Cahier de charges architectural 120 Toises _Pont de Claix (38)

Transcription

1 Cahier de charges architectural 120 Toises _Pont de Claix (38) architecture urbanisme Romain ALLIMANT paysages urbanisme

2 La parcelle en projet est actuellement libre de toute occupation et usage, à part l aire de retournement du bus (ligne 13) à l Est. Encastré entre les copropriétés et la digue qui le bordent à l ouest, le terrain est couvert d une végétation spontanée et traversé par de nombreux cheminements informels. Nous remarquons la présence de plusieurs disfonctionnements urbains que l aménagement de ce site pourrait améliorer. ville de Pont de Claix Ligne 13 direction Grenoble, et retournement sur la parcelle Ligne 1 direction Varces Ligne 1: Direction Grenoble Parking P+R Pont-de-Claix Train Ligne 16 :Terminus Flottibulle Echirolles Express Vizille Commune de Pont-de-Claix, Transport et accès Ecoles, Collège, Lycée Bâtiments publics: Mairie, Gendarmerie et MJC Emplacement du Site 120 Toises Centre commerciale et superette de proximitée Plusieurs échelles et enjeux prioritaires ressentis lors d une première lecture : 1) L échelle de la commune de Pont de Claix dans le cadre de l agglomération grenobloise: - Reconquête urbaine et résorption d un terrain vague, délaissé, - Désenclavement du quartier par une restructuration du réseau de transport en commun (notamment la ligne de bus 13), - R lage des liens doux et des connexions avec l agglomération et ses équipements, - Densifi cation et amélioration de l offre de logement de la commune. 2) L échelle du quartier: - Intégration de la morphologie du bâti au tissu urbain, - Maîtrise des interférences sur le voisinage, - Continuité de la trame verte et des continuités biologiques, souvent associée aux déplacements doux (la promenade d Echirolles, la digue, le square Henri Girard), - Amélioration du cadre de vie (équilibre entre espace verts publics et privés, percées et vues lointaines, gestion du bruit, fluidité des déplacements. CONTEXTE URBAIN 1

3 RUE JEAN N MOULIN CANAL_ CORDON ON VEGETALE ALLEE DES TREMBLES LIMITE A AVEC LA CASERNE NE DE LA GENDARMERIE 18 m 160 m coupe A coupes de profi l dans le terrain 12 m 4 m 110 m coupe B LE SITE 2

4 Le site est encastré entre le massif du Vercors et la chaîne de Belledonne. Les contreforts de ces massifs sont occupés par de la forêt et par des cultures (voir carte). On peut observer les 4 grands axes structurants du site que sont le Drac, l autoroute, le canal et le cours St André. Ces quatre axes découpent en lanières le fond de vallée séparant les zones industrielles des zones résidentielles. Le site est ceinturé par une première zone résidentielle de R+3 à R+9, puis par une zone pavillonnaire. LES VUES 3

5 1 aix 1 Terrain 120 Toises 2 Vegetation Spontannée Espace en herbe vegetation spontanée espaces vertes 2 3 Avenue des 120 Toises Rue Firmin Robert Cours Saint André 3 On trouve sur le site une végétation spontanée riche et diversifi ée. La déshérence de cette parcelle a permis à de nombreuses espèces végétales de coloniser un sol qui semble plutôt pauvre. On y trouve toutes les strates : des fleurs aux arbres en passant par les mousses et les lichens. Cette abondante présence de la végétation crée des ambiances contrastées avec le tissu environnant. S il ne semble pas exister d essence ou de sujet très remarquable, la densité végétale du lieu lui confère une qualité écologique et environnementale certaine. Il existe une forte présence du végétal dans les quartiers avoisinant le site. On distingue différentes formes de jardin: qu ils soient d agrément, potagers, ou simples «espaces verts», leur présence apporte un caractère spécifi que depuis l espace public. AMBIANCES_ESPACES VERTS 4

6 AMBIANCES_ BATIMENTS AKTIS / ALLIMANT Cahier de charges architectural 120 Toises _Pont de Claix (38) 5

7 VERS ECHIROLLES Rue Jean Moulin Allée des Trembles Percée verte VERS LE DRAC Rue du 19 Mars 1962 Requalifi cation de la rue du 19 Mars1962 et de l allée des Trembles Caserne de gendarmerie Corridor végétal du canal de dérivation Avenue des Cent-Vingt Toises Confortement des circulations piétonnes et cycles Canal souterrain PRINCIPES DU PROJET 6

8 À l Est : des copropriétés de logements collectifs (de R+5 à R+8 ). Même si les aménagements des abords de l Allée des Trembles vont instaurer un espace tampon, en raison de leur taille, ces immeubles seront très présents et contribueront à l ambiance et la composition du futur projet urbain. Coupe transversale Est Au Sud : les logements de la gendarmerie (type petit collectif R+3). La limite de la clôture est très présente, les interférences avec le terrain voisin sont réduites site projet caserne de la gendarmerie Coupe transversale Sud Coupe transversale Nord Au Nord: Des logements de type petit collectif (R+2) récent, appartenant à la ville d Echirolles. Les rez-de chaussée sont prolongés par des terrasses et des jardins potagers, ce qui exige un traitement soigné de cette limite, en respectant la continuité végétale, l ensoleillement des jardins, l équilibre des gabarits du bâti. Cette opération est limitée par une bordure en contrebas du talus. TRAITEMENTS DES LIMITES 7

9 dalles vegetalisées espaces verts privatifs espaces verts publics REFERENCES POUR ESPACES VERTS 8

10 TRAITEMENT DE LA NOUE 9

11 Principes de composition volume principal percement retrait des volumes volumetrie fragmentée axonometries du projet TRAITEMENT DES VOLUMES 10

12 terrain existant COUPE A nouveau sol incliné entre la digue et la rue du 19 Mars 1962 A COUPE B B TRAITEMENT DU SOL 11

13 PLAN MASSE 12

14 Espace Public 6566 m² Espace Privé m² Dont emprise bâtie 5544 m² SURFACES 13

15 CIRCULATION DES VOITURES 14

16 47 places de parking sur un niveau enterré 28 places de parking sur un niveau enterré accès RDC accès au sous sol 72 places de parking au R-1, 52 places de parking au R places de parking sur deux niveaux STATIONNEMENT 15

17 Le microclimat L approche microclimatique des espaces urbains implique l intégration des paramètres climatiques dans le projet : la perception de l ambiance climatique, l évaluation de l ensoleillements, la gestion des masques et des ombres portées, les intéractions entre formes urbaines et microclimat, la gestion des effets aérodynamiques, les interactions entre végétaux et microclimat. Au niveau de cette opération d aménagement, le terrain étant entouré par le tissu urbain et en contrebas de la digue, il est peu probable que des altérations importantes du microclimat soient provoquées. Il faut néanmoins s assurer que le plan masse de l opération intégrera : - L implantation du bâti, ainsi que la localisation et la composition des espaces extérieurs en fonction de l ensoleillement et de l exposition aux vents; - La définition des «bandes constructibles» pour éviter les ombres portées des bâtiments les uns par rapport aux autres ou sur les espaces extérieurs -notamment les terrasses et les jardins potagers des logements au nord de l opération; - La gestion de l écoulement des eaux pluviales bassins de rétention enterrés ou intégrés dans l aménagement des espaces verts; - La réduction des surfaces minérales au profi t des espaces verts (favorable au confort thermique des espaces extérieurs); - La mise en oeuvre de jeux d eau et de bassins qui renforceront le caractère modérateur des espaces extérieurs sur le plan thermique. LE MICROCLIMAT 16

18 La gestion de l énergie Selon les cibles de la Haute Qualité Environnementale, la gestion de l énergie se décline en trois stratégies : 1) Le choix des matériaux et procédés de construction, qui visera à générer des bâtiments performants et d une grande effi cacité énergétique au titre de la qualité thermique et hygrothermique. Leur enveloppe sera optimisée de manière à assurer un confort d été et d hiver exemplaire, associé à une volontaire réduction des consommations d énergie et à la production d énergie utilisant les ressources du site. Toutefois, à Grenoble, le choix des matériaux est fortement orienté par l application des règles parasismiques. (pour les immeubles à R+7 ou R+8, les modes constructifs se limitent au béton armé isolé par extérieur, tandis que pour les immeubles plus bas, les choix restent plus ouverts allant de la brique, au bois, au métal, etc.) La stratégie d isolation thermique très performante des bâtiments est à considérer comme un outil majeur de la réduction de la consommation en énergie. 2 ) Les procédés de construction devront permettre le développement d approches bioclimatiques en adoptant des dispositifs passifs permettant de limiter les apports solaires en été et de favoriser ceux-ci en hiver : La morphologie des casquettes, des passées de toiture, des balcons des serres et loggias doit être étudiée dans ce sens, de même que les possibilités de végétalisasens, de même que les possibilités de végétalisation de terrasses ou de pergolas pouvant générer des ombrages recherchés en été. Des systèmes de balcons assureraient un rôle d espace tampon, en pouvant être fermés sur leur face extérieure (au droit de la face extérieure du balcon) par des occultations mobiles permettant à chaque occupant de moduler son occultation. Des serres pourront éventuellement être utilisées pour le préchauffage de l air dans les logements et/ou pour constituer des jardins d hiver. Le projet intégrera favorablement les notions d exposition des bâtiments au rayonnement solaire, dans le cadre des contraintes du site et du programme. 3) Une alimentation en énergie optimisée pour cha-cun des usages. La stratégie d alimentation du futur quartier en énergie peut être basée sur une mixité complémentaire de celle-ci. Le recours à la cogénération par exemple et aux panneaux neaux solaires pour l eau chaude sanitaire devrait rendre possible une moindre consommation. Si le niveau de la nappe phréatique est à faible profondeur (entre 2 m 50 et 3 m 50), les pompes à chaleur permettront un chauffage par le sol réversible. Dans cet esprit, l utilisation de chacune des énergies sera optimisée en synthèse avec d autres sources pour chacun des usages, été comme hiver, en ayant recours aux ressources naturelles du site : le soleil et l eau. L ENERGIE 17

19 bois vèrre béton Le bois est fortement préconisé, dans une vision environnementale, sous toutes formes d application : structure, menuiserie, bardage de façade, platelage de terrasses, garde-corps, etc. Il sera de préférence d origine géographique proche ou justifiera au minimum d une écocertification PEFC, FSC ou équivalent. Les bois utilisés seront de préférences naturellement durable sans traitement préventif, ou à défaut, bénéficièrent d un traitement par un produit certifié. Nous encourageons les architectes à explorer les matériaux naturels tels que la pierre ou la terre, ainsi que le béton ou le verre. Les recours au végétales dois se faire avec une grande précaution et pas de manière anecdotique. L usage des enduits sera limité a 25% de la surface des façades. Les plastiques, le PVC, les matériaux composites type polycarbonalle et les panneaux HPL seront interdits. terre La toiture sera traitée comme une 5ème façade. Le recours à des terrasses végétalisées est fortement conseillé. Les équipements techniques devront être camouflés. pierre MATERIAUX 18

20 REFERENCES 19