LA SÉCURITÉ PASSE AUSSI PAR L HYGIÈNE
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- Adélaïde Baril
- il y a 8 ans
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1 DR LA SÉCURITÉ PASSE AUSSI PAR L HYGIÈNE La notion d hygiène est intégrée au Code du travail depuis la fin du XIXe siècle. À cette époque, les textes font déjà reposer la responsabilité de sa pratique sur le chef d entreprise, l hygiène étant considérée comme l un des éléments de la sécurité. Les principes et méthodes de l hygiène s appliquent essentiellement à trois domaines dans les métiers du BTP : l alimentation, l entretien du corps et les vêtements de travail. Prévention btp N 70 janvier
2 ÉTAT DES LIEUX Hygiène et BTP, une coexistence difficile Selon le dictionnaire, l hygiène est l ensemble des principes et des méthodes tendant à à améliorer la santé des travailleurs. Pour l entreprise, il s agira de la préserver. DR le fait que, aux yeux de nombreux maîtres d ouvrage, l hygiène est une ligne budgétaire qu il ne leur revient pas de prendre en compte ; n étant porteuse d aucune valeur ajoutée apparente, elle devrait être sans incidence sur le coût de la prestation. Le secteur dit «pavillonnaire» est la principale victime de cette prise de position. Ainsi, rares sont les clients qui mettent ou peuvent mettre à disposition des opérateurs des lavabos, des toilettes ou des locaux faisant office de vestiaire. À l entreprise de se débrouiller, de prendre à sa charge les frais lui permettant d assumer les obligations réglementaires (voir encadré p. 46) ou, le cas échéant, de trouver un partenaire pour l y aider. Dossier réalisé par Pierre Claude. Reportage photos Xavier Pierre. POUR CARICATURALES qu elles paraissent, certaines réflexions n en traduisent pas moins un état d esprit toujours très présent dans le vaste monde du BTP : «Est-ce que c est mon problème à moi si les gens ne se lavent pas?» «Des toilettes, sur le chantier? Bien sûr que nous en avons, des hectares tout autour, plantés de maïs!» «Je suis un homme : je ne vais quand même pas me mettre de la crème sur les mains après le travail.» L hygiène ne fait pas partie de la «culture» de base des entreprises du bâtiment qui, pour la plupart, ont longtemps «fait sans». Certes, nous ne sommes plus à l époque de Zola. De gros efforts ont été réalisés. Certaines entreprises sont réellement exemplaires, dans le bâtiment comme dans les travaux publics. Il n empêche que, globalement, les marges de progrès à réaliser restent considérables. Si les améliorations sont lentes, c est parce que les entreprises sont soumises à deux sortes de freins, les objectifs et les autres, qui sont souvent le fait d une méconnaissance des textes réglementaires et d idées reçues. Le contexte pavillonnaire Parmi les freins objectifs, on compte Le contexte urbain Autre frein objectif : lorsqu une entreprise de bâtiment veut installer des locaux sanitaires et un hébergement de chantier conformes aux obligations réglementaires, elle est souvent confrontée à une fin de non-recevoir de la part des autorités municipales des grandes agglomérations. Celles-ci acceptent difficilement de voir des baraques ou des roulottes empiéter sur la voie publique. L autorisation de voirie (document exigé en préalable à l installation d équipements de type bungalow ou échafaudage sur un trottoir) n est pas toujours facile à obtenir. Elle est soumise à 40 janvier 2005 N 70 Prévention btp
3 Aussi bien équipé que soit un bungalow en lavabos, W-C, douches, produits de lavage des mains, son efficacité sera toute relative sur le plan hygiénique s il est planté sur le chantier au milieu de la boue. Pour l entreprise maîtresse d œuvre, il est important de prévoir avant le début des travaux un cheminement bétonné des accès aux installations de vie et d hygiène. une taxe municipale généralement élevée. De fait, les installations mobiles de type roulotte s avèrent parfois des solutions intéressantes en ville, dans la mesure où leur stationnement peut être toléré, conditionné néanmoins au paiement de l horodateur. En toute logique, ces freins concernent au premier chef les entreprises dont l assise financière est la plus modeste, celles qui regroupent l immense majorité des salariés du bâtiment. Nul ne saurait ignorer Ces explications sont certes recevables, mais ne peuvent excuser le non-respect de la loi. La réglementation doit être appliquée ; aucun inspecteur du travail n accepte l argument selon lequel les frais engagés pour mettre à disposition des hommes des installations et des procédures d hygiène satisfaisantes feraient perdre des marchés. Et quand l Inspection du travail organise une opération coupde-poing «installations sanitaires de chantiers», les procès-verbaux tombent comme feuilles en automne. Par ailleurs, encore beaucoup d entreprises restent dans l ignorance d une réglementation qui concerne à l identique les majors et les artisans. Les effets collatéraux Au-delà du seul bien-être des travailleurs, de leur seule sécurité, le respect des mesures d hygiène ne peut qu améliorer l image de l entreprise. Des installations sanitaires en bon état, facilement accessibles, des tenues de travail propres, régulièrement entretenues, des espaces de restauration agréables, sont autant d arguments concrets permettant d attirer les jeunes vers les professions du BTP et de réduire leur turnover. Pour ce secteur qui s apprête à affronter une grave crise de recrutement, peut-être s agit-il d une question vitale. Prévention btp N 70 janvier
4 VÊTEMENTS DE TRAVAIL Le linge sale des compagnons se lave de moins en moins en famille L entretien des vêtements de travail est de la responsabilité du chef d entreprise. Outre la prime de nettoyage accordée au salarié pour la gestion de sa tenue, cette presation est aussi externalisée. CORPORELLE passe nécessairement par la propreté des vêtements utilisés L HYGIÈNE pendant le travail. L entretien des vêtements de travail est de la responsabilité du chef d entreprise qui doit mettre à disposition, entretenir et réparer les tenues, séparer dans des espaces distincts le propre du sale. Longtemps, la gestion du linge a été «déléguée» de fait aux familles ; à charge pour elles d utiliser leurs propres équipements, en contrepartie de la traditionnelle prime de nettoyage. Or, cette délégation officieuse ne dédouane jamais le chef d entreprise de ses responsabilités. S il constate que les vêtements ne sont pas nettoyés correctement (que la prime n est pas utilisée à bon escient), il est tenu de prendre les mesures correctives nécessaires. Une solution consiste à apposer systématiquement les armes de l entreprise sur la tenue. Devenue «vêtement image de marque», elle Le linge sale est stocké dans un bac qui sera vidé le soir par le prestataire chargé de l entretien des vêtements de travail. Chaque vêtement est équipé d un code-barres permettant au prestataire de le rendre à son unique utilisateur, une fois lavé. devra nécessairement être maintenue en bon état. L autre solution, de plus en plus retenue par les entreprises, consiste à externaliser totalement la prestation de fourniture et d entretien des vêtements de travail. Le prestataire se charge alors de récupérer les vêtements en location salis ou abîmés (généralement toutes les semaines) et de les remplacer par des tenues propres et en parfait état. Ce type de service s adresse aussi bien aux équipes importantes qu aux entreprises de moins de dix salariés. Le linge est livré par le prestataire qui le range dans le casier individualisé de chaque compagnon. 42 janvier 2005 N 70 Prévention btp
5 REPORTAGE Un programme d hygiène alimentaire et d entretien de vêtements de travail chez Eiffage Construction près du Havre DANS SA ZONE D ACTIVITÉ, Eiffage Construction Haute-Normandie (76) accorde une attention particulière à l hygiène. Cela se traduit par la mise en œuvre de plusieurs procédures, notamment sur le plan de la gestion des repas et sur celui de l entretien des vêtements de travail. Visite guidée, en compagnie de Jean- Luc Ellart, ingénieur sécurité, Eiffage Construction Haute-Normandie : «La demande provenait initialement de certains CHSCT qui souhaitaient voir améliorer les conditions de travail par une meilleure gestion des repas sur les chantiers, se souvient Jean-Luc Ellart. Validée par la direction, elle a conduit à la mise en place d une organisation innovante : Eiffage Haute-Normandie dispose de 4 pôles, 4 agences où la plupart des compagnons (environ 220) démarrent la journée avant de se rendre sur les chantiers (distants d une vingtaine de kilomètres, en moyenne, des pôles) et prennent leur repas. Tous les midis, sur chacun des pôles, un prestataire livre les repas, préparés et transportés dans le respect le plus rigoureux Jean-Luc Ellart. VÊTEMENTS suite page 44 L une des deux salles de restauration de l établissement Pollet, pôle «Exxon», d Eiffage Construction Haute- Normandie. Les aliments sont cuits ou réchauffés dans un four placé à proximité des salles de réfectoire. «Notre procédure de restauration permet à l entreprise de mieux contrôler l hygiène alimentaire des hommes qui, jusqu alors, échappait à toute mesure de sécurité. Elle permet aussi de simplifier la question des repas dont les compagnons (et leurs épouses) n ont plus à se soucier», Gérard Lavice, directeur de travaux de l établissement Pollet, pôle «Exxon». «L organisation des repas nous fait gagner du temps par rapport à la procédure classique de la gamelle. Le matin, ma femme n a plus à se soucier de mon repas de midi. Je sais que le médecin et le CHSCT se sont impliqués dans la constitution du menu, ce qui est rassurant», Delphin Dos Santos, chef d équipe de l établissement Pollet, pôle «Exxon». Une convention OPPBTP-Elis Les entreprises ayant signé un contrat de progrès avec l OPPBTP peuvent, en vertu d une convention passée avec la société Elis, obtenir de substantielles réductions sur l achat de vêtements de travail. La gamme des vêtements proposée par Elis, aux normes CE, est adaptée aux différents métiers du BTP, opérateurs de voirie, peintres, carreleurs Pour l OPPBTP, leur acquisition traduit la volonté des entreprises d améliorer les conditions de travail. Chaque compagnon construit ses menus pour le mois, sur la base d un choix proposé par le prestataire. Prévention btp N 70 janvier
6 suite de la page 43 des mesures d hygiène alimentaire. Ce sont les hommes eux-mêmes qui ont constitué leur menu, sur la base d une proposition conjointement élaborée par le prestataire, le CHSCT et un médecin qui veille à l équilibre alimentaire. Une fois sur site, les plateaux-repas sont stockés dans des frigos. Ils sont cuits ou réchauffés au dernier moment, lorsque les équipes passent à table. Pour ceux des hommes qui interviennent sur des sites trop éloignés des pôles, nous avons négocié avec un restaurant voisin un accueil quotidien, le temps du chantier. Pour eux aussi, la qualité gustative et nutritive des menus a fait l objet d une négociation avec le restaurateur. La prise en charge par l entreprise de l entretien des vêtements de travail est bien perçue par les agents et par leurs conjoints. Aujourd hui, chacun dispose sur le pôle d une armoire fermée, à l intérieur de laquelle un prestataire livre les vêtements nettoyés, réparés ou changés. Chaque vêtement est équipé d un code-barres, ce qui permet une individualisation des tenues par homme. Quant au linge sale, il est stocké à l écart, dans des bacs mis à disposition du prestataire.» A table! MATÉRIEL Des équipements proposés à l achat ou à la location Vecteurs de l image de marque de l entreprise, les équipements sont souvent réalisés sur mesure pour s adapter aux besoins du chantier. ÉQUIPEMENTS SANITAIRES, bungalows, W-C chimiques, les prestataires sont nombreux à proposer aujourd hui des gammes de produits capables de répondre à la plupart des attentes du BTP. Le raccordement à un réseau sanitaire ou à un réseau d alimentation n est plus indispensable, les matériels étant autonomes si nécessaires. Ainsi, le fait de travailler sur un terrain non viabilisé n est plus un problème. Bien conçus, d un entretien facilité, ils sont souvent réalisés sur mesure, c est-à-dire précisément adaptés aux besoins précis du chantier en termes de matériels (nombre de lavabos, de douches, de W-C, espace réfectoire, bureaux, surface au sol ). Si leur prix peut parfois représenter un obstacle à l acquisition, la location peut être une solution alternative satisfaisante. Mise en service, mise en eau, renouvellement des produits d hygiène (biodégradables), du papier toilette, Les matériels proposés à la location sont souvent modulables. L entreprise, selon ses besoins, peut choisir la surface et les équipements des locaux. SUBVENTIONS entretien hebdomadaire font partie de prestations annexes souvent proposées par les loueurs. L aspect extérieur de ces installations (sur lesquelles peut être apposé le logo de l entreprise de bâtiment ou de TP), notamment des roulottes, a beaucoup évolué ces dernières années. Vis-à-vis du public, des maîtres d ouvrage, de l ensemble des professionnels qui interviennent sur le chantier, le design, les couleurs sont des vecteurs non négligeables de l image de marque de l entreprise. Aides des Cram Dans le cadre des contrats de prévention, les Cram ont aidé les entreprises à se doter d équipements de chantier tels que les réfectoires ou les roulottes sanitaires. Ces subventions (qui peuvent s élever à 20, voire 50 % du prix de l équipement) ont permis à pas mal d entreprises à progresser, au titre de l amélioration des conditions de travail. 44 janvier 2005 N 70 Prévention btp
7 HYGIÈNE ALIMENTAIRE > Une situation à risque avérée ALIMENTAIRE est davantage de la responsabilité des travailleurs eux-mêmes L HYGIÈNE que de celle des entreprises. Les mauvaises habitudes alimentaires sont des facteurs de risques qu il est nécessaire de combattre. La restauration sur les chantiers est une situation à risques non négligeable, sur le plan hygiénique. La réglementation est binaire : lorsque les compagnons apportent leur repas et le prennent sur le chantier, l entreprise leur doit le réfectoire (avec moyens de réchauffer, petit frigo et micro-ondes ). Dans le cas contraire, cette question n est pas de la responsabilité du chef d entreprise. Une indemnité doit cependant être versée, que le repas soit pris sur ou hors chantier. Concernant le contenu de la «gamelle», le chef d entreprise n est pas concerné. Les gens mangent ce qu ils veulent, voire ne mangent pas s ils le veulent. Toute intoxication alimentaire liée à la qualité des aliments sera de leur responsabilité, sauf s il s avère qu elle est la conséquence d un défaut de mise à disposition sur le chantier des équipements de conservation requis et d un local repas salubre. «Cela ne va pas sans poser problème, reconnaît Jean-François Boulat, médecin du travail APMT-BTP- Région parisienne. Le médecin du travail ne dispose pas toujours d un temps suffisant pour, par exemple, prescrire des régimes adaptés à chaque cas particulier. Sur ce plan, son rôle est essentiel en matière CODE DU TRAVAIL de conseils diététiques et d hygiène alimentaire.» Il n est de surcroît pas toujours facile de convaincre les gens qu ils se nourrissent mal. Cela peut aller contre des convictions ancrées de longue date (le travailleur de force devrait soi-disant manger beaucoup. La viande serait obligatoire à La restauration sur les chantiers est une situation à risques non négligeable sur le plan hygiénique. chaque repas pour entretenir la musculation ), voire les traditions culturelles et religieuses (périodes de jeûne, nourriture saturée en sucres et en graisse ). «La qualité de l alimentation condi- Rappel de dispositions réglementaires Le Code du travail (article L.232-1) stipule que l employeur est tenu de mettre à la disposition des travailleurs les moyens nécessaires à assurer leur propreté individuelle (vestiaires, lavabos, WC, ces installations devant satisfaire à des critères spécifiés par les textes), notamment sur les chantiers, quel que soit le nombre (à partir d une personne) et la qualité de ces travailleurs (salarié, apprenti ). Il doit veiller à la propreté de ces installations. L employeur a également obligation de s assurer de l entretien des vêtements de travail (décret , article R ). Lorsque les travailleurs prennent leur repas sur le chantier, un local réfectoire doit être mis à leur disposition équipé de tables et de chaises, d un appareil permettant d assurer le réchauffage et la cuisson des aliments, d un gardemanger ou d un réfrigérateur. Ce local doit être tenu en parfait état de propreté (décret du 8 janvier 1965, modifié le 6 mai 1995). La réglementation relative à l hygiène est aussi vaste, détaillée que complexe. tionne pourtant la forme physique et psychologique des travailleurs. Ce sont deux paramètres essentiels pour la prévention des risques au travail. Travailler le ventre vide est mauvais. Cela expose à des malaises qui peuvent avoir de lourdes conséquences. Les abus de graisses animales, de viande, de charcuterie, les carences en vitamines (légumes verts) et glucides (sucres lents) favorisent les maladies cardiovasculaires. Il n est pas rare de voir des hommes prendre régulièrement un ou deux kilos chaque année. Sur les chantiers, comme dans le reste de la population, l obésité menace.» Bibliographie POUR EN SAVOIR PLUS Hygiène, Installations d accueil sur les chantiers, Manuel pratique de prévention, réf. H3 P 01 97, éd. OPPBTP. Hygiène et logement des travailleurs, fiche de sécurité, réf. H3 F 01 97, éd. OPPBTP. Prévention btp N 70 janvier
8 MIXITÉ Le bon exemple des règles de propreté au féminin SILES HOMMES entre eux se laissent souvent aller à des dérives sur le plan de l hygiène, s ils ne respectent pas toujours les règles élémentaires de propreté vis-à-vis d eux-mêmes, des autres, de leurs tenues et des équipements sanitaires, en présence de femmes, il a été constaté qu ils font de réels efforts (quelques femmes, par exemple, exercent le métier de conducteur de travaux). Nous sommes ici davantage dans le domaine de la sociologie que dans celui de la sécurité ; c est cependant un facteur qu il ne faut pas négliger. Par parenthèses, c est également une constatation réalisée dans des métiers aussi éloignés du BTP que l exploration polaire ou l étude spatiale : plates-formes polaires ou station orbitale sont des espaces qui se sont rapidement transformés en dépotoirs. La crasse y régnait jusqu aux jours où des femmes ont été intégrées aux équipes de chercheurs. Cette seule présence a donné naissance à une autodiscipline spontanée des hommes À méditer. Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), un argument serait régulièrement évoqué par les responsables d entreprises les plus réfractaires à la mixité des chantiers. Il concerne le respect des obligations légales de mise à disposition de vestiaires et de toilettes séparés. «Les chefs d entreprises ont tendance à y voir une contrainte, un souci, et un poste de dépense supplémentaire. Cependant, il y a peu de risques que l Inspection du travail fasse aujourd hui grief à une entreprise de ne pas proposer aux travailleurs femmes de toilettes spécifiques, dès lors que, d une part, des toilettes existent sur le chantier et que, d autre part, elles sont tenues en bon état. Les femmes qui travaillent actuellement dans le bâtiment n ont, en pratique, d autre choix que de se satisfaire de l absence de confort élémentaire ou de conditions spartiates que connaissent aussi les hommes ou d inventer des solutions de fortune avec leurs collègues de chantier.» Précisons cependant que, d après le Code du travail, le chef d entreprise doit mettre à la disposition des travailleurs féminins des sanitaires et des vestiaires séparés de ceux des hommes pour les chantiers d une durée supérieure à quatre mois. Pour les chantiers de moins de quatre mois, cette obligation ne porte que sur les sanitaires. La seule présence des femmes sur un chantier suffit à provoquer une autodiscipline spontanée des hommes. 46 janvier 2005 N 70 Prévention btp
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