Perspectives mondiales 2015 : le point sur le quatrième trimestre

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1 INVESTISSEMENTS RUSSELL Point d inflexion Perspectives mondiales 2015 : le point sur le quatrième trimestre Les perspectives sont dominées par l incertitude entourant la Chine et le durcissement à venir de la politique de la Fed. Notre stratégie de placement nous invite à miser sur les replis du marché. 30 SEPTEMBRE 2015 Paul Eitelman Stratège en investissement, Amérique du Nord Graham Harman Stratège principal en investissement, Asie-Pacifique Shailesh Kshatriya, CFA Directeur, Groupe canadien de stratégie Van Luu, Ph.D. Responsable de la stratégie monétaire et obligataire Kara Ng Analyste de la stratégie d investissement Andrew Pease Responsable mondial de la stratégie d investissement Abraham Robison Stratège en investissement quantitatif Wouter Sturkenboom, CFA, CAIA Stratège principal en investissement, EMEA Robert Wilson Analyste de la stratégie d investissement Stephen Wood, Ph.D. Responsable de la stratégie de marché

2 Savoir distinguer un signal d un bruit La volatilité s est accrue, il y a de l incertitude autour de la Chine, et nous attendons toujours une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). Abstraction faite de ce bruit, nous privilégions les actions européennes et le dollar américain et évitons les taux d intérêt à long terme. SYNTHÈSE Par Andrew Pease Responsable mondial de la stratégie d investissement, Investissements Russell La volatilité s accroît et pas seulement sur les marchés financiers. Nous le voyons en politique, où Donald Trump est en tête des primaires présidentielles chez les Républicains et où un socialiste de la vieille école, Jeremy Corbyn, dirige désormais le Parti travailliste de Grande-Bretagne. Et dans le monde du sport, où au rugby le Japon a créé l exploit en battant l Afrique du Sud à la Coupe du monde. Des événements jusqu ici improbables semblent désormais possibles Sur le marché mondial, l investisseur a vu sa belle assurance être ébranlée par le fait que la croissance régulière du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis, la politique modérée de la Fed et l atterrissage en douceur de l économie chinoise ne sont plus acquis. Les marchés se demandent quelle direction prendre. Or il faut savoir distinguer un signal d un bruit. Pour ce faire, nous fondons notre stratégie de placement sur le cycle, la valorisation et la confiance. Notre vision fondamentale de l économie mondiale n a guère changé depuis le début de Nous prévoyons toujours une croissance modérée aux États-Unis. Nous pensons que la reprise européenne s accélère et que la situation au Japon s améliore peu à peu. Les économies des pays émergents restent sous pression et le ralentissement en Chine n est pas terminé. Notre stratège pour l Amérique du Nord, Paul Eitelman, est prudent face à la Chine, la volatilité des marchés ayant empêché la Fed d agir en septembre. Paul s attend à une hausse des taux avant la fin de l année et à quatre en Le PIB des États-Unis augmenterait de 2,5 % et le taux des bons du Trésor US à 10 ans serait à 2,8 % dans 12 mois (prévision du 30 sept. 2015). Wouter Sturkenboom est toujours optimiste pour a zone euro. Il prévoit une bonne hausse du PIB, une croissance dans les deux chiffres du profit des sociétés, une politique expansionniste de la banque centrale et des valorisations attrayantes des actions en termes relatifs. En revanche, Graham Harman, notre stratège pour l Asie-Pacifique, est plus pessimiste. Il voit des problèmes croissants en Chine, des temps difficiles pour les matières premières en Australasie et une reprise peu convaincante au Japon. Il préfère acheter des titres qui sont à leur plus bas que de surpondérer la région pour le moment. Le thème central du présent rapport trimestriel, ce sont les perspectives pour la Chine. Robert Wilson est d avis que la Chine ralentit mais qu elle ne s effondrera pas. Des mesures accrues de soutien de l économie étant sans doute à prévoir, il croît que les actions chinoises pourraient constituer une occasion d achat pour les investisseurs mondiaux. SOMMAIRE 4 Perspectives de placement 7 Le Canada 10 Les États-Unis 13 La zone euro 16 L Asie-Pacifique 18 Attention spéciale à la Chine 20 Les monnaies 23 Aperçu des modèles quantitatifs Nous prévoyons toujours une croissance modérée aux États- Unis. Nous pensons que la reprise européenne s accélère et que la situation au Japon s améliore peu à peu. Les économies des pays émergents restent sous pression et le ralentissement en Chine n est pas terminé. Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

3 Ce trimestre, nous accueillons notre nouveau stratège monétaire, Van Luu. Van nous présente une approche de l analyse monétaire qui repose sur les composantes du change que sont la valorisation, la détention et la tendance. Il en conclut que le dollar américain pourrait encore monter. Le dollar est cher mais il est susceptible de bénéficier du durcissement de la politique de la Fed, tandis que la Banque du Japon (BdJ) et la Banque centrale européenne (BCE) envisagent d assouplir la leur. Notre stratégie de placement repose à la fois sur les évaluations qualitatives de nos stratèges et sur les modèles quantitatifs d Abe Robison et Kara Ng. La plupart des modèles de catégories d actifs ne tranchent pas entre les actions et les obligations, et les ventes d actions d août n ont pas suffi à déclencher des signaux d achat. Nos modèles économétriques de l économie américaine prévoient toujours une croissance modérée et un risque de récession faible. n Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

4 Perspectives stratégiques en matière de placement Les perspectives sont dominées par l incertitude entourant la Chine et le durcissement à venir de la politique de la Fed. Notre stratégie de placement nous invite à miser sur les replis du marché. Notre conviction la plus forte demeure de surpondérer les actions de la zone euro. Un point d inflexion, pas un tournant La volatilité est revenue en force en août L indice de volatilité de la Bourse de Chicago (VIX)* bondissait de plus de 40 points le 24 août un sommet en quatre ans et l indice S&P 500 reculait de plus de 10 % sur un mois pour la première fois depuis la crise de la dette de la zone euro** fin D autres places boursières ont souffert encore plus, les indices de référence du Royaume-Uni, d Europe, d Australie et du Japon ayant cédé 15 % durant le mois. L Indice des marchés émergents Russell perdait plus de 25 % sur cette période. Les principaux coupables sont la dévaluation du yuan en Chine à la mi-août et l anxiété croissante des marchés suscitée par l imminence de la première hausse des taux de la Fed depuis neuf ans. La question est de savoir si la turbulence des marchés est uniquement le résultat d un surachat ou le début d un marché baissier. Nous penchons pour la première hypothèse. Pour être dans une phase baissière, il faut que les profits des sociétés baissent de façon soutenue, ce qui ne se produit généralement que lors d une récession. Or nous ne prévoyons pas de récession de sitôt et croyons que la croissance du PIB aux États-Unis peut se maintenir dans une fourchette solide, encore que modeste, de 2,0 % à 2,5 %. La hausse des actions américaines est toutefois freinée par les faibles perspectives de profit des entreprises. Les facteurs entravant la progression des profits sont l insuffisance des marges et la hausse des frais de main-d œuvre et du dollar. Néanmoins, nous pensons toujours que le rendement des actions américaines surpassera celui des bons du Trésor américain l année prochaine, les taux d intérêt montant peu, mais il est probable que d autres marchés boursiers feront meilleure figure. L Europe et le Japon se démarqueront par les profits. Prévision de croissance du BPA en 2015 La question est de savoir si la turbulence des marchés est uniquement le résultat d un surachat ou le début d un marché baissier. Nous penchons pour la première hypothèse. * L indice de volatilité CBOE mesure la volatilité implicite des options de l indice S&P 500. Calculé par la Chicago Board Options Exchange (CBOE), il représente une mesure de la volatilité boursière à laquelle le marché s attend dans les 30 prochains jours. ** La crise de la dette européenne sévit dans l Union européenne depuis la fin de 2009 et touche plusieurs de ses États membres (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne, Chypre) Pourcentage Janvier 2013 Juillet 2013 Janvier 2014 Juillet 2014 Janvier 2015 Juillet 2015 Source: IBES Marchés émergents = Indice des marchés émergents Russell; États-Unis = S&P 500; Japon = Indice MSCI Japan; Europe = Indice Euro Stoxx 50, au 18 septembre Marchés émergents États Unis Japon Europe Il s agit d indices non gérés dans lesquels on ne peut investir directement. Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

5 Ce graphique montre comment la moyenne des prévisions des analystes sectoriels pour la croissance du bénéfice par action (BPA) en date du 18 septembre 2015 a évolué depuis un an et demi. Le Japon n a cessé de progresser et la zone euro devrait encore afficher une croissance dans les deux chiffres. Les chiffres ont été revus à la baisse pour les États-Unis et les marchés émergents. Les révisions à la baisse aux États-Unis découlent avant tout du recul du prix du pétrole. Les titres énergétiques du S&P 500 représentent environ 10 % de la capitalisation boursière, et la majorité des analystes s attendent désormais à une chute de près de 60 % du BPA de ce secteur en Sans l énergie, le BPA des 90 % restants des titres du marché américain devrait progresser de près de 8 % cette année. La faiblesse des résultats est plus généralisée sur les marchés des pays émergents, où le BPA devrait subir une contraction pour une deuxième année de suite. Actions mondiales : valorisation, cycle économique, confiance Notre stratégie en matière de placement repose sur les composantes suivantes : le cycle économique, la valorisation et la confiance. En appliquant cette stratégie aux actions des pays développés, nous obtenons les résultats suivants : Valorisation : Le marché américain reste le plus cher. Les marchés japonais et européen sont assez chers. Les actions des pays émergents sont encore assez bon marché. Cycle économique : Nous sommes encore assez optimistes pour les États Unis, mais nous avons réduit nos prétentions vu les faibles perspectives de croissance du BPA et le durcissement probable de la politique de la Fed. Nous sommes plus optimistes à l égard du Japon, où la croissance du BPA est forte et la BdJ susceptible d accroître les mesures de relance. Notre opinion la plus favorable est à l égard de l Europe, où la dépréciation de l euro, le développement du crédit, l allégement des mesures d austérité budgétaire et la détente quantitative de la BCE favorisent la croissance du BPA. Le cycle économique est toujours défavorable sur les marchés émergents vu la vigueur du dollar américain, la baisse des cours des matières premières et l essoufflement de l économie chinoise. Confiance : La dynamique est neutre sur la plupart des marchés boursiers et négative pour le Royaume-Uni et les marchés émergents. Nos indicateurs de contre tendance montrent toutefois que la plupart des marchés sont en survente depuis les replis d août et du début de septembre. Notre analyse, fondée sur la valorisation, le cycle économique et la confiance, révèle que l Europe reste le marché boursier que nous privilégions, suivi du Japon. Cette analyse nous invite à la prudence à l égard des États-Unis, du Royaume-Uni et des marchés émergents. La Chine ralentit la cadence mais ne s effondre pas La Chine est à l origine d une bonne part de l instabilité récente des marchés. Les investisseurs ont été ébranlés par une série de statistiques économiques décevantes et par les tentatives brutales des autorités chinoises de stabiliser le marché des actions de première catégorie détenues dans ce pays. Selon nous, l économie chinoise connaît un ralentissement marqué, mais dans quelques mois, elle se stabilisera et connaîtra une reprise qui fera croître le PIB d environ 7 % grâce à des mesures de relance. Des mesures de relance déjà prises avec la détente monétaire, la dévaluation de la monnaie et les travaux d infrastructure lancés dans le secteur public. Les titres énergétiques du S&P 500 représentent environ 10 % de la capitalisation boursière, et la majorité des analystes s attendent désormais à une chute de près de 60 % du BPA de ce secteur en Sans l énergie, le BPA des 90 % restants des titres du marché américain devrait progresser de près de 8 % cette année. D autres mesures de relance pourraient s ajouter et il ne faudrait pas s étonner de voir les autorités annoncer de nouvelles dépenses et mesures de détente monétaire. Le yuan pourrait être dévalué davantage. Les dirigeants de Beijing ne veulent toutefois pas déclencher un mouvement frénétique d investissements alimentés par la dette comme en Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

6 Ce ralentissement se répercute sur les autres économies émergentes. Il se traduit par une réduction de la demande à l exportation, une baisse du prix des matières premières exportables et une perte de compétitivité face à la Chine. Ces économies subissent en outre une hausse des coûts de financement, les marchés ayant anticipé le durcissement de la politique de la Fed. À l heure actuelle, nous avons une vision négative des actifs liés aux marchés émergents. Pour qu il en soit autrement, il faudrait que l économie chinoise ait atteint son niveau plancher, que la demande mondiale d exportation s accroisse et que les économies des pays émergents aient ajusté leurs taux de change et d intérêt aux hausses prévues des taux de la Fed. La Fed a décidé de prendre son temps Deux grands facteurs seraient à l origine de la décision de la Fed de ne pas relever ses taux à la réunion de septembre du Federal Open Markets Committee (FOMC) : la volatilité des marchés et l incertitude entourant la Chine. Ce n est toutefois que partie remise, car la Fed devrait annoncer sa première hausse de taux depuis 2006 avant la fin de l année. Le taux de chômage, de 5,1 % en août, est près de la plupart des estimations du TCIS (taux de chômage à inflation stationnaire), taux au-dessous duquel l inflation commence à augmenter. Nos modèles et notre analyse indiquent qu il pourrait se créer environ emplois par mois au cours des 12 prochains mois. Le taux de chômage s établirait donc à 4,5 % en août prochain. Selon ce scénario, il est facile d imaginer que la Fed puisse progressivement relever les taux des fonds fédéraux d environ 100 points de base au cours de Nos modèles et notre analyse indiquent qu il pourrait se créer environ emplois par mois au cours des 12 prochains mois. Le taux de chômage s établirait donc à 4,5 % en août prochain. Selon ce scénario, il est facile d imaginer que la Fed puisse progressivement relever les taux des fonds fédéraux d environ 100 points de base au cours de Le dollar américain n est pas donné mais peut encore monter Le dollar américain s est apprécié de 20 % en taux pondéré par le commerce extérieur par rapport aux principales monnaies depuis le début de Selon la plupart de nos indicateurs, il serait surévalué. Le cycle économique et le sentiment de confiance le favorisent toujours. La divergence des politiques des banques centrales est le principal facteur qui joue en sa faveur, la Fed devant commencer à durcir sa politique alors que la BdJ et la BCE songent à l assouplir. La chronologie des événements joue un rôle important dans notre évaluation de la confiance et tout laisse croire que le dollar américain reste favorisé à long terme. Nos perspectives à moyen terme pour l économie américaine et mondiale restent favorables et nous croyons que les actions devraient produire des rendements modérés dans le monde. À ce stade, nous croyons que le gros de la plus-value que le dollar américain pouvait réaliser l a été, mais nous pensons qu il peut encore monter un peu. Conclusion : la volatilité crée des occasions qu il faut saisir Selon notre évaluation du cycle économique, de la valorisation et du sentiment de confiance, la plupart des catégories d actif sont chères en ce moment. La principale exception, ce sont les actions risquées des marchés émergents. Notre opinion favorable à l égard du cycle économique des pays développés nous empêche cependant de prendre une position trop défensive en matière de placement. La volatilité créée par l incertitude à propos de la Fed et de la Chine ne devrait pas cesser de sitôt. Nos perspectives à moyen terme pour l économie américaine et mondiale restent favorables et nous croyons que les actions devraient produire des rendements modérés dans le monde. Selon nous, les marchés connaissent un point d inflexion plutôt qu un tournant. De tels replis peuvent être l occasion de prendre plus de risque dans nos portefeuilles. n Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

7 Perspectives du marché canadien L économie canadienne est entrée en récession le premier semestre de cette année. Étant donné la volatilité du prix du pétrole et son évolution incertaine, il est difficile de déterminer la durée de ce repli. Nous nous attendons à ce que l économie retrouve une partie de l élan perdu lorsqu elle pendra du mieux. Selon nous, cette reprise sera toutefois hésitante et parsemée de risques. «Légère» récession, «légère reprise» Les données publiées par Statistique Canada sur le PIB du deuxième trimestre ont confirmé les doutes du marché voulant que l économie traverse une légère récession «technique», soit deux trimestres de suite de recul du PIB. De toute évidence, le peu de détail fourni sur les principaux chiffres masque la gravité de la situation dans certaines parties du pays. Comme le montre la figure ci-dessous, la poussée du nombre d inscriptions à l assurance-emploi en Alberta et en Saskatchewan est alarmante. Le graphique illustre aussi la forte dégradation de l emploi au Manitoba et en Nouvelle Écosse, qui ont subi les contrecoups de l effondrement du prix du pétrole. YoY% Évolution annualisée des inscriptions à l assurance-emploi /15/13 10/15/13 11/15/13 12/15/13 B.C. Quebec 1/15/14 2/15/14 3/15/14 Alberta Nova Scotia 4/15/14 5/15/14 6/15/14 7/15/14 8/15/14 9/15/14 10/15/14 11/15/14 12/15/14 1/15/15 2/15/15 3/15/15 4/15/15 5/15/15 6/15/15 7/15/15 Saskatchewan Manitoba Ontario La remontée ne sera pas facile, mais nous espérons toujours une «légère» reprise au second semestre À son annonce du 9 septembre sur les taux d intérêt, la Banque du Canada (BdC) a fait savoir que «les effets stimulants des mesures antérieures de sa politique monétaire se faisaient sentir sur l économie canadienne.» Bien que ce soit loin d être évident, des données économiques récentes auraient tendance à le prouver. Comme les partis fédéraux sont en pleine campagne et que la course s annonce serrée, il va se dire bien des choses sur l économie. Mais il est peu probable qu il y ait beaucoup de changement avant la tenue des élections. Source : Thomson Reuters, Investissements Russell. Données de juillet C est ainsi que malgré des points noirs à l échelle régionale, l emploi connaît une légère progression à l échelle nationale sur six mois et les dépenses des ménages se maintiennent. À ce chapitre, la baisse du dollar canadien par rapport au dollar américain pourrait réduire l attrait des achats transfrontaliers auprès du consommateur canadien, l économie intérieure conservant donc une part accrue des dépenses au détail. Les données commerciales de juillet ont fourni une preuve de plus que les exportations sont finalement reparties à la hausse par suite de la baisse du dollar canadien et d une consolidation de l économie américaine. Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

8 Ce qui tempère toutefois notre enthousiasme, ce sont les investissements en berne des entreprises sur deux fronts : Les dépenses d investissement dans le secteur de l énergie ont été freinées par le repli marqué des cours du pétrole. Le secteur manufacturier est anémique depuis près d une décennie, et il faudra que le dollar canadien reste faible pendant plus d une année pour que la capacité de fabrication reprenne du poil de la bête. Constatation décevante, les données sur l utilisation de la capacité de production du deuxième trimestre font état d une surcapacité en hausse, non seulement dans le secteur de l énergie, mais aussi du secteur manufacturier. Par conséquent, même si une légère reprise apparaît toujours possible, nous restons conscients des facteurs négatifs, ainsi que du risque d une stagnation persistante de l économie intérieure. En outre, bien que l attention de l investisseur puisse être braquée sur les cours du pétrole et le secteur de l énergie, nous croyons que c est le marché de l habitation qui constitue toujours la plus forte menace à long terme pour l économie canadienne. Ce facteur pourrait bien avoir joué dans la récente décision de la BdC sur les taux d intérêt. La BdC a maintenu son taux directeur à 0,50 % à sa réunion de septembre. Bien que la dette des ménages et le prix du logement n aient pas été clairement évoqués, nous supposons qu ils ont néanmoins pesé dans cette décision. Pour la suite, tant que les statistiques indiqueront que l économie canadienne est en train de sortir de la récession, la BdC pourrait rester sur la touche en attendant que la Réserve fédérale américaine décide de bouger. Il est probable que la Fed relève son taux directeur avant la fin de l année. Si tel est le cas, les conséquences pourraient être de deux ordres : Les taux des obligations canadiennes, notamment dans la fourchette des 5 à 10 ans, pourraient monter du fait leur forte corrélation aux taux américains. Il en résulterait un durcissement des conditions de crédit pour les prêts hypothécaires résidentiels au Canada une situation qui, selon nous, ne serait pas pour déplaire à la BdC. Il faut s attendre à ce que la hausse du taux directeur aux États-Unis continue d orienter à la baisse le dollar canadien. La dépréciation de la monnaie canadienne aurait pour effet d assouplir les conditions financières et de favoriser l industrie manufacturière et les exportations. Une autre situation qui ne devait pas déplaire à la BdC. Autrement dit, la BdC pourrait attendre que la Fed agisse avant d intervenir à son tour. Comme le montre la figure qui suit, le marché ne prévoit plus de réduction supplémentaire des taux pour le moment. Il va de soi que la BdC ne restera pas les bras croisés si l économie du pays continue de se dégrader. Mais pour qu elle intervienne, il faudra qu elle puisse le faire sans s engager dans des mesures de politique monétaire non traditionnelle. Pour résumer, le fait de maintenir les taux actuels jusqu à la fin de l année permettra à la BdC d intervenir l année prochaine. Puisqu il est question de la capacité d intervention, rappelons que la BdC n est pas seule dans ses efforts. Comme la dette de l État canadien est à un niveau acceptable, le Parlement est donc en mesure d adopter une politique budgétaire capable d influer fortement sur les perspectives de l économie si celle-ci continue de stagner ou s enfonce davantage. Cependant, comme les partis fédéraux sont en pleine campagne et que la course s annonce serrée, il va se dire bien des choses sur l économie. Mais il est peu probable qu il y ait beaucoup de changement avant la tenue des élections. Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

9 Les prévisions de hausse du taux directeur ont été revues à la baisse 1,1 1,0 0,9 Pourcentage 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 Sept Oct Nov Déc Jan Fév Taux dir. BdC Mars 2015 Avr Mai 2015 SITJ 3 mois En attendant que les turbulences passent Juin 2015 Juil Août 2015 Sept Le prix du pétrole reste un facteur très négatif, même s il a bondi de près de 18 % depuis son creux récent. Malheureusement, l analyse de son évolution sur une période un peu plus longue révèle qu il demeure inférieur d environ 60 % à son sommet de 2014 et qu il continue de plomber l économie canadienne et les marchés des actions. Source : Thomson Reuters, Investissements Russell. Chiffres en date du 9 septembre BdC désigne la Banque du Canada. Les taux des swaps indexés sur le taux à un jour (SITJ) servent de référence à la BdC pour les prévisions du taux directeur. À partir des composantes suivantes, le cycle économique, la valorisation et la confiance, voici notre évaluation des actions canadiennes : Cycle économique : Le cycle économique s est affaibli sensiblement, comme en témoigne la récession «technique» survenue le premier semestre Bien qu une légère reprise soit en vue au second semestre, la situation est préoccupante. De plus, la moyenne des prévisions des analystes pour le bénéfice par action (BPA) de 2015 a de quoi inquiéter, puisque le chiffre est en baisse de 13% 1. Bien entendu, le secteur des matières premières contribue passablement à sa baisse prévue pour cette année, par suite d importantes pertes de valeur. De ce fait, la croissance du BPA pour 2016 s annonce encourageante pour la seule raison qu elle prend appui sur un point de départ en repli. Cependant, comme l incertitude autour des facteurs qui régissent le prix du pétrole plane toujours sur le secteur, les perspectives de profit pour 2016 sont pour le moins nébuleuses. Nous attribuons au cycle économique une cote négative. Valorisation : Au 16 septembre, les actions canadiennes affichaient un recul d environ 11 % depuis les 12 derniers mois, ce qui fragilise leur valorisation. Ainsi le ratio cours/bénéfice (C/B) de l indice composé S&P/TSX (TSX) est de Le trimestre précédent, il était de C est une nette amélioration. Malheureusement, comme les bénéfices du secteur des matières premières sont loin d être assurés, nous restons sceptiques à l égard de ce que devrait être la bonne valorisation d un ratio prévisionnel. Cela dit, le taux de dividende est attrayant à 3,3 % et offre une consolation à l investisseur nerveux. Tout bien considéré, nous attribuons à la valeur une cote légèrement négative. Confiance : Les cours de bourse ont rebondi depuis leur creux du mois d août, mais sans grande conviction ni caractère durable, la volatilité restant élevée. Globalement, nous attribuons à la confiance une cote neutre. Conclusion : Nous croyons toujours qu une légère reprise économique puisse déboucher sur une amélioration du sentiment de confiance. Cependant, l élément qui manque pour que les actions canadiennes puissent raviver cette confiance est la remontée durable des cours du pétrole. Par conséquent, nous maintenons nos perspectives légèrement négatives pour les actions canadiennes. n 1 Source des chiffres sur l évolution du BPA : Thomson Reuters, au 6 sept Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

10 Les États-Unis : l économie se renforce, la Fed se prépare L économie américaine a montré des signes de vigueur. Mais la volatilité des marchés et les craintes à propos de la croissance mondiale ont incité la Fed à la prudence en septembre. Nous croyons toujours que les taux monteront avant la fin de Les profits des sociétés américaines ont été respectables selon nous, mais les tensions sur le marché du travail devraient les réduire à moyen terme. Dans ce contexte et vu leur cherté nous optons pour une légère sous pondération des actions américaines. La Fed pourrait bien relever ses taux avant la fin de 2015 Après un début en douceur en 2015, l économie américaine a pris de la vitesse comme prévu. La croissance intérieure l emploi, le logement et des dépenses de consommation est de retour et progresse à un rythme supérieur à la tendance. Cette croissance plus forte comporte cependant aussi davantage d obstacles qu il faudra surmonter pour espérer d heureuses surprises. Au cours des 12 mois qui suivront septembre 2015, l élan imprimé à l économie devrait ralentir et se contenter d une modeste croissance de 2,5 % du PIB réel. Et de nouvelles interrogations ont vu le jour, notamment en ce qui concerne les perspectives de la Chine et ses répercussions sur la politique monétaire des États Unis. La décision de la Fed de différer la hausse des taux d intérêt en septembre a surpris de nombreux investisseurs. Après tout, la croissance de l économie américaine et le marché de l emploi avaient, à presque tous les égards, dépassé les critères fixés par la Fed pour une hausse des taux. Au bout du compte, cependant, la volatilité des marchés financiers et les ratés de la croissance sur les marchés émergents ont assombri suffisamment le paysage pour que la Fed décide d opter pour la prudence. Nous nous attendons toujours à ce que la Fed relève ses taux en décembre, selon les commentaires du FOMC à sa réunion du 17 septembre. Mais, surtout, l économie américaine est suffisamment importante, autosuffisante et vigoureuse pour faire fi des risques provenant de l étranger. Au cours des 12 mois qui suivront septembre 2015, l élan imprimé à l économie devrait ralentir et se contenter d une modeste croissance de 2,5 % du PIB réel. L économie américaine continue de progresser Croissance du PIB réel, pourcentage de variation annualisé d un trimestre à l autre 4% 3% 2% 1% 0% -1% -2% -3% -4% Source: Bureau of Economic Analysis, au 18 sept Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

11 Sur les marchés, nous surveillons l évolution des deux principales choses. Premièrement, nous examinons de près dans quelle mesure la volatilité du prix des actifs se répercute sur l économie réelle. La confiance des consommateurs et des entreprises a évolué en dents de scie au début de septembre, mais jusqu ici le degré réel d activité reste élevé et devrait le demeurer. Le second point à surveiller est la pérennité des bénéfices aux États-Unis. Sans le secteur de l énergie, les entreprises américaines ont affiché une solide croissance des bénéfices de 5 % su premier trimestre 2015 et de 10 % au deuxième, selon le S&P 500. Pour la suite cependant, il faut s attendre à ce que les salaires s orientent à la hausse et à ce que les marges bénéficiaires se contractent avec le durcissement du marché du travail. Perspectives de placement Nous préférons demeurer sous-pondérés en actions américaines dans nos portefeuilles d actions mondiales. C est avant tout en raison de leur valorisation plutôt élevée, qui annule un contexte macroéconomique légèrement favorable. L investisseur doit désormais s attendre à des rendements plus mitigés des actifs américains. Politique monétaire : La Fed devrait relever son taux directeur en décembre 2015 et les marchés financiers mondiaux devraient être instables jusqu à ce que cette décision soit prise. Le rythme de la hausse des taux d intérêt sera nettement plus important que le moment où celle ci débutera. Nous nous attendons à une hausse graduelle qui se fera au rythme des réunions de l organisme. Le marché selon nous prévoit une progression encore plus lente, ce qui valide notre thèse voulant que les taux d intérêt à long terme augmentent. Vigueur du dollar américain : La montée du dollar américain a pris une pause au troisième trimestre Nous nous attendons cependant à ce qu elle reprenne lorsque les politiques monétaires mondiales divergeront au tournant de l année. On estime actuellement que la vigueur du dollar réduit de deux à trois points de pourcentage la croissance des bénéfices des entreprises. Ce facteur négatif devrait persister pour les multinationales américaines pendant les 12 prochains mois. Bas prix de l énergie : Le consommateur a donné signe de vie après avoir été lent à réagir à la baisse des prix de l énergie. Nous considérons toujours que l énergie bon marché est une donnée essentielle à la bonne santé de l économie américaine. Hausse des bénéfices des entreprises : Les bénéfices des entreprises ont bien résisté au premier semestre 2015, selon les données du S&P 500. À notre avis, cependant, les prévisions pour 2016 pèchent un peu par optimisme. En l absence d une hausse marquée de la croissance tendancielle, il est probable que les marges se contractent et mettent à mal les prévisions de bénéfices avec l arrivée à maturité du cycle économique. Perspectives stratégiques Valorisation : Malgré les ventes massives en août 2015, les actions américaines restent selon nous assez chères. Les obligations d État américaines et le dollar sont toutefois chers aussi, ce qui laisse peu d occasions d espérer valoriser des actifs sur le marché américain. Cycle économique : La reprise de la croissance étant derrière nous pour l essentiel, l incidence du cadre macroéconomique sur les actions américaines est presque neutre. La légère croissance qui se poursuit alimentera les bénéfices au cours des 12 prochains mois, notamment dans un contexte de faible inflation. À l heure où la politique de la Fed reste très expansionniste, l écart prévu entre les taux américains et ceux de la BCE et de la BdJ reste un thème central pour les investisseurs. Il n y a pas de déséquilibre économique manifeste et l économie selon nous devrait pouvoir progresser sans grand risque de récession les prochaines années. Il n y a pas de déséquilibre économique manifeste et l économie selon nous devrait pouvoir progresser sans grand risque de récession les prochaines années. Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

12 Confiance : Le sentiment à l égard des actions est favorable. Nos indicateurs de contre tendance à court et moyen terme sont passés en territoire positif lors du repli du marché à la fin d août. Conclusion : Nous privilégions toujours une légère sous-pondération des actions américaines dans les portefeuilles mondiaux, et nos prévisions de bénéfices pour les titres américains tablent sur un rendement total à un chiffre. La volatilité devrait rester quelque peu élevée à l aube du quatrième trimestre. Et comme le taux de référence de 2015 de la Fed est appelé à être relevé, nous estimons que le taux des bons du Trésor américain de 10 ans atteindra sans doute 2,8 % au cours des 12 prochains mois. n Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

13 La zone euro : toujours bien vivante Les annonces d effondrement de la zone euro se sont une fois de plus révélées fort exagérées. La crise grecque va et vient et la reprise économique a vu son élan à peine ralentir. La seule chose qui nuit à la zone euro selon nous est ce qui nuit à tout le monde : le ralentissement observé sur les marchés émergents. Mais pour nous, ce n est pas assez pour modifier notre surpondération, et nous restons concentrés sur les vents favorables. Le point sur la conviction qu il faut surpondérer ces titres Au cours des derniers trimestres, nous n avons cessé de répéter que la zone euro exerçait beaucoup d attrait. La grille que nous avons utilisée vise à différencier les régions à partir des réponses données aux trois questions suivantes : 1. Est-ce que ce sont les forces inflationnistes ou déflationnistes qui dominent? 2. Est-ce que les chiffres de la croissance de l économie et des bénéfices des entreprises sont susceptibles de dépasser les attentes? 3. Les valorisations sont-elles alléchantes sur les marchés financiers? Au début de 2015, les réponses à ces questions pointaient toutes dans la bonne direction. Le programme de détente quantitative de la BCE avait fait nettement pencher la balance en faveur des forces inflationnistes en zone euro, plusieurs facteurs venant relancer l économie et les bénéfices des entreprises alors que les attentes étaient faibles à cet égard. Et bien sûr les valorisations étaient plutôt alléchantes. En début d année, nous étions donc intimement persuadés qu il fallait surpondérer la zone euro. Nous sommes encore de cet avis aujourd hui pour l essentiel. Le programme de la BCE va bon train et pourrait même être bonifié si la croissance mondiale ne donne pas sa pleine mesure. La croissance s est poursuivie malgré la crise grecque. Et les bénéfices devraient toujours afficher une progression dans les deux chiffres. Dans les faits, la croissance soutenue du crédit et les bas prix du pétrole continuent d alimenter la reprise. Enfin, les valorisations restent attrayantes même si les actions de la zone euro affichaient une hausse de près de 10 % de plus qu ailleurs depuis le début de l année jusqu au 17 septembre (rendements en euros, voir le graphique de la page suivante, selon l indice mondial MSCI tous pays et l indice Euro Stoxx 50). La croissance s est poursuivie malgré la crise grecque. Et les bénéfices devraient toujours afficher une progression dans les deux chiffres. Il ne faudrait pas en conclure cependant que le contexte économique et financier n a pas changé. Premièrement, il est important de signaler que les prévisions de croissance des analystes ont été revues à la hausse, d où la difficulté pour la zone euro de dépasser les attentes désormais. L indice de surprise économique de Citigroup reste positif, mais à un niveau nettement plus bas qu au début de Deuxièmement, les forces déflationnistes dans la zone euro ont gagné du terrain avec l essoufflement des marchés émergents et la baisse des prix des matières premières. Cependant, nous croyons toujours que les forces inflationnistes dominent. Les prévisions d inflation devraient toutefois rester faibles pendant que ces forces transitoires s affrontent. Troisièmement, bien que la croissance du crédit augmente toujours, sa progression, ou son impulsion, perd un peu de sa vigueur. Il serait trop tôt pour s en inquiéter selon nous, mais nous suivons la situation de près, car c est un bon indice précurseur de l activité économique. Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

14 Compte tenu de ce qui a changé et de ce qui est resté tel quel, nous restons intimement convaincus du bien-fondé de la surpondération de la zone euro. Globalement, investir dans la zone euro n offre probablement pas le même potentiel qu au début de 2015, mais, selon notre grille d analyse, elle conserve tout son attrait. Indice de surprise économique UEM* et rendement des actions (Union économique et monétaire européenne) Rendement relatif en % Jan. 15 Fév. 15 Mars 15 Avr. 15 Mai 15 Juin 15 Juil. 15 Août Indice * Citibank suit un indicateur appelé «indice de surprise économique» pour diverses régions, qui montre l évolution de données économiques par rapport à la moyenne des prévisions des économistes de marché. Rendement des actions UEM et Indice mondial MSCI tous pays : 9,7 % (monnaie nationale) Indice de surprise économique UEM : 15,3 (axe dr.) Source: Thomson Reuters Datastream, au 15 sept Passage en revue des points à surveiller Comme toujours, notre analyse se fonde sur des données provenant du contrôle en continu de points à surveiller : Swap indexé sur l inflation à 5 ans dans 5 ans. À environ 1,6 % au 18 septembre 2015, ce point de surveillance était au clignotant. Nous aimerions voir l inflation augmenter légèrement. Il faut reconnaître qu à la fin du troisième trimestre 2015, le prix du pétrole a eu un impact démesuré. Nous nous consolons en nous disant que la BCE s est dite prête à bonifier son programme de détente quantitative s il y avait lieu. Impulsion de crédit. Bien que la croissance du crédit continue d accélérer, ce n est plus à une cadence aussi forte qu au début de Cependant, l enquête auprès des hauts responsables du crédit de la BCE fait toujours état d une amélioration qui se poursuit. Comme cette tendance indique la probabilité d une reprise de la croissance du crédit d ici à la fin de 2015, nous croyons qu il est trop tôt pour nous inquiéter. Perspectives stratégiques : Valorisation : Les actions de la zone euro ne sont pas bon marché dans l absolu, mais elles le sont par rapport aux américaines. Parmi les obligations d État, nous sommes revenus à une position neutre à l égard des obligations du noyau dur après la remontée du troisième trimestre Nous restons surpondérés en obligations des pays périphériques, car le programme de détente quantitative devrait réduire davantage l écart de taux. Cycle économique : Nous restons optimistes à ce chapitre. En 2015, la croissance du PIB devrait se situer entre 1,5 % et 2 %. Nos prévisions ne changent pas non plus en ce qui concerne la croissance des profits, qui devrait être forte et osciller entre 8 % et 10 % grâce à de meilleures marges bénéficiaires, à une baisse du prix du pétrole et du cours de change de l euro. Enfin, les politiques budgétaire et monétaire restent favorables. Investir dans la zone euro n offre probablement pas le même potentiel qu au début de 2015, mais, selon notre grille d analyse, elle conserve tout son attrait. Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

15 Confiance : La dynamique des cours est passée au neutre suite aux ventes massives d actions en août Ces ventes ont cependant aussi poussé nos indicateurs de contretendance en position de surachat, ce qui se solde par une note totale positive. Conclusion: Nous continuons de surpondérer les actions de la zone euro et des obligations des pays périphériques, tout en adoptant une position neutre à l égard des obligations du noyau dur. n Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

16 L Asie-Pacifique : une période de torpeur La région Asie-Pacifique est toujours en perte de vitesse. Les problèmes croissants en Chine, les temps difficiles pour les matières premières en Australasie et dans les pays émergents et le manque de conviction de la reprise au Japon produisent une combinaison qui ne soulève guère l enthousiasme. Par conséquent, notre attitude est généralement «neutre» à l égard des marchés boursiers de cette région. Ralentissement des économies développées de la région Le taux de croissance réelle de l Australie et de la Nouvelle-Zélande oscille désormais autour de 2 %, alors que la norme était de 3 % depuis un bon moment. Les risques auxquels est exposé le secteur de l habitation s accroissent selon nous dans les deux pays, en particulier en Australie, où les approbations de prêts hypothécaires commencent à régresser. La situation des matières premières reste difficile, l offre excédentaire et le recul de la demande mondiale orientant à la baisse les prix à l exportation de produits clés comme le minerai de fer en Australie et les produits laitiers et le bois d œuvre en Nouvelle-Zélande. Nous croyons toutefois que le coup de fouet donné la baisse des taux d intérêt officiels et, surtout, la chute des taux de change limitera le repli en cours dans la région australasienne. Au Japon, la reprise tarde à se consolider et nous convainc qu à moitié. Approbation de prêts hypothécaires Taux annuel, moyenne mobile sur 3 mois Source: Australian Bureau of Statistics, juillet Au Japon, la reprise tarde à se consolider et nous convainc qu à moitié. Les premiers signes d une amélioration ont laissé place à une suite moins heureuse, seule la croissance des bénéfices des sociétés pouvant être qualifiée de vraiment positive. Avec un PIB négatif au deuxième trimestre, le pays n affiche désormais qu une croissance réelle de 0,8 % ces 12 derniers mois et il ne serait pas surprenant que la Banque du Japon adopte d autres mesures de détente monétaire avant la fin de Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

17 La côte du Pacifique un peu de tout Ailleurs qu en Australasie et au Japon, les pays d Asie-Pacifique connaissent une situation économique et financière heureuse ou malheureuse suivant le cas. Au cœur de cette région se trouve l économie dominante de la Chine. Pour résumer, nous croyons que les autorités chinoises réussiront à faire atterrir l économie en douceur. Cependant, vu les risques accrus posés par l endettement élevé et le recul de la croissance, auxquels s ajoutent le repli des cours boursiers et la diminution du commerce, il est préférable d attendre avant d investir. Ailleurs dans la région, nous obtenons une croissance solide et convaincante en Inde et des résultats raisonnables dans les Philippines. Un ralentissement a lieu en Corée du Sud. En Indonésie, en Thaïlande et en particulier en Malaisie, les temps sont difficiles. La croissance des bénéfices des sociétés, déjà en repli, devrait décevoir encore davantage. La bonne nouvelle, c est que les mesures prises en matière de politique monétaire sauf en Malaisie sont de plus en plus favorables à la croissance et qu elles finiront par donner des résultats selon nous. Comme pour la Chine cependant, il serait trop tôt pour investir. Perspectives stratégiques Valorisation : Depuis le repli des cours ces derniers mois, nous ne considérons plus que les titres boursiers de la région sont «relativement chers». Dans le pire des cas, la valorisation des actions est «juste» au Japon, en Chine et en Australie même si aucun de ces marchés n est particulièrement bon marché. Le contexte, qui se caractérise par l abaissement des taux officiels dans de nombreux pays (ou, au Japon, par la perspective d un nouvel assouplissement de la politique monétaire), devrait contribuer au soutien des cours de marché. Cycle économique : La croissance économique, comme il a été dit, est mitigée et en recul. Le cycle des profits continue d être mis à l épreuve par suite de la faiblesse du prix des matières premières et de l essoufflement du commerce. Nous croyons toutefois que l assouplissement de la politique monétaire alimentera de plus en plus le rebond cyclique. Confiance : Celle-ci continue de régresser en Australie, et l effervescence qui s était emparée de la Chine à l été 2015 est bel et bien retombée. La confiance des investisseurs dans les marchés du Japon et des pays asiatiques émergents est forte. Tout bien considéré, ce nouveau réalisme devrait aider les marchés à s appuyer sur des bases plus solides. Conclusion : Notre intérêt pour les marchés boursiers émergents de la région s accroît avec la baisse des cours, qui se stabiliseront à un niveau plus bas qu avant. Mais nous ne sommes pas encore prêts à surpondérer la région dans son ensemble. n Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

18 La Chine : un ralentissement sous gestion L économie chinoise ralentit mais ne s effondre pas. Les mesures prises visent à assurer un atterrissage en douceur. Bien que nous restions prudents face à la Chine et au fait qu elle s appuie sur les marchés émergents, l impact de son ralentissement sur les pays développés devrait être limité. Cela n est pas assez pour compromettre la croissance mondiale. Au premier semestre 2015, le PIB réel de la Chine a connu son progression la plus lente depuis la crise financière de Ce ralentissement a amené les investisseurs à craindre que l apathie de l économie chinoise puisse miner la croissance mondiale. Partenaire commercial de premier plan, la Chine voit toute faiblesse de son économie se répercuter sur le monde entier, et plus particulièrement sur les marchés émergents et les pays exportateurs de matières premières. Trois scénarios sont possibles : 1º la croissance chinoise se stabilise et débouche sur une reprise mondiale; 2º la Chine continue de décroître mais de façon incontrôlée et provoque une récession mondiale; 3º la Chine poursuit son ralentissement, mais l assouplissement de ses politiques empêche cette menace à la croissance mondiale de se répandre. Comme les retombées de ses politiques se font déjà sentir partout, le troisième scénario nous paraît le plus probable. La Chine connaîtrait donc en ralentissement notable, mais il se ferait en douceur. La Chine connaîtrait donc en ralentissement notable, mais il se ferait en douceur. L économie chinoise continue de progresser à un rythme de plus de 6 % par an et, de ce fait, reste un moteur de la croissance mondiale. Nous assistons à une solide reprise de l économie aux États-Unis, en Europe, en Inde et, de façon moins probante, au Japon. Grâce au contrôle central qu elle exerce sur son économie, la Chine dispose de plus d outils d intervention que la plupart des autres pays. Nous croyons que l incidence de la Chine sur les pays développés restera limitée et que les secousses qui parcourent ce pays ne feront pas avorter la reprise mondiale. Notre thèse centrale est que la reprise dans les pays développés contribuera à soutenir l économie chinoise, grâce notamment au fait que les États-Unis ont jusqu ici différé le durcissement Chine : Évolution des importations et des exportations % annualisé Déc-01 Juil-02 Fév-03 Sept-04 Avr-04 Nov-04 Juin-05 Jan-06 Août-06 Mars-07 Oct-07 Mai-08 Exportations Déc-08 Juil-09 Fév-10 Sept-10 Avr-11 Importations Nov-11 Juin-12 Jan-13 Août-13 Mars-14 Oct-14 Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25 Mai-15 Source: Thomson Reuters Datastream, au 15 août 2015

19 de leur politique monétaire et que l Europe et le Japon multiplient les mesures de détente monétaire. Les pays émergents sont toutefois plus préoccupants. La faiblesse cyclique de l économie chinoise est un important facteur de sous pondération des actions des pays émergents. Non seulement la Chine représente une part importante des actions de ces pays en tant que telle, mais la faiblesse de la demande chinoise se répercute directement sur des partenaires commerciaux comme la Corée du Sud, Taïwan et le Brésil. Il doit couler davantage d eau sous les ponts, selon nous, avant que la baisse des monnaies des pays émergents et la réduction généralisée des taux d intérêt officiels fasse son œuvre. Perspectives de placement Dépréciation du yuan : Au début d août 2015, la Chine a annoncé qu elle accorderait davantage d attention aux mouvements des marchés au moment de fixer le taux de change de référence journalier du yuan. Nous nous attendons donc à ce que le yuan s oriente à la baisse étant donné qu il est surévalué. Cependant, comme la Chine cherche à faire entrer le yuan dans le panier des monnaies de réserve du Fonds monétaire international (FMI) à la fin de 2015 et espère éviter des sorties de capitaux, il est probable que la dépréciation du yuan se fasse de façon ordonnée et soit limitée pour le moment. Baisse des prix des matières premières : Nos prévisions en date du 30 septembre 2015 pour les 12 prochains mois sont défavorables aux prix des matières premières. En cause, une offre excédentaire généralisée et un fléchissement de la demande mondiale. La faiblesse de la demande chinoise, l un des principaux importateurs nets de matières premières dans le monde, est un important facteur, mais il est loin d être le seul qui nous a amenés à sous-pondérer les producteurs de matières premières. Politique monétaire et budgétaire : Il faut s attendre à ce que la Chine abaisse encore ses taux d intérêt et ses taux de réserves obligatoires. Avec des dépôts fiscaux et d agences gouvernementales qui frôlent les milliards $US, l équivalent de plus d un tiers du PIB, le pays dispose en outre d une importante marge de manœuvre si des mesures de relance budgétaire venaient à s imposer. Perspectives stratégiques Valorisation : Les baisses récentes du marché ont fait beaucoup pour ramener les valorisations à un niveau raisonnable sur le marché des actions de la Chine continentale. Selon nous, ces valorisations seront soutenues en 2016 par la baisse des taux d intérêt et, au moment venu, par la stabilisation des bénéfices. Cycle économique : Le cycle de la croissance économique ralentit mais, jusqu ici, il ne s effondre pas. Nous croyons qu en Chine la croissance se dirige vers un «atterrissage en douceur». Le cycle des bénéfices manque de panache en 2015, mais n est pas négatif. Les marges s élargissent un brin. Le cycle de la politique monétaire a un effet stimulant. À court terme, il cherche cependant à prendre appui sur l économie, la Chine opérant d importantes réformes structurelles pour passer d une économie fondée sur l investissement à une économie axée sur la consommation. Confiance : Selon nous, le marché est en survente à court terme, après avoir fortement chuté. Cette évolution négative, attribuable à des niveaux exagérés, crée cependant un puissant mouvement à la baisse. Il en résulte un sentiment de défiance pour le moment qui devrait toutefois se tasser dans les mois qui viennent. Conclusion: Nous sommes prudents à l idée d investir sur les marchés émergents, le ralentissement en cours en Chine étant pour beaucoup dans notre décision. La volatilité pourrait continuer jusqu à la fin de La situation devrait se calmer en 2016, les politiques monétaire et budgétaire de la Chine commençant à stabiliser l économie. n Notre thèse centrale est que la reprise dans les pays développés contribuera à soutenir l économie chinoise, grâce notamment au fait que les États-Unis ont jusqu ici différé le durcissement de leur politique monétaire et que l Europe et le Japon multiplient les mesures de détente monétaire. Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

20 Les monnaies dans un contexte de faible rendement L application de notre cadre stratégique de placement, fondé sur le cycle économique, la valorisation et la confiance, aux marchés de change révèle que le dollar américain reste la monnaie à soutenir. Une croissance économique anémique et un faible rendement prévu pour les marchés financiers sont des réalités du monde de l après-crise financière qui ne sont acceptés qu à contrecœur. Il est facile de voir pourquoi. L indice Barclays Global Aggregate Bond affichait un maigre rendement de 1,7 % au 18 septembre 2015 et le potentiel de rendement à long terme des actions américaines n est guère plus exaltant. L une des autres sources possibles de rendement d un portefeuille découle des stratégies liées au facteur de change, qui sont des positions acheteur et vendeur fondées sur des règles sur les marchés de change. Nous expliquons ici comment ces facteurs peuvent être utilisés dans notre processus axé sur le cycle économique, la valorisation et la confiance. Facteurs de change Les trois facteurs les plus souvent utilisés sont la détention, la valorisation et la tendance. Nous croyons que les perspectives demeurent favorables au dollar américain, mais moins qu au début de La détention mise sur la tendance d une monnaie à taux d intérêt élevé à s apprécier par rapport à une monnaie à faible taux d intérêt. La valorisation tire profit de la tendance des monnaies à revenir à la moyenne, soit à un niveau de parité économique sur le long terme comme la parité du pouvoir d achat (PPA). La tendance exploite la propension du rendement des monnaies à se maintenir sur le court et le moyen terme, de sorte que les rendements passés ont un certain pouvoir prédictif des rendements futurs. En soi, chacun de ces facteurs produit une moyenne des rendements excédentaires moyens positifs. Cependant, sur de brèves périodes, chacun d eux est aussi susceptible de connaître des épisodes de rendement négatif. Heureusement, comme il est rare que des baisses du rendement des facteurs de change se produisent toutes en même temps, il est possible de tirer parti d une diversification de ces facteurs en les faisant jouer ensemble. L'indice Conscious Currency FTSE Russell (taux de rendement au 30 juillet 2015) 20 % 15 % % annualisé 10 % 5 % 0 % -5 % -10 % Janvier 2013 Juillet 2013 Janvier 2014 Juillet 2014 Janvier 2015 Juillet 2015 Source: Bloomberg, au 7 sept Investissements Russell // Perspectives mondiales trimestrielles // 30 septembre sur 25

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