Le soi a une histoire : celle de la plasticité du notre cerveau qui forge notre individualité

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1 CONFERENCE 2 LE CORPS ABRITE LE SOI Le Soi a une histoire celle de la plasticité de notre cerveau qui forge notre individualité. L idée du soi qui émerge du concept de plasticité cérébrale, a une longue histoire, celle qui est issue des philosophies grecques avec le débat opposant Aristote à Platon. Mais l émergence du soi est sous-tendue par des processus neuronaux qui rendent compte de l élaboration du sentiment subjectif : les qualia. En nous appuyant sur les travaux de Gerald M. Edelman et Giulio Tononi, nous comprendrons que les qualia qui sont des discriminations de niveau supérieur entre un grand nombre d états du noyau dynamique sont à la fois fortement intégrées et richement informatives de l expérience subjective de chacun de nous. Les qualia sont certainement le problème le plus intimidant que pose la conscience dans la mesure où le développement de chacune de ces qualia fait référence au soi, plus précisément aux dimensions du protosoi qui sont des fonctions corporelles qui influencent presque tous les aspects de notre être. Le soi a une histoire : celle de la plasticité du notre cerveau qui forge notre individualité L idée du soi qui émerge du concept de plasticité cérébrale, a une longue histoire. Elle a émergé des philosophies grecques avec le débat opposant Aristote à Platon. - Pour Platon, tout est inné : toutes les idées, toutes les fonctions du cerveau sont internes, intrinsèques à l individu. Cette position innéiste a été reprise par Descartes avec force. - A l opposé, la tradition aristotélicienne avance que toutes nos pensées sont issues de l expérience que nous avons du monde. Selon cette vision, notre cerveau se construit par l expérience et la plasticité joue un rôle fondamental. Cette philosophie a eu aussi une importance capitale sur l origine des idées. Elle a donné lieu en 1758 à une vive polémique entre Diderot et Charles-Adrien Helvétius. Helvétius était un 1 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

2 empiriste absolu. Pour lui, l esprit est une feuille de papier blanc à la naissance et tout s inscrit sur cette feuille au cours de la vie. Quant à Diderot, il était plus pondéré : pour lui il y avait un capital inné de l existence, en quelque sorte, et l expérience intervenait certes, mais de manière limitée pour construire et organiser les opérations de l esprit. Différents courant s opposent. - Les scientifiques du XIX siècle se sont emparés de ces idées : Lorsque l anatomiste François-Joseph Gall proposa sa théorie phrénologique, il postulait qu un nombre définit de facultés innées étaient localisé dans des territoires distincts de l écorce cérébrale et déterminée par eux. Même si certains éléments de cette théorie se sont révélés inexacts, elle a cependant influencé Paul Broca dans ses recherches sur l aphasie et c est ainsi qu en 1862 il identifia dans le lobe frontal gauche une aire nécessaire à l articulation du langage qui porte son nom. La part importante accordée à l inné que l on trouve dans la démarche de Gall et de Broca, correspond au courant de l anthropologie physique du XIXe siècle. - Mais un mouvement opposé continua à s exprimer avec, en particulier Hyppolite Taine, tenant d une nouvelle conception empiriste des fonctions cérébrales : En 1870, dans De l intelligence, il avance que des images seraient produites par le champ de la conscience et qu elles entreraient en compétition par essais-erreurs jusqu à ce que subsiste la plus adéquate. A la fin du XIXe Ces deux thèses coexistent donc Un regard nouveau : les premières preuves de la plasticité du cerveau - Le neuroanatomiste Ramon Y Cajal apporte les premières preuves de la plasticité cérébrale : Sa thèse vérifie en quelque sorte la dualité entre l inné et l acquis que proposait Diderot. En effet, on sait aujourd hui qu il existe des éléments immuables au niveau du cortex mais aussi une importante variabilité dans les connexions entre les neurones. Le nombre de dendrites et de synapses varie d un individu à l autre pour un même territoire. Même chez les jumeaux monozygotes, il existe une variabilité de la topologie des aires corticales. - Une grande part de l organisation du cerveau est innée mais, au sein de ces grandes lignes fixées par une enveloppe génétique, des processus de plasticité génèrent de la variabilité à plusieurs niveaux : celui de la molécule, du neurone et de la synapse, des réseaux de neurones et des réseaux de réseaux. Chaque cerveau est unique. Ce qui 2 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

3 est remarquable, c est que cette variabilité coexiste avec un ensemble de propriétés caractéristiques de l espèce qui, elles, sont invariantes. En effet. - Chaque cerveau humain est la synthèse singulière d évolutions emboîtées qui, chacune, engage une forme de plasticité : Des neurones meurent, d autres persistent, les synapses se forment, se multiplient, certaines sont stabilisées, d autres sont éliminées. L activité spontanée (chimique et électrique) règle ces processus de stabilisation sélective. Ainsi, les voies sensorielles se mettent en place avant la naissance, et dès ce stade, elles commencent à être modifiées par la perception du monde extérieur. - De la naissance à l âge adulte, le nombre de synapses va encore doubler et, pendant cette période, l interaction avec le monde extérieur contribue à la sélection de certaines connections et à l élimination de beaucoup d autres. Ainsi, pour apprendre à parler, le petit doit créer dans son cerveau des liens stables entre le son et le sens. Il existe donc une variabilité épigénétique propre à l apprentissage du langage. - Même si le cerveau est éminemment variable d un individu à l autre, des invariants arrivent à se développer. A tout âge il existe une plasticité moléculaire plus discrète mais fondamentale : elle change l efficacité des connexions synaptiques déjà établies en utilisant des mécanismes post-synaptiques et pré-synaptiques pour réguler la libération des neurotransmetteurs. Des processus neuronaux rendent compte de l élaboration du sentiment subjectif : les «qualia» Les qualia font partie du noyau dynamique, elles sont fortement intégrées et richement informatives. L hypothèse d Edelman : L organisation du noyau dynamique détermine les propriétés phénoménologiques des qualias : - Une «quale», peut donc se définir comme la qualité spécifique d une expérience subjective ; elle a longtemps échappé aux tentatives d explications des scientifiques. C est parce que le cerveau possède des processus neuronaux qui engendre un noyau dynamique qu il y a différentes expériences conscientes. Chaque expérience 3 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

4 consciente représente une «quale». Chaque «quale» correspond donc à un état différent du noyau dynamique, qui se différencie de milliards d autres états au sein d un espace comprenant un grand nombre de dimensions. - Les qualia sont des discriminations multidimensionnelles de valeurs subjectives : Le développement des premières qualia a lieu en grande partie sur la base de discriminations multimodales et sont centrées sur le corps. Elles sont engendrées par des systèmes proprioceptifs, kinesthésiques et automatiques, présents dans l embryon et le cerveau de l enfant, en particulier dans le tronc cérébral. - Une quale est, par exemple, le sentiment subjectif spécifique qui rend pour chacun d entre nous la couleur rouge, rouge et le différencie du bleu, du point de vue visuel. Quels sont les processus neuronaux qui subjectives, que sont les qualia? rendent compte de ces discriminations - Pour toute quale, il faut un groupe de neurones, voire un simple neurone, qui, lorsqu il s éveille, représente explicitement cet aspect particulier de la conscience et est donc intégré à cet état de conscience. Quel est le rôle du noyau dynamique du cerveau dans l émergence de cet état de conscience subjective qu est une «quale»? - L hypothèse d Edelman stipule que les processus neuronaux qui sous-tendent l expérience consciente constituent un important regroupement fonctionnel modulable que l on nomme le noyau dynamique. En effet, le noyau dynamique n est pas toujours constitué par les mêmes groupes de neurones qui s intègrent pour un temps, permettant ainsi de qualifier un certain état de conscience mais qui se désintègrent également pour laisser place à un autre groupe de neurones qui permettra à son tour d intégrer un autre état de conscience. - Ce noyau dynamique se met en place sous l effet d interactions réentrantes rapides. Cette hypothèse implique que l espace neuronale de référence légitime pour l expérience consciente, n est pas fourni par l activité de tel ou tel groupe individuel de neurones, mais par l activité de tout le noyau dynamique. - Le noyau dynamique implique donc un espace neuronal donné pour un temps donné, et le nombre de dimensions qui définit l espace neuronal de référence et qui correspond au noyau dynamique est définit par le nombre de groupes de neurones, qui, à un moment donné, font partie du noyau dynamique. Si une quale se constitue 4 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

5 effectivement des groupes de neurones qui s intègrent et se désintègrent au gré de l état de conscience, on comprend alors que le processus de conscience est effectivement un processus intégré. Comment fonctionne le noyau dynamique? a) Ces groupes neuronaux constituent un regroupement fonctionnel, c est-à-dire que pendant un bref instant, ils sont très intégrés entre eux et nettement moins avec le reste du cerveau. Puisqu un regroupement fonctionnel correspond à un processus physique unifié et bien déterminé, il s ensuit que l activité de ces groupes de neurones doit être considérée au sein d un unique espace de référence. b) Beaucoup de points peuvent être différenciés dans cet espace, et cela est d autant plus important que son haut niveau de complexité est élevé. Donc. - Plus le nombre de groupes de neurones compris dans le noyau dynamique est grand, plus le nombre de points qui se trouvent dans l espace de référence du noyau dynamique à ce moment-là va être différencié, et plus la complexité du groupe de neurones sera élevée. Demandons-nous à présent comment la perception du rouge (par exemple) peut s interpréter dans un tel schéma? - Voir la couleur rouge, implique sur le plan neuronal une forte activité des groupes de neurones sensibles au rouge, ainsi que des groupes de neurones sensibles à la lumière, le point essentiel est, cependant, que si l on envisage seulement l éveil de ces ensembles-ci de groupes de neurones, on n aura aucune notion de la couleur rouge. Pour ce faire, il faut d autres groupes de neurones correspondant à la forme des objets indépendamment de leur couleur et de leur forme. Cependant, il n y aura pas encore de notion de couleur du fait que le système traite les aspects visuels d un stimulus et non es aspects liés à une autre modalité. Pour que cette discrimination ait lieu, l espace neuronal de référence doit inclure d autres 5 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

6 groupes de neurones qui répondent aux informations auditives, tactiles ou proprioceptives qui correspondent à «l objet dont on voit la couleur rouge. Il faut donc aussi a) Des groupes de neurones dont l éveil est corrélé à la position particulière du corps et à sa relation avec l environnement, donc avec l objet. b) Des groupes de neurones dont l éveil est corrélé avec le sentiment de familiarité et de cohérence de la situation, par exemple la forme et l utilisation de l objet c) Des groupes de neurones qui indiquent si des événements marquants surviennent, par exemple si l objet dont on a repéré la forme et intégré l utilisation est fiable dans sa stabilité. Cela, jusqu à ce que se constitue un espace neuronal de référence qui soit assez riche pour permettre de discriminer l état conscient correspondant à la perception pure d une couleur donnée parmi des milliards d autres états conscients. On comprend alors que - La pure sensation de rouge est un état neuronal particulier identifié à un point au sein de l espace de référence du noyau dynamique défini par l activité intégrée de tous les groupes de neurones qui constituent ce noyau dynamique-là à un moment donné précis. La quale liée à la sensation de rouge correspond donc à la discrimination accomplie parmi des milliards d autres états conscients au sein de l espace neuronal de référence. Examinons quelques corollaires de cette hypothèse a) Tout point discriminable dans l espace de référence défini par le noyau dynamique équivaut à un état conscient : Etant unique et ne pouvant être réduit à des composants indépendants, chaque état de conscience est donc une «quale» de l état consistant à percevoir la perception pure, jusqu à l état consistant à percevoir une scène visuelle compliquée. En effet.. Depuis le jour de notre naissance, notre conscience est peuplée d une multiplicité d objets et de relations, et ce que l on appelle sensation, résultent de notre attention discriminant à ces objets et à ces relations. Donc, une sensation pure définit un point dans cet espace à multiples dimensions. Le sens de l état conscient est donc donné par une discrimination entre des milliards d autres états conscients possibles du 6 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

7 noyau dynamique, chacun donnant lieu à des conséquences différentes ce qui permet de comprendre que la conscience est donc informative. b) L espace neuronal référence à multiples dimensions correspond à n importe quel instant donné du noyau dynamique et se caractérise par une certaine métrique c est-à-dire par des distances définies précisément entre les différents points constituant cet espace. En effet, tous les noyaux dynamiques, ne comprenant pas le même nombre de groupes de neurones, et les groupes de neurones n ayant pas toujours les mêmes distances entre eux, ils n ont donc pas tous la même métrique. Les axes de cet espace forment certains angles les uns avec les autres : 1) un axe correspond à une sous-modalité. 2) La distance est plus importante entre des faisceaux d axes correspondant à différentes sous-modalités. 3) La distance entre les faisceaux plus vastes correspondant à différentes modalités, comme la vison et le toucher est encore plus grande. Cela permet de comprendre les similitudes et les différences entre divers états conscients. En effet.. - L espace phénoménal correspond à une certaine métrique au sein de laquelle certains états conscients sont plus proches que d autres. La topologie et la métrique de cet espace doivent être décrites en termes neuronaux adaptés, qui vont produire un certain état neuronal intégré, c est ce que l on appelle «le noyau dynamique». Cette topologie et cette métrique doivent être fondées sur les interactions entre les groupes de neurones qui y participent à un moment donné. Les qualia, un espace neuronal de référence dominé par la vision - Les qualia constitue un espace à dimensions multiples qui engendre une phénoménologie de la conscience dominée par les expériences visuelles. Il est probable qu en temps neuronal le nombre de groupes de neurones répondant à des stimuli visuels représente une grande partie des groupes neuronaux participant au noyau dynamique en particulier du fait de l organisation spatiale prédominante de la vision. Cette prééminence spatiale implique que les dimensions visuelles ont un grand poids dans la détermination des points qu occupe l expérience sensorielle consciente. 7 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

8 Quels sont les autres groupes de neurones essentiels qui constituent les qualia et qui participent à un moment donné au noyau dynamique? La présentation des qualia en termes d espace neuronal de références permet de comprendre le contexte pertinent qu est celui de l activité concurrente de tous les autres groupes de neurones qui, à un moment donné, font partie du noyau dynamique. 1) Le groupe de neurones concernant la conscience du temps: Les neurones temporels s éveillent en temps réel et spécifient un point parmi des milliards d autres dans cet espace neuronal à dimensions multiples. 2) Le groupe de neurones concernant la perception pure d une couleur : a) Un grand nombre de photorécepteurs situés dans la rétine cesse instantanément d être éveillés. b) Une autre classe de photorécepteurs commence à l être plus fortement, permettant ainsi de passer d une couleur à une autre. Cependant - Comme nous l avons dit, ces événements neuronaux ne suffisent pas à rendre compte par eux-mêmes de l expérience consciente d une couleur donnée, c est-àdire de la production de qualia correspondant à la pure perception de la couleur. Il faut quelque chose de plus que des groupes d éveils de neurones sélectifs, il faut que tout le noyau dynamique soit mis en jeu et que tous les éléments d identification de l objet portant cette couleur soient discriminés. Que signifie le fait que l activation ou l inhibition de ces groupes de neurones puisse transiter dans tout le noyau dynamique d un point à un autre? - Le noyau dynamique constitue, à un moment donné, un groupement fonctionnel de neurones, qui varie en une fraction de seconde, et qui va donc perturber l état du précédent groupement fonctionnel. En effet tous les états fonctionnels ne comportent pas le même nombres de neurones excitateurs ou inhibiteurs, de fait, cela migreront d un point à un autre du noyau dynamique. 8 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

9 Donc.. - Cela signifie que si l éveil d un groupe de neurones sélectifs est soudainement activé, son activation doit pouvoir faire la différence en une fraction de seconde uniquement pour l éveil des neurones qui lui sont directement connectés, mais aussi en ce qui concerne la quantité de groupes de neurones qui participent au noyau dynamique à ce moment précis. - Ce n est que si les groupes de neurones échangent sans cesse des signaux dans un sens et dans l autre, ainsi que de façon parallèle, par le biais de connexions réentrantes, formant des boucles réentrantes, que des changements dans l éveil de n importe quel groupe de neurones peuvent rapidement se propager à tout le regroupement fonctionnel. - C est dans ce contexte que grâce aux arrangements spécifiques de leurs connexions des groupes différents de neurones intégrés au regroupement fonctionnel préservent leur spécificité fonctionnelle. Quelle est la signification fonctionnelle d une perturbation globale due à des changements dans l éveil d un sous-ensemble de groupe de neurones appartenant au noyau dynamique? Prenons un exemple.. - Lorsqu une lumière bleue active un groupe de neurones, son activation spécifique couplée à l inhibition d autres groupes de neurones, donne lieu à la catégorisation perceptive des stimuli entrants Concernant la perception pure du bleu. Si ce groupe de groupe de neurones sensibles au bleu fait partie du noyau dynamique, un changement dans son éveil va rapidement perturber, grâce aux interactions réentrantes continuelles, l éveil de bien d autres groupes de neurones dans tout le noyau. Cette perturbation fera passer d un état intégré de tout le noyau à un autre état intégré. Le noyau dynamique est donc extrêmement complexe - Il y a un grand répertoire d états intégrés différents et de structures d activité qui peuvent être sélectionnées. La structure d activité donnant lieu à une quale 9 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

10 particulière est extrêmement spécifique. Cette spécificité dépend des connexions fonctionnelles établies entre les groupes de neurones dispersés formant le noyau dynamique au cours du développement du sujet à la faveur des expériences du sujet. Ainsi. - Des interactions réentrantes rapides au sein du noyau dynamique donnent naissance à une sorte de programme amorce selon lequel les changements dans la structure d éveil des groupes de neurones impliqués dans la catégorisation perceptive peuvent sélectionner l une des nombreuses structures d activité spécifiques qui implique tout le noyau et qui constitue un répertoire mémoriel complet. Cette sélection engendre une grande quantité d informations en très peu de temps, et crée ainsi une scène pour la mémoire du présent. L état intégré qui résulte de l état fonctionnel du noyau dynamique à un moment donné, constitue un souvenir et donne ainsi du sens à l éveil des neurones engagés dans une catégorisation perceptive donnée. En catégorisant des stimuli entrant, le cerveau va bien au-delà des informations qui lui sont fournies au sein du noyau dynamique, la perception consciente et la mémoire doivent être prises comme deux aspects d un seul et même processus. Un espace neuronal mouvant : le développement des qualia construit une référence au soi - Cet espace neuronal de référence n est pas figé : Selon les moments, il inclut différents groupes de neurones. Le noyau dynamique est sujet à de remarquables transformations pendant les premières étapes du développement sous l effet de l expérience de la personne. - Le noyau dynamique peut évoluer en termes de dimensions, jusqu à ce que nous ayons rassemblé suffisamment d expériences similaires sur un même sujet (c est ce que Damasio nomme l arrière-plan corporel). 10 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

11 Que se produit-il alors? A ce moment-là de nouvelles dimensions discriminantes apparaissent et sont accessibles au noyau dynamique et un grand nombre de différenciations subtiles viennent s ajouter aux états conscients. - Des changements significatifs doivent avoir lieu au cours du développement lors d expériences précoces : par exemple, les expériences qui concernent le corps, qui sont médiatisées par des structures créant des cartes concernant l état interne du corps et de sa relation avec l environnement interne et externe sur les bases de signaux multimodaux ayant des composantes proprioceptives, kinesthésiques, somato-sensorielles et autonomes. Ces composantes constituent les dimensions du proto-soi, première étape de la construction du soi : Ces fonctions corporelles influencent presque tous les aspects de notre être. - Il se produit alors des changements significatifs dans les dimensions des systèmes des valeurs. Ce sont des dimensions cruciales qui indiquent tout ce qui importe à l organisme. En effet.. - Puisque la mémoire est recatégorique, et qu il y a constamment une interaction entre les systèmes de valeur et les catégorisations perceptives constantes, cette conscience corporelle précoce peut fournir les axes dominants initiaux de l espace neuronal de référence à partir duquel tous les souvenirs, fondés sur des signaux issus du monde, (donc du non-soi) s élaborent. Au fur et à mesure que de plus en plus de signaux de ce type sont assimilés, ils sont discriminés d après leur modalité et leur catégorie en référence, et intègrent les dimensions initiales du proto-soi. Quel est le rôle de cet espace neuronal de référence dans l apparition du langage? - Avant l apparition du langage et de la conscience de niveau supérieur, un espace neuronal de référence qui est fondé sur le corps apparait, il est au service des catégories dont le sujet a fait l expérience et des images constituant une scène forgée au sein de la conscience primaire du sujet. 11 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

12 - Tandis que la conscience primaire se déploie dans le temps réel, les concepts de passé et de futur qui sont liés à la pensée et au langage pour donner naissance à de nouvelles images, se constituent à travers l élaboration de la conscience de niveau supérieur. Un soi différencié, développé par le truchement des interactions sociales, peut désormais se lier à l expérience simultanée du sujet, expériences constituées par des scènes de la conscience primaire et des images fondées sur des concepts au sein desquelles des expériences de toutes sortes sont reliées. - C est sans doute ce développement qui permet à une personne d être consciente qu elle est consciente. Les qualia peuvent être nommées et inférées grâce à un processus de catégorisation de niveau supérieur. Mais, même avant d être nommées, puisque leur être précède leur description, les qualia peuvent être discriminées et il en a des quantités dans le système complexe qui sous-tend la conscience. En fait, elles sont tous les états conscients qui peuvent être discriminés. On comprend alors que.. - Quel que soit son degré de compréhension, chacun d entre nous doit passer par une scène qui discrimine des qualia en fonction d un filtre lié à son expérience et reflétant l histoire individuelle de notre être. L action de ce filtre dépend autant du comportement du noyau dynamique à un moment donné, que de processus neuronaux inconscients. Si les qualia sont des processus neuronaux qui rendent compte de l élaboration du sentiment subjectif, quelles sont les protéines qui ancrent nos acquis et permettent à nos souvenirs, une fois formés, de se maintenir à long terme dans notre cerveau pour construire un soi en accord avec ce que nous souhaitons être? - Depuis plus de vingt ans les neurobiologistes tentent de découvrir les mécanismes cellulaires et moléculaires qui permettent ce processus de consolidation, et engendre ainsi la construction d une identité stable. - La consolidation a longtemps semblé avoir lieu dans les heures qui suivait une acquisition ce qui permettait la stabilisation des changements induits par un nouvel apprentissage au niveau des synapses, qui sont les sites de communication entre les neurones. 12 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

13 - Une fois stabilisée, on pensait que ces modifications synaptiques seraient maintenues dans le temps de manière active par l implication d une enzyme et d une protéine, comparable à celles de la famille des prions, molécules qui sont impliquées dans la maladie de «la vache folle». En effet.. - Lorsque nous acquérons une information, des neurones s activent dans plusieurs régions cérébrales et libèrent des neurotransmetteurs au niveau des synapses. Ces neurotransmetteurs se fixent sur des récepteurs synaptiques, déclenchant alors au sein des neurones, des phénomènes impliquant plusieurs enzymes qui vont modifier la composition moléculaire de leurs synapses. Donc. - Dans les heures qui suivent une acquisition, au cours de la consolidation, toute une machinerie moléculaire est mobilisée, aboutissant à la stabilisation de changements fonctionnels et architecturaux des synapses initiées lors de l apprentissage. Mais, une nouvelle hypothèse remet en cause la façon dont se consolide la mémoire. - Depuis, 2006 une hypothèse nouvelle stipule que la mémoire consolidée le serait, elle aussi, de manière dynamique : grâce à l activité persistante d une enzyme nommée PKM dans les synapses qui stockent l information. En effet une équipe Israéloaméricaine a montré dans de récents travaux qu il y a bien une augmentation du niveau de l enzyme PKM, plusieurs jours après que la mémoire a été consolidée. - Ces résultats montrent qu au sortir d une consolidation, les synapses ne sont pas dans un état figé : elles seraient au contraire, le siège de mécanismes moléculaires maintenus qui sous-tendent la persistance de la mémoire dans le temps. - En 2011 un nouveau modèle a été proposé stipulant que l enzyme PKM serait synthétisée et activée au niveau des synapses mobilisées par l acquisition des informations. Elle resterait activée par un mécanisme d auto-perturbation. Et, de cette manière, cette enzyme maintiendrait perpétuellement l état des synapses modifiées par l acquisition et stabilisées lors de la consolidation. Nos souvenirs qui construisent le «soi», sont enregistrés par notre cerveau à travers trois étapes que sont l encodage, le maintien et le rappel. Dans ces structures, l inscription de la trace mnésique se fait au niveau des synapses. Une cascades 13 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

14 d interactions moléculaires, découvertes récemment mettent en jeu une protéine de type prion et contribue à maintenir à long terme la force de l échange synaptique. C est ce mécanisme qui garantirait la pérennité de nos souvenirs et construirait le soi, en permettant une reconstruction permanente du vécu, de façon à ce qu il s accorde avec ce que nous sommes pour nous-mêmes. - L acquisition de cette capacité suppose que des systèmes de mémoire soient associés à la représentation conceptuelle d un moi stable, c est-à-dire d un moi unifié social, agissant sur un environnement. Donc.. - Un modèle conceptuel de l individualité doit être construit, ainsi qu un modèle du passé : a) Il faut, d une part, qu un certain nombre d étapes d apprentissage modifient la relation de l individu avec le présent immédiat au cours du développement. b) Il faut, d autre part, des répertoires cérébraux capables de créer des réponses. Ces répertoires doivent prévoir de classer par catégories les processus de la conscience primaire elle-même. Cela s obtient principalement grâce à des moyens symboliques par comparaison et récompense au cours de la transmission sociale et de l apprentissage. Ce sont les relations qui existent entre les aires du langage et les aires conceptuelles qui permettent le développement d un concept du moi et le développent d une conscience d ordre supérieur. - Le stockage à long terme des relations symboliques acquises au cours des interactions avec d autres individus de la même espèce est essentiel au concept du moi. - Cette acquisition s accompagne d une catégorisation des phases associées au moi et au non moi, et à leur liaison avec les valeurs de la conscience primaire. L élaboration correspondante, issue de l apprentissage des éléments des mémoires phonétiques et symboliques engendrent également des catégorisations plus efficaces par l intermédiaire des verbes et de divers actes par rapport à soi et aux autres. Rien ne peut se faire sans les qualia.. 14 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

15 - L interaction de cet ensemble spécialisé de mémoires avec la mémoire conceptuelle des valeurs-catégories permet la modélisation du monde. C est grâce à l apparition de la faculté de faire la différence entre les modèles conceptuels-symboliques et l expérience perceptive en cours qu il devient possible de mettre au point un concept du passé. - Cela permet au sujet de dominer l instant présent et les événements survenant en temps réel. Le présent remémoré est intégré dans une carte cérébrale d un passé et d un futur. - La conscience d ordre supérieur fournit alors la capacité de déterminer, à partir de critères internes, l importance de certains types de signaux parmi les multiples signaux parallèles issus d environnements complexes. Ces processus sont largement déterminés par l histoire de l apprentissage de chaque individu. En effet.. - C est la pensée consciente, capable de se libérer des contraintes du présent immédiat et de la communication sociale qui permet d anticiper les états futurs et de planifier le comportement. - Avec cette faculté viennent aussi la capacité de modéliser le monde, celles d effectuer des comparaisons explicites et de peser les différentes issues possibles, et donc de réorganiser des plans. - Le fait d être libéré des contraintes temporelles autorise la localisation dans le temps d états phénoménaux par un moi qui peut nommer ce qu il ressent. La présence du langage améliore grandement la discrimination. - Chaque conscience dépend de son histoire et de son incarnation qui sont singulières et uniques et chaque état de conscience dépend du noyau dynamique élaboré par un groupe de neurones que constitue les qualia : le moi conscient humain, par le biais du noyau dynamique perpétuellement changeant, se construit à travers les interactions sociales. L esprit est le produit d interactions physiques se déroulant à des niveaux extrêmement nombreux qui vont du moléculaire au social. 15 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

16 L attention est donc essentielle à la construction du soi L attention confère une composante directionnelle au comportement, elle module la réactivité de l individu à son environnement. - L attention est hautement sélective : De nombreuses théories portant sur la sélectivité de l attention se fondent sur la notion de «filtrage» des signaux de réentrée. En effet, si les réentrées sont déficientes, le filtrage se fait mal ou ne se fait pas et la capacité attentionnelle est alors lésée. - Il existe de multiples mécanismes d attention qui vont de la perception à la possibilité de pouvoir vouloir : Les états volitifs associés à la sélection de plans, de valeurs et de projections temporelles sont susceptibles de modifier les contributions des différentes cartes locales faisant partie d une cartographie globale donnée. Il est même probable que de larges portions du système nerveux interviennent au moment où il s agit de modifier une cartographie globale afin de déplacer l attention d une chose vers une autre. L attention consciente qui élabore le Soi est étroite, elle ne peut se concentrer que sur une ou deux cibles en même temps? - La théorie motrice nous suggère que les plans et les programmes moteurs n admettent pas d actions contradictoires simultanées. Et d autre part, étant donné les grandes quantités de tissu nerveux intervenant dans chaque cartographie globale, il semble probable que l on ne puisse maintenir simultanément qu un petit nombre de cartographies complexes sans qu elles interfèrent les unes avec les autres. - Le fait d avoir des états conscients intentionnels dépend de l existence de valeurs, de catégories et de souvenirs autant que de plans, cette vision sélectionniste de l attention nous rend également capables d avoir consciemment «l intention de faire attention», à ce que nous avons planifié ou envisagé. Le langage, ultime étape de l appropriation des qualia.. 16 Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

17 - Le langage n est possible que lorsque l espace de référence neuronal que représentent les qualia a atteint sa capacité de développement total : Le langage est donc la traduction de quelque chose qui relève d une conversion d images non linguistiques. - Le langage opère pour le Soi et pour la conscience, de la même façon qu il opère pour tout le reste, en symbolisant par des mots et des phrases, des phénomènes qui existent sous des formes non verbales, et qui ont donc préalablement été approprié par le corps par le biais de ces discriminations spécifiques et subjectives que l on nomme les qualié. Il y a un Soi non verbal et un savoir non verbal pour lesquels les mots «je» ou «moi» se traduisent de manière appropriée et qui ne peut se construire si les qualia ne s élaborent pas. Bibliographie - Le Soi a une histoire celle de la plasticité de notre cerveau qui forge notre individualité : entretien avec JP Changeux, in «la Recherche» aout Ces protéines qui ancrent qui ancrent nos acquis in «la Recherche» juin Biologie de la conscience, Gérald M. Edelman, Editons Odile Jacob L autre moi-même, les nouvelles cartes du cerveau, de la conscience et des émotions, Editions Odile Jacob, Les systèmes complexes, mathématiques et biologie, Hervé P. Zwirn Editions Odile Jacob Le vivant post-génomique ou qu est-ce que l auto-organisation? Henri Atlan Editions Odile Jacob Les mondes nouveaux de la biologie, François Gros, Editions Odile Jacob La représentation vide, Edmund Husserl, Editions de PUF collection Epiméthée Les deux infinis de l esprit humain, Roger Penrose, Editions Flammarion, collection champ sciences Tous droits réservés : aucune reproduction sans autorisation écrite de Barbara DONVILLE

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