Chif Economist Complx Départmnt régional cntr - ORCE Edition n 1 Mars 2013 QUE RETENIR? - La promotion d l invstissmnt privé structurant doit occupr un plac prépondérant dans ls politiqus publiqus - La gouvrnanc publiqu pès sur la décision d invstissmnt t son amélioration tint d un réll volonté politiqu - Ls institutions d promotion du sctur privé doivnt êtr plus fficacs - L dialogu ntr l Etat t l sctur privé doit s construir - L rnforcmnt ds compétncs par la formation profssionnll doit êtr privilégié - Ds systèms financirs plus dévloppés favorisraint l accès au capital t la réduction ds coûts - L dévloppmnt ds infrastructurs doit s inscrir dans un logiqu d amélioration d la compétitivité t miux intégrr la dimnsion d régulation - Ls systèms fiscaux doivnt êtr apurés ds prélèvmnts xcssifs - L harmonisation d la fiscalité dirct t indirct au sin d la CEEAC doit s poursuivr Rvu thématiqu trimstrill Afriqu cntral Promouvoir l invstissmnt privé dans ls pays d la Communauté économiqu ds Etats d l Afriqu cntral CEEAC La présnt t prmièr édition d la rvu thématiqu trimstrill du départmnt régional - cntr (ORCE) st consacré à la problématiqu d l invstissmnt privé dans ls pays d la Communauté économiqu ds Etats d l Afriqu cntral (CEEAC) 1. La région d l Afriqu cntral st l un ds plus richs du continnt africain au rgard d sa fort dotation n rssourcs naturlls. L nivau d richss par habitant y st n moynn plus élvé qu n Afriqu subsaharinn (ASS). Paradoxalmnt, ctt richss st n contrast avc l nivau d dévloppmnt, résultat d la faibl divrsification économiqu induit, n particulir, par la prédominanc du sctur pétrolir. L économi ds pays d la CEEAC st donc applé à s transformr structurllmnt pour libérr son potntil t crér ls conditions d un bas productiv divrsifié, prmttant un croissanc fort t partagé, gag d cohésion social t d stabilité politiqu. Un tl procssus nécssit la mis n œuvr d réforms structurlls qui favorisnt l invstissmnt privé orinté vrs ls scturs porturs d divrsification. Pour aidr à l idntification t à la concption d cs réforms, la Banqu a réalisé un étud phar régional 2 sur l nvironnmnt ds invstissmnts privés dans ls pays d la CEEAC. Ctt étud qui sra bintôt publié sur l sit intrnt d la Banqu s compos d 10 monographis, un pour chaqu pays d la région, t d un rapport régional. La présnt not résum ls conclusions t rcommandations d l étud t n tir ds lçons pour la Banqu. Ls contraints à l invstissmnt privé dans la CEEAC La CEEAC n brf -Population : 138,6 millions d habitants - 7 pays pétrolirs : 80% du PIB régional - Bénéfics tirés ds rssourcs naturlls = 29% PIB - PIB/têt= USD 1875 Invstissmnt privé: 11% PIB L taux d invstissmnt global, public t privé, st rlativmnt élvé dans la CEEAC bin qu il cach d importants disparités ntr ls pays. Forc st pourtant d constatr qu cs invstissmnts n agissnt pas suffisammnt sur la divrsification ds économis d Afriqu cntral. L taux d invstissmnt, illustré par l rapport d la Formation Brut d Capital Fix (FBCF) global au Produit Intériur Brut (PIB), st d l ordr d 20% dans la CEEAC. Cpndant, cs invstissmnts s inscrivnt davantag dans un démarch d rattrapag du rtard accumulé sur l plan ds infrastructurs qu ils n répondnt à un véritabl vision du dévloppmnt axé sur l amélioration d la compétitivité, pourtant nécssair à la divrsification ds économis d la région. En fft, ls choix opérés n matièr d infrastructurs n sont pas suffisammnt n phas avc l atténuation ds contraints rncontrés par l sctur privé, actur clé d la divrsification. Aussi, la dynamiqu vrtuus d altrnanc ntr ls invstissmnts d infrastructurs t ls invstissmnts dirctmnt productifs, cux qui concournt à 1 La CEEAC s compos d dix Etats dont six sont mmbrs d la Communauté économiqu d l Afriqu cntral (CEMAC) : Camroun, Congo, Gabon, Guiné Equatorial, Républiqu cntrafricain (RCA) t Tchad. Ls quatr autrs états sont l Angola, l Burundi, Sao Tom t Princip t la Républiqu Démocratiqu du Congo (RDC). 2 L résumé analytiqu st disponibl sur l DARMS (ADF/BD/IF/2012/229) B a n q u a f r i c a i n d d é v l o p p m n t
Départmnt régional cntr Promouvoir l invstissmnt privé dans ls pays d la Communauté économiqu ds Etats d l Afriqu cntral CEEAC la production d bins intrnationalmnt échangabls, n s st pas véritablmnt opéré dans ls pays d la région. Ls invstissmnts dircts étrangrs (IDE) traditionnls t plus récmmnt ls invstissmnts n provnanc ds pays émrgnts sont ssntillmnt orintés vrs l xploitation ds matièrs prmièrs ; insuffisammnt vrs lur transformation local, d où un faibl impact sur l dévloppmnt du sctur privé. Dans ls pays d la CEEAC, à l xcption du Camroun, l sctur privé st faiblmnt dévloppé t l tissu productif pu dns. Ls ntrpriss moynns, considérés comm clls qui mploint ntr 50 t 100 salariés, constitunt l «chainon manquant» d c tissu productif. A l instar d nombrux pays africains, l sctur privé présnt un caractèr bimodal dans la région d l Afriqu cntral. Il st constitué d un part d ptits voir très ptits ntrpriss n grand nombr, t d autr part d un nombr limité d firms d taill plutôt grand. Dans plusiurs pays d la région, ctt réalité tint n parti d la manifstation du syndrom hollandais 3. Ell st égalmnt ntrtnu par l fait qu ls politiqus conduits jusqu ici par ls Gouvrnmnts ds pays d la CEEAC ont pu considéré l sctur ds ptits t moynns ntrpriss (PME). Cs drnièrs sont pourtant un vctur clé d l invstissmnt structurant, clui qui particip d la divrsification. Ells sont par aillurs plus fortmnt xposés aux contraints qui rndnt l invstissmnt risqué. Dans la région, cs contraints sont nombruss. Ls plus importants rlvés par l étud régional sont d ordr institutionnl t économiqu. Au nivau institutionnl, ls invstissmnts privés pâtissnt d : La faiblss d la gouvrnanc publiqu qui introduit d l incrtitud dans l calcul économiqu d l invstissur. Sur l plan ds politiqus économiqus, ds fforts sont nécssairs pour assurr la constanc ds décisions mais aussi lur application. Pour illustration, d un loi ds financs à un autr, ls facilités accordés aux ntrprnurs t invstissurs puvnt êtr annulés sans xplication. Ls administrations publiqus sont souvnt défaillants dans l rspct t la mis n application ds txts d lois t règlmnts. Ls institutions juridiqus sont faibls t n parvinnnt souvnt pas à assurr la sécurité juridiqu t judiciair qui conditionn ls invstissmnts t l dévloppmnt ds activités économiqus. Dans d tlls conditions, il dvint difficil d s soustrair aux pratiqus d la corruption. La faiblss ds institutions d promotion du sctur privé: Cs institutions n sont pas souvnt dotés ds moyns humains, tchniqus t financirs nécssairs pour accomplir lurs missions. D plus, l chvauchmnt ds rsponsabilités ntr ls différnts structurs ls rndnt pu fficacs. Ls agncs d promotion ds invstissmnts sont pour lur part trop souvnt accaparés par la fonction d guicht uniqu t pas suffisammnt impliqués dans ls activités ayant vocation à snsibilisr ls Gouvrnmnts sur ls réforms, à dispnsr ds consils aux autorités pour l amélioration du climat d l invstissmnt t à idntifir t fair connaitr à l xtériur ls opportunités d invstissmnts t d partnariat avc l sctur privé local. L profil t ls compétncs du prsonnl srvant dans cs institutions n sont souvnt pas adaptés, la cultur orinté vrs l sctur privé faisant défaut. Ls chambrs d commrc sont insuffisammnt invstis dans l objctif d promotion d la production. Ells doivnt davantag s légitimr nvrs lurs mmbrs t dévloppr lur autonomi financièr. Ls srvics profssionnls d appui aux ntrpriss sont dans la plupart ds cas non disponibls auprès d cs institutions. Ls limits du dialogu public-privé : Dans la plupart ds pays d la CEEAC l dialogu public-privé st à ss prmirs pas. Ls cadrs institutionnls sont ncor inxistants ou trop fragils t naissants pour êtr fficacs. La concrtation st rar t non articulé sur un vision commun du dévloppmnt. Au sin d l administration publiqu, l dialogu n st pas suffisammnt construit. L sctur privé st lui-mêm n défaillanc, rarmnt rlayé par ds institutions aux coulurs d sa divrsité t dans l étndu d ss aspirations. La rprésntativité ds PME st souvnt insuffisant contribuant ainsi à la faibl pris n compt d lurs intérêts par ls politiqus publiqus. L nvironnmnt économiqu pès aussi fortmnt sur l incitation à invstir. Au nombr ds contraints figurnt : La productivité du travail : L hétérogénéité du coût du travail st grand au sin d la CEEAC, xacrbé dans plusiurs pays par ls ffts du «syndrom hollandais». A titr illustratif, l nivau minimum ds salairs vari d 40 à 45 dollars par mois n RCA, au Camroun t n RDC t attint jusqu à 240 t 300 dollars n Guiné équatorial t au Gabon. La contraint s pos davantag n trms d rapport ds salairs à la productivité, n particulir dans ls activités d transformation. Ls marchés du travail souffrnt d un insuffisanc ds compétncs tchniqus qui résult du manqu d apparimnt ds systèms éducatifs aux bsoins d mplois ds ntrpriss. Cla ntrain ds surcoûts pour ls invstissurs qui n ont d autr choix qu d rcourir à l xpatriation pour comblr ls déficits d compétncs locals. Toutfois, ls rstrictions à la librté d circulation t au droit d établissmnt ds prsonns obsrvés dans crtains pays d la région n facilitnt pas l accès aux compétncs potntillmnt disponibls au nivau sous régional. L accssibilité t l coût du capital : L ratio du crédit au sctur privé rapporté au PIB st faibl au sin d la CEEAC mêm s il a progrssé au cours ds drnièrs annés. C ratio illustr l faibl accès ds ntrpriss au financmnt. A Sao Tomé t Princip, il st passé d 4% n 2000 à 38% n 2011. En Angola, il a augmnté d 1,2% à 21,8% sur la mêm périod. Par contr, c ratio dmur 3 Princip slon lqul la rnt, n l occurrnc issu ds hydrocarburs, s propag du sctur «rntir» vrs ls scturs non rntirs xposés à la concurrnc intrnational, notammnt par l fft d un hauss ds salairs. Ctt contamination par ls salairs gagnant ainsi l nsmbl d l économi, l sctur ds bin échangabls n parvint plus à supportr l évolution ds coûts induits, d où un blocag d l invstissmnt dans ls scturs d divrsification 2 B a n q u a f r i c a i n d d é v l o p p m n t
Départmnt régional cntr Promouvoir l invstissmnt privé dans ls pays d la Communauté économiqu ds Etats d l Afriqu cntral CEEAC rlativmnt faibl au Tchad (6,2%), n RDC t au Congo (moins d 8% n 2011) ou n Guiné Equatorial (7,5%). Pour crtains pays pétrolirs (Guiné Equatorial) ou minirs (RDC), l sctur privé s financ toutfois très pu localmnt, notammnt pour ls invstissmnts ayant un rtour sur un longu périod. En zon CEMAC, ls crédits à long trm ont rprésnté n moynn 3% ds crédits totaux sur la périod 2002-10. L offr d srvics bancairs st marqué par ds coûts élvés mêm si l coût moyn du crédit s st établi à 11% n 2010, n baiss significativ par rapport à 2005. En général, pour un maturité d dux ans, ls taux varint ntr 14% t 15%. Dans la CEEAC, la difficulté d l accès au financmnt tint d la faiblss ds systèms financirs avc un offr d produits financirs très limité. En l occurrnc, l financmnt non bancair pour ls ntrpriss privés st quasiinxistant. La coxistnc d dux bourss n zon CEMAC n favoris pas non plus l xploitation optimal du potntil boursir. La problématiqu du financmnt s xpliqu aussi par l asymétri d l information sur ls ntrpriss qui accroît l avrsion au risqu ds prêturs. Enfin, ll rlèv ds cadrs règlmntairs t institutionnls qui n garantissnt pas suffisammnt la protction ds droits ds créancirs. Ls surcoûts d l élctricité : Ls surcoûts d l élctricité sont un autr factur d dissuasion d l invstissmnt orinté vrs la divrsification. Au Tchad, la distribution d l énrgi st l problèm majur pour ls ntrpriss. Plus d 75% d ntr lls utilisnt ds génératurs qui couvrnt 70% ds bsoins d l activité. Ls opératurs subissnt n moynn 22 délstags mnsuls, dux fois plus qu n ASS t l manqu à gagnr lié aux défaillancs du sctur élctriqu srait d 8,8% du chiffr d affairs ds ntrpriss contr 6,7% n ASS. Au Congo, près d 33% ds ntrpriss citnt l élctricité comm principal contraint au dévloppmnt ds affairs. Ls délstags sont fréqunts, plus d 25 par mois. Dans c contxt, 82% ds firms disposnt d groups élctrogèns qui couvrnt 56% d lurs bsoins à ds coûts élvés. Au Gabon, l offr du sctur élctriqu n a pas suivi la croissanc d la dmand. Par conséqunt, lorsqu l coût d production d un kilowatthur par la Société d Enrgi t d Eau du Gabon (SEEG) st d 70 francs CFA, clui produit par l génératur à ful rvint à 120 francs CFA. L coût d la connctivité via ls Nouvlls tchnologis d l information t d la communication (NTIC) : L «fossé» numériqu n st toujours pas comblé n zon CEEAC. Toutfois, la téléphoni mobil rnd c rtard moins dommagabl au dévloppmnt économiqu. Lorsqu il xist, l accès à Intrnt dmur prohibitif t n constitu pas un factur d facilitation d l invstissmnt. A titr illustratif, pour un grand établissmnt hôtlir d N Djamna, l abonnmnt rvint à 3 millions d francs CFA par mois, près d 6 000 dollars, contr 1,4 millions pour un établissmnt d taill comparabl à Douala, au Camroun. L coût du transport : La région st caractérisé par un faibl dnsité routièr. Ls dux pays nclavés, l Tchad t la RCA, sont ls plus vulnérabls aux dysfonctionnmnts ds activités portuairs t d transport intériur. Slon la BDEAC, ls 1 735 kilomètrs du corridor N Djamna- Douala sraint à l origin d un coût plusiurs fois supériur à l achminmnt ntr Shanghai-Douala. L coût d transport d un contnur dpuis ls Etats-Unis jusqu à Douala équivaut au coût d achminmnt du mêm contnur dpuis Douala jusqu à Yaoundé. L prix par kilomètr srait d 3,19 dollars ntr Douala t N Djamna, 3,78 dollars ntr Douala t Bangui contr sulmnt 2,22 dollars ntr Mombasa t Kampala. Ls insuffisancs d la chaîn logistiqu contribunt à l augmntation du coût du transport. La fiscalité : Au sin d la CEEAC, la fiscalité st souvnt alourdi par ds prélèvmnts informls, non prévus par la loi d financs psant ainsi lourdmnt sur l sctur forml. Sur l plan d la fiscalité indirct, l plafond ncadré par la CEMAC d 15%-19% n st pas toujours rspcté. En matièr d fiscalité dirct, l taux d impôt sur ls sociétés st compris ntr 25% t 40% n zon CEMAC. Hors CEMAC, ls quatr pays sont dans ds taux d imposition du mêm ordr d grandur: Angola (35%), Burundi (35%), RDC (40%), Sao Tomé t Princip (32,5%). Cs taux sont qulqu pu élvés comparés à cux pratiqués dans l mond. 3 B a n q u a f r i c a i n d d é v l o p p m n t
Départmnt régional cntr Promouvoir l invstissmnt privé dans ls pays d la Communauté économiqu ds Etats d l Afriqu cntral CEEAC Rcommandations pour la lvé ds contraints aux invstissmnts privés dans la CEEAC Ls pays d la CEEAC ont au cours ds drnièrs annés acquis un rlativ stabilité macroéconomiqu qui, pour êtr durabl t s inscrir dans l cadr d un dévloppmnt inclusif, xig l approfondissmnt ds réforms structurlls. Cs réforms doivnt êtr orintés vrs la promotion ds invstissmnts privés t l élimination ds obstacls à la divrsification. Ells doivnt aussi s inscrir dans un démarch visant à accroîtr l fficacité ds administrations publiqus. D façon spécifiqu, l étud a idntifié ls rcommandations ci-après. L action publiqu n favur d la promotion d l invstissmnt privé structurant doit êtr rnforcé dans tous ls pays d la région. Ls politiqus publiqus dvraint davantag promouvoir l partnariat ntr ls grands ntrpriss t ls PME d manièr à favorisr ls ffts d ntraînmnt. Dans ctt optiqu, ls bourss d sous-traitanc méritraint d êtr promus (ncadré 1). Fac à l attractivité d la région pour ls invstissmnts étrangrs, fort du patrimoin n rssourcs naturlls, ls Gouvrnmnts dvraint villr à c qu ls partnariats, y compris avc ls pays émrgnts, s inscrivnt dans un dynamiqu qui intègr l dévloppmnt du sctur privé local. La qualité d la gouvrnanc publiqu qui pès sur la décision d invstissmnt doit s améliorr. Rmédir à ctt contraint nécssit : (i) la transparnc dans la pris ds décisions d mêm qu l implication ds partis prnants ds scturs public t privé pour n favorisr l appropriation, (ii) la constanc dans ls décisions priss par ls Gouvrnmnts, (iii) l rspct t l application ds txts d lois t règlmnts, (iv) davantag d rsponsabilisation au sin ds administrations publiqus, t (v) l rnforcmnt du systèm judiciair pour accroitr la protction ds droits ds invstissurs. L nvironnmnt institutionnl d promotion du sctur privé doit êtr plus rationnl. Dans la plupart ds pays d la région, il st nécssair d nvisagr : (i) la rationalisation d l nvironnmnt institutionnl à travrs notammnt la rdéfinition ds missions ds divrss structurs, (ii) l rnforcmnt ds moyns humains, tchniqus t financirs d cs institutions t (iii) l dévloppmnt d un cultur d srvics à l ntrpris (ncadré 1). L dialogu ntr l Etat t l sctur privé, élémnt ssntil dans l instauration d un climat favorabl à l invstissmnt, doit s construir. L caractèr mbryonnair d c dialogu dans la plupart ds pays d la région appll ds actions n favur d son institutionnalisation. Cpndant, pour êtr fficac, c dialogu doit d abord s construir au sin d chacun ds partis. Sa consolidation nécssit : (i) un bonn structuration t organisation ds rprésntants d chacun ds partis, (ii) un bonn rprésntativité du sctur privé, t (iii) l appropriation d la platform d dialogu par ss acturs c qui impliqu qu son financmnt soit supporté par ls partis prnants qu sont l Etat t l sctur privé. La réussit d c dialogu suppos égalmnt un rnforcmnt ds capacités ds organisations patronals t syndicals afin qu lls soint capabls d contribur fficacmnt à la formulation ds réforms. Encadré 1- Ds xpérincs promttuss Ls bourss d sous-traitanc au Tchad t n Angola - Au Tchad, la Chambr d commrc s st associé à la compagni pétrolièr Esso à travrs l initiativ Local Businss Opportunity pour offrir ds opportunités d affairs à ds ntrpriss locals d srvics. Un dynamiqu similair s opèr n Angola avc l Cntr d Appui à l Entrpris (CAE), domicilié auprès d la Chambr d Commrc, t l ntrpris publiqu SONANGOL. L CAE form ls ntrpriss suscptibls d intrvnir dans l sctur pétrolir t lur octroi à trm ds crtificats lur prmttant d accédr aux marchés ds travaux offrts dans l sctur. L Burundi Businss Incubator (BBIN) - Au Burundi, l xpérinc d un structur d incubation st n cours d mis n œuvr. Il s agit d un institution d facilitation du dévloppmnt ds ptits t moynns ntrpriss. En un mêm liu, l BBIN prmt à l ntrprnur d accédr à un gamm étndu d srvics à l ntrpris allant d la burautiqu à la comptabilité, n passant par l montag financir d projts. Malgré ls capacités ncor limités du BBIN, ctt structur montr la voi qu d autrs pays d la CEEAC dvraint considérr. La productivité du travail doit s accroîtr. La répons à ctt contraint s trouv dans la formation, n particulir la formation profssionnll, qui gagnrait à s inscrir dans un optiqu régional car ls bsoins d chaqu pays sont tls qu un répons national srait coutus pour chacun d ux pris individullmnt. Au nivau d l offr d formation, ls écols ou instituts spécialisés dvraint donc êtr promus à l échll régional. Ls réponss à la rigidité ds marchés du travail s trouvnt lls dans un millur mis n adéquation ds cods du travail avc ls bsoins du marché d l mploi dans l optiqu d la divrsification ds économis. L accès au capital doit êtr facilité t ss coûts réduits. En CEEAC, l problèm d l accès au financmnt st structurl. La solution tint donc du long trm t rlèv d l amélioration du contxt économiqu général t surtout d l amélioration d la qualité ds cadrs règlmntairs t institutionnls. Au nombr ds actions préconisés figurnt : (i) l amélioration ds procédurs d crtification t d rddition ds compts ds ntrpriss ainsi qu la création d cntrals ds bilans, ds risqus t ds incidnts d paimnts d manièr à réduir ls défaillancs informationnlls, (ii) l rnforcmnt d la protction ds créancirs avc ds administrations hypothécairs fficacs d manièr à sécurisr l information sur ls patrimoins, (iii) l dévloppmnt ds mécanisms d financmnt non bancairs (crédit-bail, capital-risqu, fonds d garanti) n vu d divrsifir ls sourcs d financmnt t (iv) l rnforcmnt du systèm judiciair. Ds fforts dvraint égalmnt êtr consntis 4 B a n q u a f r i c a i n d d é v l o p p m n t
Départmnt régional cntr Promouvoir l invstissmnt privé dans ls pays d la Communauté économiqu ds Etats d l Afriqu cntral CEEAC pour l rapprochmnt, voir la fusion, d la bours d Douala t la Bours ds valurs mobilièrs d l Afriqu cntral (BVMAC). La qualité ds infrastructurs doit s améliorr t ls prix dvraint diminur pour soutnir la compétitivité t la rntabilité x ant ds invstissmnts. Ls solutions infrastructurlls sont matérills mais aussi dans la capacité à maintnir t régulr ls srvics sous un form transparnt t équitabl, y compris au nivau régional. Au nivau du transport, n plus ds fforts pour la réalisation ds infrastructurs d bas, il faut aussi s attaqur à l nsmbl d la chaîn logistiqu (procssus d dédouanmnt, délais t traçabilité ds xpéditions, tc.) t promouvoir l transport multimodal. Ls actions liés à la facilitation du commrc au nivau ds corridors doivnt êtr rnforcés. S agissant ds NTIC, un déploimnt d la fibr optiqu dvrait induir un baiss ds coûts d 25% à 50% slon l horizon tmporl sur lqul l on s situ. L intrconnxion ds résaux élctriqus offr à trm d énorms potntialités pour la région y compris la réalisation d économis d échll. Dans la résolution du problèm infrastructurl, l Partnariat public-privé dvint un nécssité. Enfin, pour s attaqur au problèm du harcèlmnt administratif t d la parafiscalité qui pès lourdmnt sur l invstissur, il faut rmédir au caractèr éclaté ds administrations t à l xistnc d différnts cntrs d pouvoir. Un tll réform sra difficil à s matérialisr sans un volonté politiqu réll t non simplmnt affiché à travrs ds txts d lois. La qualité du srvic public doit êtr au cœur ds préoccupations. Ls pays dvraint disposr d plan d actions pour l élimination ds barrièrs administrativs. L un ds msurs transitoirs possibls consist n l institution d un guicht uniqu pour ls impôts t ls taxs non-douanièrs. Sur l plan d la fiscalité formll, il y aurait intérêt à poursuivr un objctif d harmonisation ds taux d TVA, d rvnir progrssivmnt à ds taux infériurs à cux pratiqués, tnant compt du plafond ncadré par la CEMAC. La poursuit d l harmonisation du Tarif Extériur Commun (TEC) CEMAC/CEEAC sra égalmnt détrminant pour l intégration commrcial régional dans ct spac. Ls conclusions d l étud montrnt donc qu nombruss sont ls contraints dont ls réponss s trouvnt n parti au nivau régional. Cla plaid n favur d un ngagmnt plus frm d la CEEAC t d la CEMAC dans l amélioration ds conditions nécssairs à la divrsification d l économi. Cs dux institutions sont donc applés à accélérr l harmonisation t la rationalisation d lurs agndas n y intégrant ds initiativs novatrics qui concournt à l élévation d l spac CEEAC comm liu d réduction ds contraints à l invstissmnt privé d divrsification. Ls réponss d la Banqu pour l amélioration du climat ds invstissmnts privés dans la CEEAC La Banqu st activ dans l appui aux Etats mmbrs d la CEEAC (PMRs) t aux Communautés économiqus régionals (CERs) pour l amélioration du climat ds invstissmnts privés. Ls orintations stratégiqus d la Banqu dans la région répondnt au souci (i) d comblr l déficit infrastructurl, sourc d surcoûts t d prt d compétitivité, (ii) d améliorr l fonctionnmnt ds administrations publiqus n trm d gstion, transparnc t rsponsabilisation, (iii) d rnforcr ls cadrs règlmntairs t (iv) d dévloppr ls capacités institutionnlls t humains. Sur l plan d l amélioration du climat ds affairs, ls intrvntions d la Banqu sont orintés notammnt vrs l rnforcmnt : (i) d la justic, (ii) du systèm foncir, (iii) du systèm bancair, (iv) d l nsignmnt tchniqu t d la formation profssionnll, (v) ds cadrs institutionnls t règlmntairs liés à la création d ntrpriss t au partnariat public-privé, (vi) ds forums d dialogu public-privé, t (vii) ds systèms d passation ds marchés publics. En outr, la Banqu intrvint dans l rnforcmnt ds capacités ds CERs dans l optiqu d ls dotr ds moyns nécssairs à la mis n œuvr ds programms d intégration régional. Dans l cadr son programm d appui au rnforcmnt ds capacités d la CEEAC t d la CEMAC approuvé n décmbr 2012, la Banqu appuira égalmnt l harmonisation du TEC CEMAC/CEEAC. A moyn trm, la Banqu dvrait aussi contribur au rnforcmnt d l intégration financièr à travrs la mis n plac d ligns d crédits régionals t l rapprochmnt d la Bours d Douala t la Bours ds valurs mobilièrs d Afriqu cntral. Sur l plan ds infrastructurs, ls appuis d la Banqu dans la région sont ssntillmnt orintés vrs ls scturs d l énrgi t du transport à travrs (i) la construction d cntrals élctriqus, (ii) la construction t la réhabilitation d résaux d distribution d élctricité, (iii) l intrconnxion ds résaux élctriqus, (iv) la construction ds corridors t la réhabilitation d infrastructurs d désnclavmnt aux nivaux national t régional, t (v) la facilitation ds transports. Dans l sctur ds NTIC, la Banqu dvrait accroîtr ss activités à moyn trm avc l intrconnxion d résaux d télécommunication à haut débit n fibr optiqu ntr plusiurs pays d la région. Ls conclusions d l étud régional démontrnt qu ls fforts doivnt s intnsifir pour améliorr l nvironnmnt ds invstissmnts privés. Si la Banqu st déjà ngagé dans ctt démarch, l analys ds contraints suggèr l rnforcmnt d crtains actions, notammnt n c qui concrn: 5 B a n q u a f r i c a i n d d é v l o p p m n t
BAD Départmnt régional cntr Promouvoir l invstissmnt privé dans ls pays d la Communauté économiqu ds Etats d l Afriqu cntral CEEAC i) l dialogu t ls actions d snsibilisation ds PMRs/CERs aux njux d la divrsification n s appuyant sur ds outils- diagnostics, à l instar du séminair régional ; Encadré 2 - Dialogu avc ls PMRs t ls CERs dans l cadr du Séminair régional sur l thèm : «promouvoir l dévloppmnt du sctur privé dans ls pays d la CEEAC ii) l dialogu public-privé au sin duqul put véritablmnt s inscrir l orintation ds politiqus n favur d un croissanc durabl, porté par l sctur privé ; iii) l dévloppmnt ds compétncs tchniqus par la voi d la formation profssionnll orinté vrs ls filièrs portuss d divrsification dans un optiqu régional ; iv) l dévloppmnt ds marchés financirs avc n prspctiv la canalisation ds rvnus générés par l xploitation ds rssourcs naturlls vrs l invstissmnt d divrsification ; Organisé ls 28 t 29 novmbr 2012 à Librvill par l départmnt ORCE n collaboration avc l Institut africain d dévloppmnt (IAD), c séminair a offrt l opportunité d échangr avc ls PMRs, la CEEAC, la CEMAC, t l sctur privé sur la problématiqu du dévloppmnt du sctur privé t ls contraints à l invstissmnt privé dans la région. Il a vu la participation d un cinquantain d prsonns n provnanc ds 10 pays qui ont sollicité à l unanimité l prolongmnt ds travaux au nivau d chaqu pays d la région. v) la gouvrnanc sctorill dans l but d pérnnisr l patrimoin infrastructurl t d assurr la régulation transparnt t équitabl au nivau national t régional. 6 B a n q u a f r i c a i n d d é v l o p p m n t