solidaires Formation professionnelle : ce qui change 1 er MAI 2015 LES JEUNES FÊTENT LE TRAVAIL CONCERTS FORUMS ATELIERS INTERVIEW DE LAURENT BERGER

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1 solidaires Journal de l Union régionale des syndicats CFDT d Île-de-France n 505 Février 2015 LES JEUNES FÊTENT LE TRAVAIL 1 er MAI 2015 FORUMS ATELIERS CONCERTS INTERVIEW DE LAURENT BERGER TRANSPORTS : ENTRETIEN AVEC JEAN-PAUL HUCHON Formation professionnelle : ce qui change

2 Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la mutualité, n Siren Siège social : 143, rue Blomet Paris. DirCom - 01/15 Contrats santé responsables Nouvelles règles Le décret n du 18 novembre 2014 modifie la définition des contrats santé dits «responsables». Votre régime collectif est concerné! Les contrats santé responsables sont apparus en 2006 pour accompagner la mise en place du parcours de soins coordonné. Ils imposaient le respect de certaines obligations en contrepartie d avantages fiscaux et sociaux. Afin de mieux contrôler l augmentation des dépenses de santé, les pouvoirs publics ont décidé de redéfinir ces contrats. Le décret correspondant est paru au Journal officiel le 19 novembre dernier. Remboursements plus encadrés Les contrats responsables doivent désormais rembourser la totalité du ticket modérateur pour toutes les dépenses de santé à l exception des médicaments à service médical faible ou modéré (dont l homéopathie) et des cures thermales. Le forfait hospitalier doit aussi être pris en charge en totalité et sans limitation de durée. Mais le décret introduit surtout deux nouveautés majeures. Il limite d abord plus étroitement le remboursement des dépassements d honoraires, en particulier des médecins qui n adhèrent pas au contrat d accès aux soins. Dans le même esprit, la prise en charge des dépenses d optique est encadrée par six niveaux de planchers et de plafonds selon le niveau de correction, avec un équipement tous les deux ans, sauf pour les mineurs ou en cas de justification médicale. Mise en conformité Dans le cadre des régimes collectifs et obligatoires, la loi n accorde le bénéfice des aides sociales et fiscales qu aux seuls contrats responsables. Il est donc important de mettre vos contrats en conformité sous peine de voir ces aides remises en cause. Ces nouvelles dispositions entrent en vigueur le 1er avril Toutefois, une période transitoire est accordée jusqu au 31 décembre 2017 pour la mise en conformité des contrats collectifs signés avant le 9 août 2014, sous réserve de ne pas modifier l acte qui les a institués. Nos experts vous accompagnent Vos contrats respectent-ils ces nouvelles règles? Nos experts vous informent, vous conseillent et vous accompagnent en toute transparence. La position de la Mutuelle Si elle salue l encadrement des remboursements, la Mutuelle déplore que les plafonds soient fixés à un niveau trop élevé. Leur effet inflationniste risque de rendre plus difficile l accès à une complémentaire santé ou d augmenter le reste à charge des assurés. La suppression de toute référence à un plancher minimal de remboursement des soins dentaires, et de la prévention est un autre point négatif. Enfin la prise en charge illimitée du forfait journalier hospitalier et l élargissement du champ du ticket modérateur, risquent d avoir un impact sur les cotisations, pour des contrats qui restent très lourdement taxés. Les délais très courts imposés pour la mise en œuvre de ces nouvelles règles sont également très critiquables olivier.dorso@harmonie-mutuelle.fr Harmonie Mutuelle, spécialiste de la protection sociale en entreprise, 1 re mutuelle santé de France.

3 Journal de l Union régionale des syndicats CFDT d Île-de-France n 505 Février & 5 Actualités Sommaire 6 & 7 Territoires Adhésion des jeunes à La Défense UTI-TPE Grand Paris 8 Campagnes Beaux succès dans les fonctions publiques 9 à 12 Grand angle Formation professionnelle : ce qui change en Interview Laurent Berger secrétaire général de la CFDT 14 & 15 Pratiques L enquête au service de l action syndicale 16 & 17 Enjeux Transports publics : dézonage en Île-de-France 18 Portrait Dominique Liehrmann solidaires LES JEUNES FÊTENT LE TRAVAIL 1 er MAI 2015 Une : Affiche pour le 1 er Mai à Paris CFDT- Service Information Communication ÉDITORIAL 2015, entre espoir et ténacité Début janvier, la France a connu des événements tragiques suscitant deux sentiments opposés : l indignation et l espoir. L indignation face au terrorisme et son obscurantisme. L espoir face à la démonstration de la volonté d un peuple uni, exprimant son attachement aux valeurs fondamentales de la République. À Paris, dimanche 11 janvier, ce sont près de deux millions de Franciliens qui ont marché en respect et en silence pour la liberté. La CFDT Île-de- France et ses adhérents ont pris toute leur place dans cette manifestation. Il reste maintenant à construire l après 11 janvier, à apporter des réponses aux citoyens. Ici encore, la CFDT Île-de-France se mobilisera aux côtés des forces démocrates pour construire le «vivre ensemble». Le mois de janvier a par ailleurs été marqué par l échec de la négociation sur la modernisation du dialogue social. Si la CFDT s est pleinement investie dans cette négociation, en avançant ses revendications, elle n a pu engager sa signature. Malgré des avancées non négligeables, le dernier texte nous posait encore trop de problèmes. L Union régionale mènera les débats avec ses équipes syndicales autour des propositions à porter pour moderniser le dialogue social au cours du premier semestre justement. Le contexte économique et social sera toujours préoccupant avec toutefois des raisons d espérer : un plan d investissement européen, de nouvelles négociations de branches autour du pacte de responsabilité, l extension de la garantie jeunes, la mise en place du compte pénibilité La CFDT Île-de-France accompagnera ses équipes dans leur action syndicale quotidienne, les aidera à décliner les Accords nationaux interprofessionnels et sera à l écoute des militants. Pour les adhérents, elle proposera, à partir de juin prochain, le service «Réponses à la carte». Abordons donc 2015 comme une opportunité pour démontrer l utilité et l efficacité d un syndicalisme attractif. Nous devons être de ceux qui redonnent de l espoir en montrant que des voies de progrès sont possibles. C est tout l enjeu du 1 er mai 2015 que la CFDT propose aux jeunes. Pour le 1 er mai, la CFDT prépare un concert pour les jeunes... Philippe Lengrand secrétaire général FORUMS ATELIERS CONCERTS INTERVIEW DE LAURENT BERGER TRANSPORTS : ENTRETIEN AVEC JEAN-PAUL HUCHON Formation professionnelle : ce qui change Visuel : Jonathan Ball ile-de-france.cfdt.fr Bimestriel Prix au numéro : 1,50 Abonnement annuel : 10 - Rédaction-Diffusion : 78 rue de Crimée Paris Tél action-diffusion : 78 rue de Crimée Paris Tél ile-de-france.cfdt.fr com@iledefrance@cfdt.fr - Imprimerie : Wagram Edtions - 37 avenue Gabriel Péri - BP Bezons cedex - Directeur de la publication : Philippe Lengrand Rédactrice en chef : Judith Boumendil - Comité de rédaction : Lahouari Boubekeur, Judith Boumendil, Jean-Jacques Denizard, Maya Jacquier, Philippe Lengrand, Clément Mellin, Jean-Paul Rueff Illustration p 3 : Olivier - Photographies : Sylvaine Azzouni, Judith Boumendil, Virginie Ivillard, Patrick Labboz, Clément Mellin, DR - Mise en page : Virginie Ivillard - N CPPAP 0514 S ISSN Dépôt légal : Février 2015 solidaires février

4 Actualités Présidence CFDT à la CPAM 75 Renouvellement dans l assurance maladie Les conseils de l assurance maladie viennent d être renouvelés pour trois ans. Ces conseils paritaires - composés des organisations syndicales représentant les assurés sociaux, des organisations patronales et de représentants de mutuelles, d associations et de professions libérales Fabrice Gombert - sont chargés du pilotage politique de chacune des caisses départementales. La CFDT Île-de-France a obtenu quatre deuxièmes vice-présidences en Seine-et-Marne, Essonne, Seine-Saint-Denis et dans les Hauts-de-Seine ainsi qu une troisième vice-présidence dans le Val-de-Marne. Mais surtout, elle reconquiert, après 5 ans de présidence CGT, la gestion de la Caisse primaire d assurance maladie (CPAM) de Paris. «Avec 2 millions d assurés sociaux et 11 milliards de dépenses annuelles, la caisse de Paris mérite bien son nom de caisse exceptionnelle, souligne Fabrice Gombert, le nouveau président CFDT de la CPAM de Paris (où il siège depuis 1999). Avec la Seine-Saint-Denis, c est à Paris que l on trouve la plus forte proportion de bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire et de l aide médicale d État, assuret-il. Pour répondre aux attentes des assurés sociaux et lutter contre la précarité qui s accroît, il faudra veiller à l accès au droit et éviter les ruptures dans cet accès ; réduire au maximum les délais en particulier pour le versement des revenus de substitution (maladie, accident du travail, maternité) ; développer la prévention et promouvoir les parcours de soin». Exposition universelle Avis du CESER Sur saisine du Conseil régional, le Conseil économique, social et environnemental d Île-de-France a rendu le 4 février un avis favorable au projet de candidature de la France à l organisation de l Exposition universelle en Paris et la Métropole du Grand Paris devraient en accueillir la plus grande part. Dans son intervention, la CFDT s est prononcée en faveur de ce projet en soulignant à la fois son intérêt mais aussi ses risques. En effet, une telle organisation peut susciter de légitimes espoirs de voir l attractivité de l Île-de-France se renforcer, d avoir d importantes retombées économiques ainsi que des perspectives fortes de créations d emplois. Mais se lancer dans un tel défi exige parallèlement clarté et équilibre financiers, objectif de développement durable avec la création d infrastructures réutilisables et respect absolu du droit du travail pour les personnels embauchés. Retrouvez l intervention de la CFDT Île-de-France : ile-de-france.cfdt.fr Formation syndicale Maintien de salaire garanti Le droit au Congé de formation économique, sociale et syndicale (CFESS) n est pas impacté par la réforme de la formation professionnelle. En effet, les salariés pourront continuer à mobiliser 12 jours par an pour suivre des formations délivrées par les organismes agréés. Seul le financement de ce congé est modifié. Auparavant, il était pris en charge par un budget correspondant à «0,08/1000» de la masse salariale pour les entreprises de plus de 10 salariés. Ce prélèvement est désormais directement intégré à une contribution unique de 0,016% de la masse salariale affectée à un fonds paritaire destiné à financer les organisations syndicales de salariés et les organisations d employeurs. Cette contribution correspond à la somme qui était précédemment prélevée sur la collecte de la formation professionnelle continue (ce qu on appelle le préciput) et à la «mutualisation» du congé de formation économique, sociale et syndicale. Le fonds paritaire sera en charge de gérer et de distribuer ces ressources. Cette nouvelle contribution ne remet pas en cause les accords de droits syndicaux dans les entreprises, mais permet de clarifier le financement du dialogue social en dehors de l entreprise. À ce jour, la procédure de prise en charge du salaire lors du départ en formation est en cours de stabilisation. La CFDT Île-de-France s engage pour que les militants bénéficient du maintien de salaire pendant l absence pour formation sans impact sur la fiche de paie ; l employeur se faisant ensuite rembourser par l organisation (subrogation). Pour toute question, n hésitez pas à contacter l IREFE, l institut de formation de la CFDT Île-de-France. IREFE : solidaires février 2015

5 Comités techniques d établissement Après les élections, la formation Les résultats des élections du 4 décembre dans la fonction publique hospitalière indiquent une progression de la CFDT en Île-de-France. Les équipes en place sont confirmées et de nouveaux élus s installent. L IREFE met en place un dispositif de formation des élus des Comités techniques d établissement (CTE), instance représentative des agents de la fonction publique hospitalière. Quatre stages de premier niveau (en deux sessions de deux jours) sont organisés à Paris, La Défense et Melun. Ils permettront aux nouveaux élus, et ceux qui souhaitent actualiser leurs connaissances, d acquérir les outils pour exercer leur mandat, de repérer les espaces de négociation au sein du CTE ou encore de s initier à la stratégie de négociation, en lien avec le travail au quotidien du collectif. Une formation d approfondissement est également prévue. Salon des CE La CFDT Île-de-France bien visible Pour toute information : irefe.com Voilà 70 ans que les Comités d entreprise ont été mis en place. Cet anniversaire a été fêté à l occasion du dernier salon des CE les 3,4 et 5 février. Le stand CFDT continue d être un lieu incontournable avec, pour cette édition, le passage de 300 élus d entreprise. Le 3 février, Laurent Berger participait à une conférence avec Jean Auroux autour de la loi du même nom. Le 5 février, c est Philippe Lengrand, le secrétaire général de la CFDT Île-de-France, qui a débattu avec ses homologues régionaux sur les 70 ans d existence des Comités d entreprise. L équipe de l IREFE a également pu présenter son offre de formation destinée aux militants CFDT. Prochain rendez-vous les 15, 16 et 17 septembre Attention au changement de lieu, nous nous retrouverons à la Porte de Versailles. «Working Time Festival» Un 1 er Mai tourné vers l avenir Pour le 1 er mai, la CFDT prépare cette année un grand rassemblement baptisé «Working Time Festival» - à l Institut national du sport, de l expertise et de la performance (Insep) à Paris. L objectif est de réunir 5000 jeunes salariés de moins de 36 ans (dont 2000 franciliens), adhérents ou non, afin qu ils découvrent le syndicalisme sous un autre angle. Le Working Time Festival sera aussi l occasion de présenter tout ce qui fait la CFDT : son réseau, ses valeurs, ses réflexions autour du travail, de la société, mais aussi de l Europe. Le «WTF» sera rythmé par des ateliers, débats, jeux et autres initiations au sport (chapiteau géant, village enfant etc). Et pour clôturer en beauté cette journée, un grand concert est prévu avec la participation des groupes Skip The Use, Ben l Oncle Soul et de FM Laeti. Les billets d entrées (10 l unité) sont disponibles auprès des syndicats ou de l Union régionale CFDT Île-de-France (14 rue Scandicci Pantin cedex). Infos pratiques : Insep, 11 Avenue du Tremblay, Paris 12 e Renseignements : jeunes@cfdt.fr LES JEUNES FÊTENT LE TRAVAIL CONCERTS SKIP THE USE BEN L ONCLE SOUL FM LAETI + Tremplin jeunes FORUMS ATELIERS SOLIDARITÉS EMPLOI EUROPE 1 er MAI 2015 à l INSEP, Paris Vincennes solidaires février

6 TERRITOIRES Une offre innovante pour les jeunes de La Défense Top départ du dispositif d adhésion des jeunes «La CFDT à mon service, J M» dans le quartier d affaires de La Défense. carte cartonnee pour accordeon:mise en page 1 09/12/ :46 Page Pour Menée conjointement par l Union régionale, l Union départementale 92, la Fédération des banques et assurances ainsi que la CFDT-Cadres, cette expérimentation d une durée de deux ans vise à faciliter l adhésion des jeunes en transition vers l emploi, en leur proposant une pré-adhésion gratuite. «C est une offre découverte qui comprend un abonnement à la presse CFDT mais aussi différents services comme l accompagnement professionnel, des conseils juridiques ou encore un accueil téléphonique et physique», résume Diego Melchior, responsable du projet pour l Union régionale. Et Yves Montalescot, carte cartonnee pour accordeon:mise en page 1 09/12/ :46 Page Moi c est à la carte Tél LA CFDT À MON SERVICE J M secrétaire général de l Union départementale 92, d ajouter : «Cette initiative, portée au départ au Congrès des cadres à Reims en 2009, s appuie sur l expérience innovante de syndicats d Europe du Nord. Elle ouvre une nouvelle voie pour le syndicalisme des jeunes à la CFDT», estime-t-il. Rencontre le 5 mars Le dispositif s est traduit dans les faits par le recrutement d une personne référente, Gwendal Ropars (CFDT- Cadres) ainsi que par le repérage d écoles sur le site de La Défense. Début janvier, plusieurs sections des syndicats Énergie-Chimie, Assurances, Banques ou Betor-Pub ont par ailleurs récupéré du matériel (flyers et bulletins de pré-adhésion). L une d entre elles, GDF-Suez (Énergie- Chimie Île-de-France), a même rencontré plus de jeunes travailleurs, stagiaires ou apprentis. Avec à la clé, déjà plusieurs adhésions. «L attente de ces jeunes est d avoir accès à un réseau professionnel de cadres mais aussi à des afterworks : colloques, rencontres à thèmes, initiatives «infodroit etc.», indique Diego Melchior. Une première rencontre avec les jeunes est ainsi prévue le 5 mars entre 18h et 20h, à l UD des Hauts-de- Seine, lieu de ressource logistique du dispositif. «L idée est de rassembler les jeunes dans un autre cadre que leur lieu de travail, pour aborder différents thèmes concernant l entreprise sans qu ils se sentent mal vus par leur employeur», explique Yves Montalescot. Une première qui devrait en appeler d autres. Et que Solidaires suivra de près! Clément Mellin Nouvelle bourse à Roissy Destinée à l accueil des salariés et des adhérents, la Maison des organisations syndicales de la zone aéroportuaire de Roissy ouvre ses portes en mars. C est un projet porté par la CFDT depuis plus de 20 ans qui est en passe de se concrétiser. Construite par ADP avec des fonds octroyés par le Conseil régional d Île-de-France, la Maison des organisations syndicales de la zone aéroportuaire de Roissy (Moszar) sera le premier lieu d accueil des salariés sur la zone de Roissy Paris Nord II. Pour rappel : cette zone, à la croisée de trois départements, 6 solidaires février 2015 concentre pas moins de salariés et entreprises! Cinq bureaux La CFDT occupera sur place cinq bureaux, pour une surface totale de 90 m 2 (surface proportionnelle aux résultats régionaux de 2013 en termes de représentativité). Très bien situés à la sortie des transports en commun et à proximité d un des parkings de Roissy, «ces locaux serviront d abord à l accueil des salariés, précise Pierre Scarfogliero, secrétaire général de l Union départementale 93. Ils pourront également permettre de loger des sections syndicales présentes sur la zone. Enfin, Moszar sera un lieu d accueil et d échanges pour les adhérents isolés qui sont également nombreux». Judith Boumendil

7 Grand Paris : un réseau CFDT pour les salariés de TPE Lancée en fin d année, l Union territoriale interprofessionnelle TPE Grand Paris (UTI-TPE) a pour ambition de fédérer les salariés, souvent isolés, des très petites entreprises de quatre départements franciliens. Depuis le 15 décembre 2014, la CFDT Île-de-France dispose d un nouveau réseau pour informer et défendre les salariés des TPE : l Union territoriale interprofessionnelle, qui mutualise les compétences et les moyens existants sur le périmètre de la future Métropole du Grand Paris (Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de- Seine, Val-de-Marne). Pour faire connaître le dispositif auprès des salariés, une plaquette listant les services proposés a été distribuée, avec un guide confédéral des droits, dans les villes de Paris, Levallois, Aulnay-Sous-Bois, Montreuil, Nanterre, Bobigny, Tremblay-en-France et Nogent-Sur-Marne. «À travers cette structure unique et innovante, nous voulons pouvoir repérer des adhérents, les informer et les conseiller sur leurs droits via une ligne téléphonique unique et la newsletter confédérale, les faire débattre et les former», résume Pierre Scarfogliero, secrétaire général de l Union départementale de Seine-Saint-Denis, en charge du pilotage de l UTI. Un dialogue à faire vivre L objectif, à terme, est d amorcer un dialogue social sur le territoire, car si les syndicats sont très peu implantés dans les TPE, les salariés ont toutefois besoin d être défendus. Et si pour l heure, les modalités de rencontre des salariés sont difficiles à trouver, quelques pistes émergent néanmoins. «Quand nous ciblons une rue avec beaucoup de commerces et artisans, nous passons régulièrement pendant deux mois et proposons aux salariés de se rencontrer hors du lieu de travail, dans des cafés à proximité par exemple, indique Morgane Cantrelle, secrétaire générale adjointe de l Union départementale de Paris. Mais nous souhaitons aussi développer pour ces salariés des initiatives de type «infodroit» (rencontre de deux heures d information, le soir, autour d un thème d actualité syndicale, NDLR)», développe-t-elle. Un fichier recensant les coordonnées d adhérents et sympathisants se constitue par ailleurs petit à petit. Et pourrait s avérer être un outil précieux en vue de la recherche de candidats pour les prochaines élections professionnelles dans les TPE, en Clément Mellin La Maison des syndicats du Val d Oise vivra! Marche arrière, toute! Face à la mobilisation de l intersyndicale CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, FSU et FO Métallurgie 95, le Conseil général du Val d Oise est revenu sur sa décision de vendre la Maison des syndicats du département. Sous la menace d une expulsion à partir du 15 février, les organisations syndicales peuvent donc continuer d occuper les locaux et d exercer leurs missions auprès des salariés. «Nous n avons toujours pas signé de nouveau bail, mais le Conseil général s est toutefois engagé à ce que l on puisse continuer d être hébergés dans la Maison et à ce que les charges inhérentes au fonctionnement et activités de la Maison soient assurées dans l attente d un règlement global», indique Olivier Dacheux, porte-parole de l intersyndicale et secrétaire général de l Union départementale CFDT 95. Une victoire donc pour les organisations locales, qui ont tout de même dû revoir à la baisse leur budget de fonctionnement et participer à la recherche de cofinancements auprès des collectivités territoriales du département. Fête des solidarités dans le Val-de-Marne Le samedi 13 décembre dernier, la CFDT Val-de-Marne a participé, comme elle le fait chaque année, à la fête des solidarités, rendez-vous annuel des habitants de 31 communes du département. Placée sous le signe de la lutte contre l exclusion et du «vivre ensemble», cette 29 e édition a vu les militants CFDT se mobiliser fortement. Ils étaient présents dans la plupart des municipalités pour répondre aux questions mais aussi diffuser de l information. Au total, ce sont plus de Val-de-Marnais qui ont partagé, à quelques jours de Noël, ce moment festif et ludique. Et découvert, par là-même, l action de la CFDT et des associations locales. solidaires février

8 CAMPAGNES Beaux succès dans les fonctions publiques Les élections dans les fonctions publiques ont vu la CFDT conforter sa deuxième place en Île-de-France (17,71 % ; soit +1,1 point), en réduisant l écart avec la CGT (22,64 % ; -2,4 pts) et en le creusant avec FO (16,24 % ; -0,03 pt). Interview croisée des secrétaires généraux de trois syndicats qui ont connu d importantes progressions : Santé-Sociaux Seine-Saint- Denis (+9,23 pts), Interco Val d Oise (+8,75 pts) et SF3C (La Poste Île-de-France, +5,17 pts). Charles Guedou Santé-Sociaux 93 Nouria Rebotti Interco 95 Francis Magnou SF3C les structures de la CFDT, tant professionnelles qu interprofessionnelles. Francis : Notre campagne s est basée sur la proximité. Notre chance a été d avoir beaucoup de jeunes irriguant le terrain, des militants locaux répondant aux questions locales, portant la CFDT localement. Et puis nos concurrents directs avaient parfois des équipes vieillissantes et en crise Présents partout Nouria (Interco 95) : Nous avons fait le choix de déposer un maximum de listes, même là où nous avions peu, voire pas d adhérents. Nous avons aussi souhaité que ces listes soient les plus longues possibles, car c est à la fois une façon d anticiper les départs, de se développer, et d inspirer davantage confiance. Charles (Santé 93) : Nous avons déposé des listes partout! A l hôpital de Montreuil, par exemple, il nous a fallu six passages, jusqu au jour même du dépôt des listes, pour constituer notre liste. On ne s est donc pas limité aux établissements où on avait des élus. Francis (SF3C Postes) : Nous progressons partout quels que soient les métiers ou les directions. Une progression qui se situe dans la dynamique nationale qui voit la Poste progresser de plus de 4 points. Et surtout, nous concernant, nous vivons un moment historique en arrivant en tête en Île-de-France un évènement quand on connaît les difficultés que nous avons vécues après la création de Sud il y a 25 ans. Un discours de vérité Charles : j ai perçu une attente forte des salariés, en particulier des jeunes. Malgré de beaux discours, les autres n avaient pas fait le travail. Dans certains établissements, les salariés n avaient plus de relais, les instances n étaient plus suivies. Francis : La CFDT s était retrouvée seule contre tous après la signature d un accord sur l avenir de la Poste (qui n avait pas atteint les 30 % requis pour être validé). Nous avons essayé de convaincre les salariés des avancées concrètes de cet accord, et de ce qu ils perdaient. Ce que je retiens de tout cela c est que le fait d avoir une ligne claire, de l assumer est toujours payant, même quand on se retrouve isolés. Anticipation et proximité Nouria : Nous sommes entrés en campagne très tôt, avec des distributions de tracts dès juillet Sur chaque territoire, nous avons nommé un référent «élections» qui s est assuré de faire le lien avec les sections. Charles : Nous avons sillonné tout le département pour tracter depuis plus d un an. Avant, il arrivait qu on s enferme dans un bureau pour mettre sous pli des tracts à diffuser dans les cases des salariés, là nous avons décidé de bannir les enveloppes et d être en permanence sur le terrain! La mobilisation a été générale. Nos équipes du privé ont aussi prêté main-forte pour diffuser un matériel adapté aux préoccupations des salariés. Et nous avons pu compter sur toutes Tournés vers l avenir Nouria : Nous pensons déjà à Avec un seul objectif : passer devant la CGT qui est à 110 voix de plus que nous! Nous avons aussi lancé un travail particulier auprès des adhérents isolés, en les rattachant aux sections des villes limitrophes. Francis : Il nous faut transformer ce succès en adhésions. Si on ne lâche rien, nous atteindrons cette année 450 nouvelles adhésions. Nous avons aussi un gros travail à faire pour consolider les équipes et accompagner les élus, avec un effort particulier en matière de formation. Charles : Dans notre syndicat, mixte public/privé, le public était en panne au niveau du développement. Ce n est plus le cas! Je crois à la relance du développement dans le public. On fera tout pour que ces bons résultats se concrétisent en adhésions. État * sous réserve Judith Boumendil & Jean-Paul Rueff Territoriale Hospitalière Ensemble IDF 15,05 %* +1,01 pt 22,72 % +1,02 pt 17,71 % +1,48 pt 17,71 % +1,1 pt National 14 % -0,6 pt 22,3 % + 0,4 pt 25 % +0,6 pt 19,3 % +0,2 pt RÉSULTATS 8 solidaires février 2015

9 GRAND ANGLE FORMATION PROFESSIONNELLE CE QUI CHANGE EN 2015 Création de nouveaux droits, simplification du financement, responsabilisation des employeurs, renforcement de la place des partenaires sociaux et des régions dans les nouvelles instances de gouvernance La réforme de la formation professionnelle, issue d un ANI porté par la CFDT, impulse de profonds changements dans la manière de concevoir la montée en compétence des actifs. Quels sont les enjeux pour notre région? Comment la CFDT Île-de-France et ses mandatés s emparent-ils de ces questions? Premiers éléments de réponse. Par Clément Mellin Amathieu - Fotolia.com Adoptée le 5 mars 2014, la loi relative à la formation professionnelle, à l emploi et à la démocratie sociale crée de nouveaux outils et droits au service de l emploi et de la mobilité professionnelle. La loi modifie ainsi en profondeur l architecture de la formation professionnelle, qui reposait jusqu ici sur un modèle datant des années 70 et qui n était plus adapté aux réalités d aujourd hui (chômage important, vulnérabilité de certaines catégories de salariés, ruptures dans les parcours etc.). Autre changement important : on passe d une obligation légale de financement (au titre du plan de formation) à une obligation de formation (avec pénalités à la clé pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu). Le compte personnel de formation Acté depuis l accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l emploi, le Compte personnel de formation (CPF) remplace au 1 er janvier 2015 le Droit individuel à la formation (DIF), dont les objectifs initiaux fixés par les partenaires sociaux avaient souvent été détournés. Avec le CPF, le droit de se former solidaires février

10 GRAND ANGLE est désormais attaché à la personne et non plus au contrat de travail. Le CPF donne aussi plus de latitude aux salariés pour faire évoluer leur vie professionnelle, ne serait-ce que parce que le salarié a le choix de sa formation. Les droits acquis sur le compte 150 heures au maximum, contre 120 pour le DIF pourront ainsi être utilisés tout au long de la carrière professionnelle pour suivre des formations diplômantes, certifiantes et qualifiantes. En outre, le CPF ne s adresse pas uniquement aux salariés mais également aux demandeurs d emploi ainsi qu aux jeunes à partir de 16 ans (ou 15 ans pour les apprentis). Une vraie victoire de la CFDT, même si pour l heure, le dispositif n est pas accessible aux fonctionnaires, travailleurs indépendants et artisans. «Le CPF va permettre de rendre le salarié acteur de son parcours, se félicite Marinette Soler, secrétaire générale adjointe de la CFDT Île-de-France, en charge des questions d emploi et de formation. Combiné aux autres dispositifs, il devrait permettre de faciliter l accès à la formation professionnelle pour ceux qui en ont le plus besoin, comme les salariés de TPE ou ceux avec un bas niveau de qualification», assure-t-elle. Car c est bien là l un des enjeux de la réforme : réduire les inégalités d accès à la formation, alors que le taux d usage du DIF n est que de 4,9 % en France et que ce sont les plus qualifiés qui se forment aujourd hui le plus. Le conseil en évolution professionnelle La réforme met par ailleurs en place un autre dispositif pour faciliter l accès à la formation : le Conseil en évolution professionnelle (CEP). Ce nouveau service d orientation offre la possibilité à tous les actifs - salariés, agents du public, demandeurs d emplois, stagiaires, bénévoles etc. de consulter gratuitement un conseiller hors de l entreprise. «Ces conseillers interviendront à trois niveaux : l accueil individualisé, le conseil personnalisé et l accompagnement à la mise en DES OUTILS POUR MIEUX COMPRENDRE LA RÉFORME L Union régionale CFDT Île-de-France a conçu une plaquette pédagogique qui présente, dans le détail, les trois principaux dispositifs de la réforme : le compte personnel de formation, l entretien professionnel et le conseil en évolution professionnelle. Pour tester vos connaissances et vous approprier de manière ludique la réforme, l institut de formation de l interprofessionnel francilien, l IREFE, vous propose également un quizz de 20 questions/réponses. Ces deux outils sont téléchargeables sur le site Internet de la CFDT Île-de-France (rubriques «Outils» ou «Emploi & Formation»). Pierre Divet est président du Fongecif Île-de-France au titre de la CFDT. Cet organisme paritaire va être un opérateur majeur du nouveau conseil en évolution professionnelle. La réforme consacre le rôle de l accompagnement des salariés dans leurs parcours professionnels. Cet accompagnement, porté de longue date par la CFDT, devra se faire en amont du projet, dans son élaboration, alors que dans le passé on attendait que les salariés aient un projet professionnel pour intervenir. Nous serons aussi là pour accompagner le montage du projet, y compris dans son volet financier. Ceci permettra aux salariés de mieux s y retrouver dans la complexité des dispositifs de formation, de mieux utiliser des dispositifs peu connus, et de trouver des montages qui permettent de conjuguer plusieurs sources de financement. On pourra par exemple articuler un bilan de compétences, un congé VAE, un CIF, voire une formation hors temps de travail. Le CEP peut aussi être l occasion d attirer les salariés en situation de précarité, notamment ceux qui cumulent des CDD et qui se forment peu. Au Fongecif, nous pourrons leur proposer le CIF CDD, dispositif peu utilisé et pourtant accessible aux salariés qui peuvent justifier de 24 mois d activité professionnelle dans les 5 dernières années. Le CIF CDD peut constituer un atout pour obtenir un emploi pérenne. Il faut que les salariés puissent prendre la mesure de ces dispositifs et être acteurs de leur parcours. Les équipes syndicales ont donc un rôle majeur à jouer pour les promouvoir auprès d eux. Propos recueillis par Judith Boumendil 10 solidaires février 2015

11 œuvre d un projet. Concrètement, ils seront à même de fournir des renseignements sur les formations, l évolution des métiers, les possibilités de financement d un projet etc.», détaille Henri Dorange, délégué régional en charge de la formation professionnelle. Ces conseils en évolution professionnelle seront dispensés dans cinq organismes : le Fongecif, Pôle Emploi, Cap Emploi, l Apec et les missions locales. L entretien professionnel Troisième levier pour favoriser la montée en compétences des salariés : l instauration d un entretien professionnel obligatoire, une fois tous les deux ans. Ce temps d échange avec l employeur ou son représentant, différent et dissocié de l entretien annuel d évaluation, doit permettre de faire le point sur le niveau de qualification et les besoins en formation des salariés. Cet entretien devra se tenir avant le 7 mars 2016 pour tous les salariés (à condition d avoir au moins deux ans d ancienneté à cette date). Pour Henri Dorange, qui intervenait le 29 janvier dernier lors d une Le 29 janvier dernier, l IREFE organisait une formation sur la réforme avec la participation d Yvan Ricordeau, secrétaire national CFDT et de Marinette Soler, secrétaire générale adjointe de la CFDT Île-de-France. formation de l IREFE sur la réforme, «les représentants du personnel auront ici un rôle à jouer pour que l entretien soit réalisé dans de bonnes conditions. Ils devront notamment être vigilants sur la formation des managers qui réaliseront ces entretiens, mais aussi veiller à ce que les entretiens ne soient pas détournés de leurs objectifs.» Tous les six ans, cet entretien prendra la forme d un bilan d étape du parcours professionnel. Une occasion de vérifier que le salarié a bénéficié de formations ou d une progression professionnelle et/ou salariale. Faute de respecter cette obligation, les entreprises de 50 salariés et plus s exposeront à un abondement supplémentaire au CPF et des pénalités financières. Un vrai droit opposable pour les salariés, même si la CFDT regrette qu il ne soit pas généralisé à toutes les entreprises. Christophe Pauly est secrétaire général du Syndicat national des médias CFDT, un syndicat qui a envoyé de nombreux militants en formation IREFE pour s emparer de la réforme. Dans nos métiers, où les technologies du numérique et le matériel évoluent très vite, les salariés ont sans cesse besoin de se former. Pour nous, cette réforme apporte une pièce supplémentaire au puzzle de la sécurisation des parcours professionnels. Elle corrige en partie les «défauts» du DIF, même si, dans l audiovisuel, nous avions déjà signé deux accords de branche qui instauraient des garde-fous : DIF prioritaire pour les personnes qui en ont le plus besoin, portabilité des heures entre deux boulots, abondement d une heure supplémentaire par an etc. Le CPF offre quelques avancées supplémentaires, en permettant par exemple aux salariés de mobiliser jusqu à 150 heures de formation. Cela reste malgré tout limité et il faudra sans doute améliorer le côté modulaire des parcours de formation, pour permettre à tous ceux qui ont des contrats précaires les intermittents et les journalistes pigistes principalement - de bénéficier des effets de la réforme dans des conditions équivalentes à celles des salariés permanents. C est l un des enjeux de la réforme : rendre la formation accessible aux plus précaires, très nombreux dans les entreprises de moins de 20 salariés qui représentent près de 90 % de notre secteur. solidaires février

12 GRAND ANGLE Une gouvernance régionalisée La loi crée par ailleurs de nouvelles instances de gouvernance de la formation professionnelle : le Comité paritaire interprofessionnel national pour l emploi et la formation (Copanef) et le Conseil national de l emploi, de la formation et de l orientation professionnelle (Cnefop). Ces instances sont déclinées au niveau régional avec le Coparef et le Crefop. La première, où seuls les partenaires sociaux sont présents, a en charge l élaboration des listes de formations éligibles au CPF (pour les salariés et demandeurs d emploi) et leur suivi ; tandis que la seconde qui réunit État, Conseil régional, organisations syndicales et patronales a pour rôle de coordonner les actions des collectivités et organismes impliqués pour ensuite les évaluer. Dans les faits, le Coparef devra établir des listes interprofessionnelles en prise avec les réalités économiques et les besoins en compétences des bassins d emploi. Ces listes, qui pourront évoluer, seront ensuite transmises au Crefop pour qu il les examine et donne son avis. «Le temps où les formations étaient choisies uniquement par les branches et donc cloisonnées par secteur est révolu, se réjouit ainsi Marinette Soler. Nous veillerons à ce que ces instances travaillent en lien et démontrent la capacité du paritarisme à assumer la gestion de la formation professionnelle», poursuit-elle. Avec son réseau de mandatés actifs et qui ont pris des responsabilités dans cette gouvernance (voir interviews, NDLR), nul doute que la CFDT Île-de-France saura ici faire entendre sa voix. La CFDT Île-de-France sur le terrain En parallèle de ce travail de longue haleine, la CFDT Île-de-France a participé à de nombreuses rencontres organisées par les syndicats. «Ces réunions sont l occasion de présenter la réforme mais aussi d identifier les leviers de négociation et d action dans l entreprise ainsi que les points de vigilance», précise Henri Dorange. Et les questions des militants ne manquent COMPRENDRE POUR AGIR L Union régionale CFDT Île-de- France est intervenue auprès de plusieurs équipes qui souhaitaient s approprier la réforme. C est le cas des syndicats Livreédition, Prestataires télécoms IDF, Santé sociaux 92, Salariés du particulier employeur, Métallurgie nord et est de Seine. L Union professionnelle Santé-Sociaux et plusieurs UD (77, 91, 93 et 94 prochainement) ont aussi organisé des rencontres. fpc@iledefrance.cfdt.fr pas : «Comment garantir le libre choix de la formation pour les salariés? Qui assurera l entretien professionnel? Quelles compétences doit-on attendre de ce manager? Comment relier l entretien à la GPEC et à la stratégie de l entreprise?» Autant d interrogations auxquelles l équipe de la CFDT Îlede-France apporte des réponses. En intervenant à la demande de ses équipes mais aussi à l aide des outils qu elle a construits. Vincent Pigache est co-président du Comité paritaire interprofessionnel régional pour l emploi et la formation (Coparef) au titre de la CFDT. Il nous explique ici le rôle de cette nouvelle instance régionale. La création du Coparef marque la volonté de donner une légitimité au dialogue social sur l emploi et la formation au niveau des territoires. Son rôle premier est de valider les listes de formations éligibles au compte personnel de formation pour deux catégories d actifs : les demandeurs d emploi et les salariés. Alors qu avec le DIF les listes de formations étaient essentiellement élaborées par les branches, le CPF donne accès à des listes interprofessionnelles. Il s agira donc de repérer les métiers en tension sur notre région, mais aussi de créer des passerelles entre les branches. Un exemple : l offre de formation dans le domaine agricole est limitée en Île-de-France alors que les offres d emploi sont nombreuses, notamment pour les conducteurs d engins agricoles. Nous réfléchissons donc aux passerelles possibles entre les métiers de chauffeurs poids lourds et conducteurs d engins agricoles! Les partenaires sociaux auront à faire vivre cette instance, à s assurer que les listes de formations s inscrivent bien dans l esprit de la loi (formations qualifiantes, diplômantes ou certifiantes). Nous devrons également être vigilants sur le maintien des efforts de financement du Conseil régional. Il s agira aussi de démontrer la valeur ajoutée d une réponse interprofessionnelle au chômage et à l emploi dans notre région. Propos recueillis par Judith Boumendil 12 solidaires février 2015

13 INTERVIEW LAURENT BERGER SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CFDT Deux mois avant le grand rassemblement du 1 er mai à Paris destiné aux moins de 36 ans, Laurent Berger revient pour Solidaires sur les raisons qui ont motivé ce choix. Pourquoi avoir placé ce 1 er mai sous le signe de la jeunesse et du sport? La CFDT a décidé de rassembler le 1 er mai, à Paris, jeunes de moins de 36 ans pour le Working Time Festival (WTF). L objectif de cet évènement est d associer jeunes militants, mais aussi salariés, adhérents ou non, aux ambitions de la CFDT. Le WTF a l ambition de donner une autre image du syndicalisme. Il exprime la volonté de la CFDT de donner une place aux jeunes et de les mettre en valeur. C est un symbole fort d organiser ce 1 er mai festif à la place du traditionnel défilé. Cette journée s inscrit dans le prolongement de ce que la CFDT affirme depuis des années : les jeunes ont toute leur place dans le syndicalisme. Elle peut être décisive et se concrétiser par des adhésions. À terme, c est le renouvellement générationnel de l organisation qui se joue. Toute la journée, les participants pourront mieux connaître, via des ateliers, des animations ou des forums, l action de la CFDT, le rôle de l Europe et échanger sur de nombreux sujets qui les concernent directement comme l emploi, l accès au logement ou la qualité de vie au travail. Et comme il s agit d un festival, cette journée se finira par un concert. Cette journée se placera aussi sous le signe du sport, avec la signature d une convention avec Handisport. Respect, travail d équipe, goût de l effort, autant de valeurs en commun entre nos deux univers. Plusieurs débats porteront sur l Europe. Pourquoi est-ce important? Notre attachement à l Europe a clairement été mis en avant dans la résolution générale lors du Congrès de Marseille, l année dernière. La CFDT voit dans l Europe un levier pour aboutir à une autre façon de gouverner les États, mais aussi les entreprises. La Confédération Européenne des Syndicats (CES) ainsi que 100 jeunes européens venus d autres pays seront présents au Working Time Festival. L Europe a mis en place des dispositifs pour les jeunes, comme la garantie jeune européenne. C est un appui supplémentaire pour lutter contre le chômage des jeunes, en particulier les plus touchés par la crise. Mais il faut changer la vision que les jeunes ont de l Europe. À travers les propositions de la CFDT, les jeunes pourront voir l Europe comme une nouvelle dimension vers leur émancipation. «Les jeunes ont toute leur place dans le syndicalisme» Comment faire face au chômage des jeunes dans notre pays? Beaucoup de difficultés rencontrées par les jeunes s expliquent par l état du marché de l emploi. Pour la CFDT, aucun jeune ne doit être laissé sans solution. La CFDT veut changer concrètement leur situation sur le marché du travail. Elle s est fortement engagée dans la négociation de l ANI sur le contrat de génération pour favoriser l emploi des jeunes en CDI, mais aussi dans le déploiement des Emplois d avenir. La CFDT a également obtenu, à la dernière conférence sociale, garanties jeunes d ici Les structures de la CFDT, et la vôtre notamment, ne sont pas en reste et organisent régulièrement des forums pour l emploi. Les jeunes salariés du public et du privé aussi ont besoin d être accompagnés, informés et soutenus. Ils ont besoin d avoir les bonnes clefs et bons repères par rapport au monde du travail. La CFDT est près d eux, sur le terrain. Mais les jeunes doivent aussi faire face à d autres réalités dans les domaines du logement ou de la santé, par exemple. Il reste encore beaucoup à faire! Dans une période de repli identitaire, de montée du communautarisme, mais aussi de crise économique, comment convaincre les jeunes du rôle du syndicalisme, et au-delà, d adhérer à la CFDT? C est justement dans cette période et pour toutes ces raisons que le syndicalisme doit se renforcer et prendre tout son sens. La CFDT a toujours su se dégager des carcans idéologiques. C est bien d avoir des valeurs et des principes, mais c est encore mieux d essayer de les concrétiser. La CFDT est toujours et partout présente sur le terrain, proche des salariés et de leurs préoccupations. Elle n a de cesse d améliorer leur quotidien et de mener des combats pour l intérêt général. Être force de proposition, avoir la volonté de faire face aux enjeux d aujourd hui, c est tout cela le rôle du syndicalisme. C est l avenir qu il faut préparer et l avenir, c est les jeunes! Propos recueillis par Jean-Jacques Denizard solidaires février Infocom - CFDT

14 PRATIQUES Quand la CFDT mène l enquête L enquête est un outil d action syndicale très efficace pour engager le dialogue avec les salariés, porter des revendications pertinentes auprès des directions, mais aussi pour préparer un contexte favorable à l adhésion. La pratique d enquête est ancienne dans notre organisation. Elle s appuie sur notre conception du syndicalisme qui s attache à porter des revendications au plus près du terrain et des situations vécues par les salariés. L enquête est aussi un formidable outil de contact, comme le souligne Brigitte Rizzo, secrétaire régionale en charge du développement. «Il ne faut pas se tromper d objectif : nous ne sommes pas un institut de sondage. Notre but est avant tout de faciliter le contact avec les salariés et d aborder des sujets sur lesquels l équipe syndicale a l intuition qu il y a matière à construire des revendications utiles». Dialogue et propositions La CFDT a largement amélioré sa pratique au fil du temps, au travers du dispositif d enquête «Flash». S engager dans une telle démarche, c est finalement mettre en musique un ensemble de pratiques syndicales de proximité : rencontrer les salariés, confronter nos revendications, communiquer sur les résultats, produire de nouvelles revendications. Diego Melchior, secrétaire régional responsable de la qualité de vie au travail, a accompagné plusieurs équipes dans la réalisation de leur enquête. «Il est important d abord d avoir un sujet précis sur lequel on souhaite recueillir l avis des salariés. Et de veiller à ne pas se noyer dans un questionnaire trop long. Aussi et surtout, il est nécessaire de mener l enquête en face à face pour qu un dialogue s installe et de revenir vers les salariés pour leur faire un retour sur les résultats», énumère-t-il. «Le plus souvent, l accueil est bon, ajoute Sylvie Polvèche, chargée de mission à l Union régionale. Les restitutions des équipes montrent que les salariés ont envie de parler de leur travail, en tête à tête. Et de voir qu on tient compte de leur opinion». Entreprises et territoire Une enquête peut aussi être menée pour recueillir l avis des salariés sur un territoire. Cela a été le cas récemment à l initiative de la CFDT Îlede-France sur la zone d activités de Courtabœuf, qui regroupe, sur plusieurs communes de l Essonne, près de salariés principalement employés dans des TPE-PME. Une autre enquête a été lancée sur la Plaine Saint-Denis, zone d activités de Seine-Saint-Denis qui représente emplois, essentiellement cette fois dans des grandes entreprises. Dans ces deux cas, l objectif est de poser les premiers jalons d une concertation territoriale sur la qualité de vie au travail, concertation permise dans le cadre de l Accord national interprofessionnel du 19 juin 2013 intitulé «vers une politique d amélioration de la qualité de vie au travail et de l égalité professionnelle». Le développement au cœur Il est nécessaire de définir en amont une stratégie de développement. Comme le précise Brigitte Rizzo, «on enquête pour faire changer les choses, pas seulement pour témoigner. Il est donc essentiel d être aussi plus nombreux pour porter nos revendications, et donc de construire en parallèle une stratégie de développement». Alors n oublions pas de proposer aux salariés d adhérer ou de rester en contact pour être informés des modalités de restitution et se constituer ainsi un fichier de sympathisants! Au final, lorsqu aucune étape n est oubliée, la démarche d enquête s avère très souvent payante en termes d adhésions et de représentativité. Judith Boumendil L accompagnement de la CFDT Île-de-France La CFDT Île-de-France accompagne les équipes dans : La construction de la stratégie de développement La mise en place du calendrier prévisionnel global L aide à l élaboration du questionnaire d enquête La construction des objectifs revendicatifs. Elle peut également faire le lien avec la Confédération qui intervient pour la mise en ligne des moyens de saisie des réponses, facilitant ainsi le travail de l équipe syndicale, et l accès aux résultats. Un «mode d emploi» sur la réalisation d une enquête est en ligne dans l espace «adhérents» du site de la CFDT Île-de-France. contact@iledefrance.cfdt.fr 14 solidaires février 2015

15 TONY FERNANDEZ DÉLÉGUÉ SYNDICAL À PÔLE EMPLOI ÎLE-DE-FRANCE Tony Fernandez a participé en octobre 2014 à une enquête de la CFDT Île-de- France sur les représentations des salariés en matière de handicap. Au moment de l enquête, j étais membre du CHSCT. Le handicap est une thématique souvent oubliée de cette instance et j ai donc sauté sur l occasion lorsque nous avons choisi, au sein du groupe ressource handicap de la CFDT Île-de-France auquel je participe, de mener l enquête sur les représentations du handicap. Avec quelques collègues, nous avons parcouru une dizaine de sites de Pôle emploi et recueilli l avis de près de 300 salariés. À chaque fois, nous avons fait le tour des bureaux pour expliquer notre démarche. J avoue que j ai été surpris par l accueil qui a toujours été très bon. L enquête, une première dans l entreprise, nous a permis d être visibles auprès des salariés mais aussi d engager le dialogue, en particulier avec des salariés eux-mêmes en situation de handicap. Nous allons faire prochainement une restitution à l ensemble des salariés, ce qui me paraît essentiel pour notre crédibilité. CHRISTÈLE BONNISSENT MANDATÉE AU CHSCT DE LA MAIRIE DES ULIS (INTERCO ESSONNE) Christelle Bonnissent a mené en octobre dernier une enquête auprès de l ensemble des salariés de sa Mairie. Dans ma collectivité, nous avons connu une longue période de dégradation des conditions de travail. La direction avait fait une enquête voici quelques années, mais n avait jamais donné les résultats. Nous avons saisi l opportunité d un groupe de travail interprofessionnel sur la zone de Courtaboeuf pour construire notre questionnaire. On a annoncé aux agents qu une enquête allait être faite pour eux. Quand nous sommes passés dans les services, beaucoup nous attendaient Nous avons décidé de faire remplir les questionnaires en face à face. Et on a bien fait! Les agents parlent très facilement de leur travail. Si les personnes remplissent ellesmême le questionnaire, elles ne développent pas, et nous passons à côté d informations importantes. Cette démarche a permis à nos collègues de nous identifier et de créer du lien, en particulier dans des services où l on allait peu. Sur les 650 agents, 350 ont rempli le questionnaire. Une dizaine d entre eux sont revenus nous voir et ont choisi de s investir et de faire partie de nos listes aux élections du 4 décembre. Sans compter les demandes d adhésion (plus de 25, sachant que nous étions 15 adhérents)! La réalisation d une telle enquête prend du temps mais c est un extraordinaire outil de développement! Outre le fait de se faire connaître, cela permet de recenser les besoins du plus grand nombre et d obtenir des indicateurs en temps réel très utiles pour nos argumentaires lors des prochaines négociations portant sur l amélioration de la qualité de vie au travail. MARIE LEPRÊTRE SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE L UNION DÉPARTEMENTALE DE L ESSONNE Marie Leprêtre a mené une enquête auprès des salariés de la zone d emplois de Courtabœuf (communes des Ulis, Villejust et Villebon-sur- Yvette). À Courtabœuf, les entreprises (des PME surtout) sont principalement regroupées au sein d une association d employeurs. Les salariés quant à eux sont très peu syndiqués. La CFDT ne dispose pas d un lieu d accueil sur place. La réalisation d une enquête nous a donc paru le meilleur moyen de connaître leurs besoins en matière de qualité de vie au travail. Nous avons organisé quatre diffusions et fait remplir le questionnaire à 700 salariés en face à face, à l heure du déjeuner. Nous avons ensuite diffusé à trois reprises les résultats. Près de 140 militants ont pris part à ces actions. Malgré le froid, l accueil des salariés a été bon, sans a priori, et l échange s est souvent poursuivi au-delà du questionnaire. Les salariés ont évoqué leurs heures supplémentaires non payées, ou leurs difficultés de garde des enfants par exemple. Grâce à cette présence régulière, la CFDT a aujourd hui une vraie visibilité sur le territoire. Avec la diffusion d une carte contact, les salariés savent aussi comment nous joindre. Une dizaine d entre eux ont déjà décidé d adhérer. La CFDT dispose aussi à présent de revendications concrètes pour une future négociation avec l association locale d employeurs. solidaires février

16 ENJEUX Transports publics : Le dézonage intégral du réseau de transport public d Île-de-France figurait dans la «feuille de route» du Conseil régional suite aux élections de Ce sera chose faite en septembre prochain, le STIF (Syndicat des transports d Île-de-France) venant de décider l application de cette importante réforme tarifaire. À la prochaine rentrée, il n existera donc plus qu une zone de tarification pour les abonnements «Navigo» en lieu et place des cinq existantes et ce pour un tarif unique de 70 par mois. Cela représentera ainsi pour un abonné 5 zones un gain annuel de l ordre de 500! En ce qui concerne les abonnements dits de proximité (zones 2-3, 3-4, 4-5) dont le tarif actuel est inférieur à 70, leur prix sera figé jusqu au 31 décembre Le prix des tickets «au détail» quant à lui demeure inchangé. Bien entendu, le remboursement du Navigo, à hauteur de 50 % par les employeurs, continuera à s appliquer. Une mesure d équité Pour l Union régionale CFDT Île-de- France, cette nouvelle tarification est une mesure d équité sociale et territoriale qu elle réclamait notamment dans sa contribution au Schéma directeur de la région Île-de-France en En effet, il était anormal que les Franciliens les plus éloignés du centre de la métropole avec les temps de transport les plus longs supportent un coût plus conséquent. Cependant avec la mise en place du tarif unique, qui constitue une réelle avancée pour les usagers franciliens, toutes les situations n ont pu être réglées : les salariés qui travaillent en Île-de- France et habitent dans une région limitrophe ne peuvent pas toujours bénéficier du Navigo. Certains sont aussi contraints d utiliser leur voiture alors que le coût de stationnement aux abords des gares est prohibitif dans certaines villes. L Union régionale souhaite à cet égard que des accords puissent être trouvés entre le Conseil régional d Île-de-France et les collectivités territoriales concernées. Un financement majoritairement assuré par les entreprises Sans doute était-ce là le principal écueil à la mise en place du dézonage. La tarification unique a un coût pour la RATP, la SNCF et les sociétés de cars du réseau Optile. Estimé à 181 millions d euros pour 2015 et en année pleine à 485 millions d euros, il n aurait pas été acceptable de le faire supporter aux ménages. Le surcoût sera finalement financé aux 2/3 par les entreprises dont la contribution obligatoire au versement transport sera majorée dans les limites prévues par la loi de finances. Mais cette augmentation reste minime et quasiment compensée par la baisse arithmétique du montant du remboursement des abonnements aux salariés. Enfin, le tiers restant sera assuré par le Conseil régional pour financer entre autres le dézonage des abonnements «Imagin R» destinés LES TRANSPORTS ET LA CFDT ÎLE-DE-FRANCE, UNE LONGUE HISTOIRE REPÈRES Daniel Rabardel, délégué régional entre 1980 et les années 2000, a été vice-président de la commission transports du Conseil économique et social régional où il siège toujours. Il y a conduit un rapport adopté en 1991 sur la qualité des transports en Île-de-France. Après avoir réalisé, dès 1971, avec la CGT et la FEN, une plaquette sur la situation des transports en commun en Île-de-France, l Union régionale développe ses positions au début des années 80 : «pour une véritable politique des transports», avec une revendication phare : le titre unique de transport payé par l employeur - qui avait déjà un air de Navigo à zone unique. A l époque, c était une revendication très originale! Elle a ensuite fait son chemin et s inscrivait dans la volonté d une politique globale des transports franciliens avec entre autres la suppression de la première classe, le développement des tramways, la mise en place de couloirs d autobus, la construction de rocades afin de limiter les passages par Paris, une meilleure information des usagers des transports Une vision de la situation et une mobilisation qui ont porté leurs fruits. Bien sûr, pour faire avancer les choses, il a fallu agir que ce soit par les traditionnelles manifestations mais aussi par d autres formes plus originales. Je me souviens par exemple que la CFDT a participé à une opération consistant à dessiner un couloir d autobus sur le sol de la rue Lafayette à Paris. 16 solidaires février 2015

17 zone unique, tarif unique aux étudiants et scolaires, ainsi que la tarification sociale pour les personnes en situation de précarité, celle-ci pouvant aller jusqu à la gratuité pour les chômeurs titulaires de l Allocation de solidarité spécifique et de la Couverture maladie universelle, ce que revendiquait déjà la CFDT dans les années 90. INTERVIEW Jean-Paul HUCHON Président du Conseil régional d Île-de-France Une offre et une qualité de service inégales entre territoires L Union régionale ne cesse de le répéter : en Île-de-France, les inégalités territoriales sont importantes en matière d emploi, de logement mais également de transports. D après la dernière enquête sur la mobilité des Franciliens, si l utilisation des transports collectifs est en forte augmentation (+21 % entre 2001 et 2010), elle se concentre essentiellement sur la petite et moyenne couronne de l agglomération parisienne. Cette croissance est essentiellement constatée parmi les actifs ayant un emploi. A contrario, la grande couronne de l Île-de- France est la seule qui voit l usage de la voiture augmenter, principalement dans les zones peu denses, mal desservies par les réseaux de transports collectifs. Il va de soi que la baisse des tarifs du Navigo est positive et procurera un gain financier indéniable pour les usagers. Les déplacements en transports collectifs à l intérieur de l Île-de-France devraient augmenter. Mais il n en demeure pas moins vrai que des efforts importants sont encore à réaliser pour que les transports, éléments structurants des territoires, répondent aux besoins des usagers et salariés travaillant en Île-de-France. Jean-Jacques Perot & Jean-Paul Rueff Qu est ce qui a motivé le Conseil régional à procéder au dézonage du réseau de transport public? Par cette décision, les élus de la majorité régionale sont avant tout les garants d une mesure d égalité et de justice sociale. En effet, les transports du quotidien, comme bien de première nécessité, doivent être à la portée de tous. Le pass unique est une mesure forte de pouvoir d achat pour un grand nombre d usagers. Il amène aussi l égalité dans les territoires : chacun, où qu il vive, voyage au même prix. Quels seront les avantages pour les salariés et usagers franciliens au 1 er septembre 2015? Pour un couple titulaire du forfait mensuel 1-5, le pass unique fera gagner plus de par an (déduction faite du remboursement de 50 % par les employeurs) ; pour un étudiant non boursier titulaire d une carte Imagine R 1-5, c est une économie de 400 par an. Ces avantages sont le fruit d un accord gagnant-gagnant Région/ entreprises, par une hausse minime du versement transports pour les entreprises de plus de 10 employés, qui, en contrepartie, obtiennent un aménagement de taxes pour les opérations de renouvellement de bureaux. De plus, un abonnement moins cher, c est autant de moins pour les entreprises à rembourser à leurs salariés ; l économie a été évaluée à 80 M. Ainsi, usagers, salariés, entreprises, tout le monde y gagne. Le coût des transports publics peut être un frein à la mobilité pour les personnes les plus modestes. Quelles aides sont apportées par le Conseil régional? C est le STIF qui est responsable de l équilibre du coût des transports en commun. En particulier, c est lui qui fixe les tarifs des titres de transport. La mise en place de tarifs sociaux dans les transports est une obligation imposée par la loi depuis Aux côtés des plus fragiles et soucieuse d offrir au plus grand nombre une mobilité adaptée à leurs moyens, la Région y participe largement par diverses subventions spécifiques ou par sa contribution globale au fonctionnement du STIF. La gratuité ou d importantes réductions sont ainsi accordées aux personnes en situation de précarité ou à revenus très limités. Les aides sont pour la plupart conditionnées aux revenus de l usager et sont l une des composantes majeures du «bouclier social» déployé par la Région pour protéger les plus modestes. solidaires février

18 PORTRAIT DOMINIQUE LIEHRMANN Dominique, une histoire de la CFDT Quelques semaines avant sa disparition brutale le 29 décembre dernier, Dominique Liehrmann avait accepté d évoquer pour Solidaires son demi-siècle d engagement militant, dans son secteur la banque mais aussi dans l interprofessionnel et chez les retraités. Négociateur aguerri, formateur passionné, débatteur infatigable, Dominique était également un homme chaleureux et attentif aux autres. Rétrospective en forme d hommage. Né dans une cité ouvrière du 14e arrondissement, Dominique a baigné dans le syndicalisme dès son plus jeune âge. «Papa - chrétien de gauche et magasinier à l Imprimerie et cartonnage d art (ICA) - était syndiqué à la CFTC, dans un fief CGT, relève-t-il. Son principal fait d armes est d avoir obtenu, à la fermeture de la boîte, que les ouvrières du cartonnage soient indemnisées comme les imprimeurs. C était loin de couler de source!» Après avoir élevé ses sept enfants, sa mère avait quant à elle repris une activité de comptable aux Éditions Montsouris, d où sortait le célèbre «Petit Echo de la Mode». La déconfessionnalisation, une étape vers l indépendance Dominique a 16 ans quand il rejoint sa sœur, Monique Boussemart, au Crédit Lyonnais. Nous sommes en 1960 et il adhère «naturellement» à la CFTC, alors première organisation dans la banque. Il commence à militer au sein de la commission des jeunes de la section syndicale, où il se forme au côté de son beau-frère Jean Boussemart. Pour préparer le Congrès de 1964, il participe à un groupe de travail sur l unification syndicale. «Les débats ont commencé dès 1961, avec des réunions presque tous les soirs», souligne-t-il. Comme sa famille et la plupart de ses copains du Crédit Lyonnais, Dominique est favorable à l Évolution. «Cela représentait l ouverture et l indépendance vis-àvis de l Eglise, explique-t-il. Même si pour certains, c était une déchirure». Fin 1963, Dominique débute son service militaire obligatoire au fort de Bicêtre. Et rate ainsi, à quelques jours près, le fameux Congrès de «Je n étais pas un bon soldat et on a prolongé mon séjour en m envoyant en prison! s amuse-t-il. Mais j étais là pour distribuer des tracts le lundi d après Congrès». De Mai 68 à la grève de 1974 En 1965, à sa majorité (alors fixée à 21 ans), le jeune conseiller commercial est élu pour la première fois au comité d établissement du Crédit-Lyonnais Paris. Suivront ensuite les évènements de Mai «C est à cette période que j ai fait mes armes de syndicaliste, en négociant c était une première! - sur les salaires et le temps de travail». Pour lui, Mai 68 aura aussi permis de «se libérer des carcans, face à des hiérarchies quasi-militaires», ainsi que d obtenir de réelles avancées comme la reconnaissance officielle de la section syndicale. Il endossera par la suite différentes responsabilités : secrétaire de section, secrétaire adjoint au syndicat des banques, délégué syndical national etc. Avec à la clé, des résultats électoraux à faire pâlir la concurrence! En 1974, devenu permanent, il prend part à la grève des banques, la plus importante en nombre de participants et en durée. Il confirme alors tous ses talents de négociateur, dans un contexte de conflits avec des militants d extrême gauche dont une certaine Arlette Laguiller, employée du Crédit Lyonnais, qui s accapare l attention médiatique Entre formations et syndicalisme retraité En parallèle, dès la fin des années 60, Dominique s engage dans l interprofessionnel francilien. Il faut dire que Jean Boussemart est alors secrétaire général d une structure nouvellement créée : l union départementale de Paris. C est là qu il découvre l animation des formations de base. «Discuter, convaincre et transmettre Ça a toujours été un leitmotiv», souligne-t-il. Et ses compétences ne passent pas inaperçues auprès de sa hiérarchie, qui lui confie à son retour dans la boîte, au tournant des années 80 - la mission de former des managers. Une petite fierté pour lui qui n avait que le BEPC. En 1996, profitant d un plan social, il quitte le Crédit Lyonnais et se tourne vers le syndicalisme retraité, où il trouve «des débats d une qualité rare». Peu après sa «vraie» retraite en 2004, il devient secrétaire général de l union régionale des retraités et membre du bureau régional. Avec une ambition forte : «construire des revendications avec les salariés et renforcer la solidarité entre générations.» Il continuera aussi de mettre son temps au service de la transmission des savoirs en animant la séquence «Histoire» des formations de l IREFE. Une histoire dont Dominique a contribué à écrire les chapitres. Et qu il a inlassablement transmise aux jeunes générations. Judith Boumendil & Clément Mellin 18 solidaires février 2015

19 Comités d entreprise Fonctionnement Offres et services Crédit Photo : Gerhard Linnekogel/Eyesee Depuis plus de 30 ans, la Macif est partenaire des comités d entreprise. Notre longue expérience au sein de l économie sociale nous a permis d identifier vos besoins spécifiques et de développer une protection parfaitement adaptée. La Macif est l assureur privilégié des CE en France! Vous voulez en savoir plus, rendez-vous en point d accueil ou sur MUTUELLE ASSURANCE DES COMMERÇANTS ET INDUSTRIELS DE FRANCE ET DES CADRES ET SALARIÉS DE L INDUSTRIE ET DU COMMERCE. Société d assurance mutuelle à cotisations variables. Entreprise régie par le Code des assurances. Siège social : 2 et 4 rue de Pied de Fond Niort.

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