Sédation en réanimation de l adulte

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Sédation en réanimation de l adulte"

Transcription

1 A-10 Sédation en réanimation de l adulte G. Kierzek, J.-L. Pourriat La sédation en réanimation se définit par l utilisation de moyens médicamenteux ou non, dans le but de diminuer l anxiété, d assurer une analgésie satisfaisante, de calmer la douleur et de faciliter le contrôle des voies aériennes et la ventilation mécanique. Les moyens médicamenteux font le plus souvent appel aux médicaments utilisés en anesthésie, désormais largement administrés également dans le cadre de la médecine d urgence et de la réanimation extrahospitalière et intrahospitalière. Le maniement de ces médicaments nécessite une parfaite connaissance de leurs avantages et de leurs inconvénients car, en réanimation, leur utilisation s avère encore plus délicate qu en anesthésie (patients en défaillance monoou polyviscérale, retentissement hémodynamique, antécédents médicaux parfois inconnus, etc.). Les objectifs de l analgésie et de la sédation en réanimation, les indications, les moyens et les modalités d administration ont été rappelés par une conférence de consensus ou des recommandations de pratique clinique communes aux sociétés savantes (Société Française d Anesthésie et de Réanimation et Société de Réanimation de Langue Française). Une stratégie institutionnelle et une approche individuelle par patient pour en définir la durée, choisir les médicaments et déterminer la profondeur de la sédation, restent néanmoins indispensables ; l évaluation pluriquotidienne et l interruption régulière de l administration des sédatifs et/ou analgésiques permettent un examen clinique du patient et une adaptation au plus près de ses besoins en limitant les effets secondaires. Enfin, toutes les sédations ne sont pas identiques par rapport aux pathologies causales ou associées et au-delà de la simple sédation «adjuvante» des thérapeutiques de réanimation, les nouveaux agents sédatifs semblent jouer un rôle thérapeutique propre, autorisant à parler véritablement de «sédation thérapeutique» Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Sédation en réanimation ; Médecine d urgence Plan Introduction 1 Objectifs de la sédation 2 Anxiolyse et sédation 2 Analgésie 2 Adaptation au respirateur et conditions de ventilation artificielle 2 Sécurité du patient et facilitation des soins 2 Agitation et delirium 2 Caractère limitant de ces objectifs 2 Moyens non médicamenteux 3 Moyens médicamenteux 3 Objectifs : anxiolyse et sédation 3 Objectif : analgésie 4 Objectif myorelaxation : les curares 5 Modalités d administration - schémas d utilisation 5 Sédation chez le patient en ventilation spontanée 5 Sédation pour l intubation 6 Sédation chez le patient intubé et ventilé 6 Surveillance et évaluation 8 Éléments de surveillance 8 Monitorage de la curarisation 9 Adaptation aux fonctions rénales et hépatiques 9 Arrêt de la sédation 9 Vers une sédation thérapeutique Intérêt du propofol 10 Syndrome du propofol 10 Conclusion 10 Introduction La sédation en réanimation se définit par l utilisation de moyens médicamenteux ou non, dans le but de diminuer l anxiété, d assurer une analgésie satisfaisante, de calmer la douleur (par exemple pour des gestes courts mais douloureux) et de faciliter l adaptation au respirateur (contrôle des voies aériennes et ventilation mécanique). Les moyens médicamenteux font le plus souvent appel aux médicaments utilisés en anesthésie. D abord étendus au cadre de la sédation en réanimation, ces médicaments sont désormais largement administrés dans le cadre de la médecine d urgence et de la réanimation extrahospitalière. Ces extensions d utilisation en dehors des blocs opératoires aux conditions de sécurité maximales se justifient par les pathologies rencontrées en réanimation et par les techniques nécessaires à leur état (modalités particulières de ventilation artificielle, analgésie profonde après des chirurgies majeures, etc.). La présence d anesthésistes-réanimateurs a largement participé à leur 1

2 A-10 Sédation en réanimation de l adulte généralisation dans les structures de réanimation. Le maniement de ces médicaments nécessite une parfaite connaissance de leurs avantages et de leurs inconvénients. Cependant, en réanimation, l utilisation de médicaments de l anesthésie est encore plus délicate pour plusieurs raisons : [1] les patients peuvent être en défaillance mono- ou polyviscérale et le retentissement, notamment hémodynamique, de ces médicaments peut être extrêmement délétère ; les antécédents médicaux ne sont pas forcément connus et l administration de médicaments de l anesthésie peut décompenser un état cardiovasculaire fragile. Les objectifs de l analgésie et de la sédation en réanimation, les indications, les moyens et les modalités d administration ont été rappelés par une conférence de consensus ou des recommandations de pratique clinique communes aux sociétés savantes (Société Française d Anesthésie et de Réanimation et Société de Réanimation de Langue Française). Néanmoins, plusieurs travaux ont clairement montré un décalage entre les recommandations et la pratique. [2-4] Objectifs de la sédation Les indications de la sédation regroupent souvent aussi les indications de lutte contre la douleur avec utilisation concomitante d analgésiques. On parle alors de sédation-analgésie (analgo-sedation des Anglo-Saxons). Anxiolyse et sédation La lutte contre le stress et l anxiété doit être une priorité pour les patients de réanimation présentant un état de stress aigu en rapport avec la pathologie initiale motivant la réanimation (douleur thoracique de l insuffisance coronarienne aiguë, traumatismes, brûlures, état dyspnéique aigu, etc.). Le stress aigu entraîne des manifestations physiologiques avec décharge de catécholamines, augmentation du catabolisme azoté, de la glycogénolyse hépatique, de la néoglycogenèse, de la lipolyse et rétention hydrosodée. Le stress chronique entraîne une altération du système immunitaire et de la réponse neuroendocrine. [5] De véritables états d agitation aiguë ou des bouffées délirantes peuvent en découler, d autant que l environnement même de la réanimation et les soins prodigués sont eux aussi générateurs de stress (bruit, lumières agressives, allersretours incessants des personnels, actes invasifs, etc.). [6] Une récente étude semble mettre en évidence une diminution de la sécrétion de mélatonine chez les patients sédatés et ventilés artificiellement. [7] Cette carence jouerait un rôle dans les perturbations du sommeil et l apparition de delirium chez ces patients ; une supplémentation pourrait réduire ces phénomènes. Les conséquences psychiques d une sédation insuffisante sont également importantes. Ainsi, une étude menée chez des patients admis en réanimation pour un syndrome de détresse respiratoire de l adulte (SDRA) a montré que ces patients avaient un souvenir extrêmement désagréable de périodes où ils étaient probablement insuffisamment sédatés mais parfaitement curarisés. [8] Analgésie Très fréquente en réanimation, la douleur a un rôle néfaste sur les grandes fonctions vitales : retentissement ventilatoire (polypnée, troubles de ventilation, risque d atélectasies, dysfonction diaphragmatique postopératoire, etc.) et cardiovasculaire (stimulation adrénergique avec augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, inhibition du système vagal, vasoconstriction périphérique, etc.). Comme l anxiété, elle modifie la réponse au stress en augmentant le tonus sympathique et les catécholamines circulantes, elle entraîne une stimulation hypothalamique avec modification du taux d endorphines circulantes, augmentation des hormones catabolisantes (cortisol et glucagon), baisse des hormones anabolisantes (testostérone, insuline) et hypermétabolisme avec une modification de la balance besoins/apports en oxygène et augmentation de la dépense totale en énergie. [9] Les patients de réanimation sont soumis à des stimuli douloureux multiples et courants ; [10] les uns sont continus et liés à la pathologie causale (polytraumatisme, période postopératoire, etc.), les autres sont occasionnels et déclenchés par les soins, les mobilisations, les gestes invasifs, la mobilisation de zones fracturaires. Les «manipulations» endotrachéales (aspirations, retrait de sonde d intubation), les cathétérismes, les drainages thoraciques sont les plus fréquemment évoqués par les patients. Adaptation au respirateur et conditions de ventilation artificielle Ces conditions peuvent être largement facilitées par une sédation additionnelle. Les buts recherchés sont alors d améliorer les échanges gazeux et de diminuer le barotraumatisme. Dans certaines situations, la sédation contribue à la stabilité de la pression intracrânienne (traumatisés crâniens graves) et à la diminution de la consommation d oxygène. Par ailleurs, la toux, fréquente chez des patients intubés, peut nuire à l adaptation au respirateur et à la stratégie ventilatoire. Sécurité du patient et facilitation des soins L objectif est de prévenir la survenue d événements intercurrents aggravant l état du patient (chute lors du brancardage, arrachement d un cathéter ou d un drain, détérioration des pansements entraînant un défaut d asepsie, autoextubation, etc.), mais aussi de lutter contre les mouvements intempestifs, volontaires ou non, qui compromettent la réalisation des soins (toilette, pansements, etc.) et en prolongent la durée. Agitation et delirium Agitation et delirium, dont les causes sont multiples en réanimation, sont fréquents et atteignent des incidences de 10 à 50 % pour l agitation en réanimation ; [11, 12] par ailleurs, 40 % des patients ventilés mais répondant aux ordres et non agités présentent un delirium. [13] La maîtrise de ces états est d autant plus une priorité qu une étude récente démontre que le delirium est, outre les risques d autoextubation, un facteur prédictif indépendant d augmentation de durée de séjour en réanimation et de mortalité à six mois chez les patients intubés. [14] Certains facteurs de risque ont pu être identifiés comme l âge plus jeune des patients agités, un ph inférieur, un rapport PaO 2 /FIO 2 < 200 et enfin des doses reçues plus importantes de benzodiazépines, de sédatifs ou de curares. [15] Caractère limitant de ces objectifs Les objectifs énumérés plus haut sont essentiels. Cependant, la diminution de mortalité et de morbidité doit être considérée comme l objectif prioritaire in fine. Plus exactement, la sédation devrait être évaluée par le bénéfice qu elle apporte sur ces deux paramètres. C est dire qu en réanimation ET en médecine d urgence, la prescription d une sédation ne devrait se faire qu après avoir évalué précisément les avantages espérés et les inconvénients possibles. [16] En effet, l utilisation, même sur des durées brèves, de médicaments habituellement destinés à l anesthésie n est pas dénuée d effets secondaires. Dans ce contexte, ceux-ci sont encore très mal individualisés, notamment pour des patients porteurs de comorbidités et en état de défaillance mono- ou multiviscérale. Ainsi, le retentissement hémodynamique de la sédation sur des patients en état instable est a priori délétère, pouvant conduire à un désamorçage de la pompe cardiaque dans un contexte d altération de la fonction myocardique et/ou de vasodilatation brutale. Il en est de même de l administration de certaines classes médicamenteuses chez l insuffisant hépatique ou chez l insuffisant respiratoire chronique, responsable alors de l aggravation de la pathologie chronique ou plus simplement d un allongement de la durée de séjour en milieu de réanimation. Enfin, on ne saurait méconnaître le risque allergique, actuellement sous-estimé, car l intrication des altérations physiopathologiques et leur gravité laissent le rôle propre des médicaments au second plan. 2

3 Sédation en réanimation de l adulte A-10 Moyens non médicamenteux Avant de penser «médicaments sédatifs» qui, nous le verrons, ne sont pas dépourvus d effets secondaires, il est fondamental de penser aux moyens non médicamenteux, adjuvants obligatoires de toute sédation. Ils devraient être systématiquement appliqués au préalable et comprennent avant tout une réflexion sur l organisation du service (aussi bien en termes d architecture que d équipements avec la présence de fenêtres ou d horloges), la conceptualisation et l élaboration de protocoles précis sur les soins de base par l ensemble de l équipe. La prise en charge psychologique du patient, la communication avec la famille et l information de l équipe soignante doivent être menées conjointement. [3] Des approches psychocomportementales ont également été proposées (musicothérapie, hypnose, etc.). Moyens médicamenteux (Tableau 1) Objectifs : anxiolyse et sédation De nombreux agents hypnotiques, barbituriques et non barbituriques, anesthésiques volatils, peuvent être utilisés comme agents de la sédation. Leurs avantages essentiels viennent d une action spécifique dans un état pathologique particulier ou une situation donnée. Benzodiazépines Très largement utilisées, ce sont les molécules de référence pour le traitement de l anxiété et de l angoisse. [17] Elles augmentent le temps total de sommeil sans cependant augmenter le sommeil paradoxal dans les mêmes proportions. [18] Elles diminuent le tonus musculaire et entraînent une amnésie à condition que les doses soient adaptées, car la mémorisation d expériences traumatiques intenses augmente si la sédation est insuffisante. Elles diminuent le métabolisme et le débit sanguin cérébral, et sont donc particulièrement indiquées dans l hypertension intracrânienne. Les effets hémodynamiques et respiratoires sont faibles chez le patient jeune sans pathologie préexistante. Ils peuvent être marqués chez le patient âgé atteint d une pathologie cardiovasculaire, chez le patient hypovolémique ou insuffisant respiratoire chronique. Sur le plan hémodynamique, les benzodiazépines peuvent entraîner les effets suivants. Une diminution de la pression artérielle chez l animal, ainsi que chez l homme sans pathologie cardiovasculaire. L intensité de la baisse de la pression artérielle dépend de l état d anxiété et de l activité adrénergique. Cette dépression centrale de l activité adrénergique, responsable d une vasodilatation périphérique, explique en partie l hypotension observée. Le flunitrazépam et le diazépam se comportent plutôt comme des vasodilatateurs artériels alors que le midazolam est plutôt vasodilatateur veineux. Une augmentation modérée de 8 à 10 % de la fréquence cardiaque. Son niveau avant l injection est un élément important dans les variations observées. Une baisse du débit cardiaque sur des patients hypovolémiques. Une diminution des besoins myocardiques en oxygène. Une dépression modérée et transitoire du baroréflexe pouvant être à l origine d une limitation des capacités d adaptation circulatoire en cas d hypovolémie. Sur le plan respiratoire, les benzodiazépines peuvent entraîner une dépression centrale à l origine d une hypoventilation alvéolaire. Cette hypoventilation alvéolaire génère une hypercapnie modérée avec diminution du ph artériel et hypoxémie de faible importance. Ces effets respiratoires sont sans conséquence chez le patient sain, mais peuvent être beaucoup plus marqués chez le patient insuffisant respiratoire. Propofol Le propofol est un hypnotique intéressant par sa demi-vie brève. Il est utile pour les actes de petite chirurgie ou pour des sédations de courte durée. Il est faiblement anxiolytique et peu analgésique. Ses effets secondaires doivent être connus. Sur le plan hémodynamique, le propofol est à l origine d une diminution de la pression artérielle chez l animal et chez le sujet sain non prémédiqué. Cet effet est accentué chez les patients âgés, chez les hypertendus traités par bêtabloquants, chez les insuffisants cardiaques et chez les patients hypovolémiques. La diminution de la pression artérielle est plus importante si l injection se fait en bolus par rapport à une administration continue. Le mécanisme de l hypotension est multifactoriel. Sur le plan respiratoire, le propofol entraîne une apnée dans 25 à 30 % des cas. Cette apnée est dépendante de la dose et de Tableau 1. Doses et concentrations plasmatiques efficaces des principaux agents hypnotiques et morphiniques. [4] Agent Dose Concentration plasmatique efficace (ng ml 1 ) Enfant, nouveau-né (NN) Adaptation des doses Sujet âgé Insuffisance rénale 100 à 300 & NN 1000 à 4000 # & 100 à & à 1000 & - & - & & & 1à2 & & 0,05 à 0,2 & & 25à75 & & & Midazolam B : 0,03 à 0,1 mg kg -1 & & & P:2à5mgh -1 # enfant Propofol B :1à3mgkg -1 P:1à5mgkg -1 h -1 Étomidate B : 0,2 à 0,3 mg kg -1 P : 0,25 à 1,25 mg kg -1 h -1 Kétamine B :1à2mgkg -1 P : 0,15 à 3,5 mg kg -1 h -1 Morphine B : 0,03 à 0,1 mg kg -1 P:1à5mgh -1 Fentanyl B :1à3µgkg- 1 P:1à5µgkg -1 h -1 Sufentanil B : 0,1 à 0,3 µg kg -1 P : 0,1 à 0,5 µg kg -1 h -1 Alfentanil B :3à10µgkg -1 P:20à50µgkg -1 h -1 Rémifentanil P : 0,5à1µgkg -1 min -1 - & B : bolus ; P : perfusion continue ; : pas d adaptation des doses ; & : diminution des doses ; # : augmentation des doses. Insuffisance hépatique 3

4 A-10 Sédation en réanimation de l adulte la vitesse d injection. Elle dépend également de la prémédication, et notamment de l utilisation conjointe de morphiniques. Elle est précédée d une diminution du volume courant et d une tachypnée. Le propofol est à l origine d une hypoventilation alvéolaire avec une réponse ventilatoire au CO 2 diminuée. D autres effets délétères doivent attirer l attention du réanimateur. Le mode d administration le plus employé est la perfusion continue par seringue autopulsée. Or, dans le cadre d une sédation prolongée, l administration intraveineuse continue est associée à une prolongation de ventilation invasive et de durée de séjour en réanimation. [19] L administration selon un objectif de concentration plasmatique pour le propofol permet d adapter la profondeur de la sédation à la situation clinique considérée. Le réanimateur détermine la concentration plasmatique souhaitée. Une seringue autopulsée asservie à un calculateur se charge d obtenir et maintenir cette concentration dans les plus brefs délais. Le calculateur détermine à chaque instant la vitesse de perfusion en fonction des concentrations prédites par un modèle pharmacocinétique. Par ailleurs, l excipient lipidique du propofol peut être le vecteur d infections nosocomiales si une asepsie rigoureuse n est pas respectée ou si le déconditionnement est prolongé, supérieur à quatre heures. L apport lipidique n est pas négligeable à des doses d entretien (2-4 mg kg 1 h 1 ) puisque qu il s élève en 24 heures à l équivalent de 500 ml d Intralipide à 10 % dont il faudra tenir compte dans les apports caloriques. L utilisation de la forme de propofol à2%doit permettre de réduire le risque de surcharge lipidique pour un même effet. [20] Dexmedetomidine La dexmedetomidine est un nouvel agent de la sédation, agoniste sélectif des récepteurs alpha-2 adrénergiques, non disponible en France à l heure actuelle mais autorisé sur le marché nord-américain. Utilisé en perfusion continue, il semble ne pas avoir d effets dépresseurs respiratoires ce qui permet la poursuite de son utilisation au-delà de l extubation. [21] Son utilisation a notamment été évaluée en période postopératoire de chirurgie cardiaque. [22] La dexmedetomidine permet une sédation efficace avec par ailleurs, à niveau de sédation égal, une réduction significative de la consommation de morphiniques. Dans une autre étude, les besoins en morphiniques sont diminués de moitié par rapport à une sédation utilisant le propofol. [23] Pour les patients de réanimation médicale ventilés artificiellement, la dexmedetomidine a également montré son efficacité sous réserve d une augmentation des doses par rapport aux patients en période postopératoire. [24] Son utilisation au-delà de 24 h n est pas recommandée et son introduction récente mérite encore d être évaluée en réanimation. Étomidate C est l hypnotique actuellement recommandé en réanimation préhospitalière et médecine d urgence, [25] notamment pour l intubation en séquence rapide (associé à la succinylcholine). Sur le plan hémodynamique, il procure une stabilité chez le sujet normal et chez l insuffisant cardiaque. Il n a pas d effet sur les circulations pulmonaires. Sur le plan respiratoire, il est à l origine d une dépression ventilatoire minime avec une diminution de la réponse ventilatoire au CO 2 et augmentation de la PaCO 2 d environ 10 %. L étomidate bloque la production de cortisol et d aldostérone entraînant une insuffisance surrénalienne délétère en milieu de réanimation où l administration prolongée d étomidate est déconseillée. Halogénés Les halogénés sont des agents volatils, intéressants pour leurs propriétés bronchodilatatrices (état de mal asthmatique), mais difficiles à manier dans le contexte de la réanimation. Ils sont à l origine d une diminution de la pression artérielle, possèdent tous des effets inotropes négatifs dose-dépendants, dépriment le baroréflexe et, sur le plan respiratoire, sont à l origine d une dépression respiratoire avec diminution du volume courant et de la fréquence respiratoire. L enflurane, comme le fluothane, est bradycardisant par action parasympathique alors que l isoflurane est tachycardisant. Le desflurane a récemment été évalué et comparé dans ce contexte au propofol par Meiser et al. qui démontrent la supériorité du desflurane par rapport au propofol pour la sédation postopératoire de courte durée. [26] Le temps d extubation était plus court et plus prévisible dans le groupe desflurane que dans le groupe propofol, avec un réveil de meilleure qualité en termes de récupération des fonctions cognitives. Objectif : analgésie Morphine et morphinomimétiques Ce sont les médicaments de référence pour le traitement de la douleur. Ils peuvent être utilisés par voie systémique intraveineuse ou par voie périmédullaire. Ils abaissent les dépenses énergétiques selon un mode dose-dépendant par diminution de la consommation d oxygène ; un rôle propre de la morphine au niveau tissulaire a été également évoqué. [27] Ils entraînent une meilleure tolérance de la sonde d intubation et des aspirations trachéobronchiques. Les morphiniques ont des effets cardiovasculaires modérés, mais plus marqués pour la morphine que pour les dérivés morphiniques. Ils sont dépendants de la dose et de la vitesse d injection. La morphine entraîne une hypotension d origine multifactorielle : réduction du tonus sympathique ; augmentation du tonus vagal parasympathique ; histaminolibération à l origine d une vasodilatation artérielle et veineuse. Cette libération d histamine est associée à une augmentation de l index cardiaque et à une diminution de la pression artérielle et des résistances vasculaires. Cette hypotension est moins fréquente avec le fentanyl, l alfentanil ou le sufentanil, ce dernier étant beaucoup plus puissant et moins histaminolibérateur ; bradycardie plus marquée chez le sujet endormi qu éveillé et dépendante de la dose et de la vitesse d injection. Cette bradycardie est due à une stimulation vagale centrale. La morphine a un effet direct sur le nœud sino-auriculaire et sur la conduction auriculoventriculaire, mais elle peut augmenter la fréquence cardiaque par histaminolibération. En revanche, le baroréflexe est conservé. Les morphiniques entraînent une dépression respiratoire avec diminution de la sensibilité des centres respiratoires aux stimuli hypoxique et hypercapnique. Les molécules utilisées sont des agonistes purs (morphine, fentanyl, sufentanil, alfentanil) dont les demi-vies d élimination sont très variables d un produit à l autre (T 1/2 fentanyl :2à4h, T 1/2 sufentanil :2à3h,T 1/2 alfentanil :1à2h). Le sufentanil utilisé pour des sédations longues a récemment été évalué dans un contexte de réanimation chirurgicale chez des patients requérant une ventilation mécanique de plus de six jours. [28] Malgré une augmentation du volume de distribution et de la demi-vie d élimination, le sufentanil autorise à son arrêt une réversibilité rapide de la sédation (distribution et élimination rapides, même après plusieurs jours de perfusion). Le rémifentanil est un morphinique métabolisé par des estérases plasmatiques aspécifiques et dont la demi-vie n est que de quelques minutes (utilisation en perfusion continue). Sa durée d action (30 min) à peine supérieure à l arrêt de la perfusion continue, sans accumulation, le rend particulièrement maniable en réanimation. Le principal métabolite, à élimination rénale, est très peu actif, le rendant d un emploi intéressant en cas d insuffisance rénale. En revanche, un relais analgésique doit lui être associé pour lutter contre l hyperalgésie induite à l arrêt de la perfusion. [29] 4

5 Sédation en réanimation de l adulte A-10 Kétamine La kétamine est intéressante pour sa durée d action brève et ses propriétés analgésiantes superficielles. Néanmoins, elle présente des effets secondaires qui en limitent l emploi. Sur le plan hémodynamique : elle est à l origine d une augmentation de la pression artérielle, de la pression de l artère pulmonaire, du débit cardiaque, des résistances vasculaires systémiques et pulmonaires, de la fréquence cardiaque par un effet sympathomimétique direct. Son action sur l inotropisme est dose-dépendante : à faible dose, la kétamine a un effet inotrope positif avec augmentation du travail cardiaque et de la consommation en oxygène, mais elle a aussi un effet vasodilatateur coronaire préservant le rapport demande/apport d oxygène ; à fortes doses, la kétamine a un effet inotrope négatif par altération de la fonction du réticulum sarcoplasmique. Elle n entraîne pas d altération du baroréflexe. Sur le plan respiratoire, elle entraîne une dépression minime. Elle possède des propriétés bronchodilatatrices, intéressantes chez l asthmatique. Sur le plan neurologique, la kétamine n augmente pas la pression intracrânienne et maintient une pression de perfusion cérébrale, la rendant utilisable chez le traumatisé crânien. [30] Protoxyde d azote En mélange équimolaire avec l oxygène (Kalinox ), le protoxyde d azote est l agent de choix pour les actes douloureux de durée brève. Il s administre par inhalation, au masque. Il est contre-indiqué chez les traumatisés crâniens avec perte de connaissance (effet controversé sur la pression intracrânienne) et chez les patients atteints de pneumothorax ou de bulles d emphysème (augmentation du volume gazeux). Objectif myorelaxation : les curares Les curares agissent en bloquant la transmission synaptique neuromusculaire et en entraînant une myorelaxation. Les curares sont des compléments de la sédation et ils ne peuvent être utilisés qu en association avec des hypnotiques, des benzodiazépines et/ou des morphinomimétiques. Grâce à l abolition de toute activité musculaire et à l augmentation de la compliance thoracopulmonaire, ils permettent d adapter le patient au respirateur et de limiter le risque de «barovolotraumatisme». L adjonction de curares à une sédation permet de réduire les doses de sédatifs, mais cet avantage n est pas suffisant à lui seul pour étendre leur emploi ; les indications des curares sont de plus en plus restreintes, notamment en raison des effets secondaires de la curarisation prolongée (neuromyopathie de réanimation en particulier). Les curares sont principalement utilisés dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et l état de mal asthmatique. Ils peuvent être indiqués dans certains traumatismes crâniens graves avec hypertension intracrânienne rebelle et dans l hyperthermie sévère résistante aux techniques de refroidissement. L approfondissement de la sédation doit permettre d éviter le plus souvent possible leur utilisation. Les curares vont permettre : une adaptation complète au respirateur par abolition de toute activité musculaire en augmentant la compliance thoracopulmonaire ; une diminution des pressions d insufflation ; une diminution de la consommation d oxygène par arrêt de l activité musculaire ; une amélioration des échanges gazeux. Les curares non dépolarisants sont les seuls adaptés à une sédation de longue durée, qu il s agisse du pancuronium, du vécuronium, de l atracurium ou du cisatracurium. Cependant leurs effets cardiovasculaires sont différents : le pancuronium est à l origine d une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du débit cardiaque sans modification des résistances par effet sympathomimétique indirect et effet vagolytique ; le vécuronium a des effets cardiovasculaires minimes. Il peut être à l origine d une bradycardie, d une diminution de la pression artérielle et de l index cardiaque s il est associé aux anesthésiques et analgésiques ; l atracurium présente l avantage de pouvoir être utilisé en cas d insuffisance rénale et hépatique, mais il peut entraîner une hypotension par histaminolibération ; le cisatracurium est un isomère de l atracurium, métabolisé principalement par la voie de Hoffmann. Il est environ cinq fois plus puissant que l atracurium et, à dose curarisante équivalente, la production de laudanosine est inférieure à celle induite par l atracurium. Son utilisation en sédation de réanimation a été validée. [31] Les curares dépolarisants (succinylcholine) ont une durée d action brève, de l ordre de 5 à 10 minutes. Ils sont dégradés par les cholinestérases plasmatiques. L injection intraveineuse est rapidement suivie de fasciculations, parfois très importantes, puis d une béance de la glotte, ce qui facilite l intubation si l exposition de la glotte est aisée. Ils sont actuellement recommandés pour l intubation en séquence rapide (crash induction). Les curares sont connus comme susceptibles d entraîner des réactions allergiques. La fréquence des accidents graves, évaluée à 1/6500 anesthésies, [32] est vraisemblablement sous-estimée en réanimation et encore plus en médecine d urgence. Les mécanismes immunoallergiques sont de type réaction antigèneanticorps et sont responsables de 75 % des réactions allergiques ; [33] les 25 % restants correspondent à une libération non spécifique d histamine. L antigène en cause est un ion ammonium quaternaire présent dans tous les curares expliquant la grande majorité des réactions croisées. Modalités d administration - schémas d utilisation Les modalités ont été détaillées dans une conférence de consensus, [3] des Recommandations pour la Pratique Clinique [4] et plus spécifiquement pour la réanimation préhospitalière et médecine d urgence dans une conférence d experts. [34] Les recommandations nord-américaines ont été récemment réactualisées. [35] On peut résumer selon les schémas ci-après. Sédation chez le patient en ventilation spontanée L utilisation de médicaments sédatifs chez le patient en ventilation spontanée est limitée par le retentissement ventilatoire qu ils entraînent. Leur emploi impose donc une surveillance clinique rigoureuse et un monitorage continu de la saturation oxyhémoglobinée. Les morphinomimétiques et les benzodiazépines ne sont pas associés car le retentissement ventilatoire est amplifié. États anxieux (Tableau 2) Ils sont traités par des benzodiazépines per os (lorazépam : 3 à 15 mg j 1 ; clorazépate dipotassique : 50 à 200 mg j 1 ; midazolam : 0,1 mg kg 1 ; buspirone : 20 à 80 mg j 1 ). En cas d agitation associée, les neuroleptiques sédatifs sont indiqués Tableau 2. Dénomination commune internationale (DCI), noms de spécialité et doses des principaux médicaments utilisables dans les états anxieux. DCI Nom de spécialité Doses Lorazépam Lorazepam, Temesta 3à15mgj -1 Clorazépate dipotassique Noctran, Tranxène 50 à 200 mg j -1 Midazolam Hypnovel, Midazolam 0,1 mg kg -1 Chlorpromazine Largactil 25 à 600 mg j -1 Cyamémazine Tercian 50 à 600 mg j -1 Amitriptyline Élavil, Laroxyl 50 à 200 mg j -1 Trimipramine Surmontil 50 à 200 mg j -1 Doxépine Quitaxon 50 à 200 mg j -1 5

6 A-10 Sédation en réanimation de l adulte (chlorpromazine : 25 à 300 mg j 1 ; cyamémazine : 50 à 600mgj 1 ). Si la composante dépressive est importante, on peut utiliser les antidépresseurs sédatifs (amitriptyline : 50 à 200 mg j 1 ; trimipramine : 50 à 200 mg j 1 ; doxépine : 50 à 200 mg j 1 ). États psychotiques aigus et agitation secondaire à un sevrage Ils justifient les neuroleptiques (halopéridol :5à30mgj 1 ; loxapine : 150 à 600 mg j 1 ). Les sevrages alcooliques peuvent être traités avec efficacité par le tiapride (400 à mg j 1 ). États dépressifs Ils nécessitent avant tout des antidépresseurs tricycliques (clomipramine : 50 à 150 mg j 1 ). On peut préférer la viloxazine (200 à 400 mg j 1 ), dénuée d effets anticholinergiques. Les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (fluoxétine, paroxétine, sertraline, etc.) ont montré leur efficacité et leur sécurité d emploi. Les anxiolytiques sont systématiquement associés. États douloureux Ils requièrent avant tout des morphinomimétiques, la plupart du temps administrés par voie intraveineuse. La technique classique consiste à administrer de la morphine à la dose de 0,15 à 0,20 mg kg 1 (dose de charge), puis en administration continue (0,01 à 0,05 mg kg 1 h 1 ). En fait, afin de limiter les effets secondaires, principalement la dépression respiratoire, la méthode par titration est préférable : la morphine est alors administrée avec une injection de 0,05 mg kg 1 toutes les 5à10minutes. Ainsi, une dose de 3 mg toutes les 7 minutes est acceptable pour un adulte en bon état général. L administration de morphine est arrêtée lorsque l échelle visuelle analogique est inférieure ou égale à 30 mm (ou l échelle verbale simple, EVS 2). Une autre méthode consiste à utiliser l analgésie autocontrôlée par le patient (ACP ou PCA des Anglo-Saxons). Les indications sont nombreuses, sous réserve d un état de conscience normal. Le schéma suivant peut être proposé : pas de débit continu, concentration 1 mg ml 1, bolus de 1 mg, période réfractaire de 10 minutes. Les autres morphinomimétiques sont moins maniables en ventilation spontanée car ils exposent au risque d accumulation et à la dépression respiratoire lors des réinjections. L analgésie locorégionale présente des indications intéressantes en réanimation, notamment dans deux circonstances essentielles : la période postopératoire et la traumatologie thoracique. [36] Elle permettrait notamment d obtenir une diminution de la durée d hospitalisation, de la morbidité et de la mortalité par l intermédiaire d effets non analgésiques, en particulier par ses actions sur le stress postagressif et la composante d hyperactivité du système sympathique. [37] Elle améliore nettement le confort du patient et permet une pratique efficace de la kinésithérapie. Les blocs périphériques peuvent avoir une utilité dans des douleurs postchirurgicales périphériques et localisées. Comme ils ne bloquent que les influx d origine pariétale et non les douleurs viscérales, ils devront s accompagner d une prescription d antalgiques par voie générale. [36] Hormis des protocoles précis dans des chirurgies spécifiques, l utilisation de l analgésie locorégionale au long cours sur des patients de réanimation a été insuffisamment étudiée, notamment dans le risque infectieux ou toxique ; ces techniques posent de nombreux problèmes du fait de la prescription en réanimation de médicaments anticoagulants. De plus, la comparaison avec l analgésie autocontrôlée, plus simple dans son maniement et sa surveillance, mérite d être étudiée. Sédation pour l intubation L intubation à séquence rapide (crash induction) consiste en l administration intraveineuse d un hypnotique d action rapide et d un curare dépolarisant de courte durée d action. Cette induction anesthésique doit être associée à la manœuvre de Sellick afin d éviter tout risque de régurgitation. Cette méthode est actuellement recommandée en réanimation et médecine préhospitalière. [34] Les produits recommandés sont l étomidate dont la maniabilité et la stabilité hémodynamique sont capitales (0,5 mg kg 1 ) et la succinylcholine (1 mg kg 1 ). Si cette association est particulièrement efficace, il faut cependant rappeler que, mis à part le risque allergique déjà signalé, les contre-indications à l utilisation de succinylcholine doivent être scrupuleusement respectées : atteinte musculaire congénitale, syndrome de dénervation, brûlures graves, déficit congénital en cholinestérases plasmatiques, antécédents personnels ou familiaux d hyperthermie maligne, d hyperkaliémie connue ou suspectée, de rhabdomyolyse traumatique. D autres médicaments sont d emploi plus difficile pour l intubation en réanimation et médecine d urgence : Le thiopental est à déconseiller en raison de son retentissement hémodynamique. Le propofol peut, à dose élevée (2 à3mgkg 1 ), permettre l intubation sans adjonction de curare. Néanmoins, son retentissement hémodynamique en limite largement l usage dans le contexte de la réanimation. Le gamma-hydroxybutyrate de sodium n a plus d indications en raison de ses effets secondaires (hypokaliémie, poussée hypertensive, etc.). Le midazolam n est pas supérieur à l étomidate et ses caractéristiques pharmacocinétiques et pharmacodynamiques n en font pas un bon agent d induction. Les curares non dépolarisants n ont pas d indication dans l intubation en urgence. La sédation et l analgésie continues doivent être débutées le plus tôt possible après l intubation. L association midazolamfentanyl (midazolam 0,1 mg kg 1 h 1, fentanyl 2 à 5 µg kg 1 h 1 ) est la plus utilisée en gardant à l esprit ses effets vasodilatateurs et hypotenseurs. Sédation chez le patient intubé et ventilé Techniques non médicamenteuses Le patient ventilé nécessite, tout autant que le patient non ventilé, la mise en place de techniques non médicamenteuses. L information fournie au patient, les explications sur les soins et les gestes, la sensibilisation du personnel soignant permettent de prévenir efficacement la plupart des états d agitation sous respirateur. La constatation d un état d agitation, source d une désadaptation du respirateur, impose la recherche systématique d une circonstance déclenchante. Deux grandes sortes de causes sont possibles : les unes sont liées à un dysfonctionnement du respirateur (réglage inadapté des constantes ventilatoires, débranchement, fuites d air accidentelles, engorgement des humidificateurs, etc.), les autres sont liées au patient et à la survenue d une complication intercurrente. La recherche d un état de choc, d une atélectasie, d un pneumothorax, d une embolie pulmonaire s impose avant toute prescription d une sédation. Dans ces situations, l injection en bolus d une benzodiazépine, d un morphinomimétique ou de propofol a des conséquences délétères souvent dramatiques, à type d hypotension profonde et prolongée, voire d arrêt cardiaque. Sédation-analgésie Cette association est souvent nécessaire chez les patients sous respirateur car la multiplicité des gestes entraîne souvent une angoisse ou un état douloureux. La nature et les doses employées sont fonction de chaque patient, de la pathologie causale et de la durée prévisible de la sédation. Sédation courte (< 24 heures) La plupart des essais cliniques randomisés concernant des durées de sédation courtes (< 24 heures) ont comparé l utilisation de midazolam et de propofol en association avec des analgésiques morphiniques. [38, 39] Plusieurs arguments sont en faveur du propofol qui a été retenu comme agent de choix pour les sédations brèves dans les Recommandations pour la Pratique 6

7 Sédation en réanimation de l adulte A-10 Clinique de l ANAES : [4] délai d action et demi-vie d élimination courts, pas de métabolites actifs, qualité de sédation équivalente voire supérieure au midazolam avec un délai d extubation possible raccourci. Chez l adulte, le propofol est donc recommandé, à la dose de 2à5mgkg 1 h 1 quand un réveil et une extubation rapides sont prévus après l arrêt de la sédation (situation postopératoire par exemple) ou si une évaluation neurologique est nécessaire (traumatisé crânien). L association avec un analgésique n est pas obligatoire et l analgésie doit être privilégiée notamment dans le contexte du postopératoire. La morphine à la dose de 1à5mgh 1 expose moins au risque d accumulation que le fentanyl. Le rémifentanil semble intéressant dans cette indication car il permet une programmation de l arrêt de la sédation mais reste à évaluer notamment en raison de son index thérapeutique étroit et de l hyperalgésie à l arrêt brutal. [40] Les doses d analgésie ou de sédatif nécessaires sont d une extrême variabilité selon les patients et le volume de distribution. L adaptation des doses (débit de perfusion) se fera donc par titration pour optimiser la sédation. Des échelles d évaluation de la sédation et de la douleur, intégrées dans des algorithmes décisionnels utilisables aussi par le personnel paramédical, doivent permettre d ajuster les doses au plus près des besoins. L arrivée de systèmes à objectif de concentration (sédation intraveineuse à objectif de concentration, SIVOC) permettant l adaptation des débits de perfusion au site effet, en fonction des caractéristiques du produit et du patient, devrait permettre de prédire la durée de sédation. Pour le propofol, une récente étude multicentrique menée dans des services de réanimation confirme la bonne corrélation entre cibles programmées (système Diprifusor ) et concentrations mesurées. [41] Les auteurs proposent des cibles de concentration comprises entre 0,2 et 2,0 µg ml 1, à adapter par titration en fonction de chaque patient et de sa pathologie initiale. Il est fondamental de poursuivre l évaluation après l arrêt de la sédation pour adapter la prescription d antalgiques (morphiniques ou non) et envisager l introduction d autres thérapeutiques (neuroleptiques, anxiolytiques, etc.). Sédation de longue durée (> 48 heures) Les Recommandations pour la Pratique Clinique préconisent pour la sédation de longue durée et en première intention la morphine associée au midazolam. [4] Le fentanyl est proposé en alternative à la morphine mais expose à un risque d accumulation. Néanmoins, les enquêtes de pratique montrent des réalités très différentes d utilisation des agents sédatifs et/ou analgésiques. [17] Ainsi, si plus de 3/4 des patients ventilés au Royaume- Uni ou en Irlande reçoivent une sédation intraveineuse continue, ce pourcentage n est que de 30 % en Italie. La plupart des répondants utilisent du midazolam mais 35 % d entre eux, tous pays confondus, font appel au propofol. La combinaison midazolam-fentanyl reste la plus fréquente en France, contrairement à la Suède ou au Royaume-Uni où propofol et morphine sont les plus utilisés, voire propofol et sufentanil en Belgique, Allemagne ou Italie. Ces disparités de pratique s expliquent en partie par l absence d agent ou de combinaison idéale pour une sédation prolongée. Le midazolam, comme toutes les benzodiazépines, est intéressant pour ses propriétés sédatives, anxiolytiques, myorelaxantes et amnésiantes mais aussi par sa demi-vie courte spécifique. Son métabolisme peut cependant être perturbé chez les sujets âgés, les patients insuffisants hépatiques ou par certains médicaments dont le métabolisme est lié au cytochrome P450. Hanaoka et al. ont récemment proposé des doses comprises entre 0,03 et 0,06 mg kg 1 pour obtenir une sédation efficace (niveau 4 ou plus de l échelle de Ramsay) chez des patients en période postopératoire sous ventilation mécanique, tout en minimisant les effets indésirables, en particulier hémodynamiques (réduction de la pression artérielle moyenne de moins de 20 %). [42] De plus, la liposolubilité du midazolam entraîne une accumulation avec des retards de réveil plus fréquents qu avec le propofol et une tachyphylaxie est possible sur de longues périodes d utilisation. De même, chez l insuffisant rénal, le métabolite actif du midazolam, l hydroxymidazolam, peut être responsable de retard de réveil. Le propofol garde ici toute sa place, pouvant servir de relais aux benzodiazépines. Le schéma d utilisation repose sur une administration intraveineuse continue mais certains auteurs ont démontré qu une ou plusieurs interruptions quotidiennes pouvaient diminuer la durée totale de ventilation mécanique et l incidence des complications de réanimation. [43, 44] L utilisation de propofol n engendre par ailleurs pas d augmentation des coûts de traitements par rapport au midazolam. [45] En comparant plusieurs stratégies de sédation (propofol 1 % ou 2 % versus midazolam), certains auteurs ont montré non seulement l absence de surcoût lié à l utilisation du propofol mais aussi une économie : le surcoût engendré par le prix plus élevé du propofol est en effet compensé par les économies induites (extubation plus rapide notamment). [46] Néanmoins, quel que soit l agent utilisé, ni les durées de séjour en réanimation, ni les ressources globales allouées ne diffèrent significativement. Compte tenu de ses propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques, de l absence de surcoût mais également des avantages liés au propofol 2 %, il est probable que le propofol prenne une place importante dans la sédation de longue durée. Des stratégies alternatives, associant midazolam et propofol à 2 % ont été proposées, combinant les avantages des deux molécules et minimisant les effets secondaires. [46] Utilisation de curares En association avec des benzodiazépines et des morphinomimétiques, l utilisation de curares doit rester une circonstance exceptionnelle. Quelques situations cliniques échappent à cette règle : le syndrome de détresse respiratoire de l adulte, l état de mal asthmatique et l hypertension intracrânienne. Cependant, l indication et le maintien de cette curarisation durant plusieurs jours seront en permanence évalués sous l angle du rapport avantages/inconvénients. Dans le syndrome de détresse respiratoire de l adulte, la curarisation permet d obtenir l adaptation au respirateur et donc d utiliser des modes ventilatoires particuliers (rapport I/E inversé, hypercapnie permissive, ventilation à haute fréquence, épuration extracorporelle de CO 2, etc.), conduisant à une amélioration de l oxygénation tissulaire. [31, 47, 48] Dans l hypertension intracrânienne, l adaptation au respirateur permet de diminuer les pressions intrathoraciques, d abaisser la PaCO 2 et la pression intracrânienne. Les curares actuellement utilisés en réanimation sont les curares non dépolarisants stéroïdiens comme le vécuronium (dose de charge de 0,1 mg kg 1 puis 0,02 à 0,1 mg kg 1 h 1 ), le pancuronium (dose de charge de 0,1 mg kg 1 puis 0,05 mg kg 1 h 1 ), le rocuronium (dose de charge de 0,6 mg kg 1 puis 0,3 à 0,5 mg kg 1 h 1 ), ou ceux de la famille des benzylisoquinolines (atracurium, cisatracurium). Tous ces produits comportent un risque d accumulation, et donc de curarisation prolongée liée à leurs propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques, d autant plus élevé qu ils sont administrés en continu. L administration en bolus itératifs doit donc être préférée. [4] Chez l insuffisant rénal ou hépatique, les curares stéroïdiens ou leurs métabolites voient leurs effets prolongés. Parmi les troubles neuromusculaires largement décrits dans la littérature faisant suite à l administration de curares en réanimation, il convient de distinguer ceux résultant d une curarisation prolongée de ceux liés à une véritable polyneuromyopathie dite de réanimation. [49] Sur le plan clinique, les premiers cèdent spontanément au bout de quelques jours tandis que les seconds peuvent persister plusieurs semaines. Sur le plan électrophysiologique, une curarisation prolongée se manifeste par un décrément à la stimulation nerveuse répétée, non retrouvé chez les patients atteints de myopathie. [50] Le monitorage continu de la curarisation en réanimation n annihile pas les risques de curarisation prolongée et de troubles neuromusculaires. 7

8 A-10 Sédation en réanimation de l adulte Surveillance et évaluation En raison des nombreux effets secondaires qu ils sont susceptibles de générer, l emploi de médicaments anesthésiques en réanimation impose une surveillance attentive. Cela permet d obtenir un niveau optimal de sédation, d apprécier son retentissement sur la (ou les) pathologie (s) coexistante (s), d adapter les doses à l évolution des fonctions rénale et hépatique et de décider précisément du moment où l on arrête cette sédation. Le respect de ces règles permet d éviter ou de limiter les effets délétères. Éléments de surveillance La bonne conduite de la sédation en réanimation repose sur plusieurs paramètres, cliniques et électroencéphalographiques, et sur la prédiction des concentrations. Surveillance clinique La surveillance est fondamentale et doit dépasser la simple appréciation subjective de l état de conscience du patient. L efficacité de la mise en place de protocoles écrits de sédation et de surveillance, notamment à l aide de scores n est plus à démontrer. [51] Plusieurs scores ont été développés dans le but d évaluer anxiété, douleur et adaptation au respirateur. Tous doivent avoir en commun une bonne reproductibilité et être valides quand ils sont comparés les uns aux autres. Le plus ancien est l échelle de Ramsay (Tableau 3) qui a l avantage d être simple mais est malheureusement peu précis et trop subjectif. [52] D autres scores, plus récents, tentent de prendre en compte des éléments plus fins, notamment comportementaux. [53-57] La sedationagitation scale (SAS) décrite par Riker (Tableau 4) a l avantage de prendre en compte la sévérité de l agitation des patients. [57] La motor activity assessment scale (MAAS) est adaptée de la précédente et propose 7 catégories en fonction de la réponse comportementale du patient à la stimulation. [58] La Vancouver interaction and calmness scale (VICS) a également été validée pour l évaluation de la sédation des patients adultes en réanimation, le plus souvent non intubés, et est intégrée aux recommandations nord-américaines. [35] Les patients sont évalués sur leur niveau d activité ou de repos mais ce test ne prend pas en compte leurs capacités de communication ou d interaction. Deux instruments récents semblent particulièrement Tableau 3. Échelle de Ramsay. Niveau Réponse 1 Anxieux, agité 2 Coopérant, orienté, calme 3 Réponse aux ordres 4 Endormi mais réponse au claquement de mains ou à un bruit intense 5 Endormi mais réponse faible au claquement de mains ou à un bruit intense 6 Pas de réponse aux stimulations nociceptives intéressants car ils ont la capacité de refléter les changements de profondeur de sédation chez un patient d un jour à l autre : l échelle de Richmond qui est corrélée avec le score de Glasgow, le score de Ramsay, la dose de sédatif et le BIS (index bispectral) et l échelle ATICE reflétant la conscience et la tolérance. [59, 60] Chez l enfant, l échelle COMFORT qui comporte 8 items a été validée mais ne concerne pas les patients adultes. [61] Cependant, ces scores prennent insuffisamment en compte la douleur et les facilités de soins. L évaluation de la douleur est en effet difficile en réanimation. La behavorial pain scale (BPS) ne prend pas en compte la conscience mais permet d apprécier la douleur, l agitation et l adaptation au respirateur. [62] Enfin, l échelle visuelle analogique a été validée mais nécessite la coopération du patient. L équipe soignante doit ainsi être à l affût de toute manifestation végétative (tachycardie, hypertension, modifications ventilatoires, etc.) lors des soins, traduisant une analgésie insuffisante. Surveillance électrophysiologique et index bispectral de l EEG D autres techniques plus sophistiquées ont été étudiées mais elles ne rentrent pas dans la pratique courante et ne sauraient être utilisées seules pour monitorer la sédation. Le BIS est dérivé de l analyse spectrale de l électroencéphalogramme (EEG). Le signal recueilli est décomposé en son spectre de fréquences par les séries de Fourier. Le BIS est une échelle numérique de 0 à 100 et a ainsi été utilisé pour quantifier la profondeur de l hypnose en anesthésie puis de la sédation en réanimation. [63] Les travaux ayant étudié la corrélation entre le BIS et les échelles de sédation ont montré des résultats contradictoires, et dans tous les cas, les corrélations étaient faibles. [64-66] Plusieurs inconvénients limitent son utilisation : grande dispersion des valeurs pour un même score sur une échelle conventionnelle, interférences avec l activité musculaire malgré les filtres, absence de corrélation avec le score de Glasgow en cas de troubles de conscience, etc. [67-69] Pour Riess, l utilisation du BIS en réanimation ne semble donc se concevoir que sous certaines conditions et notamment une stabilité de la température corporelle et une faible activité neuromusculaire. [70] Schneider a récemment démontré l intérêt d un score baptisé patient state index (PSI) basé sur le monitorage électroencéphalographique chez des patients de réanimation chirurgicale sédatés par propofol et sufentanil. [71] Les résultats prometteurs de cette technique méritent maintenant d être confirmés par d autres études s intéressant à d autres combinaisons thérapeutiques. D autres techniques comme les potentiels évoqués sensoriels et en particulier auditifs (PEA) ou la contractilité de l œsophage terminal ne sont utilisées actuellement que dans des protocoles de recherche. Leur intérêt clinique en réanimation reste à évaluer. Les PEA mesurent la réponse des centres nerveux souscorticaux et corticaux à une stimulation auditive. Cette technique, essentiellement utilisée en anesthésie, n a pas prouvé sa supériorité au BIS dans la prédiction de la perte de conscience sous propofol par exemple. [72] Dosages et prédictions de concentration Les dosages plasmatiques de propofol ou de midazolam sont techniquement possibles bien que non routiniers. Cela Tableau 4. Échelle d agitation et de sédation selon Riker. [34] 1. Malade non réveillable Réponse minime ou nulle aux stimulations douloureuses, ne communique ni n obéit aux ordres 2. Malade profondément sédaté Bouge spontanément, réveillable aux stimulations physiques, ne communique ni n obéit aux ordres 3. Malade sédaté Difficilement réveillable (à la commande verbale ou la secousse, mais se rendormant rapidement), réponse aux ordres simples 4. Malade calme et coopérant Calme, facilement réveillable, obéissant aux ordres 5. Malade agité Anxiété ou agitation modérée, tentatives de s asseoir, retour au calme sur injonctions 6. Malade très agité Agitations répétées malgré rappels à l ordre, nécessité de contention, morsure de la sonde d intubation 7. Agitation dangereuse Tentatives de retrait des sondes ou cathéters, sortie du lit, agressivité 8

Sédation et analgésie aux soins intensifs ou comment calmer intensivement!

Sédation et analgésie aux soins intensifs ou comment calmer intensivement! L E S S O I N S I N T E N S I F S Sédation et analgésie aux soins intensifs ou comment calmer intensivement! par Jocelyn Brunet 3 Vous êtes de garde aux soins intensifs d un hôpital régional. M me Agitée,

Plus en détail

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE Etape n 1 : Faire l état des lieux Identifier la situation

Plus en détail

La ventilation non invasive aux soins intensifs

La ventilation non invasive aux soins intensifs La ventilation non invasive aux soins intensifs Martin Lessard MD Service de soins intensifs, CHA Division de soins intensifs adultes Université Laval 3 mars 2011 BiPAP (Bi-level Positive Airway Pressure)

Plus en détail

D-52589-2012. Gardez votre objectif en vue DRÄGER SMARTPILOT VIEW

D-52589-2012. Gardez votre objectif en vue DRÄGER SMARTPILOT VIEW D-52589-2012 Gardez votre objectif en vue DRÄGER SMARTPILOT VIEW 02 DRÄGER SMARTPILOT VIEW Passer des données aux décisions Comme une image peut en dire bien plus que mille mots, une nouvelle technologie

Plus en détail

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs B06-1 B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs L ischémie aiguë est une interruption brutale du flux artériel au niveau d un membre entraînant une ischémie tissulaire. Elle constitue

Plus en détail

Consignes de remplissage - Grille de recueil - Thème DAN2

Consignes de remplissage - Grille de recueil - Thème DAN2 Généralisation 2014 d un recueil d indicateurs pour l amélioration de la qualité et de la sécurité des soins dans les établissements de santé de soins de courte durée Consignes de remplissage - Grille

Plus en détail

Vous intervenez en équipage SMUR sur un accident de la voie publique : à votre arrivée sur les lieux, vous trouvez un homme d environ 30 ans au sol à

Vous intervenez en équipage SMUR sur un accident de la voie publique : à votre arrivée sur les lieux, vous trouvez un homme d environ 30 ans au sol à Vous intervenez en équipage SMUR sur un accident de la voie publique : à votre arrivée sur les lieux, vous trouvez un homme d environ 30 ans au sol à plat dos, inconscient Glasgow 3, à 20 mètres d une

Plus en détail

Actualité sur la prise en charge de l arrêt cardiaque

Actualité sur la prise en charge de l arrêt cardiaque Actualité sur la prise en charge de l arrêt cardiaque 24 ème Congrès de la Coordination des Infirmiers Anesthésistes et de Réanimation de Caen et sa Région Dr Buléon Clément Pôle Réanimation-Anesthésie-SAMU,

Plus en détail

La douleur induite par les soins

La douleur induite par les soins Chapitre 33 La douleur induite par les soins A. RICARD-HIBON Points essentiels La douleur induite par les soins est fréquente et insuffisamment évaluée et prise en compte. C est une problématique qui concerne

Plus en détail

Référentiel de compétences et d aptitudes du masseur kinésithérapeute de réanimation (MKREA) en secteur adulte

Référentiel de compétences et d aptitudes du masseur kinésithérapeute de réanimation (MKREA) en secteur adulte Réanimation DOI 10.1007/s13546-011-0243-1 RÉFÉRENTIEL / GUIDELINES Référentiel de compétences et d aptitudes du masseur kinésithérapeute de réanimation (MKREA) en secteur adulte Guide to skills and abilities

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques B. Dureuil, PG. Yavordios, A. Steib Collège Français des Anesthésistes Réanimateurs (Absence de conflits d intérêts sur le sujet)

Plus en détail

quelques points essentiels

quelques points essentiels actualisation de la conférence d experts sur l intubation difficile: SFAR, SRLF, SFMU, ADARPEF, CARO et CARORL quelques points essentiels Ann Fr Anesth Reanim 2008;27:3-14 - ventilation au masque difficile

Plus en détail

Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire

Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire Vieillissement de la population Augmentation du nombre de patients porteurs de stimulateurs cardiaques et défibrillateurs implantables Augmentation

Plus en détail

Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques

Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques SIP Août 2010 Route : 354 Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques Août 2010 1 Table des matières 1. Présentation du service p 3 2. Pathologies les plus courantes aux SIP. P 5 3. Objectifs de stage p

Plus en détail

URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES. Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor

URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES. Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor Coup d envoi Définition de l urgence Fonction des personnes : Pour les patients : «ça ne va pas», «il n est pas comme d habitude», «il

Plus en détail

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines

Plus en détail

Groupe 1 somnovni 12/12/14

Groupe 1 somnovni 12/12/14 Recommandations HAS 2014! Pas encore parues indications VNI! Indication VNI en cas d une hypoventilation alveolaire = Hypercapnie : " PtCO2 nocturne > 50 mmhg " Et/ou d une PaCO2 diurne > 45 mmhg! Cas

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. 75 Pas de conflits d intérêts. Définitions Pré éclampsie Définitions

Plus en détail

Soins Inrmiers aux brûlés

Soins Inrmiers aux brûlés Soins Inrmiers aux brûlés Le 29/04/2009 1 Intro La gravité d'une brûlure dépend essentiellement de sa profondeur, de sa supercie de sa localisation et du ASA. Sa prise en charge doit être rapide pour limiter

Plus en détail

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

QUI PEUT CONTRACTER LA FA? MODULE 1 : COMPRENDRE LA FIBRILLATION AURICULAIRE 16 QUI PEUT CONTRACTER LA FA? La FA est plus fréquente chez les personnes âgées. Par contre, la FA dite «isolée» (c.-à-d. sans qu il y ait de maladie du

Plus en détail

Intoxication par les barbituriques

Intoxication par les barbituriques Intoxication par les barbituriques GH. Jalal, S. Achour, N. Rhalem, R. Soulaymani 1. Cas clinique : L unité d information toxicologique du Centre Anti Poison du Maroc a été contactée par une clinique privée

Plus en détail

INTUBATION DU NOUVEAU-NÉ LORS DE LA PRISE EN CHARGE PAR LES SMUR PÉDIATRIQUES : DONNÉES DE L ÉTUDE EPIPPAIN

INTUBATION DU NOUVEAU-NÉ LORS DE LA PRISE EN CHARGE PAR LES SMUR PÉDIATRIQUES : DONNÉES DE L ÉTUDE EPIPPAIN INTUBATION DU NOUVEAU-NÉ LORS DE LA PRISE EN CHARGE PAR LES SMUR PÉDIATRIQUES : DONNÉES DE L ÉTUDE EPIPPAIN Dr Jean-Louis Chabernaud, Jocelyne Alexandre Hôpital A. Béclère (SAMU 92) Dr Noella Lodé Hôpital

Plus en détail

NAVA pourquoi pas. Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc.

NAVA pourquoi pas. Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc. NAVA pourquoi pas Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc. 7e Symposium en thérapie respiratoire HSCM 1 décembre 2012 Le mode NAVA o Neurally Adjusted Ventilatory Assist Neuro-Asservissement

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif)

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif) Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif) Contenu de la formation PSE1 LE SECOURISTE : 1 h 30 Indiquer le rôle et les responsabilités d un secouriste. Indiquer les connaissances

Plus en détail

Tronc Artériel Commun

Tronc Artériel Commun Tronc Artériel Commun Cardiopathie congénitale conotroncale. 1.4% des cardiopathie congénitales. (1/10000) CIV Diagnostic anténatal Souvent associé à un 22q11. Anomalies associées Définition EMBRYOLOGIE

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

8/28/2013. L inhalothérapie aux soins critiques. Objectifs. Rôles de l inhalothérapeute. Objectifs

8/28/2013. L inhalothérapie aux soins critiques. Objectifs. Rôles de l inhalothérapeute. Objectifs Objectifs Connaître le rôle de l inhalothérapeute dans les unités de soins critiques Connaître les dispositifs d oxygénation et d humidification Connaître les modes et principes de la ventilation (invasive,

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

PREVENTION DES TRAUMATISMES DENTAIRES LORS DE L ACCES AUX VOIES AERIENNES SUPERIEURES

PREVENTION DES TRAUMATISMES DENTAIRES LORS DE L ACCES AUX VOIES AERIENNES SUPERIEURES PREVENTION DES TRAUMATISMES DENTAIRES LORS DE L ACCES AUX VOIES AERIENNES SUPERIEURES Patrick-Georges Yavordios Clinique Convert 01000 Bourg en Bresse Introduction L es traumatismes dentaires représentent

Plus en détail

Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles

Plus en détail

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fibrillation atriale chez le sujet âgé Dr Benoit Blanchard LE HAVRE Le 18 MARS 2014 Fibrillation atriale chez le sujet âgé Le plus fréquent des trouble du rythme cardiaque, 750,000 personnes atteintes de FA en France, 100,000 nouveaux cas chaque

Plus en détail

THEME 2 : CORPS HUMAIN ET SANTE : L EXERCICE PHYSIQUE

THEME 2 : CORPS HUMAIN ET SANTE : L EXERCICE PHYSIQUE THEME 2 : CORPS HUMAIN ET SANTE : L EXERCICE PHYSIQUE Introduction générale : L Homme, pour vivre, a besoin de se nourrir. La nutrition fait appel à différentes fonctions que sont l alimentation, la respiration

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail

La pompe cardiaque, le débit cardiaque et son contrôle

La pompe cardiaque, le débit cardiaque et son contrôle UEMPSfO - Physiologie Chapitre 4 : La pompe cardiaque, le débit cardiaque et son contrôle Professeur Christophe RIBUOT Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS Dr Mourot cardiologue Hôpital d Auxerre le 31 mars 2012 PLAN DE LA PRESENTATION ASSOCIATION

Plus en détail

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Item 182 : Accidents des anticoagulants Item 182 : Accidents des anticoagulants COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Cruralgie par hématome

Plus en détail

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Ce guide des définitions des

Plus en détail

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes:

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes: Point d Information Médicaments à base d ivabradine, de codéine, médicaments contenant du diméthyl fumarate, du mycophénolate mofétil/acide mycophénolique, de l octocog alpha, spécialité Eligard (contenant

Plus en détail

Sédation en milieu pré-hospitalier

Sédation en milieu pré-hospitalier Sédation en milieu pré-hospitalier Conférence d'experts Professeur Claude MARTIN Département d'anesthésie Réanimation et Centre de Traumatologie, Hôpital Nord, Bd Pierre Dramard, 13915 Marseille Cedex

Plus en détail

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper Don d organes et mort cérébrale Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper La mort cérébrale Cessation irréversible de toute fonction cérébrale

Plus en détail

Chapitre II La régulation de la glycémie

Chapitre II La régulation de la glycémie Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation. LASER DOPPLER INTRODUCTION La technique qui utilise l effet Doppler à partir d un faisceau laser est l une des seules qui permette d enregistrer en continu le reflet de la perfusion superficielle de tissus

Plus en détail

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus Objectifs Expliquer le fonctionnement des stimulateurs et défibrillateurs Identifier

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique Sommaire 1. Sémiologie... 1 Auscultation cardiaque... 1 Foyers d auscultation cardiaque... 1 Bruits du cœur... 1 Souffles fonctionnels... 2 Souffles organiques... 2 Souffle cardiaque chez l enfant... 3

Plus en détail

A. ANDRO 1, C. MESTON 2, N. MORVAN 3

A. ANDRO 1, C. MESTON 2, N. MORVAN 3 Chapitre 121 La ventilation non invasive (VNI) de l enfant A. ANDRO 1, C. MESTON 2, N. MORVAN 3 1. Définition La VNI se définit comme une technique destinée à augmenter la ventilation alvéolaire sans utiliser

Plus en détail

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire»

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire» TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire» MC Iliou, R Brion, C Monpère, B Pavy, B Vergès-Patois, G Bosser, F Claudot Au nom du bureau du GERS Un programme de réadaptation

Plus en détail

Equipe de Direction : -Docteur Christine BOURDEAU Responsable médical. - Annie PAPON Cadre responsable

Equipe de Direction : -Docteur Christine BOURDEAU Responsable médical. - Annie PAPON Cadre responsable Equipe de Direction : -Docteur Christine BOURDEAU Responsable médical - Annie PAPON Cadre responsable 1 AFGSU Niveau 1 page 4 AFGSU Niveau 2 page 5 AFGSU face aux risques NRBC page 6 Recyclage AFGSU Niveau

Plus en détail

Ventilation mécanique à domicile

Ventilation mécanique à domicile RÉVISION DE CATÉGORIES HOMOGÈNES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX Ventilation mécanique à domicile Dispositifs médicaux et prestations associées pour traitement de l insuffisance respiratoire Date de validation

Plus en détail

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

7- Les Antiépileptiques

7- Les Antiépileptiques 7- Les Antiépileptiques 1 Définition L épilepsie est un trouble neurologique chronique caractérisé par la survenue périodique et imprévisible de crises convulsives dues à l émission de décharges électriques

Plus en détail

CAPACITE DE GERIATRIE

CAPACITE DE GERIATRIE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHEZ LE SUJET AGE CAPACITE DE GERIATRIE 11.03.2009 Dr Françoise ESCOUROLLE-PELTIER Unité de Soins Palliatifs - Équipe Mobile Hôpital BRETONNEAU CONSEQUENCES DE LA PRISE EN CHARGE

Plus en détail

o Non o Non o Oui o Non

o Non o Non o Oui o Non Enquête générale (à remplir une fois) [ ] = plusieurs réponses possibles o = une seule réponse possible Date de votre réponse à ce questionnaire Nombre de lits dans l'unité Connaissez-vous l incidence

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence Nathalie Bourdages, inf., B. Sc., conseillère en soins infirmiers, Direction des soins infirmiers et des regroupement clientèles, Centre hospitalier de

Plus en détail

IMR PEC-5.51 IM V2 19/05/2015. Date d'admission prévue avec le SRR : Date d'admission réelle : INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET SOCIALES

IMR PEC-5.51 IM V2 19/05/2015. Date d'admission prévue avec le SRR : Date d'admission réelle : INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET SOCIALES DOSSIER D ADMISSION 1/6 Date d'admission souhaitée : Date de la demande : Date d'admission prévue avec le SRR : Date d'admission réelle : INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET SOCIALES Renseignements administratifs

Plus en détail

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? H Le Hors-Albouze Urgences pédiatriques Timone enfants Marseille Traumatismes crâniens (TC) de l enfant Grande fréquence même si incidence réelle mal

Plus en détail

TRAITEMENT DE LA MPOC. Présenté par : Gilles Côté, M.D.

TRAITEMENT DE LA MPOC. Présenté par : Gilles Côté, M.D. TRAITEMENT DE LA MPOC Présenté par : Gilles Côté, M.D. Département clinique de médecine générale Avril 2001 TRAITEMENT DE LA MPOC I- INTERPRÉTATION DES TESTS DE FONCTION RESPIRATOIRE II- PRISE EN CHARGE

Plus en détail

Les différentes maladies du coeur

Les différentes maladies du coeur Auteur : Dr Pascal AMEDRO Les différentes maladies du coeur 1. Le cœur normal L oxygène capté dans l air va dans les poumons, où le sang «bleu» est alors oxygéné et devient «rouge». Il est conduit par

Plus en détail

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE La mise au point préopératoire par un anesthésiste permet de mieux planifier l organisation de la salle d opération, d éviter

Plus en détail

Le Test d effort. A partir d un certain âge il est conseillé de faire un test tous les 3 ou quatre ans.

Le Test d effort. A partir d un certain âge il est conseillé de faire un test tous les 3 ou quatre ans. Le Test d effort L'épreuve du test d'effort est un examen effectué en général par un cardiologue ou un médecin du sport. Le test d'effort permet de mesurer le rythme cardiaque, la pression artérielle,

Plus en détail

Référentiel CPAM Liste des codes les plus fréquents pour la spécialité :

Référentiel CPAM Liste des codes les plus fréquents pour la spécialité : Référentiel CPAM Liste des codes les plus fréquents pour la spécialité : ANESTHESIOLOGIE - REANIMATION CHIRURGICALE ADA - Acte d'anesthésie AFLB010 4 (7, F, S, U) 0 Anesthésie rachidienne au cours d'un

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation Livret des nouveaux anticoagulants oraux Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation DONNÉES DU PATIENT Nom Adresse Tél MÉDECIN TRAITANT Nom Adresse Tél SPÉCIALISTE Nom Hôpital Tél MÉDICAMENT

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

AMINES BIOGENIQUES. Dopamine/Noradrénaline/Adrénaline (CATECHOLAMINES) Sérotonine/Histamine/Dopamine

AMINES BIOGENIQUES. Dopamine/Noradrénaline/Adrénaline (CATECHOLAMINES) Sérotonine/Histamine/Dopamine AMINES BIOGENIQUES Dopamine/Noradrénaline/Adrénaline (CATECHOLAMINES) Sérotonine/Histamine/Dopamine Effets physiologiques des bioamines via le systeme nerveux autonome Cardiovasculaire: Augmentation du

Plus en détail

LA DOULEUR INDUITE C EST PAS SOIGNANT!

LA DOULEUR INDUITE C EST PAS SOIGNANT! LA DOULEUR INDUITE C EST PAS SOIGNANT! Douleur induite Douleur induite Douleur de courte durée, causée par le soignant ou une thérapeutique dans des circonstances de survenue prévisibles et susceptibles

Plus en détail

Dossier d information sur les bêtabloquants

Dossier d information sur les bêtabloquants Dossier d information sur les bêtabloquants Septembre 2014 I. Rappel sur les récepteurs bêta-adrénergiques Il y a actuellement 3 sortes de récepteurs bêta-adrénergiques connus: - Les récepteurs 1 qui sont

Plus en détail

La fonction respiratoire

La fonction respiratoire La fonction respiratoire Introduction Fonction vitale : Au-delà de 3 min = atteintes graves Après 5 min = très altérés On parle de 3 phénomènes : Ventilation : respiration visible, échanges aériens intérieur

Plus en détail

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas Cas clinique M. ZAC Observation Mr ZAC ans, 76 ans, 52 kg, est admis aux urgences pour des algies fessières invalidantes, résistantes au AINS. Ses principaux antécédents sont les suivants : une thrombopénie

Plus en détail

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs Vivre avec une artérite des membres inférieurs Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre

Plus en détail

Maternité et activités sportives

Maternité et activités sportives Maternité et activités sportives L obstétricien est de plus en plus souvent interrogé sur les avantages et les risques de maintenir ou de débuter une APS ou de loisir pendant la grossesse. Transformations

Plus en détail

Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme

Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme 1. EXTRAITS REFERENTIELS DU BO Partie du programme : Fonctionnement de l organisme et besoin

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

UN PATIENT QUI REVIENT DE LOIN. Abdelmalek AZZOUZ GRCI 29/11/2012 Service de Cardiologie A2 CHU Mustapha. Alger Centre. Algérie

UN PATIENT QUI REVIENT DE LOIN. Abdelmalek AZZOUZ GRCI 29/11/2012 Service de Cardiologie A2 CHU Mustapha. Alger Centre. Algérie Abdelmalek AZZOUZ GRCI 29/11/2012 Service de Cardiologie A2 CHU Mustapha. Alger Centre. Algérie Mr A.A. âgé de 55ans. Facteurs de risque: Diabétique depuis 5ans. Antécédents: aucun. Fumeur 15paquets/année.

Plus en détail

Règlement sur les activités de formation des technologues en électrophysiologie médicale pour l exercice de certaines activités

Règlement sur les activités de formation des technologues en électrophysiologie médicale pour l exercice de certaines activités Règlement sur les activités de formation des technologues en électrophysiologie médicale pour l exercice de certaines activités SECTION I DISPOSITION GÉNÉRALE 1. En vue de l'exercice des activités visées

Plus en détail

Fiche descriptive de l indicateur : Tenue du dossier anesthésique (DAN)

Fiche descriptive de l indicateur : Tenue du dossier anesthésique (DAN) Définition Score individuel Score global Echantillon Critère d inclusion Fiche descriptive de l indicateur : Tenue du dossier anesthésique (DAN) Cet indicateur évalue la tenue du dossier anesthésique.

Plus en détail

Avis 23 avril 2014. BARITEKAL 20 mg/ml, solution injectable Boîte de 10 ampoules de 5 ml (CIP : 34009 585 896 3 8) Laboratoire NORDIC PHARMA

Avis 23 avril 2014. BARITEKAL 20 mg/ml, solution injectable Boîte de 10 ampoules de 5 ml (CIP : 34009 585 896 3 8) Laboratoire NORDIC PHARMA COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 23 avril 2014 BARITEKAL 20 mg/ml, solution injectable Boîte de 10 ampoules de 5 ml (CIP : 34009 585 896 3 8) Laboratoire NORDIC PHARMA DCI Code ATC (2012) Motif de l

Plus en détail

L infirmier exerce son métier dans le respect des articles R.4311-1 à R.4311-15 et R.4312-1 à 4312-49 du code de la santé publique.

L infirmier exerce son métier dans le respect des articles R.4311-1 à R.4311-15 et R.4312-1 à 4312-49 du code de la santé publique. Diplôme d Etat d infirmier Référentiel d activités Annexe I Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet, un

Plus en détail

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Dominique GENDREL Necker-Enfants Malades Traiter en urgence en présence de trophozoïtes Plus de 80% des paludismes d importation en

Plus en détail

LE POINT TOX. N 7 - Juillet 2013. Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion L ÉVOLUTION TEMPORELLE DU NOMBRE D INTOXICATIONS

LE POINT TOX. N 7 - Juillet 2013. Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion L ÉVOLUTION TEMPORELLE DU NOMBRE D INTOXICATIONS LE POINT TOX Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion N - Juillet 213 Dans ce bulletin d information, nous vous présentons l évolution temporelle du nombre d intoxications à la Réunion recensées

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT QUELS RÉSULTATS POUR LE RECEVEUR? QUELS RISQUES POUR LE DONNEUR? DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT CONCERNER CHACUN /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

E04a - Héparines de bas poids moléculaire E04a - 1 E04a - Héparines de bas poids moléculaire Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sont un mélange inhomogène de chaînes polysaccharidiques obtenues par fractionnement chimique ou enzymatique

Plus en détail

Les Jeudis de l'europe

Les Jeudis de l'europe LE DIABETE SUCRE EST DEFINI EN DEHORS DE TOUT EPISODE DIABETOGENE : 1.26 g/l SOIT 7 mmol/l PREVALENCE DU DIABETE DE TYPE 2 EN FRANCE METROPOLITAINE 3.4 % AGE = 63 ANS HOMMES = 54% 25% > 75 ans OUTRE MER

Plus en détail

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien Folia veterinaria Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien Les principaux traitements à instaurer chez le chien insuffisant cardiaque sont passés en revue en insistant sur les critères de

Plus en détail

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE CHEFIRAT B. Les intoxications aiguës constituent un réel problème de santé publique dont l impact reste encore à évaluer. Le nombre total

Plus en détail

E. PERROT 1, J.C. AYMARD 2, J. LEVRAUT 3. 1. Prise en charge initiale d un polytraumatisé

E. PERROT 1, J.C. AYMARD 2, J. LEVRAUT 3. 1. Prise en charge initiale d un polytraumatisé Chapitre 111 La gestion du transport d un traumatisé grave. Comment optimiser? E. PERROT 1, J.C. AYMARD 2, J. LEVRAUT 3 1. Prise en charge initiale d un polytraumatisé Le polytraumatisé est un blessé grave

Plus en détail

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV Guide méthodologique développé par l équipe de projets ci-dessous : Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV EQUIPE PROJET Chef de projet : Maryline CHARRA, Pharmacien Conseil Responsable de la mission

Plus en détail

SOCIETE MEDICALE DES HOPITAUX DE PARIS Association reconnue d utilité publique - FMC n 11752573775

SOCIETE MEDICALE DES HOPITAUX DE PARIS Association reconnue d utilité publique - FMC n 11752573775 SOCIETE MEDICALE DES HOPITAUX DE PARIS Association reconnue d utilité publique - FMC n 11752573775 Hôpital Cochin - Service Médecine Interne du Pr Le Jeunne 27, rue du Faubourg Saint Jacques - 75014 PARIS

Plus en détail

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC SOMMAIRE UN QUIZ POUR FAIRE UN POINT SUR MES CONNAISSANCES Un quiz pour faire un point sur mes connaissances 3 Vrai Faux Qu est-ce que l on

Plus en détail

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalées de tension Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalée de tension : une maladie hétérogène La plus fréquente des céphalées primaires Diagnostic basé sur l interrogatoire Manque de spécificité

Plus en détail

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES Première Journée du Centre Intégré Nord Francilien de prise en charge de l obésité de l adulte et de l enfant REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Plus en détail

CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES AVEC ABUS MEDICAMENTEUX

CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES AVEC ABUS MEDICAMENTEUX CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES AVEC ABUS MEDICAMENTEUX Groupe de travail du RRDBN Y.Perier, A.S.Sergent, E.Touchard, V.Lepelletier, S.Sladek FMC 2009 1 PLAN Migraine sans aura Epidémiologie Critères

Plus en détail