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1 FLADORISK Flavescence dorée de la vigne Influence de l environnement sauvage et analyse comparée des systèmes régionaux de gestion de la maladie. Adrien RUSCH, Marc BARBIER et Sylvie MALEMBIC-MAHER (resp. sci.) Séminaire SMaCH / 12 / 2014

2 FLADORISK: Flavescence dorée de la vigne Influence de l environnement sauvage et analyse comparée des systèmes régionaux de gestion de la maladie. Actions-clés de SMaCH impliqueés : EMERGE BIODIV SYS-3D Coordinateurs du projets, chercheurs et équipes impliqués : Sylvie Malembic-Maher, UMR BFP, INRA Bordeaux Adrien Rusch, UMR SAVE, INRA Bordeaux Partenaires impliqués : Marc Barbier, UMR SENS, INRA Grignon Giovanni Prete, IRIS, Paris XIII Les acteurs de la lutte contre la FD en régions MALEMBIC RUSCH BARBIER / FLADORISK / 12 / 2014

3 Flavescence dorée (FD) : une maladie / trois partenaires Phytoplasme de la Flavescence dorée La vigne La cicadelle Scaphoideus titanus Daire 1994

4 Diffusion de la FD en Europe Maladie de quarantaine qui touche les vignobles du sud de l Europe

5 Situation en France Plus de la moitié de la surface viticole est soumise à la lutte obligatoire ( ha). Prospections, arrachage des pieds contaminés, traitements insecticides contre le vecteur et plantation de matériel sain. Impact économique (> 50 euros/ha), impact environnemental (insecticides) et impact social (mesures coercitives).

6 Dictyophara europaea Scenario sur l origine de la FD en Europe Vitis vinifera Oncopsis alni Phytoplasme de la clématite Phytoplasme FD Phytoplasme de l aulne Clematis vitalba Scaphoideus titanus Alnus glutinosa EUROPE AMERIQUE DU NORD EUROPE Filippin et al Plantes sauvages: réservoir originel Arnaud et al Maixner et al. 2001

7 Plantes sauvages: risques d émergence de nouveaux foyers? Dictyophara europaea Vitis vinifera Oncopsis alni Phytoplasme FD Phytoplasme de la clématite Phytoplasme de l aulne Clematis vitalba Scaphoideus titanus Alnus glutinosa Lessio et al Pavan et al Filippin et al Vitis sauvages Maixner et al. 2001

8 Plantes sauvages: bénéfices de régulation pour le vignoble? Rôle important des compartiments sauvages dans les paysages agricoles : - sur les dynamiques de populations d'auxiliaires et de ravageurs, - sur le potentiel de régulation naturelle dans les parcelles cultivées. Une majorité d'espèces d'auxiliaires utilisent ces habitats au moins une fois dans leur cycle de vie. Potentiel régulation naturelle plus important dans des parcelles situées à proximité d habitats sauvages ou d un paysage hétérogène Différents types de complexité de paysage [Plecas et al., 2014 (AEE)]

9 LES OBJECTIFS Un nouveau risque de contamination à partir de plantes sauvages réservoirs environnant les vignobles (aulnes, clématites et Vitis ensauvagés) a été mis en évidence et peut transformer les logiques de lutte. Mesurer le rapport risques épidémiques /services de régulation naturelle que constituent ces plantes. Développer des systèmes de veille, d action et de prévention. Groupes de travail composés des acteurs impliqués dans la lutte contre la FD (techniciens et professionnels), des chercheurs, de structures responsables de la gestion de l environnement des vignobles. Analyse du processus de prise en compte des nouveaux risques par les acteurs et de l impact sur les systemes de veille et d actions mis en place.

10 LES SITES Alsace (Bas et Haut Rhin) zone témoin Bourgogne (Beaune, Mâconnais) Aquitaine (Bordelais) PACA (Orgon) Importance de la comparaison entre régions: biologique et sociologique

11 LA DEMARCHE Tâche 1 : Constitution et pilotage des groupes de travail pour le partage des connaissances, la mise en place et le suivi des expérimentations et la construction d actions de prévention (travail collectif). Tâche 2 : Evaluation de la prévalence et de la diversité des phytoplasmes et de leurs vecteurs au vignoble et dans les plantes sauvages. Echelle régionale et locale. (ann. 1 et 2, responsable S. Malembic-Maher, BFP). Tâche 3 : Caractérisation des communautés d ennemis naturels et quantification des services de régulation des plantes sauvages. (ann. 2 et 3, responsable A. Rusch, SAVE). Tâche 4 : Mise en œuvre d'actions de prévention ou de modulation de la lutte (années 2 et 3, responsable SRAL sur chaque site). Tâche 5 : Analyse sociologique des dispositifs de gestion, de lutte et de veille contre la Flavescence dorée en lien avec la possibilité des réservoirs sauvages : comparaison interrégionale des situations d action collective. (ann. 2 et 3, responsable M. Barbier, SENS).

12 T1: GROUPES DE TRAVAIL - Mis en place dans les 4 régions. - Effort de composition similaire: acteurs impliqués dans la lutte FD, organismes de protection de l environnement. SRALs Chercheurs ANIMATEURS Organismes de surveillance: FREDON-GDONs Organismes techniques (Bioconventionnel) Compartiment Sauvage Interprofession Représentants Vignerons- Pépiniéristes Chambres d Agriculture- FranceAgrimer Assos/structures de protection de l environnement

13 T2: PHYTOPLASMES AU VIGNOBLE Génotypage des phytoplasmes sur prélévements issus des prospections collectives. Exemple Bourgogne 2013: n=3 M54 - Principaux foyers: génotype majoritaire en Europe, introduit par les bois puis diffusé le vecteur n=6 M54 SRAL- FREDON 2013

14 T2: PHYTOPLASMES AU VIGNOBLE Génotypage des phytoplasmes sur prélévements issus des prospections collectives. M12 (FD3) Exemple Bourgogne 2013: n=3 M54 - Principaux foyers: génotype majoritaire en Europe, introduit par les bois puis diffusé le vecteur - Cas isolés: diversité génétique, génotypes présents dans les aulnes et les clématites environnants. Transfert à faible fréquence depuis les clématites et les aulnes n=6 M54 SRAL- FREDON 2013 M12 (FD3) M121 (FD2) M50 (FD1) M38 (FD2) M45 (PGY)

15 T2: PHYTOPLASMES DANS LES PLANTES SAUVAGES Recensement des plantes, détection et génotypage des phytoplasmes Avignon Cavaillon Salon de Provence Exemple PACA: Recensement vignes ensauvagées (RPG) et parcelles abandonnées (VA) par le Parc Naturel des Alpilles. - Comptage cicadelles, détection et génotypage phytoplasmes Foyers FD

16 T2: INSECTES VECTEURS SUR PLANTES SAUVAGES (collectes et essais de transmission des phytoplasmes) Exemple Bourgogne (aulnes) : - Présence de O. alni (Macropsinae) Transmission à la fève, génotype M52 INRA Bordeaux - Présence de Deltocephalinae Allygus sp. Autochtone Orientus ishidae Origine Nord-Asiatique INRA Bordeaux INRA Brdx Porteuse de phytoplasmes FD Pas de données sur capacité de transmission des phytoplasmes FD

17 T3: POTENTIEL DE REGULATION NATURELLE DU COMPARTIMENT SAUVAGE? Quels effets du compartiment sauvage immédiat sur les communautés d ennemis naturels et le potentiel de régulation? Habitats semi-naturels Habitats cultivés Duelli and Obrist, 2003

18 T3: POTENTIEL DE REGULATION NATURELLE DU COMPARTIMENT SAUVAGE Par méthodes sentinelles et par piégeages sur nos sites expérimentaux Exposition de chrysalides et de larves d Eudemis à la prédation Piégeage au sol (pot barber) Piégeage / échantillonnage dans la végétation

19 T3: POTENTIEL DE REGULATION NATURELLE DU COMPARTIMENT SAUVAGE Dispositif: transects à différentes distances de la bordure (deux modalités: avec ou sans compartiment sauvage) Complété par l analyse des contenus stomacaux des prédateurs échantillonnés

20 T4: MISE EN ŒUVRE D ACTIONS Déjà des propositions émergent des groupes de travail Co-construction pour leur mise en application - Campagnes de recensement puis d élimination des Vitis ensauvagés. Implication des vignerons et des communes pilotes, pilotage FREDON- GDONs et SRALs. PACA, Aquitaine. Effet de sensibilisation - Impact sur les contaminations. - Mise en place de suivis au vignoble des vecteurs provenant du compartiment sauvage. Bourgogne, Alsace, pilotage CA, FREDON. - Gestion adaptée des cas isolés au vignoble issus du transfert depuis les aulnes et les clématites (surveillance sans traitements)? Bourgogne Alsace, pilotage SRALs.

21 T5: ANALYSE SOCIOLOGIQUE COMPAREE L objet socio-technique étudié: Un dispositif de surveillance et de lutte formé: o o o Hypothèse: D une infrastructure matérielle d épidémiologie-surveillance, De prérogatives et routines règlementaires, De relations et savoirs distribués L organisation/organizing varie en fonction des régions suivant 2 axes o o Méthode: la prévalence de la Flavescence dorée (aspect agro-écologique humain et biologique) le contexte professionnel, social et politique de la protection phytosanitaire Enquête structurée par 2 questionnements oquels sont les contingences et les principaux points d accords et de désaccords qui ont structuré la négociation autour de la lutte depuis une vingtaine d années? ocomment les contraintes techniques, économiques et les caractéristiques organisationnelles des systèmes d acteurs concernés en viticulture structurent l action collective aujourd hui pour la prise en compte des réservoirs sauvages? Approche socio-historique des luttes collectives contre la Flavescence dorée portant sur le dispositif de surveillance et de lutte odescription et analyse des technologie de surveillance en fonction des évolutions réglementaires, des techniques de détection et de prophylaxie, et des modes d organisations

22 T5: ANALYSE SOCIOLOGIQUE COMPAREE Objectif : Accompagner et rendre traitable la prise en compte de la problématique «réservoirs sauvages» Hypothèse: la prise en compte des «réservoirs sauvages» conduit à une ré-évaluation du système de lutte contre la FD Intervention interdisciplinaire et réflexive des scientifiques dans la formation de «groupes d expérimentation» Pour les 2 sociologiques: L implication dans le montage et l animation des groupes permet d accéder à une observation participante de cette évaluation informelle sous tensions Mode d action : Elaboration, circulation et mise en débat de compte rendu des enjeux pour les différents acteurs concernés en favorisant les échanges entre les groupes régionaux : Tester la mobilisation des parties prenantes avec un élargissement aux porteurs d enjeux non agricoles mise à plat des représentations des situations, des ressources cognitives, des contraintes inhérentes à l appareil de lutte, et des stratégies des acteurs mise en débat des changements techniques et organisationnels occasionnés par la prise en compte des «réservoirs sauvages» et apprentissages collectifs Analyse: la ré-évaluation du système de lutte s apparente à une forme d Evaluation Sociale et Technologique de ce système.

23 CONCLUSIONS-PERSPECTIVES Problématique Compartiment sauvage Processus FLADORISK Expé. Production de connaissances Mesure Risques/Bénéfices Groupe de travail (jeu d acteurs) Appropriation Diversification (connaissances, jeu d acteurs) Nouveau scenario Lutte, veille, surveillance Communication Communication Comparaison du processus entre régions Processus applicables à d autres problématiques (émergences, espèces invasives).

24 Dimension internationale du projet Epidémiologie : - Réseau de recherche européen COST (FA0807) «Phytoplasmes» (terminé en 2013) projets européens H Programmes bilatéraux : Allemagne (Procope), Hongrie (Balaton). Ecologie des communautés: - Complète projets de recherche sur les effets des habitats seminaturels sur les flux de services écosystémiques dans le paysages agricoles (ERA NET MULTAGRI, ERA NET ECODEAL ) Sociologie - Participation à une conférence internationale «Emerge» en Contribution à la sociologie des transitions agro-écologiques sur le versant savoirs et organisation des transitions dans les luttes phytosanitaires de maladies émergentes.024 MALEMBIC RUSCH BARBIER / FLADORISK / 12 / 2014

25 Pour plus d informations Contacts: - Adrien Rusch, UMR SAVE, adrien.rusch@bordeaux.inra.fr - Marc Barbier, UMR SENS, marc.barbier@grignon.inra.fr - Giovanni Prete, IRIS, prete@univ-paris13.fr - Sylvie Malembic-Maher, SAVE, sylvie.malembic@bordeaux.inra.fr JL Danet, X. Foissac, D. Desque, L. Delbac, D. Papura et D. Thiéry. Pour plus d infos sur la FD: MALEMBIC RUSCH BARBIER / FLADORISK / 12 / 2014

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