cette pratique très balisée qu est la cuisine, sur laquelle nous avons pléthore de données. Il est beaucoup plus intéressant de la perturber pour essayer de comprendre ce qui se passe à ses marges que de se contenter de «compter». Marie-Pierre Julien Notre objectif est en fait de comprendre les logiques d action. Les gens nous expliquent beaucoup ce qu ils font, pourquoi ils choisissent un produit plutôt qu un autre, etc. Nous essayons donc de comprendre pourquoi ils ont pris telle décision à tel moment alors qu ils en avaient pris une autre la semaine précédente. Il existe peut-être une troisième piste qui consiste à les laisser faire naturellement, à observer ce qu ils font, à les filmer, puis à leur repasser la vidéo en leur demandant d expliquer pourquoi ils ont fait telle chose à tel moment, dans une logique de «conscientisation après coup». Marie-Pierre Julien Pourquoi ne pas le faire sur le moment? Olivier Wathelet Nous avons appliqué cette logique sur d autres projets qui étaient focalisés sur des gestes ou des tours de main. Nous avons besoin de les laisser s exécuter pour ensuite, par auto-confrontation, affiner leur connaissance. Le gaspillage alimentaire est-il un sujet d intérêt pour un anthropologue? Peut-il être une réponse au stress du mercredi ou du jeudi? Marie-Pierre Julien Quelques anthropologues travaillent effectivement sur ce sujet. Olivier Wathelet Cela fait partie des choses que nous avons fait remonter à l occasion du projet. L idée de ne pas gaspiller est très présente chez nos informateurs, de même que le côté déceptif de ne jamais avoir préparé la quantité ajustée aux besoins du moment. La difficulté est de trouver un moyen suffisamment simple d améliorer cette situation pour ne pas avoir besoin de demander un effort supplémentaire aux personnes qui sont déjà prises dans un stress de la décision. Chez Seb, nous travaillons sur des produits mass market. Nous savons donc que nous allons essayer de viser les usages du quotidien. Cela fait partie des choses que nous prenons en compte. Nous y travaillons dans l optique de favoriser un meilleur équilibre entre stock et idées de repas. Plutôt que d avoir des stocks extensifs permettant de faire plein de choses au risque que les produits se dégradent, l idée serait d avoir des stocks réduits, mieux ajustés voire renouvelables au quotidien. Cette proposition nous semble réalisable mais elle induit un arbitrage coût/bénéfice qui doit faire l objet d un travail sérieux. Il faut donc qu une proposition de valeur s exprime autour de cela. Vous avez dit avoir argumenté pour travailler sur des personae à petit nombre et pas forcément représentatives. Quels ont été vos arguments? Autre question : dans quels domaines retrouve-t-on les anthropologues aujourd hui? Olivier Wathelet Le travail de l anthropologue reste souvent vu comme un «supplément d âme» mais le territoire d expression des anthropologues est extrêmement variable. Dans les pays anglo-saxons, leur intervention est quasi systématique dans certains processus de conception. Si l on se place dans une perspective disciplinaire, les designers, les ingénieurs et les acteurs du marketing ont décidé que c était important et deviennent eux-mêmes, à certains moments, des ethnographes, du moins temporairement dans un mode projet, ce qui n empêche pas l intervention de personnes formées à l anthropologie. Il y a des anthropologues chez Intel, Microsoft ou Procter & Gamble, dans les entreprises de l automobile, du secteur bancaire ou des télécommunications, chez EDF ou Orange On en trouve aussi beaucoup dans l innovation ou la publicité. Mais la lisibilité de leur emploi n est pas forcément très claire ce qui donne à chaque fois l impression de les redécouvrir. Marie-Pierre Julien Il y en aussi beaucoup dans le développement. Concernant les personae, il s agissait surtout de dire que des typologies de personnes ne nous semblaient pas tout à fait adéquates et qu il fallait plutôt travailler sur des typologies de situations puisque l outil devait aider les familles dans des situations précises et très différentes. Si nous nous orientions vers une aide concrète à la pratique, pourquoi renvoyer les gens à des classifications qui n ont peut-être pas tellement de sens? Olivier Wathelet Le fait qu il ne faille suivre qu un nombre restreint de personnes se défend assez facilement. La persona est un outil d animation de projet, pas un résultat d études. Nous avons par exemple des études marketing qui ont identifié la cible des dutiful, ces mères qui s attachent à bien faire à manger en réponse à un sentiment d obligation, qui est l intériorisation de normes sociales fortes. Ces personnes représenteraient, par exemple, 30 % de tel marché mais une fois cela dit, si l on souhaite apporter une innovation dans un blender, on est un peu «sec». Pour aller plus loin, on va donc explorer, par exemple, les non-usages des blenders en prenant beaucoup de personnes qui font partie de la catégorie des dutiful mais en en prenant aussi ailleurs et on examine la typologie des cas et des situations d usage. On peut alors commencer à réfléchir à ce que l on pourrait faire demain. En effet, dans une démarche d innovation, si vous ne faites que regarder votre marché en son centre, vous êtes incapables d en voir les aspérités et d aller chercher des opportunités. Design et anthropologie 30 Design et anthropologie 31

18 Vous avez dit avoir fait du digital «parce que tout le monde en fait». Avez-vous testé la perception de l objet numérique par les personnes afin de savoir à quoi cela renvoie? Quel retour avez-vous eu sur la perception de cet objet dans une culture française où l on aime la bonne nourriture? Olivier Wathelet La boutade est juste mais elle a ses limites : c est un domaine d opportunité et d intérêt des usagers qui est réel. Je travaille sur ces sujets avec SEB depuis au moins quatre ans. Mon premier projet portait sur une friteuse connectée. A l époque, il a été considéré comme un échec dans la mesure où suivre des recettes sur une tablette semblait complètement dissonant. Aujourd hui, alors que nous réalisons le même test, les usagers nous demande au contraire d aller encore plus loin dans l interaction entre notre tablette et notre friteuse. Sur cette question, le point de vue de l industriel consiste à dire que le numérique en cuisine est extrêmement légitime. Il est devenu tout à fait trivial d aller sur Google ou Marmiton afin d y voir une recette. Il reste bien sûr des personnes pour lesquelles ce n est pas la porte d entrée mais cela n est plus considéré comme totalement dissonant. Par contre, nous ne sommes pas sur une transition d un modèle vers un autre, le papier vers le digital, mais sur des sources plurielles qui sont mobilisées dans des cas de figure différents : ce sera Marmiton pour la cuisine du quotidien, un livre de cuisine quand on reçoit, etc. En outre, concernant les objets connectés, c est lorsque tous les secteurs industriels avancent dans la même direction qu il est plus facile de convaincre car cela montre que nous ne sommes pas les seuls à avoir des idées. Nous voyons bien que les usagers s attendent à ce que ces produits arrivent mais que leur utilité est encore parfois peu comprise. Dans ce domaine, le secteur industriel est en train de tester différentes propositions de valeur. Mais comme ce marché se construit, on pense qu il ne faut pas attendre que l un de ses acteurs l ait trouvée pour faire des propositions. Par ailleurs, il y a un effet d apprentissage à l intérieur de l organisation. Produire un objet connecté n est en effet pas facile. Cela demande une réorganisation des équipes car on introduit le digital dans un produit qui était plutôt mécanique. Il faut donc former les équipes à toutes les échelles du processus d innovation car si on attend d avoir une idée géniale pour s y mettre, on risque de rater son projet. Il faut donc s y essayer, créer une légitimité et une identité de marque et c est pour cela que nous sommes très actifs dans ce domaine. Marie-Pierre Julien Quasiment toutes les familles ont le réflexe d aller voir sur Marmiton ou d autres sites ce qu elles peuvent cuisiner avec les aliments dont elles disposent dans leur réfrigérateur. Certains s y rendent uniquement pour conforter une idée qu ils ont eue, d autres pour chercher une idée. D autres encore connaissent une recette mais ne l ont plus à portée de main. En tout état de cause, le fait est que beaucoup de gens mobilisent l outil Internet pour cuisiner. Vous avez beaucoup insisté sur la similitude du regard des sociologues et des anthropologues. Je ne sais pas si cette façon de voir les choses fait consensus parmi eux. N y a-t-il pas des distinctions plus marquées entre le regard sociologique et le regard anthropologique? Marie-Pierre Julien Si, mais il m aurait fallu plus de quinze minutes pour vous les expliquer! Il existe des différences entre les deux approches. Les sociologues du travail sont aussi les premiers à être entrés dans l entreprise. Pour leur part, les anthropologues y sont arrivés bien plus tard et sur d autres thématiques. Quelle méthodologie avez-vous suivi pour sélectionner vos trente familles? Marie-Pierre Julien En anthropologie, on ne travaille pas en représentatif. En revanche, nous avions besoin de situations différentes. Nous avons donc pensé à des critères géographiques en prenant des familles vivant en milieu rural, urbain et périurbain. Nous avons ensuite retenu parmi nos familles des jeunes couples sans enfants ou des personnes âgées qui en avaient eu. Il fallait enfin trouver des gens qui acceptent que l on soit chez eux aussi longtemps. Nous n avons donc pas totalement maîtrisé notre sélection. Quels ont été leurs freins ou leurs craintes? Ont-ils accepté de faire tout cela gratuitement ou contre rémunération? Quelles étaient leurs motivations? Marie-Pierre Julien En tant que chercheurs, nous travaillons gratuitement mais SEB prévoit des formes de rémunération. Les familles participaient donc gratuitement à l enquête? Marie-Pierre Julien Oui mais en échange, nous leur avons rendu compte des résultats de l enquête et demandé leur avis dessus. Nous sommes dans un dialogue, une coconstruction de la recherche avec eux. Peut-être que cela les intéressent. Nous discutons les résultats aussi des autres enquêtes. Avez-vous un exemple d apprentissage intéressant pour les familles? Marie-Pierre Julien J ignore s il y en a eu. La démarche produit une réflexivité. Ce sont aujourd hui des personnes intéressées par le fait de manger et de faire la cuisine, mais qui aiment également montrer ce qu elles font. Design et anthropologie 32 Design et anthropologie 33

19 03 Design et architecture la réalité augmentée pour le bâtiment du futur Les Intervenants Gaël Hamon Représentant de l entreprise AGP (Art Graphique et Patrimoine), spécialisée dans le patrimoine culturel, historique et architectural. Zakia Ikhlef Chargée de recherche ergonome Lutin (Laboratoire des usages en technologies d information numériques). Comment la réalité augmentée transforme les processus de conception des ouvrages. «Callisto-SARI» : un exemple de salle immersive permettant de visualiser en 3D un bâtiment en devenir et son insertion dans un site. Design et anthropologie 34

20 Gaël Hamon Nous allons vous parler du projet Callisto-SARI, un projet de R & D qui a duré quatre ans et dont le but était de créer un simulateur d architecture. Il existe beaucoup de simulateurs, notamment dans l aéronautique ou l imagerie médicale, mais ceux d architecture ne sont pas aussi aboutis. Nous allons donc vous raconter l histoire d un prototype. Le projet Callisto-SARI La société Art graphique et Patrimoine (AGP), créée voilà vingt ans, est spécialisée dans le relevé et la mise en valeur des monuments historiques et œuvres d art. Dans ce projet, elle a été responsable de tous les contenus (has been built ou tel que construit), en numérisant les éléments existants, pour pouvoir passer du réel au virtuel dans les systèmes de visualisation en 3D repris par les autres partenaires. Son équipe, d une vingtaine de personnes, comprend des ingénieurs, des historiens, des tailleurs de pierre, des infographistes, des programmeurs, un géomètre et des financiers. Nous avons plus de mille références en France et à l étranger. Actuellement, nous travaillons sur les Invalides, le Mont Saint-Michel, le centre-ville de Perpignan, le Pont d Avignon, la Victoire de Samothrace, les œuvres du Louvre Lens et Abou Dhabi, etc. Nous réalisons des relevés très techniques, des développés de fresques et de la photogrammétrie de très haute définition, des dessins de monuments. Nous les mettons ensuite en valeur dans des systèmes de réalité augmentée, pour des applications ou des guides interactifs. Nous avons donc une double orientation historique et scientifique. L idée du projet Callisto-SARI était d offrir une sensation immersive. Ce principe existe depuis très longtemps, avec des caves, des cubes à six faces de très grande hauteur mais qui ne peuvent accueillir que trois à quatre personnes. Notre objectif était donc de créer un écran immersif pour 35 à 40 personnes, afin de présenter des grands projets d architecture (hôpitaux, aéroports ) à davantage de décideurs, pour leur permettre de les suivre en temps réel dans un esprit collaboratif. Axes de recherche Notre premier axe de recherche visait à développer les méthodes liées au bâtiment : simulation des conditions de sécurité, des interactions acoustiques et thermiques, etc. Ce projet a été mené par huit partenaires : Bouygues, la Cité des Sciences, la société Immersion qui s est occupée de l écran de projection, le CSTB pour l Acoustique, AGP pour les contenus, l Ecole des Arts et Métiers pour les interactions, l Ecole Centrale pour les rendus et le Lutin. Il a duré quatre ans. Son budget global a été de 5,2 millions d euros (financé 2,5 millions d euros). Il a mobilisé 52 personnes, dont 33 ingénieurs, et donné lieu à plusieurs thèses. La salle que nous avons conçue s apparente à un tronc conique. L écran n a vraiment pas de forme géométrique définie. Sa conception a constitué la question la plus complexe de ce projet. Cette salle a aussi été conçue pour permettre des effets acoustiques. Bouygues étant avec la Cité des Sciences l un des deux chefs de ce projet, nous avons modélisé une partie de Challenger, son siège social, en partant de plans et de modèles BIM. Les BIM sont des processus de travail collaboratif autour de maquettes en 3D qui s adressent à tous AGP Design et architecture 36 Design et architecture 37

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