Les modes de communication et leurs combinaisons : quand l espace compte toujours.

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1 Les modes de communication et leurs combinaisons : quand l espace compte toujours. Version révisée Avril 2006 Sylvie CHARLOT + INRA-CESAER Gilles DURANTON* Université de Toronto Résumé : cet article décrit les formes différenciées de communication sur le lieu de travail des salariés, en fonction de leur localisation, en mobilisant les enquêtes COI (Changement Organisationnel et Informatisation, 1997) et «Techniques et Organisation du Travail» (1987, 1993). Dans un premier temps, la relation positive entre intensité de communication et taille de la ville, dans laquelle travaille le salarié, est vérifiée. Cette relation est robuste à l introduction de nombreuses variables de contrôle. Cependant, la forte intensité de communication en ville ne serait pas due à des échanges en face-à-face plus nombreux mais à une utilisation des télécommunications plus dense. Les effets de complémentarité - substitution entre les différents médias et leur variabilité dans l espace sont ensuite étudiés, à l aide de différentes méthodologies (régressions de l intensité d utilisation d un média sur l intensité d utilisation de l autre et fonction de production de communication). Il semble ainsi que loin de réduire l avantage à la localisation en ville, en termes de communication, le développement des télécommunications risque au contraire de le renforcer. Abstract. In this paper we use the COI survey and the «Techniques et Organisation du Travail» (1987, 1993) surveys to document workplace communication patterns in urban, suburban and rural areas. Workers in large cities communicate more than workers in small cities and then more in small cities relative to rural areas. However, there are no clear spatial differences when it comes to face-to-face communication. The assertions prevailing in the literature about the greater prevalence of face-to-face in cities do not receive much empirical validation. We also investigate complementarities across different media of communication using a variety methodologies (measures of correlations between different media and production functions of communication). Complementarities across media do not lend much support to popular predictions about the forthcoming demise of cities. Références JEL: R19, R39, Z13 Mots clés : communication, espace, externalités d agglomération, complémentarité. Keywords: communication, space, agglomeration externalities, complementarity. + Adresse : UMR CESAER, 26 Bd Dr Petitjean, BP 87999, Dijon Cedex, charlot@enesad.inra.fr. *Adresse : University of Toronto, Department of Economics, 150 St George Street, Toronto, Ontario, M5S 3G7, Canada, gilles.duranton@utoronto.ca. Nous remercions vivement Nathalie Greenan de nous avoir permis d accéder aux données de l Enquête COI et Virginie Piguet de les avoir localisées. Les éditeurs, Nathalie Greenan et Jacques Mairesse, et deux rapporteurs nous ont aidé à améliorer la présentation de cet article. Nous remercions également le CESAER et le Leverhulme Trust pour leur soutien financier.

2 Le rôle des échanges d information et de la communication dans la formation des agglomérations est historiquement l un des premiers à avoir été mis en avant. Ainsi, depuis Marshall [1890] on décline classiquement les externalités d agglomération en trois catégories principales : l ampleur et la diversité du marché du travail, les relations amont - aval entre les entreprises et l échange d informations et de connaissances. Cette dernière force d agglomération est directement liée à la proximité des salariés qui peuvent échanger de manière formelle ou informelle des informations qui les rendent plus productifs voire innovants. Ainsi la proximité géographique, en facilitant les échanges sociaux de face-à-face conduirait à un accroissement de la productivité dans les entreprises concentrées dans les villes. Plus récemment, R. Lucas n exprimait rien d autre pour justifier un des mécanismes de croissance endogène fondé sur les externalités de capital humain : What can people be paying Manhattan or Downtown Chicago rents for, if not for being near other people? [1988, p. 39]. Le développement des nouvelles technologies de l information et de communication (NTIC) a donné lieu à une forme de remise en question de ce mécanisme d agglomération basé sur l échange d informations. Ainsi, les NTIC, en permettant la communication à distance de manière continue à faible coût, pourraient favoriser le redéploiement de certaines activités dans les zones peu denses annonçant ainsi le déclin des villes (Cairncross [2001]). La description de ce redéploiement va de l utopie du télétravail à des formes de délocalisation moins systématiques, ne concernant que certaines activités, en particulier les moins intensives en technologies. Les travaux remettant en question les avantages à la concentration des activités font souvent l économie d une réflexion sur la contribution de la communication aux économies d agglomération. La complexité du processus qui relie proximité géographique des salariés et accroissement de la productivité de ces salariés sans surcoût (et donc donnant lieu à une externalité positive) n est que rarement abordée. Cette complexité est essentiellement due à la difficulté à distinguer les gains de productivité des salariés qui découlent des caractéristiques même des salariés localisés en ville de ceux qui découlent du fait que ces salariés travaillent à proximité les uns des autres. L identification de telles externalités pose des difficultés d ordre méthodologique récurrentes, en particulier lorsqu il s agit d externalités spatiales (Rosenthal et Strange [2004]). A partir des données disponibles dans l enquête COI, nous avons montré que la communication a un effet sur la productivité des salariés (Charlot et Duranton [2004]). Celui-ci est pour une grande part la conséquence de leurs caractéristiques individuelles mais il existe également une externalité de communication dépendant de la taille de la ville. En amont de ce constat, on peut se demander s il y a des spécificités spatiales des formes de communication et chercher à préciser ce qui définit la façon de communiquer en ville et à la campagne. Les formes d association entre les différents modes de communication et leur variabilité dans l espace constituent des éléments essentiels de la compréhension des économies d agglomération. Cette démarche permet en effet d apprécier la pérennité de l avantage que les agents peuvent tirer d un choix de localisation en ville. En mobilisant à nouveau l Enquête COI et ses antécédents (Enquêtes TOTTO), nous tentons ici principalement de répondre à la question suivante : l avantage à la localisation en ville dont semblent 1

3 bénéficier les salariés va-t-il perdurer malgré les changements technologiques observés? Pour cela, après avoir décrit les données que nous utilisons dans une première section, nous décrivons l intensité et les modes de communication en les différenciant dans l espace sur le gradient urbain-rural en tenant compte de la taille des villes. Les effets de complémentarité - substitution entre les différents média et leur variabilité dans l espace sont ensuite étudiés, à l aide de différentes méthodologies ; régressions de l intensité d utilisation d un média sur l intensité d utilisation d un autre et fonction de production de communication. La relation positive entre intensité de communication et taille de la ville, dans laquelle travaille le salarié, est vérifiée. Cette relation est robuste à l introduction de nombreuses variables de contrôle. Cependant, la forte intensité de communication en ville ne serait pas due à des échanges en face-à-face plus nombreux mais à une utilisation des télécommunications plus dense. Nous observons également une complémentarité significative entre la communication de face-à-face et la communication à distance. Il semble ainsi que loin de réduire l avantage à la localisation en ville, en termes de communication, le développement des télécommunications risque au contraire de le renforcer. LES DONNEES : VARIABLES DE COMMUNICATION ET TYPOLOGIE SPATIALE Dans le volet «salariés» de l Enquête COI 1, une dizaine de questions concerne les formes de communication des salariés. Il s agit soit de la communication entre salariés de l entreprise, soit de la communication avec des salariés d autres entreprises, soit avec des clients. Ces questions portent également sur le mode de communication mobilisé pour recevoir des instructions (face-à-face, écrit, téléphone ), ainsi que sur l utilisation d un micro-ordinateur et d intranet ou Internet (voir Annexe 1). Le couplage de l Enquête COI avec la localisation communale des entreprises permet des les répartir dans le Zonage en Aires Urbaines (ZAU) de Nous retenons trois principales catégories d espaces : les pôles urbains, les espaces périurbains et les espaces ruraux. Les pôles urbains correspondent aux villes avec au moins 5000 emplois. Les espaces périurbains correspondent aux communes n appartenant pas à un pôle mais dont au moins 40 % des actifs occupés résidents travaillent dans un pôle. Il s agit donc d une catégorie d espace construite à partir des migrations alternantes. Les communes qui n appartiennent à aucune des catégories précédentes sont considérées comme rurales. L annexe 1 détaille l ensemble des questions de l Enquête COI mobilisées ainsi que le ZAU et ses caractéristiques. Notons que si l Enquête COI fournit une information unique sur la communication et les média par lesquels elle transite sur le lieu de travail, cette information comporte certaines limites. En premier lieu on ne sait pas quelle est la destination de la communication. Si on est capable de localiser le salarié pour 1 Le volet «entreprise» de l Enquête COI ne comporte pas directement de question concernant la communication. L information au niveau individuel est en outre beaucoup plus riche puisque non agrégée. Dans ce qui suit, les salariés sont cependant replacés dans le contexte de leur poste de travail et les caractéristiques générales de l entreprise sont prises en compte, lorsque cela est nécessaire. 2

4 ce qui concerne son lieu de travail, on ne peut le faire pour l interlocuteur avec lequel il communique. Ensuite, une seule des questions que nous avons repérées concerne l intensité de la communication, il s agit de la communication de face-à-face ou par téléphone avec des clients. Enfin, les réponses aux deux questions principalement mobilisées pour traiter de l utilisation de différents média ne se situent pas sur le même plan : la communication par écrit, oral et téléphone est mesurée par les réponses à la question «comment recevez-vous les instructions importantes pour votre travail?» 2, alors que la question «utilisez-vous un micro-ordinateur ou une station de travail pour votre travail?» permet d évaluer l importance de l utilisation de ce mode. En 1997, l utilisation du micro-ordinateur pour donner ou recevoir des instructions était, en effet, trop peu développée pour que la question soit pertinente. Afin de considérer l ensemble des aspects de la communication sur le lieu de travail, nous mobiliserons principalement deux indices synthétiques de communication dont le mode de construction est détaillé dans l Annexe 2. Le premier indice, que nous appellerons ComT (pour communication totale), prend en compte les réponses de chaque salarié à l ensemble des questions concernant la communication. Cet indice permet ainsi de prendre en considération l ensemble des dimensions de la communication, tant en termes de destinataire (interne au service, à l entreprise, externe à l entreprise ) que du point de vue des modes de communication (écrit, face-à-face, téléphone ). Il permet en outre de traiter l ensemble de l information disponible dans l enquête COI, qui, si elle a l avantage d exister, reste, sur certains aspects, limitée. Le second indice, ComE (pour communication externe), est construit à partir des questions qui ne concernent que la communication avec l extérieur. Ce dernier indicateur semble plus approprié pour s intéresser aux liens entre communication, mode de communication et localisation, dans la mesure où c est le besoin en communication avec l extérieur de l entreprise qui sous-tend la notion d externalités de communication en ville. Si l avantage à la localisation en ville découle de ces externalités, il est nécessaire de se concentrer sur cette forme de communication, malgré toutes les difficultés à l appréhender. L impossibilité de connaître la localisation précise des destinataires ou émetteurs de ce type de communication, qu il s agisse des clients, de collaborateurs, constitue la principale limite de l indicateur ComE. ComT et ComE, qui sont donc des indices synthétiques mesurant les échanges d informations dont le salarié est émetteurs ou récepteur, sont fortement corrélés (coefficient de corrélation de Pearson égal à 0,93). 3 La comparaison des deux indices permet cependant de mesurer les différentiels de tendance dans l espace entre communication au sens large et communication externe à l entreprise. Elle permettra également de mettre en évidence des différences dans la mobilisation des différents média. Nos deux indices de communication ainsi construits sont normalisés et ont donc un minimum de 0 et un maximum de Une instruction est définie comme une information importante donnée ou reçue de manière régulière et nécessaire pour mener à bien une tâche. 3 D après les résultats de Charlot et Duranton [2006], il semble qu au niveau individuel les réponses aux différentes questions sur la communication soient fortement corrélées entre elles de sorte que nos résultats ne sont pas affectés par le détail de la construction de nos indices synthétiques. 3

5 REPARTITION SPATIALE DE LA COMMUNICATION SUR LE LIEU DE TRAVAIL: QUELQUES GRANDES TENDANCES Le Tableau 1 présente les indices de communication moyens par type d espace, en Etant donnée la grande variabilité de la taille des pôles urbains, ils ont été répartis en quatre catégories : les villes de moins de habitants, celles dont la population est comprise entre et habitants, entre et 2 millions d habitants et le pôle urbain de Paris. Tableau 1. Intensité de la communication dans les types d espace Rural Périrurbain Urbain 1 Urbain 2 Urbain 3 Urbain 4 ComT 35,6X 39,2 X 40,6 X 43,4 X 44,1 X 50,3 X ComE 31,8X 35,9 X 36,5 X 41,4 X 42,7 X 50,4 X En pourcentage observations. Urbain 1: population < , Urbain 2: population < , Urbain 3: population < 2millions, Urbain 4: Paris (2m. population). L intensité de communication, qu elle ne concerne que la communication extérieure à l entreprise ou l ensemble de la communication, est clairement plus forte en ville que dans le rural et croît avec la taille de la ville. La communication moyenne à Paris est environ 50 % supérieure à celle observée dans les zones rurales et plus de 25 % supérieure à celle des petites villes. Le différentiel spatial est très marqué pour la communication extérieure ; la communication extérieure moyenne en zone rurale ne représente à peine que 60 % de celle des plus grandes villes (contre 70% pour la communication totale). Si ces statistiques sont éclairantes sur l absence d homogénéité de la distribution spatiale de l intensité de communication sur le lieu de travail, elles ne nous apprennent rien sur le lien de causalité entre intensité de la communication et localisation ; on ne peut pas savoir si le niveau élevé de communication en ville est directement lié à la localisation en ville ou si ce niveau élevé est la conséquence d une concentration forte de travailleurs qui communiquent plus. Dans le but d apporter quelques éléments pour appréhender ce lien de causalité, nous régressons le logarithme de l indice de communication mesuré au niveau individuel sur un ensemble de caractéristiques de l individu, dont la localisation de son lieu de travail mesurée sur le gradient urbainrural. Il s agit de savoir si le niveau de communication en ville reste élevé lorsque les caractéristiques des individus sont prises en compte. Nous expliquons donc le niveau de communication pour chaque individu par son genre (variable muette prenant la valeur 1 lorsqu il s agit d une salariée), son âge et son âge au carré et une variable discrète mesurant son niveau d éducation (voir Annexe 1). Le fait d occuper un poste pour lequel le travail est considéré comme routinier ou pas est également introduit dans la dernière colonne, afin de contrôler l effet du poste occupé sur cette variable. Une variable muette est introduite pour déterminer la localisation du lieu de travail dans une des trois catégories d espace : urbain, périurbain ou rural. Pour les salariés urbains, on introduit également le log de la taille de la ville. Dans la littérature sur les externalités de communication en ville, on trouve 4

6 souvent l hypothèse selon laquelle les salariés localisés dans un environnement riche, en termes de salariés hautement qualifiés, communiquent plus, en particulier en face-à-face, pour échanger des informations de nature relativement complexe (cf. Glaeser [1999] et Glaeser et Maré [2001]). Nous avons donc également introduit la part locale des salariés diplômés du supérieur comme variable explicative (variable Univ., voir l annexe1 pour sa construction). Les résultats des régressions de base pour les deux indices sont reportés dans les colonnes 1 et 2 du Tableau 2. Les colonnes 3 et 4 de ce même tableau décrivent les résultats en introduisant les variables explicatives supplémentaires énoncées précédemment pour le seul indice de communication extérieure (les résultats sur ComT sont sensiblement les mêmes). Les résultats sont assez identiques dans les deux premières colonnes. Les coefficients des niveaux individuels de formation initiale montrent que la formation est un déterminant essentiel de l intensité de communication sur le lieu de travail. L impact d un niveau de formation élevé est très fort, quelle que soit la régression considérée, même si, de manière logique, l introduction du type de poste occupé le réduit. L effet des autres caractéristiques individuelles sur l intensité de la communication est beaucoup moins important. L effet de l âge est non monotone ; pour l ensemble des estimations, la communication connaît un pic vers l âge de 50 ans, correspondant assez classiquement à ce que l on peut trouver comme effet de l âge, lorsqu il est utilisé comme variable proxy de l expérience, dans les équations de salaire. On n observe pas de différence significative entre hommes et femmes pour la communication extérieure. Si on s intéresse maintenant aux variables de localisation, on observe une relation positive entre le degré d urbanisation de l espace dans lequel le salarié travaille et l intensité de sa communication : il existe un gradient urbain rural de la communication avec l extérieur, les caractéristiques de l individu et de l entreprise qui l emploie étant contrôlées. La taille de la population de la ville, lorsque il s agit d une localisation urbaine, a un effet important et significatif. Entre les plus petites villes, d environ habitants, et le pôle urbain de Paris, l accroissement de la communication individuelle moyenne est d environ 4 points. Lorsque les effets sectoriels sont contrôlés (colonne 3), le coefficient de la variable muette zone rurale devient significatif et est de 5,7 et la référence est une ville de taille égale à l unité. Ceci implique que, avec un coefficient du log de la population urbaine égal à 0,6, la communication en zone rurale correspond à celle d une ville d environ habitants, et celle du périurbain à une ville d environ habitants. De même, la part locale de personnes hautement formées a également un effet significatif sur l intensité de la communication avec l extérieur. Passer de la ville où les personnes sont les moins formées (comprenant 8 % de diplômés du supérieur) à la ville la plus formée (avec 28 % de diplômés du supérieur), accroît l indice de communication individuelle de 4 points. 5

7 Tableau 2. Les déterminants de la communication ComT ComE ComE ComE Regresseurs (1) (2) (3) (4) Constante -3,139 ns -11,083-9,811 b -7,992 ns (4,332) (4,292) (5,841) (5,221) Femme -3,410-0,848 b -11,521 ns -2,832 ns (0,451) (0,468) (8,764) (7,806) Educ1 33,658 37,573 35,149 21,483 (0,926) (0,864) (0,994) (0,959) Educ2 28,771 33,061 31,339 18,095 (0,880) (0,793) (0,914) (0,889) Educ3 22,623 25,883 23,617 13,330 (0,872) (0,833) (0,902) (0,850) Educ4 12,502 13,967 12,713 7,673 (0,691) (0,608) (0,704) (0,641) Educ5 5,133 5,323 4,742 3,723 (0,906) (0,838) (0,919) (0,819) Age 1,113 1,130 1,329 1,178 (0,197) (0,194) (0,279) (0,248) Age² -0,0122-0,0115-0,0132-0,0135 (0,0024) (0,0023) (0,0033) (0,0030) Poste non-routinier 20,229 (0,549) Comptabilité 1-9,189-2,484 (0,666) (0,744) Commerce 4,466 2,845 (1,110) (0,991) logempfirm 0,613 (0,179) Rural 2,404 ns 1,334 ns 5,743 3,098 b (1,874) (1,984) (2,010) (1,792) Périrubain 3,880 b 2,930 ns 6,857 4,039 a (2,136) (2,194) (2,214) (1,974) logpop 0,439 0,443 a 0,637 0,361 a (0,168) (0,172) (0,173) (0,155) Univ. 10,202 a 17,782 16,064 8,400 b (5,012) (5,327) (5,244) (4,673) Autres var. demo. No No Yes Yes R² Adj. 0,321 0,359 0,400 0,526 N. obs Note: Estimations en MCO avec écart-types robustes. Ecarts-types entre parenthèses. Tous les coefficients sont significatifs au seuil de 1 % sauf a significativement différent de 0 au seuil de 5 %, b significativement différent de 0 au seuil de 10 %, et ns non significatif. Les autres variables démographiques incluent le nombre d enfants, le nombre d enfants multiplié par le genre et l âge multiplié par le genre. 1 Secteur de référence : ensemble de l industrie. 6

8 On peut facilement évaluer la contribution des caractéristiques individuelles et les effets directs de la localisation sur l intensité de la communication extérieure. A partir des résultats de la Colonne 3, on peut calculer que la moitié des différences spatiales constatées dans le Tableau 1 est directement imputable à la localisation. L autre moitié est due au fait que les salariés dont qui ont des caractéristiques qui les amènent à communiquer plus travaillent dans des lieux où la communication est en moyenne plus élevée. Les deux dernières colonnes du Tableau 2 montrent également que l introduction de variables individuelles supplémentaires (telles que le statut marital, le nombre d enfants ), et des caractéristiques de l emploi occupé, comme le secteur et la taille de l entreprise et la fonction occupée, n altère pas les résultats décrits ci-dessus. DISTRIBUTION SPATIALE DES MODES DE COMMUNICATION L existence d un avantage à la localisation en ville, en termes d intensité de la communication, étant établie, on doit s interroger plus spécifiquement sur les formes de communication et leur répartition spatiale. Il existe une littérature abondante sur les bénéfices de la communication en face-à-face (voir Leamer et Storper [2001], ou Storper et Venables [2004]) et sur la facilité à communiquer par ce biais en ville. Afin d approfondir le lien entre localisation et mode de communication, nous nous intéressons plus spécifiquement aux questions présentes dans l enquête COI qui concernent le mode de transmission aux salariés des instructions qu ils reçoivent. Dans le Tableau 3, nous avons également reporté les réponses aux questions relatives à l usage des nouvelles technologies de l information, c està-dire l utilisation d un ordinateur personnel (ou P.C.), l utilisation d un P.C. pour rechercher de l information, pour échanger des s, pour se connecter sur Internet ou un intranet. Table 3. Modes de communication et utilisation des TIC en 1997 % de salariés Rural Périurbain Urbain 1 Urbain 2 Urbain 3 Urbain 4 Voix / face-à-face 84,6 X 84,9 X 86,6 X 84,8 X 87,6 X 86,7 X Ecrit - Papier 63,7 X 67,6 X 68,5 X 66,0 X 64,3 X 75,3 X Téléphone 24,5 X 25,8 X 26,2 X 27,4 X 28,7 X 41,7 X 13,4 X 16,1 X 15,0 X 18,2 X 19,4 X 31,3 X Utilisation d un PC 39,8 X 46,0 X 54,7 X 59,6 X 63,7 X 72,5 X Util. d un PC pour rechercher info 29,4 X 36,6 X 39,8 X 42,3 X 47,4 X 49,2 X Utilisation d Internet 2,5 X 4,4 X 2,5 X 4,2 X 6,8 X 11,1 X Utilisation d un intranet 18,2 X 23,0 X 25,3 X 31,7 X 35,9 X 44,7 X En pourcentage observations. Urbain 1: population < , Urbain 2: population < , Urbain 3: population < 2m, Urbain 4: Paris (2m population). Le premier constat tiré du Tableau 3 est que la communication en face-à-face est très importante quelle que soit la localisation du salarié. Même en zone rurale, elle s élève à près de 85 %. On peut également constater que ce mode de communication n est que très faiblement discriminant dans l espace. Il en est de même pour ce qui concerne la communication par écrit. Il n y a que de très faibles variations spatiales dans l utilisation de ce mode de communication, excepté pour Paris. Le téléphone est en 7

9 revanche beaucoup plus utilisé dans les grandes villes qu il ne l est dans les petites villes, les zones périurbaines et l espace rural. Pour ce qui est de l utilisation des s, le même phénomène est observé mais avec une intensité encore plus forte. L ensemble des réponses apportées aux questions concernant l utilisation d un micro-ordinateur confirme ces différences spatiales dans l utilisation des modes de communication les plus avancés. Les NTIC sont plus souvent utilisées par les salariés travaillant dans le périurbain que par ceux travaillant dans le rural et plus fréquemment par les salariés urbains que périurbains. Au sein des villes, l utilisation des NTIC croît fortement avec la taille de celles-ci. Il n y aurait donc a priori pas d avantage à la communication en face-à-face dans les villes, en revanche, l utilisation des télécommunications s intensifie avec l urbanisation et l accroissement de la taille des villes. Certaines des questions posées aux salariés dans le cadre de l enquête COI l avaient déjà été dans le cadre des enquêtes «Techniques et Organisation du Travail» (TOTTO) en 1987 et 1993, qui couvrait un échantillon représentatif d environ travailleurs occupés. Le couplage de ces enquêtes permet d appréhender les évolutions pendant la période L analyse de ces tendances reste cependant limitée puisque les salariés enquêtés dans chacun des cas ne sont pas les mêmes. Pour rester à champ constant, en termes de secteur, d ancienneté des salariés dans l entreprise et de taille d entreprise, nous n avons retenu dans les enquêtes TOTTO que les salariés ayant une ancienneté d au moins un an et appartenant à une entreprise industrielle (hors énergie, y compris IAA) de plus de 50 salariés (champ de COI). Dans l enquête COI, on se restreint aux salariés de l industrie pour effectuer la comparaison. Le Tableau 4 présente les grandes évolutions dans l utilisation des média, pour les salariés appartenant à ce champ, dans les enquêtes TOTTO, en 1987 et 1993, et COI. Tableau 4. Utilisation des modes de communication dans l industrie en 1987, 1993, et % des salariés Rural Périurbain Urbain 1 Urbain 2 Urbain 3 Urbain Voix / face-à-face Ecrit - Papier Téléphone Utilisation d un P. C X X X X En pourcentage observations en observations en observations pour Les différences spatiales dans l utilisation des différents média, ou l absence de différence pour le faceà-face, observées en 1987 se maintiennent dans le temps. De manière globale, les évolutions temporelles sont donc assez identiques quelle que soit la localisation des salariés. L utilisation du faceà-face a connu un certain déclin, celle du micro-ordinateur une croissance importante, en toute logique. 8

10 Le développement de l écrit pendant la période est certainement lié au changement organisationnel que les entreprises ont effectué pendant la période qui est décrit par Greenan et Guellec [1998] et Greenan et Mairesse [1999]. Ce changement a en particulier donné lieu à une réduction des niveaux hiérarchiques dans l organisation du travail et à une autonomie plus grande pour les salariés dans l accomplissement de leurs tâches. Si les cadres ont plus de salariés à gérer, la probabilité de se trouver en situation de face-à-face avec leurs subordonnés diminue en raison de contraintes temporelles et de la plus grande dispersion géographique de ces derniers. Ils sont donc amenés mécaniquement à communiquer plus souvent par écrit et moins par oral. Cet argument permet également d expliquer pourquoi la communication par écrit est plus intensive dans les villes, lieu de concentration des grandes entreprises. De même, ces changements organisationnels permettent d expliquer la croissance entre 1983 et 1987, puis le déclin de l utilisation du téléphone ; dans la première phase la baisse du coût de télécommunication conjuguée à ces changements a conduit à accroître l utilisation du téléphone. Puis, dans la période plus récente, l accès plus aisé aux ordinateurs en réseaux a certainement permis une substitution entre échanges d informations simples par téléphone et messages électroniques. L absence de différentiel spatial dans l intensité de la communication en face-à-face et l importance des différences entre espaces dans l utilisation de moyens de communication technologiquement plus avancés font surgir un ensemble de questions quant aux assertions présentes dans la littérature sur le rôle des villes comme moteur des interactions en face-à-face. Bien que ces résultats récusent un simple modèle dans lequel l utilisation de la communication en face-à-face croît avec la taille de la ville, ils sont compatibles avec un modèle plus complexe qui intègre non seulement les bénéfices du face-à-face mais aussi son coût. L ensemble de l argument est détaillé dans Charlot et Duranton [2006] et le mécanisme principal, en résumé, est le suivant. L hypothèse initiale cruciale est que les grandes villes offrent plus d opportunités d interactions directes mais elles rendent aussi les rencontres en face-à-face plus coûteuses. Ce coût élevé des rencontres en face-à-face est, d une part, dû au coût d opportunité du temps plus élevé pour les salariés des grandes villes, et, d autre part, lié au plus long temps de transport nécessaire à la rencontre de plusieurs personnes. Si l on admet en outre que le gain dérivé de la communication en face-à-face, comparativement à la communication à distance, augmente avec la complexité de l interaction, on obtient un seuil de complexité de l interaction au-dessus duquel il y a communication en face-à-face et en dessous duquel elle est remplacée par une forme de communication moins coûteuse, comme le téléphone ou le courrier électronique. Le face-à-face étant plus coûteux dans les grandes villes et les coûts de télécommunication étant plus ou moins indépendants de la localisation (même si à l époque de l enquête ce n était pas totalement le cas en France), le seuil de complexité à partir duquel le face-à-face est utilisé doit augmenter avec la taille de la ville. Au final, il se peut que les plus grandes villes offrent effectivement plus d opportunités d interactions en face-à-face mais que, étant donné le coût plus élevé de ces dernières, seuls les problèmes les plus complexes soient gérés en face-à-face. Si ce modèle est vrai, la qualité des interactions en face-à-face doit être plus importante dans les grandes villes. Malheureusement, la validation de cette prédiction est 9

11 impossible à mettre en œuvre à partir des données disponibles 4. COMPLEMENTARITE OU SUBSTITUTION DES MODES DE COMMUNICATION? Les observations faites à partir de données relatives à l enquête COI et ses antécédents conduisent à s interroger sur les prédictions souvent faites sur le rôle des villes dans l intensité des échanges sur le lieu de travail et donc sur le lien entre localisation, modes de communication et productivité. L idéal pour tester le modèle décrit ci-dessus aurait été de disposer d un indicateur de «qualité» de l information transmise lors de chaque interaction entre le salarié et un tiers, en plus du mode de communication employé et de la localisation du salarié. Nous ne pouvons donc que nous pencher sur les modes de communication utilisés dans l espace et leur combinaison 5. Les données sont limitées mais elles permettent de mesurer, dans une certaine limite, des mécanismes locaux qui, à notre connaissance, n ont été abordés nulle part ailleurs auparavant. En supposant (implicitement ou pas) que les villes facilitent les interactions en face-à-face, un certain nombre d auteurs prédisent que la révolution technologique des télécommunications va conduire au déclin des villes comme lieu principal de production. En remplacement des villes, on annonce souvent l émergence d un monde de télécommunication dans lequel le télétravail (à la campagne) et les réunions à distance seraient monnaie courante (Graham et Marvin [1996], et Gaspar et Glaeser [1998] détaillent ce débat et en donnent une bibliographie exhaustive). Dès que l on observe que l avantage des villes en termes de communication n est pas basé sur le face-àface mais sur les télécommunications, l hypothèse initiale de ce raisonnement est clairement ébranlée et la remise en question du rôle des villes devient peu convaincante. Plus précisément, la thèse du déclin des villes faisant suite aux progrès dans le domaine des télécommunications repose en fait sur l idée que la communication en face-à-face et les télécommunications seraient substituables. L objectif de cette section est de tester cette l hypothèse. Pour ce faire, on estime, dans un premier temps, à l aide de modèles Logit, si la probabilité d utiliser un mode de communication (par exemple le téléphone) augmente ou diminue la probabilité d utilisation d un autre mode (par exemple le face-à-face). Pour appréhender les combinaisons entre modes de communication, nous avons sélectionné la communication en face-à-face, par écrit, par s et par téléphone. Le Tableau 5 résume les résultats de ces modèles Logit dans lesquels nous avons estimé la relation entre la probabilité d utilisation d un média Y et celle d utilisation d un média X, pour chaque salarié. Si le signe du coefficient du média Y est positif, la probabilité d utilisation d Y augmente avec celle d X, et l on parle de complémentarité entre ces deux média. Si, au contraire, le signe du coefficient est négatif, 4 Voir Gaspar et Glaeser [1998] pour des développements plus approfondis de ce type de modèle. 5 Dans un précédent travail, nous nous sommes intéressés au lien entre communication et productivité en mettant l accent sur le rôle de la localisation dans la forme de cette relation (Charlot et Duranton [2004]). 10

12 on parle de substitution 6. Le Tableau 5 comprend également ce type de relation entre les différents modes de communication et l utilisation d un micro-ordinateur et d Internet. Tableau 5 : Corrélation entre modes de communication sur l ensemble de la France Téléphone Ecrit papier Micro-ordinateur Internet Voix/face-à-face C S S ns ns Téléphone C C C C Ecrit papier C C S C C Micro-ordinateur C 5887 observations. C correspond à un coefficient positif significatif à 5% dans l estimation logit. S correspond à un coefficient négatif significatif à 5% dans l estimation logit. ns correspond à un coefficient non significatif à 5%. Le face-à-face et le téléphone sont des modes de communication dont les usages sont positivement corrélés. Mais les relations entre le face-à-face et les autres modes de communication sont plus complexes. Le face-à-face semble être faiblement substitut à l écrit et l mais il n y a pas de relation significative entre face-à-face et utilisation d Internet ou d un ordinateur. Le téléphone semble être complément de l écrit et des média électroniques. Enfin, comme attendu, les différentes formes de communication électronique (utilisation des s et d Internet) sont fortement complémentaires 7. Le Tableau 6 résume les résultats issus des même estimations, menées uniquement sur les salariés les plus formés (niveau supérieur à bac + 2). De manière générale, pour ce type de salariés, il y a encore moins de substituabilité entre les différents média que pour les autres. Les média sont compléments deux à deux ou indépendants les uns des autres. Pour les salariés les plus formés, il n y aurait donc pas d arbitrage entre le téléphone et l , par exemple, mais au contraire, l utilisation de l un de ces média augmenterait la probabilité d en utiliser d autres. La relative variation des résultats obtenus sur l ensemble de l échantillon et sur les plus formés corrobore notre modèle explicatif : une partie substantielle des informations échangées en face-à-face par les plus formés seraient de nature telle qu elles ne pourraient l être seulement par télécommunication. Tableau 6. Corrélation entre modes de communication pour les salariés les plus formés. Téléphone Ecrit papier Micro-ordinateur Internet Voix/face-à-face C ns ns ns ns Téléphone C C ns ns Ecrit papier C ns ns C C Micro-ordinateur C 1256 observations. C correspond à un coefficient positif significatif à 5% dans l estimation logit. S correspond à un coefficient négatif significatif à 5% dans l estimation Logit. ns correspond à un coefficient non significatif à 5%. 6 En raison de la difficulté à trouver des instruments valides, nous n avons pas traité le biais d endogénéité potentiel. 7 Dans Charlot et Duranton [2006], nous montrons que ces résultats sont robustes à l introduction de nombreuses variables de contrôle. 11

13 Le Tableau 7 correspond aux résultats des mêmes estimations que précédemment, effectuées sur les seuls salariés travaillant dans un pôle urbain. Pour les salariés urbains, les seuls média qui seraient substituts sont le face-à-face et l écrit, mais, là non plus, on ne détecte pas de substituabilité entre le face-à-face et les télécommunications. Tableau 7. Corrélation entre modes de communication pour les salariés urbains. Téléphone Ecrit - papier Micro-ordinateur Internet Voix/face-à-face C S ns ns ns Téléphone C C C C Ecrit papier C C ns C C Micro-ordinateur C 3825 observations. C correspond à un coefficient positif significatif à 5% dans l estimation logit. S correspond à un coefficient négatif significatif à 5% dans l estimation logit. ns correspond à un coefficient non significatif à 5%. Afin d approfondir le lien entre localisation, intensité de la communication et combinaison des différents facteurs, et aller au-delà de la corrélation observée entre utilisation des médias, nous avons régressé l indice de communication extérieure sur ces média, en prenant en compte leurs interactions. Les média sont ici vus comme des facteurs de production dont la combinaison permet de produire la communication extérieure. Si le coefficient du terme croisé, par exemple du face-à-face et du téléphone, est positif, on considère qu il y a complémentarité. Si, inversement, il est négatif, on considère qu il y a substituabilité. Cette approche permet d évaluer des combinaisons plus complexes que la simple corrélation : un média peut très bien ne pas contribuer à la communication s il est considéré de manière isolée mais avoir un rôle non négligeable, dans l utilisation des autres modes de communication. Nous avons donc estimé la relation entre le logarithme de ComE 8 et les principaux média 9 ainsi que leurs termes croisés. Le mode de construction de cet indice (voir Annexe 2), et plus particulièrement le poids des questions non liées à l usage d un mode de communication, évite que la relation entre cet indice et l utilisation des différents média ne soit tautologique. Dans la colonne (1) du Tableau 8, seuls les média et leurs termes croisés sont introduits, pour l ensemble de la France et les salariés de l industrie. Dans la colonne (2), les principales variables caractérisant le salarié sont ajoutées. Toutefois, la logique ici étant celle de l emploi et des ressources disponibles, en termes de modes de communication, pour atteindre le niveau de communication nécessaire au salarié pour effectuer sa tâche, nous n avons pas réintroduit des variables telles que le niveau de formation du salarié 10. Les résultats de la première colonne peuvent apparaître comme relativement contradictoires avec ceux obtenus dans le Tableau 5. Le face-à-face et l écrit apparaissent comme complémentaires dans le Tableau 8 alors que la corrélation de l utilisation entre ces deux média reportée dans le Tableau 5 est 8 Le choix de l indice de communication extérieure est lié à la problématique ; si la localisation de l entreprise joue sur les modes de communication, c est bien lorsqu il y a interaction avec l extérieur. 9 La variable «utilisation d un micro» mesure l ensemble de l effet des NTIC. On a pu vérifier que lorsque cette variable est remplacée par «utilisation d Internet», les résultats sont identiques. 10 Si l âge et l âge au carré sont introduits, ils ne sont pas significatifs. Le niveau d éducation est significatif, mais ne modifie pas les autres résultats. 12

14 négative. Cependant, chacun de ces modes de communication a un impact négatif sur la communication extérieure, lorsqu il est considéré individuellement, coefficients tous les deux négatifs qui peuvent être la conséquence de la corrélation positive observée dans le Tableau 5. Ceci est sans doute expliqué par l existence d une majorité des salariés qui communiquent peu et utilisent l un ou l autre de ces deux médias alors qu un faible nombre de salariés qui communiquent beaucoup les utilisent tous les deux. De même, le face-à-face et le téléphone seraient ici substituables (au seuil de 5 %), alors que la corrélation entre leurs utilisations respectives est positive dans le Tableau 5. L utilisation d un microordinateur apparaît comme substituable à celle de l écrit et du téléphone dans le Tableau 8 alors que la corrélation mesurée précédemment est positive. La communication en face-à-face et celle par microordinateur n apparaissent toujours pas substituables mais complémentaires (au seuil de 5 %). Encore une fois, ces différences ne sont pas contradictoires car les deux analyses des Tableaux 5 et 8 mesurent des faits différents. Par exemple, entre micro-ordinateur et écrit, une corrélation positive signale une utilisation jointe de ces deux média (ou une absence d utilisation de ces deux médias) alors que les coefficients reportés dans le tableau 8 indique que les salariés qui communiquent beaucoup ont tendance à utiliser l un ou l autre. 13

15 Tableau 8. Combinaisons de média et production de communication : effets de la localisation France France France Urbain Périrurbain Rural Regresseurs (1) (2) (3) (4) (5) (6) Constante 3,118 3,016 2,764 2,778 2,98 2,95 (0,058) (0,052) (0,076) (0,0923) (0,153) (0,082) Face-à-face -0,304-0,149-0,155-0,164-0,158 ns -0,131 ns (0,058) (0,052) (0,053) (0,073) (0,150) (0,082) Papier / écrit -0,121 a -0,048 ns -0,058 ns -0,120 ns -0,079 ns -0,067 ns (0,060) (0,053) (0,053) (0,073) (0,155) (0,086) Téléphone 0,538 0,345 0,329 0,336 0,133 0,407 (0,079) (0,070) (0,070) (0,090) (0,226) (0,127) Micro 0,594 0,274 0,266 0,285 0,330 a 0,175 a (0,056) (0,050) (0,050) (0,068) (0,150) (0,089) Face-à-face *écrit 0,270 0,134 0,141 0,190 0,175 ns 0,031 ns (0,060) (0,053) (0,053) (0,073) (0,156) (0,089) Face-à-face *téléphone -0,136 a -0,075 ns -0,071 ns -0,069 ns 0,022 ns -0,123 ns (0,065) (0,057) (0,057) (0,074) (0,180) (0,105) Face-à-face*micro 0,113 a 0,042 ns 0,038 ns 0,021 ns -0,115 ns 0,0126 ns (0,050) (0,044) (0,044) (0,060) (0,130) (0,079) Ecrit*téléphone 0,163 0,136 0,146 0,175 0,256 ns 0,058 ns (0,056) (0,049) 0,049) (0,063) (0,161) 0,093) Ecrit*micro -0,114-0,030 ns -0,025 ns -0,036 ns -0,053 ns 0,006 ns (0,0425) (0,037) (0,037) (0,049) (0,115) (0,070) Téléphone*micro -0,187-0,132-0,130-0,152-0,182 ns -0,094 ns (0,043) (0,038) (0,038) (0,050) (0,114) (0,070) Femme -0,220-0,219-0,237-0,267-0,160 (0,018) (0,018) (0,024) (0,054) (0,031) Poste non-routinier 0,697 0,676 0,640 0,777 0,729 (0,020) (0,021) (0,026) (0,062) (0,021) Industrie agro-alimentaire 1 0,043 b 0,014 0,022 0,034 ns (0,024) (0,035) ns (0,071) ns (0,035) I. biens de consommation -0,013 ns -0,024 ns 0,088 ns -0,016 ns (0,022) (0,029) (0,074) (0,037) I. automobile 0,031 ns 0,029 ns 0,0013 ns 0,105 ns (0,040) (0,051) (0,086) (0,101) I. biens d équipements 0,087 0,074 0,156 a 0,091 b (0,022) (0,027) (0,067) (0,047) Energie 0,058 ns 0,035 ns - 0,795 ns (0,097) (0,102) - (0,518) logempfirm -0, b -0, b -0, ns -0, ns -0,00011 a Rural 0,239 (0,000014) (0,000013) (0,000016) (0,000013) (0,000055) (0,0607) Périrubain 0,270 (0,0633) logpop 0,024 0,026 (0,0047) (0,0049) R² Adj. 0,3205 0,4754 0,479 0,460 0,486 0,477 N. obs Note: Estimations en MCO avec écart-types robustes. Ecarts-types entre parenthèses. Tous les coefficients sont significatifs au seuil de 1 % sauf a significativement différent de 0 au seuil de 5 %, b significativement différent de 0 au seuil de 10 %, et ns non significatif. 1 Secteur de référence : industrie des biens intermédiaires. 14

16 L introduction des combinaisons des modes de communication comme variables explicatives de la communication extérieure apporte des éclairages nouveaux sur les formes de complémentarité et substitution entre différents média : elles sont relativement complexes et semblent respecter une forme de hiérarchie dans ces média. Ainsi, si le face-à-face et l écrit sont utilisés de manière isolée, ils le sont plus pour communiquer de manière interne que vers l extérieur. En revanche, lorsque le face-à-face et le micro-ordinateur sont utilisés conjointement ils sont complémentaires, alors que l écrit et le microordnateur sont substituables. Ces résultats sont à nouveau des indices du différentiel de complexité de l information qui peut être transmise par les différents média. Lorsqu il est utilisé pour augmenter la communication vers l extérieur, le face-à-face l est certainement pour transmettre des informations qui ne peuvent l être à l aide d un micro-ordinateur. L introduction de variables de contôle qui sont a priori directement liées au besoin en communication externe, telles que le genre, l occupation d un poste non-routinier, la taille de l entreprise, rend un certain nombre de coefficients non significatifs et diminue les autres. Plus précisement, l usage de l écrit pris isolément, la substituabilité entre face-à-face et téléphone et entre écrit et micro-ordinateur, et la complémentarité entre face-à-face et micro-ordinateur ne sont plus significatifs. Sans véritable surprise, la fonction occupée est un déterminant important de la communication extérieure. Lorsque cet effet est contrôlé, seule l utilisation de l écrit reste complémentaire au face-à-face et au téléphone et celle du téléphone substituable au micro-ordinateur. L introduction de variables sectorielles conjointement aux variables de localisation confirme ces résultats, tout en mettant en évidence le gradient urbain-rural observé précédemment dans l intensité de la communication extérieure. Les colonnes (4), (5), et (6) donnent les résultats des régressions effectuées pour les seuls salariés dont l emploi industriel est localisé respectivement dans les zones urbaines, périurbaines, et rurales. Elles montrent en premier lieu que le modèle de communication décrit précédemment est avant tout un modèle urbain : dans les zones urbaines, les résultats, obtenus précédemment sur l ensemble de l échantillon, sont amplifiés alors que sur les autres types d espace aucun des termes croisés des média n est significatif. Dans ces espaces moins urbanisés, le coefficient du face-à-face devient également non significatif alors qu il reste significativement négatif dans l urbain. L impact de l usage du téléphone, pris individuellement, est beaucoup plus élevé sur la communication extérieure dans le rural que dans l urbain, en toute logique. Par contre, dans le périurbain, cet impact est assez faible. Le schéma s inverse pour ce qui est de l utilisation du micro-ordinateur : il est faiblement utilisé pour communiquer vers l extérieur dans le rural et plus fortement dans le périurbain. Autre fait remarquable, l impact de la taille de l entreprise n est pas significativement différent de zéro en ville et dans les espaces périurbains, mais il est négatif et important dans le rural. Ainsi, en 1997, les salariés urbains semblaient combiner les différents modes de communication de manière assez complexe, qu ils soient dans des grandes ou petites entreprises, jouant sur les complémentarités et substitutions de ceux-ci et utilisant plus souvent les nouveaux instruments de télécommunication. Les salariés de l espace rural semblaient quant à eux mobiliser fortement le téléphone pour communiquer vers l extérieur et très faiblement le micro-ordinateur, tout en minimisant 15

17 cette communication extérieure en faisant appel aux ressources internes à l entreprise. L espace périurbain étant très grand, en termes de superficie, et très hétérogène, en termes de structures sectorielles, de distance à la ville, etc., on y observe un mélange des deux schémas. CONCLUSIONS Les résultats que nous avons pu mettre en évidence grâce à la richesse de l enquête COI, en termes d intensité et de modes de communication sur le lieu de travail, conduisent à un certain nombre de conclusions non triviales. La plus importante concerne le lien entre développement des nouvelles technologies de l information et concentration spatiale des activités. Nous avons pu montrer que, d une part, l intensité de la communication est plus forte en ville qu ailleurs mais que ceci n est pas imputable à une plus forte communication en face-à-face et que, d autre part, les télécommunications ne sont aucunement substituables à ce mode de communication. Les structures de communication sont différentes entre les différents types d espace. Elles sont plus complexes et jouent plus sur les combinaisons entre média en ville, corroborant un modèle dans lequel le choix du mode de communication dépend du type d information à transmettre. Même si ces résultats sont issus d une enquête datant quelque peu et donc menée à une période où l usage des NTIC étaient peu développé, ils ne présagent en rien d une déconcentration des activités liée à ce développement, au contraire. 16

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