HISTORIQUE ET ENJEUX. De Maelbeek dans tous ses Etats aux Etats généraux de l eau

Transcription

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2 HISTORIQUE ET ENJEUX De Maelbeek dans tous ses Etats aux Etats généraux de l eau

3 C est une histoire d habitants qui se mettent en mouvement, une histoire citoyenne et experte

4 Rivière Ennemie

5 Rivière Ennemie

6 Rivière Ennemie Crise 1 La solution technique Qui ne change pas le regard - Solution centralisée - Techniquement, financièrement, administrativement - Sans projet participatif

7 Proposition citoyenne (et experte) Le conflit -Assemblée et plate-forme Autres solutions - infiltration - évaporation - ralentissement Décentralisation technique - Agir là où l eau tombe - Solidarité de bassin versant 7

8 Eaux amies Imaginons ensemble des quartiers où l eau serait une amie Un appel à idées citoyen proposé par Soutenu par Bxl Environnement

9 Open Source - 6 groupes de travail 4 ateliers ouverts 40 participants 41 idées

10 Open Source 2 affiches & 1 dépliant Des dizaines d heures de permanence Un journal programme

11 Les Open nouvelles Source rivières urbaines - Open Source Une expo longue de 300 m courants 150 panneaux produits par des dizaines de personnes 4 films vidéo 11

12 Les Open nouvelles Source rivières urbaines - Open Source 7 tables rondes ou conférences/débats : quartiers durables, contrats de nouvelles rivières, économie sociale, etc. 12

13 Open Source - De nombreuses idées plus ou moins utopistes d aménagement du quartier

14 Open Source Super Desasphaltico, Asphaltor, Ixelligator Zinneke Parade

15 Donnons à l eau un droit de cité/ne la refoulons plus/considérons là dans ses rapports aux humains L eau crée du lien La qualité des liens et de nouveaux agencements humains peut donner de nouvelles formes à l eau dans la ville (les rivières urbaines)

16 Proposition citoyenne (et experte) Trois grandes idées 1 - Maelbeek Mon Amour - Refaire le tracé de la rivière avec es plasues d égoût créatives (creative sewer manhole cover) 16

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18 Proposition citoyenne (et experte) Trois grandes idées 2 - Contrat des nouvelles rivières urbaines - hybride ville/nature

19 Proposition citoyenne (et experte) Trois grandes idées 3 - Quartiers pilotes pour la gestion de l eau et quartiers durables 19

20 20

21 Proposition citoyenne (et experte) Etats généraux du Maelbeek avec le soutien de BE 21

22 LA CRISE 2 Hiver 2010 CRISE de la Station d épuration Nord CONFLIT entre le Service publique et l Entreprise multinationale 22

23 Le Bassin d orage est au Maelbeek ce que la Station d épuration Nord est à la Région

24 Réconcilier la ville avec lʼeau Bruxelles et lʼeau vivent un moment critique majeur. Y a-t-il quelque chose à apprendre dʼune crise qui est un moment où les temps se contractent à outrance? Pour nous, cʼest le moment dʼarrêter de se fixer sur les seules causalités immédiates et dʼobserver les flux portés par les temps longs de lʼhistoire. Historiquement, la ville a refoulé lʼeau. Ce phénomène est ancien et accompagne lʼidée de Progrès qui suppose que tout problème trouve une solution technique. Avec lʼindustrialisation, les rivières perdent leur valeur économique, les moulins et les viviers disparaissent. Lʼultime fonction des cours dʼeau est dʼêtre dépotoirs. Pour les hygiénistes de la ville, le voûtement des rivières est la solution retenue pour en faire des segments du réseau dʼégouttage en développement. Lʼhabitat et les voiries sont en pleine expansion, les sols sʼimperméabilisent. La plupart des eaux de ruissellement sont destinées à lʼégout, ce qui rejette de très grands volumes dʼeau polluée et entraîne des inondations. Lʼeau ne sʼinfiltrant plus dans le sol, les nappes phréatiques sʼépuisent et des sources se tarissent. Il faut faire venir lʼeau de bassins versants éloignés. La solution est technique : tuyauteries, pompes, filtration, réservoirs... Une partie importante des 65 millions de m³ dʼeau potable que les Bruxellois consomment annuellement proviennent du bassin de la Meuse, pour se jeter ensuite dans celui de lʼescaut en passant par les égouts. Lʼeau ʻtechniqueʼ est devenue jetable. Désormais, elle a un coût. La ville a perdu la perception de lʼécologie de lʼeau. Lʼeau potable sert à tout - par exemple laver la voiture -, et lʼeau de pluie ne sert plus à rien, si ce nʼest à provoquer des inondations. La Senne, enfouie, nʼest guère plus utile. Lʼeau est affaire de tuyauteries : elle se virtualise. La politique de lʼeau de plus en plus centralisée se limite à une NAISSANCE DE gestion de lʼentrée, de la sortie et des tuyaux. Lʼeau a fini par sortir de lʼimaginaire de la cité, elle en a été refoulée perdant toute sa dimension sacrée, ʻimpayableʼ, dʼélément fondateur de vie. Dans le même temps, lʼeurope a édicté lʼobligation de dépolluer lʼeau, ce qui nʼest pas contestable. Il est devenu urgent de construire une station dʼépuration. Or, un tel outil fonctionne dʼautant mieux que les eaux y sont moins diluées. Lʼoutil est surdimensionné car il doit aussi gérer les rares eaux de crue. Ceci exige des financements L IDEE DES ETATS gigantesques (1,5 milliard dʼeuro pour Stepnord). Et comme lʼeurope interdit tout endettement public au-delà des 3% annuels, cʼest dès lors le privé qui financera lʼoutil, ce qui renforce un complexe technico-financier aux dimensions toujours plus imposantes et de moins en moins contrôlable1. Le prix, de lʼeau, désormais, intègre sa dépollution et lʼeau devient un enjeu financier répondant aux critères de la finance globalisée2. GENERAUX Texte DE L EAU Un conflit se structure entre lʼautorité politique et la gestion privée de lʼeau menant à la crise que lʼon connaît ; le citoyen toujours plus éloigné de la décision politique sʼen désintéresse dʼautant plus quʼil paye pour un service ; la marchandisation accrue de lʼeau en fait de moins en moins un Bien commun Cette crise apparaît comme un retour du refoulé. Nous atteignons le paroxysme dʼune vision du monde où chaque solution technique est prise dans une urgence apparente sans perception des temps longs, sans vision, comme bouchon dans lʼocéan. Les questions environnementales appellent à une A autre manière BRUXELLES de voir, complexe, écologique et osons-le, poétique. La ville peut renouer avec lʼeau en jouant sur la diversité de ses ʻcomportementsʼ et recréer, par de multiples dispositifs techniques (citerne de récupération, noue dʼinfiltration, bassin ralentisseurs, étangs, toitures vertes, rigoles, points dʼeau publics...) dans lʼentièreté du bassin versant, lʼémergence de nouveaux cycles que nous appellerons Nouvelles rivières urbaines. Cette approche offre de nombreux avantages, comme la diminution des boues à épurer et des inondation, etc. Lʼeau reprend sa place, elle donne vie aux végétaux, infiltre le sol et réalimente les sources. Les chemins dʼeau ʻconvivialisentʼ les espaces publics, traduisent la topographie de la ville, redonnent une perception de la temporalité des cycles de lʼeau Dans cette vision, lʼingénieur et le financier ne sont plus les seuls experts : ils sont accompagnés de lʼarchitecte, de lʼurbaniste, du géologue, du jardinier, du sociologue, de lʼartiste, de lʼanimateur de quartier, les habitants... Le citoyen devient également co-producteur, il participe. Lʼéconomie se décentralise et crée de nouveaux métiers et emplois urbains. La question nʼest plus seulement : comment gérer lʼeau ensemble? mais : quelle eau pour quelle ville? La Région est bien consciente de ces enjeux et, en tant quʼacteurs de la société civile, nous nous proposons dʼouvrir le débat par lʼorganisation dʼétats généraux de lʼeau à Bruxelles en intégrant la perspective des temps longs, en formulant lʼhypothèse de Nouvelles rivières urbaines et une gestion participative de lʼeau pour un Bien commun. Il est urgent de développer à Bruxelles une nouvelle culture de lʼeau et de nouvelles manières dʼagir. Pour la Plate-forme Eau Water Zone : Alain Adriaens (vice-président commission eau), Pierre Bernard (architecte), Antoinette Brouyaux (citerneuse), Chloé Deligne (FNRS - ULB), Kevin De Bondt (Earth System Science - VUB), Marie Demanet (ERU?), Bernard Deprez (La Cambre Architecture), Camille Herremans (...), Emmanuel Legros (...), Jean-Marie Lison (Parcours citoyen), Valérie Mahaut (Architecture et Climat UCL), Dimitri Phukan (Habitat et Rénovation), Dominique Nalpas (Parcours citoyen), Liesbet Temmerman 24(chercheur), Bertrand Wert (conseiller en politiques d'innovation) Texte paru dans le Bruxelles en Mouvement - Journal d IEB

25 Réconcilier la ville avec lʼeau Bruxelles et lʼeau vivent un moment critique majeur. Y a-t-il quelque chose à apprendre dʼune crise qui est un moment où les temps se contractent à outrance? Pour nous, cʼest le moment dʼarrêter de se fixer sur les seules causalités immédiates et dʼobserver les flux portés par les temps longs de lʼhistoire. Historiquement, la ville a refoulé lʼeau. Ce phénomène est ancien et accompagne lʼidée de Progrès qui suppose que tout problème trouve une solution technique. Avec lʼindustrialisation, les rivières perdent leur valeur économique, les moulins et les viviers disparaissent. Lʼultime fonction des cours dʼeau est dʼêtre dépotoirs. Pour les hygiénistes de la ville, le voûtement des rivières est la solution retenue pour en faire des segments du réseau dʼégouttage en développement. Lʼhabitat et les voiries sont en pleine expansion, les sols sʼimperméabilisent. La plupart des eaux de ruissellement sont destinées à lʼégout, ce qui rejette de très grands volumes dʼeau polluée et entraîne des inondations. Lʼeau ne sʼinfiltrant plus dans le sol, les nappes phréatiques sʼépuisent et des sources se tarissent. Il faut faire venir lʼeau de bassins versants éloignés. La solution est technique : tuyauteries, pompes, filtration, réservoirs... Une partie importante des 65 millions de m³ dʼeau potable que les Bruxellois consomment annuellement proviennent du bassin de la Meuse, pour se jeter ensuite dans celui de lʼescaut en passant par les égouts. Lʼeau ʻtechniqueʼ est devenue jetable. Désormais, elle a un coût. La ville a perdu la perception de lʼécologie de lʼeau. Lʼeau potable sert à tout - par exemple laver la voiture -, et lʼeau de pluie ne sert plus à rien, si ce nʼest à provoquer des inondations. La Senne, enfouie, nʼest guère plus utile. Lʼeau est affaire de tuyauteries : elle se virtualise. La politique de lʼeau de plus en plus centralisée se limite à une RAPPORT ENTRE gestion de lʼentrée, de la sortie et des tuyaux. Lʼeau a fini par sortir de lʼimaginaire de la cité, elle en a été refoulée perdant toute sa dimension sacrée, ʻimpayableʼ, dʼélément fondateur de vie. Dans le même temps, lʼeurope a édicté lʼobligation de dépolluer lʼeau, ce qui nʼest pas contestable. Il est devenu urgent de construire une station dʼépuration. Or, un tel outil fonctionne dʼautant mieux que les eaux y sont moins diluées. Lʼoutil est surdimensionné car il doit aussi gérer les rares eaux de crue. Ceci exige des financements EAU BIEN COMMUN gigantesques (1,5 milliard dʼeuro pour Stepnord). Et comme lʼeurope interdit tout endettement public au-delà des 3% annuels, cʼest dès lors le privé qui financera lʼoutil, ce qui renforce un complexe technico-financier aux dimensions toujours plus imposantes et de moins en moins contrôlable1. Le prix, de lʼeau, désormais, intègre sa dépollution et lʼeau devient un enjeu financier répondant aux critères de la finance globalisée2. Un conflit se structure entre lʼautorité politique et la gestion privée de lʼeau menant à la crise que lʼon connaît ; le citoyen toujours plus éloigné de la décision politique sʼen désintéresse dʼautant plus quʼil paye pour un service ; la marchandisation accrue Texte de lʼeau en fait de moins en moins un Bien commun Cette crise apparaît comme un Texte ET retour du refoulé. Nous atteignons le paroxysme dʼune vision du monde où chaque solution technique est prise dans une urgence apparente sans perception des temps longs, sans vision, comme bouchon dans lʼocéan. Les questions environnementales appellent EAU à une autre manière de voir, VIVANTE complexe, écologique et osons-le, poétique. La ET ville peut renouer avec lʼeau en jouant sur la diversité de ses ʻcomportementsʼ et recréer, par de multiples dispositifs techniques (citerne de récupération, noue dʼinfiltration, bassin ralentisseurs, étangs, toitures vertes, rigoles, points dʼeau publics...) dans lʼentièreté du bassin versant, lʼémergence de nouveaux cycles que nous appellerons Nouvelles rivières urbaines. Cette approche offre de nombreux avantages, comme la diminution des boues à épurer et des inondation, etc. Lʼeau reprend sa place, elle donne vie aux végétaux, infiltre le sol et réalimente les sources. Les chemins dʼeau ʻconvivialisentʼ les espaces publics, traduisent la topographie de la ville, redonnent une perception de la temporalité des cycles de lʼeau PARTICIPATIVE DANS Dans cette vision, lʼingénieur et le financier ne sont plus les seuls experts : ils sont accompagnés de lʼarchitecte, de lʼurbaniste, du géologue, du jardinier, du sociologue, de lʼartiste, de lʼanimateur de quartier, les habitants... Le citoyen devient également co-producteur, il participe. Lʼéconomie se décentralise et crée de nouveaux métiers et emplois urbains. La question nʼest plus seulement : comment gérer lʼeau ensemble? mais : quelle eau pour quelle ville? La Région est bien consciente de ces enjeux et, en tant quʼacteurs LA de la société civile, VILLE nous nous proposons dʼouvrir le débat par lʼorganisation dʼétats généraux de lʼeau à Bruxelles en intégrant la perspective des temps longs, en formulant lʼhypothèse de Nouvelles rivières urbaines et une gestion participative de lʼeau pour un Bien commun. Il est urgent de développer à Bruxelles une nouvelle culture de lʼeau et de nouvelles manières dʼagir. Pour la Plate-forme Eau Water Zone : Alain Adriaens (vice-président commission eau), Pierre Bernard (architecte), Antoinette Brouyaux (citerneuse), Chloé Deligne (FNRS - ULB), Kevin De Bondt (Earth System Science - VUB), Marie Demanet (ERU?), Bernard Deprez (La Cambre Architecture), Camille Herremans (...), Emmanuel Legros (...), Jean-Marie Lison (Parcours citoyen), Valérie Mahaut (Architecture et Climat UCL), Dimitri Phukan (Habitat et Rénovation), Dominique Nalpas (Parcours citoyen), Liesbet Temmerman 25(chercheur), Bertrand Wert (conseiller en politiques d'innovation)

26 Réconcilier la ville avec lʼeau Bruxelles et lʼeau vivent un moment critique majeur. Y a-t-il quelque chose à apprendre dʼune crise qui est un moment où les temps se contractent à outrance? Pour nous, cʼest le moment dʼarrêter de se fixer sur les seules causalités immédiates et dʼobserver les flux portés par les temps longs de lʼhistoire. Historiquement, la ville a refoulé lʼeau. Ce phénomène est ancien et accompagne lʼidée de Progrès qui suppose que tout problème trouve une solution technique. Avec lʼindustrialisation, les rivières perdent leur valeur économique, les moulins et les viviers disparaissent. Lʼultime fonction des cours dʼeau est dʼêtre dépotoirs. Pour les hygiénistes de la ville, le voûtement des rivières est la solution retenue pour en faire des segments du réseau dʼégouttage en développement. Lʼhabitat et les voiries sont en pleine expansion, les sols sʼimperméabilisent. La plupart des eaux de ruissellement sont destinées à lʼégout, ce qui rejette de très grands volumes dʼeau polluée et entraîne des inondations. Lʼeau ne sʼinfiltrant plus dans le sol, les nappes phréatiques sʼépuisent et des sources se tarissent. Il faut faire venir lʼeau de bassins versants éloignés. La solution est technique : tuyauteries, pompes, filtration, réservoirs... Une partie importante des 65 millions de m³ dʼeau potable que les Bruxellois consomment annuellement proviennent du bassin de la Meuse, pour se jeter ensuite dans celui de lʼescaut en passant par les égouts. Lʼeau ʻtechniqueʼ est devenue jetable. Désormais, elle a un coût. La ville a perdu la perception de lʼécologie de lʼeau. Lʼeau potable sert à tout - par exemple laver la voiture -, et lʼeau de pluie ne sert plus à rien, si ce nʼest à provoquer des inondations. La Senne, enfouie, nʼest guère plus utile. Lʼeau est affaire de tuyauteries : elle se virtualise. La politique de lʼeau de plus en plus centralisée se limite à une gestion de lʼentrée, de la sortie et des tuyaux. Lʼeau a fini par sortir de lʼimaginaire de la cité, elle en a été refoulée perdant toute sa dimension sacrée, ʻimpayableʼ, dʼélément fondateur de vie. Dans le même temps, lʼeurope a édicté lʼobligation de dépolluer lʼeau, ce qui nʼest pas contestable. Il est devenu urgent de construire une station dʼépuration. Or, un tel outil fonctionne dʼautant mieux que les eaux y sont moins diluées. Lʼoutil est surdimensionné car il doit aussi gérer les rares eaux de crue. Ceci exige des financements gigantesques (1,5 milliard dʼeuro pour Stepnord). Et comme lʼeurope interdit tout endettement public au-delà des 3% annuels, cʼest dès lors le privé qui financera lʼoutil, ce qui renforce un complexe technico-financier aux dimensions toujours plus imposantes et de moins en moins contrôlable1. Le prix, de lʼeau, désormais, intègre sa dépollution et lʼeau devient un enjeu financier répondant aux critères de la finance globalisée2. Un conflit se structure entre lʼautorité politique et la gestion privée de lʼeau menant à la crise que lʼon connaît ; le citoyen toujours plus éloigné de la décision politique sʼen désintéresse dʼautant plus quʼil paye pour un service ; la marchandisation accrue Texte de lʼeau en fait de moins en moins un Bien commun Cette crise apparaît comme un retour du refoulé. Nous atteignons le paroxysme dʼune vision du monde où chaque solution technique est prise dans une urgence apparente sans perception des temps longs, sans vision, comme bouchon dans lʼocéan. Les questions environnementales appellent à une autre manière de voir, complexe, écologique et osons-le, poétique. La ville peut renouer avec lʼeau en jouant sur la diversité de ses ʻcomportementsʼ et recréer, par de multiples dispositifs techniques (citerne de récupération, noue dʼinfiltration, bassin ralentisseurs, étangs, toitures vertes, rigoles, points dʼeau publics...) dans lʼentièreté du bassin versant, lʼémergence de nouveaux cycles que nous appellerons Nouvelles rivières urbaines. Cette approche offre de nombreux avantages, comme la diminution des boues à épurer et des inondation, etc. Lʼeau reprend sa place, elle donne vie aux végétaux, infiltre le sol et réalimente les sources. Les chemins dʼeau ʻconvivialisentʼ les espaces publics, traduisent la topographie de la ville, redonnent une perception de la temporalité des cycles de lʼeau Dans cette vision, lʼingénieur et le financier ne sont plus les seuls experts : ils sont accompagnés de lʼarchitecte, de lʼurbaniste, du géologue, du jardinier, du sociologue, de lʼartiste, de lʼanimateur de quartier, les habitants... Le citoyen devient également co-producteur, il participe. Lʼéconomie se décentralise et crée de nouveaux métiers et emplois urbains. La question nʼest plus seulement : comment gérer lʼeau ensemble? mais : quelle eau pour quelle ville? La Région est bien consciente de ces enjeux et, en tant quʼacteurs de la société civile, nous nous proposons dʼouvrir le débat par lʼorganisation dʼétats généraux de lʼeau à Bruxelles en intégrant la perspective des temps longs, en formulant lʼhypothèse de Nouvelles rivières urbaines et une gestion participative de lʼeau pour un Bien commun. Il est urgent de développer à Bruxelles une nouvelle culture de lʼeau et de nouvelles manières dʼagir. Pour la Plate-forme Eau Water Zone : Alain Adriaens (vice-président commission eau), Pierre Bernard (architecte), Antoinette Brouyaux (citerneuse), Chloé Deligne (FNRS - ULB), Kevin De Bondt (Earth System Science - VUB), Marie Demanet (ERU?), Bernard Deprez (La Cambre Architecture), Camille Herremans (...), Emmanuel Legros (...), Jean-Marie Lison (Parcours citoyen), Valérie Mahaut (Architecture et Climat UCL), Dimitri Phukan (Habitat et Rénovation), Dominique Nalpas (Parcours citoyen), Liesbet Temmerman 26(chercheur), Bertrand Wert (conseiller en politiques d'innovation)

27 Proposition citoyenne (et experte) Etats généraux de Bruxelles 27

28 L histoire citoyenne et experte continue de se tisser avec la rencontre PF EWZ / IERPE - Euracme, l idée de mener une recherche, puis avec la Fête de l eau aussi...

29 La tension citoyen/politique Alors que nous souhaitions faire les EGEB en 2012 ou En mai 2010 demande de la Région : rendre contemporain les Etats généraux de l eau et l enquête publique sur le Plan de gestion de l eau (PGE) en 2011 Discussion entre MMA, PF EWZ, IERPE, Euracme, etc. D accord pour contribuer aux politiques publiques en avançant les Etats généraux de l eau )

30 Naissance des EGEB pour 2011

31 Juillet Naissance d un groupe de pilotage EGEB Automne : Ecriture d un dossier - Objectifs - Principes - Lignes de force - Ligne du temps Mise en place d un groupe de coordination avec PF EWZ, IERPE, Euracme, IEB, HetR, Green, Coordination Senne (qui s est retirée)... Mise en place d un groupe de recherche Décembre : Proposition de créer un groupe de pilotage élargi Février 2011 : Plate-forme #1

32 Flux tendu Budget toujours pas alloué début février 2011 Action bénévole jusqu à présent Prise de risque pour tous