Synthèse de l échantillon de visites interannuelles ciblées sur les inventaires de la petit faune

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1 Synthèse de l échantillon de visites interannuelles ciblées sur les inventaires de la petit faune Pour synthétiser la pertinence de l échantillon de visites de terrain ciblées sur la petite faune, le calendrier de la figure suivante rappelle les dates des visites des diverses phases d inventaires. Le tableau permet de confronter cet échantillon de visites avec les périodes d inventaires favorables et optimales désignées par le Guide de d étude d impact des parcs éoliens sur l environnement (version 2010). Finalement, même si ce tableau ne permet pas de prendre en compte les dates de visites (non connues) pour les investigations du CREN en 2007, pas moins de 17 visites ont été réalisées par ailleurs sur le secteur d aménagement au cours de trois principales campagnes d investigations (2008, 2012, 2014). Pour un site d étude largement boisé, et qui présente une faible diversification de milieux (dominé par les plantations de résineux), cette pression de suivi semble proportionnée. Même si les périodes de suivi sont plutôt concentrées sur les périodes estivales et automnales, on note que les visites complémentaires de 2014 permettent bien de combler le défaut de prospections initiales en période printanière. Figure 25 Calendrier de synthèse des dates d inventaires ciblés sur la petite faune Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Amphibiens Reptiles Mammifères terrestres Invertebrés terrestres Prospections réalisées "Plusieurs passages" 2007 pour le CREN Couleur des périodes d'inventaires de terrain favorables Couleur des périodes d'inventaires de terrain optimales ENTOMA 2008 EXEN 2008 EXEN EXEN 2014 Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

2 5.5. A propos de la flore et des habitats naturels Expertises CREN 2007 (partie nord du site d étude) En 2007, le CREN Midi-Pyrénées a pris en charge les investigations pour mettre en évidence les enjeux liés à la flore patrimoniale et aux habitats naturels dans le cadre de la première version nord du projet éolien sur la base de 3 méthodes complémentaires Photo-interprétation : Afin de dégrossir le travail de terrain, une première étape a été de lire la photo aérienne et d en déduire les grands ensembles, tels que les bois ou les milieux ouverts. Un croisement avec la carte IGN a pu mettre en évidence les courbes de niveau, les ruisseaux pour cibler les recherches de terrain et les milieux pouvant être d un intérêt patrimonial, mais non visibles sur ortho-photographie Reconnaissance et précision sur le terrain : Une fois la pré-cartographie élaborée, les prospections in situ ont permis de comparer la physionomie actuelle du terrain avec l ortho-photographie. Les contours des habitats ont pu ainsi être affinés, certains ayant été délimités précisément avec un GPS. La flore patrimoniale a également été localisée précisément. L ensemble de l aire d étude immédiate nord a ainsi pu être prospectée à pied de façon ciblée vers les secteurs supposés abriter des habitats ou des espèces patrimoniales Caractérisation des habitats et relevés de la flore : Des relevés floristiques ont permis de caractériser les habitats naturels rencontrés. 2 passages ont été nécessaires pour pouvoir contacter le plus de taxons possibles, caractériser les milieux et identifier les espèces intéressantes. Les milieux sont principalement décrits avec la nomenclature Corine Biotope et parfois mis en correspondance avec la nomenclature EUR 15, qui liste les milieux d intérêt communautaire au niveau européen. Cette codification n est généralement utilisée que dans des périmètres du réseau N2000, dont le site ne fait pas partie. Cependant, pour pouvoir hiérarchiser la «valeur» d un habitat, cette classification sera utilisée, au même titre que les nouvelles listes d habitats déterminants pour la réactualisation des ZNIEFF en Midi-Pyrénées. Pour la faune et la flore, il en sera de-même, en ajoutant aussi les textes de loi en vigueur et les listes patrimoniales locales Compléments d étude Entoma 2008 (partie sud du site d étude) En 2008, Entoma a réalisé le complément d étude ciblé sur la partie sud du site. Les prospections se sont alors déroulées le 28 juillet et le 17 août 2008 sous des conditions climatiques favorables. L ensemble du site a fait l objet de prospections de terrain. Toutefois une analyse des photographies aériennes a permis de concentrer les prospections vers les milieux les plus représentatifs et estimés de plus grande diversité. Aussi, le cœur des plantations a globalement été peu prospecté alors que les habitats typés de ces montagnes fraîches comme les boisements de hêtres et de chênes ainsi que les vallons humides tourbeux ont permis d apprécier la richesse spécifique de l aire d étude. Cette étude s est concentrée sur le diagnostic floristique. Aussi, seules les plantes supérieures ont été prises en compte. Les mousses, les algues et les champignons n ont pas fait l objet de relevés. Les différents milieux («habitats» au sens de «CORINE Biotopes») ont répertoriés selon leur typologie phytosociologique simplifiée, typologie internationale en vigueur utilisée dans le cadre de CORINE Biotopes et du Manuel d interprétation des habitats de l Union Européenne (Version EUR27), document de référence de l Union Européenne dans le cadre du programme Natura Le cas échéant, est précisé pour chaque type d habitat, le code Corine et le Code EUR27 (Natura 2000) correspondant, faisant référence aux documents précités. Les travaux de Philippe Julve et de son index CATMINAT ont également été utilisés afin de simplifier l analyse et de mieux cerner l écologie de chacune des espèces observées. La nomenclature systématique est celle de la BDNFF (v.4.02) basée sur celle de M. Kerguélen ( ) et mise à jour par B. Bock (depuis 1999) Compléments d étude et synthèse Corieaulys 2014 En 2014, pour faire suite aux remarques du service instructeur sur la première version du rapport de novembre 2012, NEOEN a missionné le bureau d étude Corieaulys pour : mettre à jour les données des études précédentes, prendre notamment en compte l évolution des habitats depuis 5 ans, ajuster les cartographies d habitats et identifier les espèces présentes au droit de l emprise des travaux de la dernière version du projet, harmoniser les cartes issues des expertises précédentes vers une synthèse cartographique générale harmonisée. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

3 Pour se faire, les investigations de terrain ont été réalisées en mai par Florine PEPIN, chargée d étude botanique. Les habitats concernés par les emprises des éoliennes ont été vérifiés et affinés dans un rayon de 50 mètres autour des plateformes Cartographie des habitats Sur le terrain, chaque type de communauté végétale est individualisé par un polygone. Toutefois lorsque les habitats sont superposés ou entremêlés, cela peut se révéler impossible. Dans ce cas, on a recours à la cartographie en mosaïque permettant la représentation de plusieurs communautés végétales par un même polygone Liste floristique Des relevés floristiques ont été effectués dans le but de noter les espèces caractéristiques des habitats et les éventuelles espèces patrimoniales. Les taxons sont consignés sur des feuilles de relevés. La nomenclature est définie selon le référentiel taxonomique national pour la faune, la flore et la fonge de France métropolitaine et d outre-mer, élaboré et diffusé par le Muséum national d Histoire naturelle, TAXREF v Difficultés rencontrées De façon générale, les principales difficultés rencontrées dans le cadre des investigations de terrain furent liées à la taille importante des aires d étude et de la configuration du relief et de la végétation qui ne permettaient pas de couvrir l ensemble du site à distance (pour les suivis d oiseaux) ou qui limitaient toute prospection exhaustive des boisements. Il a donc fallu compenser ces biais par des déplacements réguliers au sein des aires d étude, et l utilisation de plusieurs points repères complémentaires. Ceci dit, l accès sur la plupart du site d étude fut praticable via l utilisation des chemins forestiers, hormis peut-être la partie nord notamment en période hivernale. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

4 6. RESULTATS DU SUIVI DE L ETAT INITIAL 6.1. Etat initial de l avifaune nicheuse Expertises LPO Tarn 2007 (partie nord du site) Il s agit principalement, pour les nicheurs, de l Aigle botté, du Circaète Jean-le-Blanc et du Faucon pèlerin et, dans une moindre mesure, des Busards cendré et Saint-Martin, de la Bécasse des bois, des Alouettes lulu et des champs, du Pouillot siffleur et de la Pie-grièche écorcheur. Figure 26 Liste des espèces de l avifaune nicheuse contactée en 2007 (source LPO 2008) Espèces contactées 69 espèces d oiseaux ont été contactées lors des relevés sur le site et ses environs proches dont 49 sont considérées comme nicheuses certaines ou probables. 9 autres espèces ont été observées sans précisions suffisantes quant à leur statut de reproduction sur la zone d étude et pourraient y nicher compte-tenu de leur statut commun et/ou de la présence d habitats leur étant favorables. 1 espèce, le Bec-croisé des sapins, n a pas été notée au cours des relevés mais peut être présente pour les mêmes raisons que celles évoquées ci-dessus. (NDLR ; cette hypothèse sera confirmée à posteriori, par le complément d étude 2008 du bureau d étude EXEN). Enfin 11 espèces fréquentent le site uniquement pour leur alimentation sans toutefois s y reproduire. Elles peuvent toutefois nicher dans les environs de celui-ci. Il s agit majoritairement de rapaces diurnes. Les rapaces diurnes sont représentés par 14 espèces dont 5 se reproduisent sur le site même ou sa proche périphérie (Buse variable, Bondrée apivore, Autour des palombes, Epervier d Europe et Faucon crécerelle) et 3 (Aigle botté, Circaète Jean-le-Blanc et Busard Saint-Martin) dans un périmètre plus éloigné (environ 3 km) ; 4 autres espèces (Milan noir, Faucon hobereau, Faucon pèlerin, Busard cendré) ne fréquentant le site que comme terrain de chasse (nidification éloignée). Le Vautour fauve et le Faucon d Eléonore sont quant à eux uniquement de passage ou en erratisme. Parmi les nicheurs, le site même d implantation (espaces forestiers) accueille 40 espèces (36 nicheurs certains/probables et 4 nicheurs possibles) auxquelles s ajoutent 19 espèces (13 certaines/probables et 6 possibles) présentes dans les espaces ouverts périphériques (parcelles à vocation agropastorales, environs des habitations humaines ). Sur les 67 espèces observées, 58 figurent sur la liste nationale des espèces protégées (loi du 10/07/1976 et arrêté ministériel du 17/04/1981). 11 espèces sont considérées comme «patrimoniales» du fait de leur statut de conservation aux niveaux européen, français et/ou départemental (Rocamora et al 1999 ; BirdLife International 2004 ; Maurel et al. 2001). Légende : Colonne 1 : espèces nicheuses certaines ou très probables sur la zone d étude Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

5 Colonne 2 : espèces nicheuses possibles sur la zone d étude Colonne 3 : espèces non nicheuses sur la zone d étude mais utilisant celle-ci comme terrain d alimentation (nidification en périphérie hormis pour le Faucon d Eléonore et le Vautour fauve, erratiques). Colonne 4 : espèces protégées sur le territoire français (loi du 10/07/76 et arrêté du 17/04/1981). En gras : espèces patrimoniales (Rocamora et al 1999 ; BirdLife International 2004 ; Maurel et al 2001) Commentaires sur les passereaux et assimilés La liste des espèces contactées est conforme à ce qui est connu pour les peuplements d oiseaux nicheurs en Montagne Noire tarnaise (partie sous influence atlantique et montagnarde). Compte-tenu des milieux présents sur le site, les espèces du cortège forestier composent l essentiel de l avifaune locale (36 espèces nicheuses sur 59). Ce cortège assez banal regroupe une majorité d espèces communes et largement répandues dans les habitats forestiers et arborés de Montagne Noire et plus largement du département du Tarn (Pinson des arbres, Sittelle torchepot, Mésanges bleue et charbonnière notamment). Quelques espèces traduisent toutefois le caractère montagnard et la présence des peuplements résineux du massif. Il s agit principalement des Mésanges noires et huppées et du Roitelet huppé. Ces oiseaux bien que localisés à ce type de milieux, y sont largement répandus et localement communs. Le cas du Pic noir est développé ci-après. En milieu forestier, les coupes-rases et les jeunes boisements au faciès de landes et de fourrés (versant sud du Puèch Mégé notamment) permettent la présence du Pipit des arbres, de l Engoulevent d Europe, de l Accenteur mouchet et de la Fauvette des jardins. Dans le Tarn, ces deux dernières espèces, d affinités plutôt atlantiques et montagnardes, ne sont présentes que dans les massifs montagneux. Alors que l Accenteur mouchet y est commun et largement répandu, la Fauvette des jardins semble plus localisée. En élargissant le rayon de prospection, la présence d habitats ouverts en périphérie des zones forestières concernées par l implantation apporte un peu de diversité à l avifaune locale. On y rencontre ainsi des espèces liées aux milieux ouverts (prairies avec haies basses notamment) dont l Alouette des champs, le Bruant jaune et la Pie-grièche écorcheur. Ces trois passereaux sont typiques des espaces agropastoraux de moyenne montagne de la Montagne Noire et des Monts de Lacaune. Enfin, les fermes et habitations (village de La Prade) expliquent la présence de certains oiseaux tels que le Rouge-queue noir, l Hirondelle rustique, le Moineau domestique ou la Tourterelle turque Commentaires sur quelques espèces patrimoniales/ remarquables o Bécasse des bois L observation d un individu le 06 juin 2007 dans la hêtraie sur le site même d implantation est intéressante car pouvant se rapporter à un cas de nidification. Les fonds de vallons humides et boisés de la forêt de Montaud sont potentiellement favorables à la nidification de cette espèce très discrète en période de reproduction. Du fait de cette discrétion, les données de nidification sont peu nombreuses dans le département du Tarn et proviennent des grands massifs boisés de la Montagne Noire, des Monts de Lacaune et de Grésigne. o Pic noir Le Pic noir a progressivement colonisé l ensemble des massifs forestiers tarnais depuis une quinzaine d années. Encore localisé en plaine, il est aujourd hui bien présent en Montagne Noire où sa reproduction a été prouvée à plusieurs reprises depuis la fin des années 1990 (notamment en forêt de Ramondens quelques kilomètres à l ouest du site). Cette colonisation s inscrit dans un processus d expansion géographique observé au niveau national depuis le milieu du XXième siècle et qui a conduit l espèce à élargir fortement son aire de répartition. Si tous les massifs forestiers peuvent être fréquentés au cours de l année, l espèce est plus particulièrement liée pour sa reproduction aux peuplements comportant de vieux et gros arbres (hêtres essentiellement). Le site d étude offre de nombreuses parcelles favorables pour l alimentation et la nidification du Pic noir (sapinière de Montaud, hêtraie du versant sud du Therme Noir Puèch Mégé ). Le maintien d habitats favorables à cette espèce dépend largement de la sylviculture pratiquée et de la conservation de gros bois et d arbres morts ou dépérissant. o Alouette lulu L Alouette lulu a été contactée à l ouest du site d implantation au niveau des espaces ouverts au nord-ouest de Laprade. Elle peut également utiliser des coupes rases et jeunes boisements dans leurs premières années (faciès semi-ouverts). Bien que connaissant un déclin dans plusieurs régions d Europe, cette espèce est largement distribuée et localement commune dans les milieux qui lui sont favorables dans le Tarn. o Pouillot siffleur Un oiseau a été observé et entendu le 25/04/07 dans la hêtraie au sud du Puèch Mégé. Même si la nidification du Pouillot siffleur n est pas à exclure sur le site compte-tenu de la présence Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

6 d habitats favorables (vieilles hêtraies ), cette observation correspond très probablement à un migrateur stationnant sur le site. Elle a, en effet, été réalisée en période habituelle de passage du Pouillot siffleur dans le département et aucun contact n a pu être établi avec l espèce lors des visites ultérieures. Cette espèce est un nicheur très rare et localisé dans le département du Tarn (forêt de Grésigne essentiellement) où elle atteint une de ses limites méridionales de répartition en France. o Pie-grièche écorcheur La Pie-grièche écorcheur n a été contactée que sur les espaces ouverts au nord du village de Laprade, qui correspondent aux milieux recherchés par l espèce (prairies pâturées avec haies d épineux et/ou buissons isolés). En déclin dans de nombreuses régions françaises et européennes du fait de l intensification des pratiques agricoles, la Pie-grièche est assez bien représentée dans les espaces ouverts des Monts de Lacaune et de la Montagne Noire. o Bec-croisé des sapins Cette espèce n a pas été contactée lors des visites effectuées au cours du printemps 2007, bien qu elle soit potentiellement présente et qu elle y ait été notée par le passé. Son manque de discrétion (cris caractéristiques émis en vol) plaide en faveur d une absence réelle cette année (ou d un très faible nombre d individus) plutôt que d un défaut de prospection. Les effectifs de becs-croisés sont particulièrement fluctuants dans les montagnes tarnaises. Au cours des années 1990 et de la première moitié des années 2000, l espèce était très fréquemment contactée dans les massifs résineux des Monts de Lacaune et de la Montagne Noire. Ces «invasions» au départ cycliques (déplacements post-nuptiaux d oiseaux issus des populations plus nordiques) se sont traduites par la présence régulière de l espèce au cours la première moitié des années 2000 (nidifications prouvés). Cette situation a été favorisée par le développement des plantations de résineux (épicéas notamment) arrivant à maturité à la fin des années 1990 (production de graines dont l espèce se nourrie). L année 2007 a, par contre, été marquée par une quasi-absence de l espèce sur ces massifs (faible fructification des résineux entraînant une raréfaction des ressources alimentaires et un «exode» des oiseaux?). (NDLR : rappelons que cette espèce sera contactée par la suite en 2008 par le complément d étude EXEN dans la partie sud du site) Commentaires sur les rapaces diurnes La nidification de la Buse variable et de l Epervier d Europe dans les parcelles boisées du site est très probable tandis que celle du Faucon crécerelle a été notée près de Laprade-Haute (Le Château). L Autour des palombes et la Bondrée apivore sont considérés comme des nicheurs possibles sur le site même d étude (habitats forestiers favorables). Leur grande discrétion (surtout l autour) ne permettant pas de savoir si les oiseaux notés nichent effectivement sur la zone d étude ou dans sa périphérie. De toute manière, ces deux espèces se reproduisent dans le massif de Montaud Labruguière au sens large. Les Busards Saint-Martin et cendré ont été observés en chasse sur les espaces ouverts de La Prade. La nidification du Busard Saint-Martin est possible dans un secteur proche mais n a pas été trouvée sur la zone d étude où les sites potentiels de nidification sont peu nombreux (landes friches voire certaines coupes rases). Elle est connue à environ 2 km vers le Puèch d Enblanc. La nidification du Busard cendré semble moins probable : un seul contact d un mâle immature en chasse le 09 mai 2007, donnée correspondant certainement à un migrateur en stationnement ou à un individu en erratisme. L observation de Faucons pèlerins et hobereaux sur le site correspond à des oiseaux en chasse. Ces deux espèces sont connues nicheuses à plusieurs kilomètres du site et leurs déplacements de chasse peuvent fréquemment les conduire loin de leurs aires. Parmi les espèces à valeur patrimoniale fréquentant le site figurent l Aigle botté et le Circaète Jean-le-Blanc, tous deux présents sur la liste rouge des oiseaux de France (Rocamora et al.) dans la catégorie «espèces rares» (faibles effectifs au niveau national, espèces sensibles aux dérangements et aux modifications de leur habitat). Les observations d Aigles bottés de forme claire en chasse sur le site d étude (les 09 et 10 mai 2007) sont liées à la présence d un couple nicheur sur le versant nord de la Montagne Noire à quelques kilomètres de là. Compte-tenu du vaste rayon d action de cette espèce et de l existence de terrains de chasse potentiellement favorables (espaces ouverts des environs de Laprade mais aussi milieux forestiers), la présence régulière d oiseaux en chasse et en déplacements au-dessus du site est parfaitement logique. La population française de ce rapace forestier est peu importante avec environ 500 couples nicheurs dont une quinzaine de couples dans le département du Tarn (Thiollay et al ; LPO Tarn non publié). Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

7 Le Circaète Jean-le-Blanc a été contacté lors de la plupart des visites effectuées dans le secteur (y compris lors du suivi de la migration de printemps). Un couple nicheur est connu depuis 2004 à environ 1,5 2 km au sud du site (Bois de Gramentès) sans faire toutefois l objet d un suivi précis. Ce printemps, des observations (notamment le 29 juin) indiquent que les oiseaux sont toujours cantonnés sur le secteur bien que le site exact du nid n ait pu être découvert. La nidification d un autre couple au sud-ouest de La Prade (vallée de l Alzeau bois de La Serre) est également fortement suspectée : observations régulières d oiseaux sur ce secteur, notamment en début de matinée, et vols territoriaux. Le site d implantation se trouve donc au sein du territoire d au moins un couple de circaète et est donc susceptible d être fréquenté régulièrement par les oiseaux (chasse, déplacements vers des terrains de chasse, vols territoriaux ) même s il est actuellement assez peu propice à la chasse (milieu fermé dominant). Lors du suivi, les circaètes contactés l ont été essentiellement au-dessus des espaces ouverts et des zones «broussailleuses» favorables à la capture des serpents (landes, lisières, coupes forestières ) en périphérie du site même d implantation (nord et nordouest de Laprade). Un oiseau en chasse a été noté au niveau de la coupe-rase du Puech Mégé le 10 mai 2007 par brise de sud-est. Le circaète utilisant les vents de face pour chasser au-dessus des versants (vol surplace), il est possible qu il fréquente régulièrement le site par vent de sud à sud-est. L essentiel des relevés a été effectué par vent de nord nord-ouest, moins favorable à la pratique de ce type de chasse sur les versants du site, exposés principalement au sud. La population française du Circaète Jean-le-Blanc est voisine de 2500 couples dont une trentaine dans le Tarn et une centaine dans l Aude (Thiollay et al.2004). D une manière générale, les observations n ont pas révélé de mouvements importants de rapaces locaux audessus du site même d implantation, hormis les buses dont un couple au moins est cantonné dans la partie sud du site. La couverture forestière largement dominante, et peu attractive comme terrain de chasse pour la plupart des espèces, explique au moins en partie cette situation. Les espaces ouverts autour de Laprade sont par contre régulièrement exploités par la plupart des rapaces du secteur. Toutefois, les futures réouvertures du milieu liées à l exploitation forestière des années à venir vont modifier l utilisation du site d implantation par les rapaces et notamment le Circaète Jean-le-Blanc. Elles offriront en effet (au moins pendant les premières années après exploitation) des faciès beaucoup plus propices à la chasse (landes, friches, fourrés) et donc potentiellement plus attractifs. A noter enfin l observation remarquable le 29 juin 2007 d un Faucon d Eléonore Falco eleonorae de forme claire en train de chasser longuement les insectes volants au-dessus de la vieille sapinière de Montaud. La population mondiale de ce faucon méditerranéen est estimée à seulement 4000 couples, réparti sur les îles de la Méditerranée et sur la côte atlantique du Maroc. D observation régulière et relativement fréquente d avril à septembre sur le littoral et l arrièrepays méditerranéens français, cette espèce est nettement plus rare à l intérieur du pays. Les observations réalisées ces dernières années semblent mettre en évidence une présence estivale régulière du Faucon d Eléonore en petit nombre dans en Montagne Noire et dans les Monts de Lacaune. La proximité géographique avec les secteurs méditerranéens régulièrement fréquentés par l espèce explique cette situation. Le cas du Vautour fauve est développé et commenté dans le chapitre consacré à la migration prénuptiale Complément d étude ciblé sur la partie sud du site (EXEN 2008) Rapaces nicheurs Au cours du complément d étude 2008 ciblé sur la partie sud du site, 7 espèces de rapaces diurnes et nocturnes ont été évalués comme potentiellement nicheuses. Il s agit ; de la buse variable, du faucon hobereau, de la chouette hulotte, du circaète Jean le Blanc, de l autour des palombes, de la bondrée apivore, de l épervier d Europe. En ce qui concerne la buse variable (Buteo buteo), il s agit de l espèce de rapaces la mieux représentée tout au long du suivi, aussi bien en fin de période nuptiale (juillet-août) qu en période post-nuptiale (septembre-octobre). Elle domine les autres espèces en nombre de contacts (5 en fin de période nuptiale et 5 en période post-nuptiale), aussi bien qu en nombre de sujets contactés (6 + 5). La buse utilise assez peu l aire d étude immédiate Sud, mais est plutôt observée en fin de matinée, en recherche d ascendances thermiques au niveau des reliefs exposés dans l entourage du site (Puech Mégé au Nord, à l ouest de Laprade basse ou au Nord Est des Martys). Comme la buse chasse rarement en forêt, sinon dans les coupes de bois et les clairières, les terrains découverts lui sont indispensables (GEROUDET 1965). L aire d étude immédiate ne représente pas un habitat très favorable à cette espèce. Cela explique donc en partie ces contacts assez distants de l aire d étude, lors de «vols de pompe» (vols cerclés ascendants) souvent hauts, qui profitent régulièrement des mêmes secteurs favorables à la création de courants d air chauds. L aire d étude immédiate Sud ne semble donc ni représenter une zone de reproduction, ni une zone d alimentation principale pour cette espèce. Les sujets locaux peuvent pourtant la survoler régulièrement en transit, ou bien pour une recherche ponctuelle de nourriture au niveau de la coupe franche du versant Ouest du relief. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

8 Parmi les contacts enregistrés, aucun n aura montré d un comportement reproducteur probant (défense de territoire, transport de nourriture ). Nous pouvons estimer à un maximum de 2 le nombre de couples reproducteurs possibles susceptibles d utiliser ponctuellement l aire d étude immédiate Sud comme voie de transit ou d alimentation. En ce qui concerne le Circaète Jean la Blanc (Circaetus gallicus), malgré le ciblage des visites vers cette espèce, les données recueillies en l été 2008 sont peu nombreuses. Seuls trois principaux contacts peuvent être exploités, dont 1 individu le 17 juillet (LECOQ comm. pers.), 1 le 6 août et 1 le 5 septembre. Rappelons que l attention était principalement portée sur les mouvements de début et de fin de journée qui devaient permettre de préciser la localisation d un éventuel nid dans le secteur du Bois de Gramentes. Or seule l observation de V. Lecoq (bureau d étude EKO-LOGIK) est une donnée de crépuscule qui pourrait évoquer un retour de fin de journée dans le secteur du nid. Mais ce contact fut enregistré non pas à l Est de l aire d étude immédiate, comme supposé d après les observations 2007 de la LPO, mais au Sud, en direction du lac de Laprade Basse. Les autres contacts correspondent à des observations d un sujet solitaire (adulte probable) en phase de chasse en vol stationnaire (soaring) soit légèrement au Nord Est de l aire d étude immédiate (vallée du Clause, en surplomb de la zone tourbeuse), le 6 août soit à environ 3 km au Nord-Ouest, au nord du village de Laprade (le 5 septembre) Finalement, ces quelques observations ne permettent pas de confirmer ou d infirmer l hypothèse de nidification avancée par LPO. Elles pourraient plutôt aller dans son sens, sans pour autant préciser la localisation de l aire dans l entourage du site éolien. Elles témoignent cependant d une utilisation de l entourage large de l aire d étude immédiate comme zone de chasse et de transit. En ce qui concerne la bondrée apivore (Pernis apivorus), elle est régulièrement contactée au cours de la visite du 29 juillet, sur et à proximité de l aire d étude immédiate. Les données laissent clairement penser qu un couple ait niché à proximité Est de l aire d étude immédiate (Bois de Gramentes). Le contact d un sujet criant tout en nous survolant en rive gauche de la vallée du Clause (point n 12) est particulièrement significatif. A la fin juillet, la bondrée termine normalement l élevage des jeunes. Le sujet contacté (d âge et de sexe indéterminé, en contrejour) pourrait éventuellement être un jeune (qui survole parfois le lieu de naissance en criant selon GEROUDET 1965). Mais il est plus probable que ce soit le mâle en vol d intimidation, ou qui manifeste généralement son inquiétude en fin de période d élevage des jeunes. Plus tôt, l espèce semble plus «nonchalante» et moins sensible au dérangement (CUISIN 2000). Dans tous les cas, un nid non découvert (non réellement recherché) est probablement localisé dans ce secteur. Il est possible que d une année sur l autre l aire de l année précédente soit réutilisée, si elle subsiste. La bondrée chasse volontiers les hyménoptères dans des milieux alternants entre des massifs boisés et des prairies, mais se reproduit à l intérieur des forêts. L aire d étude immédiate Sud représente donc plus d intérêts pour la reproduction que pour l alimentation. La coupe franche du versant Ouest du relief est cependant utilisée comme zone de chasse, puisqu un sujet y a aussi été observé posé le 29 juillet Finalement, nous estimons à un le nombre de couples de bondrées apivores qui utilisent l aire d étude immédiate comme zone de reproduction et d alimentation. Le faucon hobereau est également bien représenté en période nuptiale autour de l aire d étude immédiate Sud. Les observations concernent à chaque fois un sujet solitaire, chassant des hirondelles et libellules, soit à l Ouest au niveau de la queue du lac de Laprade Basse, soit plus au Nord Est, dans la vallée du Clause et au Sud du puech Mégé. Il est possible qu un couple se soit installé dans ce secteur. L air d étude immédiate ne semble pas représenter une zone de chasse privilégiée. Et les voies de déplacement pourraient plutôt être la vallée du Clause à l Est et la partie Nord de l aire d étude immédiate pour rejoindre le lac de Laprade Basse depuis le Sud du puech Mégé. En ce qui concerne la chouette hulotte, trois sujets ont été différenciés au sein de l aire d étude immédiate, au cours de la visite nocturne du 29 juillet. A cette période de l année, il se peut qu il s agisse d individus d une même nichée, les jeunes en phase d émancipation s exerçant la voix petit à petit. Mais il peut aussi s agir de couples différents, la densité d installations pour cette espèce pouvant être assez importante dans un habitat favorable. Dans notre cas précis, l aire d étude immédiate, mais surtout la clairière du versant Ouest représente une zone de chasse intéressante pour la chouette hulotte dont la densité diminue dans les boisements de conifères compacts. On peut donc supposer que dans ces milieux forestiers homogènes, la répartition des populations s adapte à l évolution des coupes franches, principal facteur de diversité biologique. L autour des palombes est également contacté en été, mais à une seule reprise, au Sud du Puech Mégé, et venant rejoindre le versant Ouest de l aire d étude immédiate par le col du nord. A cette période de l année, il n est pas possible d apprécier l utilisation du site comme zone de reproduction, puisque la période nuptiale est à priori terminée, les sujets vivant alors seuls. Enfin, si l épervier d Europe n est pas observé en période nuptiale, des individus non migrants sont contactés en séquence de chasse au niveau de la partie Sud de l aire d étude Nord (secteur du mât de mesure, au Sud des Cabannes). Là encore, la période de reproduction étant achevée, cela ne témoigne pas de zone de reproduction dans les parages Autres espèces patrimoniales En ce qui concerne les autres espèces nicheuses, sédentaires patrimoniales ou sensibles, on retiendra ; Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

9 une fréquentation régulière des martinets noirs à la fin juillet, qui se rassemblent dans des zones favorables aux insectes soit au niveau de la queue du lac de Laprade Basse, soit à l Est dans la vallée du Clause. Ces rassemblements sont aussi des regroupements pré-migratoires. une fréquentation tout aussi régulière des hirondelles (rustiques et des fenêtres) dans des secteurs comparables et pour des raisons similaires. une fréquentation régulière de la partie Nord Est de l aire d étude par le pic noir. l utilisation probable de la coupe franche de l ouest de l aire d étude immédiate par l engoulevent d Europe (chanteur à deux reprises dans la deuxième quinzaine de juillet) l utilisation de la vallée du Clause par le héron cendré, qui y vient probablement manger des jeunes batraciens en développement la présence régulière de quelques petits groupes de becs-croisés des sapins sur l aire d étude immédiate. et des contacts beaucoup plus ponctuels d espèces patrimoniales comme le bruant fou connu comme nicheur dans la Montagne Noire (JOACHIM et al. 1997), la huppe fasciée, le pouillot de Bonelli, ou la bergeronnette des ruisseaux. Egalement une présence constante du bouvreuil pivoine (classé vulnérable) et de la mésange noire (classée quasi-menacée). Pour les autres espèces, même si les observations tardives ne permettent pas de caractériser précisément le cortège d espèces nicheuses, les observations montrent une majorité d espèces communes et largement répandues dans les habitats forestiers de la montagne Noire (fauvette à tête noire, mésanges, sitelle, rouge gorge, pigeons ramier, geai.). Cinq espèces de mésanges fréquentent le site dont des preuves de reproductions ont pu être apportées pour la plupart (jeunes de mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnières ). De façon générale, nous nous retrouvons avec les mêmes caractéristiques de populations que celles qui ont été décrites par A. CALVET (LPO Tarn) concernant les milieux de la partie Nord du projet éolien. Mais il faut noter que notre période de suivi plus tardive vis-à-vis de la période nuptiale, et la plus grande homogénéité des milieux forestiers exploités au Sud induisent une perception de très faible activité de façon générale. Le faible nombre de contacts enregistrés en 3 visites de terrain permet de confirmer cette perception de faible activité (90 contacts, soit 30 par visite). L activité des oiseaux nicheurs est à priori assez faible dans ces milieux de plantation uniforme de résineux. La diversité biologique est plus apte à s exprimer dans les secteurs à variations de structures ou d essences. Ce sera notamment ainsi le cas au niveau de la coupe rase du versant Ouest récemment replantée, ou bien au niveau des secteurs les plus humides du vallon du Clause à l Est. Parmi les 7 espèces de rapaces nicheurs susceptibles de venir fréquenter le site (transit principalement), deux espèces présentent une forte valeur patrimoniale (Aigle botté et Circaète Jean-le- Blanc) et sont supposées nicher en périphérie du site et survolent celui-ci lors de leurs déplacements. La Bondrée apivore est également supposée nicher à proximité sud-est de l aire d étude immédiate sud. Le site même d implantation de par son caractère forestier est actuellement assez peu attractif comme terrain de chasse pour les rapaces locaux. La configuration du relief inciterait les déplacements entre l Est et l Ouest des aires d étude immédiates surtout au niveau du col qui fait la jonction entre les deux aires d étude, ou bien éventuellement plus au Sud (Circaète). Dans l avenir, les évolutions liées à la gestion forestière vont toutefois conduire à une réouverture du milieu sur une partie du secteur. Ce qui pourrait le rendre plus attractif pour plusieurs espèces de rapaces (Circaète Jean-le-Blanc, Aigle botté notamment). Pour les secteurs ouverts uniquement pour des raisons liées à l exploitation forestière ou aux travaux du projet éolien (chemins d accès, plateforme de levage ) cet effet attractif pourrait n être envisagé qu en début de phase de repousse, les 2 ou 3 premières années après plantation. Ce qui impliquerait finalement, une modification des secteurs de chasse en fonction de l évolution de ces boisements. Sous les éoliennes, cet effet pourra être envisagé de façon plus pérenne tout au long de la vie du parc. Pour les autres espèces, on note une forte fréquentation pré migratoire d hirondelles et martinets au-dessus des zones humides de la zone sud, mais aussi une utilisation plus régulière d espèces patrimoniales comme le pic noir, l engoulement d Europe, tous deux inscrits à l annexe 1 de la Directive Oiseaux A retenir à propos de l avifaune nicheuse (synthèse ) L avifaune nicheuse du secteur d étude est composée majoritairement d espèces des milieux forestiers et arborés dont la plupart sont largement répandues et communes aussi bien à l échelle nationale que départementale. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

10 6.2. Etat initial de l avifaune migratrice Migrateurs printaniers Effectifs Au cours des 8 séances d observation réalisées par la LPO Tarn au printemps 2007, 81 rapaces migrateurs appartenant à au moins 8 espèces différentes ont été notés ainsi que 9 Vautours fauves (+ 3 le 26 juin lors du suivi de l avifaune nicheuse). Avec 55 individus, la Bondrée apivore représente l essentiel des rapaces migrateurs. Les autres espèces ayant des effectifs beaucoup plus faibles (voir tableau suivant). Quelques vols de passereaux et apparentés ont également été observés. Il n a pas été possible d en estimer précisément l effectif du fait de l éloignement et d un passage diffus (quelques centaines?). Il s agissait essentiellement de Pinsons des arbres (le 3 avril), d Hirondelles rustiques et de fenêtre et de Martinets noirs (principalement le 3 mai). Figure 27 Effectifs migrants du printemps 2007 (LPO 2008) A noter également la présence de passereaux migrateurs nocturnes observés lors de leurs stationnements sur le site et ses environs (espaces ouverts en particulier) : Merle à plastron, Pie-grièche à tête rousse, Traquet motteux, Tarier des prés, Pouillot fitis et Gobe-mouche noir Voies de passage et comportements de vol. Au printemps 2007, l axe de déplacement des oiseaux migrateurs contactés sur le secteur d étude est globalement orienté du sud-sud-ouest vers le nord-nord-est ; l axe général de la migration prénuptiale dans le Tarn étant sud-ouest nord-est. Les passages observés se répartissent schématiquement de la façon suivante : Vallée de l Alzeau : les migrateurs empruntant l axe de la vallée de l Alzeau à l ouest du village de Laprade franchissent la ligne de crêtes sommitales de la Montagne Noire entre le Col de la Croix de Fer (Pas du Rieu) et celui de Font Bruno. Cet axe a été emprunté par 30 migrateurs. Sur le site éolien : les crêtes du projet éolien ont été survolées par 29 migrateurs. Ces oiseaux arrivaient au sud-sud-est du village de La Prade puis se sont dirigés vers le nord-est en suivant plus ou moins les crêtes au nord et l est des Cabanes pour passer vers le Puèch Mégé et l est du Therme Noir ou à l ouest de ce dernier («col» entre le Tertre du Co de David et le Therme Noir). Vallée de la Dure Pas du Rieu : le 9 mai, journée totalisant la moitié du passage observé (44 rapaces), un fort vent de nord-ouest perturbait la progression des oiseaux et modifiait leur axe de vol. La majorité des oiseaux se déplaçait plus ou moins face au vent selon un axe sud nord voire nord-ouest. Ce comportement a surtout été noté pour les oiseaux arrivant au sud de Laprade, qui empruntaient la vallée de La Dure en direction du Pas du Rieu et du Col de la Croix de Fer. 27 rapaces ont suivi cette trajectoire. De fortes variations de trajectoires furent notées lors des prises d ascendances par les oiseaux (progression en «zig-zag» à basse altitude). A noter également la présence de passereaux migrateurs nocturnes observés lors de leurs stationnements sur le site et ses environs (espaces ouverts en particulier) : Merle à plastron, Pie-grièche à tête rousse, Traquet motteux, Tarier des prés, Pouillot fitis et Gobe-mouche noir. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

11 Figure 28 Carte des passages migratoires de printemps 2007 Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

12 Espèces Les espèces observées font partie de celles communément contactées au cours de la migration de printemps en Montagne Noire et plus généralement dans le département du Tarn. Les quelques espèces de passereaux notées en haltes migratoires diurnes sur le secteur témoignent de mouvements migratoires nocturnes sur le secteur. La présence de milieux ouverts en périphérie du site est favorable au stationnement de nombreuses petites espèces insectivores lors des passages migratoires (prairies plus ou moins humides des environs du village de Laprade notamment). Les observations de Vautours fauves (1 le 19 avril, 8 le 10 mai et 3 le 26 juin) sont intéressantes et correspondent à un phénomène relativement récent en Montagne Noire. Ces mouvements de vautours ne sont pas à proprement parler des déplacements migratoires tels qu on l entend pour les autres espèces contactées. Il ne s agit pas en effet d oiseaux regagnant leurs sites de nidification situés plus au nord mais d individus, le plus souvent immatures, en transit plus ou moins erratique entre les noyaux de populations caussenards (colonie des Gorges du Tarn et de la Jonte Aveyron et Lozère) d une part et pyrénéo-ibériques d autre part (Terrasse 2006). Des oiseaux ont ainsi été notés aussi bien remontant vers le nord-est que se dirigeant vers la chaîne pyrénéenne au sud. Certains vautours suivirent une trajectoire plus erratique probablement liée à des prospections alimentaires au-dessus du versant nord de la Montagne Noire ou à la recherche de secteurs favorables aux ascendances thermiques. Depuis le début des années 2000 l observation de Vautours fauves est devenue de plus en plus fréquente dans la partie sud-est du Tarn (Montagne Noire et Monts de Lacaune). En Montagne Noire, ces mouvements sont surtout sensibles d avril à juillet avec la présence quasi-quotidienne d oiseaux sur le massif. Le développement de la population caussenarde et des échanges avec l importante population ibérique et pyrénéenne est à l origine de cette situation Effectifs et voies de passages Bien que les observations menées au cours du printemps 2007 ne portent que sur 8 journées d observations, et ne représentent donc qu un échantillon limité de la migration de printemps (qui s étend sur environ 120 jours), les résultats obtenus mettent en évidence l existence de passages d oiseaux migrateurs sur la zone d étude. Les mouvements observés sont toutefois faibles puisque seulement 78 rapaces migrateurs et 12 Vautours fauves ont été notés et que seules deux journées ont permis de contacter plus de 10 migrateurs (9 et 10 mai lors du passage des Bondrées apivores). Compte-tenu de la configuration du site, l effectif des petites espèces (passereaux et apparentés) n a pu être évalué avec précision. Il est certainement sous-estimé car ces espèces ne peuvent être repérées que dans un rayon proche du point d observation (quelques centaines de mètres). La répartition des effectifs par espèces et groupes d espèces correspond assez bien à la composition globale des mouvements migratoires de printemps en Montagne Noire constitués majoritairement de passereaux et, chez les rapaces, de Bondrées apivores. Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus lors des campagnes des suivis effectuées depuis 2003 en Montagne Noire par la LPO Tarn et le PNR du Haut-Languedoc (Calvet et Maurel 2005 ; Roux et al. 2004). Dans le cadre de ces études, le suivi effectué au cours du printemps 2004 sur le secteur de Laprade (point d observation similaire) n avait permis de comptabiliser que 86 migrateurs (passereaux exceptés) en 10 journées d observation de mars à mai. Au cours de ce suivi, l essentiel des migrateurs a remonté la vallée de l Alzeau en direction des cols situés au nord (cols de la Croix de Fer et de Font Bruno) et au nord-est (entre La Miroulenque et le Therme Noir). Au regard de ces études, il apparaît que la migration prénuptiale en Montagne Noire, en particulier pour les rapaces, est numériquement bien inférieure à celle d automne. Outre des effectifs naturellement plus faibles au retour des quartiers d hiver (mortalité), la topographie du massif et les conditions météorologiques souvent perturbées au printemps ne doivent pas inciter les migrateurs à survoler la partie centrale du massif (où se trouve le projet éolien de Montaud). La majorité d entre eux doit alors préférer emprunter des passages naturels plus favorables (large col des Martys à l est-sud-est du massif de Montaud et extrémité ouest de la Montagne Noire). Certains printemps, des passages de Bondrées apivores et de Milans noirs relativement importants (plusieurs dizaines à plusieurs centaines d oiseaux) peuvent toutefois avoir lieu ponctuellement en Montagne Noire en fonction des conditions météorologiques du moment («fenêtres météo» lors d une période de «blocage»). Les contraintes liées à la topographie du massif évoquées ci-dessus s appliquent également dans ces cas Conclusion sur les migrateurs de printemps Les mauvaises conditions météorologiques du printemps 2007 n ont pas permis de toujours effectuer les relevés aux moments les plus favorables. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

13 Les passereaux qui, du fait de leur petite taille, ne sont pas détectables au-delà de quelques centaines de mètres ont été très probablement sous-estimés. Figure 29 Effectifs migrants de l automne 2007 (LPO 2008) Les résultats mettent toutefois en évidence des passages migratoires prénuptiaux modestes sur le secteur, en accord avec ce qui a été observé précédemment sur d autres sites plus ou moins proches de la partie centrale du massif Migrateurs postnuptiaux Expertise LPO 2007 dans la partie nord du site o Effectifs et espèces. Au cours des 7 séances d observation, 964 oiseaux migrateurs de taille supérieure ou égale à celle du Guêpier d Europe ont été observés sur le secteur d étude dont 358 rapaces diurnes et 521 Pigeons ramiers. Ils appartiennent à 11 espèces dont 9 de rapaces diurnes. Avec au moins 168 individus, la Bondrée apivore représente près de la moitié des rapaces migrateurs, les autres espèces ayant des effectifs moindres (voir tableau suivant). De nombreux vols de petits passereaux ont également été notés mais sans qu il soit possible d avancer un effectif précis compte-tenu d un passage diffus et de l impossibilité de détecter correctement les oiseaux au-delà de quelques centaines de mètres. Ces passages concernent probablement plusieurs milliers d individus sur l ensemble de la zone étudiée. Il s agit majoritairement de Pinsons des arbres accompagnés d autres espèces de fringilles (Bruants jaunes, zizi et proyer, Tarins des aulnes, Linottes mélodieuses, Pinsons du Nord ), d alouettes (A. des champs et lulu) et de Grives draines, litornes et mauvis. A noter également la présence de passereaux observés lors de leurs stationnements sur le site et ses environs (espaces ouverts en particulier) : Rollier d Europe, Grive mauvis, Traquet motteux, Tarier des prés, Pie-grièche écorcheur, Bergeronnette printanière. Il s agit essentiellement de migrateurs nocturnes en halte de repos et d alimentation. o Voies de passage et comportements de vol. L axe de déplacement des oiseaux migrateurs contactés sur le secteur d étude est globalement orienté du nord-est vers le sud-ouest ce qui correspond à l axe général de la migration d automne dans le Tarn. Les passages observés se répartissent schématiquement de la façon suivante (cf. carte suivante) : Passage à l ouest du site d implantation : 556 oiseaux migrateurs dont 231 rapaces, 240 Pigeons ramiers et 85 Guêpiers d Europe. Après avoir franchis la ligne de crêtes sommitales de la Montagne Noire entre le Col de la Croix de Fer (Pas du Rieu) et celui de Font Bruno, les oiseaux migrateurs empruntent l axe de la vallée de l Alzeau à l ouest du village de La Prade. 133 des 231 rapaces observés sur cet «axe» ont été notés très loin à l ouest du point d observation du Plo et devaient suivre la ligne de crêtes orientée vers le sud-ouest qui sépare les vallées de l Alzeau et du Sor (Arfons). Passage sur le site même d implantation : 391 migrateurs dont 111 rapaces et 281 Pigeons ramiers. La majorité des oiseaux migrateurs ayant survolé le secteur d implantation sont passés aux environs du Puèch Mégé et de la Sapinière de Montaud après avoir probablement contourné l obstacle formé par le Therme Noir par le versant est de ce dernier. Ils se dirigeaient globalement vers le sud-ouest. Les oiseaux arrivant le plus à l ouest, entre le Therme Noir et le Tertre du Co de David (N = 52 dont 20 rapaces et 32 pigeons), poursuivaient vers le sud-ouest et rejoignaient la vallée de l Alzeau après être passés aux environs du village de La Prade. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

14 Passage à l est du site d implantation : 15 rapaces. Les points d observation retenus ne permettaient pas de couvrir correctement l est du site (Les Martys). Les effectifs observés ne sont donc pas significatifs. Cette zone correspond toutefois à l extrémité occidentale de l important couloir de migration du «sillon de l Arnette» identifié lors des études effectuées en (Calvet et Maurel 2005). Figure 30 Carte des voies de passages migratoires de l automne 2007 (LPO 2008) o Espèces Les espèces observées font partie de celles communément contactées au cours de la migration postnuptiale en Montagne Noire et plus généralement dans le département du Tarn. Les espèces de passereaux notées en haltes migratoires diurnes témoignent de mouvements migratoires nocturnes sur le secteur. La présence de milieux ouverts en périphérie du site est favorable au stationnement de nombreuses espèces insectivores lors des passages migratoires (prairies plus ou moins humides des environs du village de Laprade et haies épineuses notamment). Le séjour prolongé d un jeune Rollier d Europe (observé les 28 et 31 août et le 7 septembre) témoigne par exemple de cet attrait. A noter l observation exceptionnelle, le 31 août, d un Elanion blanc Elanus caeruleus immature en train de chasser sur les prairies au nord de Laprade puis se dirigeant vers la vallée de l Alzeau Forêt de Ramondens. Il s agit là de la 3ième mention tarnaise (limite Aude-Tarn) de ce petit rapace extrêmement rare dans notre pays et localisé en Europe à la Péninsule ibérique. En France, cette espèce se reproduit en tout petit nombre dans le Sud-Ouest (Landes, Pyrénées-Atlantiques ) depuis le début des années 1980 avec un effectif nicheur d environ 15 couples en Ces faibles effectifs expliquent le classement de l espèce dans la catégorie «Vulnérable» de la liste rouge nationale (Rocamora et al.1999). Cette observation concerne un oiseau immature en erratisme et ne présentant pas de comportement migratoire strict au regard de la migration d automne (trajectoire suivie sud-nord-ouest puis sud-ouest). o Effectifs et voies de passages Bien que les observations menées au cours de l automne 2007 ne portent que sur 7 séances d observations, et ne représentent donc qu un échantillon limité de la migration d automne (qui s étend sur plus de 120 jours), les résultats obtenus mettent en évidence l existence de passages d oiseaux migrateurs d une certaine importance sur la zone d étude. Globalement, la répartition des effectifs par espèces et groupes d espèces correspond assez bien à la composition des mouvements migratoires d automne en Montagne Noire. Ils sont constitués majoritairement de petits passereaux (Pinsons des arbres majoritairement), de Pigeons ramiers et, chez les rapaces, de Bondrées apivores et de Milans noirs. A noter que les effectifs de Bondrées apivores notés au cours de la migration postnuptiale 2007 sur les sites majeurs de passage tarnais (Roquecézière dans les Monts de Lacaune principalement) ont été assez nettement inférieurs à ceux enregistrés les années précédentes. Il est ainsi possible que le passage observé sur le secteur de Laprade Forêt de Montaud reflète la même tendance. Il semble également que 2007 ait connu des passages de Pigeons ramiers assez peu importants sur le versant nord de la Montagne Noire. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

15 Compte-tenu de la configuration du site, l effectif des petites espèces (passereaux et apparentés) n a pu être évalué avec précision car ces espèces ne peuvent être repérées que dans un rayon proche du point d observation (quelques centaines de mètres). Ils représentent apparemment plusieurs milliers d individus au regard de nos observations ponctuelles (1100 petits passereaux de 7h30 à 9h30 le 29 octobre 2007 notés depuis le point d observation au nord de La Prade). Les passereaux qui, du fait de leur petite taille, ne sont pas détectables au-delà de quelques centaines de mètres ont été probablement sous-estimés mais représentent plusieurs milliers d oiseaux. Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus lors des campagnes des suivis effectuées depuis 2003 en Montagne Noire par la LPO Tarn et le PNR du Haut-Languedoc (Calvet et Maurel 2005 ; Roux et al. 2004). D une manière générale, les flux de rapaces et de pigeons migrateurs arrivant depuis le nordest sur le sillon du Thoré entre Castres et Mazamet suivent globalement deux voies principales afin de franchir la Montagne Noire en direction des Pyrénées. Les oiseaux arrivant le plus à l est (au niveau de Mazamet) empruntent majoritairement le large passage naturel du «sillon» de l Arnette et du large col compris entre le massif du Therme Noir et celui du Pic de Nore rapaces migrateurs et pigeons y ont été notés de fin août à début novembre Plus à l ouest, la majorité des migrateurs survolent le versant nord de la Montagne Noire en direction de Dourgne, de Revel puis du Lauragais rapaces et pigeons y ont été notés de fin août à début novembre Situé entre ces deux voies (en particulier en périphérie du «couloir» de l Arnette), le massif de Montaud et du Therme Noir représente un obstacle qu une majorité d oiseaux a tendance à éviter notamment lorsque les conditions météorologiques sont peu propices aux ascendances (rapaces et planeurs ). Cette situation explique l existence de passages modérés en comparaison de ceux connus sur les deux voies majeures de passages migratoires de la Montagne Noire. o Conclusion sur les migrations postnuptiales 2007 Des mouvements migratoires non négligeables ont été observés sur le secteur d étude même s ils sont d une moindre importance que ceux connus sur les deux principales voies de passage connues en Montagne Noire. La configuration du relief forme un obstacle (altitude et massif du Therme Noir) qu une majorité d oiseaux (rapaces notamment) préfèrent contourner en passant plus à l est ou en longeant le versant nord vers le sud-ouest où son franchissement est plus aisé. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

16 Figure 32 Effectifs migrants de l automne 2008 (EXEN 2008) Expertise EXEN 2008 (partie sud du site) o Effectifs et espèces migrantes Au cours du complément d étude de l automne 2008 ciblé sur la partie sud du site, 397 individus de 22 espèces différentes ont été considérés comme migrateurs au cours du suivi post-nuptial. Le tableau ci-contre montre que 88% des effectifs migrants sont des passereaux (pinsons, hirondelles principalement). Mais les passages sont aussi caractérisés par la diversité des espèces concernées vis-à-vis des effectifs concernés. Le reste des effectifs migrants relève de quelques rares petits groupes de pigeons ramiers, et 15 rapaces en migration active. Le graphique suivant permet une meilleure vision de la répartition des effectifs migrants par espèces. Il confirme notamment la domination du pinson des arbres et des hirondelles régulièrement contactés en groupes. Figure 31 Répartition des effectifs migrants par espèces (EXEN 2008) Espèce 05 sept. 18sept. 11 oct. 27 oct. 10 nov. Total Alouette des champs 2 2 Alouette lulu 1 1 Balbuzard pêcheur 1 1 Bergeronnette grise 3 3 Bergeronnette printanière 1 1 Bondrée apivore Bouvreuil pivoine 2 2 Busard des roseaux 1 1 Busard sp. 1 1 Chardonneret élégant Epervier d'europe Fauvette grisette 1 1 Gobemouche noir 5 5 Grive draine 4 4 Grive sp. 1 1 Hirondelle des fenêtres Hirondelle rustique Linotte mélodieuse 3 3 Mésange bleue 3 3 Mésange sp. 1 1 Passer sp Pigeon ramier Pinson des arbres Pipit farlouse Tarin des aulnes Verdier d'europe 1 1 Total passereaux Total intermédiaires (pigeons) Total rapaces Total général C est au cours de la visite du 11 octobre qu est enregistré le flux de passages le plus important avec 37 oiseaux à l heure sur la durée de la visite. Pour les autres visites, le flux est moins marqué (de 2 à 30 oiseaux à l heure). Ces résultats témoigneraient d une activité migratoire Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

17 assez peu marquée, qui ne révèle pas la présence d une voie majeure de migration (pour laquelle plusieurs milliers d oiseaux peuvent être contactés à l heure). o Voies de passages La carte ci-contre permet d apprécier l orientation et la localisation des passages migratoires des oiseaux non passériformes (rapaces + pigeons) au cours des visites post-nuptiales. Cette carte met en évidence une majorité des contacts à l écart de l aire d étude immédiate Sud, et notamment à l Ouest. Les quelques observations depuis le versant Ouest de l aire d étude témoignent de passages de busards sp. et busards des roseaux, dans un axe Nord Sud, ou NNE-SSW. C est aussi depuis le point n 1 (sommet du relief) qu ont pu être contactées une dizaine de bondrées apivores migrant plein Ouest le 5 septembre, probablement en provenance du col situé dans la partie Nord. Depuis le point dirigé vers le Nord Est (point n 2), les passages concentrent moins de rapaces migrants, puisque seuls un balbuzard pêcheur et deux épervier d Europe ont été contactés. Les éperviers ont chacun survolé l aire d étude immédiate dans un axe ENE-WSW, alors que le balbuzard pêcheur, alourdi d un poisson, cherchait probablement un perchoir vers l Est pour le consommer. Si les observations paraissent peu nombreuses en comparaison avec celles enregistrées l année précédente par la LPO (CALVET 2008), c est en partie dû au choix de cibler les passages en provenance du Nord Est pour compléter les observations de la LPO réalisées depuis l Ouest. Même si nous avons probablement manqué des passages dans le secteur du Lac de Laprade Basse, cela aura au moins permis d apprécier la faible activité migratoire depuis les vallées Est et Nord Est de l aire d étude. Une pression d observation moindre (5 visites), et des visites légèrement plus tardives jouent aussi en partie sur ces différences avec les enregistrements de la LPO du Tarn. Finalement, ces données de rapaces et pigeons vont dans le sens des hypothèses de répartition des passages de la LPO du Tarn (CALVET 2008), et notamment une concentration des passages plutôt à l Ouest de l aire d étude Sud à la faveur des contournements du relief en amont, au niveau du Therme Noir. Dans ces conditions, l aire d étude immédiate Sud est majoritairement évitée par les espèces les plus grosses, et ne se situe pas sur une voie majeure de migration. Figure 33 Carte des passages de rapaces et pigeons migrateurs à l automne 2008 (EXEN 2008) En ce qui concerne les passereaux, les passages de passereaux restent également assez peu 1 2 Au-delà des rapaces, également peu de pigeons ramiers en été enregistrés en migration active sur ce versant (34 les 11 octobre). Ce groupe a franchi le relief en utilisant le col situé au Nord de l aire d étude immédiate. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

18 nombreux comparés aux enregistrements de la LPO depuis l Ouest pour l année précédente. On note une concentration des passages au Nord Est de l aire d étude immédiate, liée en grande partie à la pression d observation majoritaire depuis ce secteur. L analyse des flux par point d observation entre les points n 2 et 3 montre des résultats comparables pour la visite qui a enregistré la plus forte activité migratoire (60 oiseaux /h). Mais par rapport à des points d observation situés plus au Sud, les flux du nord paraissent bien plus marqués. On pourrait donc penser qu au même titre que les pigeons ramiers, le col représenté par la zone de jonction entre les aires d étude Sud et Nord concentre un peu les passages dans ce secteur. C est notamment caractéristique pour les différents passages de grives. En ce qui concerne les haltes migratoires, ce type de milieux fermés ne favorise pas les regroupements au sol. Seul un petit groupe de gobemouche noir aura été observé sur une lisière du Nord Est de l aire d étude immédiate. A noter également quelques cas de migration rampante pour le bouvreuil pivoine par exemple, ou le tarin des aulnes o Synthèse des voies de passages postnuptiales interannuelles Finalement la carte suivante synthétise la caractérisation des voies de passages sur l aire d étude immédiate Sud et son entourage, en prenant en compte les résultats d analyse de la LPO du Tarn à partir des observations de migrations de 2007 (CALVET 2008). Elle met notamment en évidence l importance des flux à l Ouest des aires d étude immédiates nord et sud. Elle avance aussi des hypothèses sur la provenance des flux observés au Nord de l aire d étude immédiate Sud à partir d une lecture du relief situé en amont. Au-delà des voies de passages mises en évidence à l ouest du site par la LPO en 2007, elle symbolise une utilisation sensiblement plus marquée du col situé au Nord de l aire d étude immédiate Sud, qui favorise les passages de passereaux (grives, pinsons, hirondelles), mais aussi de pigeons, et probablement de rapaces (bondrées.). Figure 34 Carte des passages de rapaces et pigeons migrateurs à l automne 2008 (EXEN 2008) Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

19 Hivernants Cortège d espèces, patrimonialité et statuts biologiques Très peu de contacts d espèces sont relevés en hiver 2012 sur les aires d étude nord et sud. Le cortège d espèce contacté se limite aux 25 espèces listées dans le tableau ci-contre, qui précise également leurs statuts de protection et de conservation. Si la plupart d entre elles sont protégées au niveau national, seules 3 d entre elles présentent un réel caractère patrimonial. Le Pic noir est le seul listé parmi l annexe 1 de la directive oiseau. Il est contacté ponctuellement dans la partie nord du site, mais sa présence déjà démontrée le reste de l année confirme une utilisation régulière du site. Il en va de même pour le Bouvreuil pivoine ou la Mésange noire également déjà contactés au cours des autres périodes de l année. Il s agit donc bien de 3 espèces sédentaires sur site. Bien que quasi-menacée au niveau nationale, la Mésange noire revêt quand même un niveau de patrimonialité bien moindre que les deux autres étant donné sa forte représentation sur site et de façon plus générale sur l ensemble des milieux boisés de la Montagne noire Modalités de fréquentation du site Les secteurs boisés étudiés et notamment résineux, sont effectivement peu propices aux regroupements d espèces grégaires ou à la formation de groupes inter spécifiques d hivernants. Ce type de paysage est également peu attractif pour les migrateurs au nord poussés par les contraintes climatiques ou trophiques des régions nord européennes, et que l on retrouvera plus au niveau des milieux ouverts, ou bien au niveau des zones humides. Ce constat est d autant plus marqué que le site lui-même présente un niveau d enneigement régulier limitant même les ressources pour certaines espèces sédentaires. De même, pour au moins 2 des 5 visites réalisées entre janvier et février 2012, le lac de Laprade Basse était gelé, limitant aussi son attrait pour les espèces aquatiques. Finalement, au niveau des secteurs boisés concernés par le projet, l activité hivernale se résume principalement à celle d espèces sédentaires ainsi que quelques contacts de grives litornes ou mauvis, dont la distinction entre hivernants ou migrateurs en haltes n est pas évidente. On ne peut pas réellement considérer que ces aires d étude présentent un intérêt quelconque pour les hivernants, ou, de façon plus générale, un enjeu ornithologique particulier en période hivernale. Les intérêts locaux pour les quelques hivernants sont plus à rechercher en dehors des aires d étude immédiates : au niveau du lac de Laprade Basse pour quelques espèces aquatiques (Grand cormoran, Goéland leucophée observés assez ponctuellement et en faible effectifs), avec toutefois de faibles potentialités compte tenu de la profondeur du lac (faible diversité des niches écologiques) ou bien dans l entourage des hameaux environnants (pour les passereaux locaux). Figure 35 Listes des espèces d oiseaux contactées en période hivernale sur le site (2012) Nom Français Nom Latin Type Prote c.fr. Protec.UE Liste rouge France Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula Passereau P Vulnérable Buse variable Buteo buteo Grand rapace P 2 Corneille noire Corvus corone Intermédiaire GN O.2.2 Geai des chênes Garrulus glandarius Intermédiaire GN O.2.2 Goéland leucophée Larus cachinnans Grand voilier P-SP O Grand Cormoran Phalacrocorax carbo Oiseau d'eau P-SP 3 Grive litorne Turdus pilaris Passereau GC- NC O Grive mauvis Turdus iliacus Passereau GC- NC O Grive musicienne Turdus philomelos Passereau GC- NC O Merle noir Turdus merula Passereau GC- NC O Mésange à longue queue Aegithalos caudatus Passereau P 3 Mésange bleue Parus caeruleus Passereau P 2 Mésange charbonnière Parus major Passereau P 2 Mésange huppée Parus cristatus Passereau P 2 Mésange noire Parus ater Passereau P Quasi-menacée Mésange nonnette Parus palustris Passereau P 2 Pic épeiche Dendrocopos major Intermédiaire P 2 Pic noir Dryocopus martius Intermédiaire P O.1 2 Pinson des arbres Fringilla coelebs Passereau P 3 Pouillot véloce Phylloscopus collybita Passereau P 2 Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapillus Passereau P 2 Roitelet huppé Regulus regulus Passereau P 2 Rougegorge familier Erithacus rubecula Passereau P 3 Sittelle torchepot Sitta europaea Passereau P 2 Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Passereau P 2 Conve ntion Berne Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

20 6.3. Synthèse des enjeux pour l avifaune Figure 37 Carte de synthèse des enjeux avifaune à proximité des aires d étude immédiates Les cartes suivantes font la synthèse, sur deux niveaux d échelle, des enjeux pour l avifaune d après les éléments des études de 2007 et 2008, et du complément d étude 2012 sur les hivernants. Figure 36 Carte de synthèse des enjeux avifaune sur une large échelle Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

21 6.4. Etat initial des chiroptères Expertise 2007 ciblée sur la partie nord du site (CREN 2008) Campagne de printemps - été Pour suivre l activité chiroptérologique de printemps et été, 4 prospections dans des conditions correctes ont été ciblées les 08/05, 14/06, 09/07 et 21/08 sur la partie nord initiale de l aire d étude immédiate. Rhinolophus ferrumequinum, la Barbastelle, Barbastella barbastellus, ainsi que le couple Vespertilion à oreilles échancrées/ Vespertilion de Bechstein Myotis emarginatus/bechsteini, étant tous cités en annexe 2 de la Directive Européenne «Habitat, faune, flore». La Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus, la Sérotine commune, Eptesicus serotinus, la Noctule de Leisler, Nyctalus leisleri, la Noctule commune, Nyctalus noctula sont les espèces présentant le plus de risque de mortalité vis à vis des éoliennes. Les autres espèces sont plus concernées par la destruction de gîtes et de territoires de chasse. Figure 38 Carte et tableau des espèces contactées au printemps été 2008 au niveau de l aire d étude nord 22 points de contacts (cf. carte) ont permis d identifier 8 espèces, le Grand Rhinolophe, Rhinolophus ferrumequinum, la Barbastelle, Barbastella barbastellus, le Vespertilion de Daubenton, Myotis daubentoni, le Vespertilion à moustaches, Myotis mystacinus, la Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus, la Sérotine commune, Eptesicus serotinus, la Noctule de Leisler, Nyctalus leisleri, la Noctule commune, Nyctalus noctula et 3 groupes d espèces pour lesquels la séparation des espèces par les ultrasons est actuellement impossible où délicate dans certaines conditions, Murins de petite taille, Myotis sp, le couple Vespertilion à oreilles échancrées/ Vespertilion de Bechstein Myotis emarginatus/bechsteini et le complexe des oreillards, Plecotus sp. Si on regarde le nombre de contacts par espèce, logiquement c est la Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus qui est la plus fréquemment contactée. Tous les contacts au détecteur concernaient des individus en phase de chasse active. Deux gîtes de mise-bas ont été localisés à moins de 2 kilomètres de la zone d emprise du projet. Un pour le Grand Rhinolophe, Rhinolophus ferrumequinum, où une femelle adulte avait un jeune accroché au ventre, et un autre pour des Pipistrelles communes, Pipistrellus pipistrellus. A noter que le Grand Rhinolophe, Rhinolophus ferrumequinum a été aussi contacté en action de chasse sur la zone d emprise. C est en lisière de bois de feuillus que le nombre de contacts est le plus important. Les plantations de résineux semblent peu fréquentées et souvent uniquement par la Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus. Presque toutes les espèces contactées sont classées comme forestières, excepté le Grand Rhinolophe, Rhinolophus ferrumequinum, qui ne doit utiliser la forêt que pour la chasse. Il est donc fortement possible que toutes ces espèces utilisent la forêt, et en particulier celle de feuillus pour y effectuer aussi leur mise-bas. Le nombre de contacts importants réalisé en début de nuit va dans ce sens, et laisse penser que les gîtes sont proches. Parmi les espèces identifiées, 3 possèdent un fort intérêt patrimonial, le Grand Rhinolophe, Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

22 Campagne automnale espèces présentant le plus de risque de mortalité vis à vis d éoliennes. Les autres espèces sont plus concernées par la destruction de gîtes et de territoires de chasse. Pour suivre l activité chiroptérologique automnale, 4 prospections dans des conditions correctes ont été réalisées les 10/09, 25/09, 09/10 et 25/10. Figure 39 Carte et tableau des espèces contactées à l automne 2007au niveau de l aire d étude immédiate nord 28 points de contacts ont permis d identifier 6 espèces, la Barbastelle, Barbastella barbastellus, le Vespertilion de Daubenton, Myotis daubentoni, la Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus, la Pipistrelle de Kuhl, Pipistrellus kuhlii, la Sérotine commune, Eptesicus serotinus, la Noctule de Leisler, Nyctalus leisleri, et 2 groupes d espèces pour lesquels la séparation des espèces par les ultrasons est actuellement impossible où délicate dans certaines conditions, le couple Vespertilion à oreilles échancrées/ Vespertilion de Bechstein, Myotis emarginatus/bechsteini et le complexe des oreillards, Plecotus sp. Tout comme au printemps, logiquement c est la Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus qui est la plus fréquemment contactée. Le nombre de contacts plus important qu au printemps et en été, peut venir de deux facteurs : - la présence des jeunes volants de l année, - des déplacements saisonniers. Parmi nos observations, seuls 3 contacts de Noctule de Leisler, Nyctalus leisleri, peuvent être attribués à des déplacements et tous les autres à des actions de chasse. Les observations du printemps sur l utilisation importante des lisières de feuillus sont confirmées à l automne, tout comme la faible utilisation des plantations de résineux, comme zone de chasse. De-même, la forte fréquence d individus du couple Vespertilion à oreilles échancrées/ Vespertilion de bechstein Myotis emarginatus/bechsteini, peut être attribuée à une augmentation du nombre d individus et donc à la présence de jeunes, ce qui laisse entrevoir la possibilité de mise-bas sur le site. Parmi les espèces identifiées, la Barbastelle, Barbastella barbastellus, et le couple Vespertilion à oreilles échancrées/ Vespertilion de Bechstein, Myotis emarginatus/bechsteini, possèdent un fort intérêt patrimonial, étant cités en annexe 2 de la Directive Européenne «Habitat, faune, flore». La Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus, la Pipistrelle de kuhl, Pipistrellus kuhlii, la Sérotine commune, Eptesicus serotinus, la Noctule de leisler, Nyctalus leisleri, sont les Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

23 Habitats potentiels de chasse A partir de la cartographie des habitats naturels réalisée et suivant les exigences théoriques des espèces identifiées une cartographie des habitats de chasse potentiels a été réalisée. Les habitats concernés sont les forêts de feuillus et les lisières entre deux habitats différents. Cela représente un pourcentage important de la zone d emprise du projet. Figure 40 Carte des zones de chasse potentielles au niveau de l aire d étude nord (2007) Synthèse des observations Seulement deux colonies de mise bas ont été localisées à environ 2 kilomètres de la zone d emprise. Mais parmi elles, une concerne le Grand Rhinolophe, Rhinolophus ferrumequinum, en déclin partout en France. Tous les individus des diverses espèces ont été contactés en action de chasse sur la zone d emprise. Même s il semble y avoir quelques déplacements de Noctule de Leisler, Nyctalus leisleri, aucun axe de déplacement important n a été identifié. On note une forte diversité d espèces, ainsi qu un nombre important d individus dans le vallon du ruisseau des Corbières, situé au Nord du site. Parmi les espèces trouvées, la majorité est forestière et utilise surtout les massifs forestiers de feuillus, que ce soit pour chasser ou pour trouver leurs gîtes. Elles effectuent de faibles déplacements, par contre leur hauteur de vol est variable. En effet, certaines volent en sousbois, tandis que d autres exploitent de dessus de la canopée. Fait commun cependant, toutes les espèces utilisent activement les lisières. Outre le fait d être toutes protégées, 3 espèces présentent un fort intérêt patrimonial et sont inscrites sur divers listes internationales (UICN, Liste rouge, annexe II de la directive européenne «habitat» ). Tous ces éléments sont récapitulés dans le tableau ci-dessous (sp. pat = espèce patrimoniale). Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

24 Figure 41 Carte de synthèse des contacts annuels de chauves-souris dans la partie nord du projet (CREN 2008) Sur une plus large échelle (> 10 km), les effectifs les plus importants concernent deux grottes du secteur fréquentées tout au long de l année par les chauves-souris et suivies depuis plus de 20 ans par le CREN-GCMP : sur la commune de Dourgne (à environ 12 km) : importante colonie de mise-bas de Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersi), qui fréquente également le site en transit printanier et automnal ; importante colonie de mise-bas de Petit/Grand murin (Myotis blythii / Myotis myotis); en hibernation régulièrement le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) et le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum ; jusqu à 300 individus); plus ponctuellement et surtout en hibernation la Barbastelle (Barbastella barbastellus), le Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale), le Murin de Natterer (Myotis nattereri), le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) et la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii). sur la commune de Sorèze (à environ 16 km) : hibernation du Petit rhinolophe et Grand rhinolophe (jusqu à 150 individus), ponctuellement du Petit/Grand murin et du Murin à moustaches. Pour la partie Languedoc-Roussillon, les données historiques majeurs concernent le gouffre de Cabrespine où une importante colonie d hivernage de Minioptères de Schreibers (jusqu à individus) est connue de longue date. o Recherche de gîtes estivaux Expertise ciblée sur la partie sud du site (EKOLOGIK 2008) Données historiques et recherche de gîtes estivaux o Données historiques Au-delà des gites mis en évidence par l étude du CREN (2007) à 2 km du site, la recherche de données historique abouti sur la présence d une colonie de mise-bas de Pipistrelle commune sur la commune d Escoussens. 16 corps de bâtiments ou maisons et 11 ponts situés sur les communes des Martys, de Cuxac- Cabardés et de Miraval-Cabardès ont été renseignés. La plupart des bâtiments correspondent à des granges ou maisons d habitation qui ont été soit visitées soit renseignées par les propriétaires. A noter que certains bâtiments à priori favorables n ont pu être visités en raison de l absence d habitants sur place au moment de la visite. Sur l ensemble des renseignements recueillis auprès des riverains et des mairies, dans deux cas, la présence de chauves-souris a été mentionnée au niveau des habitations. La présence effective de chauves-souris n a pu être vérifiée sur ces sites, mais il s agit vraisemblablement de petits effectifs de pipistrelles sp. Cette recherche non exhaustive a révélé un potentiel moyen du secteur en gîte bâti pour les espèces anthropophiles communes comme les pipistrelles. Aucun gîte n a par contre pu être identifié pour les espèces à plus forte valeur patrimoniale comme les rhinolophes, les Grands murins ou le Vespertilion à oreilles échancrées. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

25 Relevé des habitats potentiels et analyse des structures paysagères o Habitats disponibles dans l aire potentielle d implantation Vu le caractère très forestier du site, ce sont surtout les types de boisement (plantation résineuse ; plantation mixte ; hêtraie ; boisements humides ; zone de coupe ; ) et leurs structures (dense ou lâche) qui diffèrent au sein de l aire d implantation. De prime abord, les boisements de l aire d implantation sont dominés par des plantations denses de résineux, ce qui diminue l'intérêt du site pour l activité de chasse des Chiroptères en général, ainsi que le potentiel en gîtes arborés. Les boisements de feuillus, minoritaires, sont représentés : par la Hêtraie : un secteur de hêtraie à houx avec des arbres d âge moyen à l extrémité nord de l aire d étude sud contigus à un taillis de Hêtre (Hêtraie plantée de Tulipier) ; plus au sud, un lambeau de Hêtraie (taillis) subsiste en bordure d une coupe récente replantée en résineux. par l Aulnaie Saulaie, présente dans le talweg humide situé au centre /sud de l aire d étude sud. Globalement, le secteur forestier inclus dans l aire d étude sud offre un potentiel moyen en gîtes arborés pour les espèces forestières. Les secteurs de hêtraie à houx et les boisements humides (Aulnaie Saulaie) procurent des habitats de chasse potentiellement favorables aux espèces forestières évoluant à proximité du feuillage comme les murins de petites tailles, les oreillards et la Barbastelle. o Points d eau et corridors Les rares écoulement ou points d eau présents dans l aire d étude sud ne procurent que peu des zones d abreuvement potentielles en raison de leur caractère temporaire, de leur taille limitée ou de l encombrement par la végétation. Mais le lac de Laprade basse, située en périphérie proche procure une surface importante d abreuvement et de chasse pour de nombreuses espèces. Sa présence augmente les probabilités de passage de noctules, la traversée du site par des chauves-souris venant de leurs gîtes pour s abreuver et des espèces inféodées aux milieux aquatiques comme le Murin de Daubenton. En termes de corridors empruntés le long des routes de vol entre les gîtes et les terrains de chasse pour les espèces de contact, les pistes forestières qui traversent le site constituent des voies de déplacements préférentielles au sein de ce massif forestier. Les lisières de plantations de résineux avec les zones de coupe apparaissent également comme des corridors potentiels. Au-delà des linéaires arborés, la topographie du site et sa perception au travers de son inscription dans un environnement plus large procure également des indications sur les voies potentiellement empruntées par les chauves-souris transitant sur le site. La partie sommitale de la zone sud et le secteur de crête exposé au vent dominant car découvert par une coupe seront vraisemblablement moins fréquentés que les flancs périphériques, plus abrités et situés dans le prolongement ou à proximité des voies de déplacement plus marquées comme le vallon de la Clause (qui fait suite à la Clause de l Orbiel) ou les talwegs situés dans le pourtour immédiat du lac de Laprade Basse. En ce qui concerne les voies de transits empruntés par les Minioptères, en particulier entre la Grotte du Castellas (gîte d été) et de Cabrespine, le site se trouve environ à mi-distance (12 km) et à proximité du trajet le plus direct reliant ces deux cavités. Ce qui invite à la plus grande prudence vis à vis de la vraisemblable traversée du site par des animaux de ces colonies en période de transit Suivi de l activité des espèces résidentes locales (été 2008) Les espèces contactées plusieurs fois sur la période comprise entre le 17 juillet et le 20 août avec des séquences de chasses sont considérés d emblée comme des espèces résidentes locales. Cette appartenance suggère la présence de gîtes de parturition (pour les femelles) ou seulement d estivage (pour des mâles isolés) dans l aire d implantation ou en périphérie rapprochée. Les espèces plus discrètes, contactées que ponctuellement en période estivale, mais à faible rayon d action, sont également considérées comme des espèces résidentes locales. Les espèces à forte intensité d émission et à grand rayon d action (noctules, sérotines, Vespère de Savii, Molosse) contactées très ponctuellement en période estivale ou uniquement en transit sont considérées comme des espèces résidentes en périphérie éloignée. o Diversité et abondance des espèces L inventaire a mise en évidence une diversité forte avec 14 espèces (ou groupe d espèces) de chauves-souris identifiées dont 11 en période estivale. Le secteur de crête apparaît globalement moins attractif pour les espèces autochtones au vu de la plus faible richesse spécifique que sur le reste du secteur forestier étudié. Le Minioptère de Schreibers n a été contacté que ponctuellement sur le site en période estivale (nuit du 5 août) et n apparaît donc pas d emblée comme une espèce résidente locale venant chasser sur le site. Mais la fréquentation de la zone d étude par cette espèce est difficile à appréhender au travers des résultats de la seule année 2008 en raison de la désertion Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

26 constatée du site majeur du Castellas situé à environ 12 kilomètres du projet et généralement occupé pendant la période de mise bas et d élevage des jeunes. Cette espèce à grand rayon d action (jusqu à 30 kilomètres) pourrait ponctuellement fréquenter activement le site en période estivale ; la présence d habitats plus attractifs et plus chauds à proximité du gîte sur les flancs de la montagne noire, de même que l importante disponibilité des types de milieux forestiers rencontrés dans cette partie du massif limitent toutefois le risque d une très forte fréquentation de la zone du projet par l espèce. Les quelques contacts obtenus à l automne soulignent une fréquentation potentielle du site pour le transit mais à un niveau assez modéré sur la période couverte au vu des résultats. Les deux contacts simultanés de Grande noctule obtenus le 17 juillet constituent les seules données de noctules transitant en plein ciel sur la totalité de l étude. Il s agit d une donnée inédite puisque l espèce n avait pas encore été signalée dans ce secteur de la montagne noire (source : atlas du GCLR). L heure de détection, à savoir le début du crépuscule, suggère l existence possible de gîte de l espèce en périphérie du site. Le caractère isolé de l observation et le très grand rayon d action potentiel de la Grande noctule (jusqu à 100 kilomètres) conduisent à relativiser les enjeux pour cette espèce. En tenant compte de l intensité d émissions, 4 espèces résidentes locales apparaissent assez abondantes sur le site durant la période estivale : la Pipistrelle commune qui est de loin l espèce la plus contactée, le Vespère de Savii, la Barbastelle et le Murin de Natterer. Si les deux dernières espèces sont sensibles surtout à la destruction de leurs habitats, la Pipistrelle commune et le Vespère de Savii peuvent être impactés directement par les éoliennes en fonctionnement. La Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune sont deux autres espèces considérées comme des résidentes locales, car elles ont été contactées à l occasion de plusieurs nuits d été avec des séquences de chasse. Mais la relative discrétion de ces deux espèces réputées sensibles aux éoliennes sur la totalité de l étude limite le risque de l existence de gîtes de parturition dans ou en périphérie proche de l aire d implantation. o Niveaux d activité Globalement, l activité des populations locales de chauves-souris est apparue assez faible sur la période estivale (moyenne de 16 contact/heure) et très faible à l automne (moyenne de 5 contacts/h) Il se dégage des différences importantes au sein de l aire potentielle d implantation : Une plus faible fréquentation de la crête au sud de l aire d étude sud, qui au niveau de la zone de coupe récente, à l écart des lisières, constitue un milieu ouvert et venté (sur la crête) peu favorable à l activité des chiroptères en général. Une activité concentrée au niveau des lisières de boisement le long des pistes forestières qui procurent des voies de déplacement, des terrains de chasse et assurent une protection contre les vents dominants. La fréquentation du site est surtout liée à l activité des Pipistrelles (Pipistrelle commune, pipistrelle de Kuhl, Vespère de Savii) évoluant le plus souvent à proximité de structures arborées. La fréquentation en plein ciel apparaît faible au vu de l absence de contacts de noctules et de la rareté des signaux QFC sur les enregistreurs automatiques Suivi de la fréquentation du site en période migration / transits d automne (2008) L analyse de la fréquentation du site à l occasion du transit et de la migration automnale a reposé sur l analyse de près de 300 contacts obtenus à partir de 53 heures d écoutes cumulées sur 3 nuits de suivi : 23, 24, septembre et 7 octobre. Figure 42 Abondance des espèces contactées en automne (via D240X) Les myotis de grande taille (Grand/petit murin), émettant avec une intensité assez forte, n ont pas été contacté en période estivale, ce qui suggère une faible exploitation du site par cette espèce ; l individu contacté à l automne appartient plutôt à des populations périphériques transitant sur le site. D autres espèces ont rarement été contactées sur le site, mais sont discrètes en raison de leur faible intensité d émissions en particulier en milieu boisé : le Petit rhinolophe et le groupe des oreillards (Oreillard gris/roux). Ces espèces volent à proximité du sol ou du feuillage et sont donc à priori peu exposées à la mortalité par collision mais peuvent être affectées par la destruction de leurs habitats. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

27 Espèce * N** de contacts % Pipistrelle commune (2) 96 72,2 Barbastelle (1) 8 6,0 Pipistrelle de Kuhl (2) 7 5,3 Murin de Natterer (1) 6 4,5 Murin sp (1) 5 3,8 Minioptère de Schreibers (2) 2 1,5 Murin de Daubenton (1) 2 1,5 Petit Rhinolophe (1) 2 1,5 Grand Rhinolophe (1) 2 1,5 Oreillard sp (1) 1 0,8 Grande espèce de Myotis 1 0,8 Sérotine commune (3) 1 0,8 Il n a pas été constaté de passage d espèces de haut vol au-dessus de l aire d implantation : pas de contacts de noctules, de Vespère de Savii, de Pipistrelle de Nathusius ou de sérotines en plein ciel le long des transects nocturnes ; très peu de signaux de type Quasi Fréquence Constante obtenus avec les enregistreurs automatiques. Le suivi de la période de transit/migration d automne a révélé : une forte diversité avec au moins 11 espèces ou groupe d espèces contactées sur la seule saison d automne 8 espèces avaient déjà contactées durant l été : Petit rhinolophe, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Sérotine commune, Murin de Natterer, Barbastelle, Minioptère de Schreibers, Oreillard sp. Les 3 autres espèces contactées uniquement en cette saison sont : Grand rhinolophe, Murin de grande taille (Grand/petit murin), Murin de Daubenton. Un niveau d activité globalement faible à l échelle du site (6 contacts/h) constaté grâce aux parcours nocturnes et surtout aux données de 3 enregistreurs automatiques répartis sur l aire potentielle d implantation. Ce niveau d activité est à relier principalement à l activité d espèces locales chassant ou transitant sur le site, en particulier de la Pipistrelle commune mais aussi de la Barbastelle, de la Pipistrelle de Kuhl et de petits murins comme le Murin de Natterer. La très faible fréquentation de la zone de crête, au sud de l aire d étude sud, davantage exposée au vent que le reste du site. le transit ponctuel d espèces résidant plutôt en périphérie éloignée du projet : Minioptère de Schreibers ; Murin de Daubenton ; Grand Myotis. Finalement, parmi les espèces contactées à l automne, seul le Minioptère de Schreibers peut être considéré comme migrateur. Les contacts ponctuels enregistrés le long des parcours du 23 septembre et du 7 octobre témoignent d une fréquentation possible du site par l espèce pour le transit automnal. Ce transit qui apparaît limité sur la période du suivi au vu du faible nombre de contacts (n=2), pourrait s avérer ponctuellement plus marqué ; la fréquentation du site par l espèce n a pu être quantifiée au printemps. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

28 Figure 43 Bilan de la richesse spécifique mesurée sur les différents secteurs sud Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

29 Figure 44 Bilan des indices d activité moyen mesurés sur les différents secteurs sud en été Figure 45 Bilan des indices d activité moyen mesurés sur les différents secteurs sud en automne Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

30 Evaluation des enjeux chiroptérologiques du site L évaluation des enjeux pour chacune des espèces de chauves-souris inventoriées dans l aire d implantation repose sur sa valeur patrimoniale et l intérêt du site pour l espèce (gîtes identifiés dans ou en périphérie proche, niveau de fréquentation, ). La valeur patrimoniale (forte, moyenne, faible) est déterminée à partir des différents statuts de l espèce: niveau de protection en Europe : annexe II ou IV de la Directive Habitats niveau de menace en France : Liste Rouge nationale niveau de menace en région : Liste Rouge régionale L intérêt du site pour l espèce est évalué sur la base de quatre modalités : + = résidente en périphérie éloigné, rare sur le site ; ++ = résidente locale discrète sur le site ; +++ = résidente locale assez fréquente ou ponctuellement abondante ; ++++ = résidente locale très fréquente sur le site. Définition des enjeux pour les espèces résidentes locales (en gras, espèces inscrite à l annexe II de la directive Habitats) Nom vernaculaire Valeur patrimoniale Intérêt du site pour l espèce Enjeux pour le site Grand rhinolophe Forte ++ Modérés Petit rhinolophe Forte ++ Modérés Murin de Natterer Moyenne +++ Modérés Murin de Daubenton Faible + Très Faibles Murin de grande taille (Grand/ petit Murin) Forte + Modérés Sérotine commune Faible ++ Faibles Grande noctule Forte + Modérés Pipistrelle commune Faible ++++ Modérés Pipistrelle de Kuhl Faible ++ Faibles Pipistrelle de Nathusius Moyenne + Faibles Vespère de Savii Moyenne +++ Modérés Oreillard roux/gris Faible ++ Faibles Barbastelle Forte +++ Assez Forts Minioptère de Screibers Forte + Modérés Les enjeux apparaissent assez forts pour la Barbastelle, seule espèce résidente locale assez abondante et inscrite à l annexe II de la directive habitats. La présence de gîtes arborés de Barbastelle qui a été fréquemment contactée lors du suivi est possible dans l aire potentielle d implantation en particulier au niveau des secteurs de hêtraie. Les enjeux sont plus modérés pour 8 espèces dont 4 inscrites à l annexe II de la Directive Habitats : o le Grand rhinolophe : pour cette espèce à forte valeur patrimoniale, un gîte de parturition a été identifié en périphérie (par le CREN en 2007) mais avec de faibles effectifs et l espèce a rarement été contacté sur le site. Cette espèce évoluant à faible hauteur est peu sensible aux éoliennes. Par contre, elle est liée aux structures arborées pour se déplacer et peut chasser en milieu forestier avec une préférence pour les feuillus. o le Petit rhinolophe : pour cette espèce discrète sur le site (mais plus rarement détecté en raisons de la faible portée de ces émission ultrasonores) la présence de gîtes périphériques est probable. Le Petit rhinolophe évoluant à faible hauteur est très lié aux structures arborées et est de ce fait peu concerné par la mortalité dans le voisinage des pales. o le Murin de Natterer : cette espèce peu menacée (plutôt commune au niveau régional et national) a été assez fréquente sur le site où elle pourrait gîter dans les arbres ; elle apparaît peu sensible aux éoliennes dans l état actuel des connaissances. o Grand/Petit Murin : pour ce groupe d espèces jumelles à forte valeur patrimoniale, un gîte de parturition est connu en périphérie éloignée à environ 12 kilomètres du projet. L espèce n a été contactée qu à une reprise et est peu impactée par les éoliennes dans l état actuel de nos connaissances. o Grande noctule : le contact de l espèce transitant en plein ciel en été au sud de l aire d implantation (donnée du 17 juillet 2008) suggère l existence possible de gîte de l espèce en périphérie du site. Si le caractère isolé de l observation et le très grand rayon d action potentiel de la Grande noctule (jusqu à 100 kilomètres) conduisent à relativiser les enjeux pour cette espèce, il n est pas exclu que le site fasse l objet de flux plus marqués sur de courtes périodes. Au vu des résultats du suivi, les enjeux apparaissent toutefois modérés. o le Minioptère de Schreibers : c est une espèce méditerranéenne à forte valeur patrimoniale et formant d importante colonie de reproduction dont une est connue et suivie en périphérie éloigné du projet (Grotte du Castellas) ; pour autant l espèce n a été contacté que ponctuellement sur le site en période estivale et rarement en période de transit automnal ; mais le site historique mentionné plus haut n a pas été occupé lors de l été o la Pipistrelle commune : espèce sensible aux éoliennes, abondante sur le site avec un gîte identifié en périphérie proche de l aire d implantation par le CREN Midi-Pyrénées en Les enjeux sont à tempérer au vu du caractère très commun de cette chauve-souris. Pour cette, espèce, Il est toutefois avéré que la mortalité augmente lorsque les machines sont situées à proximité des lisières (Dürr et Bach, 2004). Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

31 o Le Vespère de Savii : espèce sensible aux éoliennes, évoluant fréquemment en plein ciel ; l espèce a été ponctuellement active sur le site en été, chassant en lisière de boisements. Les enjeux sont faibles pour les autres espèces locales inventoriées qui sont assez communes à l échelle régionale : Murin de Daubenton, Sérotine commune, Pipistrelle de Kuhl, Oreillard sp. La relative discrétion de ces espèces sur le site plaide en faveur de l absence de gîte de parturition dans et en périphérie immédiate de l aire potentielle d implantation Complément d étude ciblé sur l activité des chauves-souris en période de transit printanier (EKO-LOGIK 2012) Le suivi du printemps 2012 a permis de recueillir données acoustiques de chauvessouris ayant fait l objet d une analyse spécifique. Seize espèces ou groupes d espèces ont été identifiées dont 5 espèces à forte valeur patrimoniale inscrites à l annexe 2 de la DHFF. Jusqu à vingt espèces sont apparentables aux types de séquences enregistrées Analyse qualitative de la fréquentation L activité des chauves-souris (détectée depuis le sol) a été logiquement dominée par les espèces connues pour évoluer le plus souvent à faible hauteur et au niveau des lisières (en orange sur la figue suivante) et en particulier par la Pipistrelle commune qui est apparue comme l espèce la plus fréquente au printemps sur les enregistreurs avec près de 60 % d occurrence au sein des données acoustiques recueillies. Le Grand Murin et le Petit Murin, rarement différenciables sur la base des données acoustiques, n ont pu être départagés sur l enregistrement attribué à ce groupe d espèces jumelles qui se reproduit dans la grotte du Castellas. Le Murin de Daubenton dont la fréquentation du site est à associer à la proximité du Lac de Laprade, apparaît comme l espèce la plus commune sur le site au sein du genre myotis. La majorité des données sont apparues toutefois peu discriminantes au sein du genre en particulier pour les données recueillies avec l Anabat (Division de Fréquence). Le Murin à oreilles échancrées est suspectée sur 2 séquences peu discriminantes avec d autres espèces du genre dont le Murin d Alcathoe. La fréquentation du site par le Murin à moustaches, assez commune dans les zones montagneuses en Languedoc-Roussillon, a été avérée sur une séquence. A la liste des espèces discrètes contactées sur le site, il convient d ajouter les deux espèces d Oreillards connus dans le département du Tarn et de l Aude : l Oreillard gris (espèce largement répandue) et l Oreillard roux, davantage inféodé au milieu forestier. Le groupe constitué des espèces évoluant le plus souvent en plein ciel a représenté moins de 2 % de l activité décelée depuis le sol. Parmi ces espèces, le Vespère de Savi a été l espèce la plus fréquemment contactée, le Molossse de Cestoni et la Noctule de Leisler n ayant fait l objet que de contacts ponctuels. Soulignons que plusieurs espèces qui peuvent potentiellement fréquenter le site et qui avaient été contactées au cours des diagnostics réalisés en 2007 et 2008 n ont pas été détectés depuis le sol au cours de ce suivi : Grande noctule, Noctule commune et Murin de Natterer. Le suivi a révélé une fréquentation marquée du site par le Minioptère de Schreibers (n=325 données). La Sérotine commune et la Pipistrelle de Kuhl sont apparues plutôt discrètes sur la période couverte par le suivi même si l on tient compte, pour la seconde espèce, des séquences peu discriminantes avec la plus rare Pipistrelle de Nathusius (n=6) qui est suspectée sur 1 seul fichier. Les résultats sont caractérisés également par la détection de nombreuses espèces discrètes dont certaines à forte valeur patrimoniale (inscrites à l annexe 2 de la DHFF) et connues pour évoluer le plus souvent le long des lisières et chasser à proximité de la végétation : En tenant compte de leur faible niveau de détectabilité, les détections répétées de Petit rhinolophe, Grand rhinolophe et de la Barbastelle d Europe traduisent le caractère localement assez fréquent de ces espèces en milieu forestier. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

32 Figure 46 Occurrence des espèces au sein des enregistrements réalisés à proximité du sol Figure 47 bilan des données acoustiques recueillies au niveau du sol (en rouge : espèces potentiellement migratrices) Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

33 Analyse quantitative et temporelle de la fréquentation La fréquentation du site est apparue globalement faible au printemps mais avec de fortes disparités en fonction des nuits et des périodes avec : Une activité ponctuellement marquée à la fin du mois de mars ; Une très faible activité constatée du 11 au 24 avril (à relier aux conditions climatiques) ; Une fréquentation plus régulière du site à partir de la fin du mois d avril. Figure 48 Répartition des données recueillies par l Anabat positionné au point Zoom sur les espèces migratrices Parmi les espèces détectées au cours de ce suivi, trois d entre elles sont connues pour leur comportement migrateur : le Minioptère de Schreibers qui est apparu fréquent au niveau du sol dans la zone d étude (n=314 données recueillies). L espèce a été contactée sur 2/3 des nuits couvertes et 83 % des nuits où une activité a été décelée (au moins une donnée sur les enregistreurs). La plupart des enregistrements attribuées à l espèce sont espacés et traduisent des déplacements (sans activité de chasse localisée à proximité du détecteur). On note un pic d activité durant la première décade d avril et les premiers jours de mai. la Pipistrelle de Nathusius, peu fréquente sur la période couverte au vu des résultats obtenus au sol (1 seule donnée) ; La Noctule de Leisler qui n a fait l objet que d un contact ponctuel Figure 49 Répartition des données de Minioptères recueillies au niveau du sol en 2012 (nb moyen de données par nuits) Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

34 Recherche d arbres gites potentiels dans l entourage du projet éolien (EXEN hiver 2012) et au droit de l emprise des travaux (EXEN printemps 2014) L ensemble des zones tampon situées à 150 m de l emplacement des éoliennes retenue pour le projet devaient être prospecté en hiver 2012 (janvier-février). Le projet ayant évolué depuis, un nouveau complément d étude réalisé au printemps 2014 (EXEN) au droit de l emprise du projet finalement retenu permet de mettre en évidence véritablement les éventuels arbres gites qui pourraient être concernés par les travaux de défrichement. En 2012, les recherches larges d arbres-gites de chauves-souris n ont pas permis de localiser de potentialités d accueil particulièrement favorables dans l entourage du projet initial. Quelques îlots de sénescence avaient été localisés ci et là plus à l écart, notamment dans l entourage de la partie nord du projet. Les risques éventuels destruction de gites au moment des aménagements liés à l ouverture des milieux (projection au sol du champ de rotation des pales, plateformes de levage, chemins d accès ) paraissaient alors plutôt faibles malgré un contexte de boisements de feuillus au nord du site plus favorable que ceux de résineux au sud. En 2014, les prospections plus fines réalisées au droit de la dernière version du projet finalement retenu permettent de localiser d autres arbres gites potentiels dans la partie nord de ce dernier et notamment dans la zone d emprise des travaux des futures éoliennes E2 (arbre à trou + arbre à fissure), E4 et E6 (arbres à trous). Les prospections à l endoscope de ces 4 arbres-gites potentiels n ont non seulement pas permis de montrer de fréquentation par des chauves-souris au moment de ces prospections, mais l analyse de la typologie de ces microhabitats arboricoles et des indices de fréquentation concluent aussi vers une non utilisation de ces gites potentiels par les chauves-souris aux autres périodes de l année. En ce qui concerne les cavités de piccidés, la présence de copeaux assez frais suppose une fréquentation récente de petits pics. L absence de guano, de coulure d urine, d odeur de musc, ainsi que la configuration de cavités d arbres plutôt orientées vers le bas du tronc supposent que ces cavités ne sont pas fréquentées ou alors de façon très ponctuelle (en phase de transit) par les chiroptères. Précisons d ailleurs qu une de ces cavités était occupée par une nichée de mulots sylvestres (cf. chapitre sur la petite faune sauvage). L ensemble des arbres gites potentiels est localisé sur la carte de synthèse des enjeux de la page 74. Nous retiendrons que si le secteur de feuillus du nord de l aire d étude et son entourage restent potentiellement favorable au repos diurne d espèces arboricole, aucun gite avéré n est directement concerné à ce jour par l emprise du projet d implantation final. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

35 Synthèse et conclusion sur les enjeux chiroptérologiques Au-delà des enjeux relatifs à des espèces plutôt forestières ou de lisières identifiés au nord par l étude du CREN, les suivis complémentaires d EKOLOGIK ont révélé une forte fréquentation du site par le Minioptère de Schreibers et donc des enjeux localement forts accentués par la présence périphériques de gîtes d importance majeure pour l espèce (Grotte de Cabrespine, Grotte du Castellas). Les données recueillies permettent également de préciser les modalités de fréquentation du site par les espèces résidentes (qui effectuent de faibles déplacements entre les gîtes d hiver et les gîtes d été) au sein desquelles la Pipistrelle commune est localement l espèce la plus exposée au risque de mortalité sur la période printanière. Ces résultats invitent à la prise en compte du risque potentiel de mortalité, en particulier pour le Minioptère de Schreibers, au travers de l application des mesures préconisées dans l étude d impact dont en particulier la régulation automatisée du fonctionnement des machines pour limiter l impact du parc éolien en exploitation. L autre problématique concernera les risques d impacts sur les espèces de lisières le long des corridors de déplacements forestiers. La carte ci-contre propose une synthèse des fonctionnalités du site pour les chiroptères au vu des résultats des différentes expertises. Elle distingue les principales zones de chasse plurispécifiques (au niveau des zones humides principalement), des corridors de lisières et chemins forestiers susceptibles d être utilisés par le groupe de pipistrelles notamment ou encore des zones d habitats forestiers potentiels (secteur de feuillus de la partie nord principalement). A cet égard sont positionnés aussi l ensemble des arbres gites potentiels identifiés. Elle permet aussi une approche des éventuelles voies de transits / migrations le long des talwegs et des principaux cols. En ce qui concerne la problématique du Minioptère de Schreibers, plusieurs retours de suivis d impacts post-implantation convergent vers la perception de risques de collision assez limités. Même s il s agit d une espèce qui peut être amenée à voler haut, les quelques cas de mortalités constatés à l heure actuelle en France le sont tous relevés en période de transit printaniers et automnaux. Inversement, plusieurs suivis couplés de l activité et de la mortalité de chauves-souris au niveau de parcs éolien en exploitation témoignent de cas d activité régulière du Minioptère sous les éoliennes (en phase de chasse), sans qu aucun cadavre ne soit retrouvé lors des suivis de la mortalité (suivi pluriannuel du parc éolien d Arfons , Suivi ICPE du parc éolien du Haut-Cabardès, Suivi du parc éolien de Névian ). Autrement dit, nous pensons que les risques de mortalités en phase de transits s expliquent par des comportements de vols de transit plus hauts et donc plus exposés aux pales d éoliennes que les phases de chasse proches du sol le reste de l année. En terme de réflexion sur les risques d impacts du projet éolien, l attention devra donc surtout être portée sur les secteurs susceptibles de représenter des voies de transits / migrations pour les chauvessouris. Cette localisation reste très difficile sur la base d une approche acoustique de l activité des chauves-souris. Toutefois, au regard de la configuration du relief et des premiers éléments de mortalités d individus en phase de migration relevés au droit des parcs éoliens en exploitation, on suppose que ces voies de passages seront préférentiellement situés au droit des combes et cols pour franchir le relief. Dans notre cas précis, la configuration du relief mais aussi l axe de déplacement théorique obtenu par une trajectoire directe entre le Gouffre de Cabrespine (site d hivernage de Gaougnas) et la Grotte de Castellas (mise-bas) supposent que la voie de transit la plus favorable devrait se faire un peu au sud de l aire d étude, le long de la vallée de la Dure en passant par le secteur du lac de Laprade Basse, voire de l Orbiel plus à l est. La carte suivante propose une localisation de ces secteurs de transits potentiels et des éventuels principaux cols de franchissement. Figure 50 Carte de synthèse des enjeux chiroptérologiques Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

36 6.5. Synthèse des enjeux pour la faune terrestre et aquatique Aucune espèce ne représente cependant un enjeu majeur pour le site Expertise ciblée sur la partie nord du site (CREN 2007) Diversité des espèces Cet inventaire, basé principalement sur l identification des lépidoptères, a permis de rencontrer 20 espèces, ce qui est relativement faible (voir plus loin). Au-delà de ce groupe, 3 autres ordres d insectes ont été inventoriés de manière aléatoire (recherche non spécifique) Les lépidoptères 20 espèces de Rhopalocères (papillons de jour) et 8 espèces d Hétérocères (papillons de nuits) ont été contactées. Il s agit ici d un cortège d espèces classiques de l Europe tempérée, avec néanmoins quelques particularités régionales et locales. La richesse spécifique est relativement faible, et ce pour plusieurs raisons : la forte présence de boisements. Les forêts, et notamment celles de résineux, sont hostiles à de nombreuses espèces, qui ne retrouvent ni l accès au soleil, ni la diversité de plantes à nectar et nourricières pour les chenilles ; les milieux ouverts qui offrent le plus de potentialités pour les papillons de jour sont fragmentés et de faible superficie, avec un envahissement conséquent des fougères. Si la majorité des espèces observées se rencontrent de la plaine à la moyenne montagne, quelques-unes d entre elles sont plus étroitement liées à l étage montagnard en Midi- Pyrénées : - Clossiana euphrosyne : c est une espèce qui occupe principalement les clairières humides, les bordures forestières enherbées et riches en fleurs, surtout dans l étage collinéen et montagnard. La chenille se développe sur diverses Viola sp. (violettes sauvages). - Lycaena tityrus : bien qu également présent en plaine dans les prairies humides, il est plus commun en zone collinéenne et montagnarde, comme c est le cas ici avec plusieurs spécimens observés simultanément dans les prairies fleuries et fraîches Araignées : 12 espèces ont été observées sur le site d étude. Ce premier inventaire indique déjà une certaine richesse de l habitat forestier présent, avec 2 espèces peu communes (en gras). En effet, même si elles sont répandues dans toute la France elles restent peu abondantes localement. La diversité spécifique moyenne pour un milieu forestier peut atteindre facilement 70 espèces. Cet inventaire est donc loin d être exhaustif, mais la potentialité est considérable. Les différents milieux ouverts présentent des structures de végétation variées et propices à une bonne quantité d araignées à toile. De même les milieux forestiers accueillent une faune caractéristique occupant de multiples niches écologiques, comme le font déjà les coléoptères. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

37 Une fois encore même si peu de ces espèces ont été avérées, la potentialité est très forte, ce qui place une fois de plus l habitat de forêt de feuillus en premier plan Les odonates Les cours d eau sont très fermés et parfois temporaires donc assez peu propices (dans le périmètre de la zone) pour accueillir des populations d espèces, dont certaines auraient pu avoir un très fort intérêt. Les 3 espèces observées sont très communes et donc peu remarquables. A l heure actuelle, il n existe pas de statut de protection réglementaire pour les araignées, et aucune liste d espèces patrimoniales pour la région. Il s agit d appréciations «à dire d expert». Minicia marginella, n était pas citée de la région Midi-Pyrénées (Le Péru 2007), mais a été trouvée dans le département du Lot (Déjean 2007) et donc suite à cette étude dans le Tarn. Araneus sturmi, est répandue au niveau national, mais peu fréquente. Elle n était connue que des 3 départements du sud de Midi-Pyrénées (Le Péru 2007). Cette donnée est donc la première pour le Tarn Faune saproxylophage potentielle Les coléoptères saproxyliques sont des bioindicateurs de la qualité des forêts. D'après la liste de H. Brustel sur les coléoptères saproxyliques bioindicateurs de 2002 et le Catalogue des coléoptères du bassin de l'agout de Henri Galibert paru en 1932, les espèces suivantes peuvent être présentes dans ce type de forêt de feuillus Les névroptères (par S. Danflous) C est un ordre d insectes peu connu et peu représenté, cependant une espèce, Osmylus fulvocephalus a été contactée. L Osmyle à tête jaune (ou Hémérobe aquatique) vit au bord des cours d eau ombragés, avec une végétation riveraine importante. La larve vit au bord de l eau dans les mousses humides et sous les pierres et se nourrit principalement de larves de mouche. L adulte est assez discret mais se rencontre le plus souvent posé sous les feuilles des arbres en bord de ruisseau ou sous les ponts. Sa durée de vie est assez courte (principalement mai-juin). Les adultes, mauvais voiliers, s éloignent peu de la végétation riveraine. L espèce semble relativement localisée en raison de ses exigences écologiques, particulièrement au stade larvaire. La pollution chimique des cours peut avoir un impact néfaste sur les larves, il en est de même de l assèchement estival de plus en plus fréquent de nombreux cours d eau. Comme pour de nombreux névroptères, la répartition et le statut de cette espèce restent mal connus en France. On peut cependant noter que certains auteurs avancent un déclin de l espèce dans certaines régions, telles que l Île-de-France (Leraut, 1982 & 1993) où l Osmyle est actuellement l objet d une protection régionale Les reptiles C est un groupe difficile à appréhender. Peu d espèces peuvent être rencontrées dans ce genre de milieu, hormis des couleuvres (Natrix natrix et Natrix maura) dans les milieux humides et les cours d eau ou certains lézards voire la vipère (Vipera aspis) dans les milieux plus secs, type landes. Seul le Lézard des murailles (Podarcis muralis), espèce très commune a été contactée. Malgré son statut d espèce protégée, il ne représente que peu d intérêt sur le site. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

38 Conclusion sur la faune Aucune espèce de faune observée (hors oiseaux ou chiroptères) ne semble patrimoniale sur le site. Il existe une grande potentialité pour l accueil de certains groupes comme les araignées, les coléoptères xylophages, les hétérocères, étant donné la présence et la surface représentées par les forêts de feuillus. Ceci étant, la faible proportion de zones ouvertes réduit considérablement la potentialité d accueil de nombreuses espèces (Lépidoptères, Diptères et Hyménoptères notamment) Expertise ciblée sur la partie sud du site (EXEN / ENTOMA 2008) Les Papillons Les papillons de jour ont été très peu nombreux à voler lors des prospections car seulement un peu plus d une dizaine d espèces ont pu être observées. Ils sont surtout été notés en lisière de boisements et sur les cheminements des parties sommitales. Deux cortèges se dégagent de ce lot d espèces : un cortège de lisière : il comporte des papillons affectionnant les lisières forestières et les endroits broussailleux. Ces espèces affectionnent des plantes hôtes inféodées aux lisières pour les larves. Les adultes ne s éloignent guère des lieux riches en ligneux. Ce cortège est formé par le Tabac d Espagne (Argynnis paphia), le Petit Sylvain (Limenitis camilla), la Sylvaine (Ochlodes sylvanus), la Violette ou le Grand Nacré (Argynnis) un cortège des milieux plus ouverts graminoïdes : il s agit d un lot d espèces des lieux ouverts riches en graminées présents que le site au niveau des ouvertures telles que les cheminements sommitaux. Les espèces en présence sont le Myrtil (Maniola jurtina), le Demi-deuil (Melanargia galathea), le Bronzé commun (Lycaena phlaeas), la Mégère (Lasiommata megera), l Hespérie du Dactyle (Thymelicus lineolus) ou le Citron (Gonepterys rhamni) Les cortèges courants dans les paysages boisés et bocagers ne comportent sur le site que des espèces classiques largement distribuées et communes en France. Vu la qualité des milieux environnants (enrésinement, milieux tourbeux et forestiers perturbés), il est peu probable que des espèces patrimoniales soient présentes sur ce secteur. L influence montagnarde n a pas été mise en évidence avec ces insectes car aucune espèce n est caractéristique de ce domaine. L intérêt des papillons pour ce secteur géographique reste faible compte tenu de la mauvaise qualité des milieux Les Orthoptères Les orthoptères se sont avérés être le groupe d insecte le plus représenté sur le site notamment par le fait qu il s agit d un ordre dont le pic de développement et d activité se produit en été. Les cortèges sont plus complexes : un cortège de lisières : il s agit d espèces recherchant un couvert végétal suffisamment dense pour leur assurer refuge et ressources. Ce cortège est surtout formé de sauterelles : Grande Sauterelle verte (Tettigonia viridissima), Ephippigère (Ephippiger ephippiger), Leptophye ponctuée (Leptophyes punctata), Grillon des bois (Nemobius sylvestris). un cortège prairial : il comporte un lot d espèces des lieux herbacées au couvert relativement dense voire haut. S y retrouve le Criquet des pâtures (Chorthippus parallelus), la Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata) le Criquet duettiste (Chorthippus brunneus) ou le Criquet jacasseur (Chorthippus scalaris) un cortège thermophile : il s agit d un groupe d espèces affectionnant des milieux secs et minéraux généralement chaux. Ce cortège comporte l Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens), le Grillon bordelais (Modicogryllus bordigalensis) et le Caloptène italien (Calliptamus cf. italicus). L ensemble de ces cortèges montre plusieurs influences telles une influence méridionale avec le cortège thermophile, une influence forestière avec le cortège de lisière mais également une influence montagnarde avec la présence du Criquet jacasseur caractéristique des prairies d altitude. Il apparaît donc que le groupe des orthoptères est plus représentatif des milieux que celui des papillons. Même si le nombre d espèce est restreint, le Criquet jacasseur est un bon élément indicatif de milieux résiduels des pelouses et landes sommitales qui devaient exister avant l enrésinement. Sa présence n est uniquement due aux bordures herbacées du chemin passant par le sommet. A cet endroit quelques plantes de pelouses et landes à callunes sont encore présentes. L intérêt du site pour les Orthoptères s avère assez bon mais faiblement exprimé Les Odonates Les odonates ont été très peu présentes sur le site où elles n ont été révélées qu au niveau des ruisseaux des vallons et de la tourbière. Seules 5 espèces ont pu être observées en nombre limité d individus. Toutes ces espèces sont indicatrices de milieux humides de faible dimension comme des ruisselets et semi-ouverts c est-à-dire riche en végétation. Sur les cinq espèces, quatre montrent des affinités vers des milieux en partie ouverts : Calopteryx méridional (Calopteryx virgo meridionalis), Agrion à large pattes (Platycnemis Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

39 acutipennis), Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula), Orthétrum bleuissant (Orthetrum caerulescens). La dernière espèce est plus inféodée aux milieux acidiphiles voire tourbeux, elle montre bien la proximité de tourbière. La cinquième espèce est une grande libellule caractéristique des petits ruisseaux forestiers très ombragé : le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii). Toutes les espèces observées sont caractéristiques de ces milieux forestiers avec des tourbières et des ruisselets. La présence de grands plans d eau à proximité est également porteuse d espèces plus ubiquistes. Aucune espèce n est patrimoniale. L intérêt odonatologique du secteur reste en l état des connaissances assez moyen Les Coléoptères Les coléoptères représentent un groupe d insecte extrêmement varié et diversifié affectionnant tous type de milieux. Les prospections sont clairement insuffisantes pour comprendre leur agencement et évaluer leur qualité. Une vingtaine d espèces a été notées et quelques ébauches de cortèges peuvent être mentionnées : un cortège de saproxyliques : il s agit de coléoptères vivant de la dégradation du bois et participant ainsi activement au recyclage de la matière organique. Ce groupe a été le plus observé notamment par le biais d espèce adultes ne nourrissant sur les fleurs des lisières enherbées. Ce cortège comporte de nombreux capricornes comme la Lepture maculée (Leptura maculata), la Lepture fasciée (Stenurella fasciata), la Lepture dorée (Leptura aurulenta), la Lepture rouge (Corymbia rubra) et quelques cétoines avec la Trichie fasciée (Trichius fasciatus) ou le Gnorime noble (Gnorimus nobilis). Ce lot d espèces reste très incomplet et ne donne qu une faible vision de l importance de ce cortège qui doit être important vu l étendue des boisements alentour. un cortège prairial : ce cortège est très peu représenté et justifie la seule présence de lisières enherbées sur le site d étude. Le secteur où ses espèces ont été observées se situ au sommet de le la zone d étude ou des plantes de pelouses et landes à callunes sont encore observables. Sont observables des ténébrionidés (Cteniopus sulphureus et Assida sp.), un bousier (Anoplotrupes stercorarius), un carabe (Carabus violaceus) et une cantharide (Rhagonycha fulva). un cortège forestier : ce sont surtout des espèces vivant aux dépens des feuilles des arbres : Strophosoma melanogrammum, Otiorhynchus singularis, Rhynchaenus fagi. Globalement le groupe des coléoptères reste très incomplet et ne permet pas de se faire une idée de la diversité en place. Il semble toutefois qu un lot d espèces prairiales soit encore présent autour de la zone sommitale du site d étude attestant des potentialités reliques de ce secteur autrefois en landes. L intérêt coléopterologique de l aire d étude est peu estimable en l état actuel des connaissances Les Amphibiens Seules la Grenouille rousse et le Crapaud commun sont susceptibles de fréquenter l aire d étude au cours de leur cycle biologique. La présence du Crapaud commun est confirmée la mi-septembre sur les chemins forestiers situés dans les partie est et ouest de l aire d étude immédiate. Son caractère ubiquiste lui permet de fréquenter différents types de milieux, souvent relativement secs comme c est souvent le cas sur l aire d étude immédiate. A propos de la Grenouille rousse, une zone de reproduction / ponte est localisée en sous-bois à 600 m au Nord Est de l aire d étude sud, au niveau d un passage de chemin forestier sur le lit du Claus. Au-delà des observations de grenouilles en sous-bois, quelques sujets ont été retrouvés dans les fossés des chemins forestiers du Nord Est. Dans l entourage du site, le Triton palmé est identifié au niveau de la même zone humide utilisée pour la reproduction de la grenouille rousse. Quelques larves ont également été identifiées à la fin juillet. La zone humide représente donc un site de reproduction multi spécifique d amphibiens. Ces 3 espèces présentent des statuts de protection au niveau national, même si les niveaux de protections diffèrent entre les espèces Les reptiles En ce qui concerne les reptiles, les investigations menées au niveau de l aire d étude sud ne mettent en évidence la présence de nouvelles espèces par rapport à la situation évoquée précédent sur l aire d étude nord. Le Lézard des murailles est la principale espèce contactée sur le secteur. D autres possibilités de présence sont évoquées pour le Lézard vert, les Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

40 couleuvres semi-aquatiques, voire le lézard vivipare mais plus à écart de l aire d étude (notamment dans l entourage de la tourbière située à l est pour les espèces semi-aquatiques). Là encore, le niveau d enjeu du site est jugé faible pour les reptiles, même si le lézard des murailles reste protégé au niveau national Les mammifères (non volants) L aire d étude sud est fréquentée par ; o le chevreuil (Capreolus capreolus), bien représenté sur l aire d étude, o le blaireau Européen (Meles meles), via plusieurs empreintes de pas le long du chemin forestier du versant est de l aire d étude immédiate. o la martre des pins (Martes martes), observée à la poursuite de campagnol sp. (cf. cliché de la page suivante), puis par l intermédiaire d indices de présence en lisière de bois et sur le versant Ouest de l aire d étude immédiate (laissées, empreintes). o ou encore l écureuil roux (Sciurus vulgaris), le lièvre (Lepus capensis) ou la musaraigne pygmée (Sorex minutus), tous observés plus ponctuellement sur l aire d étude immédiate. Pour la dernière, le contact concernait un sujet mort sur le chemin de lisière de bois Ouest de l aire d étude immédiate. On ne relève pas de zone d abreuvage pour mammifère particulièrement marquée sur l aire d étude immédiate. La zone humide temporaire située au Sud du chemin qui longe la lisière du versant Ouest ne montre des empreintes que de mustelidés sp. (Martre ) et de chevreuil. Au-delà de l aire d étude immédiate, on relève également des empreintes de sangliers au niveau de la combe du Clause, dans l entourage de l ancienne tourbière asséchée. En ce qui concerne le caractère patrimonial de ces espèces, seuls l Ecureuil roux est protégé au niveau national, alors que la Martre des pins présente un statut de conservation «à surveiller» au niveau national. Cette dernière est également considérée comme déterminante vis-à-vis de la phase de modernisation des ZNIEFF régionales Recherche d arbres sénescents dans l entourage du projet éolien (EXEN hiver 2012) L ensemble des zones tampon situées à 150 m de l emplacement des éoliennes retenue pour le projet a pu être prospecté en hiver 2012 (janvier-février). De même que pour la recherche des arbres-gîtes potentiels de chauves-souris, il faut préciser que le projet a évolué suite à ces investigations. Cette évolution du projet s effectuant sur 3 secteurs principalement, les entourages de 4 des 16 éoliennes projetées au niveau de la dernière version du projet n ont pas été prospectés. Au niveau des zones de recherche de début 2012, les recherches d arbres sénescents n ont pas permis de localiser de potentialités d accueil dans ces secteurs. Les éventuels aménagements envisagés liés au projet, et notamment l ouverture des milieux liés à l installation des machines (projection au sol du champ de rotation des pales + plateformes de levage) ne devraient donc pas générer la destruction d éventuels microhabitats d espèces saproxyliques protégées dans les conditions actuelles. De façon plus générale, et sur une échelle plus large, comme évoqué précédemment lors de la recherche d arbres-gites pour chiroptères, les boisements sont non seulement plutôt jeunes, apparemment assez fortement exploités (exploitation en cours en période hivernale, et présence de tas de bois coupés de façon diffuse sur le site). Ce constat permet d apprécier un risque d impacts limité sur la faune saproxylique par les aménagements annexes liés au projet éolien dans ces secteurs. 4 arbres sénescents localisés dans la partie nord de l aire d étude immédiate nord ont été recensés au cours des investigations de Aucun indice particulier ne nous permet de préciser si ces arbres sont le siège d espèces patrimoniales. Nous verrons par la suite que la version finale du projet n impacte aucun de ces arbres à cavité. Les localisations générales des arbres à cavité seront reprises dans le chapitre suivant faisant la synthèse des investigations interannuelles ciblées sur la petite faune terrestre et aquatique. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

41 Compléments d étude EXEN de printemps 2014 En ce qui concerne le complément d étude mené au printemps 2014 ciblé sur l emprise des travaux, les données recueillies témoignent d un cortège d espèce assez peu diversifié. Il faut préciser que les dates de mi-avril et mi-mai correspondent encore à une période où il gèle à cette altitude (proche de 1000m), ce qui peut limiter l expression de certaines espèces et notamment les insectes Invertébrés En ce qui concerne les invertébrés, seules les espèces les plus précoces de lépidoptères sont recensées sur l ensemble du site et notamment au droit des zones ouvertes correspondant principalement aux bas-côtés des chemins d accès. Il s agit notamment d espèces communes et assez bien représentées à ce niveau comme Gonepteryx rhamni, Nemophora metallica, Pararge aegeria, et quelques piérides. Aucune libellule n est encore mise en évidence, et ce, malgré de bonnes conditions climatiques. Quant aux autres groupes d espèces d invertébrés contactées à cette période, il s agit également d un très faible nombre de données concernant exclusivement des espèces communes. Il s agit notamment de : 2 espèces de coléoptères (Bousier, et élytres d un Carabe doré), 1 espèce de mollusque : Escargot des bois, 2 espèces de myriapodes (Iules, Scolopendres) 1 espèce de punaise : Piezodorus lituratus, 1 espèce de diptère : Tipula maxima. Cette nouvelle session d inventaire confirme donc à nouveau à la fois la faible diversité d espèces et leur caractère commun (non patrimonial et non protégé). Rappelons à ce niveau les explications déjà avancées au niveau des expertises précédentes, et notamment par le CEN (cf. paragraphe page 75) sur le fait que le contexte largement boisé et dominé par les résineux apparait comme un facteur limitant de l expression de la biodiversité. Pour l ensemble des espèces contactées, nous ne relevons pas la présence d une niche écologique localisée au droit de l emprise des travaux Reptiles Seul le Lézard des murailles fut contacté au cours des investigations de Les conditions optimales de matinées fraiches pour identifier dans de bonnes conditions l espèce, ont permis d exclure la présence d autres espèces au droit de l emprise des travaux. Ce sont notamment la plupart des talus de bordures de chemins forestiers, et notamment ceux qui sont bien exposés aux rayons du soleil qui sont colonisés par l espèce. Nous relevons ainsi certaines zones de concentration de populations au niveau des chemins proches des emplacements d éoliennes projetées à la fois au sud du site (chemin menant de EA à EC) ou dans sa partie nord (en aval des emplacements d éoliennes E2 et E4). Dans ce contexte boisé, les remaniements de terre et pierres engendrés par la formation des chemins d accès apparaissent comme les principales opportunités d habitat pérennes. On retrouve en effet quelques individus également au niveau d anciennes coupes forestières (anciennes souches et branchages). Mais ces milieux sont voués à se refermer et perdent donc leur intérêt d insolation pour les lézards. Rappelons que le Lézard des murailles est une espèce protégée, mais très commune Amphibiens Dans l entourage de l emprise des travaux, il n y a que le secteur de l éolienne EA qui peut éventuellement représenter un habitat pour les amphibiens. Le projet jouxte en effet à ce niveau une petite zone humide (petites résurgences) qui s écoule en limite nord de l emplacement de la plateforme de levage. Sur l ensemble du secteur d écoulement superficiel, une petite ponte de Grenouille rousse a pu être mise en évidence le 17 avril (têtards de plus de 10 mm). Nous verrons que le projet devrait toutefois éviter toute intervention directe sur cette zone humide. Précisons d ailleurs qu une attention particulière fut dès lors portée sur ce milieu, et le bureau d étude Corieaulys a pris soin de cartographier précisément les limites de cet habitat (cf. carte de la Figure 61 page 95). La Grenouille rousse est une espèce protégée Mammifères En ce qui concerne les mammifères (hors chiroptères), ce complément d étude n apporte pas non plus de données d espèces patrimoniales ou protégées. Les indices de présence des grands mammifères déjà identifiés aux cours des investigations précédentes (Renard roux, Sanglier, Chevreuil) sont relevés largement au droit de l emprise des travaux. De nombreuses couches de chevreuil sont notamment localisées dans l entourage de la ligne nord du projet éolien. Inversement, des crottes de renards sont relevées dans l entourage de la ligne des éoliennes EA à EC. Outre ces 3 espèces communes, les investigations ont permis de mettre en évidence la présence de 4 nouveaux arbres à fissures ou cavités au droit de l emprise des travaux. Nous verrons que 3 d entre eux sont directement concernés par les travaux. Ces cavités arboricoles ont été prospectées à l endoscope numérique pour apprécier les éventuels indices de Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

42 fréquentation par la faune sauvage (oiseaux, chiroptères, mammifères arboricoles ou insectes). Celui proche de l emplacement de l éolienne E4 était occupé par 4 mulots sylvestres. Toutes ces espèces ne représentent pas de caractère patrimonial ou de statut de protection. On note toutefois que l entourage de l éolienne EF reste concerné par une relique «pelouse sommitale» favorable à certaines espèces montagnardes d orthoptères (Criquet jacasseur, cf. paragraphe page 77). Figure 51 Carte de synthèse des données de la petite faune dans la partie sud du projet éolien Synthèse des données relatives à la petite faune dans l entourage du projet éolien Les cartes ci-contre et de la page suivante font la synthèse des données de faune terrestre et aquatique au droit du projet éolien et dans son entourage. Si on s intéresse uniquement aux secteurs concernés par l implantation des éoliennes, les plateformes à aménager ou les chemins d accès à créer, on note que peu de données y sont relevées... Au niveau de la partie sud du projet éolien (secteur des éoliennes EH et EG), les enjeux sont surtout relevés au niveau du chemin préexistant, avec un contact de Lézard des Murailles au droit de l emplacement de l éolienne EH. Les bas-côtés des chemins d accès existants sont également l habitat de lépidoptères de lisières forestières. Au niveau de la partie nord du projet éolien, on note que le secteur de travaux de l éolienne E2 est concerné par la présence d un petit arbre à trou qui ne présente toutefois pas d indice de fréquentation par la faune sauvage. Deux autres arbres à cavités et fissures seraient aussi concernés par les aménagements liés à l éolienne E4. Prospectés à l endoscope numérique, ils témoignent d une fréquentation par le Mulot sylvestre. Dans l entourage des éoliennes E2 et E4, on note également la présence de plusieurs bascôtés de chemins existants favorables à une certaine densité de population de lézards des murailles. Pour les autres éoliennes de cette ligne nord, les autres enjeux ne concernent que des espèces communes et non patrimoniales (couches de chevreuils, lépidoptères communs ), hormis toutefois la fréquentation à nouveau du Lézard des murailles le long des chemins d accès. Au niveau de la partie centrale du projet éolien, et en particulier pour la ligne d éoliennes EA à EC, c est à nouveau surtout le Lézard des murailles qui apparait particulièrement bien représenté au niveau des bas-côtés du chemin existant (notamment le bas-côté situé en amont du chemin par rapport au sens de la pente). Des individus sont également notés dans une friche d ancienne coupe forestière replantée en résineux entre EA et EB. Quant aux enjeux liés aux espèces des zones humides, on retiendra la présence de zones de pontes de la Grenouille rousse légèrement au nord de la plateforme de EA. Enfin, le fossé large du chemin d accès principal qui mène au point 828 peut éventuellement aussi représenter un habitat humide de colonisation temporaire pour certaines espèces (grenouille rousse, odonates ). Pour les autres éoliennes de ce secteur, les enjeux paraissent moindres à ce niveau, même si le Lézard des murailles est à nouveau noté aux abords des chemins d accès à ces éoliennes. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

43 Figure 52 Carte de synthèse des données de la petite faune dans la partie nord du projet éolien. Figure 53 Carte de synthèse des données de la petite faune dans la partie centrale du projet éolien. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

44 Les tableaux suivant synthétisent l ensemble des espèces inventoriées sur site au cours des diverses investigations interannuelles, ainsi que quelques espèces supposées présentes même si non observées. Ils précisent leurs statuts de protection et de conservation respectifs ainsi que la localisation de leurs habitats vis-à-vis du projet. Figure 54 Tableau de synthèse des espèces de reptiles, bioévaluation et habitats vis-à-vis de la zone d emprise du projet Nom Français Nom Latin Type Nom Français Nom Latin Type Statuts de protection Protec. Fr. Statuts de protection Protec. Fr. Protec. U.E. Protec. U.E. Conv Berne Conv Berne Listes rouges nationales Listes rouges nationales Statuts de conservation Espèce Espèce déterminante déterminante ZNIEFF MP ZNIEFF LR (2004) (2010) Statuts de conservation Espèce Espèce déterminante déterminante ZNIEFF MP ZNIEFF LR (2004) (2010) Enjeu régional LR (2013) Blaireau européen Meles meles Mammifère 3 Préoc. mineure Habitat diffus, partie sud du projet Chevreuil Capreolus capreolus Mammifère Préoc. mineure Enjeu régional LR (2013) Habitat diffus. Nombreuses couches au droit de l'emprise (notamment au nord) Ecureuil roux Sciurus vulgaris Mammifère P 3 Préoc. mineure Faible Habitat diffus, partie sud du projet Lièvre d'europe Lepus europeaus Mammifère Préoc. mineure Habitat diffus, non directement concerné Martre Martes martes Mammifère 3 Préoc. mineure Oui Habitat diffus, partie sud du projet Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus Mammifère Préoc. mineure Modalités de fréquentation du projet d'aménagement Habitat diffus + un arbre à cavité fréquenté proche de E4 Musaraigne pygmée Sorex minutus Mammifère 3 Préoc. mineure Non directement concerné Renard roux Vulpes vulpes Mammifère Préoc. mineure Habitat diffus, partie sud du projet Sanglier Sus scrofa Mammifère Préoc. mineure Habitat diffus, partie nord du projet Taupe d'europe Talpa europaea Mammifère Préoc. mineure Habitat diffus Figure 55 Tableau de synthèse des espèces de reptiles, bioévaluation et habitats vis-à-vis de la zone d emprise du projet Modalités de fréquentation du projet d'aménagement Figure 56 Tableau de synthèse des espèces de reptiles, bioévaluation et habitats vis-à-vis de la zone d emprise du projet Nom Français Nom Latin Type Couleuvre à collier Natrix natrix Reptile Couleuvre vipérine Natrix maura Reptile Lézard des murailles Podarcis muralis Reptile Lézard vert Lacerta viridis Reptile Lézard vivipare Zootoca vivipara Reptile Vipère aspic Vipera aspis Reptile Nom Français Nom Latin Type Statuts de protection Protec. Fr. Protec. U.E. Conv Berne Listes rouges nationales (2009) Espèce déterminante ZNIEFF MP (2004) Espèce déterminante ZNIEFF LR (2010) Enjeu régional LR (2013) Statuts de conservation Faible Faible Selon conditions Oui Fort Statuts de protection Protec. Fr. Protec. U.E. Conv Berne Listes rouges nationales (2009) Statuts de conservation Espèce déterminante ZNIEFF MP (2004) Espèce déterminante ZNIEFF LR (2010) Enjeu régional LR (2013) Modalités de fréquentation du projet d'aménagement Espèce non inventoriée mais possible hors zone d'emprise (zones humides) Espèce non inventoriée mais possible hors zone d'emprise (zones humides) Habitat concentré vers ourlets de bordures de chemins d'accès, notamment ceux exposés au soleil (EA à AC, et proche de E2 et E4) Habitat diffus. Quelues contacts hors zone tampon de 150 m de l'emprise des travaux Espèce non inventoriée mais possible hors zone d'emprise (biotopes hygrophiles) Espèce non inventoriée mais possible au niveau des milieux bien exposés (cf habitat du lézard des murailles) ou humides Modalités de fréquentation du projet d'aménagement Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes Odonate Milieux humides de faible dimension, ouverts, riches en végétation. Hors emprise des travaux Calopteryx vierge Calopteryx virgo Odonate Milieux humides de faible dimension, ouverts, riches en végétation. Hors emprise des travaux Calopteryx vierge meridionale Calopteryx virgo Odonate Milieux humides de faible dimension, ouverts, Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii Odonate Petits ruisseaux forestiers ombragés, hors emprise sauf proche de EA Libellule déprimée Libellula depressa Odonate Milieux humides de faible dimension, ouverts, Vulnérable riches en végétation. Hors emprise des travaux Onychogomphe à crochets Onychogomphus uncatus Odonate Milieux humides de faible dimension, ouverts, Oui riches en végétation. Hors emprise des travaux Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum Odonate Milieux humides de faible dimension, ouverts, riches en végétation. Hors emprise des travaux Crapaud commun Bufo bufo Amphibien 3 3 Préoc. mineure Habitat diffus. Zones de reproduction possibles au niveau des zones humides partie sud Grenouille rousse Rana temporaria Amphibien 5/6 5 2 Préoc. mineure Triton palmé Triturus helveticus Amphibien 3 3 Préoc. mineure Non (hors conditions) Non (hors conditions) Faible Zone de reproduction proche de EA, et habitats temporaires au niveau des fossés de chemins d'accès (partie sud) Hors emprise des travaux (Ruisseau de la Clause à l'est de EA) Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

45 Nom Français Nom Latin Type Statuts de protection Protec. Fr. Protec. U.E. Conv Berne Listes rouges nationales (2009) Espèce déterminante ZNIEFF MP (2004) Espèce déterminante ZNIEFF LR (2010) Enjeu régional LR (2013) Lisières enherbées, pelouses et landes à callunes. Bousier Géotrupes stercorarius Coléoptère Principalement hors zone d'emprise Caloptène italien Calliptamus cf. italicus Orthoptère Milieux secs et minéraux chauds, bas côté de Lisières enherbées, pelouses et landes à callunes. Carabe doré Carabus auratus Coléoptère Principalement hors zone d'emprise Carabe violet Carabus violaceus Coléoptère Criquet des pâtures Chorthippus parallelus Orthoptère Criquet duettiste Chorthippus brunneus Orthoptère Criquet jacasseur Chorthippus scalaris Orthoptère Decticelle chagrinée Platycleis albopunctata Orthoptère Ephippigère Ephippiger ephippiger Orthoptère Escargot des bois Cepaea nemoralis Mollusque Gnorime noble Gnorimus nobilis Coléoptère Lisières enherbées, pelouses et landes à callunes. Principalement hors zone d'emprise Couvert herbacé assez dense voire haut, plutôt à l'écart de l'emprise des travaux mais proche de EF Couvert herbacé assez dense voire haut, plutôt à l'écart de l'emprise des travaux mais proche de EF Prairie d'altitude, plutôt à l'écart de l'emprise des travaux mais proche de EF Couvert herbacé assez dense voire haut, plutôt à l'écart de l'emprise des travaux mais proche de EF Végétation dense, à l'écart de l'emprise des travaux Espèce saproxylique. Présence possible surtout partie nord du projet en phase larvaire. Grand nacré Speyeria aglaja Insecte Diffus, lisières forestières et broussailles Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima Orthoptère Grillon bordelais Modicogryllus bordigalensis Orthoptère Grillon des bois Nemobius sylvestris Orthoptère Iule sp. 0 Myriapode Leptophye ponctuée Leptophyes punctata Orthoptère Lepture dorée Lepture dorée Coléoptère Lepture fasciée Stenurella fasciata Coléoptère Lepture rouge Corymbia rubra Coléoptère Lepture tachetée Leptura maculata Coléoptère Mégère Pararge megera Insecte Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens Orthoptère Orthétrum bleuissant Orthetrum caerulescens Orthoptère Petite Nymphe au corps de feupyrrhosoma nymphula Insecte Trichie fasciée Trichius fasciatus Coléoptère Rhagonycha fulva Strophosoma melanogrammum Otiorhynchus singularis Rhynchaenus fagi Coléoptère Coléoptère Coléoptère Coléoptère Statuts de conservation Modalités de fréquentation du projet d'aménagement Végétation dense, à l'écart de l'emprise des travaux Milieux secs et minéraux chauds, bas côté de certains chemins exposés, mais plutôt à l'écart des zones d'emprise Végétation dense, à l'écart de l'emprise des travaux Habitat diffus Végétation dense, à l'écart de l'emprise des travaux Espèce saproxylique. Présence possible surtout partie nord du projet en phase larvaire. Espèce saproxylique. Présence possible surtout partie nord du projet en phase larvaire. Espèce saproxylique. Présence possible surtout partie nord du projet en phase larvaire. Espèce saproxylique. Présence possible surtout partie nord du projet en phase larvaire. Diffus, milieux ouverts graminoïdes, chemins sommitaux Milieux secs et minéraux chauds, bas côté de certains chemins exposés, mais plutôt à l'écart des zones d'emprise Milieux tourbeux. Hors emprise des travaux Milieux humides de faible dimension, ouverts, riches en végétation. Hors emprise des travaux Espèce saproxylique. Présence possible surtout partie nord du projet en phase larvaire. Lisières enherbées, pelouses et landes à callunes. Principalement hors zone d'emprise Se nourrit de feuille des arbres. Habitat diffus, surtout nord du projet Se nourrit de feuille des arbres. Habitat diffus, surtout nord du projet Se nourrit de feuille des arbres. Habitat diffus, surtout nord du projet Nom Français Nom Latin Type Statuts de protection Protec. Fr. Protec. U.E. Conv Berne Listes rouges nationales (2009) Espèce déterminante ZNIEFF MP (2004) Espèce déterminante ZNIEFF LR (2010) Enjeu régional LR (2013) Adèle Nemophora metallica Lepidoptère Préoc. mineure Allées de bois Belle dame Vanessa cardui Lepidoptère Préoc. mineure Prairies, friches Diffus, milieux ouverts graminoïdes, chemins Bronzé commun Lycaena phlaeas Lepidoptère Préoc. mineure sommitaux Citron Gonepteryx rhamni Lepidoptère Diffus, milieux ouverts graminoïdes, chemins Préoc. mineure sommitaux; lisières forestières, sous bois clairs Cuivré commun, Argus commun, Lycaena Bronzé phlaeas Lepidoptère Préoc. mineure Prairies -> hors zones d'emprises Cuivré fuligineux Lycaena tityrus Lépidoptère Préoc. mineure Prairies humides - > hors zones d'emprises Grand collier argenté Clossiana euphrosyne Lépidoptère Préoc. mineure Oui (Bocages lisières) Clairières humides de moyenne montagne, bordures forestières enherbées riches en fleurs. Hespérie de la mauve Pyrgus malvae Lepidoptère Préoc. mineure Hespérie du Dactyle Thymelicus lineolus Lepidoptère Préoc. mineure Statuts de conservation Prairies -> hors zones d'emprises Modalités de fréquentation du projet d'aménagement Diffus, milieux ouverts graminoïdes, chemins sommitaux Mégère Lasiommata megera Lepidoptère Préoc. mineure Pelouses, rocailles -> hors zones d'emprises Mélitée des centaurées Melitaea phoebe Lépidoptère Préoc. mineure Prairies -> hors zones d'emprises Prairies humides, clairières - > hors zones Mélitée des scabieuses Mellicta parthenoides Lepidoptère Préoc. mineure d'emprises Mélitée du mélampyre Mellicta athalia Lépidoptère Habitat diffus. Prairies humides, clairières Préoc. mineure forestières surttout hors zones d'emprise Myrtil Maniola jurtina Lepidoptère Diffus, milieux ouverts graminoïdes, chemins Préoc. mineure sommitaux Némusien lasiommata maera Lepidoptère Préoc. mineure Pelouses, sol nu -> hors zones d'emprises Petit sylvain ladoga camilla Lepidoptère Préoc. mineure Diffus, lisières forestières et broussailles Petite Tortue Aglais urtica Lepidoptère Habitat diffus. Prairies, lisières clairières. Plutôt Préoc. mineure hors zones d'emprises Piéride de la rave Pieris rapae Lepidoptère Préoc. mineure Piéride du chou Pieris brassicae Lepidoptère Préoc. mineure Prairies -> hors zones d'emprises Procris Coenonympha pamphilus Lepidoptère Préoc. mineure Prairies -> hors zones d'emprises Souci Colias croceus Lepidoptère Préoc. mineure Prairies -> hors zones d'emprises Sylvaine Ochlodes sylvanus Lepidoptère Préoc. mineure Diffus, lisières forestières et broussailles Tabac d'espagne Argynnis paphia Lepidoptère Préoc. mineure Diffus, lisières forestières et broussailles Tircis Pararge aegeria Lepidoptère Habitat diffus sur site. Lisières forestières, sous bois Préoc. mineure clairs. Vulcain Vanessa atalante Lepidoptère Préoc. mineure Prairies -> hors zones d'emprises Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

46 6.6. Synthèse des enjeux pour la flore et les habitats naturels Expertise ciblée sur la partie nord du site (CREN 2007) La flore Diversité des espèces Le tableau ci-dessous indique le nombre d espèces rencontrées par famille au sein des habitats recensés. Cette liste est donnée à titre informatif et ne constitue pas un élément de comparaison d une quelconque richesse locale, étant donné que l inventaire était basé sur les espèces potentiellement patrimoniales. C est donc pas moins de 8 espèces déterminantes Znieff qui sont présentes sur le site. Ces espèces sont liées en grande majorité aux milieux humides (marécages ou cours d eau). Un taxon cependant est lié aux sous-bois forestiers de feuillus, habitat majoritaire sur le site. Aucune espèce à statut de protection réglementaire n a été rencontrée sur le site d étude. Dans le périmètre du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, une liste d espèces remarquables localement a été élaborée par les naturalistes locaux. Parmi les taxons observés, 10 espèces sont considérées comme patrimoniales pour le PNR. Quatre d entre elles (en gras) sont déjà citées au paragraphe précédent. Carex paniculata ou Laîche paniculée est une très grande cypéracée très commune aussi bien au nord qu au sud de la France. Dans le Tarn on la rencontre çà et là, dans les zones marécageuses ou les bords de cours d eau à débit très lent. Elle forme souvent de grandes colonies qui prennent la forme de touradons. Les feuilles très grandes sont très coupantes et les épis compacts très gros et caractéristiques. Polygonatum verticillatum ou Sceau de Salomon verticillé est le moins commun des 3 Polygonatum. Il se rencontre uniquement en montagne et de manière très ponctuelle, dans les sous-bois frais de forêts de feuillus Flore d intérêt patrimonial Ranunculus aconitifolius ou Renoncule à feuilles d aconit, est une grande renoncule à fleurs blanches qui se développe en bord des cours d eau surtout montagnards. Elle fait partie des espèces de mégaphorbiaie qui est un habitat remarquable. Il faut des conditions d inondation temporaire mais régulière pour obtenir une telle végétation. Wahlenbergia hederacea ou Campanille à feuille de lierre est une petite Campanule à fleurs violettes qui se développe uniquement sur des suintements humides ou des zones tourbeuses, en milieu acide. Elle peut être commune dans son habitat de prédilection, mais reste peu fréquente et toujours montagnarde. La catégorie «surveillance cueillette» regroupe des espèces dont le ramassage doit être modéré. Dans le cas présent, on parlerait de destruction et donc des risques supplémentaires pour l espèce, même si ces taxons ne sont pas menacés réellement. Ce statut permet de mettre l accent sur une fragilité peu apparente, mais à considérer Les habitats naturels Différents types de milieux naturels ont été rencontrés et sont décrits ci-dessous selon leur niveau de fermeture. Parmi les 11 habitats caractérisés, on compte parfois des faciès différents Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

47 appartenant à la même alliance phytosociologique et donc au même code Corine biotope ou des habitats en mélange avec d autres. Leur séparation sur la cartographie n est pas possible mais signalée. Ces derniers sont souvent des micro-habitats de zone humide. Prairie à Juncus acutiflorus Prairie à Molinie Prairie à Molinie haute et dégradée Ces faciès différents dus au degré d assèchement relèvent du même habitat du Juncion acutiflori. La cartographie fait apparaître les 3 faciès. Mégaphorbaie Prairie à Juncus acutiflorus Ces 2 habitats sont en mélange et forment une «zone tourbeuse de pente». Cette zone abrite entre autre bon nombre de plantes remarquables et un fort intérêt patrimonial. Semis de hêtres Prairie acidiphile à Agrostis Cette dernière prairie est en voie de fermeture, vouée à devenir une hêtraie à très long terme, puisqu elle a été plantée de jeunes hêtres. A l heure actuelle elle s avère être remarquable, malgré son degré d «ourlification». Parmi les 11 habitats observés 4 sont connus comme ayant une valeur patrimoniale européenne relevant de l annexe 1 de la Directive Habitat. Seulement 2 sur les 11 sont déterminants pour la réactualisation des Znieff de Midi-Pyrénées. 5 habitats présents ont un enjeu européen ou au moins régional. Ceux-ci représentent environ 256 ha de la surface étudiée (520 ha) soit 51 % du site cartographié. Ce calcul ramené à la zone d emprise donnée initialement, représente environ 166 ha sur les 230 ha du périmètre délimité, soit 72 %. La majorité des habitats d intérêt patrimonial est comprise dans la zone d emprise, dont certains, malgré leur faible superficie, présentent un enjeu considérable. La plus grosse surface étant attribuée à la Forêt acidiphile de Hêtres qui représente 163 ha soit les 70 % de la zone. Enfin, même si elles ne font pas l objet de mesure de protection particulière ou d intérêt patrimonial régional, il faut noter la présence de vieux peuplements de Sapins blancs ou Sapins pectinés sur la partie Est du site. Ces formations sont remarquables et capables à ce stade de sénescence d accueillir une assez grande diversité de faune (oiseaux et mammifères en particulier). Plus de 50 ha de la zone d emprise en est plantée Habitats d intérêt patrimonial Conclusion sur la flore et les habitats Si on met en relation les espèces patrimoniales et les habitats, on voit qu elles sont présentes au sein même des milieux remarquables. Ce double intérêt nécessite dès lors la conservation des espèces par la non destruction des espaces. Bien sûr le terme de surface doit être une composante à prendre en compte dans la hiérarchisation de l enjeu. En effet, la diversité des espèces remarquables est souvent la plus Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

48 grande sur des habitats représentant peu de surface. Inversement la Hêtraie acidiphilie à houx, accueille une quantité plus faible d espèces sur une surface immense. Cette diversité s accroît aux alentours des ruisseaux forestiers qui abritent des espèces de Mégaphorbiaie. Aussi, en prenant en compte les paramètres ci-dessus, on peut en conclure le classement suivant : Le tableau suivant synthétise les grandes unités d habitats de végétation observées sur le secteur. Le détail de ces unités mettra en avant toutes les variations de faciès des cortèges de végétation Expertise ciblée sur la partie sud du site (ENTOMA 2008) Ce site sud reste faiblement à moyennement diversifié dans son ensemble. L omniprésence des plantations de résineux limite l expression naturelle des milieux dans ce secteur de la Montagne Noire. Seulement près de 150 espèces floristiques ont pu être observées lors des prospections. Elles se composent en cortèges variés selon : 34 forment les cortèges des pelouses et prairies ; 72 représentent le cortège forestier non humide 21 s assimilent aux cortèges des lieux humides, tourbières, mégaphorbiaie et lisières ; 19 s intègrent aux zones rudérales et friches. Cette répartition atteste bien l observation paysagère de ce site : forestière. La faible richesse spécifique s explique à la fois par la dominance des plantations de résineux et par une forte perturbation des milieux naturels encore en place. Les rares secteurs humides ou pelousaires sont clairement bouleversés (drainage, amoncellement de branchages et de grumes, piétinement, ) L ensemble des espèces observées reste toutefois représentatif d un secteur géographique collinéen, boisé et en transition entre diverses influences montagnarde, méridionale et atlantique. L annexe 5 de la page 179 synthétise l ensemble des espèces végétales contactées sur le site par le bureau d étude ENTOMA en Les formations boisées Les formations boisées sont dominantes sur le site où elles forment l essentiel des formations végétales. En effet toute la surface de l aire d étude est formée par des boisements. Seuls quelques cheminements et coupes forestières permettent à quelques friches et pelouses de se développer Les Hêtraies et Hêtraies / Chênaies Les boisements de hêtres sont les formations arborées caduques les plus représentées dans ce secteur : elles correspondent à l expression spontanée de la végétation de ces montagnes du Sud du Massif Central. Ce sont des formations typiques des lieux froids plutôt acidiphiles et comportant une bonne humidité atmosphérique. Même s ils sont typiques ces boisements sont assez peu représentés au sein de l aire d étude où ils ne se rencontrent que dans la partie Nord. Trois faciès se distinguent : Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

49 une formation dominée par le Hêtre. Il s agit de la hêtraie typique où le Hêtre (Fagus sylvatica) est l essence largement dominante voire monospécifique. Il est accompagné par de rares Châtaigniers (Castanea sativa) et Sapin blanc (Abies alba). C est une formation arborée haute peu dense mais dont le couvert feuillu impose un ombrage conséquent. Le sous-bois est peu présent compte tenu de la faible luminosité qui traverse la frondaison. La strate arbustive est dominée par le Houx (Ilex aquifolium), de jeunes pieds de hêtre et de rares Sureaux rouge (Sambucus racemosa). A la faveur de quelques secteurs plus humides, quelques individus de Bourdaine (Frangula dodonoi) et de Ronce (Rubus sp.) se ont développés. La strate herbacée est éparse mais ponctuellement abondante au niveau des trouées plus ensoleillées et humides. Elle comprend la Luzule des bois (Luzula sylvatica), la Mélique à une fleur (Melica uniflora), la Surelle petite Oseille (Oxalis acetosella), la Fougère affine (Dryopteris affinis) et le Chèvrefeuille rampant (Lonicera periclymenum). Quelques secteurs plus humides permettent l apparition de la Scille lis-jacinthe (Scilla lilio-hyacinthus), de la Parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia) ou de la Violette des bois (Viola reichenbachiana). une formation de Hêtre et Chênes. Moins sombre que la précédente cette formation s offre comme une ouverture au sein des hêtraies. Il semble qu il s agisse d anciens secteurs ouverts ou plus exposés. Ces formations se localisent surtout en périphérie de la hêtraie. Les essences dominantes sont le Chêne pédonculé (Quercus robur), le Hêtre (Fagus sylvatica) et dans une moindre mesure le Châtaignier (Castanea sativa) et le Chêne sessile (Quercus petraea). Des espèces des lieux plus exposés avec notamment l Alisier blanc (Sorbus aria) y sont également visibles. Le sous-bois est très proche du faciés précédent et y est dominée par le Houx (Ilex aquifolium) et de jeunes individus des essences dominantes. S y ajoute des essences plus neutre telles le Noisetier (Corylus avellana) ou le Saule marsault (Salix caprea). La strate herbacée est relativement similaire et reste largement sans végétation. Toutefois, il faut noter l apparition du cortège typique des sous-bois collinéens : Anémone des bois (Anemone nemorosa), Euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides), Lierre rampant (Hedera helix), Pâturin des bois (Poa nemoralis) et Petite Pervenche (Vinca minor). une formation replantée en Tulipier de Virginie. Il s agit d une ancienne hêtraie qui a été éclaircie puis replantée en Tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera). Outre les Hêtres (Fagus sylvatica) aucune autre essence n est présente. Le sous-bois est relativement dense et surtout constitué de recrue de hêtre, de rares Houx (Ilex aquifolium) et de Ronces (Rubus sp.). Ce milieu est largement modifié et comporte notamment un grand nombre d espèces des lisières et des clairières forestières : Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), Houlque molle (Holcus mollis), Silène penché (Silene nutans), Verge d Or (Solidago virgaurea), Sauge des bois (Teucrium scorodonia), Millepertuis élégant (Hypericum pulchrum), Linaire rampante (Linaria repens), Epilobe en épi (Epilobium angustifolium), Fougère aigle (Pteridium aquilinum), Digitale pourpre (Digitalis purpurea), Euphorbe d Irlande (Euphorbia hybernica) ou Prénante pourpre (Prenanthes purpurea). Ces boisements caractéristiques de ces montagnes arrosées du Sud du Massif Central sont des milieux largement répandus toutefois, elles revêtent sur ce site un certain intérêt compte tenu de la prédominance des plantations de résineux qui les supplantent. L état de conservation de ces hêtraies reste assez médiocre vu leur faible surface et leur dégradation avec les plants de Tulipier de Virginie Les plantations de résineux Les plantations de résineux forment les habitats dominants puisqu ils recouvrent plus de 85% de l aire d étude Sud. Ce sont des formations variables selon leur maturité mais dans la majorité des peuplements sont denses et n apportent que peu d intérêt pour l environnement. Plusieurs types de plantations se rencontrent sur le site : des plantations de Pins (Pinus spp.), situées surtout au sein des tourbières et notamment dans la tourbière de Laprade des plantations de résineux de production type Sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii) et quelques Epicéa (Picea abies). Dominants, ces peuplements forment l ensemble des plantations. Les plantations les plus à l Est sont des plantations mixtes avec deux rangées de Sapin de Douglas pour une rangée de feuillus (Hêtre ou chêne). Ce type de boisement est intéressant d un point de vue environnemental car il est pénétrable par la faune et assure une certaine continuité dans les habitats feuillus. Ce type de peuplement permet l ouverture du sous-bois et la pénétration de la lumière : la végétation est ainsi bien développée. Il s agit surtout d herbacées caractéristiques des lisières, ourlets et clairières forestières comme la Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), la Fougère aigle (Pteridium aquilinum), la Linaire rampante (Linaria repens) ou le Silène penché (Silene nutans). D autres espèces plus caractéristiques d anciennes pelouses sont présentes (cf. paragraphe sur l habitat de pelouse / lande) Les autres plantations plus traditionnelles sont denses et très sombres où seules les bordures atteintes par la lumière sont pourvus de végétation autochtones. Les rares trouées laissent la possibilité au Sureau noir (Sambucus nigra), à la Fougère aigle (Pteridium aquilinum), à la Ronce (Rubus sp.) ou à la Méhringie (Moehringia trinervia) de se développer. Il est par contre difficile de se prononcer sur la conservation de ces habitats étant donné leur origine artificielle. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

50 Les aulnaies / saulaies hygrophyles Sous cette dénomination, il faut entendre l ensemble des formations forestières et préforestières des lieux humides de fond des vallons. Ces formations sont donc confinées aux seuls écoulements présents sur le site. Il s agit de milieux peu élevé, denses et sombres. La strate arborée est peu développée et surtout formée par l Aulne glutineux (Alnus glutinosa) qui est rare et le Frêne (Fraxinus excelsior). Ces deux essences forment un couvert très discontinu et laisse place à des fourrés encore plus denses. La strate arbustive est bien développée car elle constitue un manchon serré autour du ruisselet. Selon la nature du substrat et la pente les arbustes sont plus ou moins étendus et tendent à gagner sur les côtés. Cette strate est composée du Saule marsault (Salix caprea), du Saule cendré (Salix cinerea), de la Bourdaine (Frangula dodonei) et de jeunes Aulnes glutineux (Alnus glutinosa). Le sous-bois est variable dans sa couverture végétale mais celle-ci est généralement très abondante dès que la lumière pénètre. Le fond de cette strate est formé par des nappes de Sphaignes (Sphagnum sp.) caractéristiques des sols gorgés d eau et de tendance tourbeuse. Tout autour, s est mis en place une ceinture de plantes typiques des milieux humides riches en humus : Mouron délicat (Anagallis tenella), Molinie bleue (Molinia caerulea), Jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), Laîche étoilée (Carex echinata), Laîche (Carex laevigata), Violette des marais (Viola palustris), Lotier des fanges (Lotus pedunculatus) ou Wahlenbergie à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea). Quelques espèces des mégaphorbiaies se retrouvent également en bordure telles que la Laitue de Plumier (Cicerbita plumieri), l Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), le Cirse des marais (Cirsium palustre) ou la Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris). Enfin, l Osmonde royale (Osmunda regalis), une grande fougère caractérise les bordures humides des ruisselets. Les formations humides de fond de vallons sont bien représentées sur le site dès que les conditions s y prêtent toutefois, elles sont étroitement confinées aux bordures des cours d eau. C est la gestion sylvicole intensive qui limite l expansion et l expression de ce milieu qui subit drainage et reboisement au plus près du cours d eau. L état de conservation de ces milieux est variable selon le lieu mais reste dans l ensemble médiocre à moyen Les formations préforestières Les fourrés et les recrues sont assez bien représentés sur le site car celui-ci comporte deux coupes forestières. Ces coupes ont permis le développement de peuplements largement dominés par les arbustifs et les herbacés. Ces coupes sont consécutives à l élimination de la hêtraie au profit de replantation de résineux (sapin de Douglas). Les espèces en présence sont donc préférentiellement des espèces inféodées aux cortèges dynamique de la hêtraie : lisières forestières et landes acidiphiles. Le cortège observé est dominé par le Genêt à balais (Cytisus scoparius) qui forme de grandes nappes continues et atteste bien de la perturbation du milieu. Les autres espèces appartiennent aux lisières : Fougère aigle (Pteridium aquilinum), Linaire rampante (Linaria repens), Verge d Or (Solidago virgaurea), Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), Callune (Calluna vulgaris), Sauge des bois (Teucrium scorodonia). Les habitats traduisent tous un retour aux premier cycle de la dynamique végétale locale : pelouses acidiphiles, landes basse à callune, lande secondaire à Genêt à balais et recrues de la hêtraie. Chacun de ces habitats traduit une bonne exposition et une thermophilie du secteur, caractéristique qui n est pas présente au sein de la hêtraie. L état de conservation de cet habitat est clairement médiocre mais comme il s agit d un habitat en perpétuelle dynamique, il est difficile de se prononcer quant à la qualité de sa conservation Les formations herbacées Gazon hygrophile à Jonc des crapauds Cette formation est localisée vers le sommet du site au sein du cheminement. Il s agit d une grande zone d ornière de quelques mètres carrés densément recouverte par un cortège caractéristique de plantes. Cette végétation est basse et formée de plantes amphibies ou de milieux humides. Le cortège est moyennement diversifié mais suffisamment distinct des formations humides fond de vallon : Jonc des crapauds (Juncus bufonius), Lythre couché (Lythrum portula), Scirpe sétacé (Isolepis setacea), Cotonnière des marais (Gnaphalium uliginosum) et Millepertuis couché (Hypericum humifusum). Quelques espèces des lieux plus forestiers ou tourbeux se retrouvent en bordure comme le Cirse des marais (Cirsium palustre), l Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), le Jonc bulbeux (Juncus bulbosus) ou la Lysimaque des bois (Lysimachia nemorum). Ce milieu n est du qu à la présence d une ornière. C est donc un habitat sujet à forte dynamique végétale et comblement rapide. L état de conservation de ce gazon est bon Les pelouses et landes acidiphiles Ces habitats herbacées et ligneux bas ne sont pas clairement caractérisés sur le site et donc non cartographiable. Cependant, un cortège non négligeable d espèces observées au sommet du secteur, atteste d une ancienne présence de ces milieux sur le site. Les espèces ont été Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

51 notées en bordure du cheminement et sous les conifères en lisière. Il apparaît que toute cette zone sommitale était formée par une lande à éricacées et de pelouses acidiphiles. Les espèces encore observables sont : la Callune (Calluna vulgaris), la Bruyère cendrée (Erica cinerea), et le Genêt poilu (Genista pilosa). Ces trois espèces sont clairement caractéristiques des landes prostrées sommitales. Pour les pelouses il faut mentionner : l Agrostide commune (Agrostis capillaris), la Petite Oseille (Rumex acetosella), la Jasione des montagnes (Jasione montana), la Porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), la Tulipe australe (Tulipa sylvestris australis), la Tormentille (Potentilla erecta), la Violette des chiens (Viola canina), la Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) ou le Séneçon à feuille d Adonis (Senecio adonidifolius). La Tulipe et le Séneçon sont des espèces typées des montagnes cévenoles. Cette analyse écologique a permis de mettre en avant plusieurs composantes patrimoniales pour ce secteur dont le résultat a été synthétisé dans le tableau suivant. Cette bioévaluation se base sur les textes officiels existants (directive "Habitats" ; listes régionales et nationales, listes rouges) ainsi que sur la fréquence des espèces et habitats. Les espèces dites déterminantes précisent la qualité de la diversité et de l habitat dans lequel elles vivent et non une quelconque protection. Ces dernières listes sont utilisées uniquement comme marqueurs de diversité. Toutes ces espèces sont intégrées dans les ourlets préforestiers bordant les plantations de conifères et les espèces de prairies / friches liées aux cheminements. L état de conservation de ces milieux acidiphiles est très médiocre et il est difficile de penser que ce milieu est simplement fonctionnel Bioévaluation écologique Cette analyse floristique a permis de mettre en avant la présence de plusieurs milieux et espèces pour ce secteur d étude. Dans son ensemble ce site est caractéristique de sa position géographique qui subit des influences diverses : atlantiques c est-à-dire humides ou arrosées (dominance des forêts de hêtres et des fonds de vallon tourbeux) ; montagnardes en relation avec les hauteurs proches de la Montagne Noire. Des indicateurs comme le Prénante pourpre, l Euphorbe d Irlande, le Séneçon à feuille d Adonis ou le Criquet Jacasseur en sont de bons exemples. méridionales avec des remontées chaudes venant de l Aude. Cette influence est montrée par la présence du Pavot jaune, de la Tulipe australe, du Grillon bordelais ou de la Cigale de Provence. Les caractéristiques arrosées et montagnardes sont à l origine des plantations de résineux sur l ensemble de ce secteur. Outre ces formations artificielles de peu d intérêt écologique, les habitats naturels spontanés de l aire d étude s intègrent parfaitement à ce diagnostic : les zones les plus froides et les plus arrosées supportent les hêtraies et les milieux tourbeux, alors que les zones les plus exposées des habitats des brides de landes et pelouses acidiphiles. Ces milieux et leur composante floristique ne contredisent donc pas les analyses bibliographiques qui ont précédés cette analyse. Ce tableau permet de mettre en avant que quelques habitats et espèces présentent un intérêt. Toutefois, cet intérêt reste local vu que la majorité de ces composantes ne sont que des déterminantes ZNIEFF c est-à-dire qu il s agit d indicateurs attestant d une diversité forte et donc d habitats floristique originaux. Les hêtraies sont les habitats forestiers collinéens classiques de ces montagnes donc n apportent pas véritablement d intérêt local. Toutefois, étant donné l importance des plantations de conifères dans ce secteur, toutes les hêtraies comme tous les boisements autochtones prennent un intérêt au sens équilibre écologique local. Au niveau de l aire d étude ces boisements montrent une importance locale. Les milieux tourbeux sont par définition des milieux relativement lents à se mettre en place et par conséquent revêtent un intérêt environnemental évident. Sur le site ces milieux sont largement dégradés par manque de gestion. La dynamique de végétation y est forte et limite Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

52 l expression des composantes floristiques les plus caractéristiques des milieux tourbeux. L intérêt reste fort dans le sens où ces milieux permettent une pénétration des composantes écologiques au cœur des plantations de conifères. Figure 57 Tableau de synthèse des habitats par éoliennes Le milieu humide gazon à jonc des crapauds est un habitat consécutif à la formation d ornière au sein du cheminement. Il s agit donc d un habitat pionnier mais éphémère. Son intérêt réside plus dans sa rareté sur le site que sa rareté en soi car les ornières ensoleillées doivent être bien présentes aux alentours. Pour les espèces floristiques se sont les plus montagnardes et les plus liées au milieu humide qui revêtent ici la plus forte patrimonialité. Toutes ces espèces sont liées aux habitats boisés froids ainsi que leurs lisières et aux milieux humides tourbeux. Ces espèces s accordent donc parfaitement aux habitats d intérêt de ce site : ceux entièrement liés aux caractéristiques géoclimatiques locales. Pour les espèces entomologiques, seul le Criquet jacasseur a été intégré à cette liste. Même s il reste une espèce courante en montagne, sa présence ainsi que de nombreuses autres (coléoptères notamment) attestent d un secteur reliques de landes et pelouses encore potentiel au niveau du sommet du site. Des indicateurs floristiques sont encore visibles à ce niveau sans pour autant définir d habitats distincts. C est donc en partie cette petite zone sommitale qui présente un intérêt local pour l entomofaune Expertise de synthèse et de mise à jour (CORIEAULYS 2014) Suite aux deux approches successives précédentes à la fois décalées dans le temps et dans l espace, le complément d étude de 2014 mené par le bureau d étude Corieaulys permet une mise à jour et une harmonisation des résultats non seulement sur une large échelle qui englobe les deux aires d études nord et sud initiale, mais aussi plus fine au droit de la zone d emprise du projet. Se référer au chapitre 7 page 101 pour la description du projet retenu Tableau de synthèse des habitats par éoliennes Le tableau suivant fait la synthèse des habitats rencontrés à l emplacement des plateformes ainsi que la liste des espèces caractéristiques. Les habitats naturels répertoriés dans un rayon de 50m sont notés et des préconisations sont données si d éventuels risques sont observés. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

53 Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

54 Figure 58 Cartes de synthèse des habitats naturels : à gauche, partie nord (CEN 2007), à droite, partie sud (ENTOMA 2008) Cartographie des habitats à l échelle du site La carte en page suivante est le résultat de la synthèse et de l harmonisation des deux études précédentes, d une part celle du Conservatoire Régional des Espaces Naturels de Midi- Pyrénées (2007) pour la moitié Nord et d autre part celle d Entoma (2009) pour la moitié Sud. Les cartes de synthèse initiale de chacune de ces études sont rappelées au niveau de la figure ci-contre. Au niveau de la carte de la page suivante, les coupes forestières ont été mises à jour et les données homogénéisées entre les deux études Cartographie et description des habitats à l échelle des éoliennes Les cartes présentent le résultat de l analyse sur site des habitats rencontrés dans un rayon de 50m autour de l implantation des plateformes des éoliennes envisagées. Chaque habitat est ensuite décrit dans une fiche synthétique. Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

55 Figure 59 Carte de synthèse générale : les habitats naturels dans l entourage du projet Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

56 Figure 60 Carte de synthèse des habitats au droit du projet éolien : éoliennes E1 à E8 Figure 61 Carte de synthèse des habitats au droit du projet éolien : éoliennes EA à EG Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

57 o Les landes à Genêts à balais o Les recrus Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

58 o La hêtraie chênaie acidiphile à houx o La chênaie à Molinie Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

59 o Les plantations de résineux Approche évolutive des habitats naturels Qu il s agisse d apprécier la pertinence des études initiales menées en ou bien dans l objectif d apprécier le caractère évolutif des habitats naturels d ici à la perspective des travaux d implantation du projet éolien, nous proposons ici une analyse comparative des différents orthophoto plans disponibles sur le secteur d étude. L outil temporel de Google Earth permet en effet de remonter dans le temps via plusieurs fonds de photographie aérienne. Dans notre secteur d étude, les photographies disponibles les plus récentes datent du 18/10/2009. D autres plus anciennes sont disponibles au 31/12/2008, au 01/01/2008, et au 31/12/2003. Il est donc impossible d apprécier objectivement l évolution du paysage entre les premières études réalisées (2007 pour le CREN) et le choix du projet final (2012). La page suivante propose cette confrontation de photos. Sur la base du cliché le plus ancien, chaque fois qu un nouveau cliché témoigne d une évolution du paysage, celle-ci est matérialisée par une flèche jaune. Nous synthétisons cette évolution interannuelle sur la carte suivante, sur laquelle nous replaçons aussi le projet éolien. Toutefois, nous pouvons apprécier cette évolution sur une durée équivalente, mais plus précoce. Ainsi entre début 2004 et fin 2008 (5 ans), ha ont été ouverts dans un secteur correspondant au centre du projet éolien. Le zoom ci-contre témoigne du fait que seuls des boisements de résineux plantés ont ainsi été concernés par ces ouvertures. Autrement dit, cette modification de paysage concerne des milieux qui représentent généralement les enjeux écologiques les moins marqués tant pour la flore que pour les différents taxons de la faune sauvage. Au-delà de ces ha d exploitation forestière constatés en 5 années, l analyse ne témoigne pas de cas de fermeture de paysage. Les enfrichements possibles restent toutefois difficiles à identifier sur la base d une telle approche photographique. Aussi, pour prendre en compte une marge liée à des biais d analyse, si on considère environ 15ha d évolution de paysage (ouverture ou fermeture des milieux) en 5 années, ces 3 ha annuels représentent bien peu à l échelle de l aire d étude rapprochée (0.26% de 1150ha en 5 ans). Même à l échelle de l entourage du projet éolien (zone tampon de 300m, soit 251 ha) pour lequel les enjeux écologiques méritent une attention toute particulière, cette analyse aboutit alors à seulement 1.2% d évolution (exploitation de plantations de résineux) en 5 années. Figure 62 Cliché du secteur ouvert entre 2004 et 2008 Projet éolien de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys Expertises écologiques de l étude d impact sur l environnement Juin

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