CEP Artisanat de Martinique Rapport d étude

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1 CEP Artisanat de Martinique Rapport d étude V.E.V. Consulting Novembre

2 Contrat d étude prospective du secteur de l artisanat Martinique 2012 Rapport d étude Sommaire Synthèse exécutive 8 Introduction 16 Partie A. Etat des lieux et diagnostic 1. Analyse économique de l artisanat en Martinique Champ du secteur : plus de 500 activités, nécessitant un savoir-faire manuel Définitions : des entreprises à taille humaine, où le savoir-faire manuel est essentiel Un champ large : plus de 500 activités Certains métiers font l objet de focus dans ce CEP ; le bâtiment en est exclu Un secteur clé de l économie, pesant 13% de l emploi total % des entreprises martiniquaises travailleurs concernés ; 13% de la population active occupée Une progression des effectifs malgré la crise, alimentée en partie par la création du statut d auto-entrepreneur Plusieurs caractéristiques distinctives Une densité territoriale bien supérieure à la moyenne nationale Une répartition territoriale plus équilibrée que l ensemble des entreprises Des entreprises plus âgées que la moyenne Des activités de construction et de fabrication non alimentaire proportionnellement plus importantes que dans le reste de la France Un secteur dynamique en termes d évolution des effectifs, mais un marché du travail déséquilibré Plusieurs FAP de l artisanat ont été créatrices d emplois entre 1999 et Le marché du travail reste néanmoins déséquilibré 30 1

3 1.5. Des métiers impactés par les préoccupations de développement durable La dimension environnementale du développement durable concerne de nombreux métiers Le traitement des déchets d entreprise n est pas satisfaisant en Martinique L opération Garage Propre vise à améliorer le traitement des déchets Les artisans des métiers de bouche doivent traiter les rejets d eaux usées Les frigoristes sont concernés par une filière de valorisation des D3E La maîtrise de l énergie crée des opportunités pour les frigoristes Les artisans ne retirent pas tout le bénéfice attendu de leurs comportements écoresponsables L offre de formation Une offre de formation sous statut scolaire diversifiée, des attractivités et des taux d insertion différenciés Contexte général de la FPI de l Education nationale en Martinique % des effectifs de la FPI Edu Nat ; une offre de formation étoffée en mécanique-électricité-électronique et en cuisine-transformation agroalimentaire Des débouchés dans les métiers de bouche pour l enseignement agricole Quelques formations supérieures offrent des débouchés dans des secteurs de l artisanat Une attractivité différenciée des spécialités de formation De très bons taux de réussite, notamment en Bac Pro Une insertion professionnelle variable, de même que la correspondance entre le métier exercé et la spécialité de formation Des formations aux métiers variées par voie d apprentissage, ainsi que d autres formations valorisables dans l artisanat Les effectifs en apprentissage au CFA Métiers ont diminué de 14% entre 2007 et 2011, pour atteindre 711 en Les 4 CFA de Martinique dispensent des formations valorisables en entreprises artisanales Des diplômes de niveau V ou IV Les filles sont minoritaires au CFA Métiers Les taux de réussite aux examens sont moins bons qu en FP initiale sous statut scolaire Les apprentis de l artisanat tendent à mieux s insérer professionnellement que dans d autres secteurs La professionnalisation des acteurs doit être poursuivie Les statistiques de l insertion par le 1 er RSMA sont encourageantes et ce résultat reposerait notamment sur la mise en exergue du savoir-être Le 1 er RSMA se positionne comme un chaînon manquant entre la FI sans diplôme et l accès à la FP qualifiante ou à l emploi direct De nombreux jeunes suivent des formations dans le secteur de l artisanat, notamment le BTP, et les statistiques de l insertion sont encourageantes 73 2

4 2.4. Formation continue des demandeurs d emploi et des salariés La FPC dans le secteur de l artisanat concerne moins de 10% des stagiaires Le PRFP bénéficie à plusieurs activités artisanales, notamment les métiers de bouche, les réparateurs automobiles, les thermiciens, outre le BTP La CMA et l AFPAM comptent parmi les principaux organismes de formation continue dans le secteur artisanal La VAE est peu utilisée dans l artisanat en Martinique ; autour de 40 diplômes ou titres par année Les contrats de professionnalisation sont très peu utilisés dans le secteur de l artisanat Les pratiques de gestion des ressources humaines La gestion de l entreprise doit s inscrire dans une démarche de progrès Le chef d entreprise artisanale, véritable homme-orchestre, pratique une gestion traditionnelle peu propice à l anticipation Or, les évolutions de l environnement de travail commandent une professionnalisation Pratiques de gestion et gestion de la diversité Des difficultés de recrutement dues à l étendue des compétences recherchées et surtout à un manque d attractivité du secteur Des salaires et des revenus modestes Les artisans martiniquais n ont pas mis en place une gestion active des âges, pourtant 45% des indépendants ont 50 ans ou plus Certains métiers demeurent fortement masculins, tels que les métiers de bouche, la réparation automobile, les taxis ou les photographes L accès à l emploi salarié l artisanat est très difficile pour les personnes handicapées, mais certaines créent leur propre activité Les risques professionnels sont nombreux, en raison de la diversité des métiers Plusieurs métiers artisanaux sont exposés aux maladies professionnelles et aux accidents du travail Les mécaniciens automobiles sont exposés aux TMS et aux produits toxiques Les artisans taxis subissent des contraintes de posture et de confinement Les coiffeurs, les prothésistes dentaires et les artisans du meuble doivent se protéger des maladies respiratoires et cutanées Les ambulanciers et les coiffeurs sont exposés aux risques psychosociaux dus au stress Le travail illégal est un fléau pour la profession Le travail illégal et les sanctions encourues Un nombre d infractions élevé est observé dans des secteurs intensifs en entreprises artisanales, au niveau national En Martinique, les illégalités prennent la forme insidieuse de travail informel Une Convention départementale de partenariat pour la lutte contre le travail illégal en Martinique a été signée par le Préfet et les professionnels, en Le contrôle mérite d être amélioré Les effets pervers du statut d auto-entrepreneur doivent être réduits 125 3

5 Partie B. Perspectives et besoins en compétences 4. Des perspectives qui appellent des adaptations Des mutations qui obligent les professionnels à s adapter ou à disparaître Les tendances démographiques concernent les artisans, leurs salariés et leurs clients Les mutations économiques rendent une professionnalisation des acteurs impérative Les transformations psychosociologiques entraînent une distanciation avec la tradition, aspect clé de nombreux métiers artisanaux Les évolutions réglementaires et technologiques offrent des opportunités pour ceux qui sauront se mettre à niveau, mais présentent des risques pour ceux qui adoptent le statu quo Le scénario tendanciel est défavorable Des opportunités à saisir par des actions volontaristes Les organisations professionnelles doivent veiller à s inscrire dans les priorités et les plans d actions des collectivités Les entreprises pourront bénéficier des nouveaux partenariats de la CMA Le Campus Caribéen des Arts permettra de constituer un pôle d excellence et de professionnalisation dans le domaine culturel Une stratégie de gestion anticipée pour répondre aux enjeux stratégiques Enjeu 1 : la compétitivité de l artisanat martiniquais Enjeu 2 : L attractivité des métiers et la fidélisation des travailleurs Enjeu 3 : La montée en compétences Evolutions des métiers et besoins en compétences à satisfaire Des besoins en compétences managériales, commerciales, TIC et sociales pour la plupart des métiers Compétences managériales : professionnalisation de la gestion et du management Compétences marché : relation client et gestion commerciale Compétences sociales : TIC, anglais et inter-culturalité, questions environnementales, patrimoine martiniquais, savoir-être professionnel Des besoins en compétences en réponse à l évolution des métiers Métiers de bouche : sécurité alimentaire et compétences relationnelles Réparation automobile : des besoins de main d œuvre qualifiée en électronique Coiffure et esthétique : polyvalence incluant le conseil et compétences relationnelles Frigoristes : conduite d études en efficacité énergétique Ambulanciers : des besoins en compétences sociales et managériales Prothésistes dentaires : organiser la profession pour équilibrer les relations avec les dentistes Photographes : des besoins en accompagnement à la prise en charge des formations pour mettre à jour leurs compétences 146 4

6 Artisans taxi : des besoins en compétences marché pour diversifier la clientèle Meubles et travail du bois : une diversification vers l ébénisterie d art dans un secteur très fragilisé par la concurrence des produits importés Textile-habillement: une nécessaire réorientation vers les métiers de la mode, susceptibles d offrir des débouchés Bijoutiers : la fabrication de bijoux de moins grande densité en or requiert des compétences spécifiques Fleuristes : des besoins de mise en place de formations pour crédibiliser ce secteur porteur en Martinique Synthèse du diagnostic prospectif sous forme de matrice AFOM 156 Partie C. Orientations et objectifs stratégiques Introduction : l arborescence de déclinaison de la stratégie de gestion anticipée Eclaircir l horizon économique du secteur Améliorer la visibilité économique du secteur Créer un observatoire économique au sein de la CMA Adapter l offre aux attentes des clients Aider à la structuration de filières à potentiel Renforcer les aides directes et indirectes Elaborer un guide des aides financières et accompagner les entreprises pour les mobiliser Encourager les comportements écoresponsables Sensibiliser les acheteurs à la notion de coût global à long terme pour créer une demande pour les prestations liées au développement durable Créer les conditions pour que les frigoristes puissent réaliser des études et des missions de conseil en efficacité énergétique Anticiper la gestion des ressources humaines Poursuivre les actions menées pour valoriser l image de la profession Médiatiser et communiquer régulièrement sur les avancées et événements du secteur Promouvoir l emploi des femmes dans certains secteurs artisanaux Aider les artisans à se professionnaliser Sensibiliser et professionnaliser les chefs d entreprise et leur conjoint à la GRH Lutter contre le travail illégal et la concurrence déloyale Améliorer le contrôle du travail illégal 171 5

7 Juguler la concurrence déloyale Prévenir les risques professionnels Communiquer sur les bonnes pratiques de prévention des risques professionnels Adapter l offre de formation aux besoins en compétences Resserrer l adéquation de la formation professionnelle initiale aux besoins en compétences du secteur de l artisanat Mettre en place une méthode d élaboration de la carte des FPI par le Rectorat qui associe les représentants du secteur Mettre à niveau, acquérir et mutualiser des équipements Créer des conditions favorables au développement de l alternance Accompagner les maîtres d apprentissage dans leur fonction tutorale Renforcer et accompagner la politique de formation et de mise à jour des connaissances techniques et d encadrement des formateurs Développer la mobilisation des contrats de professionnalisation Mettre en place des actions de formation répondant aux besoins Former les artisans et leur conjoint à l élargissement des compétences attendues Combler les écarts entre les besoins en compétences et l offre de formation pour les métiers 177 Partie D. Fiches actions Précisions de lecture des fiches actions 180 Orientation 1. Eclaircir l horizon économique du secteur Créer un observatoire économique au sein de la CMA 181 Adapter l offre aux attentes des clients 183 Aider à la structuration de filières à potentiel 185 Elaborer un guide des aides financières et accompagner les entreprises pour les mobiliser 188 Sensibiliser les acheteurs à la notion de coût global à long terme pour créer une demande pour les prestations liées au développement durable 190 Créer les conditions pour que les frigoristes puissent réaliser des études et des missions de conseil en efficacité énergétique 192 Orientation 2. Anticiper la gestion des ressources humaines Médiatiser et communiquer régulièrement sur les avancées et événements du secteur 194 Promouvoir l emploi des femmes dans certains secteurs artisanaux 197 Sensibiliser et professionnaliser les chefs d entreprise et leur conjoint à la GRH 199 Améliorer le contrôle du travail illégal 202 6

8 Juguler la concurrence déloyale 204 Communiquer sur les bonnes pratiques de prévention des risques professionnels 206 Orientation 3. Adapter l offre de formation aux besoins en compétences Mettre en place une méthode d élaboration de la carte des FPI par le Rectorat qui associe les représentants du secteur 208 Mettre à niveau, acquérir et mutualiser des équipements 210 Accompagner les maîtres d apprentissage dans leur fonction tutorale 214 Renforcer et accompagner la politique de formation et de mise à jour des connaissances techniques et d encadrement des formateurs 217 Développer la mobilisation des contrats de professionnalisation 220 Former les artisans et leur conjoint à l élargissement des compétences attendues 223 Combler les écarts entre les besoins en compétences métiers et l offre de formation 225 o Frigoristes : ouvrir des BTS et licence pro en énergie thermique et mettre en place des actions de formation continue en efficacité énergétique 225 o Réparation automobile : enrichir l offre de formation en électronique embarquée et en maintenance des véhicules hybrides-électriques et sensibiliser au traitement des déchets 227 o Métiers de bouche : ouvrir un Bac Pro traiteur et un brevet de maîtrise boulanger, ainsi que des modules régionaux en formation continue 229 o Cosmétique-esthétique : proposer des brevets de maîtrise 231 o Bijoutiers : ouvrir une section artisanat d art bijouterie sur le Campus Caribéen des Arts 234 o Photographes : les accompagner à la prise en charge de formation 236 o Artisans du meuble : les aider à se diversifier vers l ébénisterie d art, en facilitant un partenariat avec le Campus Caribéen des Arts et en envisageant de transférer quelques formations du CFA BTP vers le CFA Métiers 238 o Textile, Habillement: se réorienter vers la mode et le spectacle 240 Annexes 243 A1. Sigles et glossaire 243 A2. Entretiens réalisés 245 7

9 CEP Artisanat Martinique 2012 Synthèse exécutive L Etat, la Région Martinique, la Chambre de Métiers et de l Artisanat, l AGEFOS-PME, l OPCALIA et l AGEFMA ont convenu de mener une étude prospective 1 sur l activité, l emploi, les conditions de travail et l évolution des métiers dans le secteur des métiers de l artisanat à la Martinique, dans le but de disposer des outils nécessaires à la mise en place d une gestion optimale des ressources humaines. La finalité de ce travail est de maintenir l employabilité et de sécuriser les parcours professionnels des salariés. Ce rapport est le fruit d un travail collaboratif qui a mobilisé une quinzaine d institutions concernées par l artisanat, l emploi et la formation en Martinique. Une quinzaine de réunions avec les instances de suivi de la mission et des groupes de travail thématiques se sont tenues de mars à octobre Une quarantaine d entretiens supplémentaires ont été réalisés avec des organisations professionnelles, entreprises et d autres acteurs de la formation et de l emploi. 1. Contexte et enjeux : un secteur qui ne sait pas se faire entendre par les pouvoir publics Le CEP Artisanat de Martinique porte sur l ensemble du secteur artisanal, à l exclusion du bâtiment, qui fait l objet d un CEP BTP. L artisanat, un pilier fragilisé de l économie martiniquaise L artisanat est un secteur clé de l économie martiniquaise, avec 13% des actifs occupés, entreprises, et en tant que protagoniste du développement durable, par le maillage des territoires ruraux, l animation des centres-villes et des quartiers sensibles, et l insertion professionnelle des jeunes et des chômeurs. Toutefois, ce secteur est confronté à de graves difficultés et à des incertitudes. La mondialisation économique soumet les entreprises locales à la concurrence des produits importés. Les clients sont de plus en plus exigeants sur les prix, compte tenu de la diminution de leur pouvoir d achat et de 1 Contact : Victor-Emmanuel VAUGIRARD, Professeur Agrégé des Universités en Finance à l Université de Strasbourg ; Directeur de V.E.V Consulting ; Quartier Palmiste Lamentin Martinique ; tel : ; vic_vaugirard@yahoo.com 8

10 l intensification de la concurrence entre professionnels, exacerbée par le commerce électronique et par les possibilités de comparaison des biens et services qu offre l Internet. Les entreprises artisanales ont une faible surface financière, ce qui rend les banques réticentes à leur octroyer des prêts. Un salarié peut devenir rapidement et facilement un concurrent, car l actif principal est l expertise technique et les barrières à l entrée, en termes de moyens financiers et humains, sont peu élevées dans le secteur des métiers de l artisanat. Cette possibilité a été facilitée par la création du statut d autoentrepreneur en 2009 et continue de l être avec les incitations à la pluriactivité. Le travail illégal est un fléau pour la profession, notamment sous la forme insidieuse de travail informel : réparation automobile, photographie, soins personnels, outre le bâtiment, où il peut concerner 1 emploi sur 10. La petite taille des entreprises et le manque de structuration des familles d activités professionnelles rend le secteur artisanal inaudible auprès des pouvoirs publics. Le scénario tendanciel est donc défavorable, d autant plus que les pouvoirs publics n ont pas les moyens de mettre en œuvre une politique de relance keynésienne, en raison de leur situation financière dégradée. Des opportunités peuvent être concrétisées si des actions volontaristes sont mises en place La CMA et les organisations professionnelles doivent veiller à s inscrire dans les priorités et les plans d actions de collectivités. Ainsi, elles participeront aux ateliers qui seront animés dans le cadre du Plan d actions de développement de la Martinique (PADM). Elles accorderont une attention particulière aux initiatives prises par la CAESM pour la valorisation des métiers d art (bijouterie, céramiste, tailleur de pierre, restauration de meubles, costumier, broderie, photographie de mode, composition florale ). Dans le même registre, la montée en puissance du Campus Caribéen des Arts constitue une opportunité pour les métiers de l artisanat d art, notamment la bijouterie, la restauration de meubles, la couture-mode et la photographie de mode, dont les organisations professionnelles devront se rapprocher pour monter des actions de formation communes. Des changements de comportements des professionnels sont nécessaires pour réaliser ce potentiel, notamment l acceptation de la mutualisation de moyens et d actions collectives dans un contexte de tissu économique atomisé, où chaque entreprise prise individuellement ne peut pas faire la différence ainsi que la professionnalisation de la gestion des entreprises (voir infra). 2. La gestion des ressources humaines doit s inscrire dans une démarche de progrès Le chef d entreprise artisanale, véritable homme-orchestre, pratique une gestion traditionnelle peu propice à l anticipation Même aidé de son conjoint, il résulte de la multifonctionnalité du chef d entreprise une gestion des recrutements pas assez rigoureuse, y compris ceux d apprentis ; l absence de démarches de GPEC, alors même que de nombreux chefs d entreprise et salariés devront partir à la retraite (45% des artisans indépendants ont 50 ans ou plus). En outre, certaines familles d activités professionnelles artisanales demeurent particulièrement exposées aux accidents de travail et aux maladies professionnelles. 9

11 Or, les évolutions de l environnement de travail commandent une professionnalisation de la gestion La pression forte des clients qui recherchent des délais de plus en plus courts et les prix de plus en plus serrés imposés par la concurrence exacerbée appellent une rationalisation de l organisation du travail. L informatisation des ateliers, les démarches qualité, la responsabilisation des personnels et leur polyvalence deviennent des avantages comparatifs essentiels dans ce contexte. 3. L offre de formation est dense, mais son processus d élaboration n associe pas suffisamment les professionnels Des formations à la plupart des métiers de l artisanat sont offertes en Martinique, par toutes les voies de formation : initiale, apprentissage, continue. Ainsi, les spécialités de formation de l artisanat concentrent 44% des effectifs de la formation professionnelle initiale de l Education nationale, et l offre de formation est particulièrement étoffée en mécanique-électricité-électronique et en cuisinetransformation agroalimentaire. Néanmoins, cette offre concerne principalement les niveaux V et IV. La principale faiblesse de l offre de formation réside dans son mode d élaboration, qui laisse peu de place à la concertation. 4. Les besoins en compétences pour anticiper les mutations concernent autant les salariés que les chefs d entreprise artisanale et leur conjoint Des besoins en compétences managériales, commerciales, TIC et sociales pour la plupart des métiers La rationalisation de la gestion et la professionnalisation du management sont impératives, dans un contexte d intensification de la concurrence, de crise économique et de clients toujours plus exigeants et disposant de moins de pouvoir d achat. Les aptitudes à vendre et à améliorer les relations avec les clients deviennent également capitales. Cela concerne la plupart des professions artisanales, mais plus particulièrement les entreprises qui souhaitent se positionner sur la réparation et la rénovation d articles qu elles fabriquent et les professionnels en prise directe avec les clients, comme la coiffure-esthétique. Ces compétences marché supposent aussi de professionnaliser la gestion commerciale (commercialisation, étude de marché, communication), d améliorer l accueil des clients ou d être sensibles aux pratiques en vigueur dans d autres pays, à des fins de benchmarking. Outre l utilisation des TIC, devenue tellement importante et transversale qu on pourrait mettre cette compétence dans la rubrique «compétences managériales» (informatique de gestion) ou la rubrique compétences marché (web marketing), des compétences sociales nécessaires sont : 10

12 - la pratique de l anglais et une sensibilité à l inter-culturalité, pour tous ceux qui veulent développer les relations avec les touristes : artisans taxi, artisans d art (bijoutiers, photographes, métiers de la mode ), - la connaissance des fondamentaux du patrimoine naturel et culturel martiniquais, pour enrichir la relation client, notamment avec les touristes, - une sensibilité aux questions environnementales : traitement des déchets, maîtrise de l énergie, lutte contre le bruit (réparation automobile, coiffure-esthétique ), - le savoir-être professionnel, pour tous les collaborateurs d artisans. Des compétences spécifiques sont nécessaires pour répondre à l évolution des métiers Métiers de bouche : des besoins en compétences techniques et de sécurité alimentaire, mais aussi des compétences relationnelles, commerciales et managériales Réparation automobile : une nécessaire augmentation des niveaux de qualification et des compétences en électronique Coiffure-esthétique : un besoin de polyvalence et d élargissement des compétences aux prestations de conseil Les frigoristes doivent se former à la conduite d études en efficacité énergétique, pour tirer parti des évolutions sur la maîtrise de l énergie Ambulanciers : des besoins en compétences sociales envers la hiérarchie et envers les clients Prothésistes dentaires : il s agit avant tout d organiser la profession pour équilibrer les relations avec les dentistes de façon à limiter la concurrence déloyale des prothèses importées Photographes : des besoins en accompagnement à la prise en charge des formations pour mettre à jour leurs compétences Artisans taxi : des besoins en compétences marché pour diversifier la clientèle Meubles et travail du bois : une diversification vers l ébénisterie d art dans un secteur très fragilisé par la concurrence des produits importés Textile-habillement: une nécessaire réorientation vers les métiers de la mode, susceptibles d offrir des débouchés Bijoutiers : des besoins en compétences spécifiques pour fabriquer des bijoux de moins grande densité en or et enrichir la dimension conception de leur activité Fleuristes : des besoins de mise en place de formations pour crédibiliser ce secteur porteur en Martinique 5. Les orientations sectorielles visent à éclaircir l horizon économique, à créer un bon environnement de travail et à répondre aux besoins en compétences Eclaircir l horizon économique du secteur Les actions de nature économique sont un préalable au développement de compétences pour s adapter, voire anticiper les mutations. La création d un observatoire économique du secteur au sein de la CMA contribuera à donner davantage de visibilité aux professionnels, de même que la structuration de filières à potentiel. La mobilisation des nombreuses aides publiques peut être facilitée par l élaboration d un guide clarifiant chaque dispositif et l accompagnement par des consultants pour monter les 11

13 dossiers. La maîtrise de l énergie offrira des opportunités aux artisans du froid-climatisation, si les acheteurs sont sensibilisés à la notion de coût global à long terme et si les frigoristes sont formés à la réalisation d études et de prestations de conseil en efficacité énergétique et de diagnostic de type Bilan Carbone. Créer un environnement de travail favorable Des leviers d actions en gestion des ressources humaines peuvent être actionnés pour créer un bon environnement de travail : L attractivité de la profession pour les femmes et les hommes sera renforcée par des actions d information sur la moindre pénibilité de certains métiers permise par les nouvelles technologies, par des campagnes de communication sur la contribution de l artisanat au développement durable, en accompagnant les porteurs de projets et en aidant les entreprises existantes voulant se moderniser, et en faisant témoigner des salariés satisfaits de leur situation, dans les établissements scolaires, à l occasion des manifestations diverses, dans les spots télévisés La lutte contre le travail illégal sera facilitée par la création d une carte professionnelle permettant à l usager de mieux identifier le professionnel et de vérifier l activité de l artisan, et les effets pervers des situations de concurrence déloyale seront signalés aux pouvoirs publics afin que des actions correctrices puissent être mises en œuvre. La professionnalisation des artisans et de leur conjoint sera amplifiée par l intensification des formations en gestion dispensées par la CMA et par l ouverture de brevets de maîtrise dans plusieurs spécialités de formation (voir infra). Dans un contexte de vieillissement des artisans et de leurs salariés, il est impératif, d une part, de préparer les cessions-reprises d entreprise par des formations idoines, d autre part, d accompagner la mise en en place de démarches de GPEC dans les entreprises. Un accompagnement à l engagement dans des démarches de GPEC peut être réalisé par la CMA, si certains de ses agents sont formés à l utilisation du logiciel COMAFOA, développé par le réseau des Chambres de Métiers et de l Artisanat. Les principales actions retenues pour prévenir les risques professionnels sont de remettre en place une formation sur le document unique (comme le faisait antérieurement la CMA) et de communiquer auprès des organisations professionnelles et entreprises de Martinique afin de leur faire connaître les bonnes pratiques recommandées par la CGSS dans d autres régions françaises. Répondre aux besoins en compétences Des actions de formation doivent permettre de satisfaire les besoins en compétences créés par les mutations démographiques, économiques, sociales, environnementales et technologiques : voir infra. 12

14 6. L évolution de l offre de formation doit permettre d intégrer le développement durable et de former localement davantage d encadrants Un premier ensemble d actions vise à resserrer l adéquation de la formation professionnelle initiale aux besoins en compétences du secteur de l artisanat. Il est notamment proposer d associer davantage les professionnels à l élaboration de la carte des formations. Un deuxième ensemble d actions vise à créer des conditions favorables au développement de l alternance. Il convient notamment d accompagner les maîtres d apprentissage dans leur fonction tutorale, dans le droit-fil du club des maîtres d apprentissage récemment créé en Martinique. La montée en compétences des personnes intéressées par cette fonction est cruciale, car le manque de qualification est parfois un frein à la mise en place de formations en apprentissage (exemple du CAP Boucher). Il est également retenu de renforcer et d accompagner la politique de formation et de mise à jour des connaissances techniques et d encadrement des formateurs. Pour développer la mobilisation des contrats de professionnalisation, il est retenu de d améliorer le dispositif au niveau des organismes de formation et d améliorer le dispositif au niveau des entreprises. Les compétences des artisans et de leur conjoint seront élargies en densifiant les formations dispensées par la CMA et d autres organismes et en y intégrant des modules sur l importance du relationnel client, la cession d entreprise, et plus classiquement aux fondamentaux de la gestion d entreprise : comptabilité et finance, informatique de gestion, gestion de projet, commercialisation, démarches qualité La montée en compétences des artisans sera favorisée par l ouverture de formations de niveau supérieur, selon le cas de type BTS ou Licence Pro, par exemple en énergie thermique pour les frigoristes, ou de type brevet de maîtrise, lorsque des compétences en gestion sont recherchées parallèlement aux compétences techniques (coiffure-esthétique, boulangerie ) Il est retenu de proposer des modules régionaux (ou formations complémentaires d initiative locale) lorsque les référentiels nationaux ne sont pas suffisamment adaptés à la réalité martiniquaise. C'est le cas des métiers de bouche, où la recherche d une typicité locale est un atout dans la perspective de mettre en place des projets touristiques, tel qu un parcours gastronomique. Ces choix stratégiques se traduisent par des actions d évolution de l offre de formation, pour chaque famille d activités professionnelles. Quelques illustrations sont fournies en annexe de la présente synthèse. Des fiches actions sont proposées dans le corps du rapport, pour faciliter la mise en œuvre des actions prioritaires retenues. 13

15 Annexe. Illustrations d évolution de l offre de formation retenue pour quelques FAP Réparation automobile : enrichir l offre de formation en électronique embarquée et en maintenance des véhicules hybrides-électriques ; sensibiliser au traitement des déchets FAP Génie maintenanc e automobile Ecart entre l offre et la demande Offre de formation existante Statut scolaire CAP Peinture en carrosserie CAP et Bac Pro Réparation des carrosseries CAP et Bac Pro réparation auto CAP et Bac Pro maintenance nautique BTS Après-vente véhicules particuliers Apprentissage CAP carrosserie réparation CAP, Bac Pro peinture en carrosserie CAP, Bac Pro réparation auto MC V Maintenance des systèmes embarqués de l automobile Formation continue TPV mécanicien auto AFPA TPV carrossier réparateur AFPA TPV électricien auto AFPA Note : (*) FCIL mis en place dans un lycée d Amiens Besoins en compétences identifiés Electronique embarquée Véhicules hybrides et électriques (besoins à un horizon de 5 ans) Sensibilisation à la protection de l environnement (traitement des déchets) Actions de formation proposées FPI Apprentissage FP continue Observations Ouverture 3 FCIL Maintenance des tractions hybrideélectrique automobile (accès après BTS) (*) Ouverture 3 FCIL Maintenance des tractions hybrideélectrique automobile (accès après BTS) (*) Evolution 1 MC Maintenance des systèmes embarqués de l automobile Modules spécifiques environnement Fort taux d attractivité (FPI) Insertion prof encore possible chez les concessionnai res et les petites entreprises de maintenance qui se modernisent. Métiers de bouche : ouvrir un Bac Pro traiteur et un brevet de maîtrise boulanger, ainsi que des modules régionaux en formation continue Ecart entre l offre et la demande Actions de formation proposées FAP Offre de formation existante Besoins en compétences identifiés FPI Apprentissag e FP continue Observations Evolution 1 Ouverture 3 Ouverture 3 Métiers de bouche, alimentation, agroindustries Statut scolaire CAP Pâtissier Bac Pro Boulanger pâtissier Bac Pro bio-industries de transformation Bac Pro Technicien vente et conseil qualité en produits alimentaires BTS qualité dans les Métiers nobles : traiteurs, charcutiers Hygiène, sécurité alimentaire, traçabilité des produits Sensibilisation à Constitution d un pôle métiers de l alimentation (boucher, charcutier, traiteur, poissonnier) Bac Pro boucher charcutier traiteur Brevet de maîtrise boulanger (niv. III) (Modules CAP Boucher au CFPPA Lorrain (prévu par le SPEL du Nord)*** CQP Boucher (en cours d ouverture) Demande pour les métiers nobles de l alimentation (charcutier, traiteur ) Rayons traiteurs dans les hypermarchés (*) En principe, les référentiels de 14

16 industries alimentaires et les bio-industries Apprentissage BP Boucher (CFAA) ** CAP Boulanger MC Pâtisserie boulangerie Formation continue TP V AFPAM la protection de l environnement (traitement des déchets) spécifiques environnemen t)* Modules régionaux traiteurs charcutiers Modules QHSE Poursuivre les formations en gestion d entreprise Modules spécifiques environnement formation en FPI et apprentissage tiennent compte des problématiques environnementales Remarques: 1. Un CAP boucher était proposé au CFA Métiers, mais a été fermé 2. (**) BP Boucher en 2 ème année au CFA Agricole. Le CFA pourra proposer la mise en place d une nouvelle promotion à compter de septembre 2013 sur deux ans pour des apprenants ayant déjà un CAP Boucher. (Source : Délégué régional à l ingénierie de la formation DAAF) 3. (***) Source : Délégué régional à l ingénierie de la formation DAAF Coiffure-esthétique: proposer des brevets de maîtrise Ecart entre l offre et la demande Actions de formation proposées FAP Offre de formation existante Besoins en compétences identifiés FPI Apprentissage FP continue Observations Evolution 1 Ouverture 3 Densification 2 Coiffure, Esthétique, cosmétique, parfumerie Statut scolaire CAP coiffure CAP, Bac Pro et BTS esthétique Apprentissage CAP, MC, BP Coiffure CAP soins esthétiques BP cosmétique parfumerie Formation continue AFPAM, CMA Compétences sociales (accueil, hiérarchie ) et marché (relationnel client, gestion commerciale) Reprise de salons de coiffure Sensibilisation aux risques professionnels (produits manipulés, troubles musculosquelettiques) Sensibilisation à la protection de l environnement (traitement des déchets) Modules spécifiques environnement et risques professionnels (*) Brevet de maîtrise coiffure (Niv III) Brevet de maîtrise esthétique, cosmétique Modules spécifiques environnement et risques professionnels (*) BM ci-contre (contrat de professionnalisation) Renforcer les partenariats avec des écoles nationales coiffure Augmentation de l offre de formation en esthétique Modules spécifiques environnement et risques professionnels Filière très demandée par les élèves Densité de salons de coiffure élevée en Martinique, mais vieillissement artisans offre opportunités reprises Note : (*) Ces modules sont déjà pris en compte dans les référentiels nationaux, en principe 15

17 Introduction L Etat, le Conseil régional, La Chambre de Métiers et de l Artisanat de Région Martinique, l AGEFOS-PME, l OPCALIA et l AGEFMA ont convenu de mener une étude prospective sur l activité, l emploi, les conditions de travail et l évolution des métiers dans le secteur de l artisanat à la Martinique, dans le but de disposer des outils nécessaires à la mise en place d une gestion optimale des ressources humaines et destinée notamment à maintenir l employabilité et à sécuriser les parcours professionnels des salariés. Les commanditaires ont eu besoin pour cela d un appui technique et d éléments d analyse pour alimenter une réflexion et proposer aux acteurs économiques et aux représentants du secteur (employeurs et représentants des salariés) des solutions idoines. I.1. Contexte de la prestation Cette démarche s inscrit dans un contexte particulier dont les principaux éléments caractéristiques sont les suivants. Le secteur de l artisanat joue un rôle clé dans l économie de la Martinique, mais une certaine atonie du secteur est constatée depuis quelques années. Le développement de l autoentrepreneuriat à partir de 2009 crée des situations de concurrence déloyale, singulièrement à la Martinique où le tissu économique est déjà fortement atomisé. Parallèlement, la loi Grenelle et la réglementation thermique spécifique à l Outremer (RTAA DOM) appellent un développement rapide de la maîtrise de l énergie et des énergies renouvelables dans l habitat et le tertiaire ainsi que des solutions pour le traitement des déchets des entreprises. Ces orientations ouvrent des perspectives en termes de nouveaux marchés pour le secteur de l artisanat, mais elles interviennent dans un contexte budgétaire contraint. En outre, des évolutions de l activité sont prévisibles, en raison des différents plans de relance régionaux et de l évolution de la réglementation, des lois de défiscalisation, des techniques et des exigences de la clientèle. Ainsi, les mutations du marché du travail engendrées par le taux de vieillissement de la population et l apparition de nouveaux métiers, parallèlement à la tension existante sur le marché de la formation, fait obligation aux acteurs de l emploi-formation en Martinique d initier de nouveaux modes de réflexion en matière de formation. En outre, les difficultés liées à la création d entreprise font obligation de renforcer les actions de reprises et transmission d activité. La réussite passe par l accompagnement et la formation des jeunes. L homme doit rester au cœur de la démarche. I.2. Objectifs de la mission Il ressort de ces éléments de contexte, des enjeux forts assignés aux résultats de l étude et qui obligent à une méthode dans laquelle les salariés autant que les employeurs devront être associés, et ceci à toutes les étapes de la mission. 16

18 La présente mission a pour objectif général de réaliser une étude prospective du secteur de l artisanat en vue d accompagner et d anticiper les conséquences des mutations démographiques, économiques, sociologiques, technologiques et réglementaires en termes d employabilité. Les objectifs stratégiques de l étude sont: de réaliser un état des lieux exhaustif de l activité, du marché du travail, de la formation, ainsi que des attentes et des besoins en matière d emploi et de compétences, en prenant en compte les problématiques environnementales; de dresser un diagnostic économique et social, et analyser les dysfonctionnements identifiés dans le secteur, notamment dans le domaine des conditions de travail ; de proposer des hypothèses d évolution à court et moyen terme (mutations économiques, technologiques, démographiques et sociales) et identifier les conséquences de ces évolutions sur l emploi ; de proposer des orientations stratégiques et des actions concourant au développement de l emploi et des compétences en vue du maintien ou du développement de l employabilité et de la sécurisation des parcours professionnels. Les objectifs opérationnels de l étude sont donc: de s approprier une vision partagée de la carte des emplois des entreprises de l artisanat, au moyen d une présentation ordonnée, actualisée des métiers et principaux emplois, de manière à disposer d un outil commun de gestion RH et de communication ; de cerner les évolutions essentielles de l environnement professionnel et des métiers susceptibles d impacter les modes d organisation, les emplois et les compétences des entreprises du secteur ; d identifier les pistes de travail débouchant sur des orientations de formation et de gestion des ressources humaines pour l avenir, par exemple autour de : o l information et la valorisation des métiers, o l accompagnement des emplois émergents ou en forte transformation, notamment du fait de la prise en compte croissante des préoccupations environnementales, o les nouveaux besoins en compétences et axes de formation professionnelle adaptés aux défis et enjeux du secteur, o la réflexion sur les parcours professionnels et les échanges de pratiques de gestion des ressources humaines socialement responsables ; de disposer d outils structurés et adaptés de connaissance et de gestion prévisionnelle des ressources humaines utiles aux entreprises comme à l ensemble du secteur, dans une optique de management stratégique. Ces outils serviront de support aux dispositifs de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, notamment sur les questions de formation, d égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et d accompagnement dans l évolution professionnelle. 17

19 Partie A. Etat des lieux et diagnostic Chapitre 1. Analyse économique du secteur 1.1. Champ du secteur Définition : des entreprises à taille humaine où le savoir-faire manuel est essentiel Des entreprises à taille humaine Les entreprises artisanales se caractérisent par leur dimension et la nature de leur activité. Elles emploient, dans leur majorité, moins de 10 salariés et doivent exercer une activité de production, de transformation, de réparation ou de prestation de service répertoriée dans le répertoire des métiers. Selon la loi du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat, «doivent être immatriculées au répertoire des métiers les personnes physiques et les personnes morales qui n'emploient pas plus de 10 salariés et qui exercent à titre principal ou secondaire une activité professionnelle indépendante de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services relevant de l'artisanat et figurant sur une liste établie par décret en Conseil d'état» (Source: INSEE). Sous certaines conditions, les entreprises qui le souhaitent peuvent rester immatriculées au répertoire des métiers au-delà du seuil des 10 salariés (on parle de «droit de suite»). Seules les personnes ayant la qualification requise peuvent se prévaloir auprès de leur clientèle de la qualité d'artisan ou du titre de maître artisan. Le nombre d'entreprises artisanales ne coïncide pas avec celui des artisans, car plusieurs artisans peuvent être associés au sein d'une même entreprise. Les artisans, des hommes et des femmes de savoir-faire «Indépendamment de la définition juridique de l activité artisanale, présentée en annexe (cf. décret n du 17 juin 2008 et les diverses versions antérieures), la présente publication qualifie fréquemment le processus de fabrication «d artisanal» par opposition à «industriel». Cette qualification signifie, dans ces cas d utilisation, que le travail y est faiblement divisé, que les tâches manuelles y sont essentielles, peu répétitives, et demandent un savoir et/ ou un savoir-faire important» (NAFA rev2 version 2008). Un artisan doit avoir un diplôme ou une qualification préalable à l installation (loi du 5 juillet 1996) : - Artisan: CAP / BEP (ou immatriculation depuis 6 ans), - Maître artisan: brevet de maîtrise (ou immatriculation depuis 10 ans), 18

20 - Réglementations spécifiques: ambulance, taxi, déménagement, coiffure, - Qualification préalable obligatoire (diplômes professionnels, titres homologués, VAE) pour les activités qui mettent en jeu la santé et la sécurité des clients. Une entreprise artisanale est immatriculée au répertoire des métiers. Qualifiés dans leur métier, les artisans sont les dépositaires de nombreux savoir-faire transmis essentiellement par le biais de l apprentissage. Ce sont des chefs d entreprise indépendants qui assurent, seuls ou avec leur conjoint, la responsabilité de l entreprise. Ils travaillent dans un esprit d initiative, d innovation, à la recherche de la qualité, du respect de l environnement et de la satisfaction du client. un artisan est officiellement reconnu comme tel, s il justifie soit d un diplôme ou d un titre homologué dans le métier exercé, soit d une immatriculation au Répertoire des Métiers pendant au moins six ans. un artisan devient maître-artisan lorsqu il peut justifier de 10 années d immatriculation au Répertoire des Métiers, ou lorsqu il est titulaire du brevet de maîtrise dans le métier exercé après 2 ans de pratique professionnelle. un maître d'apprentissage confirmé est reconnu disposer des qualités pédagogiques et des compétences nécessaires pour former les apprentis. Ce titre est délivré par les chambres des métiers et de l artisanat. le titre d artisan d art est attribué à l artisan dont l activité est répertoriée dans la classification des métiers d art. Ce titre est délivré par les chambres des métiers et de l artisanat. Source : Un champ large : plus de 500 activités L artisanat rassemble plus de 500 activités différentes, réparties dans 4 secteurs d activités: - Bâtiment - Services : transport, réparation, services à la personne - Fabrication: bois-ameublement, textile, travail des métaux - Alimentation La répartition sectorielle des entreprises artisanales de Martinique indique que le bâtiment et les services sont prépondérants Répartition des entreprises artisanales par sous-secteurs d'activités 18% 28% Bâtiment 6% Fabrication 48% Services Alimentation Source : CMA de la Martinique 19

21 Métiers de l artisanat exemples Métiers de bouche Métiers des services à Métiers de la la personne production Métiers du bâtiment Boulanger Fleuriste Ebéniste Terrassement Pâtissier Photographie Ferronnier Assainissement Charcutier Taxi Sculpteur Maçon Traiteur Ambulancier Imprimeur Charpentier Boucher Coiffure Bijoutier Menuisier Chocolatier Esthétique Joaillier Plombier etc Laverie Chaudronnier Peintre Teinturerie Soudeur Electricien Pressing Cordonnier Carreleur Couturier Horloger Installateur sanitaire Secrétariat Infographiste Installateur climatisation Mécanicien Maréchal-ferrant Plâtrier-plaquiste Carrossier etc Serrurier-métallier etc etc Certaines activités font l objet de focus dans ce CEP ; le bâtiment en est exclu Les métiers du bâtiment sont exclus du champ de l étude, car ils font l objet d un CEP spécifique. Toutefois, certains métiers à la frontière de ce champ, comme les frigoristes, feront l objet d analyses. Les commanditaires de l étude ont pré-identifié une dizaine de familles d activités professionnelles qui connaissent des problèmes particuliers et qui font l objet en conséquence de focus dans la présente étude. Alimentation Production Services Bâtiment Boulangerie, pâtisserie, glacier Boucherie, charcuterie Bijouterie, horlogerie Bois, mobilier Textile, habillement Prothésiste dentaire Réparation automobile Fleuristerie Artisans taxis Coiffure et esthétique Photographie Frigoristes 20

22 1.2. Un secteur clé de l économie martiniquaise, pesant 13% de l emploi total % des entreprises martiniquaises Au 1 er janvier 2012, le secteur de l artisanat comptait entreprises enregistrées au Répertoire des Métiers, soit 28% du parc d entreprises du territoire (activités marchandes et hors agriculture) 2. Graphique Evolution du nombre d'entreprises artisanales martiniquaises Nombre d'entreprises artisanales Tableau a. Nombre d entreprises par secteur d activités en Martinique au 1 er janvier 2010 activités marchandes hors agriculture Nombre Pourcentage Ensemble % Industrie % Construction ,5% Commerce, transports, services divers % dont commerce et réparation automobile ,9% Administration publique, enseignement, santé, ,5% action sociale Source : INSEE «Région Martinique chiffres clés» mise à jour le 30 juin 2011 Source : Répertoire des Métiers ; février 2012 Tableau b. Entreprises artisanales par activité principale (NA08 38 postes) Au 1er janvier 2010 en nombre Martinique Martinique/France (en %) CA - Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac CB - Fabrication de textiles, industries de l'habillement, industrie du cuir et de la chaussure 407 0, ,6 CC - Travail du bois, industries du papier et imprimerie 383 1,9 CG - Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que d'autres produits minéraux non métalliques CH - Métallurgie et fabrication de produits métalliques à l'exception des machines et des équipements 87 0, ,5 CK - Fabrication de machines et équipements n.c.a. 53 1,1 CM - Autres industries manufacturières ; réparation et installation de machines et d'équipements 571 1,2 FZ - Construction ,0 GZ - Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles 938 0,6 HZ - Transports et entreposage 562 1,5 2 28% = /

23 IZ - Hébergement et restauration 68 0,2 JC - Activités informatiques et services d'information 32 0,6 LZ - Activités immobilières 45 0,7 MA - Activités juridiques, comptables, de gestion, d'architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques 53 0,5 MC - Autres activités spécialisées, scientifiques et techniques 167 1,1 NZ - Activités de services administratifs et de soutien 353 0,7 QA - Activités pour la santé humaine 49 0,9 RZ - Arts, spectacles et activités récréatives 25 0,4 Autres activités ,8 - dont SZ - Autres activités de service ,8 Total ,9 Champ : données en NAF rév. 2, activités marchandes hors agriculture selon la définition économique de l'artisanat. Source : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene). Remarque : une légère différence apparaît entre les effectifs indiqués par la CMA et ceux de l INSEE travailleurs concernés ; 13% de la population active occupée Les effectifs salariés et d artisans du secteur s élèvent à en 2010, soit 12,7% de la population active occupée 3, avec une projection de en Graphique a. Evolution des effectifs (salariés et artisans) dans le secteur de l'artisanat entre 2006 et Remarque : la statistique 2011 est une projection Source : Chambre de Métiers et d Artisanat de Martinique Tableau de bord contrat d objectifs (avril 2012) 3 13% = / où est la population active occupée en 2010 (Source : INSEE Chiffres clés Région Martinique Emploi-population active ; géographie au 1 er janvier 2010). 22

24 Effectifs artisans indépendants pour les familles d activités professionnelles faisant l objet d une attention particulière dans ce CEP Les effectifs d artisans se décomposent comme suit par code d activité ; bien noter qu il ne s agit pas de l ensemble des FAP artisanales, mais seulement de celles qui font l objet de focus dans le CEP (hors effectifs du BTP, qui sont indiqués pour rappel) : Tableau Effectifs des artisans indépendants enregistrés au RSI, par code d'activité (au 30 juillet 2012) Dénombrem ent des actifs Tot NAF al Charcuterie 1013B 5 Boulangerie 1071C 55 Pâtissier 1071D 49 Fabrication de vêtements 1413Z 79 Fabrication de meubles 3101Z 2 Fabrication de meubles 3102Z 11 Fabrication de meubles 3109B 28 Fabrication d'articles de joaillerie et de bijouterie 3212Z 13 Fabrication d'articles de joaillerie et de bijouterie 3213Z 40 Fabrication de prothèses dentaires 3250A 12 Installation et montage de matériel aéraulique et frigorifique industriel 3320B 3 Construction de maisons individuelles 4120A 72 Construction d'autres bâtiments 4120B 35 Construction de routes et autoroutes 4211Z 5 Construction de réseaux pour fluides 4221Z 2 Construction d'ouvrages maritimes et fluviaux 4291Z 4 Construction d'autres ouvrages de génie civil n.c.a. 4299Z 1 Construction d'autres ouvrages de génie civil n.c.a. 4311Z 2 Travaux de terrassement courants et travaux préparatoires 4312A 101 Travaux de terrassement spécialisés ou de grande masse 4312B 4 Forages et sondages 4313Z 2 Travaux d'installation électrique dans tous locaux 4321A 218 Travaux d'installation électrique sur la voie publique 4321B 2 Travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux 4322A 147 Installation et entretien de climatisation et chaufferie 4322B 62 Travaux d'isolation 4329A 4 Autres travaux d'installation n.c.a. 4329B 9 Travaux de plâtrerie 4331Z 20 Travaux de menuiserie bois et PVC 4332A 77 Metallerie, serrurerie 4332B 61 Agencement de lieux de vente 4332C 41 Travaux de revêtement des sols et des murs 4333Z 78 Travaux de peinture et vitrerie 4334Z 156 Autres travaux de finition 4339Z 43 Travaux de charpente 4391A 77 Travaux de couverture par éléments 4391B 36 Travaux d'étanchéification 4399A 11 Travaux de montage de structures métalliques 4399B 13 Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment 4399C 293 Autres travaux spécialisés de construction 4399D 17 Réparation automobile et carrossier 4520A 244 Réparation automobile et carrossier 4520B 12 Boucherie 4722Z 32 Commerce de fleur 4776Z 35 Commerce de fleur 4789Z 164 Taxis 4932Z 90 Photographie 7420Z 88 Ambulancier 8690A 21 Réparation de meubles 9524Z 4 Réparation d'articles d'horlogerie et de bijouterie 9525Z 5 Blanchisserie, teinturerie 9601A 2 Pressing 9601B 29 Coiffure 9602A 159 Esthétique, soins de beauté 9602B 226 Thanatopraxie 9603Z 11 Ensemble 3012 Source: RSI - contribution au CEP Artisanat; septembre 2012 (Traitement complémentaire par VEV) 23

25 71% des entreprises artisanales n ont aucun salarié, contre 78% pour l ensemble des secteurs d activités à 19 salariés 3% Graphique b. Pourcentage d'entreprises artisanales selon le nombre de salariés 6 à 9 salariés 5% 1 à 5 salariés 20% 20 salariés et plus 1% Aucun salarié 71% Source : Chambre de Métiers et d Artisanat de Région Martinique ; au 1 janvier Source pour l ensemble des secteurs d activités: INSEE Chiffres clés Région Martinique; mise à jour le 28 octobre

26 Une progression des effectifs malgré la crise, alimentée en partie par la création du statut d auto-entrepreneur Cette progression concerne tant le nombre d entreprises que les effectifs de travailleurs (artisans et salariés), comme vu précédemment. Cette progression est nourrie en partie par la création du statut d auto-entrepreneur. Une forte hausse des créations d entreprise en Martinique depuis 2009, tous secteurs confondus, nourrie par le boom des auto-entrepreneurs Graphique Démographie des entreprises, tous secteurs confondus Ensemble des créations Créations hors auto-entrepreneurs Source : INSEE Chiffres clés Région Martinique «Démographie des entreprises» Mise à jour 10 mai 2011 Toutefois, l auto-entrepreneuriat engendre quelques difficultés pour les artisans Une concurrence déloyale par rapport aux artisans déclarés en tant que tels, qui sont sous des régimes fiscaux et sociaux normaux. Un risque de déqualification des métiers, lorsque ces auto-entrepreneurs ne sont pas passés par les voies classiques d apprentissage des métiers (formation par voie d apprentissage ; diplôme de lycée professionnel ). La limite du chiffre d affaires imposée par ce statut 5 empêche par le fait même le développement de l entreprise, et incite les personnes concernées à sousestimer leurs revenus. 5 Plafond de chiffre d affaires : euros HT pour les prestations de service, selon la loi de finance

27 1.3. Plusieurs caractéristiques distinctives des entreprises artisanales martiniquaises Une densité territoriale bien supérieure à la moyenne nationale Le nombre d entreprises artisanales rapporté à habitants est de 247 en Martinique (263 en Guadeloupe), contre 166 pour l ensemble de la France. Cette densité importante implique une concurrence exacerbée entre entreprises artisanales et peut donc se traduire par une plus grande fragilité des entreprises. D un autre côté, elle peut être interprétée comme un signe de dynamisme et pourrait constituer un atout pour concurrencer les entreprises de plus grande taille, si les artisans martiniquais parvenaient à se regrouper (groupements d entreprises, coopératives ) pour mener des actions collectives et mutualiser des moyens. Tableau Densités en France - Nombre d'entreprises artisanales en 2010 et taux pour habitants Province France métropolitaine Guadeloupe Guyane Martinique La Réunion France champ : artisanat au sens économique défini par le REE Les ratios sont calculés à partir des estimations de population au 01/01/2009. Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements REE (Sirène), Estimations de population Une répartition territoriale plus équilibrée que l ensemble des entreprises La répartition territoriale des entreprises artisanales est plus équilibrée que pour l ensemble des entreprises, confirmant ainsi la contribution à l activité de proximité de l artisanat. 44,5% des entreprises artisanales sont situées sur le territoire de la CACEM (Centre de la Martinique), alors que pour l ensemble des secteurs d activités, 67% de l ensemble des salariés affiliés à Pôle Emploi pour l assurance chômage 6. Tableau Nombre d entreprises artisanales par territoire et par type d activités Pourcentage Alimentation Fabrication Bâtiment Services Ensemble de l ensemble CCNM ,5% CACEM ,5% CAESM % Ensemble % Source : Chambre de Métiers et de l Artisanat de Région Martinique ; au 1 er janvier Source : Pôle Emploi Services statistiques ; information mise à jour le 20 septembre

28 Des entreprises plus âgées que la moyenne des entreprises en Martinique 80% des entreprises artisanales ont 3 ans ou plus, contre 72% pour l ensemble des entreprises. Cette plus grande ancienneté, qui ne doit pas être confondue avec une plus grande viabilité, est due à plusieurs facteurs explicatifs : - Les artisans attachent à leur entreprise une valeur sentimentale et éprouvent des difficultés à «s en séparer» ; - De nombreux artisans ne payaient pas de cotisations retraite, ce qui les obligent à travailler plus longtemps ; - La technicité des métiers complique la cession des entreprises, au-delà des problèmes économiques posés par les cessions-transmissions. Graphique a. Ancienneté des entreprises artisanales martiniquaises, au 1er janvier 2012 Graphique b. Ancienneté des entreprises martiniquaises - tous secteurs confondus, au 1er janvier % 20% 40% 28% 38% 32% Moins de 3 ans 3 ans à 9 ans 10 ans ou plus Moins de 3 ans 3 ans à 9 ans 10 ans ou plus Source : Répertoire des Métiers ; au 1 er janvier 2012 Source : INSEE Chiffres clés Région Martinique ; mise à jour le 10 mai

29 Des activités de construction et de fabrication non alimentaire proportionnellement plus importantes que dans le reste de la France Tableau Répartition sectorielle des activités artisanales, par région, en 2010 répartition des entreprises artisanales par activité en A38 (en %) Industries manufacturières Construc tion Commerce, réparation automobile et motocycles Services Total dont industries alimentaires dont autres industries manufacturières Province 16,7 4,9 4,7 39,2 14,4 29,7 France métropolitaine 16,3 4,7 4,6 39,2 14,1 30,4 Guadeloupe 21,2 5,3 5,2 50,9 8,3 19,6 Guyane 23,2 5,5 6,5 45,9 9,8 21,1 Martinique 20,9 4,1 5,8 44,2 9,5 25,4 La Réunion 21,8 6,0 5,8 39,8 9,6 28,8 France 16,5 4,7 4,6 39,4 13,9 30,2 champ : artisanat au sens économique défini par le REE Cette répartition ne considère que les entreprises disposant d'un code activité artisanale. source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements REE (Sirène) 28

30 1.4. Un secteur dynamique en termes d évolution des effectifs, mais un marché du travail qui reste déséquilibré Le secteur de l artisanat compte plusieurs familles d activités professionnelles parmi les plus créatrices d emplois entre 1999 et 2008 Entre 1999 et 2008, plusieurs secteurs d activités intensifs en entreprises artisanales ont été parmi les plus créateurs d emploi salarié, construction, autres activités de services (coiffure, esthétique), réparation automobile, transport et entreposage, transformations alimentaires. A l inverse, le secteur de l habillement a perdu des emplois. Cette vitalité s est globalement maintenue sur la période récente 7 (voir plus en avant section «un secteur clé de l économie martiniquaise»). Graphique Evolution de l emploi salarié par secteur d activités entre 1999 et 2009 Source : INSEE Martinique Contribution aux travaux prospectifs de la Région Martinique (septembre 2011) ; traitement complémentaire par le prestataire. 7 Hormis le secteur du BTP : voir CEP BTP. 29

31 Le marché du travail reste néanmoins déséquilibré Plusieurs métiers les plus recherchés par les demandeurs d emploi sont dans le secteur artisanal Le classement des métiers les plus recherchés montre une certaine stabilité au cours des dernières années ; plusieurs familles d activités professionnelles du secteur de l artisanat sont concernées : coiffure, esthétique, cosmétique (services à la personne), réparateurs automobiles (commerce, vente), BTP, transport, frigoriste (installation, maintenance), bijoutiers, ébénistes (arts et façonnage d ouvrages d art). Tableau a. Répartition des DEFM A par métier agrégé et mise en exergue des catégories les plus recherchées Métier agrégé 2007 Métier agrégé 2010 Services à la personne et à la collectivité Services à la personne et à la collectivité Commerce, vente et grande distribution Commerce, vente et grande distribution Support à l entreprise Support à l entreprise Agriculture et pêche, espaces naturels et Construction, bâtiment et travaux publics espaces verts, soins aux animaux Construction, bâtiment et travaux publics Hôtellerie- restauration tourisme loisirs et animation Hôtellerie- restauration tourisme loisirs et animation Transport, logistique Transport, logistique Agriculture et pêche, espaces naturels et espaces verts, soins aux animaux Installation et maintenance Installation et maintenance Santé Santé Industrie 841 Industrie Arts et façonnage d ouvrages d art 394 Arts et façonnage d ouvrages d art 409 Spectacle 301 Banque, assurance, immobilier 368 Communication, media et multimédia 293 Communication, media et multimédia 367 Banque, assurance, immobilier 291 Spectacle 279 Non déterminé 258 Non déterminé 197 Total Total Source : Pôle Emploi Contribution aux travaux prospectifs de la Région Martinique ; septembre 2011 La demande d emploi excède très largement l offre d emploi dans plusieurs secteurs d activités comprenant une majorité d entreprises artisanales Tableau b. Tableau comparatif des DEFM A et des offres d emploi enregistrées par catégorie agrégée de métiers en 2010 DEFM A Poids OEE Poids Ratio D/O A. AGRICULTURE ET PÊCHE, ESPACES NATURELS ET ESPACES VERTS, SOINS AUX ANIMAUX ,5% ,3% 2,45 B. ARTS ET FACONNAGE D'OUVRAGES D'ART 409 1,0% 47 0,5% 8,70 C. BANQUE, ASSURANCE, IMMOBILIER 368 0,9% 130 1,3% 2,83 D. COMMERCE, VENTE ET GRANDE DISTRIBUTION ,9% ,2% 4,06 E. COMMUNICATION, MEDIA ET MULTIMEDIA 367 0,9% 101 1,0% 3,63 F. CONSTRUCTION, BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS G. HÔTELLERIE- RESTAURATION TOURISME LOISIRS ET ANIMATION ,3% 877 8,5% 5, ,5% ,4% 2,03 30

32 H. INDUSTRIE ,6% 167 1,6% 6,17 I. INSTALLATION ET MAINTENANCE ,8% 542 5,2% 3,59 J. SANTE ,7% 233 2,2% 6,35 K. SERVICES A LA PERSONNE ET A LA COLLECTIVITE ,9% ,3% 4,65 L. SPECTACLE 279 0,7% 297 2,9% 0,94 M. SUPPORT A L'ENTREPRISE ,9% ,3% 4,06 N. TRANSPORT ET LOGISTIQUE ,9% 349 3,4% 7,97 Non Déterminé 197 0,5% Source : Pôle Emploi Contribution aux travaux prospectifs de la Région Martinique ; septembre % des intentions d embauche émanent d établissements ayant moins de 10 salariés ; un établissement sur cinq envisageait de recruter en 2010 La propension à recruter de la Martinique s établissait à 18,9% en 2010 : établissements envisagent de réaliser au moins une embauche en 2010 ; - le nombre total de projets de recrutement s élève à unités ; - 63% de ces intentions d embauche émanent des établissements de moins de 10 salariés. - Les principaux secteurs d activités demandeurs sont l agriculture industrie agro-alimentaire (IAA), l industrie hors IAA et la construction. Graphique Proportion d établissements déclarant des projets de recrutement (Source : enquête BMO 2010 ; Pôle Emploi, Credoc) Ensemble des secteurs 18,9 IAA et agriculture 31,2 Industrie manufacturière Construction 22,6 21,7 Commerce 14,9 Services 17,7 (en %)

33 Les mécaniciens automobiles comptent parmi les métiers connaissant des difficultés de recrutement La proportion de recrutements difficiles pour les mécaniciens automobiles est de 51% des intentions d embauche, contre 43% pour l ensemble des métiers. Tableau c. Les 10 métiers où sont signalées les plus fortes difficultés de recrutement (Source : enquête BMO 2010 ; Pôle Emploi, Credoc) Effectifs à recruter (1) % de cas difficiles à recruter Agents de sécurité et de surveillance, enquêteurs privés et métiers assimilés ,6% Employés de l'hôtellerie 77 80,5% Professionnels de l'animation socioculturelle (animateurs et directeurs) ,5% Serveurs de cafés, de restaurants et commis ,7% Aides à domicile, aides ménagères, travailleuses familiales ,5% Maçons ,5% Mécaniciens et électroniciens de véhicules 83 50,8% Agriculteurs salariés, ouvriers agricoles ,5% Formateurs (y compris moniteurs d'auto-école) ,6% Agents administratifs divers (saisie, assistanat RH, enquêtes ) 86 42,6% (1) Sont uniquement retenus les métiers représentant plus de 1% du nombre total de projets de recrutement en

34 1.5. De nombreux métiers impactés par les préoccupations de développement durable La dimension environnementale du développement durable concerne de nombreux métiers de l artisanat Définition du développement durable Le développement durable est un concept que l on résume aujourd hui d une simple phrase : «un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs». Illustrations de métiers impactés De nombreuses caractéristiques, inhérentes à l artisanat, relèvent déjà du développement durable : des entreprises à taille humaine, des relations personnalisées avec la clientèle, le maintien de savoir-faire locaux et traditionnels, le maillage des territoires ruraux, l animation des centres-villes et des quartiers sensibles, et l insertion professionnelle des jeunes et des chômeurs. Les principaux domaines environnementaux susceptibles de concerner les artisans sont les suivants : - Gestion des déchets - Traitement des eaux usées - Maîtrise de l énergie - Réduction du bruit De nombreux métiers sont impactés : - Garages automobiles - Casses automobiles - Métiers de bouche - Frigoristes, électroniciens, photographes - Coiffure et esthétique, bijouterie - Services funéraires 33

35 - Prothésistes dentaires - Bois-ameublement - Nettoyage à sec - Transport Dans la suite de cette section, les garages automobiles, les métiers de bouche et les frigoristes font l objet de développements Le traitement des déchets d entreprise n est pas satisfaisant en Martinique Réglementation et gouvernance : principes du pollueur-payeur et responsabilité élargie du producteur (REP) Le secteur des déchets est fortement régi par les règlementations et contraintes européennes et nationales. La nouvelle Directive Cadre sur les Déchets (n 2008/98/CE) réaffirme les principes du pollueur-payeur, de proximité et celui de responsabilité élargie du producteur (REP) selon lequel le fabricant doit désormais intégrer le coût de l'élimination ou du recyclage des produits en fin de vie dans le coût de production de ses produits dès leur conception. Les plans issus de la réglementation en Martinique PDEDMA: un Plan d élimination des déchets ménagers et assimilés a été approuvé en 1995 et révisé en 2005, en Martinique. PREDIS: un Plan régional d élimination des déchets industriels spéciaux a été approuvé en Martinique par arrêté préfectoral du 1 er décembre 1998 (voir précisions infra). Plan déchets BTP: un Plan départemental de collecte, de valorisation et d élimination des déchets du bâtiment et travaux publics a été approuvé en Martinique en PREDIS Le Plan régional d élimination des déchets industriels spéciaux (PREDIS) a été approuvé en Martinique par arrêté préfectoral du 1 er décembre Ce Plan établi initialement par la Préfecture est devenu compétence de la Région Martinique. Les déchets pris en compte dans le PREDIS sont : - les déchets industriels spéciaux (DIS): déchets d hydrocarbures et huiles usagées des entreprises, solvants et déchets de peinture, déchets minéraux spéciaux, rebuts (métaux spéciaux, emballages souillés, déchets de filtration ), - les déchets toxiques en quantités dispersées (DTQD) : déchets chimiques de laboratoire, 34

36 - certains déchets des collectivités : REFIOM (résidu d épuration des fumées d incinération des ordures ménagères), huiles usagées des ménages, batteries usagées, déchets ménagers spéciaux (piles ), - les fluides réfrigérants: huiles chlorées, gaz CFC (chlorofluorocarbone), HCFC (hydrochlorofluorocarbone) et HFC (hydrofluorocarbures). Les déchèteries ne sont pas en nombre suffisant en Martinique; et il n y a pas de déchèterie d entreprises Seulement 6 déchèteries existent (21 déchèteries à l horizon 2015 sont prévues dans le PDEDMA) et il n y a aucune déchèterie d entreprises en Martinique. - Cette situation conduit à l acceptation de déchets de toute nature (équipements électroménagers, encombrants des ménages, huiles de batteries usagées, autres DIB) en décharges, d où une augmentation du coût d exploitation des centres d enfouissement technique (CET). Compte tenu des caractéristiques du tissu économique local, les déchets des secteurs d activités suivants ont fait l objet d une attention particulière ces dernières années: - les déchets du secteur agro-alimentaire, composés en grande majorité de déchets organiques, comme eau de lavage, pulpes, graisses, sang, etc., qui peuvent générer impacts sanitaires et environnementaux très importants en cas de mauvaise gestion (santé publique, odeurs, dégradation des milieux aquatiques...) ; - les déchets du secteur automobile ; - trois principaux gisements potentiels de déchets industriels banals (DIB) d entreprises sont le carton (en raison de l importance de l importation et du secteur du commerce), le plastique et les déchets de bois constitués à 2/3 par le secteur ameublement et transformation du bois et à 1/3 par les palettes. Des filières responsabilité élargie du producteur ont été structurées récemment en Martinique Le secteur du traitement des déchets est dominé par le groupe SEEN qui détient des filiales pour de nombreux types de déchets : METAL DOM (métaux, D3E, VHU et pneus) ; E-Compagnie (déchets dangereux spécifiques, de types huiles, batteries, piles et accumulateurs); Martinique Recyclage (déchets d emballage principalement) et Evéa (collecte de DIB notamment). Quelques filières de déchets du secteur automobile ont été structurées, mais elles ne donnent pas lieu à un traitement local: batteries, pneus (voir infra). Une filière de valorisation des déchets d équipements électriques et électroniques (D3E) implique tant les distributeurs que les collectivités et les consommateurs. 35

37 L opération Garage Propre vise à améliorer le traitement des déchets dans le secteur de la réparation automobile L offre de traitement des déchets automobiles s est élargie récemment, mais de nombreuses entreprises artisanales manquent de moyens pour faire face à l obligation du traitement des déchets Les principaux déchets concernés Ces déchets d entreprise sont : DIB = Déchets Industriels Banals : ce sont des déchets non toxiques et non dangereux (pare-chocs, emballages non souillés, ferrailles, papiers, cartons, pare-brise...) DIS = Déchets Industriels Spéciaux : ce sont des déchets qui peuvent présenter un caractère dangereux ou toxique et qui nécessitent un traitement particulier (bombes aérosols, batteries, peintures, emballages souillés, filtres à huile ou à gasoil, liquide de refroidissement, matériaux souillés, solvants...). Des filières responsabilité élargie du producteur ont été structurées récemment, mais elles ne donnent pas lieu à un traitement local Ces REP sont : Batteries : L association TDA Martinique (Traitement des Déchets Automobiles) a été développée par les importateurs de véhicules et de matériel incorporant des batteries, en 2000 Pneus : L association TDA PUNR (Traitement des Déchets Automobiles Pneus Usagés Non Réutilisables) a été développée par les importateurs locaux de pneumatiques, en 2006 Huiles usagées: E-COMPAGNIE est le collecteur agréé qui regroupe et stocke les huiles usagées avant qu elles ne soient exportées en Métropole pour valorisation. Véhicules hors d usage (VHU): Quatre démolisseurs agréés peuvent procéder à la récupération et au traitement (dépollution, élimination des déchets, compactage et transport à destination de l'hexagone). Plastiques et ferreux: de plus petits acteurs louent des bennes et assurent une collecte à une fréquence régulière, à côté des entreprises spécialisées pour les déchets à réglementation spécifique vus précédemment. o Azur Environnement a signé un partenariat avec le syndicat des carrossiers. o L entreprise Alizé Environnement, actuellement présente sur le marché de la collecte des déchets d entreprises en général, envisage de développer une offre sur le segment de la collecte des déchets du secteur de l automobile. 36

38 Mais de nombreuses entreprises artisanales manquent de moyens pour faire face à l obligation du traitement des déchets Position du problème : - Des déchets produits en petites quantités, certains nocifs ; - Un nombre insuffisant des lieux de collecte (exemple des déchèteries) ; - Un éloignement de l'artisan par rapport aux lieux de collecte ou par rapport aux prestataires privés qui facturent donc les longs déplacements. Les artisans pallient le manque de solutions: - en mélangeant les déchets dangereux avec les autres déchets assimilables aux ordures ménagères; - en abandonnant ces déchets dans des lieux quelconques, dans l espoir qu ils seront récupérés; - en rejetant les déchets liquides dans le réseau d assainissement; - en pratiquant de mauvaises conditions de stockage des déchets dangereux pour l homme et l environnement. Ces pratiques palliatives adoptées ont des conséquences négatives: - des risques pour l homme et l environnement (pollution des sols, des rivières, de l'air, etc.); - une augmentation des coûts de traitement des déchets engendrée par la présence de polluants. De bonnes et de mauvaises pratiques ont été identifiées Des mauvaises pratiques ont été recensées par l ADEME Les huiles: seul le fût d huile neuf est stocké à l intérieur du garage, le fût d huile usagé est placé à même le sol, au contact du soleil, de la terre et de la pluie. La teneur en eau des huiles cause des problèmes au collecteur. Solvants, diluants: les destinations finales sont les ordures ménagères ou les bennes de collectivités. Emballages, bidons chiffons, papiers souillés: la destination finale est les ordures ménagères. Les filtres à huiles et essences: le stockage se fait dans un bac en plein air (séché par le soleil et lessivé par la pluie) ou bien les filtres prennent la direction des ordures ménagères. Les véhicules hors d usages: ils sont placés à même la terre, derrière l atelier, en attendant une aide des pouvoirs publics pour leur élimination Un grand nombre d artisans construisent leur garage dans des zones d habitations; le réparateur qui dispose de peu d espace stocke les véhicules en attente de réparation sur la voie publique. 37

39 Mais quelques bonnes pratiques existent également, à l instar du garage XYZ 8, certifié ISO Le secteur de l automobile génère des déchets non dangereux (pneumatiques, pare-brise, pare-chocs, les ferrailles, emballages non souillés) qui peuvent rejoindre des filières de valorisation. Dans cette optique, le garage XYZ a investi dans un compacteur pour les cartons et loue deux bennes pour trier les métaux et les plastiques. - Les DIB sont collectés dans des poubelles (de couleur marron) mises à disposition gratuitement par la CACEM. - Pour les déchets dangereux, des investissements dans un séparateur d hydrocarbures, un recycleur de solvants qui régénère les produits de vernis en diluant de nettoyage ont été réalisés. Un indice moyen du coût des déchets a été calculé et est répercuté sur les clients, conformément aux dispositions réglementaires applicables. Mais ceci pose des problèmes auprès de sa compagnie d assurance qui refuse de prendre en compte les coûts de traitement des déchets (ce point est clarifié plus bas). La CMA et le syndicat professionnel des réparateurs automobiles ont mis en place l opération Garage Propre L opération Garage Propre vise à aider les professionnels de l automobile à éliminer leurs déchets dans des filières agréées Contexte: Les professionnels de l automobile (réparation, maintenance, carrosserie, matériel agricole, motoculture, motocycle) sont aujourd hui confrontés à des problèmes concernant l élimination de leurs déchets. Les petites entreprises ont des difficultés à trouver des filières d élimination à cause de la faible quantité qu elles produisent. Pour trouver une solution, la Chambre de Métiers et de l Artisanat de la Martinique et le syndicat professionnel des réparateurs automobiles ont mené une réflexion qui a abouti à la mise en place de l opération GARAGE PROPRE. Dorénavant, les artisans concernés pourront bénéficier de prestations techniques adaptées à leurs besoins. 8 La dénomination de l entreprise ne peut pas être indiquée dans le présent rapport. 38

40 Préconisations et actions pour le développement durable Les préconisations issues de cette réflexion sont : - Sensibiliser les artisans sur le tri des déchets à la source ; - Informer les artisans sur la réglementation, ses implications et son évolution ; - Communiquer le nom des entreprises collectrices de déchets et les dispositifs mis en place sur le terrain ainsi que leurs tarifs ; - Mettre à disposition des artisans une benne compartimentée pour éviter le mélange des déchets ; - Construire un abri à proximité du garage pour le stockage et une meilleure collecte des déchets liquides et solides ; - Construire davantage de déchèteries d entreprises ou de déchèteries mixtes particuliers entreprises (cela permettrait une hausse des volumes collectés et une baisse du coût moyen de traitement) ; - Construire davantage de zones artisanales: la zone permet de regrouper sur un site les artisans du même corps de métiers, de regrouper les déchets de chacun pour un meilleur service des organismes collecteurs ; - Inviter les entreprises responsables de la collecte et de la valorisation des déchets aux réunions du comité de pilotage de l'opération Garage Propre. Ces entreprises pourraient décrire les difficultés rencontrées auprès des artisans de la réparation automobile, et proposer des solutions afin de sensibiliser et d'équiper les artisans martiniquais d'outils respectueux de l'environnement. Les actions concrètes prévues sont : - Edition des premières plaquettes «Garage Propre» ; - Travail avec un groupe pilote d une trentaine artisans intéressés par la démarche ; - Actions de sensibilisation auprès des jeunes du CFA Métiers (projet de mise en œuvre de la collecte au sein des déchets des garages au sein de l établissement d enseignement) ; - Définir avec les prestataires les modes de stockage, en fonction du volume d activité des garages ; - Sensibilisation et formation des artisans sur le besoin d une démarche du tri des déchets ; - Création d un réseau ; - Réalisation de pré-diagnostics environnementaux ; - Sensibilisation au calcul et à l établissement des devis ; - Visites individuelles et accompagnement pour les pré-diagnostics ; - Accompagnement des chefs d entreprises sur la mise en œuvre des rétentions; - Sensibiliser les artisans et le grand public sur les enjeux : image de l île et risques de pollution; - Sensibilisation des artisans aux arguments pour répercuter les coûts et expliquer au grand public ; - Information des agents économiques et sensibilisation des futurs artisans (Stage de Préparation à l Installation) sur les nouvelles pratiques. 39

41 Des progrès restent à faire, comme l investissement dans des séparateurs à hydrocarbures Pour les garages, de nombreux risques de pollution de la ressource en eau peuvent être identifiés : - les eaux de lavage et de ruissellement chargées d impuretés au contact de l air (gaz d échappement) et du sol (traces d huiles de vidange, de carburants, de pneus de véhicules) peuvent générer une pollution brute considérable qui arrive dans le lit des rivières en absence de traitement ; - le déversement accidentel d hydrocarbures dans un atelier (fuite d une machine), huile ou acide de batterie ou de liquide de refroidissement, peut générer une pollution pour le milieu naturel ou les stations d'épuration collectives ; - le nettoyage ou dégraissage avec des solvants et autres produits dangereux de pièces et de machines en mécanique générale présente aussi des risques pour la ressource en eau. Des systèmes spécifiques comme des séparateurs à hydrocarbures sont des équipements à installer pour «prévenir, limiter, réduire ou corriger les atteintes à l environnement». - Destiné à recueillir les effluents de production chargés en hydrocarbures, un séparateur à hydrocarbures est composé de deux compartiments : le débourbeur et le déshuileur. Le coût d'investissement d'un séparateur à hydrocarbures varie en fonction de la taille et des modèles. - L'entretien d'un séparateur à hydrocarbures nécessite un pompage régulier des deux compartiments par un prestataire, prestation qui génère à la fois des coûts de transport et d intervention. Une vidange annuelle voire biannuelle semble nécessaire pour un bon entretien du dispositif et un rendement acceptable. Une alternative à la vidange traditionnelle au moyen d'un camion hydrocureur consiste à utiliser des boudins ou sacs absorbants en microfibres de polypropylène hydrophobes, qui doivent ensuite être éliminés comme des déchets toxiques. Peu de garages de taille artisanale disposent d un séparateur à hydrocarbures. Ainsi, la réglementation n est pas un levier suffisant dans ce domaine ; l absence de contrôle pourrait l expliquer. 40

42 Les artisans des métiers de bouche doivent traiter les rejets d eaux usées Les rejets d eaux usées chargées en graisse doivent faire l objet de traitements spécifiques Parce qu une mauvaise gestion peut générer des impacts sanitaires et environnementaux (santé publique, odeurs, dégradation des milieux aquatiques...), l agro-alimentaire au sens large (à savoir, tant les entreprises industrielles que les métiers de bouche, les cuisines collectives et les restaurateurs) fait l objet de contrôles réguliers, principalement par les agents de l Agence Régionale de Santé et de la Direction départementale des services vétérinaires de la Martinique. Les rejets d'eaux usées chargées en graisses, farine, sang, détergents, etc. doivent impérativement faire l objet de traitements spécifiques : Pour l agro-alimentaire, un bac à graisses composé de deux compartiments (débourbeur et dégraisseur) est destiné à recueillir les effluents de production chargés en matières solides et en graisses. Dans les restaurants, le séparateur à graisses auto-nettoyant est conçu pour être installé directement dans la cuisine en sortie des éviers de lavage de vaisselle. De bonnes pratiques existent en Martinique. Ainsi, pour la boulangerie-pâtisserie XYZ 9, l agrandissement de l atelier de cuisine encadré par le suivi et le financement des services de contrôle a abouti à un ensemble d investissements pour limiter les rejets polluants de l activité et se conformer aux normes (traitement des eaux, coupe-airs pour les fours, etc.), en Pour mettre en œuvre ce type de démarche d ensemble, l entreprise s est tournée vers une société spécialisée dans l installation de cuisines professionnelles. Plus généralement, l impact de l activité sur l environnement doit être diminué Les professionnels des métiers de bouche et de la production alimentaire doivent également intégrer les évolutions réglementaires visant un meilleur respect de l environnement. Certaines activités, comme les abattoirs et les activités de transformation de matières premières animales et végétales destinées à la fabrication de produits alimentaires sont en effet soumises au respect de la directive européenne IPPC (International Plant Protection Convention). Cette directive vise à minimiser la pollution émanant des sources industrielles et impose aux exploitants d obtenir une «autorisation environnementale» démontrant une mise en conformité de leur processus de production aux exigences de l Union Européenne. 9 Le nom de l entreprise ne peut pas être indiqué dans le présent rapport. 41

43 Les frigoristes sont concernés par une filière de valorisation des D3E Le frigoriste (technicien ou monteur-dépanneur) installe, met en service et maintient les équipements frigorifiques monopostes utilisés pour la conservation de denrées périssables équipant les points de distribution alimentaire, (chambres froides, vitrines et armoires réfrigérées, machines à glace, équipements frigorifiques, etc.) et des équipements de confort thermodynamique (pompe à chaleur, refroidisseur d'eau, etc.). Pour des équipements frigorifiques centralisés, le monteur-dépanneur réalise les raccordements fluidiques et électriques, participe, en appui à un technicien, aux activités de mise en service et réalise, sur instructions, la maintenance préventive des premier et deuxième niveaux. Il travaille souvent seul, ce qui nécessite une attention soutenue, le respect des normes de sécurité et l'application de la réglementation en vigueur. Il est amené à effectuer des opérations dans un contexte à risques : lors de la manipulation de fluides frigorigènes, à l'occasion d'interventions sur les équipements électriques et sur des appareils à pression. Pour certaines de ces interventions, il doit être certifié et habilité. Le monteur-dépanneur frigoriste n'intervient pas dans la fonction étude, celle-ci étant réalisée par un technicien pour les petites études et par un bureau d'études pour les autres. La filière de valorisation des déchets d équipements électriques et électroniques (D3E) a été lancée en novembre 2007 en Martinique La filière de valorisation des déchets d équipements électriques et électroniques (D3E) a été lancée en novembre 2007 en Martinique, conformément au décret n du 20 juillet 2005 qui rend obligatoire le principe du «un pour un», c'est-à-dire la reprise d'un équipement usagé lors de l'achat d'un appareil neuf. Outre les distributeurs de D3E, tenus par le principe du «un pour un», sont impliqués les collectivités, chargées d opérer le tri dans les déchèteries, les opérateurs susceptibles d intervenir pour le réemploi des appareils concernés et les consommateurs. Le consommateur est sollicité via l éco-contribution, qui varie selon le prix de l appareil et permet de financer sa valorisation finale. Les appareils électriques et équipements électroniques usagés des ménages doivent être recyclés et réutilisés. Aujourd hui, ils sont triés en 4 familles de produits : gros électroménager froid ; gros électro-ménager hors froid ; écrans ; petits appareils en mélange. Les prestataires locaux Eco-Systèmes, éco-organisme national agréé par les pouvoirs publics pour collecter et recycler les appareils électriques et électroniques usagés, a mandaté l'association Entreprises & Environnement pour être son interlocuteur local. Suite à un appel d'offre, les prestataires locaux d'eco-systemes depuis le 1 er janvier 2010 sont : - METALDOM, en sous-traitance de Martinique Recyclage, pour la logistique de collecte et de regroupement des quatre flux et également d'empotage et expédition vers la Métropole du gros électroménager hors froid, des écrans et des petits appareils ménagers. 42

44 - CITRADEL pour la dépollution (phase 1) du gros électroménager froid (GEM F), puis empotage et expédition vers la Métropole pour traitement La maîtrise de l énergie crée des opportunités pour les frigoristes La demande traduit des besoins croissants de prestations et matériels de MDE dans le domaine de l habitat et pour certains secteurs d activités Les usages principaux de l énergie dans l habitat et le tertiaire sont le froid alimentaire, l eau chaude sanitaire et la climatisation. A l échelle de la Martinique, l habitat et le tertiaire représentent 37% du bilan des consommations, ce qui fait de ce groupe le deuxième secteur consommateur d énergie primaire du territoire. Dans l habitat, le froid alimentaire est l usage le plus consommateur (27%), devant l eau chaude sanitaire (17%) et la climatisation (10%). En milieu industriel, trois postes sont généralement les plus consommateurs en énergie : les moteurs de chaîne, le froid industriel et le process de chauffage. Pour la Grande distribution et l agroalimentaire, le froid industriel et alimentaire représente un enjeu énergétique ciblé. Le froid industriel regroupe tous les systèmes permettant d'abaisser la température dans un espace clos (congélateur industriel, local, immeuble, etc.). Cela concerne en premier lieu les installations et compresseurs frigorifiques qui composent les groupes froids, les chambres froides alimentaires, etc., pour stopper la croissance bactérienne et ralentir les réactions chimiques indésirables en vue d augmenter la durée de vie des produits agroalimentaires. La maîtrise de l énergie crée des opportunités pour peu que les clients soient sensibilisés Les entreprises consommatrices doivent comprendre que : Réduire sa consommation est une économie d'énergie et donc une économie financière. Des choix d investissement permettent de minimiser les dépenses énergétiques : - les dépenses énergétiques peuvent être minimisées en privilégiant des compresseurs performants, des appareils économes en énergie, des moteurs haut rendement, en détectant et supprimant les fuites sur le circuit de distribution, en installant des programmateurs ou des thermostats électroniques ; - la diminution de la puissance réactive sur les machines tournantes peut être source d'économie non négligeable ; - préférer un équipement de classe A, ou peu énergivore à l'achat, sera très rapidement amorti par les économies d'énergie engendrées. A partir d un diagnostic de la consommation de l entreprise assorti d une analyse critique des installations existantes, il est possible d agir sur les différents aspects précédents. L'importance du diagnostic énergétique est d'identifier les principaux postes de dépenses et d'établir un plan d'action avec des priorités. 43

45 La qualité du suivi des équipements doit être améliorée, parallèlement à ces nouveaux choix d investissement. La maintenance et l entretien des machines concourent à une consommation énergétique optimisée et sont donc, à ce titre, souvent encadrés par la réglementation. L installation et l entretien des équipements frigorifiques doit être confiée à un prestataire agréé. Certaines entreprises ont bien compris les gains possibles par la MDE l exemple d une entreprise agroalimentaire Suite au pré-diagnostic prévu dans le cadre du programme «Objectif Energie - 20 %» proposé par l'ademe et l'ampi, l entreprise XYZ a pu réaliser que sa centrale frigorifique représentait près de deux tiers des consommations d'énergie du site, lesquelles s élèvent à 3 % de son chiffre d affaires. Parmi les pistes d actions efficaces qui n'engendrent pas de dépenses significatives, on peut citer la maintenance préventive et l installation de variateurs de vitesse sur les compresseurs. En effet, le recours à un compresseur à vitesse variable est une source d économie d énergie non négligeable puisque cela permet d ajuster la pression et la quantité d air comprimé nécessaire aux besoins spécifiques de chaque procédé. En parallèle, des investissements en nouveaux matériels sont à prévoir, pour faire évoluer le processus d'exploitation et remplacer des compresseurs frigorifiques d anciennes générations. Une piste d'optimisation à explorer serait de jouer sur l inertie thermique des surgélateurs Les artisans martiniquais ne retirent pas tout le bénéfice attendu de leurs comportements écoresponsables Les membres du groupes de travail «développement durable» du CEP Artisanat signalent les problèmes suivants. De nombreux assureurs refusent de prendre en compte les coûts de traitement des déchets, tels que répercutés sur les clients des réparateurs automobiles Alors que cette prise en compte est de plein droit, certains experts indiquent une mention «sous réserve de garantie», qui rend l application de la loi par les assurances discrétionnaire. Pour résoudre cette difficulté, les professionnels de l automobile devraient se regrouper pour effectuer un lobbying efficace auprès du Préfet. Les bonnes pratiques des entreprises en matière de protection de l environnement ne sont pas récompensées par les maîtres d ouvrage, qui continuent empiriquement à sélectionner les offres sur le critère du moins-disant Alors même que l obtention d agréments ou de certifications coûte cher aux entreprises: accompagnement par un consultant, formation du personnel, temps consacré à sensibiliser le personnel 44

46 et les dirigeants à cette problématique (temps pendant lequel ils ne peuvent pas travailler), paiement de l organisme certificateur, les maîtres d ouvrage ne portent pas suffisamment d attention sur la dimension environnementale des offres des candidats. 45

47 Chapitre 2. L offre de formation 2.1. FPI sous statut scolaire : une offre de formation diversifiée, des attractivités et des taux d insertion différenciés Contexte général de la FPI de l Education nationale en Martinique La rénovation de la voie professionnelle en 2009 Au cours des trois dernières années, une réforme majeure a impacté le paysage de la voie professionnelle : la rénovation de la voie professionnelle initiée par le décret du 10 février 2009, avec comme objectifs principaux : - l élévation du niveau de qualification des jeunes, - l amélioration de leur insertion professionnelle, - la création de meilleures conditions de préparation à leur poursuite d études dans l enseignement supérieur, - la réduction du nombre de sortants sans diplôme. Cette réforme qui institue un nouveau cursus de préparation du baccalauréat professionnel en trois ans, sécurise désormais le parcours scolaire des élèves concernés en un seul continuum et sort de l ancienne architecture Des effectifs d élèves globalement en baisse depuis plus de 10 ans; une baisse marquée depuis 2008 en formation initiale professionnelle: 16% Chiffres clés ( ): élèves accueillis dans 16 LP et LPO publics et 468 élèves dans des établissements privés, dont en CAP et en Bac Pro. Les effectifs de la FPI sont en baisse nette depuis 2008 : voir infra Graphique Une offre de formation diversifiée De nombreux diplômes, sur l ensemble du territoire, couvrant de nombreux domaines professionnels : - 39 baccalauréats professionnels, - 34 CAP, - et 2 BEP (niveau terminale) qui en sont à leur dernière année d existence (en ) : carrières sanitaires et sociales / Hôtellerie-restauration. - 2 formations complémentaires d initiative locale (FCIL) qui complètent les formations qualifiantes. Les élèves sont scolarisés principalement dans les secteurs commerce-vente et comptabilité-gestion, avec quelques nuances en fonction du niveau de diplôme. 46

48 Graphique Evolution des effectifs du 2 nd degré public et privé (hors post bac) en Martinique er cycle (hors enseignement adapté) 2nd cycle général et techno (hors post-bac) 2nd cycle professionnel Tout le second degré (hors post-bac et y compris enseignement adapté) Sources : 1. Rectorat de Martinique service statistique «Evolution des effectifs (hors post bac) de 1998 à 2009» (juillet 2010) ; 2. Académie de la Martinique Service statistique de l académie «Constat de rentrée du second degré ; années scolaires et » % des effectifs de la FPI Education Nationale ; une offre de formation étoffée en mécanique-électricité-électronique et en cuisinetransformation agroalimentaire L offre de formation est étoffée, notamment dans les domaines de la mécanique, de l électricité et de l électrotechnique L offre de formation in extenso en formation professionnelle (FPI) est présentée dans le tableau suivant. Les spécialités de formation pouvant conduire à un métier dans le secteur de l artisanat sont surlignées sur fond jaune (les spécialités du BTP sont indiquées sur fond vert, pour mémoire). Pour de nombreuses spécialités, les élèves pourront choisir d exercer dans le secteur artisanal ou dans l industrie, donc les chiffrages d effectifs pour ceux qui seront formés spécifiquement pour l artisanat comportent forcément une marge d erreur. 47

49 La FPI comptait élèves dans le secteur de l artisanat (dont 987 pour le BTP hors énergie, génie climatique, électricité), sur un total de dans l ensemble des spécialités, soit 44% des effectifs de la FPI. Les principales spécialités concernées sont : - la mécanique, électricité, électronique : (dont en électricité, électronique et 460 en mécanique automobile) - le BTP hors énergie, génie climatique, électricité : la transformation alimentaire : la coiffure, esthétique : l habillement : l énergie, génie climatique : Tableau a. Répartition des effectifs en formation professionnelle initiale sous statut scolaire de l Education nationale par spécialité et niveau de formation à la rentrée 2010 (secteurs publics et privés) Unité : nombre et pourcentage du total Domaines de spécialités (Niveau 17) Spécialités pluritechnologiques de la production Agriculture, pêche, forêts et espaces verts 22 Transformations 23 Génie civil, construction et bois 24 Matériaux souples Groupe de spécialité de formation (Niveau 100) Technologies industrielles fondamentales Automatique, robotique, commande des transformations industrielles CAP et BEP (Niveau V) Bac Pro (Niveau IV) BTS (Niveau III) Nb % Nb % Nb % 47 2,5% 79 4,3% Aménagement paysager, parcs, 214 jardins, espaces verts, terrains de sport 41 2,1% 0,0% Spécialités pluri-technologiques des 220 transformations 0,0% 38 0,6% Agroalimentaire, alimentation, 221 cuisine ,0% 99 1,7% 38 2,1% Transformations chimiques et 222 apparentées 30 1,6% 227 Energie, génie climatique 0,0% 133 2,3% 41 2,2% 230 Spécialités pluri-technologiques génie civil, construction, bois 26 1,3% 163 2,8% 44 2,4% Mines et carrières, génie civil, 231 topographie 16 0,8% 71 1,2% 51 2,8% Bâtiment : construction et 232 couverture 47 2,4% 56 1,0% 233 Bâtiment : finitions 136 6,9% 101 1,7% 234 Travail du bois et de l'ameublement 126 6,4% 150 2,6% 240 Spécialités pluri-technologiques matériaux souples 17 0,9% 0,0% 242 Habillement 31 1,6% 163 2,8% 243 Cuirs et peaux 6 0,3% 0,0% 48

50 25 Mécanique, électricité, électronique 250 Spécialités pluri-technologiques en mécanique-électricité 0,0% 301 5,1% 39 2,1% Mécanique générale et de précision, 251 usinage 0,0% 43 0,7% 252 Moteurs et mécanique auto 102 5,2% 309 5,3% 49 2,7% 254 Structures métalliques 117 5,9% 165 2,8% 255 Electricité, électronique 147 7,5% ,1% 96 5,2% Total des spécialités de la ,3% ,6% ,8% production 30 Spécialités plurivalentes des services 31 Echanges et gestion 32 Communication et information 33 Services aux personnes Transport, manutention, 311 magasinage 0,0% 152 2,6% 24 1,3% 312 Commerce, vente ,5% ,2% ,5% Finances, banque, assurances, 313 immobilier 23 1,2% 314 Comptabilité, gestion 0,0% ,6% ,5% Spécialités plurivalentes de la 320 communication-information 321 Journalisme et communication 27 1,4% 23 0,4% 324 Secrétariat, bureautique 0,0% ,3% 121 6,6% Informatique, traitement de 326 l information, réseaux 153 8,3% Spécialités plurivalentes sanitaires 330 et sociales ,5% 54 0,9% 37 2% 331 Santé (médecine, paramédical) 32 1,7% 332 Travail social 40 2,0% 0,0% 56 3% 333 Enseignement, formation 334 Accueil, hôtellerie, tourisme 145 7,4% 267 4,6% 98 5,3% Services à la collectivité 343 Animation culturelle, sportive et de loisirs Coiffure, esthétique, autres spécialités des services aux personnes Nettoyage, assainissement, protection de l'environnement 138 7,0% 89 1,5% 19 1,0% 77 1,3% 31 1,7% Total des spécialités des services ,7% ,4% ,2% Domaines des capacités individuelles Domaines des activités quotidiennes et de loisirs Ensemble des spécialités % % % Source : Rectorat de la Martinique, avec traitement complémentaire du prestataire 49

51 Graphique a. Répartition des élèves par spécialité en CAP (et BEP) en

52 Graphique b. Répartition des élèves par spécialité en Bac Pro en

53 Les filières de formation sont réparties sur l ensemble du territoire Graphique c. Implantation des Bac Pro de la FPI secteur public (Source : Rectorat de la Martinique contribution aux travaux prospectifs de la Région Martinique ; septembre 2011) 52

54 Tableau b. Carte des formations professionnelles initiales de l Education Nationale en Martinique CARTE DES FORMATIONS DES PRINCIPAUX DOMAINES DES LP / LPO Etab. Domaines LP Dillon LP Trinité LP Lumina Sophie LP Petit manoir LP Place d'armes LP Pointe des négres LP R. Néris LP Saint- James LPO Acajou 2 LPO du nord caraïbe LPO Joseph Pernock LPO Joseph Zobel LPO La Jetée LPO Nord atlantique LP André Aliker LP Chateauboeuf Accueil Art floral Art graphique Batiment travaux Publics Bois Coiffure Commerce Couture, métiers de la mode Electronique Electrotechnique Energétique Esthétique Génie électrique Hotellerie - Restauration, patisserie Hygiène / Environnement Industrie agroalimentaire Maintenance automobile Carosserie Peinture Auto Maintenance équipements industriels Maintenance mécanique Bac pro CAP CAP, Bac pro CAP CAP, Bac pro, BTS CAP, Bac pro, BTS CAP, Bac pro Bac pro CAP, Bac pro Bac pro CAP, Bac pro, BTS CAP, Bac pro Bac pro Bac pro Bac Pro, BTS Bac Pro, BTS CAP, Bac pro, Mise à niveau, MC CAP CAP, Bac pro, BTS CAP, Bac pro Bac pro CAP, Bac pro Bac pro CAP, Bac pro CAP, Bac pro Bac pro CAP, Bac pro, MC CAP, Bac pro (Ouverture en 2013) Bac pro CAP, Bac pro, BTS Matériels CAP, Bac pro Métallerie CAP, Bac pro Nautique Restauration Sanitiaire et social Bac pro CAP, Bac pro CAP, Bac pro CAP, Bac pro Bac pro, Tertiaire administratif Bac pro BTS Bac pro Bac pro Bac pro Bac pro Bac pro Transport logistique CAP, Bac pro, BTS Travaux Paysagers CAP CAP Source : Académie de la Martinique ; contribution aux travaux prospectifs de la Région Martinique (mars 2012) Bac pro 53

55 L enseignement agricole propose des formations offrant des débouchés dans les métiers de bouche Ces formations sont dispensées au lycée professionnel agricole du Robert : Bac Pro Bio-industries de transformation Bac Pro Technicien vente conseil qualité des produits alimentaires Elles offrent des débouchés dans les PME industrielles, mais peuvent être également valorisées dans les entreprises artisanales les plus importantes Quelques formations supérieures offrent des débouchés dans des secteurs de l artisanat Peu de formations supérieures sont spécifiques au secteur de l artisanat (hormis un BTS en esthétique, cosmétique), mais plusieurs BTS, DUT et licences professionnelles permettent d exercer dans le secteur de l artisanat, même si ce n est pas leur vocation première, qui tend plutôt vers des PME industrielles. Tableau Formations supérieures par voie de formation initiale et par voie d apprentissage en Martinique hors spécialités tertiaires offrant des débouchés dans le secteur de l artisanat Famille d activités Diplômes Etablissements professionnelles Gestion Entrepreneur métiers de l artisanat (Niv III) CFA Métiers (Apprentissage ou contrat de professionnalisation) BTS bio-analyses et contrôles LGT Bellevue BTS qualité dans les industries alimentaires et Métiers de bouche les bio-industries LPO Joseph Pernock Lorrain Licence de biochimie, biologie parcours sciences des aliments UAG DSI campus Schoelcher Esthétique, cosmétique BTS esthétique, cosmétique LP Chateauboeuf FdF BP Préparateur en pharmacie (Niv. IV) CFA Métiers Autres services à la Brevet technique des métiers Prothésiste Chambre de Métiers (formation en mobilité personne, santé dentaire Guadeloupe) Réparation automobile BTS après-vente automobile option véhicules particuliers LPO Acajou 2 Lamentin Diplôme national d arts plastiques option art (niv II) (4) Campus Caribéen des Arts Artisanat d art Diplôme national d arts plastiques option objet (niv II) (5) Campus Caribéen des Arts Diplôme national d arts et techniques option design graphique (niv II) (6) Campus Caribéen des Arts BTS transports et prestations logistiques LP André Aliker FdF DUT gestion logistique et transport UAG IUT Kourou antenne Campus de Schoelcher Transports Licence Pro logistique spécialité logisticien d entreprise (3) CFA Tertiaire CCIM (Apprentissage et contrat pro) Titre II responsable logistique CFA Tertiaire CCIM (Apprentissage et contrat pro) ; EGC contrat pro Frigoristes BTS fluides énergie environnement option génie frigorifique LPO Acajou 2 Lamentin 54

56 BTP Tous secteurs : grandes entreprises artisanales de production, grands garages automobiles Lycée des métiers du BTP Petit-Manoir BTS bâtiment Lamentin ; LGT Frantz Fanon Trinité ; Greta BTP contrat Pro BTS domotique AMEP BTS travaux publics Lycée des métiers du BTP Petit-Manoir Lamentin CQP Installateur maintenance en systèmes solaires (Niv. IV) Pro Form BTP au Robert ; en contrat de professionnalisation BTS assistance technique d ingénieur LPO Acajou 2 BTS électrotechnique LGT Joseph Gaillard FdF BTS maintenance industrielle LPO Joseph Zobel Rivière-Salée BTS hygiène propreté environnement (1) DUT hygiène sécurité environnement (2) LP Dumas Jean-Joseph FdF UAG IUT Kourou antenne Campus de Schoelcher ; CNAM apprentissage Notes : (1) Le titulaire du BTS hygiène propreté environnement peut travailler dans une entreprise de nettoyage industriel ou une industrie. Il intervient dans les domaines de la propreté et de l'hygiène des locaux et des équipements, de la propreté urbaine, de la gestion des déchets et de l'assainissement. (2) Le titulaire du DUT Hygiène sécurité environnement est technicien de sécurité dans l'industrie (métallurgie, agroalimentaire, nucléaire, pétrochimie...). Ses domaines d'intervention sont l'hygiène, la sécurité et l'environnement. Il veille à l'amélioration des conditions de travail du personnel ainsi qu'à la sécurité des installations (chaufferies, installations électriques, installations de ventilation, d'aération, de gaz médicaux...). (3) Offert aussi au CNAM en cours de soir (formation continue) (4) DNAP option art forme des techniciens assistants de concepteurs dans les domaines des arts plastiques : volume et mise en œuvre, peinture, pratique du dessin, photographie, photographie numérique, vidéo, esthétique (5) DNAP option design objet forme des assistants de concepteurs de produits industriels, emballages, espaces commerciaux (6) DNAT option design graphique forme des techniciens (graphiste, maquettiste, illustrateur) et se distingue par son caractère plus immédiatement professionnalisant ; l obtention du DNAT permet d intervenir dans les secteurs de l édition, des agences de communication, de la publicité. Source : guide de l ONISEP «Après le Bac ; choisir ses études supérieures» Académies de Guadeloupe, Guyane, Martinique ; Rentrée

57 L attractivité des spécialités de formation est différenciée L attractivité d une spécialité de formation peut se mesurer par le taux de pression: le rapport entre le nombre de premiers vœux formulés par les élèves pour une affectation dans une spécialité et les capacités d accueil dans la spécialité concernée. Ainsi, un taux de pression égal à 2 pour une spécialité signifie qu il y a eu deux fois plus de vœux 1 que de places disponibles ; il en résulte que le vœu prioritaire de 50% des élèves concernés n a pas pu être satisfait. Les CAP pâtissier, maintenance de véhicules automobiles, cuisine et peinture en carrosserie et la 2 nde Pro technicien système énergétique climatique sont très attractifs. A l inverse, les CAP métiers du pressing et fleuriste et la 2 nde Pro réparation de carrosserie figure parmi les formations les moins attractives. Graphique a. Taux de pression par spécialité en CAP en 2010 (Source : Rectorat de la Martinique) 56

58 Des attractivités défavorables de spécialités de formation peuvent être expliquées par la pénibilité de certains métiers ou de mauvaises conditions de travail (exp., métier du pressing), ou l image de ces métiers (exp., fleuriste, réparation de carrosseries). A noter qu un métier qui attire beaucoup de personnes peut correspondre à un taux de pression moyen en FPI, par exemple parce que les lieux de formation sont concentrés. C est le cas pour la coiffure ou l esthétique, dont les formations sont dispensées seulement au LP Chateauboeuf. Une alternative pour les personnes intéressées peut être de se former en formation continue. Graphique b. Taux de pression par spécialité en Bac Pro en 2010 (Source : Rectorat de la Martinique) 57

59 De très bons taux de réussite, notamment en Bac Pro Les taux de réussite en Bac Pro pour le secteur de l artisanat sont très bons et progressent ces dernières années, comme les autres domaines. L année 2010 apparaît comme une année atypique, avec des taux de réussite voisins de 100%. Une raison possible est la généralisation de l évaluation sous forme de contrôle continu, puisque «on évalue quand la personne est prête.» Les résultats sont moins bons au niveau CAP, comme pour les autres domaines de spécialités. Tableau a. Taux de réussite au Bac Pro, par domaine de spécialités Domaine de spécialités Session 2006 Session 2007 Session 2008 Session 2009 Session 2010 Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % AGRICULTURE, PECHE, FORET , COMMUNICATION ET INFORMATION , , , , ,7 ECHANGES ET GESTION , , , ,3 GENIE CIVIL, CONSTRUCTION, BOIS 96 75, , , , ,7 MATERIAUX SOUPLES 31 96, , , MECANIQUE, ELECTRICITE, ELECTRONIQUE , , , , ,9 SERVICES A LA COLLECTIVITE , BAC PRO SERVICES AUX PERSONNES , , , ,6 TRANSFORMATIONS 80 97, , , , TAUX DE REUSSITE MOYEN AU BAC PRO (toutes filières confondues) 82,9% 88,5% 92,7% 94,1% 98,2% Source : Rectorat de Martinique ; juillet

60 Tableau b. Taux de réussite au CAP, par domaine de spécialités Domaine de spécialités Session 2006 Session 2007 Session 2008 Session 2009 Session 2010 Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % COMMUNICATION ET INFORMATION , , ,6 ECHANGES ET GESTION , GENIE CIVIL, CONSTRUCTION, BOIS , , , , ,9 MATERIAUX SOUPLES 32 70, , , ,9 MECANIQUE, ELECTRICITE, ELECTRONIQUE , , , , ,6 SERVICES A LA COLLECTIVITE , , ,6 SERVICES AUX PERSONNES , , , , ,5 TRANSFORMATIONS , , , , ,2 TAUX DE REUSSITE MOYEN AU CAP (toutes filières confondues) 57, 1% 69,5% 71,1% 71,7% 74,7% Source : Rectorat de Martinique Contribution au CPRDFP ; juillet

61 L insertion professionnelle est différenciée, ainsi que la correspondance entre le métier exercé et la spécialité de formation Une distribution du taux d emploi très large D après l enquête IVA 10 «Insertion Professionnelle des lycéens 7 mois après leur sortie», la distribution des taux d emploi des élèves du CAP au BTS ayant suivi une formation liée à l artisanat est très large : - du plus élevé : près de 40% pour l énergie, le génie climatique et la technologie industrielle ; - au plus bas : 11,5% pour l habillement, 14% pour l agroalimentaire, 16,8% pour la mécanique automobile ; - la coiffure, esthétique (19%) et le bâtiment (19,5%) se situant dans une position intermédiaire ; la moyenne étant de 21% pour des spécialités de services et de 19,7% pour les spécialités du domaine de la production (19,7%). Graphique a. Taux d'emploi par spécialité de production Mines et carrières, génie civil, topographie Energie, génie climatique Technologie industrielle Mécanique générale et de précision, usinage Matériaux et transformation Spécialités pluritechnologiques génie civil, Travail du bois et de l'ameublement Bâtiment Electricité, électronique Moteurs et mécanique automobile Structures métalliques Spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité Agro-alimentaire, alimentation, cuisine Habillement (y c. mode, couture) 21,1% 19,5% 19,5% 18,3% 16,8% 16,7% 15,4% 14,0% 11,5% 27,3% 30,0% 40,0% 39,1% 38,5% Source : Académie de la Martinique et AGEFMA «L insertion professionnelles des jeunes apprentis et lycéens de Martinique Situation au 1 er février 2011» (2012). 10 Académie de la Martinique et AGEFMA «L insertion professionnelles des jeunes apprentis et lycéens de Martinique Situation au 1 er février 2011» (2012). 60

62 Graphique b. Taux d'emploi par spécialité de services Santé, social Informatique, traitement de l'information Journalisme et communication Accueil, hôtellerie, tourisme Spécialités plurivalentes sanitaires et sociales Comptabilité, gestion Coiffure, esthétique, autres services personnels Spécialités plurivalentes des échanges et gestion Secrétariat, bureautique Transport, manutention, magasinage Nettoyage, assainissement, protection de 5,9% 25,6% 21,4% 21,1% 19,0% 18,4% 16,2% 14,3% 35,7% 33,3% 44,7% Source : Académie de la Martinique et AGEFMA «L insertion professionnelles des jeunes apprentis et lycéens de Martinique Situation au 1 er février 2011» (2012). Une adéquation des spécialités de formation à l emploi variable La spécialité de formation «moteurs et mécanique automobile» a une adéquation à l emploi un peu plus élevée que la moyenne (43,8% versus 42%) ; en revanche, l adéquation à l emploi de la spécialité «électricité, électronique» est de 25%. Tableau Taux d adéquation emploi / formation par spécialité de formation Spécialités de formation Part des emplois en adéquation avec la formation suivie Ensemble 42% Santé 73,3% Comptabilité, gestion 55% Accueil, hôtellerie, tourisme 54,5% Moteurs et mécanique automobile 43,8% Electricité, électronique 25% Spécialités plurivalentes des échanges et gestion 20,9% Source : Académie de la Martinique et AGEFMA «L insertion professionnelles des jeunes apprentis et lycéens de Martinique Situation au 1er février 2011»(2012). Toutes spécialités de formation confondues, le taux d emploi est d autant plus élevé que le niveau de formation est important, les contrats à durée déterminée représentent plus de la moitié des contrats et les entreprises qui embauchent les lycéens sont de taille diverse. 61

63 2.2. Des formations aux métiers variées par voie d apprentissage, ainsi que d autres formations valorisables dans l artisanat A l occasion du sommet social organisé le 10 mai 2010, le Président de la République a rappelé l'importance de l'alternance (contrats d apprentissage et contrats de professionnalisation) qui constitue une voie de qualification et d'insertion rapide et durable dans l'emploi. En France, l objectif de jeunes en alternance à l horizon 2015 contre aujourd hui nécessite un engagement de tous pour le développement de ce type de contrats, auprès des jeunes comme des adultes. En Martinique, le Conseil régional a pour sa part annoncé en 2010 un objectif de doublement du nombre d apprentis, pour le faire passer à 4000 à l horizon Les effectifs en apprentissage au CFA Métiers ont diminué de 14% entre 2007 et 2011, pour atteindre 711 en 2011 Les effectifs du CFA Métiers sont passés de 830 à 711 entre 2007 et 2011 (730 au 1 er semestre ; 630 au 2 ème semestre) 11, soit une baisse de 14% sur la période. Cette baisse des effectifs est commune aux CFA Métiers, BTP et Agriculture, mais pas au CFA Tertiaire. Par contraste, les effectifs de l apprentissage des neuf (9) CFA de Guadeloupe ont cru de près de 70% depuis 2006/2007, mais il est vrai que la Guadeloupe partait d effectifs plus faibles Graphique Evolution des effectifs par CFA en Martinique CFA Agricole CFA BTP CFA Métiers CFA Tertiaire Ensemble Source : Région Martinique (Direction de la formation tout au long de la vie) Rapport sur l apprentissage aux conseillers régionaux; 20 octobre 2011 pour les années ; CFA Métiers pour l année 2011 ; Région Martinique tableau de bord service de l apprentissage pour l année Source : Direction du CFA Métiers ; information mise à jour le 8 novembre

64 Les 4 CFA de Martinique dispensent des formations valorisables en entreprises artisanales Les spécialités de formations sont variées. Elles peuvent concerner directement l artisanat, comme la boulangerie ou la réparation automobile, ou peuvent être valorisées dans les entreprises artisanales, notamment en gestion et commerce. Les spécialités sont présentées selon la nomenclature des spécialités de formation (NSF). Le CFA Métiers propose les spécialités de formation classiques de l artisanat, ainsi que des formations en gestion-commerce qui peuvent être valorisées dans les entreprises artisanales Domaine de spécialité 10 Formations générales Tableau a. Formations dispensées au CFA Métiers Offre 2012 avec effectifs en 2011 Groupe de spécialité de formation 100 Formations générales 22 Transformation 221 Agro-alimentaire, alimentation, cuisine Mécanique, 25 électricité, électronique Mécanique générale et de précision, usinage Moteurs et mécanique auto Structures métalliques (y compris soudure, carrosserie, coques bateaux, cellules d avions) Intitulé Niveau Effectifs 2011 Classe préparatoire à l apprentissage dispositif d initiation aux métiers en VI 84 alternance CAP Boulangerie V 26 CAP Cuisine V 46 CAP Pâtisserie chocolaterie V 59 Mention complémentaire pâtisserie boulangerie V nd Mention complémentaire Cuisinier en dessert restaurant V nd BAC Pro Cuisine IV nd CAP Mécanique de maintenance option C Bateaux V 3 CAP Maintenance de véhicules auto option véhicules particuliers V 39 CAP Mécanique de maintenance option A véhicules particuliers V 13 Mention complémentaire maintenance systèmes embarqués automobiles V 16 BAC Pro Maintenance de véhicules automobiles IV 64 CAP Carrosserie réparation V 18 CAP Peinture en carrosserie V 34 BAC PRO Carrosserie peinture IV nd Echanges et 31 gestion 311 Transport, manutention, magasinage 312 Commerce, vente BAC professionnel logistique IV 23 CAP Vendeur magasinier pièces de rechange et équipements auto CAP Employé de vente option A : produits alimentaires CAP Employé de vente option B : produits d équipement courant V 5 V 11 V 28 63

65 Services aux 33 personnes 314 Comptabilité, gestion Santé (médecine, paramédical) Accueil, hôtellerie, tourisme BAC Pro Commerce IV 48 Compétences Entrepreneur Métiers de l'artisanat III nd BP Préparateur en pharmacie IV 72 Brevet technique des métiers (BTM) prothésiste dentaire IV nd BAC Pro Services- Accueil-Assistance IV 1 BAC Pro Restauration IV 17 BEP Métiers de la restauration et de l hôtellerie : production services et V 36 production culinaires CAP Restaurant V 9 Services aux 33 personnes 336 Coiffure, esthétique, autre spécialités des services aux personnes CAP Coiffure V 67 CAP Coiffure option coiffure mixte V 12 CAP Esthétique cosmétique soins conseils vente V 15 Mention complémentaire Coloriste permanentiste V 0 Mention complémentaire Coiffure styliste visagiste V nd BP Cosmétique parfumerie IV nd BP Coiffure option coloriste IV 50 permanentiste Sources : documents communiqués par le CFA Métiers en septembre 2011 ; liste de formations 2012 remise à la Région par le CFA ; traitement complémentaire par le prestataire pour la présentation selon la nomenclature de spécialités de formation Le CFA BTP propose les principales formations du BTP, mais aussi des formations dans des spécialités connexes, comme le froid, l ameublement ou l électrotechnique Tableau b. Formations dispensées par l AMEP CFA BTP Offre 2012 avec effectifs en 2011 Domaine de spécialité 10 Formations générales Groupe de spécialité de formation Intitulé Niveau Effectifs Formations générales DIMA VI 32 CAP froid climatisation V 29 Bac Pro Electrotechnique, énergie et équipements communicants IV Transformations 227 Energie, génie climatique Bac Pro énergie (EG) option A TMSEC Technicien de maintenance de systèmes énergétiques et climatiques / option B TISEC Technicien en installation de systèmes énergétiques et climatiques IV 46 64

66 Génie civil, 23 construction, bois Spécialités pluritechnologiques, génie 230 civil, construction, bois Mines et carrières, génie 231 civil, topographe 232 Bâtiment : construction et couverture 233 Bâtiment : finitions 234 Travail du bois et de l ameublement CAP Maintenance des bâtiments de collectivités Bac Pro Travaux publics (2 ème année) IV 1 CAP Maçon V 47 Bac Pro Technicien d études du bâtiment option Etudes et économie IV 27 Bac Pro Technicien du bâtiment organisation et réalisation du gros-œuvre IV 38 (1) BTS multipolaires avec 4 options O1. Technico-commercial : spécialité matériaux de construction O2. Enveloppe du bâtiment : façades et étanchéité O3. Fluides énergies environnements : option C génie frigorifique O4. Electrotechnique III R2012 CAP Peintre, applicateur de revêtement V 56 CAP Serrurier métallier V 35 CAP Installateur sanitaire V 51 Bac Pro Aménagement et finition du bâtiment IV 39 CAP Charpentier bois V 32 CAP Menuisier Fabricant de menuiserie V nd Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur IV 24 Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur et Constructeur Bois IV nd V nd Mécanique, 25 électricité, électronique 255 Electricité, électronique (non compris automatismes, productique) CAP Préparation et réalisation d ouvrages électriques V 41 Echanges et Mention complémentaire Création et Comptabilité, gestion V nd gestion reprise d entreprise dans le BTP (1) Bac Pro Technicien du bâtiment organisation et réalisation du gros-œuvre en cours d évolution Bac Pro Technicien du bâtiment organisation et réalisation et travaux publics Sources : documents communiqués par le CFA BTP en septembre 2011 ; liste de formations 2012 remise à la Région par le CFA ; traitement complémentaire par le prestataire pour la présentation selon la nomenclature de spécialités de formation 65

67 Le CFA Agricole propose des formations dans le domaine des transformations alimentaires et des services Formations en Apprentissage Agricole ; Mise à jour juillet 2012 (notes transmises au Conseil Régional par le CFAA) CAPA Travaux paysagers ; CFA Agricole ; CFPPA Carbet CAPA Services en milieu rural ; CFA Agricole, MFREO CAPA Industries agro-alimentaires spécialité ouvrier polyvalent de la viande ; CFA Agricole BPA Travaux des aménagements paysagers ; CFA Agricole BPA Transformations alimentaires spécialité transformation des viandes ; CFA Agricole BP Boucher ; Education Nationale ; en 3 ans ; jeunes titulaires d'un CAP cuisinier pour une inscription en 2 années ; CFA Agricole Le CFA Tertiaire propose une licence Pro logistique et de nombreuses formations en gestion et commerce pouvant être valorisées dans les entreprises artisanales Par exemple, le DUT Gestion des entreprises et des administrations (GEA) Petites et Moyennes Organisations peut être mis en valeur dans une entreprise artisanale Des diplômes de niveau V ou IV Les CFA Métiers, BTP et Agricole dispensent des formations exclusivement de niveaux V et IV, alors que plus de la moitié des effectifs du CFA Tertiaire suivent des formations de niveau III. Tableau Répartition des apprentis des CFA par niveau en 2011 Niveaux V et VI Niveau IV Niveau III Niveaux I et II CFA Agricole 66% 34% 0 0 CFA BTP 59% 41% 0 0 CFA Métiers 64% 36% 0 0 CFA Tertiaire 5% 27% 54% 14% Ensemble 49% 35% 13% 3% Note : les stagiaires accueillis dans le cadre du DIMA sont répertoriés en Niveau VI Sources : Responsables des CFA Contributions au CPRDFP ; octobre

68 Les filles sont minoritaires au CFA Métiers Les filles représentent 39% des effectifs du CFA Métiers durant l année L écart avec la parité s est dégradé depuis où elles constituaient 46% des effectifs. Bien sûr, les pondérations dépendent des spécialités de formation. Ainsi, elles sont au contraire fortement majoritaires en coiffure-esthétique. Ces ratios doivent s apprécier par rapport au poids des femmes dans la population (54%) et dans la population active (50,7% en 2008) 12. Les écarts sont encore plus importants au CFA BTP (6,5% des effectifs) et au CFA Agricole (15%). Au contraire, les femmes constituent 58% des effectifs du CFA Tertiaire. En effet, les représentations sexuées conduisent à des autolimitations dans le choix des filières et des métiers. CFA Agricole Tableau Répartition des effectifs des CFA par genre 2005/ / / / /2010 Filles Garçons Filles Garçons Filles Garçons Filles Garçons Filles Garçons CFA BTP CFA Métiers CFA Tertiaire Tous CFA Note : les effectifs communiqués par l AGEFMA sont différents de ceux communiqués par la Région, mais cela ne change pas l analyse sur le genre. Les effectifs des CFA évoluent au cours de l année, en raison d abandons des apprentis ou de préinscriptions n ayant pas pu être confirmées lorsque les candidats ne trouvent pas d entreprises d accueil ; c est pourquoi il peut y avoir des différences entre les statistiques fournies par les CFA aux différents donneurs d ordre : le Rectorat dans le cadre de l enquête annuelle dite «enquête 51» et le Conseil Régional, en octobre et décembre de chaque année. Ainsi, il serait utile que toutes les statistiques soient transmises systématiquement au Conseil Régional de Martinique, de façon qu il puisse avoir une information fiable sur l évolution des effectifs des CFA. Cette proposition est reprise de façon plus formalisée dans le Schéma d Apprentissage de Martinique, partie intégrante du CPRDFP (2012). Source: AGEFMA; juillet Voir l annexe «Etat des lieux et diagnostic» du CPRDFP ; source : INSEE recensement de la population

69 Les taux de réussite aux examens sont moins bons qu en FP initiale sous statut scolaire Les taux de réussite en CFA Métiers sont moins bons qu en FPI (98% en Bac Pro ; 75% en CAP, comme vu dans la section sur la FPI), y compris spécifiquement en Bac Pro. Tableau a. Taux de réussite aux examens dans les CFA CFA Agricole 87% 91% 86% CFA BTP 62% 70% 72,5% CFA Métiers 67% 63% 62% CFA Tertiaire 45% 46% 62% Sources : Responsables des CFA Contribution aux travaux prospectifs de la Région Martinique ; octobre 2011 Tableau b. CFA Métiers Taux de réussite aux examens CAP Présents Admis Taux de réussite 75% 68% 61% BEP Présents Admis Taux de réussite 52% 46% -- Bac Pro et BP Présents Admis Taux de réussite 63% 74% 64% Mentions complémentaires Présents Admis Taux de réussite 81% 45% 70% Ensemble Présents Admis Taux de réussite 67% 63% 62% Source : CFA Métiers «Contribution aux travaux prospectifs de la Région Martinique» ; octobre

70 Les apprentis de l artisanat tendent à mieux s insérer professionnellement que dans d autres secteurs Les statistiques suivantes relatives à l insertion des apprentis ont été élaborées par l AGEFMA-OREF à partir des résultats de l enquête Insertion Professionnelle des Apprentis - Insertion dans la Vie Active des lycées (IPA-IVA 2011). Cette enquête a été réalisée sur un échantillon de plus de 900 apprentis et pré-apprentis en fin de cursus dans les CFA en 2009/2010. Leur insertion professionnelle au 1 er février 2011, 7 mois après leur sortie du CFA, a pu être observée. Le taux d emploi des anciens apprentis ou pré-apprentis est de 49%, tous secteurs confondus, 7 mois après leur sortie de CFA, soit une augmentation de 20,5 points depuis Ils sont 39,7% en recherche d emploi, 8.8% en inactivité et 2.5% sont en stage. Les apprentis s insèrent correctement dans les secteurs des services aux personnes, de la mécanique-électricité ou les activités de transformation Les métiers de l artisanat sont bien lotis, puisque les apprentis s insèrent correctement dans les secteurs des services aux personnes (notamment la coiffure, esthétique), de la mécanique-électricité ou les activités de transformation ; en revanche, les taux d insertion sont très faibles dans le secteur de l agriculture et de la construction-génie civil. Graphique Situation des sortants par groupe de spécialités Services aux personnes 79,3% 17,1% 3,7% Mécanique, électricité, électronique 56,2% 4,1% 30,6% 9,1% Transformations 56,1% 31,7% 12,2% Echange et gestion 45,9% 1,5% 41,4% 11,3% Services à la collectivité 40,0% 60,0% Communication et information 28,6% 14,3% 57,1% Génie civil, construction, bois 17,9% 3,6% 64,3% 14,3% Agriculture, pêche, forêt 17,1% 4,9% 75,6% 2,4% emploi Stages Chômage Inactifs Source : Académie de la Martinique et AGEFMA «L insertion professionnelles des jeunes apprentis et lycéens de Martinique Situation au 1er février 2011» (2012). 69

71 Les petites entreprises de la réparation automobile et de coiffure, esthétique font partie des entreprises qui embauchent le plus d apprentis Les entreprises qui embauchent les apprentis sont en majorité de très petites entreprises ; 78.9% des entreprises ont moins de 10 salariés. Les branches d activités qui emploient le plus de jeunes sont celles du commerce, de la réparation automobile et des services aux particuliers (notamment en coiffure et en esthétique). Ces 3 branches accueillent ensemble 63% des sortants de CFA en emploi (cf. tableau infra). Tableau Part des branches d activités dans l emploi d apprentis Branche d activités Part Immobilier, commerce 26,9% Réparation automobile 21,8% Services aux particuliers 14,3% Industrie agro-alimentaire 8,4% Hôtellerie-restauration 6,3% Services aux entreprises 3,8% Bâtiment second œuvre 3,4% Bâtiment gros-œuvre, travaux publics 2,9% Enseignement, santé 2,9% Administration, collectivités territoriales 2,1% Industrie mécanique, électricité, métallurgie 1,7% Agriculture 1,3% Autres industries 0,8% Banque, assurance 0,8% Transports 0,4% Autres 2,1% Source : enquête IPA-IVA

72 Diagnostic de l apprentissage pour l artisanat : la professionnalisation des acteurs doit être poursuivie Le lecteur intéressé pourra compléter la lecture de ce CEP Artisanat par le Schéma d Apprentissage de Martinique (CPRDFP 2012). L appariement de l offre de formation et des besoins de l économie martiniquaise peut être amélioré L économie martiniquaise est confrontée à de nombreuses mutations démographiques, socioéconomiques, réglementaires et technologiques. Pour illustrer, les entreprises sont confrontées à des exigences réglementaires croissantes, dans les domaines de la prévention des risques professionnels, la protection de l environnement et des démarches qualité. Ces évolutions obligent les professionnels à s adapter ou à disparaître et les besoins en compétences pour accompagner les conséquences de ces mutations sont nombreux. Il en résulte que l offre de formation doit être régulièrement mise à jour, tant en formation professionnalisante initiale que continue. Dans le domaine de l artisanat, le présent CEP initie donc une démarche qui devra être réactualisée régulièrement. La crise économique en Martinique depuis 2008 engendre des tensions financières pour les entreprises, ce qui corsète leurs capacités à accueillir des apprentis Les difficultés d accueil d apprentis par les entreprises, et ultérieurement d absorption des anciens apprentis par le marché sont bien réelles, en raison des difficultés financières des entreprises, en ce point bas de la conjoncture économique. La professionnalisation des acteurs doit être poursuivie: apprentis, maîtres d apprentissage, formateurs Le comportement professionnel de certains apprentis doit être amélioré Certains apprentis ne maîtrisent pas les fondamentaux de savoir-être professionnel (respect de la hiérarchie, ponctualité, tenue vestimentaire ), ce qui peut être démotivant pour les maîtres d apprentissage, et entraîner à plus grande échelle des difficultés pour l ensemble des apprentis à trouver des entreprises d accueil, en raison d une mauvaise réputation. D un autre côté, il arrive que des apprentis réalisent des activités non prévues par le contrat d apprentissage, ce qui peut les démobiliser. Les compétences d encadrement des formateurs doivent être renforcées et leurs compétences techniques mises à jour Il s agit de garantir des contenus de formation conformes aux évolutions et besoins des métiers et d apprendre aux formateurs à sensibiliser les stagiaires aux comportements appropriés dans l univers professionnel. Le renforcement des compétences d encadrement doit faire l objet d un accompagnement ad hoc favorisé par les donneurs d ordre et les inspecteurs de l Education nationale peuvent jouer un rôle important. 71

73 Les maîtres d apprentissage doivent être accompagnés dans leur fonction tutorale Un manque d engagement des maîtres d apprentissage dans leur fonction tutorale est parfois rapporté. Cette situation peut être expliquée par le fait que, dans les TPE, le maître d apprentissage, qui peut être également le chef d entreprise, n a pas beaucoup de temps à consacrer à l apprenti, ou par le fait que le maître d apprentissage n est pas nécessairement rétribué pour cette tâche supplémentaire. En effet, c est l entreprise qui bénéficie d aides, et la compensation financière du maître d apprentissage n est pas une disposition inscrite dans la réglementation. D une façon plus générale, la qualité des pratiques pédagogiques en entreprise dans la relation tutorale est hétérogène. Elle dépend de facteurs multiples, dont l ancienneté de la pratique tutorale, la capacité à intégrer l apprenti pleinement dans l entreprise et l implication du maître d apprentissage dans les formations proposées par les CFA. de plus, dans certains métiers, des pratiques tutorales relevant davantage de l utilisation de main d œuvre à bas coût, avec une implication assez faible dans la formation, ont parfois un effet de découragement pour les jeunes qui préfèrent choisir un cursus scolaire à temps plein. La capacité d accueil du CFA Métiers doit être sécurisée Cette capacité est de 1200 apprenants, tel que précisé dans la convention qui lie le Conseil régional de Martinique et le CFA. Pourtant, la capacité d accueil du CFA Métiers en toute sécurité serait actuellement de 900/950 apprenants 13, et cette capacité ne pourrait pas être modifiée sans des mesures de mises en sécurité des bâtiments ou de nouveaux bâtiments. Cette situation doit être signalée formellement au Conseil régional pour qu il puisse prendre les dispositions adéquates Graphique Taux d'occupation des CFA en 2009/ Effectifs 2009/2010 Capacité d'accueil 0 CFA Agricole CFA BTP CFA Métiers CFA Tertiaire Source : AGEFMA «Les chiffres clés de l apprentissage» (juin 2011) 13 Source : responsable du CFA Métiers. 72

74 2.3. Les statistiques de l insertion par le 1 er RSMA sont encourageantes et ce résultat reposerait notamment sur la mise en exergue du savoir-être Le 1 er RSMA se positionne comme un chaînon manquant entre la FI sans diplôme et l accès à la FP qualifiante ou à l emploi direct Deux types de public sont accueillis au 1 er RSMA : les «volontaires stagiaires» (VS) qui n ont pas de qualification particulière et qui intègrent le 1 er RSMA pour recevoir une formation ; les «volontaires techniques» (VT), déjà titulaires d un diplôme comme le CAP ou Bac Pro et qui intègrent le 1 er RSMA pour obtenir une première expérience professionnelle, outre une formation complémentaire. En 2010, 502 VS ont été incorporés, soit un taux de sélection de 50%. Les femmes constituaient 26% des effectifs incorporés et les non diplômés 70%. L acte de volontariat et la vie en internat dans une enceinte militaire sont les fondements de la formation proposée par le 1 er RSMA. Le programme de formation repose sur l acquisition de prérequis dans les domaines : du savoir-être (éducation comportementale et instruction civique), du savoir (remise à niveau scolaire), et du savoir-faire (formation pré-professionnelle). Les volontaires sont également préparés et présentés au permis de conduire et à l attestation de formation aux premiers secours (AFPS). De plus, la polyvalence des stagiaires est encouragée pour optimiser leurs chances d insertion professionnelle. C est ainsi que la spécialité «agent d entretien du bâtiment» comprend plusieurs modules, comme le carrelage ou la peinture De nombreux jeunes suivent des formations dans le secteur de l artisanat, notamment le BTP, et les statistiques de l insertion sont encourageantes Tableau Nombre de places offertes au 1 er RSMA entre 2008 et Agent administratif Agent de prévention et de sécurité Agent de restauration Agent d'entretien du bâtiment Agent d'entretien espaces verts Agent magasinier Agent propreté et d'hygiène Charpentier bois Conducteur d'engin TP

75 Conducteur PL et SPL option TP Conducteur tous transports Installateur sanitaire / Plombier 19 Maçon - Carreleur 35 Maraîcher - horticulteur Mécanicien automobile Menuisier du bâtiment Peintre en bâtiment 17 Ensemble Légende : les cellules grisées correspondent aux filières fermées ou transformées ; les lignes surlignées en vert et jaune correspondent à la filière bâtiment et aux autres secteurs de l artisanat Source : 1 er RSMA contribution aux travaux prospectifs de la Région (octobre 2011) Le taux d insertion des jeunes est de plus de 82%, en y incluant la poursuite de formations A noter que le 1 er RSMA considère comme une insertion la poursuite de formations, ce que ne font pas la plupart des autres organismes de formation. Graphique Bilan de l'insertion en 2010 au RSMA de Martinique (Source : Présentation du 1 er RSMA aux Rencontres de l Apprentissage et du BTP ; 29 septembre 2011 ; traitement complémentaire par le prestataire) Insertion 82,1% Insertion en Martinique 66% Poursuite de formation en métropole 19% Engagement dans l'armée 15% CDI ou CDD 74,5% Poursuite de formation en Martinique 25,5% Armée en Martinique 66% Armée en métropole 34% 74

76 2.4. Formation continue des demandeurs d emplois et des salariés La formation continue dans le secteur de l artisanat concerne moins de 10% des stagiaires Les stagiaires de formation continue ayant suivi une formation dans le domaine de l artisanat représentent moins de 10% de l effectif total Le nombre de stagiaires de formation continue auxquels ont été dispensés des formations dans les spécialités de l artisanat a été de 4 214, soit 9,5% du nombre de stagiaires pour l ensemble des spécialités de formation (44 081). La répartition entre spécialités de formation est la suivante : - Transformations, hors énergie: Energie, génie climatique : BTP 14, hors génie climatique : Matériaux souples : Mécanique, électricité : Transport, manutention, magasinage : Coiffure, esthétique et autres spécialités des services aux personnes : 581 Tableau a. Formation continue 2010 Nombre de stagiaires et d'heures stagiaires par spécialité, présenté selon l architecture de la nomenclature NSF (extrait pour l artisanat) Privés Publics Parapublics Total Nb de stag Nb d'h stag Nb OF Nb de stag Nb d'h stag Nb OF Nb de stag Nb d'h stag Nb OF Nb de stag Nb d'h stag 200-Technologies industrielles fondamentales Technologies de commandes des transformations industrielles Nb OF 220-Spécialités pluritechnologiques des transformations Agro-alimentaire, alimentation, cuisine Transformations chimiques et apparentées (y compris pharmaceutiques) Métallurgie (y compris sidérurgie, fonderie, non ferreux...) Pour le BTP, de nombreuses prestations de formation sont effectuées sans recourir à des organismes locaux, car ces derniers ne seraient pas qualifiés ou équipés pour certaines spécialités. Il en résulte que : des entreprises se regroupent et font venir des formateurs de la France métropolitaine ; des formations intragroupe sont réalisées par des équipes de formation du groupe (exemple du groupe Vinci). 75

77 224-Matériaux de construction, verre, céramique Plasturgie, matériaux composites Papier, carton Energie, génie climatique Spécialités pluritechnologiques, génie civil, construction, bois Mines et carrières, génie civil, topographie Bâtiment: construction et couverture Bâtiment: finitions Travail du bois et de l'ameublement Spécialités pluritechnologiques, matériaux souples Textile Habillement (y compris mode, couture) Cuirs et peaux Spécialités plutitechnologiques, mécanique-électricité Mécanique générale et de précision, usinage Moteurs et mécanique auto Mécanique aéronautique et spatiale Structures métalliques Electricité, électronique (non compris automatisme et productique) Transport, manutention, magasinage Coiffure, esthétique et autres spécialités des services aux personnes 566 Total formation continue Source: DIECCTE - Contribution au CPRDFP; septembre

78 En effet, les spécialités les plus dispensées en formation continue concernent principalement des fonctions transversales de l entreprise et les formations générales Les spécialités de formations les plus dispensées en 2010, tous types de bénéficiaires confondus, sont indiquées dans le tableau ci-dessous. La prédominance de ces formations tient au fait que, d une part, les stagiaires ont intérêt à se former pour des fonctions support (vente, comptabilité, TIC ) de façon à optimiser leur employabilité, d autre part, les organismes de formation ont intérêt à proposer des formations à spectre large, pour trouver une demande solvable. Tableau b. Nombre de stagiaires et d heures stagiaires par spécialité en 2010, classé par ordre décroissant de spécialités les plus dispensées Spécialités Nombre Nombre Nombre de % du total d heuresstagiaires de formation d organismes stagiaires Enseignement, formation , Sécurité des biens et des personnes, police, surveillance , Développement des capacités d orientation, d insertion ou de réinsertion sociales et professionnelles Informatique, traitement de l information, réseaux de transmission , des données Spécialités pluridisciplinaires, sciences humaines et droit , Ressources humaines, gestion du personnel, gestion de l emploi , Formations générales , Commerce, vente , Transport, manutention, magasinage , Santé , Langues vivantes Spécialités plurivalentes des services , Autres Total Source : DIECCTE contribution aux travaux prospectifs de la Région Martinique ; Statistiques datant du 14 juillet

79 Le programme régional de formation professionnelle bénéficie à plusieurs activités artisanales, notamment les métiers de bouche, les réparateurs automobiles, les thermiciens outre le BTP Le programme régional de formation professionnelle (PRFP) est composé du PRFP des jeunes (PRFPJ) et du PRFP des adultes (PRFPA) 15. Il s agit de programmes annuels élaborés à partir d actions de formation proposés par les centres de formation ayant répondu aux appels d offres du Conseil régional de Martinique. Les propositions d actions de formation sont retenues par le Conseil régional de Martinique en tenant compte des besoins exprimés par les demandeurs d emploi et par le monde économique. PRFP Jeunes Le PRFP des jeunes s inscrit dans le cadre de la loi quinquennale du 20 décembre 1993 par laquelle le Conseil régional assure la prise en charge du parcours de formation proposé aux jeunes demandeurs d emploi âgés de 16 à 26 ans, non titulaires d un diplôme de niveau V (CAP, BEP ). Les jeunes doivent contacter d abord les missions locales, qui les dirigent alors vers la Région. Le programme de formation des jeunes a bénéficié à jeunes en 2010 (510 entre janvier et septembre 2011). Les niveaux de formation concernés sont principalement les niveaux V et quelques niveaux IV. Les secteurs d activités sont ciblés en fonction des priorités économiques régionales et des besoins de l économie versus le poids économique des secteurs : le tourisme, l industrie-btp, l agriculture et l environnement cumulent 70% des effectifs formés ; les activités artisanales apparaissent dans chacun de ces secteurs (signalées sur fond bleu dans les tableaux suivants). Tableau a. PRFP Jeunes 2010 Répartition des bénéficiaires par secteurs d activités Secteurs d activités Effectifs Pourcentage Services ,7% Tourisme hôtellerie restauration ,3% Industrie BTP ,8% Environnement ,1% Agriculture ,4% Gestion commerce ,7% Animation 30 2,5% Divers 30 2,5% Ensemble % Source : Conseil régional de Martinique (effectifs prévisionnels) 15 La Région a aussi mis en place un dispositif d aide en faveur des demandeurs d emploi inscrits depuis au moins 6 mois au Pôle Emploi, afin de répondre aux projets des publics dont le cursus de formation n entre pas dans le cadre des différents programmes de formations (PRFPJ, Programmes d actions de l AFPAM et de l Ecole de Formation Professionnelle aux Métiers Maritimes et Aquacoles (EFPMA). 78

80 PRFPJ 2011 FORMATION Lot Effectif Niveau de sortie Validation BAC professionnel restauration IV Diplôme TOURISME- HÔTELLERIE- RESTAURATION CAP services hôteliers V Diplôme CAP pâtisserie V Diplôme CAP cuisine V Diplôme CAPA option industrie agroalimentaire spécialité ouvrier polyvalent de travail industriel des viandes V Diplôme Ouvrier polyvalent BTP V Attestation de stage INDUSTRIE-BTP CAP maintenance de véhicules automobiles option motocycles V Diplôme CAP maintenance de véhicules automobiles option véhicules particuliers V Diplôme ENVIRONNEMENT CAPA option entretien de l'espace rural MAN énergie renouvelable CAP maintenance et hygiène V Diplôme V Certificat 6 15 V Diplôme BAC professionnel hygiène et environnement 7 15 IV Diplôme 60 AGRICULTURE CAPA option production agricole, utilisation des matériels, spécialité productions végétales 1 15 V Diplôme 79

81 BAC professionnel travaux paysagers 4 15 IV Diplôme CAPA option production horticoles, spécialité productions fruitières 3 15 V Diplôme PRFPJ 2010 Formation Effectif Niveau de sortie Validation Organismes BAC professionnel restauration CAP services hôteliers CAP agent polyvalent de restauration 30 IV Diplôme MIC 30 V Diplôme GRETA NORD 30 V Diplôme MIC TOURISME-HÔTELLERIE- RESTAURATION Agent d'accueil et de réception 30 V Attestation de stage GRETA NORD CAP cuisine 30 V Diplôme GRETA NORD BEP métiers de l'hôtellerie et de la restauration 30 V Diplôme AMEP RAYNAL SARCUS CQP assistant d'exploitation en hôtellerie et restauration 30 V Certificat NOUVEL IFPC INDUSTRIE-BTP CQP serveur de restaurant CAP carreleur mosaïste Assistant chef de chantier 30 V Certificat NOUVEL IFPC V Diplôme GRETA BTP 30 V Ouvrier polyvalent 15 V Ouvrier polyvalent 30 V CACES grue B 377B M CAP charpentierbois Attestation de stage Attestation de stage Attestation de stage GRETA BTP AB STRATEGIE GRETA BTP 15 V Certificat GRETA BTP 30 V Diplôme GRETA BTP CAP réparation, entretien des embarcations de plaisance CAP préparation et réalisation des ouvrages électriques 30 V Diplôme GRETA SUD 30 V Diplôme GRETA BTP 80

82 CAP serruriermétallier 30 V Diplôme GRETA BTP CAP maçon 30 V Diplôme GRETA BTP CAP maintenance matériels de travaux publics et manutention 30 V Diplôme GRETA BTP CAP installateur sanitaire CAP maintenance et hygiène des locaux 30 V Diplôme GRETA BTP V Diplôme MIC ENVIRONNEMENT CQP installateur thermique et photovoltaïque 30 V Certificat AB STRATEGIE CAP agent de la qualité de l'eau 30 V Diplôme FOR ALTERNANCE CAP gestion des déchets et propreté urbaine 30 V Diplôme IFNA

83 PRFP Adultes Le PRFP des adultes est ouvert à tout public demandeur d emploi pouvant justifier de six mois d inscription à Pôle Emploi. Les actions de formation mises en œuvre dans le cadre de ce programme ouvrent droit, sous certaines conditions, à une rémunération. Le programme de formation des adultes a bénéficié à 574 personnes en 2010 (499 entre janvier et septembre 2011). Tous les niveaux de formation sont concernés, du V au I. Tableau b. PRFP Adultes 2010 Répartition des bénéficiaires par secteurs d activités Secteurs d activités Effectifs Pourcentage Services ,3% Tourisme hôtellerie restauration 60 10,5% Industrie BTP 66 11,5% Environnement 30 5,2% Agriculture 96 16,7% Gestion commerce ,1% Animation 32 5,6% Divers 35 6% Ensemble % Source : Conseil régional de Martinique (effectifs prévisionnels) PRFP 2011 FORMATION Effectifs Niveau de sortie Validation Master professionnel construction durable/écoquartier 15 I Diplôme INDUSTRIE-BTP BAC Professionnel technicien géomètre topographe Ouvrier polyvalent du BTP 15 V 15 IV Diplôme Attestation de stage Chef de chantier gros œuvre 12 III Diplôme 57 BTSA Gestion et maîtrise de l'eau- Maîtise de l'eau assainissement 15 III Diplôme Technicien entretien de cours d'eau 15 IV Attestation de stage CAP Maintenance et hygiène des locaux 15 V Diplôme ENVIRONNEMENT CQP Installateur thermique et photovoltaïque 15 V Certificat Mentions complémentaires- Technicien en énergies renouvelables-option énergie thermique Certificat de spécialisation taille et soins aux arbres- Elagage 15 IV Diplôme 15 III Diplôme 82

84 90 PRFP 2010 FORMATIONS Effectifs Niveau de sortie Validation Accueil trilingue anglais espagnol 15 V Attestation de stage TOURISME- HÔTELLERIE- RESTAURATION Agent hôtellerie 15 V Attestation de stage BTS Hôtellerie-restauration option B: art culinaire, art de la table et du service 15 III Diplôme BTS Animation et gestion touristiques locales 15 III Diplôme 60 Ouvrier maître polyvalent BTP 12 IV Attestation de stage INDUSTRIE-BTP Ouvrier polyvalent du BTP 15 V Attestation de stage Chef de chantier gros œuvre 12 III Diplôme Grutier polyvalent 12 V CACES Mention complémentaire soudage 15 IV Diplôme 66 ENVIRONNEMENT FCIL installation et maintenance système des énergies renouvelables: photovoltaïque/éolien Licence professionnelle protection de l'environnement spécialité gestion des services à l'environnement 15 IV Attestation de stage 15 II Diplôme 30 BP aménagements paysagers en éco-jardinage 12 IV Diplôme Bac professionnel travaux paysagers 15 V Diplôme AGRICULTURE CAPA productions horticoles spécialité productions florales et légumières CAPA production hoticole spécialités productions fruitières BAC professionnel conduite et gestion de l'exploitation option productions animales Certificat de spécialisation plantes aromatiques et médicinales Certificat de spécialisation tracteurs et machines agricoles: utilisation et maintenance 15 V Diplôme 15 V Diplôme 15 IV Diplôme 12 IV Diplôme 12 IV Diplôme 96 83

85 La CMAM et l AFPAM comptent parmi les principaux organismes de formation continue dans le domaine de l artisanat La CMAM dispense des formations métiers et surtout des formations en gestion Les formations métiers étaient variées avant les difficultés actuelles de la CMAM Code NSF Tableau a. Spécialités de formations dispensées par la CMAM formations métiers Spécialité de formation Nombre de stagiaires Nombre Nombre Nombre Nombre d heuresstagiaires de d heures- de stagiaires stagiaires stagiaires 221 Pâtisserie Boulangerie Cuisine Mention complémentaire dessert Nombre d heuresstagiaires 334 Restauration Coiffure Esthétique BP pharmacie Brevet des métiers d art Techniques HACCP (hygiène en restauration) CDC taxi de place ; perfectionnement taxi Gestion de l eau Parasismique Climatisation auto mise aux normes Total Note : de plus, une formation «conseil formation» pour les formations techniques est dispensée (financement FAFSEA) 84

86 Les formations en gestion sont les plus nombreuses Tableau b. Spécialités de formations dispensées par la CMAM formations en gestion Formations 300 management et commerce 300 Formations juridiques Perfectionnement gestion finance Commerce, perfectionnement commercial 314 Gestion création d entreprise Encadrant d entreprise artisanale 324 Assistant de dirigeant d entreprise 320 Communication Informatique Total (Tableaux a et b) Source : CMAM bilans pédagogiques 2008 à 2010 Tableau c. Types de stagiaires de la CMAM Salariés Demandeurs d emploi Particuliers (art. L du Code du Travail) Autres Total Source : CMAM bilans pédagogiques 2008 à 2010 Tableau d. Niveaux des formations dispensées I et II Licence ou plus III BTS, DUT IV Niveau Bac V Niveau CAP VI Niveau fin de scolarité obligatoire IX Formations ne se rattachant pas aux références des niveaux précédents (initiation, perfectionnement ; formations en gestion dans le cadre de la création d entreprise artisanale) Total

87 Source : CMAM bilans pédagogiques 2008 à 2010 L offre de l AFPAM dans les secteurs d activités intensifs en entreprises artisanales est large L AFPA Martinique a accueilli 1681 stagiaires en 2010, dont 1446 demandeurs d emploi (86%) 16. La production de l AFPAM a été de heures stagiaires en 2010, en progression de 9,3% par rapport à 2009 ( ). 65% de cette production a été mise en œuvre dans le cadre du programme régional de formation professionnelle ( heures stagiaires). Tableau e. Bénéficiaires accueillis par l AFPAM, répartis par statut et par pôle Demandeurs Salariés et % DE Totaux d emplois autres Pôle BTP IAEE Industrie Automatisme Electronique Electricité % effectifs des pôles % % Pôle GISS Gestion Informatique Santé Services % % Pôle TCHR tourisme commerce hôtellerie restauration % % Total % % Source : Rapport d activités 2010 de l AFPAM Tableau f. Répartition des effectifs par spécialité en 2010 Code Spécialité de formation Nombre de stagiaires Nombre d heures stagiaires 220 Transformation Génie civil construction bois Matériaux souples Mécanique - électricité Services Développement des capacités Autres Ensemble Remarque : le total (1568) diffère du total indiqué dans le rapport d activités (1681) Source : Extrait du bilan pédagogique de l AFPAM ; communiqué au prestataire en décembre Source : Rapport d activités 2010, transmis au Conseil Régional et au prestataire. 86

88 La VAE est peu utilisée dans l artisanat en Martinique ; autour de 40 diplômes ou titres par année Le dispositif «validation des acquis de l expérience» (VAE) permet l'obtention de tout ou partie d'une certification (diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification professionnelle) sur la base d'une expérience professionnelle salariée, non salariée (commerçant, collaborateur de commerçant, profession libérale, agriculteur ou artisan...) et/ou bénévole (syndicale, associative) et/ou volontaire. Cette expérience, en lien avec la certification visée, est validée par un jury. Le secteur de l artisanat fait l objet de peu de validation des acquis de l expérience, comme la plupart des secteurs d activités en Martinique. On dénombre ainsi une quarantaine de diplômes / titres obtenus chaque année dans des spécialités de formation pouvant donner lieu à un emploi dans le secteur artisanal (ces spécialités sont surlignées dans le tableau ci-dessous), auxquels il faut rajouter quelques VAE dans le tertiaire de bureau / tertiaire informatique qui donnent la possibilité aux lauréats d exercer leurs compétences dans le secteur de l artisanat. Comme pour les autres secteurs d activités, la raison principale est que les personnes concernées pensent qu une VAE n aura pas de conséquences sur leur salaire ou leur promotion dans l entreprise. En outre, certains salariés ne veulent pas divulguer leurs projets professionnels à leur employeur. De plus, pour le BTP, la DIECCTE impose aux organismes de formation un cahier des charges strict, notamment en matière d équipements à mettre à disposition des personnes. Ces équipements peuvent être particulièrement lourds dans le cas du BTP, et peu de centres de formations sont ainsi capables de proposer de telles prestations. Tableau Diplômes et titres obtenus par validation des acquis de l expérience de 2008 à Niveau Production agricole et sylvicole - Elevage Bâtiment : grosœuvre - génie civil - extraction Bâtiment : équipements et finitions Travail des métaux : structures métalliques - Fonderie Mécanique - Automatismes du titre / diplôme F H T F H T F H T V IV V 1 IV III V IV III 8 II 1 V IV 1 2 V IV III

89 Electricité - Electrotechnique - Electronique Production alimentaire- Production culinaire Textile - Habillement - Cuir Exploitation forestière - Travail du bois Transport - Logistique - Conduite - Manutention - Magasinage V 4 IV III V IV III 1 V 1 2 IV V 2 IV V 6 IV III 1 Tertiaire de bureau tertiaire spécialisé informatique Commerce - Distribution Paramédical - Travail social - Soins personnels Hôtellerie - Restauration - Tourisme - Loisirs - Animation - Sport Nettoyage - Assainissement - Environnement - Sécurité Techniques de la communication - Média Formations générales - Enseignement - Aménagement du territoire - Patrimoine - Développement personnel V IV III II I V IV III II 2 V IV III V IV III 1 2 V IV III II 1 II I 1 III II Tous secteurs Légende : F femmes ; H hommes ; T Ensemble Source : AGEFMA «La VAE en chiffres : panorama chiffré des années 2008 à 2010» (2012)

90 Les contrats de professionnalisation sont peu utilisés dans le secteur de l artisanat Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail conclu entre un employeur et un salarié, qui alterne des périodes d enseignement général, technologique et professionnel et des périodes de travail en entreprise dans une activité en rapport avec la qualification visée. Pour les publics visés, notamment les jeunes de moins de 26 ans et les adultes demandeurs d emploi âgés de 26 ans ou plus, le contrat de professionnalisation doit favoriser l insertion ou la réinsertion professionnelle. Le contrat de professionnalisation n a pas le succès escompté en Martinique Selon les données de la DIECCTE, le nombre de CP signés chaque année en Martinique fluctue autour de 500. La même atonie est constatée en Guadeloupe. Le nombre de contrats signés peut paraître faible lorsque l on considère l état dégradé du marché du travail : taux de chômage élevé, notamment celui des jeunes, durée du chômage s allongeant et marginalisation croissante des jeunes au chômage, etc. Graphique a. Evolution du nombre de contrats de professionnalisation signés par année (Source : Chiffres clés de l AGEFMA «Les contrats de professionnalisation» ; juin 2012) 89

91 Le secteur de l artisanat est peu concerné par le contrat de professionnalisation. En 2011, 63% des contrats ont été conclus avec des entreprises de moins de 10 salariés. Le nombre d entreprises de BTP et de transport accueillant des bénéficiaires de CP représente moins de 4% du nombre de contrats annuels. La proportion d entreprises artisanales de soins personnels dans le pourcentage du secteur des services dans le graphique ci-dessous n est pas connue. Graphique b. secteur d activités des entreprises accueillant des salariés sous contrat de professionnalisation (Source : AGEFMA «Le contrat de professionnalisation : réponse aux besoins en main d œuvre qualifiée des entreprises» ; 2009) Secteurs d'activités des entreprises Autres Agriculture-Environnement Transport Construction Santé Finances et assurances Activités immobilières Hôtellerie Industrie Services Commerce 0,67% 1,33% 2,67% 2,67% 2,67% 0,67% 2,00% 3,33% 13,33% 23,33% 47,33% 90

92 Chapitre 3. Les pratiques de gestion des ressources humaines 3.1. La gestion de l entreprise doit s inscrire dans une démarche de progrès Le chef d entreprise artisanale, véritable homme-orchestre, pratique une gestion traditionnelle peu propice à l anticipation Le chef d entreprise assure plusieurs fonctions et peut être aidé par son conjoint pour les tâches administratives La plupart des chefs d entreprise assurent un certain nombre de fonctions: commerciale (démarchage, devis, négociation, suivi), production, supervision des réalisations, animation d équipe, et bureau d études (diagnostic, négociation avec les fournisseurs, préparation du chantier) dans le cas du BTP. Ils peuvent bénéficier de l aide de leur conjoint pour les tâches administratives et comptables et parfois la gestion du personnel. La gestion des entreprises n est pas suffisamment rigoureuse Il résulte de la multi-fonctionnalité du chef d entreprise que : - la gestion des recrutements n est pas suffisamment rigoureuse, y compris ceux d apprentis ; - des démarches de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ne sont pas mises en place, alors même que de nombreux chefs d entreprise et salariés devront partir à la retraite (45% des artisans indépendants ont 50 ans ou plus) ; - le droit du travail n est pas bien connu ; - les démarches de négociation avant le déclenchement des conflits avec les employés ne sont pas mises en pratique. En outre, certaines familles d activités professionnelles artisanales demeurent particulièrement exposées aux accidents de travail et aux maladies professionnelles Or, les évolutions de l environnement de travail commandent une professionnalisation de la gestion La pression forte des clients qui recherchent des délais de plus en plus courts et les prix de plus en plus serrés imposés par la concurrence exacerbée appellent une rationalisation de l organisation du travail. L informatisation des ateliers, les démarches qualité, la responsabilisation des personnels et leur polyvalence deviennent des avantages comparatifs essentiels dans ce contexte. 91

93 3.2. Pratiques de gestion et gestion de la diversité Des difficultés de recrutement dues à l étendue des compétences recherchées et surtout à un manque d attractivité du secteur Les entreprises déclarent des difficultés à recruter les mécaniciens-électroniciens de véhicules, les ouvriers de l industrie et certains ouvriers du BTP Les enquêtes BMO de Pôle Emploi mettent en exergue les mécaniciens-électroniciens de véhicules, les ouvriers de l industrie et certains ouvriers du BTP comme familles de métiers en tension en Martinique. Le cas des ouvriers de l industrie est signalé dans le graphique ci-dessous (proportion de cas difficiles de recrutement : 53,3%) et ceux des maçons (52,5%) et des mécaniciens-électroniciens de véhicules (50,8%) ont déjà été signalés (voir chapitre 1 du présent rapport). Graphique a. Nombre de projets de recrutement en 2010 Graphique b. Proportion de cas de recrutement difficiles en 2010 Autres (conducteurs Ouvriers de l'industrie Ouvriers du BTP Autres techniciens et Vente, tourisme et Social et médico-social Fonctions Encadrement Ensemble Autres (conducteurs Ouvriers de l'industrie Ouvriers du BTP Autres techniciens et Vente, tourisme et Social et socio-médical Nombre de projets de recrutement en Fonctions 2010 Encadrement 30% 27,40% 53,30% 31,50% 43% 33,40% 18,90% 28,50% 38,60% Source : Enquête BMO 2011 Pôle Emploi Martinique et Crédoc Proportion de cas de recrutement difficiles en 2010 Source : Enquête BMO 2011 Pôle Emploi Martinique et Crédoc 92

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