Formes modulaires surconvergentes, ramication et classicité
|
|
- Pierre-Yves Beaudet
- il y a 8 ans
- Total affichages :
Transcription
1 Formes modulaires surconvergentes, ramication et classicité Stéphane Bijakowski 24 mars 205 Résumé Nous prouvons un résultat de classicité pour les formes modulaires surconvergentes sur les variétés de Shimura PEL de type (A) ou (C), sans hypothèse de ramication. Nous utilisons une méthode de prolongement analytique, qui généralise des résultats antérieurs dans le cas non ramié. Nous travaillons avec le modèle rationnel de la variété de Shimura, et utilisons un plongement dans la variété de Siegel pour dénir les structures entières sur l'espace rigide. Abstract We prove in this paper a classicality result for overconvergent modular forms on PEL Shimura varieties of type (A) or (C), without any ramication hypothesis. We use an analytic continuation method, which generalizes previous results on the non ramied setting. We work with the rational model of the Shimura variety, and use an embedding into the Siegel variety to dene the integral structures on the rigid space. Table des matières Introduction 2 Espace de modules et formes modulaires 4. Données de Shimura Variété de Shimura Formes modulaires Opérateurs de Hecke Structures entières 9 2. Fonction degré Normes Décomposition des opérateurs de Hecke 5 3. Décomposition Norme des opérateurs de Hecke Classicité 8 4. Prolongement automatique Séries de Kassaei Fin de la démonstration
2 5 Cas des variétés de type (A) Données et variétés de Shimura Formes modulaires et opérateurs de Hecke Structures entières Classicité Cas d'un niveau arbitraire en p Dénitions Degré et normes Classicité Appendice Schémas semi-abéliens Degrés partiels Introduction Les formes modulaires p-adiques et surconvergentes ont été introduites pour étudier des congruences entre formes modulaires. Pour prouver des propriétés sur ces nouveaux objets, il apparaît important de montrer qu'ils sont proches des formes classiques. Le résultat de Coleman ([Co]) montre qu'une forme surconvergente propre pour l'opérateur de Hecke U p est classique si le poids est susamment grand devant la valuation de la valeur propre. Plus précisément, on a le résultat suivant. Théorème. Soit f une forme surconvergente de poids k Z, propre pour U p de valeur propre a p. Si k > + v(a p ), alors f est classique. La preuve originale de Coleman repose sur une étude de la cohomologie de la courbe modulaire rigide. Buzzard ([Bu]) et Kassaei ([Ka]) ont donné une nouvelle preuve de ce théorème en utilisant une méthode de prolongement analytique. Plus précisément, une forme modulaire surconvergente peut être vue comme une section d'un faisceau sur un voisinage strict du lieu ordinaire-multiplicatif (c'est-à-dire le lieu où le sous-groupe universel de la p-torsion de la courbe elliptique est multiplicatif). En utilisant la dynamique de l'opérateur de Hecke U p, on peut étendre facilement la forme au lieu supersingulier. Sur le lieu ordinaire-étale, les auteurs arrivent à construire des séries approchant la forme désirée, et arrivent à les recoller avec la forme initiale sous la condition du théorème. Cela prouve que la forme surconvergente peut être étendue à toute la variété rigide, et donc est classique. De nombreux travaux ont ensuite été faits pour des variétés de Shimura plus générales. Citons notamment les résultats de Sasaki ([Sa]), Pilloni-Stroh ([PS]), Tian-Xiao ([TX]), Johansson ([Jo]) dans le cas Hilbert, ainsi que Pilloni-Stroh ([PS2]) pour les variétés de Shimura déployées. L'auteur ([Bi]) a notamment généralisé le résultat de classicité pour les variétés de Shimura avec bonne réduction, c'est-à-dire en supposant que le nombre premier p est non ramié dans la donnée de Shimura. Ce résultat a été obtenu en généralisant la méthode du prolongement analytique. Le cas où le nombre premier p est ramié pose des problèmes techniques. Il est possible, en adaptant cette méthode, de prolonger la forme surconvergente au lieu de bonne réduction. Pour conclure à la classicité, il faudrait disposer de modèles entiers des compactications toroïdales, et démontrer un principe de Koecher. C'est ce qui a été fait par l'auteur dans le cas Hilbert ([Bi2]). Notons également 2
3 que Johansson ([Jo]) obtient des résultats dans ce cas. Pour des variétés de Shimura plus générales, il semble très technique de construire des modèles entiers des compactications. Les modèles rationnels des compactications ont été construits par Pink ([Pin]). Il est peut-être possible de les dénir par normalisation dans un autre espace. En eet, si X désigne la variété de Shimura entière, il existe un morphisme X Y, où Y est une variété de Siegel, pour laquelle il est possible de construire des modèles entiers des compactications. On peut alors dénir une compactication de X comme la normalisation de cet espace dans une compactication de Y. La diculté technique est alors de prouver que cet espace vérie les propriétés attendues, notamment le principe de Koecher. Pour éviter ces dicultés, nous avons décidé de travailler avec le modèle rationnel de la variété de Shimura, et l'espace analytique associé. Rappelons que si K est une extension nie de Q p, et X un K-schéma de présentation nie, alors on peut associer à X un espace rigide X an, l'analytié de X, dont les K-points sont les mêmes que ceux de X. Nous travaillons donc avec l'analytié de la variété de Shimura. Les principales dicultés concernent les structures entières, qui étaient présentes naturellement dans le cas de bonne réduction. En particulier, il est nécessaire de dénir le degré d'un sous-groupe de la variété abélienne, ainsi qu'une norme sur l'espace des formes modulaires. Si x est un point de cet espace analytique, il correspond à une variété abélienne A dénie sur une extension nie L de Q p, avec des structures additionnelles. D'après un théorème de réduction semi-stable de Grothendieck, on sait que quitte à étendre L, il existe un schéma semi-abélien A 0 sur O L égal à A en bre générique. En utilisant ce schéma semi-abélien, on peut donc dénir les degrés pour les sous-groupes de A, ainsi qu'un modèle entier pour l'espace vectoriel ω A. Cette dénition point par point des structures entières peut être globalisée de la manière suivante. Soit X la variété de Shimura sur K considérée et X an son analytié ; alors il existe un morphisme de X vers une variété de Siegel A g. Soit A g une compactication entière de A g, et A g rig l'espace rigide associé. Alors on a un morphisme X an A g rig. Les structures entières dénies sur A g rig peuvent donc se transporter naturellement sur X an. Puisque nous n'utilisons pas les modèles entiers des variétés de Shimura, nous devons modier notre dénition des formes modulaires surconvergentes. Dans les papiers précédents, nous utilisions une forme faible des formes surconvergentes : il s'agissait de sections dénies sur un voisinage strict du lieu ordinaire-multiplicatif dans l'espace rigide X rig associé au modèle entier de la variété de Shimura. Ici, puisque nous travaillons avec l'espace analytié X an, nous devons changer cette dénition. Une dénition forte des formes surconvergentes est alors une section dénie sur un voisinage strict du lieu ordinaire-multiplicatif dans l'espace rigide X an, où X est une compactication rationnelle de X et X an son analytié. Au nal, nous obtenons le théorème de classicité suivant. Théorème (Théorèmes 4. et 5.8). Soit p un nombre premier, et X une variété de Shimura PEL de type (A) ou (C) de niveau Iwahorique en p. On suppose que sur Q p l'algèbre de la donnée de Shimura est isomorphe à un produit d'algèbres de matrices. Soit f une forme modulaire surconvergente (au sens fort) sur X de poids κ. On suppose que f est propre pour une famille (U i ) d'opérateurs de Hecke en p, de valeurs propres (a i ). Si le poids κ est susamment grand devant la famille des (v(a i )), alors f est classique. Dans le cas (A), nous devons supposer l'existence du lieu ordinaire pour que le problème ait un sens. Nous avons également un résultat de classicité pour les variétés de Shimura avec un niveau arbitraire en p. Remarquons que dans ce cas, la variété de Shimura ne possède pas de modèle entier, donc la 3
4 situation est a priori plus compliquée que la précédente. Cependant, puisque nous travaillions avec l'espace X an, notre résultat se généralise dans ce cas. Théorème (Théorème 6.). Soit p un nombre premier, et X une variété de Shimura PEL de type (A) ou (C) de niveau Γ (p n ) en p. On suppose que sur Q p l'algèbre de la donnée de Shimura est isomorphe à un produit d'algèbres de matrices. Soit f une forme modulaire surconvergente (au sens fort) sur X de poids κ. On suppose que f est propre pour une famille (U i ) d'opérateurs de Hecke en p, de valeurs propres (a i ). Si le poids κ est susamment grand devant la famille des (v(a i )), alors f est classique. Dans les deux théorèmes précédents, les relations entre le poids et les pentes sont les mêmes, et sont analogues à celles des théorèmes dans le cas de bonne réduction (voir les théorèmes 4. et 5.8 pour plus de détails). Parlons maintenant de l'organisation du texte. Nous traitons tout d'abord le cas des variétés de type (C). Après avoir introduit la variété de Shimura et l'espace des formes modulaires, nous dé- nissons les structures entières sur l'espace analytique sur lequel nous travaillons. Nous montrons ensuite comment les résultats précédents de l'auteur sur le prolongement analytique permettent de prouver un théorème de classicité. Nous traitons le cas des variétés de type (A) dans la partie 5, et le cas d'un niveau arbitraire en p dans la partie 6. Enn, dans l'appendice, nous rappelons certaines propriétés utiles sur les schémas semi-abéliens, et dénissons les degrés partiels d'un schéma en groupe ni et plat avec une action d'un certain anneau. L'auteur souhaite remercier son directeur de thèse Benoît Stroh pour ses conseils, remarques et encouragements. Il souhaite également remercier Pascal Boyer, Vincent Pilloni et Jacques Tilouine pour des discussions intéressantes. Il remercie enn l'anr Arshifo pour son soutien nancier. Espace de modules et formes modulaires Nous étudions dans ce paragraphe le cas des variétés de Shimura de type (C), en autorisant le nombre premier p à être ramié dans la donnée de Shimura. La principale diculté dans ce cas provient de l'absence de modèles entiers pour les compactications de la variété de Shimura. En eet, l'espace de modules dénit un schéma sur l'anneau des entiers d'une extension nie de Q p, et il est possible de construire des compactications de cet espace après inversion de p. Construire des modèles entiers pour ces compactications qui vérierons des bonne propriétés est un exercice dicile (voir [Ra] dans le cas Hilbert). Il est peut-être possible de dénir les compactications en prenant la normalisation d'un certain espace dans un autre, mais vérier que cette compactication vérie les bonnes propriétés serait au minimum long et pénible. La principale diculté posée par l'absence de modèle entier des compactications est l'absence du principe de Koecher. Ainsi, si X rig est l'espace rigide associé à la variété de Shimura entière, une section du faisceau des formes modulaires sur X rig ne provient plus nécessairement d'une forme moculaire classique. Pour remédier à ce problème, nous allons utiliser le modèle rationnel de la variété de Shimura, et travailler avec l'espace analytique associé. Nous adaptons ensuite les résultats obtenus dans les parties précédentes à cet espace analytique. 4
5 . Données de Shimura Rappelons les données paramétrant les variétés de Shimura PEL de type (C) (voir [Ko]). Soit B une Q-algèbre simple munie d'une involution positive. Soit F le centre de B et F 0 le sous-corps de F xé par. Le corps F 0 est une extension totalement réelle de Q, soit d son degré. Faisons les hypothèses suivantes : F = F 0. Pour tout plongement F R, B F R M n (R), et l'involution est donnée par A A t. Soit également (U Q,, ) un B-module hermitien non dégénéré. Soit G le groupe des automorphismes du B-module hermitien U Q ; pour toute Q-algèbre R, on a donc à G(R) = {(g, c) GL B (U Q Q R) R, gx, gy = c x, y pour tout x, y U Q Q R} Soient τ,..., τ d les plongements de F dans R,et B i = B F,τi R M n (R). Alors G R est isomorphe ( d ) G Sp 2g i= où g = dim 2nd QU Q. Donnons-nous également un morphisme de R-algèbres h : C End B U R tel que h(z)v, w = v, h(z)w et (v, w) v, h(i)w est dénie positive. Ce morphisme dénit donc une structure complexe sur U R : soit U,0 R le sous-espace de U R pour lequel h(z) agit par la multiplication par z. On a alors U,0 R d i= (Rn ) g en tant que B Q R d i=m n (R)-module. Soient également un ordre O B de B stable par, et un réseau U de U Q tel que l'accouplement, restreint à U U soit à valeurs dans Z. Nous ferons les hypothèses suivantes : B Q Q p est isomorphe à un produit d'algèbres de matrices à coecients dans une extension nie de Q p. O B est un ordre maximal en p. L'accouplement U U Z est parfait en p. L'algèbre B est un Q-espace vectoriel. Soit α,..., α t une base de cet espace vectoriel, et det U,0 = f(x,..., X t ) = det(x α + + X t α t ; U,0 C C C[X,..., X t ]) On montre ([Ko]) que f est un polynôme à coecients algébriques. Le corps de nombres E engendré par ses coecients est appelé corps réexe, et est égal à Q dans le cas (C). Soit h le nombre d'idéaux premiers de F au-dessus de p, que l'on notera π,..., π h. Soient également f i le degré résiduel et e i l'indice de ramication de π i. On a donc (p) = h i= πei i. Alors B Q Q p h M i= n(f i ), où F i est la complétion de F en π i. Le corps F i est donc une extension nie de Q p, de degré d i := e i f i, d'indice de ramication e i et de degré résiduel f i..2 Variété de Shimura Dénissons maintenant la variété de Shimura PEL de type (C) associée à G. Soit K une extension nie de Q p contenant les images de tous les plongements possibles F Q p. Soit N 3 un entier premier à p. Dénition.. Soit X sur Spec(K) l'espace de modules dont les S-points sont les classes d'isomorphismes des (A, λ, ι, η) où 5
6 A S est un schéma abélien λ : A A t est une polarisation de degré premier à p. ι : O B End A est compatible avec les involutions et de Rosati, et les polynômes det U,0 et det Lie(A) sont égaux. η : A[N] U/NU est une similitude symplectique O B -linéaire, qui se relève localement pour la topologie étale en une similitude symplectique O B -linéaire H (A, A p f ) U Q Q A p f Proposition.2. L'espace X est un schéma quasi-projectif sur K. De plus, il est possible de construire des compactications toroïdales de l'espace X. Celles-ci sont construites par exemple dans [Pin]. On rappelle que la construction de ces compactications nécessite un choix combinatoire, que l'on supposera fait dans la suite. Rappelons ici le principal de théorème de Pink quant aux compactications toroïdales des variétés de Shimura, et la fonctorialité de ces constructions. On renvoie à [Pin] pour les dénitions précises et les constructions. Théorème.3 ([Pin] Théorème 2.4). Soit D une donnée de Shimura, et X la variété de Shimura associée ; c'est un schéma déni sur le corps réexe E. Alors, à tout choix combinatoire susamment n Σ on peut associer une compactication toroïdale X Σ. C'est un schéma propre sur E, lisse si le choix combinatoire l'est également. Si Σ est un choix combinatoire plus n que Σ 2, alors l'identité de X s'étend de manière unique en une immersion ouverte X Σ X Σ2. Soient D et D 2 deux données de Shimura, avec un morphisme D D 2. Alors, on a une inclusion des corps réexes E 2 E, et un morphisme de variétés de Shimura X X 2 E2 E. Soit Σ i un choix combinatoire pour X i. Si Σ est susamment n, alors le morphisme précédent s'étend en un morphisme X Σ X2 Σ 2 E2 E. Soit donc X une compactication toroïdale de X, associé à un choix combinatoire lisse. C'est un schéma propre et lisse sur K. On supposera ce choix xé dans la suite, en ayant à l'esprit que l'on peut prendre ce choix combinatoire arbitrairement n. Le schéma abélien universel A X s'étend en un schéma semi-abélien A X. Nous allons maintenant dénir une structure de niveau Iwahorique sur X. Si A X est le schéma abélien universel sur X, on a A[p ] = h i=a[π i ] De plus, les groupes de Barsotti-Tate A[π i ] sont principalement polarisés de dimension nd i g. Dénition.4. Soit X Iw l'espace de modules sur K dont les S-points sont les (A, λ, ι, η, H i,j ) où (A, λ, ι, η) X(S) et 0 = H i,0 H i, H i,g est un drapeau de sous-groupes nis et plats, stables par O B, et totalement isotropes de A[π i ], chaque H i,j étant de hauteur nf i j, pour tout i h. L'espace X Iw est un schéma quasi-projectif sur K, et on dispose du morphisme d'oubli X Iw X. Soit également X Iw une compactication toroïdale lisse de X Iw sur K. On suppose que les choix combinatoires sont faits de telle manière à ce que le morphisme X Iw X s'étend en X Iw X (cela est possible d'après le théorème.3). Enn, nous noterons X an, XIw, an X an et X an Iw les espaces analytiques associés respectivement aux schémas X et X Iw, X et X Iw (voir [Be] par exemple). 6
7 .3 Formes modulaires Pour tout idéal premier π i divisant p, on rappelle que F i est la complétion de F au-dessus de π i. Soit A le schéma semi-abélien universel sur X, et soit ω A = e Ω le faisceau conormal relatif à A/X la section unité de A ; il est localement pour la topologie de Zariski isomorphe à St Q O X comme B Q O X -module, où St = h i=(fi n ) g Soit T =Isom B OX (St O X, ω A ). C'est un torseur sur X sous le groupe ( h ) M = Res Fi/Q p GL g Qp K i= Soit T M le tore diagonal de M, B M le Borel supérieur de M, et U M son radical unipotent. Soit X(T M ) le groupe des caractères de T M, et X(T M ) + le cône des poids dominants pour B M. Si κ X(T M ) +, on note κ = w 0 κ X(T M ) +, où w 0 est l'élément le plus long du groupe de Weyl de M relativement à T M. Soit φ : T X le morphisme de projection. Dénition.5. Soit κ X(T M ) +. Le faisceau des formes modulaires de poids κ est ω κ = φ O T [κ ], où φ O T [κ ] est le sous-faisceau de φ O T où B M = T M U M agit par κ sur T M et trivialement sur U M. Le faisceau ω κ est un faisceau localement libre de rang ni sur X. Une forme modulaire de poids κ sur X est donc une section globale de ω κ, soit un élément de H 0 (X, ω κ ). En utilisant la projection X Iw X, on dénit de même le faisceau ω κ sur X Iw, ainsi que les formes modulaires sur X Iw. On notera encore ω κ le faisceau analytié sur X an et X an Iw. Remarque.6. Par équivalence de Morita, la catégorie des M n (A)-modules et celle des A-modules sont équivalentes, pour tout anneau A. L'équivalence de catégorie est explicite : à un A-module M, on associe M n, qui est bien muni d'une action de M n (A) ; réciproquement, à un M n (A)-module N, on associe le A-module E, N, où E, est la matrice avec un seul coecient non nul en position (, ) égal à. De cette manière, puisque B Q Q p = h i= M n(f i ), et que le faisceau ω A est isomorphe à St O X comme B Q O X -module, l'équivalence de Morita associe à ω A le faisceau de ( h i= F i) Q O X - modules déni par E ω A, où E est la projection déni par (E, ) i h i= M n(f i ). Ce faisceau est isomorphe à ( h i= F g i ) Q O X comme ( h i= F i) Q O X -module..4 Opérateurs de Hecke Soit i h. Soit C i l'espace de modules sur K paramétrant les (A, λ, ι, η, H j,k, L) avec (A, λ, ι, η, H j,k ) X Iw et L un sous-groupe ni et plat de A[π i ], stable par O B, totalement isotrope et supplémentaire de H i,g dans A[π i ]. Nous avons deux morphismes nis étales p, p 2 : C i X Iw : p est l'oubli de L, et p 2 est le quotient par L. Soit Ci an l'espace analytique associé à C i ; on note encore p, p 2 : Ci an XIw an les morphismes induits. L'opérateur de Hecke agissant sur XIw an est déni par U πi (S) := p 2 (p (S)) pour toute partie S de 7
8 XIw. an Cette correspondance envoie les ouverts sur les ouverts, et les ouverts quasi-compacts sur les ouverts quasi-compacts. Notons p : A A/L l'isogénie universelle au-dessus de C i. Celle-ci induit un isomorphisme p : ω A/L ω A, et donc un morphisme p (κ) : p 2ω κ p ω κ. Pour tout ouvert U de XIw, an nous pouvons donc former le morphisme composé Ũ πi : H 0 (U πi (U), ω κ ) H 0 (p (U), p 2ω κ ) p (κ) H 0 (p (U), p ω κ ) T rp H 0 (U, ω κ ) Dénition.7. L'opérateur de Hecke agissant sur les formes modulaires est alors déni par U πi = p Ũ n i πi avec n i = fig(g+) 2. Remarque.8. Le terme de normalisation p sert à maximaliser l'intégrabilité de l'opérateur de n i Hecke, comme le montre un calcul sur les q-développements. A priori, cet opérateur n'est déni que sur l'espace H 0 (XIw an, ωκ ), et non sur H 0 (X an Iw, ω κ ). Etudions les problèmes au bord. Il existe une compactication toroïdale C i de C i. D'après le théorème.3, il existe un choix combinatoire pour C i tel que le morphisme p : C i X Iw s'étend en un morphisme C i X Iw. Par le même argument, il existe un autre choix combinatoire pour C i tel que le morphisme p 2 s'étend aux compactications pour ce choix combinatoire. Or, étant donné deux choix combinatoires on peut toujours en trouver un troisième plus n que les deux premiers. Le théorème.3 montre donc qu'il est possible de construire une compactication toroïdale C i telle que les morphisme p et p 2 s'étendent en des morphismes C i X Iw. Si on note C an i l'espace rigide analytique associé à C i, on obtient des morphismes p, p 2 : C an i X an Iw. La même formule que précédemment permet de dénir un opérateur de Hecke géométrique U πi agissant sur les parties de X an Iw. Néanmoins, les morphismes p et p 2 n'étant plus nis étales, cette correspondance ne respecte plus la topologie, c'est-à-dire que l'image d'un ouvert n'est pas nécessairement encore un ouvert. Pour la même raison, il n'est pas possible de dénir l'opérateur U πi agissant sur H 0 (X an Iw, ω κ ) par la même formule que précédemment. Pour pallier à ce problème, nous utilisons le théorème suivant. Théorème.9 ([Lü]). Soit Y un espace rigide lisse quasi-compact, et Z un fermé Zariski de Y de codimension supérieure ou égale à. Alors toute fonction bornée sur Y \Z s'étend de manière unique en une fonction sur Y. Soit f H 0 (X an Iw, ω κ ). Alors U πi f dénit un élément de H 0 (XIw an, ωκ ). Comme l'espace X an Iw est quasi-compact, la forme f est automatiquement bornée (c'est-à-dire qu'il existe un recouvrement admissible de X an Iw par des ouverts anoïdes sur lesquels on a une trivialisation du faisceau ω κ, et la forme f est bornée uniformément sur chacun de ces ouverts). Il n'est pas dicile de voir que l'opérateur U πi est borné, donc que U πi f est bornée (c'est-à-dire qu'il existe un recouvrement admissible de X an Iw par des ouverts anoïdes sur lesquels on a une trivialisation du faisceau ω κ, et U πi f est bornée uniformément sur chacun de ces ouverts intersectés avec XIw). an On peut alors appliquer le théorème précédent, et la forme U πi f s'étend en une section de ω κ sur X an Iw. L'opérateur U πi agit donc bien sur l'espace H 0 (X an Iw, ω κ ). Remarque.0. Nous dénirons dans la suite une norme sur l'espace H 0 (X an Iw, ω κ ), et majorerons la norme des opérateurs U πi (voir la partie 2.2). Nous avons donc déni h opérateurs agissant sur l'espace des formes modulaires. 8
9 2 Structures entières 2. Fonction degré Nous souhaitons dénir des fonctions degrés sur les espaces X an Iw et X an Iw. Les sous-groupes universels H i,j étant dénis sur des extensions nies de Q p (et non sur leur anneau des entiers), on ne peut appliquer directement les résultats de [Fa]. Le problème principal est l'absence de modèle entier pour la compactication ; en eet, si le schéma X Iw admettait un bon modèle entier propre, on pourrait dénir la fonction degré sur l'espace rigide associé à ce modèle entier, qui serait égal à X an Iw par propreté. Pour remédier à ce problème, nous allons utiliser une autre variété de Shimura, pour laquelle les structures entières sont bien connues. Dénition 2.. Soit i h. Soit A ndg,iwi la variété de Siegel sur Z p paramétrant un schéma abélien A de dimension ndg. λ : A A t est une polarisation de degré premier à p. une structure de niveau principale en N, c'est-à-dire un isomorphisme A[N] (Z/NZ) 2ndg qui respecte les formes symplectiques à un scalaire près. un sous-groupe H de A[p], totalement isotrope et de hauteur nf i g. On dispose d'un morphisme naturel P i : X Iw A ndg,iwi K, déni par P i (A, λ, ι, η, H i,j ) = (A, λ, η, H i,g ). On notera A an ndg,iw i, l'espace analytique associé à A ndg,iwi K, et on note toujours par P i le morphisme XIw an Aan dg,iw i. D'après [St], il existe une compactication A ndg,iwi de A ndg,iwi dénie sur Z p. Si on note A rig ndg,iw i l'espace rigide associé à A ndg,iwi Zp O K, et A an ndg,iw i l'espace analytique associé à A ndg,iwi K, alors ces deux espaces sont égaux car l'espace compactié est propre. Le sous-groupe universel H sur A ndg,iwi s'étend en un groupe quasi-ni et plat à A ndg,iwi. De plus, d'après le théorème.3, on peut supposer (quitte à raner la décomposition polyhédrale utilisée pour construire X Iw ) que le morphisme P i : X Iw A ndg,iwi K s'étende en X Iw A ndg,iwi K, et donc induise un morphisme X an Iw A an ndg,iw i. Nous allons dénir le degré de H sur A rig ndg,iw i. Si x est un point de A rig ndg,iw i, alors le schéma en groupes H correspondant à x est ni et plat sur l'anneau des entiers d'une extension nie de Q p. On peut donc dénir son degré par [Fa]. Dans le cas général, si x est un L-point de A rig ndg,iw i, alors le groupe H au-dessus de x est un schéma en groupes quasi-ni et plat sur O L, l'anneau des entiers de L. Le schéma semi-abélien A au-dessus de x est obtenue par la construction de Mumford (voir [F-C] par exemple) en quotientant un schéma semi-abélien G sur O L, globalement extension d'un tore T et d'un schéma abélien A 0 sur O L, par un réseau étale Y (on se référera à [St] partie pour plus de détails). Comme explicité en annexe (partie 7.), on a de plus une suite exacte en bre générique 0 ( G[p]) η (A[p]) η p Y/Y 0 où η désigne la bre générique. Le sous-groupe ( G[p]) η s'étend en un schéma en groupes ni et plat sur O L (qui est G[p]). Soit H l'intersection de H avec G[p] ; c'est un schéma en groupes ni et plat sur O L. Il s'agit en fait du plus grand sous-groupe de H qui est ni et plat sur O L. On peut donc dénir son degré par [Fa]. 9
10 Dénition 2.2. On dénit la fonction degré sur A rig ndg,iw i A rig ndg,iw i. par deg(x) = n deg H, pour tout x On a ainsi déni une fonction deg : A rig ndg,iw i [0, f i g]. Cette fonction est dénie sur A rig ndg,iw i = A an ndg,iw i. Dénition 2.3. On dénit la fonction Deg i : X an Iw [0, f i g] par Deg i (x) = deg P i (x). On dénit également la fonction degré Deg : X an Iw h i= [0, f ig] par x (Deg i (x)) i. Pour tout produit d'intervalle I = h k= I k, où I k est un sous-intervalle de [0, f k g], on note X Iw,I := Deg (I). Le lieu ordinaire-multiplicatif X mult Iw de X an Iw correspond au lieu où les degrés des H i,g sont maximaux, soit à X Iw,I avec I = h i= {f ig}. Proposition 2.4. Si I est un produit d'intervalles compacts à bornes rationnelles, alors X Iw,I est quasi-compact. Démonstration. Commençons tout d'abord par remarquer que, puisque l'espace X Iw est propre sur K, l'espace rigide-analytique X an Iw est quasi-compact. Soit p : A A/H le morphisme universel au-dessus de A ndg,iwi, il est quasi-ni et plat (il est ni sur A ndg,iwi ). Soit ω A = det e Ω A et ω A/H = det e Ω A/H les déterminants des faisceaux conormaux associés à A et A/H en leurs sections unités e et e. Soit L = ω A/H ω A ; c'est un faisceau inversible sur A ndg,iwi. Le morphisme p : ω A/H ω A donne une section δ H H 0 (A ndg,iwi, L). On en déduit un faisceau inversible que l'on notera toujours L sur A rig ndg,iw i et une section δ H H 0 (A rig ndg,iw i, L). Ce faisceau est naturellement muni d'une norme (voir [Ka]), et on a pour tout L-point x de A rig ndg,iw i (où L est une extension nie de Q p ), δ H (x) = p ndeg x. En eet, en reprenant les notations précédentes, x provient d'un point x du schéma formel associé à A ndg,iwi. Soit A le schéma semi-abélien déni sur O L au-dessus de x (quitte à prendre une extension de L), A est le quotient de G, extension d'un tore par un schéma abélien sur O L, par un réseau étale Y. On renvoie à l'appendice (partie 7.) pour plus de détails. On a alors un isomorphisme ω A ω G. De plus, si on note H l'intersection de H avec G[p], alors A/H est le quotient de G/ H par un réseau étale. On a alors un isomorphisme ω A/H ω G/ H. Au-dessus de x, le faisceau L est isomorphe à (det ω G/ H) det ω G. Comme H est un schéma en groupes ni et plat sur O L, on a bien δ H (x) = p ndeg x. Cela prouve que la fonction degré, dénie a priori point par point, est en fait la valuation d'une fonction analytique. Soit L i := Pi L, et δ H i,g := Pi δ H. Alors δ Hi,g H 0 (X an Iw, L i ), et la norme dénie pour δ H sur A rig ndg,iw i donne naturellement une norme pour δ Hi,g, et on a δ Hi,g (x) = p ndegi(x) pour tout L-point x de X an Iw. Cela permet de conclure la proposition. Dénition 2.5. L'espace des formes modulaires surconvergentes est déni par H 0 (X an Iw, ω κ ) := colim V H 0 (V, ω κ ) où la colimite est prise sur les voisinages stricts V de X mult Iw Remarque 2.6. D'après le théorème.9, on a dans X an Iw. H 0 (X an Iw, ω κ ) = colim V H 0 (V, ω κ ) b 0
11 où la colimite est prise sur les voisinages stricts du lieu ordinaire-multiplcatif dans XIw, an et où H 0 (V, ω κ ) b désigne les fonctions bornées sur V (au sens de la norme que nous dénirons dans le prochain paragraphe). La dénition des formes surconvergentes est donc indépendante du choix combinatoire eectué pour la compactication. Remarque 2.7. Il s'agit d'une dénition forte des formes surconvergentes. En eet, l'espace X Iw a un modèle entier X Iw,0 dénie sur l'anneau des entiers d'une extension nie de Q p. Une dénition faible pour les formes surconvergentes est alors une section de ω κ sur un voisinage strict du lieu ordinairemultiplicatif dans X rig Iw,0, ce dernier espace étant la bre générique de la complétion formelle de X Iw,0 le long de sa bre spéciale. Une forme modulaire surconvergente est donc dénie sur un espace du type X Iw,I avec I = h i= [f ig ε, f i g], pour un certain ε > 0. Les fonctions degré se comportent relativement bien par rapport aux opérateurs de Hecke. Proposition 2.8. Soit i h, x X an Iw et y U π i (x). Soit x j = Deg j (x), et y j = Deg j (y) pour j h. Alors y j = x j pour j i. y i x i De plus, s'il existe y U 2ei π i (x) avec Deg i (y) = Deg i (x), alors x i e i Z. Démonstration. Au-dessus du point x, on dispose d'une variété semi-abélienne A munie d'une action de O B, dénie sur une extension nie M de Q p, et d'un drapeau complet H j, H j,g de A[π j ] pour tout j. De même, au-dessus de y, on a une variété semi-abélienne A et des sous-groupes H j,k, tel que ceux-ci sont obtenus à partir des données précédentes en quotientant par un sous-groupe L de A[π i ], qui est un supplémentaire de H i,g. De plus, quitte à remplacer M par une de ses extensions nies, il existe un schéma semi-abélien A 0 déni sur O M, tel que A = A 0 OL L. Par extension des sous-objets, les sous-groupes H j,k et L de A[p] s'étendent en des sous-groupes H j,k,0 et L 0 de A 0 [p]. De même, l'action de O B se relève à A 0, et les sous-groupes H k,l,0 sont dans A 0 [π k ]. Enn, il existe un schéma semi-abélien G sur O M, extension d'un tore par un schéma abélien, telle que A 0 soit obtenu par la construction de Mumford en quotientant G par un réseau étale (on renvoie encore à l'appendice pour plus de détails). On a alors une inclusion G[p] A 0 [p] ; soit H j,k = G[p] H j,k,0 et L = G[p] L 0. Soit H j,k,0 l'image de H j,k,0 dans A 0 /L. Comme A 0 [p] = h k= A 0[π e k k ] et que L est inclus dans A 0 [π i ], si j i, les groupes quasi-nis et plats H j,g,0 et H j,g,0 sont isomorphes, et donc y j = x j. L'élément x i est égal au degré de H i,g divisé par n, et comme L est un supplémentaire de H i,g dans A[π i ], l'élément y i est égal au degré de G[π i ]/ L divisé par n. Or par les propriétés de la fonction degré, on a deg H i,g + deg L deg ( H i,g + L) deg G[π i ] ce qui donne x i y i. Pour prouver le second point, supposons qu'il existe y U 2e π i (x) avec Deg i (y) = Deg i (x). On i dispose au-dessus de x d'un couple (A, λ, ι, η, H k,l ), et le schéma semi-abélien au-dessus de y est obtenu en quotientant par un sous-groupe L de A[π 2ei i ]. De plus, comme A[πi ] est muni d'une action de M n (F i ), il existe un groupe de Barsotti-Tate principalement polarisé G i muni d'une action de O Fi tel que A[πi ] = (Q p /Z p ) n Zp G i. De même le sous-groupe H i,g s'écrit (Z/pZ) n Hi,g, 0 où Hi,g 0 est un sous-groupe de G i [π i ]. On voit donc que quitte à travailler avec G i et Hi,g, 0 on peut se ramener au cas où n =. On note F il k = L[πi k], pour 0 k 2e i, et Gr k = F il k /F il k pour k 2e i. De même que
12 précédemment, il existe un schéma semi-abélien A 0 déni sur l'anneau des entiers d'une extension nie M de Q p, étendant le schéma semi-abélien A. L'action de O B se relève à A 0, de même que les sous-groupes H i,g et L. On notera H i,g,0 et L 0 les sous-groupes de A 0 [π 2ei i ] étendant respectivement H i,g et L. De même, il existe un schéma semi-abélien G, extension d'un tore par un schéma abélien sur O M, telle que A 0 soit obtenue en quotientant G par un réseau étale à l'aide de la construction de Mumford. On note H = H i,g,0 G[p] ; comme on a supposé n =, le degré de H est précisément x i. De même, on note F il k = L 0 [πi k] G[p 2 ] et Gr k = F il k / F il k. Notons H (k) = ( G/ F il k )[π i ]/ Gr k, nous avons une chaîne de morphismes H H () H (2) H (2ei) Dans ( G/ F il k )[π i ], on a deux sous-groupes disjoints : H(k) et Gr k+. On a alors deg H (k) + deg Gr k+ deg ( H (k) + Gr k+ ) deg ( G/ F il k )[π i ] d'où deg H (k) H (k+) pour tout k. On a donc deg H deg H () deg H (2ei). Or Deg i (x) = deg H, et Deg i (y) = deg H (2ei), et par hypothèse Deg i (x) = Deg i (y). On en déduit que les inégalités précédentes sont en fait des égalités, et que l'on a deg H (k) = Deg i (x) pour tout 0 k 2e i. L'égalité entre degrés montre que l'on a ( G/ F il k )[π i ] = H (k) Gr k+. On voit que le degré de Gr k est constant, et que deg F il k = k deg F il. En particulier pour k et l compris entre 0 et e i, on a deg F il k+l = deg F il k + deg F il l ; d'après les propriétés de la fonction degré, la suite 0 F il k F π il k i k+l F il l 0 est exacte. En appliquant cette relation pour k = l = e i, on voit que L est un Barsotti-Tate tronqué d'échelon 2. En particulier, son degré et celui de F il ei sont entiers. La proposition découle de la relation Deg i (x) = f i g e i deg F il ei. L'opérateur de Hecke U πi augmente donc la i-ième fonction degré, et ne modie pas les autres. De plus, il augmente strictement la fonction Deg i, sauf éventuellement aux points où cette fonction est un multiple de /e i. Nous avons même un résultat plus fort. Proposition 2.9. Soit i h, k un entier compris entre 0 et f i e i g et 0 < α < β < deux rationnels. Alors il existe ε > 0 tel que Deg i (y) Deg i (x) + ε, pour tout x Deg i ([ k+α e i, k+β e i ]) et y Uπ 2ei i (x). Démonstration. Dénissons C i comme l'espace de modules sur K paramétrant les (x, L) avec x = (A, λ, ι, η, H j,k ) X Iw et L un sous-groupe ni et plat de A[π 2ei i ], stable par O B, totalement isotrope et supplémentaire de H i,g dans A[π 2ei i ]. Notons C i une compactication de C i compatible avec X an Iw, et C an an an i l'espace analytique associé. On dispose d'un morphisme d'oubli p : C i X Iw. On veut dénir les degrés de H i,g et H i,g :=Im (H i,g A/L) sur C an i comme valuations d'une fonction analytique. Il nous faut pour cela utiliser encore l'espace A ndg,iwi. On dénit deux morphismes f, f 2 : C i A ndg,iwi K par f (A, λ, ι, η, H j,k, L) = (A, λ, η, H i,g ) et f 2 (A, λ, ι, η, H j,k, L) = (A/L, λ, η, H i,g ). On peut supposer que ces morphismes s'étendent aux compactications et induisent des morphismes C i A ndg,iw i an an. On démontre comme précédemment qu'il existe des 2
13 faisceaux inversibles L Hi,g, L H i,g sur C an i, munis d'une norme canonique, et des sections δ Hi,g H 0 an (C i, LHi,g ), δ H i,g H 0 an (C i, LH i,g ), tels que les degrés de H i,g et H i,g sont égaux (à un facteur près) à la valuation de la norme de ces sections. D'après la proposition précédente, le degré de H i,g est strictement supérieur à celui de H i,g sur p (Deg i ([ k+α e i, k+β e i ])). Le principe du maximum montre qu'il existe ε > 0 tel que deg H i,g deg H i,g+ ε sur ce dernier espace car il est quasi-compact. Corollaire 2.0. Plaçons-nous sous les hypothèses de la proposition précédente. Alors il existe un entier N tel que ( Uπ N i Deg ([ k + α ), f i g]) Deg i ([ k + β, f i g]) i e i Démonstration. Supposons par l'absurde que ce ne soit pas le cas. Alors pour tout entier n, il existe x n avec Deg i (x n ) [ k+α e i, f i g], et y n Uπ n i (x n ) avec Deg i (y n ) k+β e i. Comme l'opérateur U πi augmente la fonction Deg i, on a k+α e i Deg i (x n ) k+β e i. Or d'après la proposition précédente, il existe ε > 0 tel que l'opérateur Uπ 2ei i On en déduit que Deg i (y 2ein) nε + Deg i (x 2ein) nε ce qui est impossible. 2.2 Normes augmente la fonction Deg i d'au moins ε sur Deg i e i ([ k+α e i, k+β e i ]). Nous souhaitons dénir une norme sur l'espace des formes modulaires dénies sur un ouvert U quasi-compact de X an Iw, c'est-à-dire sur l'espace H 0 (U, ω κ ). Comme l'espace X an Iw ne provient pas (canoniquement) d'un schéma formel déni sur l'anneau des entiers d'une extension de Q p, on ne peut appliquer directement [Ka]. Bien sûr, il est possible de dénir de manière non canonique une norme sur l'espace des sections d'un faisceau localement libre sur un espace rigide, mais il sera dicile de prouver certaines propriétés. (Si Y = Spm A est un espace anoïde, et f A, alors la norme de f(y) est dénie canoniquement pour y Y. En revanche, si F est un faisceau inversible, on peut dénir une norme sur H 0 (Y, F) qui dépendra de la trivialisation de F.) Soit A ndg le schéma sur Z p paramétrant les schémas abéliens de dimension ndg, avec une polarisation de degré premier à p, et une structure de niveau N. Soit également A ndg une compactication toroïdale de A ndg (construite dans [F-C]), avec un choix combinatoire compatible avec celui de X Iw. On notera A le schéma semi-abélien universel sur A ndg. Pour dénir le schéma suivant, nous nous inspirons de [Sa2]. Dénition 2.. Soit Ãndg l'espace de modules sur Z p dont les S-points sont : un point x A ndg (S). une ltration 0 = ω A,0 ω A, ω A,nd = ω A telle que pour tout i nd, ω A,i /ω A,i est localement un O S -facteur direct de ω A /ω A,i de rang g. L'espace Ãndg est donc un schéma sur Z p, et est égal à la bration de A ndg par une grassmanienne. Comme A ndg est propre sur Z p, à ndg l'est également. Soit T i = Isom OÃndg (ω A,i /ω A,i, O g à ndg ) pour i d. On note φ i : T i Ãndg la projection. L'espace T i est un torseur sur Ãndg pour le groupe GL g. Si κ i = (k j ) est un élément de Z g, on note ω κi i = φ i O Ti [ κ i ], où κ = (k g+ j ), et où φ i O Ti [ κ i ] est le sous-faisceau de φ i O Ti où le tore de GL g agit par κ i, et où le radical unipotent agit trivialement. Rappelons que nous avons déni le poids d'une forme modulaire comme un couple (k i,σ ) i g,σ Σ, 3
14 où Σ est l'ensemble des plongements de F dans Q, vériant k,σ k g,σ, pour tout σ Σ. De plus, Σ est l'union disjointe des Σ i, où Σ i est l'ensemble des plongements qui se factorisent par F i. Chaque Σ i est de cardinal e i f i. On xe une numérotation sur chaque Σ i, c'est-à-dire une bijection entre Σ i et l'ensemble {,..., e i f i }. Ces choix donne une bijection entre Σ et {,..., d}. Un poids est donc un couple (κ i ) i d, où chaque κ i est un élément dominant de Z g. On note alors ω0 κ le faisceau déni sur Ãndg par ω0 κ := d i= ωκi i. Soit à rig l'espace rigide associé à ndg Ãndg Zp O K. Puisque ce dernier est propre sur Z p, on a à rig ndg = Ãan. On notera encore ndg ωκ 0 le faisceau induit sur cet espace. D'après [Ka], on peut dé- nir canoniquement une norme sur l'espace H 0 (U, ω0 κ ), pour tout ouvert quasi-compact U de Ãrig. ndg On notera ω 0 κ le sous-faisceau des fonctions de norme plus petite que. Le faisceau ω A déni sur X Iw est muni d'une action de B Q Q p = h M i= n(f i ). Par équivalence de Morita, la catégorie des h M i= n(f i )-modules et celle des h i= F i-modules sont équivalentes. L'équivalence de catégorie est simplement donnée par R E R. On rappelle que E = h i= E, où E, est la matrice dont tous les coecients sont nuls sauf celui en position (, ). Soit donc ω A,d = E ω A. C'est un h i= F i-module, et on a ω A = n h ( E j, )ω A,d j= i= Le faisceau ω A est donc isomorphe à n copies de ω A,d. De plus, ce dernier faisceau est localement libre de rang dg, et muni d'une action de h i= F i. On peut donc écrire ω A,d = h i= ω A,d,i, où ω A,d,i est un faisceau localement libre de rang e i f i g muni d'une action de F i. On peut alors décomposer ce faisceau suivant les plongements de F i dans Q p (c'est-à-dire suivant les éléments de Σ i ) : ω A,d,i = σ ω (σ), A,d,i où σ parcourt Σ i, et où ω (σ) A,d,i est un faisceau localement libre de rang g. Ainsi, en utilisant la bijection entre Σ et {,..., d} xée précédemment, on peut décomposer le faisceau ω A,d en ω A,d = d j=ω (j) A,d où les faisceaux ω (j) A,d sont localement libres de rang g. Cela permet donc d'écrire ω A comme somme directe de nd faisceaux localement libre de rang g. Dénition 2.2. On dénit un morphisme ψ : X Iw Ãndg K par la formule x (P(x), (ω A, )), où P est le morphisme d'oubli de l'action de O B et de la structure Iwahorique, et où la ltration (ω A, ) de ω A est déduite de ce qui précède. Nous avons déni un faisceau ω κ sur X Iw et un faisceau ω κ 0 sur Ãndg. Proposition 2.3. On a ψ ω κ 0 = ω κ. Démonstration. Le faisceau ω κ est déni à l'aide du torseur T =Isom B OXIw (St O XIw, ω A ) sur X Iw, où on rappelle que St = h i= (F n i )g. On a donc, par l'équivalence de Morita, et la décomposition ω A,d = h i= ω A,d,i, T = h Isom Fi O XIw (F g i O X Iw, ω A,d,i ) i= 4 d j= Isom OXIw (O g X Iw, ω (j) A,d )
15 Le résultat en découle. On notera encore ψ : X an Iw Ãrig ndg le morphisme obtenu au niveau des espaces analytiques. On peut donc dénir une semi-norme sur l'espace H 0 (U, ω κ ), pour tout ouvert U quasi-compact de X an Iw. Soit f H 0 (U, ω κ ), et x U. Si on note L le corps résiduel de x, on a donc un morphisme x : Spec L U. Alors x f H 0 (Spec L, x ω κ ) = H 0 (Spec L, x ψ ω κ 0 ) = H 0 (Spec L, (ψx) ω κ 0 ) Le morphisme ψx : Spec L Ãrig ndg donne un L-point de Ãrig, qui provient d'un unique ndg O L-point du schéma formel à for associé à Ãndg. ndg On note ψ 0 le morphisme Spf O L Ãfor correspondant. ndg On a alors H 0 (Spec L, (ψx) ω0 κ ) = H 0 (Spf O L, ψ0ω 0 κ ) OL L où O L est l'anneau des entiers de L (on note encore ω0 κ le faisceau induit sur Ãfor ndg ). On dénit donc une norme sur H 0 (Spec L, x ω κ ) en identiant H 0 (Spf O L, ψ0ω 0 κ ) et les éléments de norme plus petite que. Dénition 2.4. Soit U un ouvert de X an Iw, f H 0 (U, ω κ ), et x U. On dénit la norme de f en x par f(x) := x f, et la norme de f sur U par f U := sup x U f(x). Remarque 2.5. L'élément f U peut éventuellement être inni, mais est ni si U est quasi-compact. Dans ce cas, cette dénition donne en général une semi-norme, mais est une norme si l'espace est réduit. Dénition 2.6. On notera encore ω κ le sous-faisceau des fonctions de norme plus petite que. Donnons une autre dénition du faisceau ω κ. Pour tout espace rigide Y, on note ÕY le faisceau des fonctions de norme inférieure ou égale à. Alors ω κ = ψ ω 0 κ ψ OÃrig Õ an X Iw ndg Nous dirons que ω κ dénit une structure entière pour ω κ. Si F est un faisceau localement libre de rang r sur un espace rigide Y, on appelle structure entière pour F un sous-faisceau F, tel que F r soit localement isomorphe à ÕY. Rappelons un gluing lemma dû à Kassaei ([Ka]). On rapelle que nous avons fait les choix combinatoires de telle sorte que l'espace X Iw est lisse. Lemme 2.7. Soit U un ouvert quasi-compact de X an Iw. On a : ( ) H 0 (U, ω κ ) H 0 (U, ω κ ) Zp Q p lim H 0 (U, ω κ /p n ) Zp Q p 3 Décomposition des opérateurs de Hecke 3. Décomposition Soit U un ouvert quasi-compact de XIw. an Fixons un élément i compris entre et g, et un élément rationnel r [0, f i g]. On note X i, r := {x XIw an, Deg i(x) r}. Nous voulons découper notre 5
16 ouvert U suivant le nombre de points de U πi (x) X i, r. Pour tout x = (A, λ, ι, η, H i,j ) X an Iw, soit N(x, r) le nombre de points de U πi (x) X i, r. Dénissons U j := {x U, N(x, r) j} Proposition 3.. Les (U j ) forment une suite décroissante d'ouverts quasi-compacts, vide à partir d'un certain rang. Démonstration. Voir [Bi] lemme 2.7. Sur U j \U j+, on a N(x, r) = j. On peut alors décomposer l'opérateur U πi en Uπ good i U bad π i, où Uπ bad i correspond aux j points de X i, r, et Uπ good i aux autres. Remarquons que Uπ bad i paramètre les supplémentaires L de H i avec deg L f i r. De plus, il est possible de faire surconverger ces ouverts. Proposition 3.2. Soit r > r un nombre rationnel, et U j := {x U, N(x, r ) j}. Alors U j est un voisinage strict de U j dans U, c'est-à-dire que le recouvrement (U j, U\U j) de U est admissible. Démonstration. Voir [Bi] proposition 2.0. Pour r > r, on dispose donc de la décomposition de U πi sur U j \U j+, ainsi que sur U j \U j+. Ces décompositions coïncident sur l'intersection des deux ensembles. Il est possible de généraliser cette décomposition à Uπ N i pour tout entier N. Théorème 3.3. Soit N et r [0, f i g] un rationnel. Il existe un ensemble ni totalement ordonné S N et une suite décroissante d'ouverts quasi-compacts (U j (N)) i SN de U de longueur L = L(N) indépendante de U, tels que pour tout j 0, on peut décomposer la correspondance Uπ N i sur U j (N)\U j+ (N) en avec T 0 = U good π i,j,n, pour 0 < k < N et U N π i = ( N k=0 U N k π i T k ) TN T k = U good π i,j k,n U π bad i,j k,j k,n... Uπ bad i,j,j,n j S N,...,j k S N k T N = Uπ bad i,j N,N Uπ bad i,j N 2,j N,N... Uπ bad i,j,j,n j S N,...,j N S avec les images des opérateurs U good π (j S i,j,n k) sont incluses dans X i, r = {x X rig, Deg i (x) r}. les opérateurs Uπ bad (j S i,j,l,n k, l S k ) et Uπ bad (j S i,j,n ) sont incluses dans X i, r. Enn, si (U j (N)) est la suite d'ouverts de U obtenue pour r > r, alors U j (N) est un voisinage strict de U j (N) dans U pour tout j. Démonstration. C'est le théorème 2.5 de [Bi]. 6
17 3.2 Norme des opérateurs de Hecke Pour démontrer le théorème de classicité, nous aurons besoin d'un calcul de normes de ces opérateurs de Hecke. Rappelons que la norme d'un opérateur T : H 0 (T (U), F) H 0 (U, F) est déni par T U := inf { λ R >0, T f U λ f T (U) f H 0 (T (U), F) } Proposition 3.4. Soit T un opérateur déni sur un ouvert U, égal à U πi, Uπ good i ou Uπ bad i. On suppose que l'image de cet opérateur est incluse dans X i, fig c pour un certain c 0. Alors T U p fig(g+)/2 c infτ Σ i kg,τ Démonstration. Avec les notations de.4, nous allons majorer la norme du morphisme p (κ) : p 2ω κ p ω κ, chacun de ces deux faisceaux étant muni de la structure entière induite par celle de ω κ via les morphismes p et p 2 respectivement. Soit x = (A, i, φ, H, ω A,σ,j ) XIw an(q p) et L A[π i ] un supplémentaire de H[π i ] stable par O B. Alors ψ(x) Ãrig ndg (Q p), et on a une variété semi-abélienne A 0 dénie sur Z p au-dessus de ψ(x), qui étend la variété abélienne A. L'action de O B s'étend à A 0, et le sous-groupe L s'étend en un sous-groupe L 0 de A 0 [π i ]. De même que précédemment, il existe un schéma semi-abélien G sur Z p, globalement extension d'un tore par un schéma abélien, tel que A 0 soit le quotient de G par un réseau étale. On se référera à l'annexe (partie 7.) pour plus de détails. On a G[p] A 0 [p] ; soit L = L 0 G[p]. C'est un schéma en groupes ni et plat sur Z p. On a alors des isomorphismes ω A0 ω G et ω A0/L 0 ω G/ L. Le morphisme p : A 0 A 0 /L 0 donne une suite exacte de Z p Z O B -modules qui s'identie à 0 ω A0/L 0 ω A0 ω L0 0 0 ω G/ L ω G ω L 0 En utilisant l'équivalence de Morita, on en déduit une suite exacte de ( h i= O F i ) Zp Z p -modules 0 E ω G/ L E ω G E ω L 0 De plus, on sait que ces modules admettent une ltration indexée par les éléments de Σ, et la suite exacte respecte cette ltration. Remarquons que puisque l'on travaille sur Z p, cette ltration est canonique, et est déduite de la décomposition en somme directe de ces modules après inversion de p. On en déduit que les morphismes de la suite exacte sont stricts pour la ltration. Pour tout j d, on obtient donc une suite exacte f j 0 ω G/ L,j /ω G/ L,j ω G,j /ω G,j ω L,j /ω L,j 0 où (ω G,j ) j d est la ltration de E ω G, et similairement pour E ω G/ L et E ω L. On rappelle qu'on a ordonné les éléments de Σ = {σ,..., σ d }. Si σ j / Σ i, alors f j est un isomorphisme puisque L A[π i ] donc ω L,j /ω L,j = 0. Soit λ j = v(det f j ). Alors p (κ) x j,σ j Σ i p λjkg,σj infτ Σi kτ p j,σ j Σ λ j i La proposition découle alors du fait que deg L = j,σ j Σ i λ j c. 7
18 4 Classicité Théorème 4.. Soit f une forme surconvergente de poids κ X(T M ) + sur X Iw, propre pour la famille d'opérateurs de Hecke U πi. Supposons que les valeurs propres (α i ) pour ces opérateurs soient non nulles, et que κ est grand devant les (v(α i )). Alors f est classique. Remarque 4.2. La condition reliant le poids et la pente est très explicite. Un élément κ X(T M ) + est une famille d'entiers h d i (k,j,i k g,j,i ) i= j= La condition intervenant dans le théorème est alors d i g(g + ) 2 + e i v(α i ) < inf j d i k g,j,i pour tout i h. On rappelle que d i = e i f i. Passons à la preuve du théorème. Une forme modulaire surconvergente est dénie sur un espace du type Deg ([f g ε, f g] [f h g ε, f h g]), pour un certain ε > 0. Pour montrer que f est classique, nous allons tout d'abord prolonger f à tout XIw. an Le prolongement se fera direction par direction, c'est-à-dire que l'on prolongera f à puis à Deg ([0, f g] [f 2 g ε, f 2 g] [f h g ε, f h g]) X an Iw Deg ([0, f g] [0, f 2 g] [f 3 g ε, f 3 g] [f h g ε, f h g]) X an Iw et ainsi de suite. Chacune de ses étapes se démontrant de manière analogue, nous ne détaillerons que la première, c'est-à-dire le prolongement à Deg ([0, f g] [f 2 g ε, f 2 g] [f h g ε, f h g]) X an Iw Pour conclure, nous utiliserons le théorème.9, qui permettra d'étendre la forme f à X an Iw. Un théorème de type GAGA permet ensuite de prouver que f est algébrique, c'est-à-dire que f est une forme classique. 4. Prolongement automatique Soit f une forme modulaire surconvergente vériant les hypothèses du théorème 4.. Elle est donc dénie sur Deg ([f g ε, f g] [f h g ε, f h g]), pour un certain ε > 0. Pour tout intervalle I, notons U I := Deg (I [f 2 g ε, f 2 g] [f h g ε, f h g]) XIw. an La forme f est donc dénie sur U [fg ε,f g]. Nous allons prolonger f à U ]fg e,f g]. Proposition 4.3. Il est possible de prolonger f à U ]f e,f ]. Démonstration. Soit β un rationnel avec 0 < β < e. D'après le corollaire 2.0, il existe un entier N tel que U N π (U [fg β,f g]) U [fg ε,f g] 8
L isomorphisme entre les tours de Lubin-Tate et de Drinfeld et applications cohomologiques par Laurent Fargues
Préambule.................................... xv Bibliographie... xxi I L isomorphisme entre les tours de Lubin-Tate et de Drinfeld et applications cohomologiques par Laurent Fargues Introduction...................................
Plus en détailStructures algébriques
Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe
Plus en détail3 Approximation de solutions d équations
3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle
Plus en détailDe même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que
Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer
Plus en détailLe produit semi-direct
Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.
Plus en détailCalcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach
Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte
Plus en détailConstruction de l'intégrale de Lebesgue
Université d'artois Faculté des ciences Jean Perrin Mesure et Intégration (Licence 3 Mathématiques-Informatique) Daniel Li Construction de l'intégrale de Lebesgue 10 février 2011 La construction de l'intégrale
Plus en détailImage d un intervalle par une fonction continue
DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction
Plus en détailIntroduction à l étude des Corps Finis
Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur
Plus en détailFonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples
45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et
Plus en détailThéorème du point fixe - Théorème de l inversion locale
Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion
Plus en détailAxiomatique de N, construction de Z
Axiomatique de N, construction de Z Table des matières 1 Axiomatique de N 2 1.1 Axiomatique ordinale.................................. 2 1.2 Propriété fondamentale : Le principe de récurrence.................
Plus en détailIntégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé
Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.
Plus en détailCalcul différentiel sur R n Première partie
Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité
Plus en détailCapes 2002 - Première épreuve
Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série
Plus en détailContinuité en un point
DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à
Plus en détailAnalyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe
Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe des n n groupes quantiques compacts qui ont la théorie
Plus en détailProposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.
DÉVELOPPEMENT 32 A 5 EST LE SEUL GROUPE SIMPLE D ORDRE 60 Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. Démonstration. On considère un groupe G d ordre 60 = 2 2 3 5 et
Plus en détailFonctions de plusieurs variables
Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme
Plus en détail* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours
Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****
Plus en détailCours 02 : Problème général de la programmation linéaire
Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =
Plus en détailDéveloppement décimal d un réel
4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce
Plus en détailDualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies
Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention
Plus en détailLimites finies en un point
8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,
Plus en détailLa mesure de Lebesgue sur la droite réelle
Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et
Plus en détailExercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes
Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)
Plus en détailRAPHAËL ROUQUIER. 1. Introduction
CATÉGORIES DÉRIVÉES ET GÉOMÉTRIE ALGÉBRIQUE Trois exposés à la semaine «Géométrie algébrique complexe» au CIRM, Luminy, décembre 2003 1. Introduction On étudie dans un premier temps les propriétés internes
Plus en détailDate : 18.11.2013 Tangram en carré page
Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Titre : Tangram en carré Numéro de la dernière page : 14 Degrés : 1 e 4 e du Collège Durée : 90 minutes Résumé : Le jeu de Tangram (appelé en chinois les sept planches
Plus en détailChapitre 2 Le problème de l unicité des solutions
Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)
Plus en détailFonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre
IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables
Plus en détailLa Longue Marche à travers la théorie de Galois, Part Ib, 26-37
La Longue Marche à travers la théorie de Galois, Part Ib, 26-37 26. Groupes de Teichmüller profinis (Discrétification et prédiscrétification) Soit π un groupe profini à lacets de type g, ν, T le Ẑ-module
Plus en détailPremière partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015
Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k
Plus en détailGroupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités
Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations
Plus en détailOptimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications
Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante
Plus en détailNOTATIONS PRÉLIMINAIRES
Pour le Jeudi 14 Octobre 2010 NOTATIONS Soit V un espace vectoriel réel ; l'espace vectoriel des endomorphismes de l'espace vectoriel V est désigné par L(V ). Soit f un endomorphisme de l'espace vectoriel
Plus en détailExercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer
Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy
Plus en détailCalcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité
Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace
Plus en détailwww.h-k.fr/publications/objectif-agregation
«Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se
Plus en détail3. Conditionnement P (B)
Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte
Plus en détailCours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables
Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........
Plus en détailFONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)
FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité
Plus en détailRésolution d équations non linéaires
Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique
Plus en détailCNAM UE MVA 210 Ph. Durand Algèbre et analyse tensorielle Cours 4: Calcul dierentiel 2
CNAM UE MVA 210 Ph. Duran Algèbre et analyse tensorielle Cours 4: Calcul ierentiel 2 Jeui 26 octobre 2006 1 Formes iérentielles e egrés 1 Dès l'introuction es bases u calcul iérentiel, nous avons mis en
Plus en détailIntégration et probabilités TD1 Espaces mesurés
Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?
Plus en détailchapitre 4 Nombres de Catalan
chapitre 4 Nombres de Catalan I Dénitions Dénition 1 La suite de Catalan (C n ) n est la suite dénie par C 0 = 1 et, pour tout n N, C n+1 = C k C n k. Exemple 2 On trouve rapidement C 0 = 1, C 1 = 1, C
Plus en détailFormes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions
Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires
Plus en détail2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R
2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R Dans la mesure où les résultats de ce chapitre devraient normalement être bien connus, il n'est rappelé que les formules les plus intéressantes; les justications
Plus en détailRésumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr
Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014 Sandra Rozensztajn UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr CHAPITRE 0 Relations d équivalence et classes d équivalence 1. Relation d équivalence Définition
Plus en détailContinuité d une fonction de plusieurs variables
Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs
Plus en détailCHAPITRE 5. Stratégies Mixtes
CHAPITRE 5 Stratégies Mixtes Un des problèmes inhérents au concept d équilibre de Nash en stratégies pures est que pour certains jeux, de tels équilibres n existent pas. P.ex.le jeu de Pierre, Papier,
Plus en détailExo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.
Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).
Plus en détailUniversité Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications
Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au
Plus en détailPlanche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé
Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette
Plus en détailApproximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2
Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation
Plus en détailCalcul de développements de Puiseux et application au calcul du groupe de monodromie d'une courbe algébrique plane
Calcul de développements de Puiseux et application au calcul du groupe de monodromie d'une courbe algébrique plane Poteaux Adrien XLIM-DMI, UMR-CNRS 6172 Université de Limoges Soutenance de thèse 15 octobre
Plus en détailCours de mathématiques
DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................
Plus en détailCours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques
Université de Provence Topologie 2 Cours3. Applications continues et homéomorphismes 1 Rappel sur les images réciproques Soit une application f d un ensemble X vers un ensemble Y et soit une partie P de
Plus en détailProduit semi-direct. Table des matières. 1 Produit de sous-groupes 2. 2 Produit semi-direct de sous-groupes 3. 3 Produit semi-direct de groupes 4
Produit semi-direct Table des matières 1 Produit de sous-groupes 2 2 Produit semi-direct de sous-groupes 3 3 Produit semi-direct de groupes 4 1 1 Produit de sous-groupes Soient G un groupe et H et K deux
Plus en détailCouples de variables aléatoires discrètes
Couples de variables aléatoires discrètes ECE Lycée Carnot mai Dans ce dernier chapitre de probabilités de l'année, nous allons introduire l'étude de couples de variables aléatoires, c'est-à-dire l'étude
Plus en détailC algèbre d un certain groupe de Lie nilpotent.
Université Paul Verlaine - METZ LMAM 6 décembre 2011 1 2 3 4 Les transformations de Fourier. Le C algèbre de G/ Z. Le C algèbre du sous-groupe G 5 / vect{u,v }. Conclusion. G un groupe de Lie, Ĝ l ensemble
Plus en détailExamen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008)
Examen optimisation Centrale Marseille (28) et SupGalilee (28) Olivier Latte, Jean-Michel Innocent, Isabelle Terrasse, Emmanuel Audusse, Francois Cuvelier duree 4 h Tout resultat enonce dans le texte peut
Plus en détailRaisonnement par récurrence Suites numériques
Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.
Plus en détailExemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions
Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions HQ = He 1 He 2 He 3 He 4 HQ e 5 comme anneaux (avec centre Re 1 Re 2 Re 3 Re 4
Plus en détailThéorie de la Mesure et Intégration
Université Pierre & Marie Curie (Paris 6) Licence de Mathématiques L3 UE LM364 Intégration 1 & UE LM365 Intégration 2 Année 2010 11 Théorie de la Mesure et Intégration Responsable des cours : Amaury LAMBERT
Plus en détailLa Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1
La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois
Plus en détailCHAPITRE IV. L axiome du choix
CHAPITRE IV L axiome du choix Résumé. L axiome du choix AC affirme qu il est légitime de construire des objets mathématiques en répétant un nombre infini de fois l opération de choisir un élément dans
Plus en détailExercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels
Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercice 1 On considére le sous-espace vectoriel F de R formé des solutions du système suivant : x1 x 2 x 3 + 2x = 0 E 1 x 1 + 2x 2 + x 3
Plus en détailChapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens
Chapitre 7 Statistique des échantillons gaussiens Le théorème central limite met en évidence le rôle majeur tenu par la loi gaussienne en modélisation stochastique. De ce fait, les modèles statistiques
Plus en détailCorrection de l examen de la première session
de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi
Plus en détailCarl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939)
Par Boris Gourévitch "L'univers de Pi" http://go.to/pi314 sai1042@ensai.fr Alors ça, c'est fort... Tranches de vie Autour de Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) est transcendant!!! Carl Louis
Plus en détail* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable
Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I
Plus en détail1 Définition et premières propriétés des congruences
Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon
Plus en détailChapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme
Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet
Plus en détailTIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES
Bulletin de la SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES Bernard Host & Alejandro Maass Tome 135 Fascicule 3 2007 SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE Publié avec le concours du
Plus en détailProblème 1 : applications du plan affine
Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées
Plus en détailFEUILLETAGES PAR VARIÉTÉS COMPLEXES ET PROBLÈMES D UNIFORMISATION LAURENT MEERSSEMAN
FEUILLETAGES PAR VARIÉTÉS COMPLEXES ET PROBLÈMES D UNIFORMISATION LAURENT MEERSSEMAN Abstract. Ce texte est une introduction aux feuilletages par variétés complexes et aux problèmes d uniformisation de
Plus en détailBaccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé
Baccalauréat S ntilles-guyane 11 septembre 14 Corrigé EXERCICE 1 6 points Commun à tous les candidats Une entreprise de jouets en peluche souhaite commercialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue
Plus en détailProgrammation linéaire et Optimisation. Didier Smets
Programmation linéaire et Optimisation Didier Smets Chapitre 1 Un problème d optimisation linéaire en dimension 2 On considère le cas d un fabricant d automobiles qui propose deux modèles à la vente, des
Plus en détailDifférentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles
Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2
Plus en détailCours d analyse numérique SMI-S4
ours d analyse numérique SMI-S4 Introduction L objet de l analyse numérique est de concevoir et d étudier des méthodes de résolution de certains problèmes mathématiques, en général issus de problèmes réels,
Plus en détailCalcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.
1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le
Plus en détailGéométrie dans l espace Produit scalaire et équations
Chapitre 11. 2ème partie Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES 2ème partie Produit scalaire Produit scalaire
Plus en détailVI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE
VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE 12. Compléments sur les modules 12.1. Théorème de Zorn et conséquences. Soient A un anneau commutatif
Plus en détailThéorie de la mesure. S. Nicolay
Théorie de la mesure S. Nicolay Année académique 2011 2012 ii Table des matières Introduction v 1 Mesures 1 1.1 Sigma-algèbres................................. 1 1.2 Mesures.....................................
Plus en détailrf( 1 f(x)x dx = O. ) U concours externe de recrutement de professeurs agreg6s composition d analyse
page 8 AGREGATIN de MATHEMATIQUES: 1991 1/5 externeanalyse concours externe de recrutement de professeurs agreg6s composition d analyse NTATINS ET DGFINITINS Dans tout le problème, R+ désigne l intervalle
Plus en détailD'UN THÉORÈME NOUVEAU
DÉMONSTRATION D'UN THÉORÈME NOUVEAU CONCERNANT LES NOMBRES PREMIERS 1. (Nouveaux Mémoires de l'académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Berlin, année 1771.) 1. Je viens de trouver, dans un excellent
Plus en détailI. Ensemble de définition d'une fonction
Chapitre 2 Généralités sur les fonctions Fonctions de références et fonctions associées Ce que dit le programme : Étude de fonctions Fonctions de référence x x et x x Connaître les variations de ces deux
Plus en détailFiltrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales
Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Adriana Climescu-Haulica Laboratoire de Modélisation et Calcul Institut d Informatique et Mathématiques Appliquées de
Plus en détail1 Première section: La construction générale
AMALGAMATIONS DE CLASSES DE SOUS-GROUPES D UN GROUPE ABÉLIEN. SOUS-GROUPES ESSENTIEL-PURS. Călugăreanu Grigore comunicare prezentată la Conferinţa de grupuri abeliene şi module de la Padova, iunie 1994
Plus en détailFONCTION EXPONENTIELLE ( ) 2 = 0.
FONCTION EXPONENTIELLE I. Définition Théorème : Il eiste une unique fonction f dérivable sur R telle que f ' = f et f (0) =. Démonstration de l'unicité (eigible BAC) : L'eistence est admise - Démontrons
Plus en détailDéveloppements limités. Notion de développement limité
MT12 - ch2 Page 1/8 Développements limités Dans tout ce chapitre, I désigne un intervalle de R non vide et non réduit à un point. I Notion de développement limité Dans tout ce paragraphe, a désigne un
Plus en détailChapitre VI - Méthodes de factorisation
Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.
Plus en détailCours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre
Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Raphaël Danchin, Rejeb Hadiji, Stéphane Jaffard, Eva Löcherbach, Jacques Printems, Stéphane Seuret Année 2006-2007 2 Table des matières
Plus en détailDérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.
Chapitre 5 Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. On s intéresse dans ce chapitre aux dérivées d ordre ou plus d une fonction de plusieurs variables. Comme pour une fonction d une
Plus en détailCCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé
CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P
Plus en détailUn K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E
Exo7 Espaces vectoriels Vidéo partie 1. Espace vectoriel (début Vidéo partie 2. Espace vectoriel (fin Vidéo partie 3. Sous-espace vectoriel (début Vidéo partie 4. Sous-espace vectoriel (milieu Vidéo partie
Plus en détailVARIÉTÉS CR POLARISÉES ET G-POLARISÉES, PARTIE I LAURENT MEERSSEMAN. À la mémoire de Marco Brunella
VARIÉTÉS CR POLARISÉES ET G-POLARISÉES, PARTIE I LAURENT MEERSSEMAN À la mémoire de Marco Brunella Abstract. Polarized and G-polarized CR manifolds are smooth manifolds endowed with a double structure:
Plus en détailContinuité et dérivabilité d une fonction
DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité
Plus en détailRéalisabilité et extraction de programmes
Mercredi 9 mars 2005 Extraction de programme: qu'est-ce que c'est? Extraire à partir d'une preuve un entier x N tel que A(x). π x N A(x) (un témoin) (En fait, on n'extrait pas un entier, mais un programme
Plus en détailI. Polynômes de Tchebychev
Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire
Plus en détail