Modules sur un anneau commutatif

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Modules sur un anneau commutatif"

Transcription

1 Université de Nice Master 1 Mathématiques GAE Modules sur un anneau commutatif 1. Généralités 1.1. On considère un anneau commutatif A. Un module M sur l anneau A (ou A-module) est un groupe abélien (sa loi est notée + et l élément neutre 0) qui a de plus une action de l anneau A avec les propriétés suivantes : pour a et b dans A, m et m dans M, on a a(m+ m ) = am+am, (a+b)m = am+bm, a(bm) = (ab)m et 1m = m. On vérifie alors que 0m = (0 + 0)m = 0m + 0m et il s ensuit que 0m = 0. Une application f : M N entre deux A-modules est un morphisme de A-modules si f est A-linéaire, i.e. si f est un morphisme de groupes abéliens et si pour tout a de A et m de M on a f(am) = af(m) dans N. Un sous-a-module N d un A-module M est un sousgroupe stable par l action de A. Le noyau et l image d un morphisme de A-modules sont des sous-a-modules de la source et du but du morphisme. Voici quatre séries d exemples fondamentaux : Exemple Si k est un corps, les k-modules sont les k-espaces vectoriels et les morphismes de k-modules sont les applications k-linéaires. Exemple La multiplication par un entier positif dans Z est une addition itérée. Donc les Z-modules sont les groupes abéliens et les morphismes de Z-modules sont les morphismes de groupes abéliens. Exemple On considère un k-espace vectoriel E et un endomorphisme u de L(E). Alors (E, u) a une structure de k[t ]-module définie par : P x = P (u)(x) pour P dans k[t ] et v dans E. Réciproquement, tout k[t ]-module est un espace vectoriel muni d un endomorphisme (l action de T ). Vérifier qu un morphisme de k[t ]-modules f : (E, u) (F, v) est une application k-linéaire de E dans F telle que f u = v f. Exemple Un idéal I d un anneau A est un sous- A module de A (noter que ce n est pas un sous-anneau en général). On considère maintenant un morphisme d anneaux ϕ : A B. Alors B est un A-module : pour a dans A et b dans B, a b := f(a)b. Mieux : tout B-module a une structure de A-module. Exemple Si k est un corps et A une k-algèbre, les A-modules sont en particulier des k-espaces vectoriels (noter le cas spécial où A est aussi un corps) Module quotient. On considère un anneau A, un A-module M et un sous-a-module N de M. Sur le groupe quotient M/N on met une structure de A- module : pour a dans A et m dans M on pose a m := am où m désigne la classe de m dans le quotient M/N (vérifier les diverses compatibilités). Exemple Un idéal I d un anneau A est un sous- A module de A et le quotient A/I est aussi un A-module. Théorème 1. (Propriété universelle du quotient.) On considère un anneau A, un A-module M et un sous- A-module N de M. Un morphisme de A-modules f : M W se factorise par l application quotient π : M M/N si et seulement si ker f N. L application obtenue g : M/N W est injective si et seulement si ker f = N et surjective si et seulement si f est surjective. M π M/N f g Exemple On considère un corps k, l anneau de polynômes k[t ] et un polynôme P unitaire de degré d dans k[t ], W P (T ) = T d + a d 1 T d a 1 T + a 0. Le quotient k[t ]/(P (T )) est donc un k[t ]-module que l on peut représenter par le k-espace vectoriel E := Vect(1, T,..., T d 1 ) muni de l endomorphisme u de E induit par la multiplication par T. Quelle est la matrice de l endomorphisme u dans la base (1, T,..., T d 1 )? Quel est le polynôme minimal de u? Quel est son polynôme caractéristique? 1.3. Modules libres. Exemple Le A-module A r. Pour j de 1 à r, on note e j l élément dont la j-ème coordonnée vaut 1 et les autres 0. Vérifier que tout élément x de A r a une écriture unique x = x i e i. Le système (e 1,..., e r ) est donc un système générateur. Il est aussi A-libre au sens suivant : si 0 = r x ie i alors

2 2 tous les x i sont nuls. On l appelle A-base canonique de A r. Si f : A r A s est un morphisme A-linéaire, il est entièrement déterminé par la donnée des images des e i, i de 1 à r dans la base canonique de A s, autrement dit par sa matrice M dans les bases respectives de A r et A s. La matrice M est un élément de M r,s (A). Théorème 2. On considère deux entiers naturels r et s, un anneau A non réduit à 0 et une application A-linéaire f : A r A s. (1) Si f est injective, alors r s. (2) f est un isomorphisme de A-modules si et seulement si r = s et le déterminant de la matrice de f est inversible dans A. Démonstration. Supposons r > s et désignons par m i,j (pour i de 1 à s et j de 1 à r) les coefficients de la matrice M de l application f dans les bases canoniques de A r et A s. Soit p la taille maximum d un mineur non nul de la matrice M. Quitte à renuméroter les bases canoniques, on peut supposer que le mineur construit sur les p premières lignes et p premières colonnes n est pas nul. Considérons alors, pour i de 1 à s, la matrice (p + 1) (p + 1) extraite de M en sélectionnant les termes situés sur les colonnes 1,..., p, p + 1 et les lignes 1,..., p, i. Le déterminant de cette matrice est nul par hypothèse. En le développant par rapport à sa dernière ligne, on obtient la relation p+1 j=1 ( 1)j j m i,j = 0 où j est le mineur de M construit sur les colonnes de numéro 1,..., p + 1 sauf j et sur les lignes de numéro 1,..., p. On en déduit l égalité suivante p+1 ( 1) j j e j ) = ( 1) j j f(e j ) = 0. p+1 f( j=1 j=1 Le vecteur p+1 j=1 ( 1)j j e j n est pas nul puisque sa coordonnée sur e p+1 est le mineur. L application f n est donc pas injective. Si f est un isomorphisme on a r = s. Désignons par M et M les matrices respectives de f et f 1 dans la base canonique de A r. On a MM = M M = I r. La matrice M est donc inversible dans M r (A). Le déterminant étant multiplicatif, on en déduit que det M det M = 1 dans A. Réciproquement, si det M est inversible dans A, la formule t Com(M) M = M t Com(M) = det MId calcule un inverse dans M r (A) de la matrice M. On dira qu un A-module L est libre de rang r s il existe un isomorphisme de A-modules φ : A r L. La donnée d un tel isomorphisme équivaut à la donnée d une A- base de L, i.e. d une famille (e 1,..., e r ) d éléments de A telle que tout élément x de L se décompose de manière unique en x = x i e i avec x i dans A. Pour cela il suffit que (e 1,..., e r ) soit une famille génératrice qui est aussi A-libre, i.e. telle que l élément 0 de L se décompose de manière unique sur les (e 1,..., e r ). Exemple Dans Z, la famille (2) est Z-libre mais n engendre pas Z. Dans Z 3, la famille ((2, 3, 1), ( 1, 1, 2)) est Z-libre, mais ne peut pas être complétée en une Z-base de Z 3. À quelle condition nécessaire et suffisante sur les entiers n et m, la famille ((n, m)) de Z 2 peut-elle être complétée en une Z-base de Z 2? 1.4. Somme et somme directe. On considère deux A-modules M et N. Le produit M N est un groupe abélien et on le munit de la structure de A-module induite par l action suivante de A : pour tout a de A et tout couple (m, n) de M N on pose a(m, n) := (am, an). On note M N le A-module ainsi obtenu. On l appelle la somme directe de M et N. Supposons maintenant que M et N sont des sous-modules d un A-module W. La somme M +N est l ensemble des éléments de W qui se décomposent en m+n avec m M et n N. C est un sous-a-module de W. Il est isomorphe à M N si et seulement si M N = {0} dans W Modules de morphismes. On considère deux A- modules M et N. L ensemble des morphismes de A modules de M dans N est noté Hom A (M, N). Vérifier que c est un A-module Générateurs et relations. On considère un anneau A, un A-module M et une partie S de M. Le sous- A-module engendré par S est l ensemble des combinaisons linéaires finies a i m i. i I,I fini où m i est dans M et a i dans A. Un A-module M est dit de type fini s il est engendré par une partie finie. Cela revient à dire qu il existe un entier naturel r et un morphisme surjectif de A-modules φ : A r M. Le noyau du morphisme φ est un sous-a-module de A r. C est le module des relations entre les générateurs de M. Plus précisément, si (g 1,..., g r ) est une famille génératrice de M et si (f 1,..., f r ) appartient à ker φ, alors f i g i = 0 dans M.

3 3 Une question importante : est-ce que le module des relations d un module de type fini est lui-même de type fini? La réponse n est pas toujours oui. Elle est positive si A est un anneau principal et c est l objet du prochain chapitre Modules noethériens. On dit qu un A-module M est noethérien si tout sous-a-module de M est un A-module de type fini. Le résultat principal concernant les A-modules noethériens est le suivant : Théorème 3. On considère un anneau noethérien A et un A-module de type fini M. Alors M est noethérien. Démonstration. Montrons d abord par récurrence qu un A-module libre de rang fini est moethérien. S il est de rang 0, il n y a rien à montrer. Considérons alors un entier n, n 1. On se donne un sous-a-module N de A n et on étudie le morphisme de A-modules l qui associe à un élément de A n sa dernière coordonnée. Si N ker l, alors N est un sous-a-module de ker l, libre de rang n 1, donc noethérien par hypothèse de récurrence. On en déduit que N est de type fini. Sinon, on choisit des générateurs (f 1,..., f s ) de l idéal l(n) qui sont en nombre fini puisque A est noethérien. On choisit ensuite des antécédents (g 1,..., g s ) de (f 1,..., f s ) par φ. Par hypothèse de récurrence, le module N ker l est de type fini. En concaténant une famille génératrice de N ker l avec (g 1,..., g s ) on trouve une famille génératrice de N (le vérifier). Venons-en au cas général et considérons un A-module M de type fini. Il existe donc un entier naturel n et un morphisme surjectif φ : A n M. Le module A n est noethérien. Considérons un sous-module N de M. L image inverse φ 1 (N) est un sous-module de A n donc de type fini. On en déduit que N est lui aussi de type fini. 2. Modules sur un anneau principal A désigne désormais un anneau principal, c est-à-dire un anneau intègre dans lequel tout idéal peut être engendré par un seul élément. Un anneau euclidien est principal. Les anneaux Z et k[x] sont euclidiens donc principaux. Une conséquence immédiate de la définition est : Théorème 4 (Bézout). Dans un anneau principal A on considère deux éléments a et b premiers entre eux. Il existe alors u et v dans A tels que ua + vb = 1. Théorème 5. Un anneau principal est noethérien et factoriel. Tout idéal premier non nul est un idéal maximal. Démonstration. Remarquons d abord que si a et b sont deux éléments non nuls de A on a l équivalence a b (b) (a). Un idéal de A est de type fini puisqu on peut l engendrer par un seul élément. Considérons un élément irréductible p de A et l idéal engendré (p). Un idéal (a) contient (p) si et seulement si a divise p. Si (p) est distinct de (a) c est que a est inversible. L idéal (p) est donc maximal, par suite premier. Considérons une suite croissante d idéaux de A : I 1 I 2... I n... La réunion n 1 I n est un idéal de A, engendré par un élément a. Il existe donc un n 0 tel que a I n0. La suite (I n ) n stationne donc à partir de n 0. Considérons maintenant un élément c de A non nul et non inversible. On lui associe un arbre binaire de la manière suivante : si c est irréductible l arbre J (c) a un seul sommet c et pas d arête. Sinon il existe deux éléments d et e eux-mêmes non nuls et non inversibles tels que c = de. L arbre de c est alors obtenu en reliant les racines des arbres J (d) et J (e) à c. On construit ainsi un arbre binaire de racine c qui a pour sommet des diviseurs de c. À une branche de cet arbre correspond une suite croissante d idéaux de A qui est donc stationnaire. On en déduit que l arbre est fini. Les feuilles de l arbre sont associés aux idéaux maximaux, donc aux facteurs irréductibles de c. Conclusion : L anneau A est factoriel. Remarque. La preuve du caractère stationnaire d une suite croissante d idéaux (et donc celle de l existence d une décomposition en facteurs irréductibles) s étend à tout anneau noethérien. Théorème 6. Un sous-a-module d un A-module libre de rang r est libre. Son rang s est au plus égal à r. Exemple. Les sous A-modules de A sont les idéaux. Comme ils peuvent être engendrés par un élément, ils sont de rang 1, sauf 0, de rang 0. Démonstration. Considérons un A-module L, libre de rang r, une A-base B = (e 1,..., e r ) de L et un sous- A-module M de L. Pour j de 1 à r, on désigne par L j le sous-a-module libre de L engendré par (e 1,..., e j ) et par M j le sous-a-module de L j intersection de M et L j. La démonstration se fait par récurrence sur r. Pour r = 0 il n y a rien à prouver. Supposons maintenant r 1. Considérons la restriction à M de la r-ème application coordonnée g : M A x x r. Son noyau est le sous-a-module M r 1 qui, par hypothèse de récurrence, est libre de rang au plus égal à r 1. Son image est un idéal de A, qui est donc engendré par un élément a r. Si a r = 0 c est que M = M r 1 et M est libre de rang au plus égal à r 1. Si a r n est pas nul on choisit un élément z dans M tel que z r = a r (il y en a au moins

4 4 un) et on considère la somme directe M r 1 A avec le morphisme M r 1 A M (x, a) x + az qui est injectif et surjectif (le vérifier). Le A-module M est isomorphe à M r 1 A libre de rang au plus égal à r. Précisons le théorème précédent. Théorème 7. On considère un anneau principal A, un A-module libre L de rang r et un sous-a-module M non réduit à {0}. Il existe une A-base B de L, un entier s, 1 s r, des éléments e 1,..., e s de B et des éléments a 1,..., a s non nuls dans A tels que (1) Les éléments (a 1 e 1,..., a s e s ) forment une A-base de M. (2) Les a i sont ordonnés pour la relation de divisibilité a 1 a 2... a s. (3) La famille (a 1,..., a s ) ne dépend que de la donnée de M dans L. C est la famille des facteurs invariants de M dans L. Le quotient L/M est isomorphe au produit A r s A/(a 1 )... A/(a s ). Démonstration. Existence. La démonstration se fait par récurrence sur le rang de M. On note L le A-module Hom A (L, A) des formes A-linéaires sur L. On remarque que par restriction, toute forme f induit une forme de M dans A. L image f(m) est aussi un idéal, contenu dans f(l). Parmi tous les éléments de L, il en est dont la restriction à M n est pas identiquement nulle puisque M n est pas réduit à {0}. L ensemble des idéaux f(m) pour f dans Hom A (L, A) est ordonné par l inclusion. On choisit un élément maximal dans cet ensemble, noté (a 1 ). C est l idéal f(m) pour une forme non nulle. On choisit également un élément x 1 de M tel que f(x 1 ) = a 1. Considérons une A-base B 0 de L. Toute forme A-linéaire sur L prend sur x 1 une valeur qui est un multiple de a 1 (sinon (a 1 ) ne serait pas maximal). Les formes coordonnées dans la base B 0 ont cette propriété, ce qui montre que les coordonnées de x 1 dans la base B 0 sont divisibles par a 1. Il existe donc un élément e 1 de L tel que x 1 = a 1 e 1 et f(e 1 ) = 1. Montrons que L est isomorphe à la somme directe A ker f. Pour cela considérons le morphisme φ : A ker f L (a, x) ae 1 + x. Il est injectif : si 0 = φ(a, x) = ae 1 + x, on considère f(ae 1 + x) = a qui est donc nul et par suite x est nul. Il est surjectif : soit y dans L et son image b par f. On pose x = y be 1 et on vérifie que f(x) = f(y) b est nul. Il s ensuit que f(b, x) = y. Noter que ker f est un A-module libre de rang rgl 1 (théorème 6). De manière analogue, le morphisme ϕ : A (M ker f) M (a, x) ax 1 + x. est aussi un isomorphisme et M ker f est un sous-amodule de ker f libre de rang s 1. Si s = 1 on a terminé. Sinon, par hypothèse de récurrence, on peut trouver une A-base B 1 de ker f, une partie (e 2,..., e s ) de B 1 et des entiers a 2,..., a s tels que (a 2 e 2,..., a s e s ) est une A-base de M ker f. On termine la preuve en prenant pour B la A-base obtenue en adjoignant e 1 à B 1. Unicité. Le sous-a-module M est donc libre de type fini. Se donner un tel A-module, c est se donner une famille génératrice V de t éléments de L. Leurs coordonnées dans une base B 0 de L sont les colonnes d une matrice S de M r,t (A). L existence d une base B de L avec les propriétés du théorème équivaut à l existence (1) d une matrice P inversible dans M r (A) (la matrice de passage de la base B à la base B 0 ), (2) d une matrice Q de M t,s (A) (la matrice des coordonnées des vecteurs de la famille (a 1 e 1,..., a s e s ) sur la famille génératrice V), (3) d une matrice R de M t,s (A) (la matrice des coordonnées des vecteurs de la famille V sur la base (a 1 e 1,..., a s e s )), telles que le produit P SQ est la matrice a a P SQ = 0 0 a s Montrer que le pgcd des coefficients de S divise le pgcd des coefficients de P S, puis qu ils sont égaux. Montrer la propriété analogue pour S et SQ (Remarquer que si SQ = S, alors S R = S). Conclure que le plus petit des invariants de S est le pgcd de ses coefficients. Plus généralement, on se donne un entier n s, un sousensemble I de n éléments extraits de {1,..., r} et un sous ensemble J à n éléments extraits de {1,..., s}. On note S I la matrice n s extraite de S et formée des lignes de S dont l indice est dans I. On note Q J la matrice s n extraite de Q et formée des colonnes de Q dont l indice appartient à J. On considère alors le produit B IJ = S I Q J dans M n (A). Remarquer que toute colonne du produit B IJ est combinaison linéaire des colonnes de S I. En déduire que le déterminant det(b IJ ) appartient à l idéal engendré par les n n mineurs de S I donc à l idéal

5 5 engendré par les n n mineurs de S. Montrer enfin que l idéal de A engendré par les n n mineurs de S est égal à l idéal engendré par les n n mineurs de SQ. Formuler et montrer la propriété analogue pour S et P S lorsque P est dans GL(s, A). Conclure que le n-ème invariant de S est le pgcd de ses n n mineurs.

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercice 1 On considére le sous-espace vectoriel F de R formé des solutions du système suivant : x1 x 2 x 3 + 2x = 0 E 1 x 1 + 2x 2 + x 3

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr

Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014 Sandra Rozensztajn UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr CHAPITRE 0 Relations d équivalence et classes d équivalence 1. Relation d équivalence Définition

Plus en détail

VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE

VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE 12. Compléments sur les modules 12.1. Théorème de Zorn et conséquences. Soient A un anneau commutatif

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre VI - Méthodes de factorisation Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Raphaël Danchin, Rejeb Hadiji, Stéphane Jaffard, Eva Löcherbach, Jacques Printems, Stéphane Seuret Année 2006-2007 2 Table des matières

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

Mathématiques Algèbre et géométrie

Mathématiques Algèbre et géométrie Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions HQ = He 1 He 2 He 3 He 4 HQ e 5 comme anneaux (avec centre Re 1 Re 2 Re 3 Re 4

Plus en détail

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. DÉVELOPPEMENT 32 A 5 EST LE SEUL GROUPE SIMPLE D ORDRE 60 Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. Démonstration. On considère un groupe G d ordre 60 = 2 2 3 5 et

Plus en détail

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon Premiers exercices d Algèbre Anne-Marie Simon première version: 17 août 2005 version corrigée et complétée le 12 octobre 2010 ii Table des matières 1 Quelques structures ensemblistes 1 1.0 Ensembles, relations,

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Quelques tests de primalité

Quelques tests de primalité Quelques tests de primalité J.-M. Couveignes (merci à T. Ezome et R. Lercier) Institut de Mathématiques de Bordeaux & INRIA Bordeaux Sud-Ouest Jean-Marc.Couveignes@u-bordeaux.fr École de printemps C2 Mars

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

Une forme générale de la conjecture abc

Une forme générale de la conjecture abc Une forme générale de la conjecture abc Nicolas Billerey avec l aide de Manuel Pégourié-Gonnard 6 août 2009 Dans [Lan99a], M Langevin montre que la conjecture abc est équivalente à la conjecture suivante

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

1 Première section: La construction générale

1 Première section: La construction générale AMALGAMATIONS DE CLASSES DE SOUS-GROUPES D UN GROUPE ABÉLIEN. SOUS-GROUPES ESSENTIEL-PURS. Călugăreanu Grigore comunicare prezentată la Conferinţa de grupuri abeliene şi module de la Padova, iunie 1994

Plus en détail

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets Programmation linéaire et Optimisation Didier Smets Chapitre 1 Un problème d optimisation linéaire en dimension 2 On considère le cas d un fabricant d automobiles qui propose deux modèles à la vente, des

Plus en détail

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E Exo7 Espaces vectoriels Vidéo partie 1. Espace vectoriel (début Vidéo partie 2. Espace vectoriel (fin Vidéo partie 3. Sous-espace vectoriel (début Vidéo partie 4. Sous-espace vectoriel (milieu Vidéo partie

Plus en détail

Chapitre 1 : Évolution COURS

Chapitre 1 : Évolution COURS Chapitre 1 : Évolution COURS OBJECTIFS DU CHAPITRE Savoir déterminer le taux d évolution, le coefficient multiplicateur et l indice en base d une évolution. Connaître les liens entre ces notions et savoir

Plus en détail

Théorie et codage de l information

Théorie et codage de l information Théorie et codage de l information Les codes linéaires - Chapitre 6 - Principe Définition d un code linéaire Soient p un nombre premier et s est un entier positif. Il existe un unique corps de taille q

Plus en détail

Cours d analyse numérique SMI-S4

Cours d analyse numérique SMI-S4 ours d analyse numérique SMI-S4 Introduction L objet de l analyse numérique est de concevoir et d étudier des méthodes de résolution de certains problèmes mathématiques, en général issus de problèmes réels,

Plus en détail

avec des nombres entiers

avec des nombres entiers Calculer avec des nombres entiers Effectuez les calculs suivants.. + 9 + 9. Calculez. 9 9 Calculez le quotient et le rest. : : : : 0 :. : : 9 : : 9 0 : 0. 9 9 0 9. Calculez. 9 0 9. : : 0 : 9 : :. : : 0

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

108y= 1 où x et y sont des entiers

108y= 1 où x et y sont des entiers Polynésie Juin 202 Série S Exercice Partie A On considère l équation ( ) relatifs E :x y= où x et y sont des entiers Vérifier que le couple ( ;3 ) est solution de cette équation 2 Déterminer l ensemble

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2

Plus en détail

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Marc Mezzarobba Sam Zoghaib Sujet proposé par François Loeser Résumé Nous exposons un ensemble de méthodes qui permettent d évaluer «en forme

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1 UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir Filière SMA & SMI Semestre 1 Module : Algèbre 1 Année universitaire : 011-01 A. Redouani & E. Elqorachi 1 Contenu du Module : Chapitre 1 : Introduction Logique

Plus en détail

Cours d arithmétique Première partie

Cours d arithmétique Première partie Cours d arithmétique Première partie Pierre Bornsztein Xavier Caruso Pierre Nolin Mehdi Tibouchi Décembre 2004 Ce document est la première partie d un cours d arithmétique écrit pour les élèves préparant

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Corrigé Problème. Partie I. I-A : Le sens direct et le cas n= 2

Corrigé Problème. Partie I. I-A : Le sens direct et le cas n= 2 33 Corrigé Corrigé Problème Théorème de Motzkin-Taussky Partie I I-A : Le sens direct et le cas n= 2 1-a Stabilité des sous-espaces propres Soit λ une valeur propre de v et E λ (v) le sous-espace propre

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Définition 0,752 = 0,7 + 0,05 + 0,002 SYSTÈMES DE NUMÉRATION POSITIONNELS = 7 10 1 + 5 10 2 + 2 10 3

Définition 0,752 = 0,7 + 0,05 + 0,002 SYSTÈMES DE NUMÉRATION POSITIONNELS = 7 10 1 + 5 10 2 + 2 10 3 8 Systèmes de numération INTRODUCTION SYSTÈMES DE NUMÉRATION POSITIONNELS Dans un système positionnel, le nombre de symboles est fixe On représente par un symbole chaque chiffre inférieur à la base, incluant

Plus en détail

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire CHAPITRE N5 FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION Code item D0 D2 N30[S] Items étudiés dans le CHAPITRE N5 Déterminer l'image

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

La Longue Marche à travers la théorie de Galois, Part Ib, 26-37

La Longue Marche à travers la théorie de Galois, Part Ib, 26-37 La Longue Marche à travers la théorie de Galois, Part Ib, 26-37 26. Groupes de Teichmüller profinis (Discrétification et prédiscrétification) Soit π un groupe profini à lacets de type g, ν, T le Ẑ-module

Plus en détail

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe des n n groupes quantiques compacts qui ont la théorie

Plus en détail

par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis

par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis LA CATÉGORIE Θ DE JOYAL EST UNE CATÉGORIE TEST par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis Résumé. Le but principal de cet article est de prouver que la catégorie cellulaire Θ de Joyal est une catégorie

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES Pour le Jeudi 14 Octobre 2010 NOTATIONS Soit V un espace vectoriel réel ; l'espace vectoriel des endomorphismes de l'espace vectoriel V est désigné par L(V ). Soit f un endomorphisme de l'espace vectoriel

Plus en détail

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais...

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais... Introduction Nombres premiers Nombres premiers Rutger Noot IRMA Université de Strasbourg et CNRS Le 19 janvier 2011 IREM Strasbourg Definition Un nombre premier est un entier naturel p > 1 ayant exactement

Plus en détail

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ INTRODUCTION Données : n individus observés sur p variables quantitatives. L A.C.P. permet d eplorer les liaisons entre variables et

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Exercices du Cours de la programmation linéaire donné par le Dr. Ali DERBALA

Exercices du Cours de la programmation linéaire donné par le Dr. Ali DERBALA 75. Un plombier connaît la disposition de trois tuyaux sous des dalles ( voir figure ci dessous ) et il lui suffit de découvrir une partie de chacun d eux pour pouvoir y poser les robinets. Il cherche

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Marc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8

Marc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8 COURS DE MATHÉMATIQUES PREMIÈRE ANNÉE (L1) UNIVERSITÉ DENIS DIDEROT PARIS 7 Marc HINDRY Introduction et présentation. page 2 1 Le langage mathématique page 4 2 Ensembles et applications page 8 3 Groupes,

Plus en détail

RAPHAËL ROUQUIER. 1. Introduction

RAPHAËL ROUQUIER. 1. Introduction CATÉGORIES DÉRIVÉES ET GÉOMÉTRIE ALGÉBRIQUE Trois exposés à la semaine «Géométrie algébrique complexe» au CIRM, Luminy, décembre 2003 1. Introduction On étudie dans un premier temps les propriétés internes

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. Chapitre 5 Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. On s intéresse dans ce chapitre aux dérivées d ordre ou plus d une fonction de plusieurs variables. Comme pour une fonction d une

Plus en détail

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables PC*2 2 septembre 2009 Avant-propos À part le théorème de Fubini qui sera démontré dans le cours sur les intégrales à paramètres et qui ne semble pas explicitement

Plus en détail

Déterminants. Marc SAGE 9 août 2008. 2 Inverses et polynômes 3

Déterminants. Marc SAGE 9 août 2008. 2 Inverses et polynômes 3 Déterminants Marc SAGE 9 août 28 Table des matières Quid des formes n-linéaires alternées? 2 2 Inverses et polynômes 3 3 Formule de Miller pour calculer un déterminant (ou comment illustrer une idée géniale)

Plus en détail

Représentation d un entier en base b

Représentation d un entier en base b Représentation d un entier en base b 13 octobre 2012 1 Prérequis Les bases de la programmation en langage sont supposées avoir été travaillées L écriture en base b d un entier est ainsi défini à partir

Plus en détail

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 30 avril 2015 Enoncés 1

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 30 avril 2015 Enoncés 1 [http://mpcpgedupuydelomefr] édité le 3 avril 215 Enoncés 1 Exercice 1 [ 265 ] [correction] On note V l ensemble des matrices à coefficients entiers du type a b c d d a b c c d a b b c d a et G l ensemble

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Plus en détail

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques Université de Provence Topologie 2 Cours3. Applications continues et homéomorphismes 1 Rappel sur les images réciproques Soit une application f d un ensemble X vers un ensemble Y et soit une partie P de

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 : Exercice 1 : NOMBRES COMPLEXES On donne θ 0 un réel tel que : cos(θ 0 ) 5 et sin(θ 0 ) 1 5. Calculer le module et l'argument de chacun des nombres complexes suivants (en fonction de θ 0 ) : a i( )( )(1

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail