REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE WILAYA DE TIZI-OUZOU CONSERVATION DES FORETS

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1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE WILAYA DE TIZI-OUZOU CONSERVATION DES FORETS LA PLACE DU SECTEUR DES FORETS DANS LE DEVLOPPEMENT LOCAL. Sur une surface totale de la wilaya de HA le partenaire forestier occupe HA dont HA de forets et 67000HA de maquis, soit un taux de boisement de 38%. La forêt intervient dans l équilibre environnemental, par la purification de l air, par la protection des terres et par la régulation du régime des eaux. La foret fait partie des richesses nationales, elle permet de ce fait une production de liége qui, pour la seule wilaya de Tizi Ouzou oscille autour de 6880QX (moyenne des 23 derniers années) et une production de bois (principalement bois de chauffage) dont le volume tourne au tour de 5500M 3 /AN et sert beaucoup plus aux besoins des riverains: Il est d ailleurs cédé gratuitement notamment aux populations riveraines par rapport aux hivers rigoureux qu elles vivent durant ces dernières années. En plus de ces productions, l administration des forets accompagne également les riverains de la foret dans le cadre des autorisations d usage, en mettant à leur disposition des vides labourables et tranchées pare feu en amodiation pour leurs activités agricoles et apicoles -252,8HA sont recensés actuellement Comme superficie amodiable. Deux périmètres de concession sont également créés à MOULDIOUENE et AIN ZAOUIA au profit de 21 bénéficiaires. Aussi, dans le cadre de la réalisation des programmes de développement, du suivi des campagnes de récolte des liéges et de prévention et protection contre les incendies, plus de 1000 emplois occasionnels et temporaires sont créés annuellement pour maintenir les populations rurales et améliorer leurs conditions de vie. Le patrimoine forestier recèle des potentialités considérables en plantes aromatiques et médicinales qui peuvent être exploitées à des fins industrielles dans un cadre réglementaire.

2 Cependant, une étude d inventaire s impose pour évaluer les possibilités précises à mettre en valeur tout en maintenant l équilibre de l écosystème forestier. Nous pouvons également citer les potentialités faunistiques diversifiées et riches qui peuvent être mises en valeur dans le cadre du développement cynégétique et des dispositions relevant de la chasse. En ce qui concerne le développement de l agriculture de montagne, le secteur des forets participe déjà à la réhabilitation des oliveraies touchées par les incendies et contribuera encore mieux par la réintroduction des espèces arboricoles rustiques comme l amandier, le noyer, le noisetier et le châtaigner. Dans le cadre de l investissement à des fins de détente et loisirs, un décret vient d être promulgué pour la mise en adjudication des forets récréatives dans la cadre du respect de la réglementation en vigueur (loi domaniale, loi portant régime générale des forets, loi portant protection de l environnement,loi sur la chasse.). Dans la wilaya de Tizi Ouzou, parmi les sites pouvant recevoir cet investissement, nous pouvons citer à titre d exemple : la foret de HAROZA, la foret de BENI GHOBRI (El Anceur, bois sacré). La forêt de l Akfadou qui a d ailleurs fait l objet d un avant projet de parc régional. Pour illustrer un tant soit peut le coté éco-touristique qui mérite une attention particulière, nous allons présenter quelques aspects historiques, écologiques et archéologiques qu on retrouve au niveau de certaines forêts de la wilaya. 1- La forets de l Akfadou : elle s étale sur 4632 ha elle est caractérisée par une mosaïque de peuplement et une diversité floristique remarquable. Le cortège floristique est très riche en espèce hiliophyles (cistus-triflorus) et en espèce sceiaphile (calium-eliptieum)-. Le Biotope contribue à l équilibre de l écosystème : On retrouve le singe magot, le lièvre, le chacal, le renard, et l hyène rayée comme on retrouve également des espèces d oiseaux navigateurs comme la perdrix cambra, la chouette chevêche, le pic vert. La forets de l Akfadou abrite le poste de commandement de la wilaya III qui était occupé par le colonel Amirouche durant la guerre de libération Il est situé sur le canton Tacharchourth, à 200m de la RN 34 Le chalet du gouverneur est situé à Tala Kitane sur la RN34 On rencontre des ruines romaines à Tala Kitane. Un village en ruine se trouvait à Ighil Athmane La scierie de l Akfadou est réalisée en 1940 et servait à l exploitation du chêne zeen pour la traverse de chemin de fer. Le lac Agoumline Avarkhane est un site naturel situé près d une maison forestière.

3 La foret est définitivement classée et soumise au régime forestier par arrêté gouvernemental en La forets de Béni Ghobri : elle s étend sur 5710ha Elle est classée définitivement par arrêté gouvernemental en 1897 L histoire nous apprend que la foret a fait l objet d exploitations abusives pour les besoins de la colonisation notamment durant les années et (1 er et 2eme guerre mondiale). Le massif forestier des Béni Ghobri est soumis aux bombardements au napalm de 1954 à La forets demeure néanmoins parmi celles réputées qui fournissent les meilleurs lièges d Afrique du nord (Boudy 1955) La forets est constituée de chêne liège, chêne zeen et chêne afares. Le chêne liège se trouve sur toutes les expositions en terrain fertile, profond et le chêne zeen est rencontré sur les sols profonds et frais, ravins ou exposés au nord. Le chêne Afares occupe les expositions chaudes. Des essais de châtaigner ont été faits en 1901 Comme pour l Akfadou limitrophe, on retrouve également le singe magot le sanglier, le chacal, le renard et l hyène ragée ainsi que les oiseaux migrateurs comme la perdrix Gambra le pic vert et le pigeon ramier. 3- La foret de TAMGOUT : Elle occupe une surface de 3700ha elle est intégrée dans de régime général des forets par arrêtes Gouvernementaux de 1895 à L analyse étymologique nous renseigne que le mot Tamgout a trait à son point culminant qui se situe à 1278m d Altitude. On y rencontre des traces de romains prés du pic Tamgout. Les Turques ont exploité le bois de chêne zeen de Tamgout pour les constructions de la Casbah d Alger. Tamgout a servi de bastion aux Moudjahidines de l A.L.N. La végétation est à dominance chêne liège avec une présence de chêne zeen et Afares sur les hauteurs. On y rencontre le Sanglier, la Perdrix Gambra, la Grive, le Merle. La forêt a toujours fait le bonheur des chasseurs à cause de son gibier riche. On retrouve dans la forêt des traces romaines près du pic de Tamgout. On rencontre également des grottes qui ont servi de refuge durant la colonisation. 4- La forêt du Djurdjura : elle s étend sur 791 ha. Elle est soumise au régime général des forêts par arrêté Gouvernemental après les procès verbaux de délimitation de 1894 et De tous les temps, le Djurdjura est le bastion de la résistance populaire contre les différents colonisateurs de la région. On retrouve des sites qui ont servi

4 à l installation de quartiers généraux, de refuges et d hôpitaux. Ces sites ont été bombardés au napalm par l armé coloniale. L aspect écologique de la forêt nous apprend que la cédraie occupe une superficie de 255 ha, elle est en futaie irrégulière. Le peuplement est pûr en altitude et en mélange à l aval. La chênaie verte s étale sur 150 ha environ. Elle est composée de vieille futaie et de taillis. La subéraie de Tala Guilef s étend sur 82,5 ha, c est une vieille futaie, claire et dégradée. Du point de vue faune, on retrouve l hyène, le singe magot, le chacal, d où le renard roux, la genette, la mangouste, le sanglier, la belette, le porc épic, le hérisson et le mulot. On trouve également la tourterelle, le coucou gris, le bruyant, le chardonneret, ainsi que les reptiles et batraciens (Lézard vert, salamandre, tortue, vipère, couleuvre, rainette, ) Sur la plan archéologique, on cite les ruines des villages rocheuses où s exercent de nombreux sports de montagne, Thabourth el Anseur «La porte des marbres». Il y a aussi les infrastructures touristiques : Hotel el Arz, Hotel Iguidher, L auberge, le chalet. 5- La forêt d Aït Ouabane : Elle s étend sur 1100 ha, c est une ancienne forêt communale soumise de fait au régime général des forêts. La forêt a joué un rôle de zone de replis aux Moudjahidines si bien que le village d Aït Ouabane a été évacué par les collons depuis le premier mois de la guerre. La végétation est constituée d érables regroupés ça et là, la cédraie (400 ha) est par endroit dense mais dégradée. On rencontre une petite station de chêne zeen en altitude, du chêne vert pur ou en mélange, de l If et des pelouses pseudo Alpines. L aspect paysagers de la forêt est un bijoux de la nature (Lalla Khedidja- Tizi N Kouilène). 6- Forêt de Beni Djenad : elle s étend sur 543 Ha, elle est soumise au régime général des forêts par arrêtés gouvernementaux de 1891 et 1895 (douar Iffllissen, Djenad et Tamgout). L essence principale est le chêne liège avec un cortège floristique abondant constitué de bruyère, arbousier, cytise, ciste, et myrte. La faune est constituée de sanglier, mangouste, chacal, genette, lièvre, perdrix et le merle. Le singe est signalé par les riverains de la forêt. Une glandée est enregistrée une année sur deux. Des plantes médicinales peuvent servir à l extraction des essences (Arbousier, Asperge, Aubépine, petite centaurée, laurier noble, lavande, myrte, lentisque, prunier sauvage etc,..)

5 La principale influence sur la forêt est les incendies avec une moyenne de 200 Ha par an durant ces dernières années. Il ne s agit là que d aspects spécifiques à certaines forêts. Cela peut se généraliser dans le cadre d une étude approfondie et généralisée pour le reste des forêts à l exemple de Bou Mahni, Mizrana, Béni Khalfoune, Taksebt, Tigrine, )