DIAGNOSTIC REGION CENTRE FILIERE GRANDES CULTURES. Septembre 2011

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "DIAGNOSTIC REGION CENTRE FILIERE GRANDES CULTURES. Septembre 2011"

Transcription

1 DIAGNOSTIC REGION CENTRE FILIERE GRANDES CULTURES Septembre 2011 Rédigé par : 1

2 Partenaires membres du comité technique Partenaires membres du comité de filière 2

3 SOMMAIRE 1. LA PRODUCTION EN GRANDES CULTURES DE LA REGION CENTRE LES GRANDES CULTURES, UNE PLACE DE CHOIX EN REGION CENTRE LES RENDEMENTS EN REGION CENTRE : DES EXPLOITATIONS DE GRANDE TAILLE : DES SYSTEMES D EXPLOITATION ADAPTES AUX CONDITIONS PEDOCLIMATIQUES DES PETITES REGIONS : Une diversité de systèmes d exploitation de grandes cultures : Agrandissement des structures et dépendance à la PAC : LES HOMMES SUR LES EXPLOITATIONS DE GRANDES CULTURES : L INSTALLATION EN GRANDES CULTURES : QUELLE CONCURRENCE SUR LE FONCIER? LA PRODUCTION, LES FLUX, LES MARCHES : LA PLACE DE LA FRANCE (CAMPAGNE 2009/2010) LES FLUX DE LA REGION CENTRE, UNE VALORISATION HORS REGION ULTRA MAJORITAIRE : LES PRIX ET LES CHARGES, LA VOLATILITE INSTALLEE A TOUS LES ETAGES : LA COLLECTE ET LA TRANSFORMATION DES GRANDES CULTURES EN REGION CENTRE : LA COLLECTE : Les coopératives : Le négoce : LES FILIERES : La filière céréales : Les céréales bios : La filière des oléagineux: La filière des protéagineux : La filière sucrière : LA TRANSFORMATION :: L EMPLOI DANS LA FILIERE REGIONALE GRANDES CULTURES : BIOMATERIAUX, BIOENERGIES : LES CULTURES NON ALIMENTAIRES EN REGION CENTRE : LES BIOCARBURANTS : L HUILE VEGETALE PURE : AUTRES VALORISATIONS NON ALIMENTAIRES : GRANDES CULTURES ET ENVIRONNEMENT : CONTEXTE REGLEMENTAIRE ENVIRONNEMENTAL REGIONAL : L EAU : Gestion quantitative de l eau : Le risque phytosanitaires : Les nitrates et la fertilisation : LA BIODIVERSITE : LES ACTIONS TERRITORIALES ÉNERGIE, QUALITE DE L'AIR ET EXPLOITATIONS DE GRANDES CULTURES : LES SERVICES LIES A LA PRODUCTION REGIONALE L ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE :

4 7.2. LE SUIVI SANITAIRE : LA RECHERCHE, L EXPERIMENTATION, LES REFERENCES : L expérimentation : Les références systèmes : La recherche : L innovation : LA FORMATION FOCUS SUR QUELQUES THEMATIQUES : LES ENJEUX DU PROJET DE FILIERES GRANDES CULTURES : LES FACTEURS DE CHANGEMENT : LES ENJEUX DU PROJET DE FILIERE GRANDES CULTURES REGION CENTRE : Au niveau de l exploitation agricole en grandes cultures : Apporter de la valeur ajoutée sur l exploitation et dans la filière : LA COMPLEMENTARITE ENTRE LES PRODUCTIONS DE GRANDES CULTURES ET LES PRODUCTIONS ANIMALES : LA PAC QUELLES EVOLUTIONS POUR QUELLE INFLUENCE ET QUELLES EVOLUTIONS DE LA FILIERE GRANDES CULTURES DEMAIN? LA LOGISTIQUE REGIONALE FORCES ET FAIBLESSES DE LA FILIERES GRANDES CULTURES :

5 Préambule : Dans ce document, on entend par grandes cultures la culture de céréales, d oléagineux (colza, tournesol essentiellement), de protéagineux (pois, féverole, lupin essentiellement), de betterave industrielle, de lin et chanvre, de luzerne. Les autres cultures végétales sont exclues. Au besoin, ces catégories peuvent être détaillées tout au long du diagnostic. 1. La production en grandes cultures de la région Centre 1.1. Les grandes cultures, une place de choix en région Centre Les grandes cultures occupent une part importante des surfaces et de l activité des exploitations de la région. 60% des exploitations de la région sont à orientation grandes cultures et 90% des surfaces concernent l une ou l autre production de ce projet de filière. Répartition des surfaces en grandes cultures 2010 : Betteraves Pois protéagineux industrielles Féveroles Tournesol Colza Blé tendre Autres céréales Seigle Avoine Maïs grain Triticale Orge et escourgeon Blé dur Source : SAA, SASD, GCMENS, DRAAF-SRISE, 2010 Le Centre se situe au 1 er rang européen des régions céréalières par les volumes produits (9,2 Mt sur la récolte 2009, donnée relativement stable sur les 5 dernières années en fonction cependant des aléas climatiques notamment) et elle se positionne loin devant ses rivales françaises Picardie et Champagne Ardenne (13% de la production nationale pour la région Centre, niveau stable depuis 2000). La France est ainsi le 1 er pays européen sur la récolte 2008 de céréales en volumes avec une production de près de 70,5 Mt devant l Allemagne (50 Mt), l Espagne (24 Mt) et l Italie (20 Mt). Cette production est relativement plus stable que certains de nos concurrents sur la scène européenne. La France connait des 5

6 variations moins fortes que l Espagne, la Hongrie, la Pologne et l Italie dans une moindre mesure. 1 La France est aussi le premier pays européen sur la récolte 2006 par les surfaces en céréales (16% des surfaces en céréales européennes) par exemple devant la Pologne (15%), l Allemagne (12%), l Espagne (11%) ou la Roumanie (9%). 2 Presque la moitié du chiffres d affaires de l agriculture régionale (1,180 milliards sur 2,481 milliards 3 ) est réalisé par les grandes cultures, essentiellement céréales et oléagineux. Sans pouvoir approcher les petites régions agricoles, la répartition départementale des surfaces est significative. Ainsi en 2008, les surfaces en céréales représentaient 67% et 64% de la SAU départementale d Eure-et-Loir et du Loiret, surface ramenée à 44% et 43% de la SAU départementale pour le Cher et l Indre. Les oléagineux représentent en moyenne 15,5 % de la surface départementale avec cependant deux extrêmes autour de cette moyenne, le Loiret à 10,5 % et l Indre-et-Loire à près de 18%. Le blé tendre en constitue le fer de lance, sur la récolte 2009, il a couvert 29% de la SAU des exploitations. Cette production se segmente en blé meunier (le plus fréquent), blé fourrager et des filières d excellence comme le blé de force traité par certains organismes collecteurs sur des marchés spécifiques. Le Centre arrive également au 1 er rang des régions françaises pour la culture de graines oléagineuses : un cinquième de la surface nationale de Colza est cultivée en région Centre. Blé tendre et oléagineux représentent un tiers de la valeur des productions agricoles de la région 4. Le blé dur occupe cependant depuis un peu plus d une décennie maintenant une place importante dans les surfaces avec ha emblavés en 2009 (7 M qx produits) et ha en En 2010, la région est la première région productrice de Blé dur devant Midi Pyrénées, Poitou Charentes et Languedoc Roussillon. Cependant, ces bonnes performances masquent le décrochage très important qu a connu le blé dur suite à la réforme de la PAC de 1992, les surfaces passant de ha en 1990 à ha en 1993 avant de remonter suite à la mise en place d un complément d aide en En 2008, la région représentait près de 20% des surfaces en blé dur au niveau national retrouvant ainsi une place de grand producteur de blé dur à l échelle nationale. Les orges d hiver et de printemps sont également très présents, ainsi que dans une moindre mesure le maïs. En matière d orges, la région a su par ailleurs développée une filière importante au plan national en orge de brasserie. Sur les oléagineux, le tournesol, moins fréquent que le colza est cependant bien présent sur l Ouest. En matière d oléagineux, la région a produit 14 M qx sur 2009 soit 18,7 % de la production nationale, en léger recul par rapport à 2005 où elle pesait 21%. La région Centre demeure néanmoins la première région française sur ces productions. Avec ha pour la campagne 2009, le maïs grain a connu son étiage en termes de surfaces. Il est en concurrence avec les cultures spéciales dans les assolements et subit le contrecoup de contraintes en matière d eau. On constate cependant un regain d intérêt pour la culture en zone pluvial dans le Cher, l Indre et l Indre-et-Loire. Le maïs irrigué demeure cependant très largement majoritaire. 5 Le pois protéagineux avait quasiment disparu des assolements même s il connaît un regain en surfaces depuis quelques année (récolte 2009 = ha contre ha la récolte précédente) sans doute guidé en partie par les nouvelles évolutions de la PAC et le soutien national à la production de protéines. La région Centre n est ainsi plus que la quatrième région française en matière de protéagineux derrière la Picardie (quasi le triple, l Ile 1 Eurostat-NewCronos 2 Agreste les dossiers n 1, juin 2008 d après Eurostat Mémento de la statistique agricole 2010, Agreste Centre, MAAP 4 L agriculture de la région Centre, septembre 2010, Agreste Informations-MAAP 5 ARVALIS, entretien avec Régis Doucet 6

7 de France et Champagne Ardenne. La région contribue cependant à la production de protéagineux biologiques fortement concentrée sur l Ouest (60% de la production nationale) avec les Pays de la Loire en leader. De plus, certaines exploitations disposent de betteraves à sucre ou de pommes de terre en tête de rotation en Beauce notamment. Enfin, la région arrive au 2 ème rang français pour les surfaces de cultures destinées aux bio-carburants et s inscrit de façon volontariste dans les projets de développement des bios énergies 6. Source : DRAAF-Centre, L agriculture de la région Centre, septembre 2010 La production régionale de betteraves industrielles se concentre sur les départements du Loiret (74 %) et d Eure-et-Loir (25%) en lien avec les potentiels d irrigation et l implantation des outils de transformation. La superficie est de ha sur la récolte 2009 pour 2,4 Mt produits, l année est cependant euphorique avec une augmentation de 14% des surfaces par rapport à la récolte 2008 qui avait pour sa part connu une baisse des surfaces : - 6 % de surfaces du fait principalement de la réforme de l OCM et de très bon rendements (93 t/ha en moyenne) du fait de conditions climatiques favorables tout au long de la saison. Soulignons la réorientation des producteurs sur le bioéthanol suite à la réforme de l OCM sucre 7. La région en 2008 a exploité 6,5 % de la surface nationale en betterave industrielle et produit en ,4 Mt soit 6,8 % de la production nationale ; Soulignons de plus que cette production s intègre au bassin betteravier «sud seine». En lin et chanvre, les surfaces sont inférieures à 500 ha dans la statistique régionale pour des productions de près de qx et qx. La production de chanvre se concentre à 50% dans le Loiret et celle de lin à 100 % en Eure-et-Loir. La luzerne se concentre dans le Loiret en lien avec l unité de déshydratation SIDESUP implantée dans le nord du département. Le département produit qx et le Cher produit également qx en La production est faible comparativement à d autres régions notamment Champagne Ardennes qui concentre une majorité des unités de déshydratation (production totale en luzerne pour déshydratation en France = 10 M qx). De plus, la SIDESUP concentre de plus en plus son activité sur la luzerne produite en agriculture biologique (1000 ha en bio sur 1400 ha en 2010). 6 PRDA région Centre, 2009, CRAC 7 Bilan annuel des productions agricoles de la région Centre, 2010, Agreste Région Centre, MAAP 8 Agri Repères, Edition

8 Pour revenir à la production biologique, les grandes cultures couvrent en ha (bio + conversion) ha en progression de 22,3% par rapport à 2008 soit 7,3 % de la surface nationale des grandes cultures bio et. Les céréales couvrent ha et représentent donc la majorité des surfaces en grandes cultures de la région. Environ tonnes de céréales bio et en conversion 2 ème année ont été collectées en région Centre sur la campagne , soit moins de 60% de la production ( tonnes), les 40% restants correspondent à l autoconsommation. (4 ème rang national en surface, 10 ème rang national en nombre d exploitations). 9 Les oléagineux couvrent ha en progression de 43,5%, les protéagineux 991 ha en progression de 14,6%. Les trois premiers départements à produire des grandes cultures biologiques sont l Indre-et- Loire, le Loir-et-Cher et le Cher loin devant l Eure-et-Loir et Loiret. Le potentiel de développement est important aux vues de la place des grandes cultures en conventionnel en région Centre et de l investissement progressif des groupes coopératifs sur ces débouchés. La luzerne occupe une place de choix dans les rotations en grandes cultures biologiques, c est souvent une tête de rotation apportant des bénéfices importants au plan agronomique en matière de gestion du «salissement» des parcelles et d apport d azote. Surfaces en grandes cultures biologiques par département : Source : Agence Bio, édition 2010, données 2009 Le Centre est une région importante à l échelle française et européenne en matière de productions de grandes cultures. Elle occupe les premiers rangs nationaux et européens sur certaines productions. Elle a développé au delà de ces aspects quantitatifs un savoir faire qui sont reconnus au travers de filières exigeantes en matière de qualité : blé meunier, blé dur, orge de brasserie, sucres... Elle se distingue également par son potentiel de développement en matière de grandes cultures biologiques. 9 Etude Offres et débouchés en agriculture biologique CRAC/Bio Centre sur projet CASDAR APCA,

9 1.2. Les rendements en région Centre : Evolution des rendements en céréales en région Centre : une stagnation depuis 15 ans Qx/ha blé tendre blé dur orge printemps orge hiver Linéaire (blé tendre) Sources : CRAC et SRISE-DRAAF Centre Les rendements céréaliers varient annuellement en fonction des conditions climatiques et des progrès techniques. Ils sont ainsi passés d un rendement moyen de 62 q/ha en 1989 à 72 q/ha en On constate cependant une stagnation cependant depuis le milieu des années 90 en lien notamment avec l évolution des réglementations environnementales (restrictions d eau, usage des intrants ) et la capacité à investir des producteurs eux-mêmes fortement tributaires des résultats économiques des années antérieures. La région Centre se classe au 12 ème rang national pour le rendement moyen, rang expliqué par le potentiel agronomique faible des départements du sud de la région et les partie ouest et est, ce rendement masque donc des disparités régionales fortes et s explique également par la faible part du maïs dans l assolement (10% en 2009) qui pénalise la région par rapport à des régions comme l Alsace et l Aquitaine par exemple. De façon plus spécifique, en blé dur, les rendements sont variables d une année sur l autre du fait de la sensibilité de la culture aux conditions pédoclimatiques, à la conduite de la culture pour une faible part et aux problèmes sanitaires (mosaïques, fusariose). Au delà du rendement, c est la question de la qualité de la production qui guide avant tout sa rentabilité (risque de déclassement en cas de moucheture ou mitadinage). Source : ARVALIS-Institut du Végétal,

10 En maïs grain, la région approche l excellence en matière de rendement avec 90 à 100 quintaux à l hectare. qx/ha 40 Evolution des rendements en oléagineux en région Centre colza tournesol Linéaire (colza) Linéaire (tournesol) Source : SRISE-DRAAF Centre En 20 ans, les rendements de colza de la région Centre ont progressé sensiblement. En Tournesol, ils ont globalement augmenté passant de un peu plus de 20 q/ha au début des années 90 à 25 q/ha en Encore plus que les céréales, les facteurs climatiques et les problèmes sanitaires notamment pour le Tournesol peuvent expliquer des baisses ponctuelles de ces rendements. Rdt (qx/ha) Evolution des rendements en pois en région Centre Source : CRAC et SRISE-DRAAF Centre D une année sur l autre, les rendements sont très variables en protéagineux. Il existe de plus une disparité régionale assez forte à nouveau. Des gains sont possibles en pois notamment par un travail variétal et l amélioration des conduites de cultures. De plus, l intégration du pois dans les rotations par exemple a un effet bénéfique sur les résultats des cultures suivantes. La baisse tendancielle des rendements en pois depuis 25 ans s expliquent sans doute partiellement par le déplacement de cette culture sur des parcelles moins «productives» compte tenu de l intérêt économique annuel de cette culture. Le rendement de la betterave industrielle en 2009 pour la région Centre est de 908 qx/ha pour un rendement national de 939 qx/ha et une richesse saccharimétrique de 19,5% au niveau national. 10

11 D après l Institut Technique de la Betterave, les rendements en sucre de betterave progressent de façon soutenue depuis les années 50 avec l atteinte d un record de 14,5 t/ha atteint en La courbe de tendance réalisée à partir de 1990 met en évidence une augmentation moyenne de 180 kg/ha/an de sucre au niveau national. On estime généralement que ce progrès est dû pour moitié à l amélioration variétale et pour la seconde aux évolutions des itinéraires techniques. Dans le cadre de la betterave, le changement climatique semble également avoir eu un rôle dans cette forte progression des rendements de la betterave sucrière sur les 20 dernières années Betterave industrielle évolution du rendement (q/ha à 16%) Région Centre Source : SRISE-DRAAF Centre En région Centre, la possibilité d irriguer est un plus indéniable et une nécessité pour la stabilisation et l optimisation du rendement avec cependant dans le cadre de l évolution des règles en matière de gestion de l eau une influence négative potentiellement sur les autres cultures présentes dans l assolement des systèmes développant la betterave. Sur l ensemble des cultures, des disparités régionales sont constatées et s expriment en fonction essentiellement des potentiels pédoclimatiques des petites régions agricoles et des systèmes qui y sont de fait associés : (Source DRAAF, enquêtes terres labourables 2009) Rdts en qx/ha : < à à à 80 Rdts en qx/ha : < à à 40,5 > à 40,5 > à 80 Source : DRAAF-SRISE, enquêtes pratiques culturales La technique betteravière, n 941, décembre 2010, ITB 11

12 En agriculture biologique, avec une moyenne de 35 quintaux/ha sur blé tendre d hiver, les rendements s améliorent en remontant vers le nord : partant d environ 30 quintaux/ha dans le sud de la région pour monter jusqu à 50 dans le nord de la Beauce. La moyenne en France est d environ 27 quintaux/ha 11. Les céréales qu on retrouve le plus souvent dans les assolements sont le blé tendre, l orge, l avoine, le triticale et le maïs. Sur le blé et l orge, les rendements correspondent à environ la moitié des rendements en conventionnel, en revanche les autres céréales atteignent environ 75% des rendements conventionnels. Les rotations sont plus longues (rotation de 5 à 10 ans voir plus) et plus diversifiées en agriculture biologique qu en conventionnel tout particulièrement pour les systèmes spécialisés en grandes cultures. C est à la fois une nécessité agronomique (tête de rotation, règles d alternance) et économique (recherche de valeur ajoutée au travers de cultures particulières). 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Rendements moyens et Taux de présence des principales cultures de vente dans les assolements des céréaliers bio de la région Centre en 2008 Légende : "35" : rendements moyens 2008 en quintaux / ha ND ND ND ND ND ND blé tendre colza orge printmps féveroles hiver avo ine triticale Source : enquêtes de Bio Centre auprès de 31 céréaliers de la région Centre tournesol maïs Légumes de plein champ mélange pois-céréales blé de printemps petit épeautre pois de printemps pois d'hiver lentilles sarrasin orge d 'hiver Source : Etude Offres et débouchés en agriculture biologique CRAC/Bio Centre CASDAR APCA, 2010 La région Centre au même titre que d autres régions françaises connaît depuis une quinzaine d années à présent a minima une stagnation sur les céréales et oléoprotéagineux de ces rendements. Les raisons sont diverses, limites de la recherche variétale et de l adaptation aux contextes locaux, évolution des systèmes d exploitation et notamment des rotations, évolution/adaptation des pratiques agricoles d amendements, de traitements phytosanitaires également au regard des enjeux environnementaux et d un contexte économique de plus en plus changeant, pression sanitaire, évolution climatique 11 Source FranceAgrimer tirée de Etude Offres et débouchés en agriculture biologique CRAC/Bio Centre sur projet CASDAR APCA,

13 1.3. Des exploitations de grande taille : En matière d exploitations spécialisées sur les grandes cultures la région Centre se place parmi les régions à surface moyenne relativement importante (142 ha en moyenne pour les OTEX Grandes cultures) et en forte croissance + 14,5 % entre 2000 et 2007) 12 : France OTEX Grandes cultures Nord-Pas-de-Calais Midi Pyrénées Lorraine Champagne Ardenne Bourgogne Centre Picardie Surface moyenne des exploitations OTEX Grandes cultures (ha) Source : Enquêtes structures 2007, AGRESTE Il existe des disparités importantes cependant entre les régions, la région Centre se classant derrière la Lorraine, la Bourgogne, la Champagne-Ardenne et la Picardie. Cette classification s explique notamment par des disparités fortes au sein de la région Centre en matière de taille d exploitations réduisant la moyenne. Ainsi, les plus grandes exploitations se concentrent plutôt sur les zones à moindre potentiel type Champagne Berrichonne tandis que les régions à bon potentiel comme la Beauce ont plutôt développé des systèmes de taille plus réduite en développant de part leur potentiel d irrigation notamment des cultures spécialisées (légumes, betteraves ). Les exploitations de grandes cultures se concentrent donc sur les secteurs de Beauce et de Champagne Berrichonne, ces systèmes sont cependant présents sur la quasi totalité du territoire avec des disparités de taille et de systèmes importantes. Dans la classification des OTEX, ceux concernant les grandes cultures regroupent un peu plus de 60% des exploitations professionnelles de la région. Les données suivantes illustrent cependant des disparités en matière de taille des exploitations en fonction des régions agricoles, différences essentiellement dues aux potentiels pédoclimatiques influant sur l évolution des systèmes. 12 Enquête structures, 2007, DRAAF-SRISE 13

14 La région Centre comprend des exploitations de taille assez variable en fonction des contextes pédo-climatiques des petites régions agricoles. Les systèmes spécialisés de grandes cultures se concentrent néanmoins sur la Champagne Berrichonne et la Beauce. La plupart des exploitations de la région Centre se situe néanmoins dans un contexte dit de région intermédiaire tout comme les régions Poitou-Charentes, Bourgogne, Champagne Ardenne et Lorraine ainsi caractérisé (Cf. paragraphe suivant) : - Rendement en blé tendre situé à peine à la moyenne française - Assolement possible tournant autour de blé tendre, orge d hiver colza et tournesol sans accès généralisé aux cultures à forte valeur ajoutée, des possibilités existent cependant en région (semenciers, oignons, pommes de terre) notamment en Champagne Berrichonne - Revenu moyen à l hectare inférieure à des exploitations plus diversifiées dans leurs cultures - Paiements PAC rapportés à l hectare de SAU supérieurs aux exploitations de grandes cultures diversifiées. 14

15 1.4. Des systèmes d exploitation adaptés aux conditions pédoclimatiques des petites régions : Une diversité de systèmes d exploitation de grandes cultures : Le réseau ROSACE grandes cultures décrit les principaux systèmes d exploitation de cette orientation technico-économique présents en région Centre. La quantification régionale réalisée en 2003 avec pour base le recensement agricole de 2000 donnait 69% des exploitations en grandes cultures décrites par un cas type ROSACE 13. Les critères principaux de tri typologiques sont : - le potentiel agronomique des sols : bon, moyen, mauvais - la SAU de l exploitation - la main d œuvre - la présence d irrigation ou non. Les cas types ROSACE décrivent des fonctionnements d exploitations dans leur globalité en année de croisière, les résultats sont donc lissés sur trois ans. Ces «modèles» montrent qu en fonction des territoires considérés, on ne peut parler d exploitations en grandes cultures sans distinguer des systèmes à la logique et au fonctionnement parfois très différent conduisant à des situations et des évolutions possibles variées, les systèmes de grandes cultures de la région Centre demeurent diversifiés comparativement à d autres régions françaises plus spécialisées : En voici cinq exemples et un système bio (version provisoire ROSACE 2010) afin d illustrer ces différences : (les cartes présentées donnent les cantons de présence du système du plus clair au plus foncé en nombre croissant sur base du recensement agricole 2000) GC 120b : ce système développe 100 à 150 ha sur des sols à potentiel agronomique faible ce qui limite le résultat. La main d œuvre est de 1 UTH. Le système est viable à condition que les intrants soient optimisés et que les charges de structures demeurent faibles. Le système est considéré comme stable mais développant peu de perspectives. Ce système est parmi les plus dépendants de l évolution de la PAC. SAU UTH Rotation type EBE PB/ha Ch op./ha Ch. Str. /ha MB/ha PAC/EBE Colza/Blé/orge % Cas type mise à jour 2010, modélisation sur 17 années, Réseau ROSACE Grandes Cultures GC 121 : ce système développe 70 à 120 ha de SAU sur des sols à potentiel agronomique moyen sans grande possibilité d irrigation. 1 UTH suffit à tenir l exploitation. Le parcellaire est souvent groupé, l exploitation compte peu de surcharge de travail ce qui facilite une bonne maîtrise technico-économique des cultures. Le potentiel des sols est par contre limité, l assolement peu diversifié de fait et le système est très dépendant des évolutions de la PAC. En matière d évolution, l agrandissement demeure modéré du fait du peu de possibilités er l introduction d une nouvelle activité pourrait consolider le système. Ce type d exploitation se rencontre tout particulièrement sur les zones de polyculture élevage et en champagne berrichonne. SAU UTH Rotation type EBE PB/ha Ch op./ha Ch. Str. /ha MB/ha PAC/EBE Colza/Blé/orge % Cas type mise à jour 2010, modélisation sur 17 années, Réseau ROSACE Grandes Cultures 13 Dénombrement des exploitations de la région Centre selon la typologie ROSACE, décembre 2004, CRAC 15

16 GC 128 : Ce système développe 150 à 250 ha de SAU pour 2 UTH dont 1 salarié sur des sols à potentiel agronomique bon. Il possède une capacité de stockage représentant les 2/3 de la production, stockage développé en cellules ce qui permet une valorisation fine des variétés. La main d œuvre permet également de conserver une conduite assez fine des cultures. Ce système est par contre difficile à transmettre du fait un capital important. Les cas de parcellaire morcelé peuvent poser des problèmes d organisation. En perspectives, le système est équilibré donc assez stable, la main d œuvre présente permettrait cependant de cultiver au besoin plus de surfaces. SAU UTH Rotation type EBE PB/ha Ch. Op. /ha Ch. Str. /ha MB/ha PAC/EBE Pois ou colza/blé dur ou % blé tendre/orge 650 Cas type mise à jour 2010, modélisation sur 17 années, Réseau ROSACE Grandes Cultures GC 131a : grandes cultures et betteraves. Ce système développe 60 à 120 ha de SAU sur un système irrigué. 1 à 1,2 UTH sont nécessaires pour faire tourner le système. La betterave représente 10 à 20 % des surfaces. Ces exploitations développent également de bonnes capacités de stockage (de 25 à 100 % entre la ferme et les OS) ce qui permet de bien valoriser les céréales à la vente. L irrigation permet d obtenir une production régulière et qualité en betteraves et céréales ce qui renforce le résultat d exploitation. Le potentiel de rendement est de plus élevé. La surface et l assolement vont cependant nécessiter de l entraide ou des travaux par tiers pour les implantations et les récoltes de betterave et de maïs. De plus, le résultat est fortement tributaire de la proportion de betteraves et du poucentage de surfaces irriguée. Le système demeure également très dépendant des évolutions de la PAC et se doit de limiter les investissements. SAU UTH Rotation type EBE PB/ha 90 1 à 1,2 Ch op./ha Ch. Str. /ha MB/ha PAC/EBE Betterave/Blé tendre/orge de % printemps Cas type mise à jour 2010, modélisation sur 17 années, Réseau ROSACE Grandes Cultures GC + CS 131 b : grandes cultures et cultures spéciales Ce système développe de 80 à 140 ha en système irrigué pour 1,2 UTH complétés par de la main d œuvre temporaire ou des travaux par tiers. Le système a développé des cultures spéciales annuelles du fait de sa capacité d irrigation qui de fait est prioritaire sur ces cultures. Il développe une moindre dépendance à la PAC mais est dépendant de contrats annuels sur des marchés assez fluctuants. Il peut par contre assez vite réagir et s adapter à la demande du fait de son faible recours à l investissement, les travaux sont en effet assez fréquemment réalisés à l entreprise et la main d œuvre gérée en collectif. SAU UTH Rotation type EBE PB/ha 130 1,2 Pomme de terre et oignons/blé tendre, blé dur ou orge de printemps/pois/blé tendre, blé dur Ch op./ha Ch. Str. /ha MB/ha PAC/EBE Cas type mise à jour 2010, modélisation sur 17 années, Réseau ROSACE Grandes Cultures 45% 16

17 GC 121 Bio : grandes cultures sans élevage. Ce système développe 80 à 130 ha de SAU sans herbe pour 1 UTH sur des sols à potentiel moyen. Le système a une bonne capacité de stockage avec possibilité d alloter ce qui renforce la gestion de la qualité et les possibilités de vente. Le potentiel moyen des sols implique des adaptations agronomiques : semis précoce, cultures de printemps difficiles le système est très dépendant de la valorisation du blé en l absence de cultures de niches. Enfin, la gestion de l enherbement et de la matière organique implique des adaptations agronomiques en continu en fonction du contexte climatique et des marchés. Les légumineuses sont donc particulièrement importantes dans la rotation SAU UTH Rotation type EBE PB/ha Luzerne/Blé/Triticale/Féverole/ Blé/orge/Trèfle ou Sarrazin/Blé Ch op./ha Ch. Str. /ha MB/ha PAC/EBE % Cas type version provisoire mise à jour 2010 Soulignons ici que les exploitations en grandes cultures biologiques se caractérisent notamment par leur rotation. La plus répandue est la suivante : 2 ou 3 ans de luzerne / blé / céréale secondaire / protéagineux / blé/ céréale secondaire. Le protéagineux est en général une féverole ou un pois (printemps ou hiver) mais peut être également une lentille ou lentillon. Dans les terres trop acides (ph<6.5, dans l Indre-et-Loire) pour la culture de la luzerne cette dernière est remplacée par du trèfle 14. Pour des raisons agronomiques, dans l ensemble les assolements sont plus variés qu en conventionnel et les rotations deux fois plus longues. Le blé et le maïs irrigué sont généralement les céréales les plus rémunératrices (source Demain La Bio). En agriculture biologique, la rotation est un élément fondamental du système, il en va cependant de même en système conventionnel. En effet, elle est au cœur de la compréhension du fonctionnement d une exploitation de grandes cultures, c est «la clef de voute du système végétal» (Fiche technique n 1 Grandes cultures bio, Bretagne). Colza/blé/orge, betterave ou pomme de terre/blé tendre/orge de printemps, la rotation peut se complexifier ou non en fonction du potentiel agronomique des terres, des débouchés existants, de la capacité à irriguer ou non, des possibilités en matériels, en main d œuvre, de la taille de l exploitation. L évolution de la rotation est au centre de toutes les attentions lorsque sont évoquées les thématiques liées par exemple au développement des systèmes économes en intrants, aux restrictions d usage de l eau, au passage en agriculture biologique, à la recherche de nouveaux débouchés Les systèmes de grandes cultures en région Centre sont assez diversifiés. Ils de distinguent par leur adaptation aux territoires qui a dicté l évolution en taille des exploitations en lien avec le potentiel agronomique des sols et la capacité à irriguer. La rotation en est un élément fondamental qui illustre les enjeux d avenir des systèmes : questions environnementales, débouchés et rentabilité économique, travail des agriculteurs Enfin, les systèmes de grandes cultures régionaux demeurent fortement dépendants à la PAC. 14 Etude Offres et débouchés en agriculture biologique CRAC/Bio Centre sur projet CASDAR APCA,

18 Agrandissement des structures et dépendance à la PAC : L évolution des systèmes grandes cultures en région Centre, une dépendance accrue à la PAC et une augmentation de la taille des structures : Les premières modélisations ROSACE sur les grandes cultures remontent à 1994 sur des données de En comparant les systèmes précédents à ces données, on constate sur 15 ans : une augmentation sensible des surfaces par système avec la disparition des plus petits systèmes décrits (75 ha et 85 ha de SAU) et une augmentation des bornes bordant les systèmes : le GC 121 était par exemple décrit de 50 à 100 ha la dépendance aux indemnités compensatoires était moindre, elles oscillaient ainsi en fonction des systèmes de 12 à 40% du produit brut total. Aujourd hui aucun système n est décrit à moins de 65% de dépendance PAC mis à part les systèmes avec cultures spéciales. Certains sont également plus proches des 100%. - L évolution de la taille des structures d exploitations : La tendance à l agrandissement des structures (+ 14,5 % en surface moyenne de l OTEX entre 2000 et 2007) est confirmée par l étude de l évolution des aides PAC sur les systèmes grandes cultures, évolution à la hausse qui de part la liaison des aides aux surfaces traduit la croissance des superficies. Cette évolution traduit également la dépendance de plus en forte des exploitations de grandes cultures à la PAC : 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% de 5 à de 10 à de 15 à de 30 à > à Répartition des paiements PAC sur les systèmes grandes cultures en région Centre en pourcentage d exploitation par tranche d aides Source : DRAAF-FranceAgrimer En matière d évolution des structures, un autre indicateur est l évolution en nombre d exploitations. Le nombre de chefs d exploitation diminue donc, les données MSA chiffraient le nombre de chefs d exploitation en grandes cultures à en 2003 contre en 2009 soit une baisse de 11,5% en 7 ans. En parallèle, le nombre d exploitations de grandes cultures de plus de 100 ha passait de (34% des exploitations de grandes cultures) en 2003 à (45,6%) en Cette évolution des structures vers l agrandissement (à relativiser cependant en fonction des zones) pose la question de la transmission et du statut d exploitations au capital de plus en plus important. 18

19 - La dépendance à la PAC : Si l on compare la situation au niveau européen toutes productions sur cette question de la dépendance à la PAC, la région Centre fait partie en 2003 des régions les plus dépendantes à la PAC avec un niveau d aides et production agricole rapportées à l hectare de SAU moindre : Part des aides dans les productions régionales(2003) Sur 15 ans, la PAC a aussi évolué. Ainsi, la conditionnalité des aides (développée dans la partie autour de l environnement dans ce diagnostic) a impliqué des évolutions des systèmes, les contractualisations sur des mesures agro-environnementales (Contrats Territoriaux d Exploitation, Contrat d Agriculture Durable et aujourd hui Mesures Agri-Environnementales Territorialisées) accroient également cette dépendance en impliquant normalement des évolutions des systèmes. Les mesures du développement rural représente cependant une part de quelques pourcents dans le total de l accompagnement de l Union Européenne à l agriculture régionale. Tout dernièrement, le bilan de santé de la PAC a illustré ce phénomène de dépendance des exploitations de grandes cultures. Basé sur l idée d un rééquilibrage des aides dans un contexte favorable (prix des céréales élevés notamment), le bilan de santé de la PAC a acté une baisse des soutiens à ce secteur. Cependant, l année de sa première application, au moins pour le 1 er semestre, s est faite dans un contexte économique morose pour les grandes cultures. Sur l OTEX grandes cultures, c est 8000 euros finalement de revenus net qui étaient perdus par les agriculteurs dans les simulations réalisées par le service statistiques la DRAAF en juillet Cette baisse appliquée sur des exploitations en situation tendue était difficile. Le contexte des prix (forte hausse sur le second semestre 2010) de fin d année 2010, début 2011 a cependant atténuer partiellement les impacts de cette redistribution en fonction des stratégies de stockage et de vente des agriculteurs et des Organismes collecteurs. Au delà de l effet redistribution, ce bilan de santé a illustré en grandes cultures l inadaptation d aides stables au regard de fluctuations très importantes des charges (intrants, pétrole ) et des prix payés aux producteurs (multiplication et division par deux au moins sur un an). Enfin, les aides peuvent avoir des effets directs qui jouent contre elles et illustrent les capacités d adaptation des agriculteurs de la région. En 1992, l application de la réforme de la PAC a entraîné une chute brutale des superficies en blé dur, illustrant l opportunisme 15 Dans «Les exploitations agricoles européennes et françaises», Vincent Chatellier, Nathalie Delame 16 dans «Localisation des productions agricoles dans l UE», K. Daniel, V. Chatellier, E. Chevassus-lozza,

20 économique. L augmentation récente des surfaces en protéagineux soutenus pour quelques années dans le cadre du plan protéines pourrait laisser croire au même phénomène. Les questions autour de l autonomie des exploitations, de l approvisionnement des élevages en alimentation non OGM, la montée en puissance des questions environnementales laissent cependant penser que ce phénomène pourrait tenir dans le temps. Les systèmes de grandes cultures présentent une dépendance importante à la PAC. Le rapport aides PAC sur Excédent Brut d Exploitation est de plus en plus défavorable. Les agriculteurs de la région se montre cependant réactifs aux signaux des aides et ce parfois de façon brutale pour preuve les évolutions en 92 des surfaces en blé dur et plus récemment celles de pois protéagineux Les hommes sur les exploitations de grandes cultures 17 : L OTEX (Orientation Technico-Economique des exploitations) céréales-oléo-protéagineux compte 1,1 Unité de Travail Agricole (UTA) par exploitation avec cependant une variation régionale allant de 1,4 UTA par exploitation dans le Cher à 1 UTA en Indre-et-Loire en lien avec le développement et la taille des systèmes d exploitation. Sur les exploitations professionnelles uniquement, le nombre d UTA monte à 1,4 UTA en moyenne par exploitation de l OTEX grandes cultures. Ces UTA sont constitués en grande majorité des chefs d exploitation, l OTEX compte peu de salariés. Chaque UTA exploite en moyenne 101,8 ha pour une moyenne nationale de 80,7 ha classant la région au 3 ème rang national pour la productivité du travail derrière la Lorraine, la Bourgogne et devant Champagne-Ardenne et la Franche-Comté. Pyramide des âges des chefs d'exploitations professionnelles OTEX Céréales et oléoprotéagineux 25,0% 20,0% 15,0% 10,0% ,0% 0,0% Moins de 25 ans 25 à 29 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans 40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 à 59 ans 60 à 64 ans 65 ans et plus Source : SRISE-DRAAF Centre La moyenne d âge de l OTEX est de 48 ans, conforme à la moyenne régionale mais la proportion des 55/64 ans est plus importante et en augmentation témoignant du vieillissement des chefs d exploitation. Si cette tendance se poursuivait sur les années futures au même rythme, la classe des plus de 50 ans représenterait en % des exploitants de l OTEX en région Centre contre 49% aujourd hui. Les exploitations de grandes cultures en région centre sont majoritairement individuelles (63%) contre 37% de formes sociétaires avec une prédominance des EARL. De plus, les 17 L agriculture de la région Centre, septembre 2010, Agreste Informations-MAAP 20

21 sociétés civiles vont occuper une place importante dans le Cher (20% des exploitations de grandes cultures) et l Indre (plus de 15%), les autres départements étant proches des moyennes régionales. Le travail de production GC 121 en Unité de main d œuvre Le travail de production GC 131a en Unité de main d œuvre Source : Cas type ROSACE Grandes Cultures, 2010 Le travail sur les exploitations agricoles de grandes cultures est très rythmé, il laisse la place pour un certain nombre d agriculteurs à de la pluri-activité, utilisée parfois pour compenser une taille et une rentabilité d exploitation trop faible. Elle permet également pour un profil d agriculteurs de gérer les travaux à l entreprise sur leur foncier. On compte ainsi 21% de l OTEX grandes cultures en pluriactivité d après les données de la MSA en 2010 contre seulement 12% sur la totalité des OTEX. Cette proportion est en croissance sur les dernières années passant de 18% en 2003 à 21% en 2010 si l on comptabilise les agriculteurs à titre principal et titre secondaire de cet OTEX même si la donnée brute demeure stable (environ agriculteurs concernés). L augmentation de proportion est imputable à la baisse du nombre total d exploitations de l OTEX. Cependant, au sein de ces agriculteurs en pluriactivité, c est le nombre et la proportion d agriculteurs à titre secondaire qui augmentent sur la même période passant de 1042 à 1348 agriculteurs soit de 7,3% à 11% des agriculteurs de l OTEX. A l opposé de cette pluriactivité, l agrandissement des exploitations peut impliquer des contraintes en matière d organisation du travail et de rentabilité des exploitations dans certains cas. En pratique, augmenter sa surface peut être une solution satisfaisante pour «diluer» ses charges de structure, notamment les charges de mécanisation. Or, dans les faits, on a pu constater dans bon nombre d exploitations que l agrandissement s est accompagné d investissements supplémentaires en matériels afin de maintenir une marge de sécurité face à la nouvelle charge de travail. Cette «fuite en avant» a donc rarement permis d atteindre l objectif de rentabilité visé au départ. Pour gérer cette contrainte, les agriculteurs ont mis en place différentes outils collectifs le plus souvent (si l on ne parle pas du recours au travail à l entreprise et l externalisation de certaines tâches) : CUMA, société foncière, à participation L exemple le plus abouti est sans doute l assolement en commun qui permet dans le cas d une expérience réussie de gérer contraintes matériels/investissements et organisation du travail. La mise en place d un assolement en commun apparaît comme une opportunité pour «remettre à plat» l ensemble de l organisation. La mutualisation du travail et le partage des produits permettent de dégager des marges de sécurité en ajustant le plus finement possible les besoins en matériels avec les ressources en main d œuvre disponible. Ainsi, les gains obtenus se chiffrent à un double niveau : un parc matériel mutualisé et adapté à la surface permettant une réelle compression des charges de mécanisation (de 10 à 25 % d économie soit - 20 à - 80 /ha) une organisation collective du travail adaptée au parc matériel mutualisé permettant un gain de productivité de l ordre de 30 minutes à 1 H 30 par hectare cultivé en grandes cultures. 21

22 Outre les gains de productivité, ce type d organisation apporte aussi de la sérénité face à d éventuels coups durs. 18 Les exploitations de grandes cultures emploient relativement peu de salariés. Elles sont essentiellement pilotés pas des chefs d exploitation dont l évolution inquiète quant à l avenir des structures : vieillissement de la population, diminution en nombre. Entre pluriactivité et agrandissement des structures, schématiquement, deux voies d évolution se dégagent aujourd hui pour les exploitations afin de faire face à une pression économique accrue. Des solutions existent cependant en matière de mutualisation, travail en commun, mise en commun des moyens de production afin de gérer également des contraintes en travail (temps et pénibilité) de plus en plus importantes L installation en grandes cultures : Les exploitations de grandes cultures sont majoritaires dans les dossiers d installation. En 2010, les ADASEA ont comptabilisé 112 installations en orientation grandes cultures sur 212 au total en région. Les exploitations de grandes cultures séduisent donc les jeunes. Cependant, ces «bons résultats» ne doivent pas masquer deux enjeux majeurs : - le nombre de demandeurs pour des installations sur des exploitations en grandes cultures est très importants et le nombre d offres d exploitations demeurent faible notamment dans le répertoire à l installation. De plus, un nombre conséquent d exploitations «part» à la restructuration chaque année comme cela a été montré dans le paragraphe précédent sur l agrandissement des structures. - L évolution de la taille des exploitations pose la question de l évolution du métier (système simplifié, taille ) et des capacités effectives qu auront à l avenir des jeunes à reprendre des exploitations en grandes cultures aussi bien en termes de capitaux que de formation nécessaire pour gérer de telles structures (comptabilité, commercialisation, accès aux marchés, gestion des risques ) 1.7. Quelle évolution du foncier agricole en région Centre? «Sur la période : Le Centre prend la tête des régions françaises en terme de perte de terrains à usage agricole avec une réduction de près de ha/an entre 1995 et 2003, ce qui représente une perte de production agricole annuelle de 4,4 M par an. La perte de terre agricole alimente pour 3/5 ème l artificialisation et pour 2/5 ème les espaces naturels et boisés. La chasse constitue une activité importante en région Centre. Le rythme d'accroissement de l'artificialisation est le même que celui de métropole soit 0,8% de la superficie régionale sur un rythme de ha/an. Les espaces naturels et forestiers s accroissent dans le Centre sur un rythme de ha/an. Sur une période plus récente ( ) : Le Centre perd ha/an de terres agricoles. Le rythme tend à s accroître même si la région n est plus en tête pour la perte de surface agricole. La perte de surface agricole (et autres surfaces) alimente à part quasi égale l artificialisation et les sols naturels et boisés. Le rythme d artificialisation s accélère et atteint ha/an en moyenne sur ces deux années en grignotant sur les terres agricoles et, dans une moindre mesure les espaces naturels et boisés. 18 Assolement en commun de la réflexion à la réalisation, guide de l agriculteur, Appel à projets CASDAR

23 Entre 1999 et 2009, la réduction de la Surface agricole utile régionale s élève à l équivalent de la surface moyenne de 15 communes de la région Centre ( ha). EN matière de cultures annuelles cependant, le foncier demeure stable durant la période , ce sont plutôt les surfaces en herbe qui régressent fortement ainsi que la vigne et les vergers qui peinent à résister.» DRAAF-Centre, Dossier Utilisation du Territoire, septembre

24 2. La production, les flux, les marchés : En juillet 2010, dans son bilan de campagne céréalière et des oléo-protéagineux, le directeur de FranceAgriMer notait en introduction que «les marchés (sur la campagne précédente et malgré une certaine stabilité) sont restés empreints d une forte volatilité liée aux incertitudes économiques mondiales, à l instabilité des bourses aux valeurs et aux fortes fluctuations monétaires. Les marchés à terme des matières premières demeurent sous la pression des investisseurs financiers et amplifient les fluctuations des marchés physiques», traduisant ainsi l influence extrêmement importante des marchés et des flux non physiques sur le cours et donc le prix des matières premières produites dans les filières de grandes cultures La place de la France (campagne 2009/2010) La France a une balance commerciale positive sur les principales productions de grandes cultures que l on parle de blé tendre, maïs, colza, tournesol, protéagineux. Elle est par contre déficitaire sur le soja valorisé en alimentation animale essentiellement 20. En effet, l Europe est globalement déficitaire sur les matières riches en protéines destinées à l alimentation animale (73% de déficit en ). Pour la France, ce déficit a approché les 50% sur les campagnes , et et ce malgré l essor des oléagineux. En céréales, la France a exporté 15 à 18 Mt sur la campagne 2009/2010 au sein de l Union Européenne, les Pays Bas étant le premier acheteur en blé et toutes céréales avec 3 à 3,5 Mt. En fonction des productions et des campagnes, les exports se répartissent ensuite différemment. Ainsi l Espagne est le 1 er acheteur en maïs en fonction de la situation de l élevage notamment. La Belgique est le 1 er importateur d orge français sur la campagne 2009/2010. Hors Union Européenne, la France a exporté sur cette même campagne du blé (10 Mt) et de l orge (1,6 Mt) essentiellement. Le Maghreb est particulièrement important dans la stratégie d export française qui se positionne aussi sur le marché égyptien, du golfe ou asiatique 21. En matière de blé dur, on peut noter que la France est le 1 er exportateur européen de semoule de blé dur. Elle exporte ainsi 24% de sa production totale de semoule sur la récole En matière de pâtes, avec 11% d exportation de la production, la France importe également 57% de sa consommation sur cette même récolte dont 50% d Italie. 22 La France et ses territoires d outre-mer se situent au 8ème rang mondial des producteurs de sucre du monde, derrière notamment le Brésil et l'inde. Elle est aussi le 3ème producteur mondial de sucre de betterave derrière l Allemagne et les Etats-Unis. La France est également le 1 er producteur mondial de bio-éthanol issu de betterave (6 Mhl environ). Elle a produit 2,960 Mt de sucre alimentaire dont 1 Mt environ sont exportés dans l Union Européenne en Ces données sont variables d une année sur l autre (niveaux de localisation de l offre mondiale, importance des stocks disponibles, évolution de la demande, substitution de matières premières ). La tendance montrerait toutefois l importance des débouchés en fabrication d aliments du bétail et des exportations qui constituent depuis plusieurs années la variable d ajustement des marchés. A contrario, les autres utilisations amidonnerie, et meunerie pour les céréales apparaissent assez stables sur le moyen et long terme. 20 DRAAF-Centre, L agriculture de la région Centre, septembre Présentation FranceAgriMer, rencontres régionales ARVALIS Institut du Végétal, 12 ème journée nationale Filière Blé Dur,

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010 Les essentiels du Réseau agriculture durable RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010 Réseau d information comptable agricole du Ministère de l Agriculture,

Plus en détail

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières Agreste Champagne-Ardenne n 4 - Juillet 2015 Réseau d information comptable agricole En 2013, le Résultat Courant Avant Impôt (RCAI) moyen des exploitations agricoles champardennaises couvertes par le

Plus en détail

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008 Fiche Technique Production Peu Développée en Languedoc-Roussillon Filière Maraichage Mais doux Septembre 2008 Rédigée par : Julien GARCIA Chambre Régionale d Agriculture du Languedoc-Roussillon Potentiel

Plus en détail

DIAGNOSTIC DE DURABILITE du Réseau Agriculture Durable

DIAGNOSTIC DE DURABILITE du Réseau Agriculture Durable DIAGNOSTIC DE DURABILITE du Réseau Agriculture Durable Guide de l utilisateur 2010 Si vous êtes amenés à utiliser cet outil, merci d indiquer votre source. Réseau agriculture durable - Inpact Bretagne

Plus en détail

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Benoît Pagès 1, Valérie Leveau 1 1 ARVALIS Institut du

Plus en détail

BILANS REGIONAUX DE L EMPLOI

BILANS REGIONAUX DE L EMPLOI BILANS REGIONAUX DE L EMPLOI DANS L ECONOMIE SOCIALE EN 2013 Cécile BAZIN Marie DUROS Amadou BA Jacques MALET Octobre 2014 INTRODUCTION Pour la septième année consécutive, l Association des Régions de

Plus en détail

Prix et coûts de production de six grandes cultures : blé, maïs, colza, tournesol, betterave et pomme de terre

Prix et coûts de production de six grandes cultures : blé, maïs, colza, tournesol, betterave et pomme de terre Prix et coûts de production de six grandes cultures : blé, maïs, colza, tournesol, betterave et pomme de terre Dominique Desbois, Bernard Legris* Les prix à la production des principaux produits agricoles

Plus en détail

La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque.

La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque. La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque. Cette action de diffusion est cofinancée par l Union européenne avec les Fonds Européen Agricole pour le Développement

Plus en détail

L intérêt technico-économique. avec simulations à l'appui

L intérêt technico-économique. avec simulations à l'appui L intérêt technico-économique Titre de du l'engraissement diaporama des mâles avec simulations à l'appui Christèle PINEAU Institut de l'elevage Christele.Pineau@idele.fr Matthieu COUFFIGNAL ARVALIS, Institut

Plus en détail

Premières estimations pour 2014 Le revenu agricole réel par actif en baisse de 1,7% dans l UE28

Premières estimations pour 2014 Le revenu agricole réel par actif en baisse de 1,7% dans l UE28 194/2014-15 décembre 2014 Premières estimations pour 2014 Le revenu agricole réel par actif en baisse de 1,7% dans l UE28 Par rapport à 2013, le revenu agricole réel par actif 1 a diminué de 1,7% dans

Plus en détail

CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS

CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS CLBV AQMP02 CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS 2 UMO sur 39 ha avec 200 chèvres produisant 160 000 litres de lait et engraissement de 40 génisses Ce système se rencontre principalement dans

Plus en détail

PLAN DEVELOPPEMENT EXPLOITATION - DESCRIPTION DE L EXPLOITATION REPRISE - 1 Caractéristiques globales LES FACTEURS DE PRODUCTION Productions SAU FONCIER Mécanisé (en %) Irrigué (O/N) Autres Observations

Plus en détail

Action 5.1.1 : Mettre en place des outils d accompagnement technico-économique en matière de pratiques culturales

Action 5.1.1 : Mettre en place des outils d accompagnement technico-économique en matière de pratiques culturales Orientation stratégique n 5 : Innover pour amélior er la productivité des exploitations Objectif opérationnel 5.1 : acquérir des références technico-économiques sur des techniques alternatives Action 5.1.1

Plus en détail

EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONSOLIDATION DU PROGRAMME DE

EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONSOLIDATION DU PROGRAMME DE REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONSOLIDATION DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE Evaluation

Plus en détail

Marc VARCHAVSKY Conseil National CER FRANCE Olivier BOUCHONNEAU Président de CER FRANCE 49

Marc VARCHAVSKY Conseil National CER FRANCE Olivier BOUCHONNEAU Président de CER FRANCE 49 Impact de la variabilité des prix des produits agricoles et des intrants sur les exploitations en France Marc VARCHAVSKY Conseil National CER FRANCE Olivier BOUCHONNEAU Président de CER FRANCE 49 Colloque

Plus en détail

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015 Conseil Economique, Social & Environnemental Régional Point d actualité Séance plénière 2 février 2015 Rapporteur général : Jean-Jacques FRANCOIS, au nom du Comité de Conjoncture CONTEXTE GÉNÉRAL A la

Plus en détail

CarrotAge, un logiciel pour la fouille de données agricoles

CarrotAge, un logiciel pour la fouille de données agricoles CarrotAge, un logiciel pour la fouille de données agricoles F. Le Ber (engees & loria) J.-F. Mari (loria) M. Benoît, C. Mignolet et C. Schott (inra sad) Conférence STIC et Environnement, Rouen, 19-20 juin

Plus en détail

POURQUOI VISIOLYS? SOMMAIRE VOUS PROPOSE : Un monde qui bouge COMPRENDRE. Analyses et adaptations SE REPÉRER SE PROJETER ET CHOISIR

POURQUOI VISIOLYS? SOMMAIRE VOUS PROPOSE : Un monde qui bouge COMPRENDRE. Analyses et adaptations SE REPÉRER SE PROJETER ET CHOISIR POURQUOI VISIOLYS? EXPERTISE STRATÉGIE ÉCONOMIE Visiolys est né de la volonté commune des deux entreprises de conseil en élevage Clasel et Eilyps de se projeter dans un monde en pleine mutation, de permettre

Plus en détail

Définition des variables présentées dans le RICA

Définition des variables présentées dans le RICA Les termes en gras italique sont définis par ailleurs dans le lexique. Les termes en italique désignent des variables explicitement recueillies dans le Rica. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V

Plus en détail

Les prélèvements d eau en France en 2009 et leurs évolutions depuis dix ans

Les prélèvements d eau en France en 2009 et leurs évolutions depuis dix ans COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE n 29 Février 212 Les prélèvements d eau en France en 29 et leurs évolutions depuis dix ans OBSERVATION ET STATISTIQUES ENVIRONNEMENT En 29, 33,4 milliards

Plus en détail

Observatoire de l Eolien

Observatoire de l Eolien Observatoire de l Eolien Analyse du marché et des emplois éoliens en France Colloque France Energie Eolienne 2 octobre 2014 Editorial France Energie Eolienne, porte-parole de l éolien, regroupe les professionnels

Plus en détail

Analyse d outils de gestion des risques agricoles en Région wallonne. Rapport final

Analyse d outils de gestion des risques agricoles en Région wallonne. Rapport final Université catholique de Louvain Faculté d'ingénierie biologique, agronomique et environnementale Unité d économie rurale Analyse d outils de gestion des risques agricoles en Région wallonne Rapport final

Plus en détail

TCS, strip-till et semis direct

TCS, strip-till et semis direct Témoignage dethierry Lesvigne Polyculture Elevage Bovin Lait La Bernaudie 24 480 ALLES- SUR-DORDOGNE Depuis 2008, Thierry Lesvigne a choisi repenser l ensemble de son système agronomique et a arrêté définitivement

Plus en détail

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable Marcel MAZOYER professeur à La Paz juillet 2 007 Contenu 1. Une situation agricole et alimentaire mondiale inacceptable 2. Développement

Plus en détail

Le marché des logiciels en France Perspectives d évolution pour le channel

Le marché des logiciels en France Perspectives d évolution pour le channel Le marché des logiciels en France Perspectives d évolution pour le channel Le nouveau paradigme de l IT IDC Visit us at IDC.com and follow us on Twitter: @IDC 2 L arrivée de nouvelles technologies insuffle

Plus en détail

Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005. Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005.

Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005. Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005. Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005 Summary in French Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005 Résumé Le soutien accordé aux producteurs

Plus en détail

Pour la mise en place d une licence de conseil stratégique au service de l agroécologie

Pour la mise en place d une licence de conseil stratégique au service de l agroécologie Conférence de presse Arvalis, Cetiom, InVivo AgroSolutions Paris, le 25 octobre 2013 Pour la mise en place d une licence de conseil stratégique au service de l agroécologie 1- Pourquoi un partenariat?

Plus en détail

La vie du sol : «Les racines de la fertilité de vos cultures»

La vie du sol : «Les racines de la fertilité de vos cultures» Donner à la nature les moyens d exprimer son potentiel! La vie du sol : «Les racines de la fertilité de vos cultures» BIO3G : 3 rue Basse Madeleine - BP 22-22230 MERDRIGNAC Tél : 02 96 67 41 41 - Fax :

Plus en détail

Association nationale de la meunerie française

Association nationale de la meunerie française Association nationale de la meunerie française LA MEUNERIE FRANCAISE : ses entreprises, ses marchés t tla t structure des entreprises de la meunerie française La meunerie française est composée de 373

Plus en détail

Evolution de la collecte des RPU Réseau OSCOUR

Evolution de la collecte des RPU Réseau OSCOUR Evolution de la collecte des RPU Réseau OSCOUR Vanina BOUSQUET InVS St MAURICE 20 Mai 2014 Journée plénière de la FEDORU SOMMAIRE Etat des lieux des remontée de RPU Etat des lieux des structures régionales

Plus en détail

1985 / 2009 : 25 ANS DE CONCOURS DU CREDIT-BAIL AU FINANCEMENT DE L IMMOBILIER D ENTREPRISE

1985 / 2009 : 25 ANS DE CONCOURS DU CREDIT-BAIL AU FINANCEMENT DE L IMMOBILIER D ENTREPRISE 1985 / 2009 : 25 ANS DE CONCOURS DU CREDIT-BAIL AU FINANCEMENT DE L IMMOBILIER D ENTREPRISE 2 1985 / 2009 : 25 ans de concours du crédit-bail au financement de l d entreprise* 1.Introduction : le crédit-bail,

Plus en détail

Artiscope. Les chiffres clés de l emploi dans l Artisanat en Région Centre Au 31 décembre 2013 (2ème Semestre 2013 - Année 2013)

Artiscope. Les chiffres clés de l emploi dans l Artisanat en Région Centre Au 31 décembre 2013 (2ème Semestre 2013 - Année 2013) Observatoire des Métiers et de l Artisanat Région Centre Juin 214 Artiscope Les chiffres clés de l emploi dans l Artisanat en Région Centre Au 31 décembre 213 (2ème Semestre 213 - Année 213) La révision

Plus en détail

Baromètre Ventes et cessions de commerces et d industries en France du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2010

Baromètre Ventes et cessions de commerces et d industries en France du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2010 Baromètre Ventes et cessions de commerces et d industries en France du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2010 Opportunités de croissance ou créations d entreprise, plus de 44 000 commerces ou industries

Plus en détail

Projet «Typologie des systèmes d exploitation agricole»

Projet «Typologie des systèmes d exploitation agricole» Projet «Typologie des systèmes d exploitation agricole» Le projet mutualisé "Références systèmes", conduit dans le cadre des chantiers "Terres d'avenir", a prévu d'amplifier la mutualisation dans le domaine

Plus en détail

ÉDITORIAL. Chiffres Clés. 29% des emplois. 11% des établissements employeurs de la région

ÉDITORIAL. Chiffres Clés. 29% des emplois. 11% des établissements employeurs de la région ÉDITORIAL Les mutations environnementales, économiques et sociales n ont de cesse et depuis quelques années nous ressentons que cette vitesse d évolution tend à devenir exponentielle Que sera demain? Cette

Plus en détail

Communiqué de presse. Tereos Europe 500 000 000 d emprunt obligataire à 6 3/8 % dus à 2014. Pour le semestre clos au 31 mars 2012.

Communiqué de presse. Tereos Europe 500 000 000 d emprunt obligataire à 6 3/8 % dus à 2014. Pour le semestre clos au 31 mars 2012. Communiqué de presse Lille, le 29 juin 2012 Tereos Europe 500 000 000 d emprunt obligataire à 6 3/8 % dus à 2014 Pour le semestre clos au 31 mars 2012. L Entreprise organise une conférence téléphonique

Plus en détail

PAC. ce qui change. vraiment

PAC. ce qui change. vraiment PAC 2014 2020 ce qui change vraiment Dotée d un budget préservé de l ordre de 9,1 milliards par an, la nouvelle pac entrera pleinement en application en 2015 et sera le cadre commun de l agriculture européenne

Plus en détail

L assurance récoltes en France

L assurance récoltes en France P A C I F I C A - A S S U R A N C E S D O M M A G E S L assurance récoltes en France Colloque FARM - Pluriagri du 18 décembre 2012 Thierry LANGRENEY Directeur général de Pacifica L assurance, un outil

Plus en détail

Présentation du Programme PHARE. Direction générale de l offre de soins - DGOS

Présentation du Programme PHARE. Direction générale de l offre de soins - DGOS Présentation du Programme PHARE Les achats hospitaliers, levier majeur de performance pour les établissements Achats hospitaliers : 18 Milliards d euros en 2009 Non médicaux 42% Achats Hospitaliers Médicaux

Plus en détail

Environnement, économie, société : le maïs sur tous les fronts

Environnement, économie, société : le maïs sur tous les fronts Environnement, économie, société : le maïs sur tous les fronts Millions t 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 La demande en grains va augmenter avec la population 500 MAÏS : +76% 0 2000 2010 2015 2020 2030 RIZ

Plus en détail

La couverture des risques agricoles

La couverture des risques agricoles PACIFICA - ASSURANCES DOMMAGES La couverture des risques agricoles Patrick Degiovanni Directeur Général Adjoint Page 1 Marrakech, Jeudi 28 octobre 2010 Sommaire Le contexte Les risques du métier en Agriculture

Plus en détail

Observatoire des Métiers, Qualifications et Besoins de formation

Observatoire des Métiers, Qualifications et Besoins de formation Observatoire des Métiers, Qualifications et Besoins de formation Secteur Tertiaire 6 ème édition - 2003 Réali sé par la Chambre de Commerce et d Industrie Centre en partenariat avec le pôle ORFE du Groupement

Plus en détail

L agriculture luxembourgeoise en chiffres 2013

L agriculture luxembourgeoise en chiffres 2013 L agriculture luxembourgeoise en chiffres 2013 (données disponibles au 1 ier avril 2013) MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE LA VITICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL SERVICE D ECONOMIE RURALE L agriculture

Plus en détail

ASSEMBLÉE DES COMMUNAUTÉS DE FRANCE

ASSEMBLÉE DES COMMUNAUTÉS DE FRANCE ASSEMBLÉE DES COMMUNAUTÉS DE FRANCE L évolution des effectifs intercommunaux NOTE TECHNIQUE Juillet 2012 1. Une augmentation des effectifs dans les collectivités locales La fonction publique territoriale

Plus en détail

Une Malterie en Bretagne? Etude de faisabilité 2012-2014

Une Malterie en Bretagne? Etude de faisabilité 2012-2014 Une Malterie en Bretagne? Etude de faisabilité 2012-2014 Rédacteur : Anne-Cécile Verger Photo couverture : Coop de Broons-Essai orge brassicole de Langueux Etude de faisabilité d une malterie en Bretagne-Syndicat

Plus en détail

Amundi Immobilier. Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 2013. Tendances. Le contexte macroéconomique

Amundi Immobilier. Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 2013. Tendances. Le contexte macroéconomique Trimestriel 27 Janvier 214 nº2 Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 213 Tendances > Progressif redémarrage de l activité attendue au 4 e trimestre 213, mais l évolution du PIB devrait rester

Plus en détail

Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique

Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique Conjoncture retenue pour la construction des cas-types Prix de la viande bovine Conjoncture 1 er trimestre 2012 Prix des

Plus en détail

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009 Royaume du Maroc PLAN MAROC VERT Mai 2009 ENJEUX Enjeux économiques Contribue pour 19 % du PIB national 15% production 4% Agro industrie Rôle capital dans la stabilité macro économique Enjeux sociaux Emploie

Plus en détail

4. Verdissement, une PAC plus verte

4. Verdissement, une PAC plus verte 4. Verdissement, une PAC plus verte Aides Couplées JA Verdissement Paiement redistributif DPB Trois obligations à respecter : 1. Diversification des assolements 2. Maintien des prairies permanentes 3.

Plus en détail

MINISTERE DE L'AGRICULTURE DE L AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT (articles L361-1à 21 et D361-1 à R361-37 du Code rural)

MINISTERE DE L'AGRICULTURE DE L AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT (articles L361-1à 21 et D361-1 à R361-37 du Code rural) MINISTERE DE L'AGRICULTURE DE L AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT (articles L3611à 21 et D3611 à R36137 du Code rural) DEMANDE D INDEMNISATION DES PERTES PROCEDURE DES CALAMITES AGRICOLES PERTES DE RECOLTE

Plus en détail

Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage

Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage Romain LEGERE- Arvalis(station de la Jaillière Collaboration Bruno Couilleau-CA44 (Ferme de Derval) Techniques agronomiques innovantes

Plus en détail

Réforme de la PAC 2015. Réunion d information Septembre 2014

Réforme de la PAC 2015. Réunion d information Septembre 2014 Réforme de la PAC 2015 Réunion d information Septembre 2014 DE NOMBREUX DEFIS POUR LA PAC : LES PROPOS DE D. CIOLOS Juillet 2010 Le contexte : -> fin de la programmation 2007-2013 -> contexte de crise

Plus en détail

4. Résultats et discussion

4. Résultats et discussion 17 4. Résultats et discussion La signification statistique des gains et des pertes bruts annualisés pondérés de superficie forestière et du changement net de superficie forestière a été testée pour les

Plus en détail

Mémoire de fin d études

Mémoire de fin d études Institut Supérieur d Agriculture 48 Boulevard Vauban 5946 Lille Cedex ARVALIS - Institut du végétal 3, rue Joseph et Marie Hackin 75116 PARIS Mémoire de fin d études La rotation des cultures dans les systèmes

Plus en détail

CARACTÉRISTIQUES. > ÉDITION septembre 2013 RÉCOLTE 2013. Qualité des blés durs français

CARACTÉRISTIQUES. > ÉDITION septembre 2013 RÉCOLTE 2013. Qualité des blés durs français CARACTÉRISTIQUES > ÉDITION septembre 213 RÉCOLTE 213 Qualité des blés durs français ÉDITORIAL BLÉ DUR 213 : UNE PRODUCTION À 1,7 MILLION DE TONNES ET UNE QUALITÉ VARIABLE SELON LES SITUATIONS La production

Plus en détail

CONFÉRENCE. Grande culture biologique et semis direct. Les essais Rodale. Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013

CONFÉRENCE. Grande culture biologique et semis direct. Les essais Rodale. Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013 Club CDA CONFÉRENCE Grande culture biologique et semis direct Les essais Rodale Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013 Projet 12-INNO2-04 Jeff Moyer1, Denis La France 2, Fin

Plus en détail

1 - Perspectives historiques et réalités actuelles de l agriculture familiale en France

1 - Perspectives historiques et réalités actuelles de l agriculture familiale en France LES FACTEURS ÉCONOMIQUES ET POLITIQUES DE LA CONSOLIDATION DE L AGRICULTURE FAMILIALE EN FRANCE Gilles BAZIN 1 Introduction Cette communication propose, dans une première partie, de retracer les grandes

Plus en détail

ENQUETE DE BRANCHE Prothésistes dentaires

ENQUETE DE BRANCHE Prothésistes dentaires ENQUETE DE BRANCHE Prothésistes dentaires Données 2012 Institut I+C 11 rue Christophe Colomb - 75008 Paris Tél.: 33 (0)1 47 20 30 33 http://www.iplusc.com Octobre 2013 1/52 UNIVERS ETUDIE ET RAPPELS METHODOLOGIQUES

Plus en détail

Indicateurs de résultats en Agriculture Durable

Indicateurs de résultats en Agriculture Durable Indicateurs de résultats en Agriculture Durable Formation «Mesures et indicateurs en agriculture durable» - 5 mars et 19 mai 2008- FNCIVAM Indicateurs clés socio-économiques Les indicateurs connus sont

Plus en détail

un environnement économique et politique

un environnement économique et politique Vision d un économiste sur le risque agricole et sa gestion un sol un climat un environnement économique et politique Jean Cordier Professeur Agrocampus Ouest Séminaire GIS GC HP2E Prise en compte du risque

Plus en détail

Les 5 à 7 du SYRPA. Photographie et évolution de la population agricole professionnelle française

Les 5 à 7 du SYRPA. Photographie et évolution de la population agricole professionnelle française Les 5 à 7 du SYRPA Photographie et évolution de la population Quels enseignements en tirer pour vos actions de communication? Christophe SEMONT 1. Hyltel en quelques mots 2. Les concepts du recensement

Plus en détail

La campagne 2004/05 a vu des livraisons globalement stables:

La campagne 2004/05 a vu des livraisons globalement stables: Conférence de presse UNIFA - 23 septembre 2005 Sommaire Le marché des engrais : campagne 2004-2005 La hausse des prix de l énergie pèse sur la nouvelle campagne Le contexte réglementaire : la nouvelle

Plus en détail

Bilan d activité des Groupes d Entraide Mutuelle (GEM) Année 2011. Caisse Nationale de Solidarité pour l Autonomie

Bilan d activité des Groupes d Entraide Mutuelle (GEM) Année 2011. Caisse Nationale de Solidarité pour l Autonomie Bilan d activité des Groupes d Entraide Mutuelle (GEM) Année 2011 Caisse Nationale de Solidarité pour l Autonomie Préambule : Les Groupes d Entraide Mutuelle (GEM), régis par les articles L. 114-1-1 et

Plus en détail

Les facteurs de compétitivité sur le marché mondial du vin Veille concurrentielle 2012. 18 juin 2013 Vinexpo 2013, Bordeaux

Les facteurs de compétitivité sur le marché mondial du vin Veille concurrentielle 2012. 18 juin 2013 Vinexpo 2013, Bordeaux Les facteurs de compétitivité sur le marché mondial du vin Veille concurrentielle 2012 18 juin 2013 Vinexpo 2013, Bordeaux 1 Les facteurs de compétitivit titivité sur le marché mondial du vin Veille concurrentielle

Plus en détail

La Bio pour quoi faire? Une vision du monde de la Bio et quelques perspectives

La Bio pour quoi faire? Une vision du monde de la Bio et quelques perspectives La Bio pour quoi faire? Une vision du monde de la Bio et quelques perspectives Juin 2012 Lionel FRANCOIS Sommaire La Bio, pourquoi? La Bio c est quoi? La situation de la Bio Les acteurs du Bio Le paysan

Plus en détail

La Population des Exploitants agricoles en 2011

La Population des Exploitants agricoles en 2011 Direction des Etudes des Répertoires et des Statistiques Etude juin 2012 La Population des Exploitants agricoles en 2011 www.msa.fr JUIN 2012 LA POPULATION DES EXPLOITANTS AGRICOLES EN 2011 DIRECTION DES

Plus en détail

ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION INITIALE EN METALLERIE. Atelier de 14h30 16h00

ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION INITIALE EN METALLERIE. Atelier de 14h30 16h00 ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION INITIALE EN METALLERIE Atelier de 14h30 16h00 Objectifs Identifier les zones en difficultés afin d éviter des fermetures De maintenir des effectifs suffisants dans les CFA

Plus en détail

Caisse Nationale de Mutualité Agricole

Caisse Nationale de Mutualité Agricole Séminaire national sur la vulgarisation, l appui-conseil et les bonnes pratiques agricoles Le rôle des Assurances Agricole dans le développement de la politique du renouveau Agricole et Rural Présentation

Plus en détail

PLAN D'ENTREPRISE - PCAE

PLAN D'ENTREPRISE - PCAE Modèle document national Version du 17/03/2015 PLAN D'ENTREPRISE - PCAE Cadre réservé à l'administration Date de dépôt du dossier : / / 1. RENSEIGNEMENTS SUR LE CANDIDAT Identification Nom / Prénom : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Plus en détail

D après l enquête 2011 sur les pratiques culturales, environ 230 000 ha étaient semés en semis-direct, essentiellement dans des résidus de culture.

D après l enquête 2011 sur les pratiques culturales, environ 230 000 ha étaient semés en semis-direct, essentiellement dans des résidus de culture. Sommaire De quoi parle t-on? Intérêts et points de vigilance Du concept à la technique Regards croisés De quoi parle-t-on? Le Semis-Direct sous Couverture Végétale (SDCV) consiste à associer arrêt du travail

Plus en détail

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses Sorgho grain sucrier Itinéraire cultural Type de sol et préparation avant semis Le sorgho grain sucrier est relativement peu exigeant par rapport au

Plus en détail

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? (DGTrésor) 1. Indépendamment de facteurs d offre et de demande, qui jouent indéniablement sur les prix,

Plus en détail

UNION INTERNATIONALE POUR LA PROTECTION DES OBTENTIONS VÉGÉTALES

UNION INTERNATIONALE POUR LA PROTECTION DES OBTENTIONS VÉGÉTALES ORIGINAL: anglais DATE: 18 septembre 2014 UNION INTERNATIONALE POUR LA PROTECTION DES OBTENTIONS VÉGÉTALES Genève F LOGICIELS ÉCHANGEABLES Document adopté par le Conseil à sa quarante-huitième session

Plus en détail

Les réformes de la PAC

Les réformes de la PAC www.supagro.fr Les réformes de la PAC Sophie Thoyer thoyer@supagro.inra.fr Centre international d études supérieures en sciences agronomiques La PAC d aujourd hui (2006 2014) En 2014, comment sont attribuées

Plus en détail

9,8 % de l emploi 2,1 millions de salariés 203 000 établissements employeurs

9,8 % de l emploi 2,1 millions de salariés 203 000 établissements employeurs DONNÉES AU 31/12/2006 SOURCE INSEE-CLAP 1 - DÉCEMBRE 2008 Panorama de l'économie sociale EN FRANCE ET DANS LES RÉGIONS Ce document est la première publication réalisée par l Observatoire national de l

Plus en détail

En adaptant les apports azotés aux besoins des cultures, les risques de retrouver des nitrates dans l eau sont limités.

En adaptant les apports azotés aux besoins des cultures, les risques de retrouver des nitrates dans l eau sont limités. cultures. Par exemple, des producteurs biologiques installent des bandes de phacélie en bordure de parcelles de blé ou de choux pour favoriser les auxiliaires aphidiphages (qui consomment des pucerons)

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Fiche Technique. Septembre 2008. Production, à retenir...

Fiche Technique. Septembre 2008. Production, à retenir... Fiche Technique Filière ou production nouvelle en Languedoc-Roussillon Septembre 2008 Taillis à Courte et Très Courte Rotation Filière Bioénergies Rédigée par : Julien GARCIA Chambre Régionale d Agriculture

Plus en détail

La preuve par. Principaux enseignements du bilan des PRT et. du recensement des projets télémédecine 2013

La preuve par. Principaux enseignements du bilan des PRT et. du recensement des projets télémédecine 2013 La preuve par Principaux enseignements du bilan des PRT et du recensement des projets télémédecine 2013 Le recensement Télémédecine 2013 01 Synthèse du recensement Télémédecine 2013 02 Répartition et maturité

Plus en détail

La Caisse d Epargne, acteur de référence du capital investissement en région. - Juillet 2010 -

La Caisse d Epargne, acteur de référence du capital investissement en région. - Juillet 2010 - La Caisse d Epargne, acteur de référence du capital investissement en région - Juillet 2010 - Votre besoin en Capital Vous êtes dirigeant (ou futur dirigeant) d entreprise et vous souhaitez : Créer ou

Plus en détail

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis TITRE NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis Selon le règlement NOP de l USDA 205.406(a), un opérateur certifié doit transmettre chaque année à son

Plus en détail

Le Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l Etat PRESENTATION GENERALE

Le Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l Etat PRESENTATION GENERALE Le Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l Etat PRESENTATION GENERALE Le Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l Etat (FSPOEIE) constitue

Plus en détail

Coûts des pratiques viticoles dans le Sud-Ouest en fonction de la typologie de production. Damien AMELINE, CER France Midi-Pyrénées

Coûts des pratiques viticoles dans le Sud-Ouest en fonction de la typologie de production. Damien AMELINE, CER France Midi-Pyrénées Coûts des pratiques viticoles dans le Sud-Ouest en fonction de la typologie de production Damien AMELINE, CER France Midi-Pyrénées 10 Damien décembre Ameline 2010 (CER France Toulouse Midi-Pyrénées) Compétitivité

Plus en détail

Ak k a Ai t El Mekki. E c o l e n a t i o n a l e d A g r i c u l t u r e d e M e k n e s

Ak k a Ai t El Mekki. E c o l e n a t i o n a l e d A g r i c u l t u r e d e M e k n e s Les Monographies du CIHEAM Edition 2008 L agriculture, l agro-alimentaire, la pêche et le développement rural Ak k a Ai t El Mekki E c o l e n a t i o n a l e d A g r i c u l t u r e d e M e k n e s Cette

Plus en détail

http://www.allier.chambagri.fr/fileadmin/documents_ca03/divers_pdf/bon_usage_des_prdts_phyto.pdf A vos cultures

http://www.allier.chambagri.fr/fileadmin/documents_ca03/divers_pdf/bon_usage_des_prdts_phyto.pdf A vos cultures Février 2015 Service Agronomie, Territoire, Equipement Préconisation variétés maïs 2015 Cette plaquette fait partie du Guide annuel «A vos cultures». Celui-ci regroupe, dans un ensemble cohérent et global,

Plus en détail

SITUATION DE L AGRICULTURE MAROCAINE

SITUATION DE L AGRICULTURE MAROCAINE LE CONSEIL AGRICOLE : UNE NOUVELLE STRATÉGIE DE SERVICE POUR LES AGRICULTEURS DOSSIER ROYAUME DU MAROC SITUATION DE L AGRICULTURE MAROCAINE N 9 Novembre 2011 SITUATION DE L AGRICULTURE MAROCAINE N 9 Novembre

Plus en détail

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009 LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009 4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES 4-1 Les comptes des collectivités territoriales et de leurs groupements à fiscalité propre 54 4-2 Les comptes des communes

Plus en détail

Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 n 26 mai 2014

Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 n 26 mai 2014 n 26 mai 2014 Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 Sommaire 1.INTRODUCTION 4 2.LE MARCHÉ DE L ASSURANCE VIE INDIVIDUELLE 6 2.1.La bancassurance

Plus en détail

Bovins viande. Effectifs troupeaux et animaux par région en 2013. Total élevages. Nbre de veaux pesés en VA0. Nbre de veaux pesés en VA4

Bovins viande. Effectifs troupeaux et animaux par région en 2013. Total élevages. Nbre de veaux pesés en VA0. Nbre de veaux pesés en VA4 Bovins viande Effectifs troupeaux et animaux par région en 2013 Chif Régions Nbre de Nbre de Nbre de troupeaux troupeaux troupeaux adhérents adhérents suivis en en VA4 en VA0 engraissement Nbre de troupeaux

Plus en détail

EPREUVE ECRITE D ADMISSIBILITE

EPREUVE ECRITE D ADMISSIBILITE CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DE LYCEE PROFESSIONNELS AGRICOLE (PLPA) SESSION 2011 Concours : INTERNE Section : Sciences économiques et sociales et gestion Option A : Sciences économiques et sociales

Plus en détail

café, restaurant & salon de thé DOSSIER DE CANDIDATURE franchise

café, restaurant & salon de thé DOSSIER DE CANDIDATURE franchise DOSSIER DE CANDIDATURE franchise 1. DEMANDEUR PHOTO ÉTAT CIVIL Nom Prénom Date de naissance Lieu de naissance / / Adresse Code postal Téléphone fixe Fax Ville tél portable: E-mail Situation familiale :

Plus en détail

D où viennent nos semences. Visite virtuelle d un site de production de semences de maïs Monsanto

D où viennent nos semences. Visite virtuelle d un site de production de semences de maïs Monsanto D où viennent nos semences Visite virtuelle d un site de production de semences de maïs Monsanto Monsanto a pour objectif de permettre aux agriculteurs de petites et grandes exploitations de produire davantage

Plus en détail

ExPost. Aménagements de bas-fonds. septembre 2007. Division Évaluation et capitalisation Série Note de Synthèse

ExPost. Aménagements de bas-fonds. septembre 2007. Division Évaluation et capitalisation Série Note de Synthèse Division Évaluation et capitalisation Série Note de Synthèse n 02 septembre 2007 expost ExPost Aménagements de bas-fonds en Guinée forestière ExPost est une note de synthèse qui présente sur un thème ou

Plus en détail

Trois mille exploitations produisent des légumes sur une surface de 23 300 ha. Très répandue, cette production se retrouve dans 22 % des

Trois mille exploitations produisent des légumes sur une surface de 23 300 ha. Très répandue, cette production se retrouve dans 22 % des - N 7 - Août 2012 Agreste Numéro 7 - Août 2012 Légumes La production de légumes par les agriculteurs de la région Nord Pas-de-Calais a une importance tant historique que quantitative. Elle est spécifique

Plus en détail

2. Détermination de la teneur en eau

2. Détermination de la teneur en eau 2. Introduction à la détermination de la teneur en eau... 2-2 Tolérances applicables à la teneur en eau... 2-3 Estimer la teneur en eau d échantillons légers de blé, d avoine et d orge... 2-5 Blé CWRS,

Plus en détail

La lettre électronique du service économie agricole de l'essonne n 3 juillet 2012

La lettre électronique du service économie agricole de l'essonne n 3 juillet 2012 La lettre électronique du service économie agricole de l'essonne n 3 juillet 2012 Cette lettre du service d'économie agricole (SEA) de la DDT de l'essonne est gratuite. Elle peut librement être recopiée

Plus en détail

BILAN HYDRIQUE ET BESOIN D IRRIGATION DE LA CEREALICULTURE EN REGION SEMI-ARIDE.

BILAN HYDRIQUE ET BESOIN D IRRIGATION DE LA CEREALICULTURE EN REGION SEMI-ARIDE. Résumé Des travaux de recherches combinant les précipitations annuelles et les températures, classent la zone d étude dans le climat méditerranéen de l étage semi-aride (Seltzer, 1949; Emberger, 1955).

Plus en détail

Gestion économique du produit agricole, dossier 3, Arnaud Diemer, IHEDREA, MCF Clermont-Ferrand LES MARCHES A TERME

Gestion économique du produit agricole, dossier 3, Arnaud Diemer, IHEDREA, MCF Clermont-Ferrand LES MARCHES A TERME LES MARCHES A TERME Institut des Hautes Etudes en Droit Rural et Economie Agricole 1 PLAN I ) CARACTERISTIQUES DES MARCHES A ) Objectifs B ) Fonctions C ) Conditions d existence D ) Types d intervention

Plus en détail

Micro-irrigation à Madagascar

Micro-irrigation à Madagascar P R AVSF - J. Mas A X IS LES EXPÉRIENCES I N N O VA N T E S D AV S F PAYS Madagascar TITRE DU PROJET SCAMPIS Développement des Systèmes de Micro-irrigation BÉNÉFICIAIRES DIRECTS Plus de 10 000 familles

Plus en détail

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart Ville de Clamart PARTENAIRES Finances Locales Avril 2015 Ville de Clamart 1 Présentation de PARTENAIRES Finances Locales PARTENAIRES Finances Locales

Plus en détail