«Prise en charge psychologique des victimes et des intervenants le stress post-traumatique» Vermeiren Etienne, Charleroi,
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- César Poitras
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1 «Prise en charge psychologique des victimes et des intervenants le stress post-traumatique» Vermeiren Etienne, Charleroi,
2 De l Unité de Crise et d Urgences Psychiatriques au Centre de Référence pour le Traumatisme Psychique Des psys au sein du Service des Urgences Des psys sollicités pour des événements potentiellement traumatisants Des psys sollicités pour des soignants bouleversés, voire traumatisés Une préoccupation pour le micro-social et pas seulement le macrosocial (M. De Clercq) L attentat du 16 février 1990 : 49 blessés, dont 12 graves, premiers soins psychiques Le développement d une filière de soins Le Centre de Référence pour le Traumatisme Psychique 2
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5 Etats de Stress Post-Traumatiques, rappel Vécu subjectif, par rapport à des événements potentiellement traumatisants, Difficulté du diagnostic et du pronostic a priori, Différence entre stress et trauma, Importance du stress dépassé et de la dissociation et détresse psychotraumatique, Prévalence vie entière entre 1 et 7,8%, Attention prévalence court terme : AVP : 18 à 20%, attentats : 30 à 35%, viols : 65 à 85%, Comorbidité majeure EDM, T. anxieux et TUSPA, 5
6 Etats de Stress Post-Traumatiques, rappel Importance de l intervention précoce et faiblesse des soins au long-cours, Importance de la reconnaissance et du soutien social, Différencier la réaction de stress «normale» de l évolution pathologique, Evolution chronique catastrophique, Risque suicidaire x8!!! 6
7 Les attentats du 22 mars h58 : Double explosion à l aéroport de Bruxelles-National (Zaventem) 7
8 Les attentats du 22 mars h13 : explosion à Maelbeek (métro) 8
9 Plan d intervention psychosocial (PIPS) Partie intégrante du plan d urgence et d intervention en situation d urgence collective en théorie! Mission : activer et coordonner les actions psychosociales lors de situations d urgences collectives, aussi bien en phase aigüe que dans le soutien à plus long terme Public cible : blessés, non-blessés, proches, intervenants, témoins, autres (impliqués) 9
10 Plan d intervention psychosocial (PIPS) En cas de crises : missions : Transport des non-blessés jusqu à un lieu sécurisé Ouverture d un centre d accueil, où ils seront pris en charge, identifiés et informés et où ils recevront un premier soutien émotionnel Ce centre doit permettre aux travailleurs psychosociaux d effectuer leurs tâches : quels travailleurs, quelles tâches? Prévoir des structures d hébergement : ok, merci aux hôtels de s être proposés spontanément! Ouverture d un centre d appel téléphonique : ok, mais largement dysfonctionnel! Ouverture d un centre d encadrement des proches : accueil, information, identification et soutien émotionnels : merci à certains hôpitaux d avoir géré cela seuls! Objectif général : donner un cadre de travail aux intervenants et s appuyer sur les ressources locales : aucun contact avec le PSM depuis 20 ans!!! Ex : les psys qui se sont occupés des familles à la chapelle ardente et lors des identifications étaient ceux de la police et se sont mobilisés spontanément! 10
11 Ressources officielles : le SISU (Croix - Rouge) 43 volontaires et 4 salariés (chiffres 2011) 24h/24 40 interventions en 2010? Quand catastrophe macro-sociale : moyens humains et niveau de formation systématiquement insuffisants : ex Pécrot, 2001; Ghislenghien, 2004; Buizingen, 2010; et attentats du 22 mars 2016! Les services spécialisés comme les nôtres, boudés par les autorités publiques, récupèrent : Les victimes Les impliqués Les soignants professionnels et même les volontaires Croix-Rouge!! 11
12 Dispositif Saint-Luc le jour des attentats 32 personnes décédées + 3 terroristes 250 personnes blessées physiquement Impliqués????? Dès le déclenchement du plan MASH le 22 mars : Cellule d accueil médico-psychologique des blessés aux urgences Cellule d accueil médico-psychologique des impliqués non-blessés à «l Auberge» Cellule d accueil psycho-médico-social des proches et familles à «la Chapelle» (+ tél.) Cellule d accueil médico-psychologique des soignants (en particulier SMUR) aux urgences Préparation morgue pour accueil des corps et annonces aux familles : annulé ensuite! 33 blessés pris en charge 21 impliqués non-blessés 34 familles 6 soignants Le plan MASH est levé par la CCC à 17h00, sauf pour les psys et les AS A ce jour, le dispositif reste activé au niveau psy (>100 PEC) 12
13 Dispositif Saint-Luc du 22 mars 2016 à Maintien du dispositif Beaucoup de solidarité de la part des collègues en interne et externe De nouvelles demandes dans les jours et les semaines qui ont suivi, encore aujourd hui Soins post-immédiats, parfois intensifs et relais vers les consultations spécialisées En interne (CRTP) En externe, pour raisons géographiques Contact avec les forces de l ordre et les SAPV Contact avec d autres institutions de soins et d autres soignants (MG, psys extérieurs, ) Contact avec certains organismes privés ou publics voulant organiser des relais de soins pour rappel, aucun contact avec les autorités!! 13
14 Quelques spécificités de notre dispositif Equipe pluridisciplinaire : psychologues, psychiatres, infirmiers psychiatriques et assistants sociaux Certificats initiaux et «objectivation» des symptômes : PDI, PDEQ, IES-R Suivi de crise avec implication de l entourage, le cas échéant Entretiens individuels, mais aussi debriefingpsychologiques collectifs pour les groupes constitués uniquement! cfr initiative police : groupes non-constitués avec différents degrés d implication : Blessés, non blessés Maelbeek et Zaventem mélangés! Vécu très négatif! Demande plus tardive par rapport à des groupes thérapeutiques et témoignage positif d une patiente en ce sens + patient Paris : à discuter! Rappel vécu traumatique ou pas : Mr A, Mr LP et Mme M! 14
15 Conclusions Nécessité de poursuivre la sensibilisation des responsables politiques, mais aussi de certains autres lieux de soins où rien n est proposé! Nécessité de travailler avec des personnes formées au trauma ou, au moins, encadrées par des soignants formés au trauma! Capitaliser sur les manquements des dispositifs du 22 mars, pour en tirer les leçons et revoir les procédures et le travail en réseau! Ne pas proposer n importe quels types de soins, mais réfléchir à la portée qu ils peuvent avoir sur les victimes et les proches! Rappeler que les intervenants sont aussi des impliqués et qu ils nécessitent aussi un encadrement de qualité et une offre de soins! Merci à toute l équipe, vraiment! 15
16 PSYCHOTRAUMATISMES : Attentats de Bruxelles, un an après : bilan et perspectives Les 22, 23 et 24 mars 2017 Organisé par l Association de Langue Française pour l Etude du Stress et du Trauma(ALFEST) Avec le soutien de Paris Aide aux Victimes (PAV), le Centre de Référence pour le Traumatisme Psychique des Cliniques Universitaires Saint-Luc (UCL) et la Formation continue en Victimologie et Psychotraumatologie (ULB) Renseignements et inscriptions : congres.trauma@gmail.com 16
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