SERVICE D EPIDÉMIOLOGIE ET DE MÉDECINE PRÉVENTIVE LA STANDARDISATION. 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 1

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1 SERVICE D EPIDÉMIOLOGIE ET DE MÉDECINE PRÉVENTIVE LA STANDARDISATION 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 1

2 Position du problème Principe et objectifs Méthodes de standardisation - Directe - Indirecte Calcul Interprétation Conditions d application 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 2

3 1.- C. RUMEAU-ROUQUETTE, B. BLONDEL, M. KAMINSKI, G. BRÉARD Médecine Sciences Editions Flammarion Paris F. DABIS, J. DRUCKER, A. MOREN Epidémiologie d intervention Editions masson Paris M. JENICEK, R. CLEROUX Epidémiologie Principes Techniques Applications Editions Maloine Paris 1982 Epidémiologie Méthodes pratiques 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 3

4 Comparaison des taux d incidence (taux bruts) entre 2 populations ou la même population à des périodes Erreur dans l interprétation des résultats Certaines pathologies sont liées à des facteurs comme l âge (mortalité, cancers ) et rendent souvent l interprétation des résultats erronées Si dans une des 2 populations a un taux brut : Ce n est pas du à des causes externes Mais souvent à des structures de populations/âge 21 février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 4

5 Les taux spécifiques augmentent rapidement avec l âge Les comparaisons introduisent un biais lié à l âge appelé Facteur de CONFUSION Quelle serait la solution de contrôle? Faire une analyse stratifiée : C est une comparaison basée sur les taux spécifiques Instrument de résumé Standardisation 21 février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 5

6 Il s agit de variable ou facteur liée à l exposition (E) et à la Maladie (M) perturbant ainsi l interprétation de la relation entre l exposition E et la maladie M Facteur d Exposition E Maladie M Facteur de confusion C Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 6

7 Pour pouvoir affirmer que le taux est plus dans une des populations, il faudra le montrer indépendamment de la structure des populations/âge dans les populations comparées L âge est considéré comme un facteur de confusion et la standardisation permet de contrôler ce facteur. On peut standardiser sur n importe quel facteur de confusion 21 février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 7

8 Objectifs Faciliter la comparaison entre les populations en produisant des taux globaux standardisés Produire des ratio (RR) et/ou des différences de taux (RA) permettant une analyse correcte de la corrélation entre les populations Un Taux Global Brut est un bon paramètre de réduction des données mais ce n est pas bon un paramètre de comparaison 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 8

9 Interprétation Un taux standardisé : Taux qu on obtiendrait si la population étudiée avait une distribution identique à celle de la population de référence mais en gardant ses propres taux spécifiques. 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 9

10 Population de référence 1.- Pour comparer des taux standardisés, il est recommandé de les calculer à partir des mêmes populations de référence. 2.- Indications : On peut utiliser comme référence, Une des 2 populations à comparer La somme des 2 populations Population type Mondiale, Européenne, Africaine (poids ) 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 10

11 3.- Choix de la population de référence : Résultats dépendent du choix de la population de référence : Pour le cancer du sein : Population de référence à lourd poids aux classes d âge jeunes, n est pas indiquée, car ce cancer touche les adultes. Pour 2 Wilayates : Population générale du pays (ALGERIE) Pour 2 pays : Population du Continent. Pour 2 populations intercontinentales : La plus indiquée étant la population mondiale OMS 21 février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 11

12 Diverses populations de référence Tranches d âge Population Mondiale Population Europe Population Afrique février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 12

13 Techniques et procédés de calcul On distingue la standardisation : Directe Indirecte Et on considère que : Taux d Incidence = On découpe M et PT par classes d âge On mesure au sein de classe i, un TI spécifique TIi Si on appelle wi le poids de chaque classe avec wi=effectif de la classe i/effectif total T M PT Le taux global s exprime ainsi : Taux d Incidence = TIi wi 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 13

14 1.- Dans la standardisation Directe : On remplace les wi des population par ceux de la population de référence que l on aura choisie. On agit directement sur le facteur de confusion. 2.- Dans la standardisation Indirecte : On remplace les TIi des 2 populations par ceux de la population de référence que l on aura choisie. 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 14

15 Application pratique Population C a l i ( ) Population Birmingham ( ) Age (Années) Nbre cas de cancer Population masculine 1984 Taux Moyen annuel PA Nbre cas de cancer Population masculine 1984 Taux Moyen annuel PA Total février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 15

16 Interprétation 1.- Le Taux Global d Incidence Brute Birmingham : 33.9/ >>>> Cali : 19.9/ Avant de conclure que le risque du cancer Gastrique est >>>> Bermingham qu à Cali, il faut comparer les taux par âge selon les 2 villes : calculer les taux spécifiques : Age en années Cali % 12% 4% Birmingham % 23% 11% 2.- Les taux spécifiques par tranche d âge Cali >>> Birmingham Les structures des 2 populations sont : Pop Birmingham est plus âgée 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 16

17 Le taux brut d incidence moins élevé à Cali est dû au fait que la population de Cali est plus jeune que celle de Birmingham et les sujets jeunes ont une incidence moindre de développer le cancer gastrique : L âge constitue une facteur ou un biais de CONFUSION 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 17

18 Standardisation Directe 1.- Considérer une population de Référence Age en années Population Total Question : Combien de cas de cancer s attendrait-on à retrouver chez la population de Cali, si cette ville avait la même distribution d âge que la population de référence? 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 18

19 Méthode de la Standardisation Directe S O L U T I O N TSA = Taux spécifiques/âge Population de référence/âge Somme des effectifs de la population de référence TSA = a i p i p i 21 février 2013 Prof. N. MIDOUN Epidémiologie et Médecine Préventive 19

20 Principes et calcul de la Standardisation Directe Méthodes de calcul Age Population Age Cali TS Age Birmingham TS Total Age Cali Cas attendus Age Birmingham Cas attendus Total 34.0 Total février 2013 Prof. N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et - Médecine Oran Préventive mai 20

21 Principes et calcul de la Standardisation Directe Ville Taux brut d Incidence Cali 19.9 pour Birmingham 33.9 pour Age Cali Cas attendus Total 34.0 Age Birmingham Cas attendus Total 23.5 Le Taux d Incidence Standardisé sur l Age (TSA): Cali (34/ ) >>> Birmingham (23.5/ ) Rapport du Taux Standardisé sur l Age (RSTA) : TSA Cali = TSA Birmingham = février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 21

22 Méthode de la Standardisation Indirecte 1.- Problème Nous disposons du nombre total de cancers gastriques à Cali Mais on n a pas de distribution des cas selon l âge. 2.- Solution Impossibilité d utiliser la méthode directe. On peut déterminer le nombre de cas de cancer qui seraient survenus à Cali si cette ville avait eu une population avec les mêmes taux spécifiques par âge que Birmingham : les taux spécifiques par âge de Birmingham peuvent être considérée comme des taux de référence. 21 février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 22

23 Standardisation Indirecte : présentation des données Population C a l i ( ) Population Birmingham ( ) Age en années Nbre cas de cancer Population masculine 1984 Taux Moyen annuel PA Nbre cas de cancer Population Masculine 1984 Taux Moyen annuel PA ND ND ND Total février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 23

24 Principes et calcul de la Standardisation indirecte Méthode de calcul l Calcul du total de PA à risque Age Total PA à risque Cali Age Total PA à risque Cali Total Total Age Total PA à risque Birmingham Age Total PA à risque Birmingham Total Total février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 24

25 Age Birmingham Taux Spécifique par Age pour Age Total PA à risque Cali Age Total PA à risque Birmingham février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 25

26 Age Total PA à risque Cali Total Attendu [E] = Total Observé [O] = 620 Age Total PA à risque Birmingham Total Attendu [E] = 3468 Total Observé [O] = 3468 RAPPORT STANDARDISÉ D INCIDENCE ID DENC CE : RSI(%) O E = 145% RAPPORT STANDARDISÉ D INCIDENCE DENC NCE : RSI(%) O E = 100% 21 février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 26

27 Conditions d application La standardisation ne peut être utilisée que si on dispose de la même structure de données démographiques dans les groupes et la population de référence. Dans la standardisation directe, si on ne dispose de population de référence, on peut prendre comme référence le total des effectifs des 2 groupes ou l une des 2 populations. La standardisation ne peut être utilisée que si les taux spécifiques sont tous inférieurs ou supérieur dans chaque groupe de comparaison : Il faut que les différences entre les taux spécifiques soient à peu près constante. 21 février 2013 Prof. Prof. N. MIDOUN N. MIDOUN CEBIO Epidémiologie 11ème Edition et Médecine - Oran Préventive mai 27