ANZEVUI, Aude ; ZAFIROPOULOS, Vassiliki. Document type : Communication à un colloque (Conference Paper)
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- Virgile Beauchamp
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1 "«Tous à table! Qui prépare quoi et comment?» - Rôle de l infirmier et du technologue exerçant en radiothérapie dans le soin nutritionnel" ANZEVUI, Aude ; ZAFIROPOULOS, Vassiliki Abstract La cachexie cancéreuse est une dénutrition causée par un cancer. Elle induit une perte pondérale, notamment de masse musculaire, touche entre 50 et 80% des patients atteints de cancer. Il s'agit d'un processus évolutif qui peut survenir précocement dans la pathologie cancéreuse et qui est potentiellement mortel. Dans le soin nutritionnel, la personne qui alerte rapidement le diététicien est l'aide la plus précieuse. Document type : Communication à un colloque (Conference Paper) Référence bibliographique ANZEVUI, Aude ; ZAFIROPOULOS, Vassiliki. «Tous à table! Qui prépare quoi et comment?» - Rôle de l infirmier et du technologue exerçant en radiothérapie dans le soin nutritionnel.3ème Congrès AFITER.Be (Liège, 26/11/2016). Available at: [Downloaded 2017/09/28 at 17:45:11 ]
2 «Tous à table! Qui prépare quoi et comment?» Rôle de l infirmier et du technologue exerçant en radiothérapie dans le soin nutritionnel 3 ème Congrès AFITER.Be Vassiliki ZAFIROPOULOS, Diététicienne clinicienne Aude ANZEVUI, Responsable Qualité Nutrition
3 NOTRE BRIGADE Ecailler Poissonnier Commis Saucier Chef de partie Entremétier Tournant Légumier Second de cuisine Grillardin Apprenti Rôtisseur Pâtissier «Mon Dieu! -Toute la cuisine est pleine de fumée. Elle ouvre la porte du four. Jésus, le lièvre est tout brûlé!» Le rôti de lièvre de Karl Valentin 2
4 AU MENU 1. Livre de cuisine: quelques états nutritionnels 1.1 Dénutrition 1.2 Cachexie cancéreuse 1.3 Obésité sarcopénique 2. Préparation culinaire 3. Repas 3
5 1. QUEL EST L ETAT NUTRITIONNEL DE CE PATIENT? Affiche de la campagne dénutrition de la SFNEP 4
6 1. ETATS NUTRITIONNELS: SCHEMA GENERAL Malnutrition Dénutrition Surcharge pondérale Dénutrition de jeûne Dénutrition liée à une pathologie Pré-obésité Obésité 5
7 1.1 DENUTRITION Etat nutritionnel de déplétion, associé à des altérations de composition corporelle et de fonction, responsable d une augmentation de morbidité et de mortalité Causépar des apports nutritionnels, énergétiques et/ou protéinés, insuffisants comparativement aux dépenses de l organisme Souvent lié à la présence d une inflammation systémique L augmentation de la production de cytokines pro-inflammatoires peut aggraver la perte de masse maigre, en particulier la perte de masse musculaire squelettique. Soeters PB. Clin Nutr 2008 / Lochs H. ESPEN 2006 / Jensen GL. ASPEN 2010 / Anzévui A. Louvain Médical
8 1.1 DENUTRITION: IMPACT DE L INTERVENTION NUTRITIONNELLE Adapté de Jensen GL. ASPEN 2010 / Anzévui A. Louvain Médical
9 1.2 CACHEXIE CANCEREUSE Dénutrition causée par un cancer Induit une perte pondérale, notamment de masse musculaire Touche entre 50 et 80% des patients atteints de cancer Processus évolutif qui peut survenir précocement dans la pathologie cancéreuse et qui est potentiellement mortel Muscaritoli M. Intern Emerg Med 2011 / Anzévui A. Louvain Médical 2014 Fearon K. Lancet Oncol 2011 / Kumar NB. Current Treatment Options in Oncology
10 1.2 DIFFERENTS STADES DE LA CACHEXIE CANCEREUSE Ralentir - contrecarrer perte de masse maigre Prévenir interruption des traitements Améliorer qualité de vie Fearon K. Lancet Oncol 2011 / ASPEN, JPEN
11 1.2 CACHEXIE CANCEREUSE: CONSEQUENCES Cause directe du décès dans 5 à 25% des cas Perte de poids par rapport au poids de forme > 10 % en chirurgie et > 5 % en oncologie médicale risque complications postopératoires toxicité chimiothérapie et radiothérapie Ces effets secondaires délétères induisent des modifications ou arrêts de traitement et réduisent les chances de stabiliser ou de guérir le cancer. Anzévui A. Louvain Médical
12 1.3 OBESITE SARCOPENIQUE Perte de masse musculaire et maintien, voire même augmentation de masse grasse Absence d aide via l information de l IMC du patient Combiner l intervention nutritionnelle à l exercice physique Santilli V. Clin Cases Miner Bone Metab / Gonzales MC. Am J Clin Nutr
13 AU MENU 1. Livre de cuisine 2. Préparation culinaire : le soin nutritionnel 2.1 Dépistage 2.2 Evaluation 2.3 Diagnostic 2.4 Intervention 2.5 Cas clinique A 2.6 Cas clinique B 3. Repas 12
14 2.1 DEPISTAGE Buts du dépistage Repérer rapidement un besoin de soin nutritionnel pour le patient Alerter le diététicien 13
15 2.1 LE DEPISTAGE DANS NOTRE BRIGADE Ecailler Poissonnier Commis Saucier Chef de partie Entremétier Tournant Légumier Second de cuisine Grillardin Apprenti Rôtisseur Pâtissier Dans le soin nutritionnel, la personne qui alerte rapidement le diététicien est notre aide la plus précieuse. 14
16 2.1 DEPISTAGE Pourquoi dépister rapidement? Pour prévenir ou traiter la détérioration de l état nutritionnel afin de lutter contre l impact négatif de la cachexie cancéreuse sur l évolution clinique Que nécessite le dépistage? Etre en première ligne, accompagner le patient tout au long de sa prise en charge, peser le patient ou s assurer d avoir son poids pesé actuel, savoir quand et comment référer rapidement au diététicien référent Quand dépister en théorie? Chez tous les patients, de façon régulière sur toute la durée du soin oncologique, et ce dès l annonce du diagnostic oncologique Quand dépister en pratique? Le plus rapidement possible => dès qu un critère d alerte est observé S. Antoun, V.E. Baracos. Oncologie 2009 / Anzévui A. Louvain Médical
17 2.1 DEPISTAGE TOUS LES SOIGNANTS Mesures! ROLE CLE RTT! a) Le poids actuel PESER! a) Le poids de forme ( = POIDS DU PATIENT EN BONNE SANTE) Evaluer la perte/prise de poids a) La taille MESURER! Calculer le BMI (Aide de la roulette) 16
18 Signes d alerte 2.1 DEPISTAGE Perte de poids même légère (-2 kg) // poids de forme IMC (18-70 ans) IMC ( 70 ans) < 18.5 kg/m² < 21 kg/m² Plaintes / symptômes entravant la prise alimentaire Diminution des apports alimentaires habituels Modification du comportement alimentaire Si 1 critère + Référer à la diététicienne 17
19 2.1 DEPISTAGE Plaintes symptômes entravant la prise alimentaire Nausées vomissements diarrhée constipation Mucite aphtes xérostomie Douleurs Dysgueusie agueusie Dysosmie anosmie Odynophagie dysphagie Perte d appétit Dépression Problèmes de dentition Difficultés financières, organisationnelles Etc. 18
20 2.2 EVALUATION DIETETICIEN 19
21 2.3 DIAGNOSTIC DIETETICIEN ET/OU MEDECIN 20
22 2.4 INTERVENTION DIETETICIEN ET/OU MEDECIN INFIRMIERE RESSOURCE EN NUTRITION 21
23 Femme, 30 ans Cancer du sein T2, N0, Mx Chirurgie, RadioT, HormonoT 47.5 kg et 1m CAS CLINIQUE A «J ai peut-être perdu 1 à 2 kg.» «Je mange plus que d habitude. J ai arrêté de grignoter et mange plus équilibré.» «Je suis mince de nature.» 22
24 2.5 CAS CLINIQUE A Perte de poids - 11% poids en 6 mois 16.9 kg/m² 6 MOIS : 52.5 kg 1 MOIS : 50 kg Aujourd hui : 47.5 kg Prise alimentaire INF DIET Inchangée Sévèrement diminuée(enquête al.) Déséquilibre alimentaire 23
25 2.5 CAS CLINIQUE A Prise alimentaire Tendance à voir l'alimentation comme un traitement Changements de régime alimentaire majeurs Apports évalués < besoins nut. (E, P) Modifications qualitatives +++ Arrêt grignotages, chocolats Plus aucun apport en sucre ajouté et viande Examen physique Réserve tissulaire (dont musculaire) < normes 24
26 Intervention et suivi diététique 2.5 CAS CLINIQUE A janvier février 47.5 kg 16.8 kg/m² Fractionnement + enrichissement de l alimentation Explication du régime végétarien équilibré! 48.5 kg 17.2 kg/m² Patiente fractionne et enrichi + mange PL Intégrer les œufs et le poisson + douceurs (chocolat + sucre) mars 49.7 kg 17.6 kg/m² Patiente mange œufs, poisson (1x/2sem.) Diversifier l alimentation (complémentarité) Intégrer les légumineuses, substitut de viande, fruits oléagineux 25
27 Homme, 72 ans Cancer du sinus piriforme T4, N2, M0 ChimioT, RadioT 58.5 kg et 1m CAS CLINIQUE B Poids rapporté par le patient à l infirmière de RadioT: 64 kg Poids pesé: 58.5 kg 26
28 2.6 CAS CLINIQUE B Perte de poids % poids en 6 mois 6 MOIS : 71 kg 1 MOIS : 64 kg Aujourd hui : 58.5 kg Prise alimentaire (EN depuis 5 semaines) Absence couverture des besoins nutritionnels Examen physique Réserve tissulaire(dont musculaire) sévèrement < normes => Hospitalisation: immunodépression et dénutrition sévère 27
29 2.6 CAS CLINIQUE B INTERVENTION NUTRITIONNELLE: NUTRITION ENTERALE Cancers ORL traités par radiothérapie Intervention nutritionnelle personnalisée Prise en charge précoce avant traitement Suivi hebdomadaire jusqu à la fin du traitement + évaluation 1 à 3 mois après la fin de la thérapie Intervention nutritionnelle précoce limite Perte pondérale Détérioration de la qualité de vie Complications Interruptions de traitement 28
30 Objectif 2.6 CAS CLINIQUE B INTERVENTION NUTRITIONNELLE: NUTRITION ENTERALE Prévenir ou traiter la dénutrition avec des apports équilibrés par voie orale, plus ou moins enrichis de façon à couvrir l ensemble des besoins du patient (±30 à 35 kcal/kg par jour et 1,2 à 1,5 g de protéine/kg par jour) Améliorer de façon significative les apports protéinoénergétiques, le statut nutritionnel, la qualité de vie et réduire les toxicités secondaires au traitement 29
31 Senesse P. Nutrition clinique et métabolisme
32 AU MENU 1. Livre de cuisine 2. Préparation culinaire 3. Repas: notre patient au centre de sa santé nutritionnelle 3.1 Indicateurs de qualité de soin nutritionnel 3.2 Synthèse du rôle de l infirmier et du technologue exerçant en radiothérapie «Mon Dieu! -Toute la cuisine est pleine de fumée. Elle ouvre la porte du four. Jésus, le lièvre est tout brûlé!» Le rôti de lièvre de Karl Valentin 31
33 3.1 INDICATEURS DE QUALITE DE SOIN NUTRITIONNEL DIAGNOSTIC PESEE Etat nutritionnel DEPISTAGE Alerte Demande d évaluation nutritionnelle par le diététicien INTERVENTION Conseils diététiques personnalisés Nutrition entérale Nutrition parentérale SUIVI 32
34 CFQAI Janvier
35 CFQAI Janvier
36 3.2 ROLE RTT dans le soin nutritionnel Psychologue Chirurgien RTT Logopède Assistante sociale Médecin Physicien Un devoir commun Dans notre brigade nous avons tous un rôle à jouer! 35
37 CONCLUSION Dans notre brigade Implication de TOUS Rôle spécifique de chacun Durant toute la préparation Besoin de collaboration et d organisation 36
38 MERCI POUR VOTRE ATTENTION! ET BON APPETIT!
Maurene McQuestion, IA, BScN, MSc, CON(C) John Waldron, MD, FRCPC
Séance plénière 2 : La collaboration interprofessionnelle entre médecins et infirmières Nous examinerons durant cette séance les questions clés liées à la collaboration interprofessionnelle entre médecins
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