28. Méta-analyse sur données individuelles

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "28. Méta-analyse sur données individuelles"

Transcription

1 28. Méta-analyse sur données individuelles La méta-analyse sur données individuelles regroupe les fichiers de données des essais. La méta-analyse est donc réalisée directement à partir des informations concernant les individus eux-mêmes et non plus à partir de données résumées relatives à des groupes de sujets [202, 203] Techniques statistiques d analyses Les méta-analyses sur données individuelles avec critère de jugement binaire peuvent être réalisées en utilisant différents types de méthodes statistiques. La régression logistique permet de combiner des données d essais où le critère de jugement est mesuré sans tenir compte de leur moment de survenue dans le suivi (par exemple la mortalitéà 6 mois regroupe sans distinction des décès survenus à 5 jours ou à 2mois). Lorsque l on souhaite tenir compte de la chronologie de survenue des événements, une technique d analyse des données de survie, comme le test du logrank stratifié ou le modèle de ox, est utilisable. Quelle que soit la technique choisie, elle peut être utilisée pour rechercher l effet traitement (régression univariée) et des interactions de l effet traitement avec des covariables (recherche des répondeurs, analyse multivariée). Dans les sections suivantes, nous démontrons tout d abord que ces techniques permettent bien de combiner des résultats d essais, en prenant l exemple de la régression logistique. Il est aussi montré que, dans ce cas, la régression logistique sur données individuelles se ramène à la méta-analyse sur données résumées. A) Régression logistique La réalisation d une méta-analyse sur données individuelles avec la régression logistique consiste à faire une analyse stratifiée sur l essai, afin de prendre en compte une variabilité du risque de base entre les essais. La probabilitép G i de survenue d un événement dans le groupe de traitement G 2(;T) dui-ème essai s exprime à l aide du modèle logistique par : p G i 1 p G i exp( i+ G)

2 288 Méta-analyse sur données individuelles i représente une constante caractéristique dui-ème essai, qui s obtient, en fait, à l aide dei variables indicatricese i («dummy variables»); pour lei-ème essai, E i 1etE j6i 0, donc i 1E 1 +:::+ ie i +:::+ ke k. Pour 3 essais, les valeurs des variables indicatrices sont les sui- Exemple 28.1 vantes : et l équation du modèle s écrit 40 : Essai E 1 E 2 E logit p G E1;E2;E3 1E 1 + 2E 2 + 3E 3 + G En codant l appartenance au groupe contrôle par G 12 et celle au groupe expérimental parg 12, la probabilité de survenue d un événement dans le groupe contrôle et dans le groupe expérimental dui-ème essai sont : p i 1 p i p T i 1 p T i exp( i 2) (28.1) exp( i+ 2) (28.2) En partant de ce modèle, le rapport des cotes s écrit : R i pt i (1 pt i ) p i (1 p i ) exp( i + 2) exp( i 2) exp[( i+ 2) ( i 2)] exp( ) e résultat bien connu montre qu il existe une relation étroite entre le coefficient de la variable codant pour le traitement dans un modèle logistique et le rapport des cotes calculé à partir de la table 2 2. La régression logistique permettra donc d estimer par un rapport des cotes un effet traitement global, supposé identique pour chaque essai (modèle fixe). 40 La fonction logit(p) est équivalente à p(1 p).

3 Techniques statistiques d analyses 289 B) Relation entre régression logistique et méthodes pour données résumées Dans la régression logistique, l estimation des coefficients des variables du modèle s effectue par le maximum de vraisemblance. En notant, respectivement, parx i et x T i le nombre d événements du groupe contrôle et celui du groupe expérimental, et parn i etn T i les effectifs de ces deux groupes, la vraisemblance du modèle calculée à partir dek essais est : V ; i;x ky i ;xt i V ; i;x ; i;x i V T i i1 (28.3) x ky 1Q x T 1Q exp( i 2) exp( i+ 2) i1 n 1Q n T 1Q 1+exp( i 2) 1+exp( i+ 2) (28.4) (28.4) s obtient facilement en exprimant la vraisemblance d une loi binomiale, à partir d un échantillon rapportant x événements codés 1 sur un total de n observations [204]. Les événements survenant avec la probabilité p, la vraisemblance de l échantillon est la probabilité d observer x événements et n x non événements, soit : V(p;x) xy ny p (1 p) (28.5) i1 ix+1 Dans le modèle logistique p 1/1+exp(À) où À représente la combinaison linéaire des variables explicatives. En effet, (28.1) est par exemple équivalent à : p i exp( i 2) 1+exp( i 2) (28.5) devient donc : V(p;x) xy i1 1 1+exp(À) ny ix+1 µ 1 xy exp(à), n Y (1+exp(À)) 1 1+exp(À)

4 290 Méta-analyse sur données individuelles Un peu d algèbre permet de réécrire (28.4) : # x P 1 exp" V ; i;x ky ( i 2) i ;xt i (1+exp[ i 2]) n i i1 exp " x T 1 P i+ 2 # (1+exp[ i+ 2]) nt i ky exp x i ( i 2)+x T i ( i + 2) (1+exp[ i 2]) n i (1+exp[ i+ 2]) nt i Pk exph x i +x T i i+ x T i x i 2 i kq h i (1+exp( i 2)) n i (1+exp( i+ 2)) nt i exp³ Pk x i +x T i 2 i + x T ² x ² kq (1+exp( i 2)) n i (1+exp( i+ 2)) nt i avecx ² P k i1 x i (mutatis mutandis pourx T ² ). ox montre que(x T ² x ² ) est une statistique efficace pour l estimation de, et que pour éliminer les i, qui ont valeur de paramètres de nuisance dans l estimation de, il est nécessaire d avoir recours à une expression conditionnelle de la vraisemblance (équivalant au fait de considérer les totaux marginaux de chaque table fixés) [145]. Ainsi l inférence concernant doit être basée sur la distribution conditionnelle desx T i x i,xt i +x i étant fixé. e qui revient à étudier la distribution conditionnelle desx T i. ette étude est à l origine des méthodes d estimation présentées dans le chapitre 19. es techniques sur données résumées sont donc totalement équivalentes à l analyse des données individuelles par la régression logistique stratifiée sur l essai, lorsqu aucune covariable n est prise en compte. ) Stratégies d analyses Dans le cas le plus simple, seul l effet du traitement est recherché et aucune covariable n est envisagée. Le modèle se résume à : Evénement Essai +Traitement ette notation signifie, par exemple dans la régression logistique, que la probabilité de survenue de l événement est déduite d un modèle associant deux facteurs, le facteur Essai et le facteur Traitement. hacun de ces facteurs est représenté par un coefficient qui est significativement différent de zéro quand

5 Autres techniques d analyses 291 le facteur a une influence significative sur la probabilité de l événement. Le facteur Essai est systématiquement introduit dans le modèle pour éviter de faire l hypothèse que les patients sont semblables dans tous les essais. Ainsi la méta-analyse sur données individuelles respecte les même principes de base de la méta-analyse sur données résumées (cf. 3.2). L écriture détaillée du modèle fait appel à des variables indicatrices («Dummy variables») pour coder le facteur essai (cf A). Des covariables sont introduites dans le modèle lorsqu elles peuvent constituer des facteurs de variations du risque de base. Il s agit alors de réaliser un ajustement sur ces covariables, dans le but de réduire la variabilité totale et d accroître de ce fait la puissance de la recherche. Les modèles prennent la forme suivante : Evénement Essai + Traitement + ovariable 1 +::: + ovariable n Une autre situation où la prise en compte de covariables est potentiellement intéressante est la recherche de facteurs modifiant la taille de l effet traitement. En terminologie statistique, il s agit d une interaction entre une ou des covariables et l effet traitement. Si ces covariables représentent des caractéristiques des patients, cette approche débouche sur la recherche des sujets devant tirer le plus grand bénéfice du traitement (sujets répondeurs) ou devant subir des effets délétères compensant le bénéfice thérapeutique (situation où le traitement ne doit pas être prescrit). Un tel modèle fait intervenir l interaction Traitement ovariable : Evénement Essai + Trait. + ovariable 1 + Trait. ovariable 1 +::: La recherche d une hétérogénéité de l effet à travers les essais équivaut à la recherche d une interaction entre le facteur Traitement et le facteur Essai : Evénement Essai + Trait. + Trait. Essai +::: Si cette interaction se révèle significative, l effet du traitement n est plus identique pour tous les essais témoignant ainsi d une hétérogénéité Autres techniques d analyses La régression logistique ne représente pas la seule technique d analyse utilisable en méta-analyse sur données individuelles. La prise en compte de la dynamique de survenue des événements s effectue par les techniques classiques d analyse des données de survie. Un test du logrank, stratifié par essai, permet de tester globalement la différence entre les groupes.

6 292 Méta-analyse sur données individuelles Le modèle de ox est aussi utilisable. La prise en compte du facteur essai peut s envisager de deux façons : 1) en stratifiant l analyse sur l essai, ce qui introduit une fonction de risque (fonction du risque instantané, «hazard fonction») différente pour chaque essai; 2) en considérant le facteur essai comme une simple covariable, ce qui correspond à l hypothèse que le rapport des risques instantanés («hazard ratio») est différent d un essai à l autre, mais que la fonction de risque est identique. La construction de courbes de survie, représentant l ensemble de l information apportée par les différents essais, pose des problèmes spécifiques qui ne seront pas détaillés ici [205] Mise en œuvre La réalisation d une méta-analyse sur données individuelles est une entreprise extrêmement lourde. Elle nécessite une collaboration active des personnes qui ont réalisé les essais [206]. Dans ce but, un groupe collaboratif est constitué qui regroupe les méta-analystes et les responsables des essais. Le rôle de ce groupe sera d écrire ou simplement d avaliser le protocole de la méta-analyse, de proposer des pistes pour les analyses multivariées, d assurer le bon déroulement des opérations. L ensemble des membres du groupe cosignera les publications issues de ce travail. En pratique les fichiers sont récupérés sur support informatique (disquette, bande). Il peut s agir soit du fichier total d analyse qui doit être impérativement accompagné d un descriptif précis de chaque variable, soit d un sous-fichier contenant uniquement les données nécessaires à la méta-analyse. Les variables que doit contenir le fichier au minimum sont les suivantes : identification du centre investigateur (pour les essais multicentriques), identification du patient (numéro de patient, monogramme), date d inclusion, date de randomisation, traitement alloué (numéro du traitement, nature), traitement reçu (numéro, nature), données de base (date de naissance, sexe, facteurs pronostiques spécifiques de la maladie), pour les critères de jugement binaires ou de survie : présence ou absence de l événement (définir soigneusement le codage), date de survenue, date de censure (perdu de vue),

7 Mise en œuvre 293 pour les critères de jugement continus : valeur du critère, date de mesure. Tous les patients inclus doivent être présents dans le fichier pour permettre l analyse en «intention de traiter». La récupération de tels fichiers pose souvent des problèmes. En premier figure celui de la propriété des données qui appartiennent au promoteur de l essai. Dans la majeure partie des pays les données scientifiques, de surcroît celles des essais thérapeutiques ne sont pas considérées comme étant d intérêt général et donc comme publiques. Une exception existe, les données des essais du National Health Institute au USAdeviennent accessibles à tous après un délai de 3 années environ. A coté de ces problèmes de propriété, d autres difficultés apparaissent. Pour les essais anciens, les fichiers ont pu être perdus. Parfois, ils n existent plus (ou ils n ont jamais existé) sous forme informatique. La saisie des documents papiers s avère alors souvent rédhibitoire. Les responsables de l essai ont pu quitter l organisme qui détient les fichiers, posant un problème de recherche d interlocuteur. Dans cette tâche, les difficultés qui surviennent peuvent être de toute nature et une grande diplomatie est de mise. Le coût et la durée du projet sont importants. Des estimations basées sur plusieurs expériences réunies lors d un colloque organisé sous les auspices de la ochrane ollaboration sont les suivantes [206] 41 : Phase Durée minimum harge de travail Développement 3-6 mois 3-4 personnes.mois Recueil des données 1 an 15 personnes.mois (50 essais) personnes.mois (5 essais) Analyse et dissémination des résultats 6-9 mois personnes.mois (50 essais) 5-6 personnes.mois (5 essais) 41 Reproduit avec autorisation de John Wiley & Sons Limited.

8 294 Méta-analyse sur données individuelles Intérêts Quels sont les avantages de la méta-analyse sur données individuelles par rapport aux méta-analyses sur données résumées de la littérature? 1. Avec les données de survie, la méta-analyse sur données individuelles permet d exploiter l ensemble de l information et produit des courbes de survie combinées et non plus une simple estimation de l effet du traitement mesurée à un moment donné. De plus, elle permet d éviter les problèmes liés à des durées de suivi différentes entre les études (voir le chapitre 32). 2. Elle permet aussi la standardisation des critères de jugement, surtout avec les critères combinés. A partir des données de chaque patient, il est possible de générer le même critère de jugement pour toutes les études. Un critère du type contrôle tensionnel, déduit à partir de la pression artérielle systolique (PAS) et diastolique (PAD), peut ne pas avoir été défini exactement de la même façon entre les études (par exemple diastolique sous traitement inférieure à 90 mmhg, baisse relative de 30% par rapport aux valeurs initiales, etc.). Seul le retour aux valeurs de PAS et PADde chaque patient permet d utiliser le même critère pour tous les essais. 3. Des analyses multivariées sont réalisables pour étudier l effet traitement en fonction de différentes variables explicatives ou après ajustement multiple en utilisant par exemple la régression logistique, le modèle de ox, ou bien d autres encore. 4. Une ré-analyse en intention de traiter, quand la publication avait porté sur l analyse en traitement reçu, est possible. 5. La correction d erreurs, présentes dans les tableaux de la publication (par exemple une erreur typographique) est aussi réalisable. ependant, dans certains cas, cette procédure produit des résultats plus éloignés de la réalité que ceux rapportés dans la publication. En effet, si des renseignements sont obtenus au dernier moment, ces informations peuvent ne pas être intégrées dans le fichier d analyse, mais seulement prises en compte manuellement dans les tableaux de la publication. Par la suite, avec le temps, ces modifications de dernière minute sont oubliées et se baser à nouveau sur le fichier d analyse n est pas plus proche de la réalité que d utiliser les tableaux publiés Analyse de la qualité méthodologique de l essai. ertains problèmes peuvent être détectés en étudiant les données individuelles : problèmes de randomisation, 42 Les bonnes pratiques actuelles visent à éviter ce genre de situations qui ne devraient plus se produire dans les essais actuels. Par contre, avec les essais légèrement plus anciens, ce phénomène est tout à fait possible.

9 omparaison avec les méta-analyses sur données de la littérature 295 Tableau Tableau 2x2xn utilisé pour des analyses univariées multiples sur données résumées Traitement étudié Traitement contrôle Sous-groupe Effectif Nb Effectif Nb d événements d événements âge<35 ans <âge< < âge< <âge discontinuité dans les numéros de patients. ependant, aucun de ces signes n est infaillible. Sa constatation n aboutit qu à une suspicion et ne permet pas d avoir des certitudes. En fait, bon nombre de ces points peut être obtenu sans faire appel aux données individuelles, dans un type intermédiaire de méta-analyse où les responsables d essais sont sollicités pour produire des données résumées au format nécessaire à la méta-analyse. Par exemple, le Beta Blocker Pooling Project a réalisé de nombreuses analyses univariées étudiant l effet du traitement bêtabloquant après infarctus du myocarde en fonction de différentes caractéristiques des sujets (âge, sexe, antécédents d infarctus, d insuffisance cardiaque, fréquence cardiaque, pression artérielle, etc.) [186]. es analyses ont été réalisées uniquement à partir de tableaux 2x2xn prédéfinis et envoyés aux responsables des essais pour être complétés. Le tableau 28.1 représente un exemple d un tableau 2x2xn de ce type. ette démarche permet aussi de récupérer d éventuelles erreurs typographiques présentes dans la publication et des informations complémentaires connues des investigateurs après la parution de la publication omparaison avec les méta-analyses sur données de la littérature Plusieurs travaux ont comparé les résultats obtenus à partir des données individuelles à ceux obtenus avec les données de la littérature [ ]. es comparaisons montrent que souvent la méta-analyse sur données de la littérature surestime la taille de l effet et donne plus facilement un résultat significatif que la méta-analyse sur données individuelles. ependant, dans ces travaux, les comparateurs utilisés sont des méta-analyses basées uniquement sur les données publiées, sans rechercher les travaux non publiés, pris en compte par la méta-analyse sur données individuelles. Les différences observées sont donc principalement une matérialisation du biais de

10 296 Puissance statistique d une méta-analyse publication et ne sont pas directement liées à l utilisation de données résumées à la place de données individuelles. Il est très vraisemblable qu une méta-analyse sur données résumées qui intégrerait les données non publiées donnerait des résultats assez proches de ceux de la méta-analyse sur données individuelles (pour ce qui est de la simple recherche de l effet). Bien que la méta-analyse sur données individuelles présente de nombreux intérêts, cet argument ne peut pas être utilisé pour invalider la méta-analyse sur données résumées qui, lorsqu elle est correctement conduite, représente une technique performante (fiabilité statistique et relative facilité de mise en oeuvre) de synthèse des données pour la recherche de l effet d un traitement.

23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement

23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement 23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement 23.1. Critères de jugement binaires Plusieurs mesures (indices) sont utilisables pour quantifier l effet traitement lors de l utilisation d

Plus en détail

PROGRAMME (Susceptible de modifications)

PROGRAMME (Susceptible de modifications) Page 1 sur 8 PROGRAMME (Susceptible de modifications) Partie 1 : Méthodes des revues systématiques Mercredi 29 mai 2013 Introduction, présentation du cours et des participants Rappel des principes et des

Plus en détail

«Cours Statistique et logiciel R»

«Cours Statistique et logiciel R» «Cours Statistique et logiciel R» Rémy Drouilhet (1), Adeline Leclercq-Samson (1), Frédérique Letué (1), Laurence Viry (2) (1) Laboratoire Jean Kuntzmann, Dép. Probabilites et Statistique, (2) Laboratoire

Plus en détail

Logiciel XLSTAT version 7.0. 40 rue Damrémont 75018 PARIS

Logiciel XLSTAT version 7.0. 40 rue Damrémont 75018 PARIS Logiciel XLSTAT version 7.0 Contact : Addinsoft 40 rue Damrémont 75018 PARIS 2005-2006 Plan Présentation générale du logiciel Statistiques descriptives Histogramme Discrétisation Tableau de contingence

Plus en détail

Études épidémiologiques analytiques et biais

Études épidémiologiques analytiques et biais Master 1 «Conception, évaluation et gestion des essais thérapeutiques» Études épidémiologiques analytiques et biais Roxane Schaub Médecin de santé publique Octobre 2013 1 Objectifs pédagogiques Connaitre

Plus en détail

Lecture critique d article. Bio statistiques. Dr MARC CUGGIA MCU-PH Laboratoire d informatique médicale EA-3888

Lecture critique d article. Bio statistiques. Dr MARC CUGGIA MCU-PH Laboratoire d informatique médicale EA-3888 Lecture critique d article Rappels Bio statistiques Dr MARC CUGGIA MCU-PH Laboratoire d informatique médicale EA-3888 Plan du cours Rappels fondamentaux Statistiques descriptives Notions de tests statistiques

Plus en détail

INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE

INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE Le schéma synoptique ci-dessous décrit les différentes étapes du traitement numérique

Plus en détail

Données longitudinales et modèles de survie

Données longitudinales et modèles de survie ANALYSE DU Données longitudinales et modèles de survie 5. Modèles de régression en temps discret André Berchtold Département des sciences économiques, Université de Genève Cours de Master ANALYSE DU Plan

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

admission aux urgences

admission aux urgences Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : admission

Plus en détail

Analyse stochastique de la CRM à ordre partiel dans le cadre des essais cliniques de phase I

Analyse stochastique de la CRM à ordre partiel dans le cadre des essais cliniques de phase I Analyse stochastique de la CRM à ordre partiel dans le cadre des essais cliniques de phase I Roxane Duroux 1 Cadre de l étude Cette étude s inscrit dans le cadre de recherche de doses pour des essais cliniques

Plus en détail

Tests paramétriques de comparaison de 2 moyennes Exercices commentés José LABARERE

Tests paramétriques de comparaison de 2 moyennes Exercices commentés José LABARERE Chapitre 5 UE4 : Biostatistiques Tests paramétriques de comparaison de 2 moyennes Exercices commentés José LABARERE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

Analyse des durées de vie avec le logiciel R

Analyse des durées de vie avec le logiciel R Analyse des durées de vie avec le logiciel R Ségolen Geffray Des outils ainsi que des données pour l analyse des durées de vie sont disponibles dans les packages survival MASS Il est nécessaire de charger

Plus en détail

Conseil économique et social. Document établi par le Bureau central de statistique d Israël

Conseil économique et social. Document établi par le Bureau central de statistique d Israël Nations Unies Conseil économique et social ECE/CES/GE.2/214/3 Distr. générale 12 février 214 Français Original: russe Commission économique pour l Europe Conférence des statisticiens européens Groupe d

Plus en détail

LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING»

LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING» LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING» Gilbert Saporta Professeur de Statistique Appliquée Conservatoire National des Arts et Métiers Dans leur quasi totalité, les banques et organismes financiers

Plus en détail

admission directe du patient en UNV ou en USINV

admission directe du patient en UNV ou en USINV Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : admission

Plus en détail

Chapitre 3. Les distributions à deux variables

Chapitre 3. Les distributions à deux variables Chapitre 3. Les distributions à deux variables Jean-François Coeurjolly http://www-ljk.imag.fr/membres/jean-francois.coeurjolly/ Laboratoire Jean Kuntzmann (LJK), Grenoble University 1 Distributions conditionnelles

Plus en détail

prise en charge médicale dans une unité de soins

prise en charge médicale dans une unité de soins Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : prise en

Plus en détail

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. Synthèse des travaux réalisés 1. Problématique La question D7 du plan d exécution du Programme National de Recherches

Plus en détail

Modélisation aléatoire en fiabilité des logiciels

Modélisation aléatoire en fiabilité des logiciels collection Méthodes stochastiques appliquées dirigée par Nikolaos Limnios et Jacques Janssen La sûreté de fonctionnement des systèmes informatiques est aujourd hui un enjeu économique et sociétal majeur.

Plus en détail

PROBABILITES ET STATISTIQUE I&II

PROBABILITES ET STATISTIQUE I&II PROBABILITES ET STATISTIQUE I&II TABLE DES MATIERES CHAPITRE I - COMBINATOIRE ELEMENTAIRE I.1. Rappel des notations de la théorie des ensemble I.1.a. Ensembles et sous-ensembles I.1.b. Diagrammes (dits

Plus en détail

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR CLIMAT - PRODIGE 30 Etude de phase III randomisée évaluant l Intérêt de la colectomie première chez les patients porteurs d un cancer colique asymptomatique avec métastases hépatiques synchrones non résécables

Plus en détail

Principe d un test statistique

Principe d un test statistique Biostatistiques Principe d un test statistique Professeur Jean-Luc BOSSON PCEM2 - Année universitaire 2012/2013 Faculté de Médecine de Grenoble (UJF) - Tous droits réservés. Objectifs pédagogiques Comprendre

Plus en détail

ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE

ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE Référence HCL : Titre de l étude : ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE Investigateur Coordonnateur : Méthode. Définition du niveau de risque

Plus en détail

Tableau 1 : Structure du tableau des données individuelles. INDIV B i1 1 i2 2 i3 2 i4 1 i5 2 i6 2 i7 1 i8 1

Tableau 1 : Structure du tableau des données individuelles. INDIV B i1 1 i2 2 i3 2 i4 1 i5 2 i6 2 i7 1 i8 1 UN GROUPE D INDIVIDUS Un groupe d individus décrit par une variable qualitative binaire DÉCRIT PAR UNE VARIABLE QUALITATIVE BINAIRE ANALYSER UN SOUS-GROUPE COMPARER UN SOUS-GROUPE À UNE RÉFÉRENCE Mots-clés

Plus en détail

La stimulation cardiaque dans la prévention des syncopes chez les patients avec syncope vaso-vagale récidivante sévère Deuxième Vasovagal Pacemaker Study (VPS II) Essai randomisé L a syncope vagale, également

Plus en détail

Évaluations aléatoires : Comment tirer au sort?

Évaluations aléatoires : Comment tirer au sort? Évaluations aléatoires : Comment tirer au sort? William Parienté Université Catholique de Louvain J-PAL Europe povertyactionlab.org Plan de la semaine 1. Pourquoi évaluer? 2. Comment mesurer l impact?

Plus en détail

1 Complément sur la projection du nuage des individus

1 Complément sur la projection du nuage des individus TP 0 : Analyse en composantes principales (II) Le but de ce TP est d approfondir nos connaissances concernant l analyse en composantes principales (ACP). Pour cela, on reprend les notations du précédent

Plus en détail

Chapitre 3 : Principe des tests statistiques d hypothèse. José LABARERE

Chapitre 3 : Principe des tests statistiques d hypothèse. José LABARERE UE4 : Biostatistiques Chapitre 3 : Principe des tests statistiques d hypothèse José LABARERE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés. Plan I. Introduction

Plus en détail

Crédits d impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental («RS&DE»)

Crédits d impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental («RS&DE») Crédits d impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental («RS&DE») Aperçu du programme et occasions à saisir Pascal Martel Yara Bossé-Viola 8 octobre 2014 Objectifs Objectifs du

Plus en détail

La survie nette actuelle à long terme Qualités de sept méthodes d estimation

La survie nette actuelle à long terme Qualités de sept méthodes d estimation La survie nette actuelle à long terme Qualités de sept méthodes d estimation PAR Alireza MOGHADDAM TUTEUR : Guy HÉDELIN Laboratoire d Épidémiologie et de Santé publique, EA 80 Faculté de Médecine de Strasbourg

Plus en détail

Construction de bases biométriques pour l assurance dépendance. SCOR inform - Novembre 2012

Construction de bases biométriques pour l assurance dépendance. SCOR inform - Novembre 2012 Construction de bases biométriques pour l assurance dépendance SCOR inform - Novembre 2012 Construction de bases biométriques pour l assurance dépendance Auteur Laure de Montesquieu Responsable Centre

Plus en détail

Chapitre 6 Test de comparaison de pourcentages χ². José LABARERE

Chapitre 6 Test de comparaison de pourcentages χ². José LABARERE UE4 : Biostatistiques Chapitre 6 Test de comparaison de pourcentages χ² José LABARERE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés. Plan I. Nature des variables

Plus en détail

Méthode : On raisonnera tjs graphiquement avec 2 biens.

Méthode : On raisonnera tjs graphiquement avec 2 biens. Chapiittrre 1 : L uttiilliitté ((lles ménages)) Définitions > Utilité : Mesure le plaisir / la satisfaction d un individu compte tenu de ses goûts. (On s intéresse uniquement à un consommateur rationnel

Plus en détail

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme?

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? par Alain Jacquot CNAF-Bureau des Prévisions Les CAF versent une trentaine de prestations (prestations familiales stricto sensu, aides au logement, et

Plus en détail

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? (DGTrésor) 1. Indépendamment de facteurs d offre et de demande, qui jouent indéniablement sur les prix,

Plus en détail

Chapitre 1 : Évolution COURS

Chapitre 1 : Évolution COURS Chapitre 1 : Évolution COURS OBJECTIFS DU CHAPITRE Savoir déterminer le taux d évolution, le coefficient multiplicateur et l indice en base d une évolution. Connaître les liens entre ces notions et savoir

Plus en détail

Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier?

Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier? DISPOSITIFS MEDICAUX Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier? Guide pour le dossier déposé par les fabricants/distributeurs Adopté en séance de la CEPP* le 13 juillet 2005 *CEPP

Plus en détail

Guidance de Statistique : Epreuve de préparation à l examen

Guidance de Statistique : Epreuve de préparation à l examen Guidance de Statistique : Epreuve de préparation à l examen Durée totale : 90 min (1h30) 5 questions de pratique (12 pts) 20 décembre 2011 Matériel Feuilles de papier De quoi écrire Calculatrice Latte

Plus en détail

Evaluation de critères res de substitution de la survie globale dans les cancers bronchiques localement avancés

Evaluation de critères res de substitution de la survie globale dans les cancers bronchiques localement avancés Evaluation de critères res de substitution de la survie globale dans les cancers bronchiques localement avancés Evaluations de la survie sans progression et du contrôle locoregional comme critère de substitution

Plus en détail

Représentation des Nombres

Représentation des Nombres Chapitre 5 Représentation des Nombres 5. Representation des entiers 5.. Principe des représentations en base b Base L entier écrit 344 correspond a 3 mille + 4 cent + dix + 4. Plus généralement a n a n...

Plus en détail

Détermination des primes Assurance contre les accidents professionnels et non professionnels

Détermination des primes Assurance contre les accidents professionnels et non professionnels Détermination des primes Assurance contre les accidents professionnels et non professionnels Les branches d assurance LAA La loi fédérale sur l assurance-accidents (LAA) pose le principe de trois branches

Plus en détail

Microsoft Windows NT Server

Microsoft Windows NT Server Microsoft Windows NT Server Sommaire : INSTALLATION DE WINDOWS NT SERVER... 2 WINNT.EXE OU WINNT32.EXE... 2 PARTITION... 2 FAT OU NTFS... 2 TYPE DE SERVEUR... 2 Contrôleur principal de Domaine (CPD)....

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Contents. 1 Introduction Objectifs des systèmes bonus-malus Système bonus-malus à classes Système bonus-malus : Principes

Contents. 1 Introduction Objectifs des systèmes bonus-malus Système bonus-malus à classes Système bonus-malus : Principes Université Claude Bernard Lyon 1 Institut de Science Financière et d Assurances Système Bonus-Malus Introduction & Applications SCILAB Julien Tomas Institut de Science Financière et d Assurances Laboratoire

Plus en détail

Norme comptable internationale 33 Résultat par action

Norme comptable internationale 33 Résultat par action Norme comptable internationale 33 Résultat par action Objectif 1 L objectif de la présente norme est de prescrire les principes de détermination et de présentation du résultat par action de manière à améliorer

Plus en détail

Formation des enseignants. Le tensiomètre. Objet technique modélisable issu de l environnement des élèves

Formation des enseignants. Le tensiomètre. Objet technique modélisable issu de l environnement des élèves Le tensiomètre Objet technique modélisable issu de l environnement des élèves Un peu d'histoire C'est en 1628 que W. Harvey découvrit la circulation du sang. C'est pourtant seulement en 1730 que la pression

Plus en détail

EFFICACITÉ ET INNOCUITÉ D UN MÉDICAMENT CONTRE LA MPOC COMPARATIVEMENT À UN CONTRÔLE

EFFICACITÉ ET INNOCUITÉ D UN MÉDICAMENT CONTRE LA MPOC COMPARATIVEMENT À UN CONTRÔLE MICHÈLE PICARD FLIBOTTE EFFICACITÉ ET INNOCUITÉ D UN MÉDICAMENT CONTRE LA MPOC COMPARATIVEMENT À UN CONTRÔLE Essai-stage présenté à la Faculté des études supérieures de l Université Laval dans le cadre

Plus en détail

choisir H 1 quand H 0 est vraie - fausse alarme

choisir H 1 quand H 0 est vraie - fausse alarme étection et Estimation GEL-64943 Hiver 5 Tests Neyman-Pearson Règles de Bayes: coûts connus min π R ( ) + ( π ) R ( ) { } Règles Minimax: coûts connus min max R ( ), R ( ) Règles Neyman Pearson: coûts

Plus en détail

médicale canadienne, l Institut canadien d information sur la santé, Santé Canada et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

médicale canadienne, l Institut canadien d information sur la santé, Santé Canada et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) interroge ses membres sur plusieurs aspects touchant leur pratique professionnelle à l aide de sondages, de groupes de

Plus en détail

Exo7. Probabilité conditionnelle. Exercices : Martine Quinio

Exo7. Probabilité conditionnelle. Exercices : Martine Quinio Exercices : Martine Quinio Exo7 Probabilité conditionnelle Exercice 1 Dans la salle des profs 60% sont des femmes ; une femme sur trois porte des lunettes et un homme sur deux porte des lunettes : quelle

Plus en détail

Les conducteurs automobiles évaluent-ils correctement leur risque de commettre un accident?

Les conducteurs automobiles évaluent-ils correctement leur risque de commettre un accident? Les conducteurs automobiles évaluent-ils correctement leur risque de commettre un accident? Nathalie LEPINE GREMAQ, Université de Toulouse1, 31042 Toulouse, France GRAPE, Université Montesquieu-Bordeaux

Plus en détail

Automesure de la tension artérielle

Automesure de la tension artérielle Automesure de la tension artérielle Pour mieux surveiller votre santé Illustration Imothep M.-S. Être bien informé, mieux se prendre en charge Souhaitez-vous mesurer vous-même votre tension? Comprendre

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion Préambule Présentation Les technologies de l information

Plus en détail

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT Sommaire Comment se fait la recherche sur un nouveau médicament? (page 1) A quoi sert la recherche sur un nouveau médicament? (page

Plus en détail

Cours de méthodes de scoring

Cours de méthodes de scoring UNIVERSITE DE CARTHAGE ECOLE SUPERIEURE DE STATISTIQUE ET D ANALYSE DE L INFORMATION Cours de méthodes de scoring Préparé par Hassen MATHLOUTHI Année universitaire 2013-2014 Cours de méthodes de scoring-

Plus en détail

Transmission d informations sur le réseau électrique

Transmission d informations sur le réseau électrique Transmission d informations sur le réseau électrique Introduction Remarques Toutes les questions en italique devront être préparées par écrit avant la séance du TP. Les préparations seront ramassées en

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

Probabilités conditionnelles Loi binomiale

Probabilités conditionnelles Loi binomiale Fiche BAC ES 05 Terminale ES Probabilités conditionnelles Loi binomiale Cette fiche sera complétée au fur et à mesure Exercice n 1. BAC ES. Centres étrangers 2012. [RÉSOLU] Un sondage a été effectué auprès

Plus en détail

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Marqueur prédictif - Définition Un marqueur prédictif est un marqueur qui prédit le bénéfice

Plus en détail

Pharmacovigilance des Essais cliniques

Pharmacovigilance des Essais cliniques Pharmacovigilance des Essais cliniques Edouard LECHAPTOIS DIU FIEC 22 janvier 2013 1 Introduction S o m m a i r e Eléments de réglementation Définitions Responsabilité des investigateurs / promoteurs Organisation

Plus en détail

ESSEC. Cours «Management bancaire» Séance 3 Le risque de crédit Le scoring

ESSEC. Cours «Management bancaire» Séance 3 Le risque de crédit Le scoring ESSEC Cours «Management bancaire» Séance 3 Le risque de crédit Le scoring Les méthodes d évaluation du risque de crédit pour les PME et les ménages Caractéristiques Comme les montants des crédits et des

Plus en détail

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique DOMAINE P3.C3.D1. Pratiquer une démarche scientifique et technologique, résoudre des

Plus en détail

L'intelligence d'affaires: la statistique dans nos vies de consommateurs

L'intelligence d'affaires: la statistique dans nos vies de consommateurs L'intelligence d'affaires: la statistique dans nos vies de consommateurs Jean-François Plante, HEC Montréal Marc Fredette, HEC Montréal Congrès de l ACFAS, Université Laval, 6 mai 2013 Intelligence d affaires

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Rapport du projet CFD 2010

Rapport du projet CFD 2010 ISAE-ENSICA Rapport du projet CFD 2010 Notice explicative des différents calculs effectués sous Fluent, Xfoil et Javafoil Tanguy Kervern 19/02/2010 Comparaison des performances de différents logiciels

Plus en détail

I. Une nouvelle loi anti-discrimination

I. Une nouvelle loi anti-discrimination Extrait du Bulletin de Liaison Le Défi n 17, LHFB, Juillet 2004 Discriminations et assurances ; les apports de la Loi du 25 février 2003 et le rôle du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre

Plus en détail

Méthodologie des Essais thérapeutiques

Méthodologie des Essais thérapeutiques Objectifs pédagogiques Méthodologie des Essais thérapeutiques Dr MC Picot - CHU Montpellier Dr P. Fabbro-Peray - CHU Nîmes MB6 2010-2011 Citer les différentes phases de l expérimentation thérapeutique

Plus en détail

Cours d introduction à l informatique. Partie 2 : Comment écrire un algorithme? Qu est-ce qu une variable? Expressions et instructions

Cours d introduction à l informatique. Partie 2 : Comment écrire un algorithme? Qu est-ce qu une variable? Expressions et instructions Cours d introduction à l informatique Partie 2 : Comment écrire un algorithme? Qu est-ce qu une variable? Expressions et instructions Qu est-ce qu un Une recette de cuisine algorithme? Protocole expérimental

Plus en détail

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. A propos d un cas clinique, sont rappelés: - les caractères cliniques et pronostiques de l IMS chez le diabétique, - la démarche de l identification de

Plus en détail

Circuits RL et RC. Chapitre 5. 5.1 Inductance

Circuits RL et RC. Chapitre 5. 5.1 Inductance Chapitre 5 Circuits RL et RC Ce chapitre présente les deux autres éléments linéaires des circuits électriques : l inductance et la capacitance. On verra le comportement de ces deux éléments, et ensuite

Plus en détail

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires 1/43 Courbes Paramétrées Courbes polaires Longueur d un arc, Courbure F411 - Courbes Paramétrées, Polaires Michel Fournié michel.fournie@iut-tlse3.fr http://www.math.univ-toulouse.fr/ fournie/ Année 2012/2013

Plus en détail

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement DIU HTA François Gueyffier Service de pharmacologie clinique UMR CNRS 5558 CIC 201, LYON francois.gueyffier@chu-lyon.fr

Plus en détail

Anticipation active un nouveau régulateur de vitesse assisté par GPS économise du carburant

Anticipation active un nouveau régulateur de vitesse assisté par GPS économise du carburant PRESS info P11Z01FR / Per-Erik Nordström 2 décembre 2011 Anticipation active un nouveau régulateur de vitesse assisté par GPS économise du carburant Scania innove avec un nouveau système avancé de régulation

Plus en détail

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

Chapitre 0 Introduction à la cinématique Chapitre 0 Introduction à la cinématique Plan Vitesse, accélération Coordonnées polaires Exercices corrigés Vitesse, Accélération La cinématique est l étude du mouvement Elle suppose donc l existence à

Plus en détail

MODELES DE DUREE DE VIE

MODELES DE DUREE DE VIE MODELES DE DUREE DE VIE Cours 1 : Introduction I- Contexte et définitions II- Les données III- Caractéristiques d intérêt IV- Evènements non renouvelables/renouvelables (unique/répété) I- Contexte et définitions

Plus en détail

Partie 1. Principes. Karmela Krleža-Jerić, An-Wen Chan, Kay Dickersin, Ida Sim, Jeremy Grimshaw, Christian Gluud, for the Ottawa GroupT 1

Partie 1. Principes. Karmela Krleža-Jerić, An-Wen Chan, Kay Dickersin, Ida Sim, Jeremy Grimshaw, Christian Gluud, for the Ottawa GroupT 1 Déclaration d Ottawa sur l enregistrement des essais d interventions de santé: Proposition pour l enregistrement international d informations relatives au protocole et de résultats des essais réalisés

Plus en détail

Nouvelle norme de révision: Contrôle du rapport de gestion sur les comptes annuels (ou consolidés)

Nouvelle norme de révision: Contrôle du rapport de gestion sur les comptes annuels (ou consolidés) Nouvelle norme de révision: Contrôle du rapport de gestion sur les comptes annuels (ou consolidés) INTRODUCTION Historique 1. Le 6 octobre 1989, le Conseil de l IRE a approuvé une recommandation de révision

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Exercice 3 du cours Management Bancaire : «Risque de crédit et scoring»

Exercice 3 du cours Management Bancaire : «Risque de crédit et scoring» Exercice 3 du cours Management Bancaire : «Risque de crédit et scoring» Ce cas a pour objectif d étudier le risque de crédit d une entreprise à l aide de la méthode du scoring. Cette méthode statistique

Plus en détail

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre : Terminale STSS 2 012 2 013 Pourcentages Synthèse 1) Définition : Calculer t % d'un nombre, c'est multiplier ce nombre par t 100. 2) Exemples de calcul : a) Calcul d un pourcentage : Un article coûtant

Plus en détail

Document d orientation sur les allégations issues d essais de non-infériorité

Document d orientation sur les allégations issues d essais de non-infériorité Document d orientation sur les allégations issues d essais de non-infériorité Février 2013 1 Liste de contrôle des essais de non-infériorité N o Liste de contrôle (les clients peuvent se servir de cette

Plus en détail

DUT Techniques de commercialisation Mathématiques et statistiques appliquées

DUT Techniques de commercialisation Mathématiques et statistiques appliquées DUT Techniques de commercialisation Mathématiques et statistiques appliquées Francois.Kauffmann@unicaen.fr Université de Caen Basse-Normandie 3 novembre 2014 Francois.Kauffmann@unicaen.fr UCBN MathStat

Plus en détail

BE-TME Questions série 0

BE-TME Questions série 0 Q1 Quels sont les mesures et éléments de protection d une ligne d amenée souterraine constituée par : a) un câble: b) une FO avec enveloppe métallique: R1 Q2 Complétez les éléments : 3) 6) 9) Dans le schéma

Plus en détail

Evidence-based medicine en français

Evidence-based medicine en français Evidence-based medicine en français MÉDECINE FACTUELLE (Office de la langue française) Médecine fondée sur des faits démontrés Médecine fondée sur des preuves Médecine fondée sur des données probantes

Plus en détail

Codage d information. Codage d information : -Définition-

Codage d information. Codage d information : -Définition- Introduction Plan Systèmes de numération et Représentation des nombres Systèmes de numération Système de numération décimale Représentation dans une base b Représentation binaire, Octale et Hexadécimale

Plus en détail

prise en charge paramédicale dans une unité de soins

prise en charge paramédicale dans une unité de soins Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : prise en

Plus en détail

Que faire lorsqu on considère plusieurs variables en même temps?

Que faire lorsqu on considère plusieurs variables en même temps? Chapitre 3 Que faire lorsqu on considère plusieurs variables en même temps? On va la plupart du temps se limiter à l étude de couple de variables aléatoires, on peut bien sûr étendre les notions introduites

Plus en détail

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux 27 novembre 2013 Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l Assurance Maladie souligne la dynamique forte de ces nouveaux médicaments et la nécessité d une vigilance accrue dans leur utilisation Les

Plus en détail

Marche à suivre pour importer votre base de données Guide santé CV MC ) (Réservé à l usage de Clinemetrica)

Marche à suivre pour importer votre base de données Guide santé CV MC ) (Réservé à l usage de Clinemetrica) December 1, 2010 Klick Inc. Marche à suivre pour importer votre base de données Guide santé CV MC ) (Réservé à l usage de Clinemetrica) Les utilisateurs de l application Guide santé CV MC qui souhaitent

Plus en détail

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE Distributeur exclusif de GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE INTRODUCTION...2 GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE...2 La température...2 Unités de mesure de température...3 Echelle de température...3

Plus en détail

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Savoir-faire théoriques (T) : Écrire l équation différentielle associée à un système physique ; Faire apparaître la constante de temps ; Tracer

Plus en détail

EXCEL et base de données

EXCEL et base de données EXCEL et base de données 1. Variables et données 2. Saisie de données: quelques règles 3. EXCEL et saisie des données 4. Exemple de tableau EXCEL 5. Éviter d éventuels problèmes 1 1.1 Variables et données

Plus en détail

Compte rendu de l examen par le BSIF des coefficients du risque d assurance

Compte rendu de l examen par le BSIF des coefficients du risque d assurance Compte rendu de l examen par le BSIF des coefficients du risque d assurance Le présent document précise encore davantage les données et la méthodologie utilisées par le BSIF pour calculer les marges pour

Plus en détail

NON-LINEARITE ET RESEAUX NEURONAUX

NON-LINEARITE ET RESEAUX NEURONAUX NON-LINEARITE ET RESEAUX NEURONAUX Vêlayoudom MARIMOUTOU Laboratoire d Analyse et de Recherche Economiques Université de Bordeaux IV Avenue. Leon Duguit, 33608 PESSAC, France tel. 05 56 84 85 77 e-mail

Plus en détail

Comment évaluer. la fonction contractile?

Comment évaluer. la fonction contractile? Comment évaluer la fonction contractile? Pr Xavier MONNET Service de réanimation médicale Hôpital de Bicêtre Assistance publique Hôpitaux de Paris Conflit d intérêt Pulsion Medical Systems CAP PiCCO Echocardiographie

Plus en détail

9. Les registres d essais cliniques

9. Les registres d essais cliniques 9. Les registres d essais cliniques Les registres d essais thérapeutiques sont des bases de données qui enregistrent les essais thérapeutiques planifiés, en cours de réalisation ou terminés, possédant

Plus en détail

Impact du mobile banking sur les comportements d épargne et de transferts à Madagascar. Florence Arestoff Baptiste Venet

Impact du mobile banking sur les comportements d épargne et de transferts à Madagascar. Florence Arestoff Baptiste Venet Impact du mobile banking sur les comportements d épargne et de transferts à Madagascar Florence Arestoff Baptiste Venet 1 Introduction : contexte du contrat de recherche Ce contrat de recherche fait suite

Plus en détail

INDICE DE FRÉQUENCE DES ACCIDENTS DE SERVICE

INDICE DE FRÉQUENCE DES ACCIDENTS DE SERVICE INDICATEUR 1 INDICE DE FRÉQUENCE DES ACCIDENTS DE SERVICE Mesurer la fréquence des accidents de service survenus dans l année. Renseigner sur la sinistralité dans le domaine des accidents de service entrainant

Plus en détail