Après quota : Préparons ensemble nos projets d éleveurs
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- Virgile Paré
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1 Après quota : Préparons ensemble nos projets d éleveurs
2 Dans un contexte économique fluctuant, tracer les chemins de l aprèsquota à l horizon 2015 est primordial. Les 14 groupes lait issus des GEDA (Groupes d Etudes et de Développement Agricole) Nord-Pas de Calais, travaillent sur le sujet depuis quelques années afin d accompagner les éleveurs dans leur réflexion. Les journées des groupes lait des 4, 5 et 6 février dernier ont permis aux éleveurs laitiers de la région de raisonner leurs stratégies futures. La région Nord-Pas de Calais en quelques chiffres élevages élevages laitiers UMO 50 vaches en moyenne, à L / VL L produits / élevage milliards L collectés 5,6% lait France 1 % lait CEE Transformateurs 6 sites de transformation 1,5 milliard L transformés emplois 2 ème région pour la fabrication des produits laitiers Consommateurs 4 millions d habitants (région) 80 millions de consommateurs potentiels (rayon de 300 km)
3 Comprendre le marché du lait pour adapter sa stratégie Les évolutions des entreprises de collecte et de transformation sont différentes en fonction du marché et des débouchés sur lesquels elles se positionnent. Cela impacte fortement la stratégie des producteurs. En découlent les contrats (volume, prix) et les relations producteurs / transformateurs. Laiterie 1 Laiterie 2 Stratégie «Collecte très encadrée» «Collecte flexible avec prix différenciés» Spécialité Produits frais Ingrédients laitiers Débouchés Réguliers sur l année Marché mondial, investissements pour exports Besoins de collecte Réguliers. Lait excédentaire de printemps mal valorisé et manque de lait l été En adéquation avec les nouveaux marchés Volume et prix Volume annuel contractualisé, avec plannification mensuelle des livraisons 1er volume à prix garanti. Volume supplémentaire payé au prix valorisation beurre poudre de st la position e e ll e u q, s u Et vo? votre laiterie Optimiser avant d investir : gestion technico-économique (Année ) écarts de marge brute aux litres : entre les élevages du ¼ supérieur et du ¼ inférieur Produit brut 31 % 13 Prix du lait 14 % Achat fourrages 7% - 54 SFP 6 % Prix viande 17 % écart de Marge Brute / L - 64 Charges proportionnelles 69 % Charges alimentaires 58 % Concentrés 45 % Frais d élevage 11% En fonction de ses objectifs, son potentiel et son historique Compenser 50 % de cet écart sur plusieurs années = / mois / associé de l atelier lait Coût alimentaire : les disparités régionales dues au contexte pédoclimatique peuvent expliquer une partie des écarts observés.
4 Quelle efficacité du concentré distribué? Faire varier la quantité de concentré de production distribué quotidiennement peut se traduire instantanément par une variation du volume de lait produit. La réponse dépend de la nature de la ration de base (distribuée à volonté) et du niveau de concentré initial. Le niveau d ingestion des fourrages et les taux sont également affectés. Situation initiale de l élevage Réponses à l apport d 1 kg de concentré de production sur une ration équilibrée Rations à base de : Rations à base de : - Ensilage de maïs seul ou mixte Lait TB TP - Ensilage d herbe - Foin (kg/j) (g/kg) (g/kg) - Pâturage Ingestion de fourrage (kg MS/j) < 100 g de concentré/kg lait < 200 de concentré/kg lait de 100 à 200 de concentré/ kg lait de 200 à 300 de concentré/kg lait > 200 de concentré/kg lait > 300 de concentré/kg lait Et vous? Où vous situez vous? Et vous, quelles pistes et quelles marges de manoeuvre pour votre élevage? Sur le prix du lait : prix du lait : qualité, taux, s a i s o nn a l i t é, co n t ra t s, transformation, vente directe volume : plus de lait, volume A, B, C..., réalisation du contrat / quota Sur le produit viande : prix / poids des animaux réduction des pertes diminution des achats, délégation élevage génisses Sur les charges fourragères : autonomie et sécurité fourragère qualité des fourrages utilisation de coproduits à prix intéressant Sur les concentrés : gestion des quantités de correcteurs azotés a c h a t d e co n c e n t ré s «économiques» contrat, date achat, achat à terme, stockage de concentrés Sur les charges de mécanisation : investir en groupe sur le matériel d élevage et/ou de cultures déléguer les travaux des champs déléguer la distribution des fourrages Sur le travail : embaucher seul ou à plusieurs robotiser ou mécaniser les tâches d astreinte, traite, raclage, alimentation
5 Construire son projet Chaque exploitation est caractérisée par une structure et un contexte spécifiques. Avant de se lancer dans un projet d évolution, définissez vos objectifs : - économiques : quel niveau de revenu disponible? Quels montants d investissements? - Techniques : performances du troupeau, qualité du lait. - Objectifs de vie personnelle : organisation, astreintes, congés. Quelles capacités d évolution sur votre exploitation? L outil Capacilait analyse les principaux postes de votre structure et détermine votre potentiel d évolution, en effectifs vaches ou en litrage sur l exploitation : Exemple : Potentiel de de l'exploitation l exploitation en effectif en effectif vaches vaches laitieres laitières Nombre de VL Evolution des capacités de production A partir de la situation initiale Potentiel initial Potentiel après Projet Dans cet exemple, la situation initiale est bloquée par le logement des vaches, facteur limitant de l exploitation (50 logettes). Le projet étudié permet de passer à un potentiel de 75 logettes. Mais avant d atteindre cet effectif, d autres facteurs limitants apparaissent : main d œuvre et équipement de traite. Chaque poste est étudié individuellement. Cela évite d oublier un facteur limitant le développement de l atelier. D après l enquête régionale réalisée en amont des Journées des Groupes lait, 63% des exploitations envisagent de produire plus de lait. Les principaux facteurs limitant sont la main d œuvre et les bâtiments. Quelle stratégie pour vos projets? Optimisation de l existant (sans «réel» investissement) : saturer le bâtiment, augmenter la production par vache, diminuer l âge au vêlage Investissement modéré ( à ) : allonger le bâtiment, ajouter des postes de traite, allonger le silo Investissement important (+ de ) : nouveau bloc traite ou robot de traite, racleurs, fosses, silos, nouveau bâtiment L étude de projet, c est : -- Analyser les conséquences technico-économiques d un projet par rapport à la situation initiale, ou entre différents projets. -- évaluer les conséquences sur l ensemble de l exploitation : surface fourragère, surface des cultures de vente, ration des vaches, temps de travail de l éleveur Simuler, c est aussi prendre en compte les annuités existantes, et étudier les conséquences d éventuels aléas de conjoncture (modification du prix du lait, ou hausse des concentrés, baisse des céréales ). C est jalonner le chemin!
6 Travailler à partir d hypothèses Dans les exemples de projet utilisés, en situation de départ, le prix du lait est fixé à 350 /1000 L de moyenne sur l année, le tourteau de soja à 445 /T, de colza à 285 /T et le blé à 170 /T. Faire varier ces prix à la hausse ou à la baisse, révèle l impact économique des variations des cours sur les différents projets. Exemple : Résultats économiques de 3 projets Dans l exemple, selon les projets, l Excédent Brut d Exploitation (EBE) peut varier de à Soit 100 à 150 /1000 L supplémentaires suivant les surfaces fourragères valorisées et le lait produit/ha SFP Situation départ EBE Allongement bâtiment + 8VL Délégation des génisses + 20 VL Annuités et Frais Financier Cour Terme Les études de projet permettent également de calculer le prix du lait nécessaire pour couvrir les charges du projet et maintenir le revenu. Dans l exemple ci-dessus, ce prix varie de 253 /1000 L pour un investissement modéré, à 355 /1000 L pour le projet le plus conséquent. Robot et bâtiment + 20 VL Revenu dispo Lait supplémentaire Lait produit initial Ex : L En cumulant les annuités de départ aux nouvelles annuités, les variations de revenu disponible observées sont de 0 à La durée de remboursement varie ici de 7 à 12 ans selon la nature de l investissement.??? /1000L Ex : 350 /1000L
7 QUE RETENIR DES SIMULATIONS? Premier objectif : Optimiser l existant. Quand c est possible, saturer les bâtiments (tout en respectant le bien-être animal). Investir progressivement, quand c est envisageable. Les exploitations spécialisées sont plus fragiles lors des fluctuations de prix. Quelle que soit la conjoncture, il est indispensable de calculer le prix du lait nécessaire pour couvrir les charges de l investissement. En cas d investissements importants, bien prendre en compte la situation personnelle (évolution des annuités, trésorerie, évolution de la main d œuvre) et garder une marge de sécurité.
8 N hésitez pas à nous contacter! Un projet? Une question technique? Une étude personnalisée? La Chambre d agriculture de région du Nord-Pas de Calais vous propose un accompagnement par un conseiller de votre secteur. Vous pouvez également échanger avec d autres éleveurs au sein des Groupes de Développement. Flandre Maritime Calais St-Omer Quaedypre Boulonnais Desvres Ardres Flandre Intérieure Haut-Pays Fruges Montreuillois Beaurainville Ternois Hazebrouck Béthune-Aire Aubigny-en-Artois Arras Avesnes-le-Comte Artois Lille Lille Contact Sars-et-Rosières Scarpe-Hainaut Cambrai Pays en Action Cambrésis Service élevage Danièle Grossemy Avesnes-sur-Helpe ADARTH Avesnois Réalisation : Service Communication de la Chambre d agriculture de région du Nord-Pas de Calais - AV2014_12 - Avril 2014 frgeda
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