LES MALADIES INTERSTITIELLES DU POUMON
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- Pauline Dussault
- il y a 7 ans
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1 AFFECTIONS PULMONAIRES LES MALADIES INTERSTITIELLES DU POUMON I - GENERALITES - DEFINITION Terme vague recouvrant des maladies diverses ayant des causes diverses. Point commun : atteinte initiale de l'interstitium pulmonaire. L'interstitium est constitué de tissu conjonctif. Divisé en plusieurs espaces : Espaces péribronchiques Espaces périvasculaires Périlobulaires Sous pleuraux Périalvéolaires Barrière air-sang Conséquences de deux types : a) Diminution des échanges gazeux air-sang b) L épaississement du tissu interstitiel diminue l'élasticité du poumon. Les échanges gazeux vont être perturbés. II - SEMIOLOGIE 1) SYMPTOMES LES PLUS COURANTS Dyspnées Hippocratisme digital Râles crépitants à l'auscultation 2) MOYENS DIAGNOSTICS a) radio du thorax b) Tomodensitométrie thoracique : scanner Syndrome radiologique interstitiel : Micronodules!images réticulées Rayons de miel : stade de fibrose c) Lavage alvéolaire Se fait par fibroscopie Anomalie du nombre de cellules alvéolaires et de leur répartition. Peu de macrophages Beaucoup de lymphocytes d) EFR : épreuve fonctionnelle respiratoire Insuffisance respiratoire restrictive. Diminution de la capacité de transfert. Hypoxémie. Diminution de la capacité vitale et de la capacité pulmonaire vitale. Diminution homogène : les rapports restent normaux. 1
2 e) Biopsie pulmonaire Dans certains cas, on fait une biopsie pulmonaire, soit : Par voie transbronchique Par voie chirurgicale III - ETIOLOGIE 1) PATHOLOGIE D'EMPOUSSIERAGE : PNEUMOCONIOSE Silicose : maladie professionnelle (mineurs, verriers...) Asbestose pulmonaire : professions exposées à l'amiante. Sidérose : causée par le fer Béryliose : exposition au béryl Lavage alvéolaire. On essaie de trouver des particules de matière dans le liquide de lavage. Maladies professionnelles reconnues. 2) PATHOLOGIES INTERSTITIELLES D'ORIGINE MEDICAMENTEUSE Cordarone Bêtabloquants Chimiothérapie : méthotrexate Certains ATB : furantoïnes 3) MALADIES INFLAMMATOIRES Parfois avec un support dysimmunitaire a) La sarcoïdose Sujets jeunes. Prédominance dans certaines ethnies. Non fumeurs. b) Histiocytose Sujets qui fument très jeunes. Parfois guérison spontanée. c) Pneumopathies d'hypersensibilité à un allergène inhalé Deux origines : Allergènes aviaires : pigeons, serins Moisissures des céréales : agriculteurs d) Pneumonies à éosinophiles On n'en connaît pas la cause. Évolution favorable : répond bien à la cortisone. e) Connectivites Maladies générales Polyarthrite rhumatoïde Lupus : peau, articulations, rein Vascularites Elles peuvent aussi atteindre le poumon. Atteinte des vaisseaux. f) Fibrose pulmonaire idiopathique Fibrose du tissu conjonctif. Perturbe les échanges pulmonaires. 2
3 4) EVOLUTION ET TRAITEMENT Très variable. Dépend de la cause de la pathologie. Médicamenteuse : arrêter traitement Allergènes : arrêter le contact Médicaments : Anti-inflammatoires Corticoïdes Immunosuppresseurs : méthotrexate Dans certains cas : transplantation pulmonaire (sujets jeunes). 3
4 AFFECTIONS PULMONAIRES LES SYNDROMES D'APNEE DU SOMMEIL (SAS) I - DEFINITION Elle est arbitraire. Arrêt du flux aérien nasobuccal d'au moins 10 secondes. Index d'apnées > 10 (nombre d'apnées par heure de sommeil) a) Elle est le plus souvent obstructive Persistance des mouvements thoraco-abdominaux. Fréquentes. Obstacle au niveau ORL : l'air ne passe plus. b) Apnées centrales Pas de signal neurologique. Plus de mouvements respiratoires. c) Parfois mixtes Maladie très gênante. Elle touche principalement les hommes plus de 50 ans. II - SYMPTÔMES Ronflements nocturnes Somnolence diurne excessive 1) LE RONFLEMENT Mise en vibration des tissus mous pharyngés. Ancien et habituel Très bruyant S'interrompant lors des apnées avec une reprise sonore Symptôme le plus fréquent. 2) AUTRES SYMPTOMES NOCTURNES Sommeil agité Éveils nombreux Transpiration excessive Cauchemars 3) SOMNOLENCE DIURNE EXCESSIVE Très fréquente : 50% 90% des SAS La SAS est la cause la plus fréquente de SDE. Importance de l'interrogatoire. Période post prandiale :: 92% Spectacle télévisé : 91% Lecture : 85% Conduite automobile : 50% Travail : 43% 4) AUTRES SYMPTOMES DIURNES 4
5 Fatigue, céphalées matinales Difficultés de concentration Troubles de mémoire Troubles du comportement Diminution de l'activité sexuelle Risques d'hypertension. Infarctus du myocarde. Troubles du rythme. III - LES TESTS DE DEPISTAGE 1) ENREGISTREMENTS NOCTURNES a) Enregistrement des sons trachéaux b) Enregistrement nocturne de la SaO2 Succession de pics de désaturation en oxygène. Signe d'une modification fréquente du rythme cardiaque. c) Enregistrement diurne Polysomnographie de sieste d) Enregistrement polygraphique du sommeil Stades du sommeil Électroencéphalogramme (EEG) Électro-oculogramme Électromyogramme Comportement du patient Analyse du comportement du patient observé par une caméra Efforts inspiratoires Capteurs de mouvements thoraciques abdominaux Répercussion des apnées Oxymétrie Holter cardiaque Ventilation nasale Thermocouple IV - TRAITEMENT INSTRUMENTAL DES SAOS La filière pharyngée est réduite : Obésité Manque de tonicité Pression positive continue par voie nasale (CPAP) a) Principe mécanique : Application d'une pression positive qui maintient l'ouverture et évite le collapsus des parois pharyngées. Masque branché sur un appareil de pompage d'air. b) Technique Voie nasale perméable 2 à 3 nuits d'adaptation Pression initiale 5 cm d'eau Réglage sous EPG 5
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