sirna: SHORT INTERFERING

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "sirna: SHORT INTERFERING"

Transcription

1 Année : 2006/2007 BMC551 IT Projet d Analyse scientifique sirna: SHORT INTERFERING RNA Tuteur : BELLIER Bertrand bertrand.bellier@upmc.fr> ADAM Caroline : adam.caroline@gmail.com VERON Laure : veronlaure@yahoo.fr

2 REMERCIEMENTS Nous remercions tout particulièrement Valentina LIBRI, Patricia LASSIAZE et Mme GOUYETTE pour avoir mis à disposition un peu de leur temps au profit de notre projet. Leur gentillesse et leur approche passionnée pour la recherche ont été pour nous de bonnes sources d'inspiration et nous ont permis d'appréhender agréablement cette thématique prometteuse. Nous aimerions également dire toute notre considération à notre tuteur Bertrand BELLIER pour son soutien et son apport méthodologique à ce projet. Sa vue d'ensemble et ses observations nous ont permis de garder un esprit critique sur la technique des sirna.

3 SOMMAIRE UN PEU D HISTOIRE...1 UN INTERET TECHNOLOGIQUE...6 I. L INTERFERENCE ARN...7 A. EN PRINCIPE... 7 B. ZOOM SUR LES SIRNA ) Principe ) Mécanisme d action du sirna... 8 C. LA DELIVRANCE, UNE LIMITE? PAS POUR LES INDUSTRIELS ) Lipofection ) Electroporation ) Biolistique ) Transfection par les vecteurs D. LES CONTROLES ) Contrôles négatifs ) Contrôles positifs ) Contrôles de la transfection II. UTILISATIONS STRATEGIQUES A. DEVELOPPEMENTS DE L OUTIL SIARN ) Design des sirna ) Production des sirna Synthèse chimique des sirna, un exemple concret : ) Validation des sirna et création des banques B. ETUDE DE LA PERTE DE FONCTION D UNE PROTEINE...15 Phénotype perte de fonction, un exemple concret...15 C. VALIDATION DE GENE CIBLE ET UTILISATIONS THERAPEUTIQUES...17 Validation de gènes cibles, un exemple concret...17 III. POINT DE VUE SUR LES SIRNA QUEL AVENIR?...20

4 LISTE DES ABBREVIATONS ADNc : ADN "complémentaire" ARNase: enzyme de clivage de l ARN ARNdb: ARN double brin ARNi : ARN interférence ARNm : Acide Ribonucléique Messanger ATP : Adénosine Triphosphate ATPase : Enzyme de clivage de l ADN C.elegans : Caenorhabditis elegans CHS : Chalcone Synthase DICER : Enzyme de clivage des ARNdb DMLA : Dégénérescence Maculaire Liée à l'age DsRBD : Receptor Binding Domain GAPDH: Glycéraldéhyde-3-Phosphate Déshydrogénase GFP : Green Fluorescence Protein Hairpin : Épingle à cheveux HPLC : High Performance Liquid Chromatography KO : Knock out LT CD8 : Lymphocyte T CD8 NF?B : Nuclear Factor? B PAZ :Piwi Argonaute Zwille PKC? : Protéine Kinase C QN1: Quail neurotina 1 RISC : RNA Inducing transcrptional Silencing Complex RNAse III: ARN polymérase III RSV: Virus Respiratoire Syncytial RT-PCR : Reverse Transcriptase Polymerase Chain Reaction sirna: short interfering RNA TLR:Toll Like Receptor VEGF : Facteur de croissance de l endothélium vasculaire VIH : Virus de l'immunodéficience Humaine

5 LISTE DES FIGURES Tableau 1 (p8): Comparatif des variantes de l interférence ARN Tableau 2 (p19): Comparatif des différentes techniques d inhibition de l expression protéique Figure 1 (p9): Mécanisme d action des sirna Figure 2 (p10): Electroporateur Figure 3 (p10): Gene gun Figure 4 (p14): Synthétiseur Figure 5 (p14): Cycle de Phosphoramidite Figure 6 (p16): Marquage fluorescent de Jamip1

6 UN PEU D HISTOIRE L ARN interférence a été initialement caractérisé chez les plantes en 1990, par Richard Jorgensen. Pour intensifier la couleur des fleurs Pétunia, ce généticien introduisit dans le génome de la plante la copie du gène CHS (chalcone synthase) responsable de la pigmentation. Les résultats obtenus ne furent pas ceux attendus puisque la majeure partie des plantes transgéniques produisaient des fleurs blanches. En analysant de plus près cet incident, il mit à jours le phénomène de «co-suppression» consistant à inhiber l expression d un gène endogène par l introduction d un transgène (1). Cinq ans plus tard, le groupe d Andrew Fire et Craig Mello (Carnegie Institution Washington et Université du Massachusetts) testa par hasard un mélange de plusieurs ARN sens et anti-sens pour éteindre la fonction d une protéine chez le nématode C.elegans. Leurs observations montrèrent que ce mélange était plus efficace que l ARN anti-sens seul. En effet, le grand nombre de séquences présentent dans l échantillon avaient favorisé l association entre brins complémentaires. Et c est cet ARN double brins présent à l état de trace qui interférait avec la fonction du gène endogène en réduisant spécifiquement l expression des protéines (2). Ce phénomène fut alors appelé «ARN Interférence» (ARNi) et récompensé en 2006 par le prix Nobel de médecine. Dans un premier temps il semblait peu probable que ce même mécanisme puisse se produire chez les mammifères. En effet, l introduction d ARN double brin provoque une forte réaction antivirale d interféron de type 1, non spécifique, induite par des mécanismes de protection cellulaire associés à l activation des TLR. Ce n est qu en 2001, qu un article de M. Sayda Elbashir (3) montra que l ARNi existait chez les mammifères. En effet ces observations permirent de démontrer que la réaction de protection de la cellule était dépendante de la taille de l ARN. Par conséquent des petits fragments d ARN doubles brins peuvent inhiber rapidement, facilement et spécifiquement l expression des gènes cellulaires. UN INTERET TECHNOLOGIQUE Aujourd hui l utilisation de l outil ARNi suscite un véritable engouement auprès des laboratoires académiques et industriels et les retombées dans le domaine de la santé sont en pleine expansion.

7 C est pourquoi nous nous sommes intéressées à cette nouvelle technologie. Au travers de ce rapport nous avons voulu dresser un tableau exhaustif sur l état actuel de la technique en nous appuyant sur les données de la littérature mais aussi en allant à la rencontre des professionnels compétents dans ce domaine. Dans notre démarche nous avons dans un premier temps, réuni les informations concernant la technique d ARN interférence, en nous focalisant particulièrement sur les short interfering RNA (sirna). Dans un deuxième temps, nous avons trouvé intéressant de recueillir sous forme d interviews les témoignages de professionnels qui utilisent au quotidien cette technique pour essayer au mieux de comprendre son impact, ses applications et ses limites. Nous avons interviewé 3 professionnelles, en fonction de leur domaine d activité. Tout d abord, Dr Gouyette nous a permis d entrevoir les moyens nécessaires à la fabrication des sirna, en visitant la plate-forme de synthèse des oligonucléotides. La rencontre avec le Dr Libri, nous a donné concrètement un exemple d application pour étudier la fonction d une protéine cellulaire des lymphocytes T CD8. Et dernièrement, le rendez-vous avec le Dr Lassiaze a été une belle occasion de comprendre la finalité d une telle technologie pour une éventuelle application thérapeutique. Nous avons également eu l occasion de nous informer et de discuter avec différents acteurs industriels lors du Symposium RIGHT à Pasteur mais aussi au forum Eurobio C est justement toute cette investigation qui nous a permis de percevoir les différents points de vue de cette technologie et de son possible développement à l avenir. I. L INTERFERENCE ARN A. EN PRINCIPE Cette technologie est basée sur l inactivation spécifique de l ARNm par l utilisation de petits ARN doubles brins nommés «small RNA», dont la partie anti-sens peut s apparier spécifiquement avec l ARNm. Cet appariement crée une région double brin d ARN qui active dans la cellule une réaction anti-virale. Ce système activé provoque l inactivation de l ARNm par inhibition de sa traduction ou par sa dégradation. Il existe plusieurs types d ARNi permettant cette réponse, c est pourquoi nous nous proposons d établir un comparatif entre ces différentes variantes (4).

8 Types RNAi Caractéristiques Administrations Principaux avantages Principaux inconvénients dsrna Doublestranded RNA - > à 30 pb (paire de base) -Forme des smallrna par clivage enzymatique - Lipofection - Electroporation -Plusieurs small RNA produits par DICER -Qualitédes smallrna produits -Réponse d interférons de type 1 dans les cellules de mammifères sirna Short interfering RNA -21 à 25 pb -2 nucléotides libres aux extrémités 3 - Lipofection - Electroporation -Moins d effets nonspécifiques -Possibilité de modification chimique -Facile à synthétiser -Effet transitoire -Monitoring de l efficacité de transfection - Coût élevé shrna Short hairpin RNA -21 à 25 pb + boucle -Boucle en forme d épingle - Forme des small RNA par clivage enzymatique - Vecteurs: plasmidiquesou viraux + chlorure de sodium -Expression inductible et stable -Monitoring de l efficacité de transfection -Coût modéré -efficacitéde pénétration -Réponse non-spécifique interférons de type 1 -Difficultés de construction -Difficulté pour une application en thérapeutique mirna MicroRNA -19 à 23 nucléotides -ARN non codants - Endogène -Pas besoin de l introduire dans la cellule - Pas de dégradation de l ARNm mais inhibition de la traduction. - Peu d étude sur les mécanismes d action Tableau 1 : Comparatif des variantes de l interférence ARN B. ZOOM SUR LES SIRNA 1) Principe Les sirna (short interfering RNA) sont les véritables agents de l interférence ARN. Le clivage des ARN doubles brins longs conduit à un effet démultiplié : production de petits ARN interférents doubles brins de 21 à 25 nucléotides (nt), qui ciblent une séquence correspondante de l ARNm pour la détruire, dans le but d éteindre une fonction biologique. 2) Mécanisme d action du sirna Quelle que soit son origine, l ARN se retrouve sous forme d ARN double brin (ARNdb) dans la cellule pour permettre l initiation du mécanisme.

9 Phase d initiation Dans le cytoplasme, l ARN double brin est reconnu par DICER, une endonucléase membre de la famille des RNAse III, qui le clive en fragments sirna (12). Les cations Mg2+ stabilisent la dimérisation du complexe DICER/ARNdb permettant ce clivage qui s effectue préférentiellement à l extrémité la plus instable de l ARNdb (14). Phase effectrice Ce dimère est alors reconnu par le complexe RISC constituant ainsi un complexe inactif : DICER/ARN/RISC. L activité hélicase de RISC va permettre la dissociation des doubles brins, dépendante de l ATP (12). RISC est alors activé : DICER se détache et par addition d ATP le siarn anti-sens Figure 1 : Mécanisme d action des sirna ARNdb exogène Complexe inactif DICER/siRNA/RISC RISC est déroulé. Le complexe qui fait ainsi 100kD utilise ce sirna déroulé pour le guider vers sa cible. Le clivage de l ARNm, par RISC activé, est endonucléasique et concerne seulement la région homologue au sirna, conduisant à la dégradation de l ARNm. Les enzymes intervenant dans ce mécanisme comportent plusieurs domaines catalytiques (12,14): DICER Un motif de liaison à l ARN dsrbd en Un domaine PAZ C-terminal Un domaine ARN hélicase dans sa RISC région N-terminale avec un motif ATP Un domaine PAZ (Piwi Argonaute binding nécessaire pour le déplacement de Zwille) qui s apparierait avec le domaine Dicer le long de l ARN PAZ de DICER et permettrait de lier Deux domaines RNAse III (IIIa et IIIb particulièrement l ARN simple brin en tandem) qui clivent l ARN tous les 22 Une Hélicase ATPase dépendante nt d intervalle 5 P m7g RISC Complexe actif sirna/risc DICER +2nt nt sirna: 21-23nt 5 P Activation Par ATP 1- Site catalytique actif 2- Site catalytique central inactivé AAAAAAAA ARNm cible Dégradation ARNm

10 C. LA DELIVRANCE, UNE LIMITE? PAS POUR LES INDUSTRIELS L efficacité du knock-down dépend en grande partie des conditions de délivrance du sirna. Cette limite est problématique pour les chercheurs, c est pourquoi les industriels du sirna ont réagit en mettant au point différentes stratégies veillant à optimiser la délivrance selon le type cellulaire. Quatre types de modes de délivrance sont apparus, le plus souvent associés à des kits de tampons ou de réactifs. 1) Lipofection Il s agit d une transfection à l aide des lipides-cations, méthode la plus fréquemment utilisée aujourd hui car elle limite la cytotoxicité (5). Quand le sirna arrive au contact de la membrane cellulaire, il se forme un complexe lipides-sirna amphiphile maintenu par des forces électrostatiques entre les charges positives des lipides et les charges négatives du sirna. Ce complexe passera alors facilement la bicouche de phospholipides membranaires. Cette technique permet la transfection de cellules adhérentes ou en suspension. Sur le marché : siport NeoFX par Ambion, DharmaFECT par Dharmacon, Lipofectamine RNAiMAX + Lipofectamine RNAiMAX Transfection reagent par Invitrogen, silentfect Lipid Reagent for RNAi + Tranfectin Lipid reagent par Biorad. 2) Electroporation Application de fortes impulsions électriques qui augmentent la perméabilité membranaire et permettent de faire pénétrer les sirna (4,18). L électroporation permet la transfection de cellules primaires ou en suspension et qui rencontrent des difficultés à être transfectées. Cependant cette technique engendre un fort taux de mortalité cellulaire. Sur le marché : siporter-96 Electroporation chamber d Ambion pour être utilisée avec le Gene Pulser Xcell Electroporation System de Biorad (Cf photo). Figure 2 : Electroporateur 3) Biolistique Cette technologie est aussi appelée bombardement de particules effectué à l aide d un canon à particules (18). Il s agit en fait de propulser les sirna recouverts sur de petites particules de métal, à une vitesse suffisante pour perforer les cellules cibles. La technique a été utilisée avec succès pour transformer les cellules animales, végétales et fongiques. Mais son utilisation est souvent tentée quand il n est pas possible de faire de l électroporation ou de la lipofection. Figure 3 : Helios Gene Gun de Bio-rad

11 4) Transfection par les vecteurs Les sirna peuvent aussi être intégrés à des vecteurs plasmidiques ou viraux afin de passer dans la cellule (13). Cette technique est recommandée pour des cultures de cellules difficilement transfectables comme les cultures primaires (4,5). Mais généralement il est plus facile et surtout plus efficace d utiliser les sirna sous forment s oligonucléotides seuls. Sur le marché : Ambion silencer sirna transfection II Kit, BLOCK-iT Pol II RNAi Expression Vector Kit Invitrogen. D. LES CONTROLES L utilisation de contrôles constitue un outil d analyse important permettant la validation de la méthode de «silencing». Cette étape est une étape critique pour le succès de l application, qui veille à établir la relation de cause à effet entre le «silencing» et le sirna. 1) Contrôles négatifs Le contrôle négatif permet de vérifier la spécificité de l effet des sirna en effectuant une expérience parallèle avec un contrôle qui ne cible aucun transcrit cellulaire (4,5). Pour cela on peut utiliser différentes sortes de séquences soit un scramble (ou mismatch) qui correspond aux mêmes bases que le sirna mais dans un ordre aléatoire, soit un sirna auquel il manque la séquence la plus active pour la cible. Tous deux ont pour but de distinguer les effets non spécifiques sur l expression des gènes induits par l introduction de l oligonucléotide. De plus, les industriels mettent à disposition de larges gammes de contrôles en kit qui facilitent l interprétation de l inhibition par le sirna. Il peut s agir, par exemple, de sirna modifiés chimiquement qui inhibent la capture et la dégradation par RISC ou encore de mismatchs passant par RICS mais non spécifiques d une espèce. Sur le marché : Stealth RNAi negative control Collection chez Invitrogen), sicontrol RISC- Free sirna et sirna Non targeting sirna chez Dharmacon, 2) Contrôles positifs Les contrôles positifs sont utilisés afin d optimiser l efficacité de la transfection et permettent de contrôler la délivrance du sirna(4,5). Il s agit en fait de cibler des protéines résidentes hautement exprimées ayant un effet biologique facilement mesurable. Ces témoins positifs sont fabriqués par les industriels et peuvent être de différentes natures. Les plus communément utilisés ciblent la lamine, la cyclophiline B ou la GAPDH. L expérience est alors comparée aux cellules non

12 transfectées. Ils témoignent alors de l inhibition de l expression du gène, corrélée à une transfection efficace. Sur le marché : Stealth RNAi Human Druggable Collection chez Invitrogen, Dharmacon sicontrol GAPD sirna/cyclophilin B, KD alert GAPDH assay kit chez Ambion 3) Contrôles de la transfection Il ne faudra pas non plus oublier d effectuer une expérience de contrôle sans sirna. Enfin, il sera utile de vérifier le niveau d ARNm par RT-PCR ou le niveau d expression de la protéine par Western-blot afin de quantifier l inhibition au niveau transcriptionnel et au niveau traductionnel (16). De plus, pour vérifier l efficacité de la transfection on peut utiliser un sirna tag ou gène rapporteur puis suivre les cellules par cytométrie en flux pour calculer le taux de transfection (4,5). Sur le marché : siglo transfection indicators et sicontrol TOX transfection control Dharmacon chez Dharmacon. II. UTILISATIONS STRATEGIQUES A l heure actuelle trois axes stratégiques sont développés: - Développements de la technique sirna - Etude de la perte de fonction des protéines - Caractérisation et validation de gènes cibles Pour ces trois parties nous avons voulu transmettre les informations générales sous forme d une petite synthèse illustrée par les interviews que nous avons réalisés. A. DEVELOPPEMENTS DE L OUTIL SIARN De nombreuses sociétés industrielles concentrent leurs recherches sur l optimisation de la technique de sirna. Elles tentent de sélectionner, pour chaque stratégie de délivrance et pour chaque type cellulaire, les sirna les plus spécifiques, les plus efficaces et les moins toxiques pour les cellules. 1) Design des sirna Le design des sirna est un facteur crucial pour déterminer leur efficacité à cibler l ARNm. On sait que chaque brin du sirna est capable de se lier à RISC et que seul le brin complémentaire (antisens) à l ARNm est capable de diriger RISC jusqu à sa cible pour entraîner sa dégradation. Sinon le brin sens provoque un effet «off-target» (5) ou absence de ciblage. Les sociétés comme Ambion ou Dharmacon ont bien compris ce problème et se sont spécialisées dans le design des sirna. C est

13 notamment la cas pour Ambion qui a développé avec Cenix BioScience un algorithme permettant de choisir les sirna (4) en fonction de plusieurs critères connus pour améliorer leur potentiels (6) : La distribution des nucléotides: AA(N19/21)TT (N=nucléotide), choix des deux nucléotides sortants (cf figure B2 : en 3 + 2nt). Le pourcentage de G/C, en général inférieur à 50% La position et la spécificité du sirna sur la séquence cible (logiciel BLASTE). La modification du brin sens pour limiter l effet «off-target» La modification de la séquence pour suivre les sirna (fluorochromes, Tag.) Autant de critères pour pallier aux contraintes structurales, thermodynamiques ou de cross hybridation qui diminuent l efficacité des sirna. Ainsi après l étape de design, 3 à 4 sirna les plus intéressants vont être choisis puis synthétisés, afin d être validés et sélectionnés en fonction de leurs effets. 2) Production des sirna Il existe plusieurs méthodes de conception des sirna: La synthèse chimique: le plus souvent utilisée pour les sirna commercialisés, cependant elle constitue aujourd hui la technique la plus coûteuse. La transcription in vitro: Synthèse de séquence d ARN de 21 nucléotides complémentaires à partir de l ADN par une ARN polymérase (ex: T7). Cette technique est beaucoup moins chère mais elle demande de fabriquer soi même les séquences. Mélange de sirna à partir d ARNdb: Cette technique est réalisée par une enzyme RNAse III ou DICER qui clive l ARNdb. Ce procédé est avantageux car il évite de tester toutes les séquences sirna en utilisant directement le mélange, par contre il peut entraîner des effets non spécifiques. Même si la synthèse chimique est la méthode la plus onéreuse elle reste aujourd hui la plus appropriée. C est dans l optique de mieux comprendre ce procédé que nous avons visité la plateforme de synthèse d oligonucléotides à haut débit de l Institut Pasteur. Synthèse chimique des sirna, un exemple concret : Mme Gouyette de formation chimiste a été à l initiation de la création de la plate-forme en 2003, dont elle est la responsable actuellement. Parallèlement à son activité de synthèse d ADN à haut débit, la plate forme met à disposition toute sa technologie pour la synthèse chimique des sirna.

14 Quels types de RNAi produisiez-vous? Dans notre plate-forme nous synthétisons essentiellement des sirna en fonction des demandes de l Institut ou de l extérieur. Ce sont en général des sirna de 21 bases, que nous livrons lyophilisés sous forme séparée simple brin. Quels sont les différentes étapes de production des sirna? Nous possédons deux synthétiseurs qui sont des appareils automatisés permettant d assembler les différents nucléotides. Leur capacité de production est très importante, car on travaille en format 96 puits et chaque appareil peut contenir jusqu'à deux Figure 4 : Synthétiseur plaques. La méthode de synthèse utilise la réaction Phosphoramidite, et se décompose en plusieurs étapes: Choix du support de la colonne : Standard: contenant un groupement CpG qui fixe un nucléotide en 3 (A,T, G ou C). Universel: contenant un groupement CpG sans nucléotides préalablement fixés. Programmation des synthétiseurs: Choix des séquences par puit, quantité, calcul des besoins en solvants, choix des bases (normales, modifiées, mélangées ) La réaction phosphoramidite : 1) Etape de détritylation: permet d enlever le groupement protecteur de la base fixée et ainsi libérer l extrémité 5 pour accrocher la base suivante. 2) Etape de couplage: Ajout de la base (libre en 3 et groupement protecteur en 5 ) avec un agent de couplage qui accélère la réaction de fixation. 3) Etape d acétylation: élimination des bases non fixées par ajout d anhydre acétique, qui bloque de manière irréversible les extrémités 3 libres des bases en excès. 4) Etape d oxydation: Oxydation du phosphate avec une solution d iode pour augmenter la stabilité. Les séquences obtenues sont ensuite purifiées pour enlever les groupements qui protègent les bases. Pour cette étape les séquences sont décrochées du support en ajoutant une solution d ammoniac très concentrée qui va parallèlement Figure 5 : Cycle de Phosphoramidite servir à dissocier les groupements protecteurs.

15 Quels sont les méthodes utilisées pour vérifier la qualité des ARN synthétisés? Pour cette étape trois vérifications sont effectuées, tout d abord pour mesurer la quantité d ARN par un dosage en spectrométrie UV, puis deux contrôles de la qualité des séquences en utilisant l électrophorèse capillaire et HPLC. Pour les séquences de petites tailles comme les sirna une autre technique est utilisée, la spectrométrie de masse (MALDI-TOF). Cette vérification très rigoureuse permet de déceler les anomalies qui auraient pu subvenir lors de la synthèse. Quels sont les contraintes de synthèse des ARN par rapport a l ADN En effet la synthèse d ARN demande des précautions supplémentaires car les ARN sont très sensibles aux ARNases, enzymes que l on retrouve un peu partout dans l environnement (mains, eaux.). 3) Validation des sirna et création des banques. Typiquement on utilise 3 à 4 sirna spécifiques d un même ARNm puisque statistiquement 1 seul sur 4 aura une efficacité supérieure à 70%. Les industriels développent des outils d analyse globale qui fonctionnent comme des puces de sirna(5). Les cellules et les sirna sont mélangés sur des plaques, où l on peut mesurer par référence aux contrôles le taux d ARNm et le phénotype induit. Ces différentes étapes de screening sont nécessaires pour confirmer le meilleur sirna et dans un deuxième temps de valider une fonction biologique. Ces différents tests sont réalisés en fonction du type cellulaire et de la méthode de transfert utilisée. L analyse globale permet de mettre au point des stratégies pour optimiser l utilisation des sirna et créer des librairies de sirna. B. ETUDE DE LA PERTE DE FONCTION D UNE PROTEINE L une des premières utilisations du sirna consiste à étudier les mécanismes fondamentaux de la fonction des gènes au niveau cellulaire et moléculaire. Le sirna se positionne comme une technique simple et rapide pour diminuer l expression d une protéine. Les applications possibles sont nombreuses et couvrent plusieurs domaines comme la transduction du signal, la régulation du cycle cellulaire, la mort cellulaire, l infection virale. (13). A la vue de toutes ces applications nous avons choisi d illustrer cette partie par un exemple concret d utilisation en immunologie, sous la forme d une interview avec Dr Libri Valentina. Phénotype perte de fonction, un exemple concret Le Dr Valentina Libri travaille à l Institut Pasteur depuis trois ans où elle effectue un post-doctorat dans l unité de signalisation des cytokines.

16 L unité utilise depuis trois ans l ARNi pour étudier la fonction de la protéine Jamip1 dans les lymphocytes T (LT) humains. Pourquoi avoir choisi cette technique et pas une autre? Pour Valentina le choix de cette technique a d abord été une volonté de caractériser le rôle de cette protéine en regardant l effet perte de fonction. En effet, la protéine étant connue pour être associée au réseau de microtubules, l utilisation des LTCD8 constituait un bon modèle pour étudier la perte de fonction dans les mécanismes de cytotoxicité dépendant du réseau de microtubules. Figure 6: Marquage fluorescent de Jamip1 Quelle méthode d ARNi utilisez-vous? Le choix du shrna par rapport aux autres techniques d ARNi semblait la plus appropriée pour transfecter des cellules primaires LT CD8. Pour cela ma démarche première a été d utiliser la technique des shrna associés à un vecteur lentiviral qui va permettre, une fois dans la cellule, la co-expression du hairpin couplé à la GFP. Cette stratégie nous permet d avoir une production stable du shrna dans le temps mais aussi de trier uniquement les cellules transfectées sur la base de leur expression en GFP. Pour valider l effet du shrna, nous utilisons deux techniques le Western-Blot et la RT-PCR quantitative pour contrôler respectivement, la diminution de la protéine et l ARNm. En effet, pour Valentina ces techniques sont complémentaires car dans certains cas, une diminution de l ARNm ne traduit pas forcément une diminution de la protéine notamment pour des protéines stables. Quels sont les résultats obtenus par rapport aux résultats attendus? Les résultats obtenus malgré une bonne efficacité des shrna (80 à 90% d inhibition de la protéine, 4 à 5 jours après la transfection), ne montrent pas d effet significatif sur la cytotoxicité des LTCD8. Cela résultant probablement des effets différents entre les cellules naïves versus mémoires, variant selon les échantillons. De plus au cours de mes expériences j ai observé que la protéine s exprimait au moment de l activation des LT or la transfection par des vecteurs lentiviraux demande une activation préalable des cellules. Afin de pallier à cette contrainte je vais donc utiliser des sirna seuls sur les LT CD8 naïfs perméabilisés par électroporation. Sachant biensur que cette approche ne permet pas d obtenir une efficacité de transduction dans le temps par rapport au shrna (diminution maximum de la protéine obtenu à partir de 48h et qui ne dure que 3 à 4 jours). Quels sont les avantages et les limites de cette technique? Pour moi, l irna constitue une technique simple et facile à utiliser pour dépléter n importe quelle protéine, à condition de choisir la meilleure approche suivant le modèle utilisé et la question posée.

17 L inconvénient majeur est qu il faut réaliser de nombreux contrôles pour valider les observations. En ce qui concerne ces expériences j utilise un témoin avec des cellules transfectées par un hairpin de contrôle pour s assurer que la diminution est spécifique aux sirna, et un autre sans hairpin pour vérifier que les effets observés correspondent bien à l inhibition de l ARNm et non aux «Side effect» (effets indésirables). Pensez-vous utiliser cette technique pour d autres applications? Je pense prochainement appliquer l interférence pour mettre en évidence les facteurs de transcriptions responsables de l activation de la protéine Jamip1 et ainsi déterminer une cible de contrôle de la protéine. Comprendre les mécanismes et les différences entre les cellules naïves et mémoires pourraient constituer une référence pour le développement de nouveaux vaccins. C. VALIDATION DE GENE CIBLE ET UTILISATIONS THERAPEUTIQUES Les sirna sont aussi largement utilisés pour déterminer de nouvelles cibles thérapeutiques dans les systèmes physiopathologiques sur des modèles animaux ou cellulaires. L objectif de cette approche étant d utiliser le sirna comme agent thérapeutique direct. Le sirna permet potentiellement d aborder un grand nombre de pathologies pour lesquelles les approches pharmacologiques conventionnelles ne sont pas utilisables. Les principales pathologies sont: Le cancer (inhibition des oncogènes ras, cmyc, p53 ) (7) Les maladies métaboliques : l hypercholestérolémie en ciblant l apoproteineb (8) Les infections virales comme l hépatite C, l hépatite B et le VIH (pour ce dernier les cibles potentielles correspondent au co-récepteur CXCR5 combiné à un autre sirna qui cible l ARN viral). (9) Mais actuellement, seules deux sociétés bio-pharmaceutiques conduisent des essais cliniques sur les sirna: SiRNA therapeutics (rattaché au groupe pharmaceutique Américain Merck) est en essai clinique de phase II, pour le traitement de la dégénérescence maculaire, utilise des sirna contre le récepteur de VEGF qui contrôle la croissance des vaisseaux. (10) Alnylam pharmaceuticals va prochainement conduire un essai clinique de phase I des sirna pour le traitement de l infection RSV (respiratory syncitial virus) en ciblant l ARN viral. (11). Pour illustrer cette partie nous avons réalisé l interview du Dr Patricia Lassiaze, qui utilise les sirna pour définir des stratégies thérapeutiques dans le traitement des maladies oculaires. Validation de gènes cibles, un exemple concret Patricia Lassiaze est directeur de recherche à l INSERM, unité physiopathologie des maladies oculaires innovations thérapeutiques. L unité travaille sur la neuroprotection de l œil dans plusieurs modèles de pathologies : glaucomes, inflammations (uvéites) et rétinopathies diabétiques. Afin

18 d essayer de cibler localement la pathologie la stratégie adoptée consiste à introduire des médicaments afin de résoudre les problèmes pathologiques. A partir de travaux initiés sur la caille, Patricia a isolé, a partir d une banque d ADNc de rétine, les gènes qui contrôlent la prolifération cellulaire (QN1) et l orthologue humain a été cloné (KIAAI9) à partir de cerveau (16). Q1/ Quelle méthode d interférence utilisez-vous? Pourquoi? Chez l oiseau, le rôle de la protéine QN1 a été démontré dans la prolifération cellulaire en utilisant des constructions virales (virus du sarcome de Raous modifié) avec une séquence anti sens et une sens. Avec cet anti sens on observe des anomalies de développement énormes surtout au niveau du photorécepteur : formation de tumeur. Ainsi les cellules continuent leur prolifération au lieu de s arrêter. In vivo, chez l oiseau il est facile d éteindre une protéine car nous possédons tous les rétrovirus. Mais en passant chez l humain, n ayant pas le ADNc entier il était impossible de faire un KO. Dans le but d étudier le rôle cette protéine QN1 sur la prolifération j ai donc décidé d utiliser les sirna pour diminuer de façon transitoire la production de la protéine. Q2/ Dans quel cadre sirna sont-ils utilisés? On sait que QN1 passe dans le noyau et est plus exprimée à l état quiescent qu à l état prolifératif. On a trouvé plusieurs formes : cytoplasmique à 300kDa et 150kDa associées au cytosquelette et une forme nucléaire à 90kDa. La structure en coiled-coil de la protéine comprend différents domaines : MAD, kinésines, Au cours de la physiologie de la rétine, les kinésines jouent un rôle dans le transport des informations du noyau vers les photorécepteurs pour réaliser la phototransduction. Si elles manquent ou sont déficientes cela aboutit à une mort des photorécepteurs et l on perd la vue par une dégénérescence (rétinites pigmentaires). Ces kinésines font partie de molécules moteur, qui accrochées aux microtubules, sont impliquées dans le fuseau mitotique et dans la ségrégation des chromosomes (ATPase). Afin de démontrer l implication de QN1 dans la mitose on utilise les sirna fluorescents pour visualiser la pénétration dans les cellules au cours de la transfection. Q3/ Quelle méthode de transfection utilisez-vous? Nous utilisons la lipofectamine qui est un peu toxique. Mais dans nos conditions le sirna est très bien rentré. On a réussi à trouver un bon équilibre avec une bonne efficacité de transfection. Q4/ Quels sont les résultats obtenus/attendus? L efficacité de transfection des sirna-qn1 est de 80%. Initialement menée sur des cellules neuronales PC12, l étude de la mitose a pu confirmer que QN1 est associée au pôle du fuseau mitotique. De plus, les cellules transfectées démontrent une ségrégation anormale des chromosomes au niveau de la plaque équatoriale. En effet, on a pu démontrer que QN1 joue un rôle sur le degré de polymérisation des microtubules (16). J ai donc pensé à refaire l expérience sur des cellules de cancer mammaire les MCF-7. Il est apparu que les cellules transfectées par le sirna-qn1

19 possèdent le même problème de repolymérisation du réseau de microtubules engendrant l anomalie de ségrégation des chromosomes sur la plaque métaphasique. Ce défaut mitotique aboutit à une apoptose des cellules MCF-7 encore plus grande que pour les cellules PC12, car elles sont déjà aneuploïdes. Q5/Quels contrôlent utilisez-vous? Pour valider l expérience on utilise un contrôle transfectant seul lipofectamine et un contrôle lipofectamine-scramble sirna qui ne cible rien. Q6/ Comment peut-on quantifier l efficacité des sirna, c'est-à-dire l inhibition? Par western blot on quantifie l expression de la protéine. Sinon il est possible de le voir par rapport à la mort cellulaire (tunnel). Q7/ Envisagez-vous d utiliser cette technique des sirna pour d autres applications? QN1 joue sur le fuseau pour arrêter la mitose et éventuellement tuer les cellules. Toutes ces expériences montrent qu on peut en faire un outil thérapeutique important à développer, en induisant la mort des cellules. On est entrain de le tester dans d autres pathologies. Notamment dans le lymphome oculaire, système mis au point par l équipe de Sylvain Fisson, qu il caractérise en ce moment. Nous effectuons aussi un travail avec un chirurgien de la rétine afin d essayer de coller plus à la clinique. III. POINT DE VUE SUR LES SIRNA Nous nous sommes posées la question de savoir pourquoi cette technique connaît-elle un tel engouement quand il existe d autres méthodes d invalidation d expression de gènes? Pour cela nous nous proposons d établir un petit comparatif (non exhaustif) de ces différentes technologies et enfin de discuter des avantages et inconvénients de l utilisation de sirna pour le «silencing». Méthode sirna Oligos antisens KO Dominants négatifs Avantages Spécifique Transitoire Silencing < 100% Utilisation facile Peu cher 100% silencing Suppression stable possible Inconvénients Transfection Mode de délivrance Effets secondaires possibles Peu stable/ Transitoire Silencing < 100% Pas toujours spécifique Silencing variable Gène entier Utilisation difficile Cher Dépend de la transfection Inhibiteurs Administration facile Non spécifiques en général Tableau 2 : Comparatif des différentes techniques d inhibition de l expression protéique

20 Suite aux discussions que nous avons pu avoir avec les différents professionnels rencontrés au cours de ce projet force est de constater que cette technique possède beaucoup de limites. Il en ressort une évidence : cette technique n est pas toujours efficace, elle est transitoire et n inhibe pas 100% de la protéine. Il est vrai que dans la majorité des cas on ne fait que diminuer l expression des protéines mais cela suffit. C est même parfois important de ne pas déléter totalement la protéine. En effet tout dépend du gène que l on cible et de la question que l on se pose. Il faut donc très bien connaître le type cellulaire pour savoir quand et comment utiliser le sirna. En addition à cela il est vrai que l efficacité de la réduction de l expression de la protéine varie selon l espèce, il s agit d un facteur cellule-spécifique. De plus, plusieurs études ont démontrées que l interférence provoquait une réponse anti-virale de type interféron de type I induisant une dégradation non spécifique des ARNm (12). Pour cela la taille de l oligonucléotide à son importance : elle doit être inférieure à 30nt. D autres effets secondaires sont observés quand le complexe RISC est saturé. Pour cela on effectue un titrage des sirna afin de déterminer la plus faible concentration efficace pour le silencing, ce qui permettra un mécanisme correct par la machinerie d interférence. De plus, cette concentration de sirna dans la cellule, associée au nombre de divisions cellulaires qui ont lieu, déterminent la durée des effets des sirna. C est pourquoi il peut y avoir un effet dilution des oligonucléotides dans le temps, rendant l effet très transitoire. Concernant la spécificité, il est également possible que le sirna cible plusieurs gènes. Pour cela il faut effectuer un blast dans les banques de données existantes et vérifier l homologie de séquences. Néanmoins l utilisation de contrôles est donc obligatoire pour prouver que la diminution de l expression de la protéine est due à l oligonucléotide et que l effet fonctionnel est une conséquence de cette diminution. Pour cela des contrôles sans traitement et scrambles sont requis, ce qui constitue un réel inconvénient d utilisation (cf partie 2 F). Enfin, comme nous avons déjà pu le souligner les systèmes de délivrance sont également responsables d échecs car ils ne sont pas toujours bien maîtrisés mais les industriels s appliquent à les améliorer. Les modes d administration peuvent également constituer une source de contraintes. QUEL AVENIR? La technique sirna s inscrit comme une technologie prometteuse qui a déjà vu naître bon nombre de succès. Cette réussite est à relativiser aux vues de toutes les critiques que nous avons pu émettre. C est pourquoi il faut chercher toutes les possibilités d apporter le médicament à la cible : essayer de cibler le plus possible pour éviter les effets secondaires.

21 Tout d abord étant donné la faible stabilité des sirna dans le temps (3 jours) il paraît important de travailler sur un meilleur système de délivrance pour faire rentrer le sirna sans qu il soit dégradé. Soit une délivrance par un plasmide qui produira l oligonucléotide en permanence (et donc trouver le meilleur vecteur selon le type cellulaire). Soit un système avec une délivrance lente : on peut arriver à mettre les sirna dans des microsphères (sorte de cages) qui se dissolvent doucement par température ou ph au fur et à mesure afin d apporter des sirna sur une plus longue période. Cette technique est notamment mise an point par Sirna Thérapeutics pour le traitement de la DMLA. Dans ce cas de microsphères, une seule administration dans la vitrée sera suffisante. Comme nous l avons vu avec le Dr Lassiaze, l œil est un organe privilégié du point de vue immunologique et bon nombre de pathologies pourraient être traitées si la technique d injection était améliorée. Pour cibler les photorécepteurs on pourrait envisager d injecter le médicament dans la chambre antérieure de l œil ou encore de le faire rentrer par un courant électrique qui éviterait les injections répétées qui abîment l œil. La voie systémique pourrait également être optimisée en protégeant le sirna pour arriver au ciblage. Différents facteurs permettent d optimiser la techniques : design, stabilité, A partir des sirna administrés en vecteur, il est envisageable de trouver des moyens permettant d optimiser la transfection afin d avoir 100% d efficacité. Enfin, la recherche actuelle tend vers les mirna. Dernièrement, une étude démontrait que l introduction d une parfaite complémentarité dans les mirna permettait d induire la dégradation de l ARNm ciblé. Ce qui indiquerait que les mirna pourraient agir comme des sirna. Les voies empruntées par ces deux systèmes se chevauchent. On peut donc envisager que les sirna pourraient également agir comme les mirna, en jouant sur la base de leur complémentarité. Cependant, dans l avenir la stratégie pour une application thérapeutique nous semble d avantage porter sur l injection ou l électroporation. Et le sirna constitue une bonne stratégie car il s agit d un système maîtrisé d une durée de 3 jours, évitant de trop grandes complications conséquentes aux effets secondaires. L utilisation en thérapie requière encore de nombreux développements technologiques en particulier liés à l administration et à la distribution efficace de ces sirna. Les résultats des essais cliniques en préparations ou en cours décideront de l avenir de son utilisation comme médicament.

22 BIBLIOGRAPHIE 1. Chalcone synthase cosuppression phenotypes in petunia flowers: comparison of sense vs. antisense constructs and single-copy vs. complex T-DNA sequences. Jorgensen RA, Cluster PD, English J, Que Q, Napoli CA. 2. Inducible systemic RNA silencing in Caenorhabditis elegans.timmons L, Tabara H, Mello CC, Fire AZ 3. RNA interference is mediated by 21- and 22-nucleotide RNAs. Elbashir SM, Lendeckel W, Tuschl T. 4. Source d information sur le site: 5. Source d information sur le site : 6. On the art of identifying effective and specific sirnas. Pei Y, Tuschl T. 7. Small Interfering RNAs Targeting Mutant K-ras Inhibit Human Pancreatic Carcinoma Cells Growth In Vitro and In Vivo. Zhu H, Liang ZY, Ren XY, Liu TH. 8. Knockdown of apolipoprotein B, an atherogenic apolipoprotein, in HepG2 cells by lentivirusmediated sirna. Liao W, Ning G. 9. Inhibition of human immunodeficiency virus type 1 replication in primary macrophages by using Tat- or CCR5-specific small interfering RNAs expressed from a lentivirus vector. Lee MT, Coburn GA, McClure MO, Cullen BR. 10. Source d information sur le site : Source d information sur le site : Killing the messenger : short RNAs that silence gene expression. Derek M. Dykxhoor, Carl D. Novina and Phillip A. Sharp, Nature. 13. RNA Interference in Biology and Medicine. Ollivier Milhavet, Devin S. Gary and Mark P. Mattson, Phamacological Reviews, Small Interfering RNAs. Thomas Tuschl and Arndt Borkhardt, Molecular Intervention, Mechanisms of gene silencing by double-stranded RNA. Gunter Meister and Thomas Tuschi, Nature, QN1/KIAA1009: a new essential protein for chromosome segregation and mototic spindle assembly. A Leon, B Omri, A Gely C Klein P Crisani, Oncogene, Source d information sur le site : Source d information sur le site : Source d information sur le site : Source d information sur le site :

23 LES ANNEXES

24 QUESTIONNAIRE INTERVIEWS 1) Quel est votre métier? 2) Dans quelle unité travaillez-vous? 3) Quel est votre domaine d activité? 4) Dans quel cadre utilisez-vous la technique ARNi? Depuis quand? 5) Quelles sont ses applications? 6) Quelle méthode d ARNi utilisez-vous? 7) Pourquoi avoir choisi cette technique et pas une autre? 8) Quelle méthode de transfection utilisez-vous? 9) Quels contrôlent utilisez-vous? 10) Comment peut-on quantifier l efficacité des sirna, c'est-à-dire l inhibition? 11) Quels sont les résultats obtenus par rapport aux résultats attendus? 12) Quels sont les avantages et les limites de cette technique? 13) Améliorations, perfectionnements éventuels de cette méthode dans l avenir? 14) Pensez-vous utiliser cette technique pour d autres applications?

25 QUESTIONNAIRE INTERVIEW DE LA PLATE-FORME 1) Quel est votre métier? 2) Dans quelle unité travaillez-vous? 3) Quel est l activité de la plate-forme? 4) Quels types de RNAi produisiez-vous? 5) Quels sont les différentes étapes de production des sirna? 6) Quels sont les appareils utilisés? 7) Quels sont les méthodes utilisées pour vérifier la qualité des ARN synthétisés? 8) Quel est le conditionnement des ARN produits? 9) Quels sont les contraintes de synthèse des ARN par rapport a l ADN

26 LISTE DES CONCTACTS INDUSTRIELS ACADEMIQUES Eric Corteggiani, PhD Pascale Belguise, PhD Lassiaze Patricia, PhD Unité physiopathologie des maladies oculaires innovations thérapeutiques oculaires, INSERM: Naïma Beldjoudi Libri Valentina, PhD Unité de signalisation des cytokines, Institut Pasteur : vlibri@pasteur.fr Brigitte Pertuiset, responsable projet brigitte.pertuiset@perbio.com Gouyette Catherine, PhD Plateforme de synthèse oligonucléotides à ahut débit, Institut Pasteur : oligos@pasteur.fr Arielle Faure, PhD arielle.faure@invitrogen.com

27 PROGRAMME DU SYMPOSIUM RIGHT

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier Les OGM 5 décembre 2008 Nicole Mounier Université Claude Bernard Lyon 1 CGMC, bâtiment Gregor Mendel 43, boulevard du 11 Novembre 1918 69622 Villeurbanne Cedex OGM Organismes Génétiquement Modifiés Transfert

Plus en détail

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES CHAITRE 3 LA SYNTHESE DES ROTEINES On sait qu un gène détient dans sa séquence nucléotidique, l information permettant la synthèse d un polypeptide. Ce dernier caractérisé par sa séquence d acides aminés

Plus en détail

TD de Biochimie 4 : Coloration.

TD de Biochimie 4 : Coloration. TD de Biochimie 4 : Coloration. Synthèse de l expérience 2 Les questions posées durant l expérience 2 Exposé sur les méthodes de coloration des molécules : Générique Spécifique Autres Questions Pourquoi

Plus en détail

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Dr Olfa BAHRI Laboratoire de Virologie Clinique Institut Pasteur de Tunis INTRODUCTION Plus de 300. 10 6 porteurs chroniques de VHB dans le monde Hépatite chronique

Plus en détail

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Tuteur : Anne Muhr-Tailleux cardiovasculaires et diabète (Equipe 1) Institut

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères 91030 Evry Cedex. www.mabsolut.com. intervient à chaque étape de

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères 91030 Evry Cedex. www.mabsolut.com. intervient à chaque étape de Mabsolut-DEF-HI:Mise en page 1 17/11/11 17:45 Page1 le département prestataire de services de MABLife de la conception à la validation MAB Solut intervient à chaque étape de vos projets Création d anticorps

Plus en détail

Biomarqueurs en Cancérologie

Biomarqueurs en Cancérologie Biomarqueurs en Cancérologie Définition, détermination, usage Biomarqueurs et Cancer: définition Anomalie(s) quantitative(s) ou qualitative(s) Indicative(s) ou caractéristique(s) d un cancer ou de certaines

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES L OUTIL IDEAL POUR TOUTES LES DETECTIONS IMMUNOCHIMIQUES pour toutes les techniques immunodosages (EIA/ELISA) dot/ westernblot immunohistochimie immunocytochimie cytométrie en flux quel que soit le système

Plus en détail

5.5.5 Exemple d un essai immunologique

5.5.5 Exemple d un essai immunologique 5.5.5 Exemple d un essai immunologique Test de grossesse Test en forme de bâtonnet destiné à mettre en évidence l'hormone spécifique de la grossesse, la gonadotrophine chorionique humaine (hcg), une glycoprotéine.

Plus en détail

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production

Plus en détail

TEST ELISA (ENZYME-LINKED IMMUNOSORBENT ASSEY)

TEST ELISA (ENZYME-LINKED IMMUNOSORBENT ASSEY) TEST ELISA (ENZYME-LINKED IMMUNOSORBENT ASSEY) Lise Vézina, technicienne de laboratoire Michel Lacroix, agronome-phytopathologiste Direction de l innovation scientifique et technologique Au Laboratoire

Plus en détail

MISSION PARTENARIALE IMMUNOLOGIE - VACCINATION & INFECTIOLOGIE A l occasion de BIOPHARM AMERICA 2015 BOSTON, ETATS-UNIS 14 au 18 septembre 2015

MISSION PARTENARIALE IMMUNOLOGIE - VACCINATION & INFECTIOLOGIE A l occasion de BIOPHARM AMERICA 2015 BOSTON, ETATS-UNIS 14 au 18 septembre 2015 SAVE THE DATE! MISSION PARTENARIALE IMMUNOLOGIE - VACCINATION & INFECTIOLOGIE A l occasion de BIOPHARM AMERICA 2015 BOSTON, ETATS-UNIS 14 au 18 2015 BioPharm America est le plus grand événement de partenariats

Plus en détail

ACIDES BASES. Chap.5 SPIESS

ACIDES BASES. Chap.5 SPIESS ACIDES BASES «Je ne crois pas que l on me conteste que l acide n ait des pointes Il ne faut que le goûter pour tomber dans ce sentiment car il fait des picotements sur la langue.» Notion d activité et

Plus en détail

- 2 - faire industriel dans la mise au point des produits biologiques. L Institut Roche de Recherche et Médecine Translationnelle (IRRMT, basé à

- 2 - faire industriel dans la mise au point des produits biologiques. L Institut Roche de Recherche et Médecine Translationnelle (IRRMT, basé à Information presse Roche, l Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), le Baylor Research Institute (BRI) et Inserm Transfert mettent en place une coopération stratégique

Plus en détail

Contrôle de l'expression génétique : Les régulations post-transcriptionnelles

Contrôle de l'expression génétique : Les régulations post-transcriptionnelles Contrôle de l'expression génétique : Les régulations post-transcriptionnelles http://perso.univ-rennes1.fr/serge.hardy/ utilisateur : biochimie mot de passe : 2007 L'ARNm, simple intermédiaire entre le

Plus en détail

Le rôle de l endocytose dans les processus pathologiques

Le rôle de l endocytose dans les processus pathologiques UE7 Cours n 9 C. LAMAZE 24.11.11 Elise GODEAU (partie1) Guillaume MERGENTHALER (partie2) Le rôle de l endocytose dans les processus pathologiques SOMMAIRE : I. L endocytose à récepteurs : la voie des clathrines

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Médicaments du futur : Tendances et enjeux. Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014

Médicaments du futur : Tendances et enjeux. Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014 Médicaments du futur : Tendances et enjeux Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014 Quelques mots sur Debiopharm Groupe fondé en 1979 Siège à Lausanne 350 collaborateurs Financièrement

Plus en détail

L immunoenzymologie. Technique puissante couramment utilisée e en recherche et en diagnostic cificité des anticorps pour leurs nes

L immunoenzymologie. Technique puissante couramment utilisée e en recherche et en diagnostic cificité des anticorps pour leurs nes L immunoenzymologie Technique puissante couramment utilisée e en recherche et en diagnostic Basée e sur la très s grande spécificit cificité des anticorps pour leurs antigènes nes Test qualitatif Détection

Plus en détail

LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE

LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE Biologie LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE Février 2006 I. L'INTRODUCTION Chaque cellule d'un organisme supérieur provient de la multiplication d'une cellule préexistante (cellule

Plus en détail

voies de signalisation

voies de signalisation Olivier Lascols Faculté de Médecine ierre et Marie Curie Généralités s sur les voies de signalisation 1 I. Caractérisation risation d une d voie de transduction d un d signal Exemple du Signal Mitogénique

Plus en détail

Détection et prise en charge de la résistance aux antirétroviraux

Détection et prise en charge de la résistance aux antirétroviraux Détection et prise en charge de la résistance aux antirétroviraux Jean Ruelle, PhD AIDS Reference Laboratory, UCLouvain, Bruxelles Corata 2011, Namur, 10 juin 2011 Laboratoires de référence SIDA (Belgique)

Plus en détail

Biologie Appliquée. Dosages Immunologiques TD9 Mai 2015. Stéphanie Sigaut INSERM U1141 stephanie.sigaut@inserm.fr

Biologie Appliquée. Dosages Immunologiques TD9 Mai 2015. Stéphanie Sigaut INSERM U1141 stephanie.sigaut@inserm.fr Biologie Appliquée Dosages Immunologiques TD9 Mai 2015 Stéphanie Sigaut INSERM U1141 stephanie.sigaut@inserm.fr 1 ELISA 2 3 4 [Ac] 5 6 7 8 9 Correction : Faire la moyenne D0-1 et D0-2 pour toute les valeurs

Plus en détail

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Pathologie VIH Service maladies infectieuses Archet 1 Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Les traitements antirétroviraux Sont classés en 5 familles selon leur mode

Plus en détail

Cytokines & Chimiokines

Cytokines & Chimiokines Cytokines & Chimiokines I. (D après Förster, R. et al. (1999) Cell 99:23) Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l organisme, des souris déficientes pour le récepteur

Plus en détail

www.gbo.com/bioscience 1 Culture Cellulaire Microplaques 2 HTS- 3 Immunologie/ HLA 4 Microbiologie/ Bactériologie Containers 5 Tubes/ 6 Pipetage

www.gbo.com/bioscience 1 Culture Cellulaire Microplaques 2 HTS- 3 Immunologie/ HLA 4 Microbiologie/ Bactériologie Containers 5 Tubes/ 6 Pipetage 2 HTS 3 Immunologie / Immunologie Informations Techniques 3 I 2 ELISA 96 Puits 3 I 4 ELISA 96 Puits en Barrettes 3 I 6 en Barrettes de 8 Puits 3 I 7 en Barrettes de 12 Puits 3 I 8 en Barrettes de 16 Puits

Plus en détail

Hiver 2013. Paysages changeants, produits en voie de commercialisation et conséquences pour les promoteurs de régimes

Hiver 2013. Paysages changeants, produits en voie de commercialisation et conséquences pour les promoteurs de régimes Hiver 2013 Paysages changeants, produits en voie de commercialisation et conséquences pour les promoteurs de régimes Paysages changeants, produits en voie de commercialisation et conséquences pour les

Plus en détail

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli Les cytokines et leurs récepteurs Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli l i@ i 1 Les cytokines et leurs récepteurs 2 mécanismes principaux d interactions cellulaires : - contact membranaire

Plus en détail

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires.

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. Produits de thérapie cellulaire DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. DIAPOSITIVE 2 La fabrication des thérapies cellulaires est examinée par la Division

Plus en détail

Thérapies ciblées en Onco-Hématologie

Thérapies ciblées en Onco-Hématologie Thérapies ciblées en Onco-Hématologie 1 er au 4 avril 2014 salle de séminaire Institut Universitaire d Hématologie Hôpital Saint-Louis, Paris Coordination: Dr Guilhem Bousquet Comité scientifique: Philippe

Plus en détail

First Line and Maintenance in Nonsquamous NSCLC: What Do the Data Tell Us?

First Line and Maintenance in Nonsquamous NSCLC: What Do the Data Tell Us? Dr Jean-Charles Soria : Bonjour et bienvenue dans ce programme. Je suis Jean Charles Soria, Professeur de Médecine et Directeur du programme de développement précoce des médicaments à l université Paris

Plus en détail

Cytokines ; Chimiokines

Cytokines ; Chimiokines Cytokines ; Chimiokines I. Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l'organisme, des souris déficientes pour le récepteur CCR7 de chimiokine ont été générées par recombinaison

Plus en détail

Critères pour les méthodes de quantification des résidus potentiellement allergéniques de protéines de collage dans le vin (OIV-Oeno 427-2010)

Critères pour les méthodes de quantification des résidus potentiellement allergéniques de protéines de collage dans le vin (OIV-Oeno 427-2010) Méthode OIV- -MA-AS315-23 Type de méthode : critères Critères pour les méthodes de quantification des résidus potentiellement allergéniques de protéines de collage (OIV-Oeno 427-2010) 1 Définitions des

Plus en détail

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE CONCOURS EXTERNE Session 2005 TRAVAUX PRATIQUES DE BIOCHIMIE PHYSIOLOGIE ALCOOL ET FOIE L éthanol, psychotrope puissant, est absorbé passivement dans l intestin

Plus en détail

AJO/ BJO/ Retina Oct 2014 Par Wilfried Minvielle

AJO/ BJO/ Retina Oct 2014 Par Wilfried Minvielle AJO/ BJO/ Retina Oct 2014 Par Service du Professeur E. Souied Ophtalmologie Centre Hospitalier Intercommunal de Creteil Objectif Déterminer l inocuité du laser diode micropulse transfovéolaire dans l'œdème

Plus en détail

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE Avenue des Etangs Narbonne, F-11100, France Votre correspondant : Romain CRESSON INRA Transfert Environnement Avenue des Etangs Narbonne, F-11100, France Tel: +33 (0)4 68 46 64 32 Fax: +33 (0)4 68 42 51

Plus en détail

LE CHEMINEMENT COMPLEXE D UN VACCIN

LE CHEMINEMENT COMPLEXE D UN VACCIN LE CHEMINEMENT COMPLEXE D UN VACCIN Chaîne de production, exigences réglementaires et accès aux vaccins International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Associations LE CHEMINEMENT COMPLEXE D

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA. «Anexplo» Service Transgenèse. Catalogue des prestations

Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA. «Anexplo» Service Transgenèse. Catalogue des prestations Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA «Anexplo» Service Transgenèse Catalogue des prestations 04/01/12 - Page 1 sur 8 Présentation du service de Transgenèse Le service de Transgenèse

Plus en détail

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer Information importante pour les personnes atteintes d un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic

Plus en détail

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin Objectifs thérapeutiques Inhibition de la réplication virale Négativation

Plus en détail

Guide de rédaction d un protocole de recherche clinique à. l intention des chercheurs évoluant en recherche fondamentale

Guide de rédaction d un protocole de recherche clinique à. l intention des chercheurs évoluant en recherche fondamentale V E R S I O N A V R I L 2 0 1 2 C E N T R E D E R E C H E R C H E C L I N I Q U E É T I E N N E - L E B E L D U C H U S Guide de rédaction d un protocole de recherche clinique à l intention des chercheurs

Plus en détail

ULBI 101 Biologie Cellulaire L1. Le Système Membranaire Interne

ULBI 101 Biologie Cellulaire L1. Le Système Membranaire Interne ULBI 101 Biologie Cellulaire L1 Le Système Membranaire Interne De la nécessité d un SMI Le volume augmente comme le cube de la dimension linéaire, alors que la surface n'est augmentée que du carré Une

Plus en détail

COUSIN Fabien KERGOURLAY Gilles. 19 octobre 2007. de l hôte par les. Master 2 MFA Responsable : UE Incidence des paramètres environnementaux

COUSIN Fabien KERGOURLAY Gilles. 19 octobre 2007. de l hôte par les. Master 2 MFA Responsable : UE Incidence des paramètres environnementaux COUSIN Fabien KERGOURLAY Gilles 19 octobre 2007 Inhibition des défenses de l hôte par les bactéries pathogènes Master 2 MFA Responsable : UE Incidence des paramètres environnementaux Gwennola ERMEL I Détection

Plus en détail

Master Développement et Immunologie

Master Développement et Immunologie Master Développement et Immunologie MASTER 2 PROFESSIONNALISANT EN IMMUNOLOGIE Le Master 2 Professionnalisant en Immunologie propose aux étudiants des filières scientifiques et médicales une formation

Plus en détail

Mise en place d une solution automatique de stockage et de visualisation de données de capture des interactions chromatiniennes à l échelle génomique

Mise en place d une solution automatique de stockage et de visualisation de données de capture des interactions chromatiniennes à l échelle génomique Rapport de stage de deuxième année de DUT Génie Biologique option Bioinformatique Mise en place d une solution automatique de stockage et de visualisation de données de capture des interactions chromatiniennes

Plus en détail

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours Université Mohammed V-Agdal Département de Biologie Faculté des Sciences Filière SVI Semestre 4 Année Universitaire : 2009-2010 Module optionnel: Biologie Humaine (M 16.1) Elément : Parasitologie - Virologie

Plus en détail

Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek

Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek I) Les cellules procaryotes II) Les cellules eucaryotes o 1) Caractéristiques générales des cellules eucaryotes o 2) Organisation des cellules eucaryotes

Plus en détail

MYRIAD. l ADN isolé n est à présent plus brevetable!

MYRIAD. l ADN isolé n est à présent plus brevetable! MYRIAD La Cour Suprême des Etats-Unis revient sur plus de 30 ans de pratique : l ADN isolé n est à présent plus brevetable! Mauvaise passe pour les inventions en biotechnologies sur le territoire américain.

Plus en détail

Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype

Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chaque chromosome est en double exemplaire Donc chaque gène (situé sur son locus) est en double exemplaires : et peut être sous différente

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

La reconnaissance moléculaire: la base du design rationnel Modélisation moléculaire: Introduction Hiver 2006

La reconnaissance moléculaire: la base du design rationnel Modélisation moléculaire: Introduction Hiver 2006 La reconnaissance moléculaire: la base du design rationnel En 1890 Emil Fisher a proposé le modèle "serrure et clé" pour expliquer la façon de fonctionner des systèmes biologiques. Un substrat rentre et

Plus en détail

Hépatite C une maladie silencieuse..

Hépatite C une maladie silencieuse.. Hépatite C une maladie silencieuse.. F. Bally Centre de Maladies Infectieuses et Epidémiologie Institut Central des Hôpitaux Valaisans Histoire Années 70 Hépatite non-a-non-b = hépatite post-transfusionelle

Plus en détail

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins»

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins» Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins» Bernard Duval Institut National de Santé Publique du Québec 18 avril 2002 Objectifs Grands axes de la réponse immunitaire Conjugaison

Plus en détail

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Le phénotype immunitaire d un individu caractérise sa capacité à répondre, grâce aux effecteurs de l immunité adaptative, aux différents agents

Plus en détail

Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines

Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines Jean Daniel Lelièvre, Yves Lévy, Pierre Miossec I-Introduction... 2 II-Les interférons... 2 II-1.L interféron... 3 II-1-a.

Plus en détail

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins Vaccinologie 1977 - Terme utilisé par Jonas Salk. 1983 - Rassemble tous les aspects des vaccinations : biologiques, immunologiques et cliniques ainsi

Plus en détail

3: Clonage d un gène dans un plasmide

3: Clonage d un gène dans un plasmide 3: Clonage d un gène dans un plasmide Le clonage moléculaire est une des bases du génie génétique. Il consiste à insérer un fragment d'adn (dénommé insert) dans un vecteur approprié comme un plasmide par

Plus en détail

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale ARN du virus de l hépatite C : ARN-VHC ARN-VHC 03VHC1 Novembre 2003 Edité : mars 2006 Annales ARN-VHC 03VHC1 1 / 8 ARN-VHC 03VHC1

Plus en détail

5. Matériaux en contact avec l eau

5. Matériaux en contact avec l eau Monitoring de la qualité Microbiologique de l eau potable dans les réseaux de distributions Intérêt de l utilisation d un kit de mesure rapide de la flore totale UTLISATIONS 1. Surveillance de Réseau mixte

Plus en détail

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN 21 Résonance Magnétique Nucléaire : RMN Salle de TP de Génie Analytique Ce document résume les principaux aspects de la RMN nécessaires à la réalisation des TP de Génie Analytique de 2ème année d IUT de

Plus en détail

Physiopathologie : de la Molécule à l'homme

Physiopathologie : de la Molécule à l'homme Mention Sciences du Vivant Spécialité de Master : Physiopathologie : de la Molécule à l'homme Pourquoi, comment, combien, contourner, greffer, restaurer, inhiber, suppléer Responsables : Dr Gilles Prévost

Plus en détail

Chapitre II La régulation de la glycémie

Chapitre II La régulation de la glycémie Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique

Plus en détail

Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire

Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire UE2 : Structure générale de la cellule Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire Professeur Michel SEVE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

dans les médicamentsm

dans les médicamentsm Les impuretés s génotoxiquesg dans les médicamentsm D. Marzin Institut Pasteur de Lille Université lille2 Société Française de Toxicologie 25-26 0ctobre 2007 Le guideline L affaire Viracept (mésylate de

Plus en détail

TECHNIQUES: Principes de la chromatographie

TECHNIQUES: Principes de la chromatographie TECHNIQUES: Principes de la chromatographie 1 Définition La chromatographie est une méthode physique de séparation basée sur les différentes affinités d un ou plusieurs composés à l égard de deux phases

Plus en détail

Lundi 4 et mardi 5 décembre 2006 Monday 4th et tuesday 5th december 2006

Lundi 4 et mardi 5 décembre 2006 Monday 4th et tuesday 5th december 2006 XIXes Entretiens du Centre Jacques Cartier XIXth Jacques Cartier Symposium NOUVELLES PANDEMIES, LES COMPRENDRE, LES COMBATTRE Les virus HIV et le SIDA, et HCV et les hépatites chroniques On HIV and AIDS,

Plus en détail

2 C est quoi la chimie?

2 C est quoi la chimie? PARTIE 1 AVANT LA CHIMIE VERTE... 2 C est quoi la chimie? L inconnu étant source d angoisse, nous allons essayer de définir les grands domaines de la chimie pour mieux la connaître, l appréhender et donc

Plus en détail

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Les Applications industrielles et commerciales s cellules souches Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Matthieu COUTET, Responsable du Pôle Jean-François RAX, Business Analyst 1 Plan Cellules souches

Plus en détail

ÉTUDE FONCTIONNELLE ET STRUCTURALE DE LA PROTÉINE INTÉGRASE DU VIH-1 ET DÉVELOPPEMENT D INHIBITEURS

ÉTUDE FONCTIONNELLE ET STRUCTURALE DE LA PROTÉINE INTÉGRASE DU VIH-1 ET DÉVELOPPEMENT D INHIBITEURS MINISTERE DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES Sciences de la Vie et de la Terre MÉMOIRE Présenté Par Coralie CELLIER Pour l obtention du diplôme de l École Pratique

Plus en détail

Suivi d une réaction lente par chromatographie

Suivi d une réaction lente par chromatographie TS Activité Chapitre 8 Cinétique chimique Suivi d une réaction lente par chromatographie Objectifs : Analyser un protocole expérimental de synthèse chimique Analyser un chromatogramme pour mettre en évidence

Plus en détail

Le VIH et votre foie

Le VIH et votre foie Le VIH et votre foie Le VIH et votre foie Que dois-je savoir au sujet de mon foie? Votre foie joue un rôle incroyablement important. Il filtre votre sang en éliminant les substances nocives (toxiques)

Plus en détail

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare Montréal, 24 mars 2015 David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting 1 RSSPQ, 2013 2 MÉDECINE INDIVIDUALISÉE Médecine personnalisée Médecine de précision Biomarqueurs Génomique

Plus en détail

Identification de nouveaux membres dans des familles d'interleukines

Identification de nouveaux membres dans des familles d'interleukines Identification de nouveaux membres dans des familles d'interleukines Nicolas Beaume Jérôme Mickolajczak Gérard Ramstein Yannick Jacques 1ère partie : Définition de la problématique Les familles de gènes

Plus en détail

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours Université Mohammed V-Agdal Département de Biologie Faculté des Sciences Filière SVI Semestre 4 Année Universitaire : 2004-2005 Module optionnel: Biologie Humaine (M 16.1) Elément : Parasitologie - Virologie

Plus en détail

Travaux dirigés de Microbiologie Master I Sciences des Génomes et des Organismes Janvier 2015

Travaux dirigés de Microbiologie Master I Sciences des Génomes et des Organismes Janvier 2015 Andrew Tolonen atolonen@genoscope.cns.fr Travaux dirigés de Microbiologie Master I Sciences des Génomes et des Organismes Janvier 2015 A- Généralités I- La vie sur terre telle que nous la connaissons ne

Plus en détail

Consensus Scientifique sur. les. Champs statiques

Consensus Scientifique sur. les. Champs statiques page 1/8 Consensus Scientifique sur Source : OMS (2006) les Champs statiques Résumé & Détails: GreenFacts Contexte - Les équipements d imagerie médicale par résonance magnétique (IRM), les trains et les

Plus en détail

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013 Hépatite B Le virus Structure et caractéristiques o o o Famille des Hepadnaviridae Genre orthohepadnavirus Enveloppé, capside icosaédrique, 42 nm 1 Le virus Structure et caractéristiques En microscopie

Plus en détail

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines Juillet 2010 Mise à jour Septembre 2010 1 Le rapport complet

Plus en détail

Service de Biothérapies

Service de Biothérapies AP-HP Service de Biothérapies Pr. D. Klatzmann Service de Biothérapies Activités de l unité de thérapie cellulaire Dr. Hélène Trébéden-Negre Plan Définition de la thérapie cellulaire Les autogreffes de

Plus en détail

Compléments - Chapitre 5 Spectroscopie

Compléments - Chapitre 5 Spectroscopie ompléments - hapitre 5 Spectroscopie Spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN 13 ) Tandis que la spectroscopie RMN 1 H fournit des données sur la disposition des atomes d'hydrogène dans une

Plus en détail

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Cordarone et Thyroïde par François Boustani Physiologie de la thyroïde : l hormonosynthèse thyroïdienne se fait à partir de l iode essentiellement d origine digestive et de la thyroglobuline qui est une protéine synthétisée par la thyroïde à partir

Plus en détail

HRP H 2 O 2. O-nitro aniline (λmax = 490 nm) O-phénylène diamine NO 2 NH 2

HRP H 2 O 2. O-nitro aniline (λmax = 490 nm) O-phénylène diamine NO 2 NH 2 ! #"%$'&#()"*!(,+.-'/0(,()1)2"%$ Avant d effectuer le dosage en IR de la biotine, il est nécessaire de s assurer de la reconnaissance du traceur par la streptavidine immobilisée sur les puits. Pour cela,

Plus en détail

Fiche 19 La couleur des haricots verts et cuisson

Fiche 19 La couleur des haricots verts et cuisson Fiche 19 La couleur des haricots verts et cuisson Objectif : Valider ou réfuter des «précisions culinaires»* permettant de "conserver une belle couleur verte" lors la cuisson des haricots verts frais (gousses

Plus en détail

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 ACTUALITES THERAPEUTIQUES Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 Traitement de fond Objectifs: Réduire le nombre de poussées Arrêter ou freiner la progression du handicap Les traitements disponibles

Plus en détail

Contrôle de l'expression génétique :

Contrôle de l'expression génétique : Contrôle de l'expression génétique : Les régulations post-transcriptionnelles L'ARNm, simple intermédiaire entre le génome et les protéines? gène protéine L'ARNm, simple intermédiaire entre le génome et

Plus en détail

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) Lycée M hamdia Année scolaire : 2011/2012 Prof : Saïd Mounir Date : 17/05/2012 Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) EXERCIE N O 1: (4 points) : 1 : a-b 2 : b 3 : a-b 4 : d 5 : d 6 :

Plus en détail

ANTIVIRAUX ET INTERFERONS LES ANTIVIRAUX

ANTIVIRAUX ET INTERFERONS LES ANTIVIRAUX ANTIVIRAUX ET INTERFERONS LES ANTIVIRAUX La thérapeutique antivirale progresse avec lenteur car elle s'attaque à des micro-organismes ne se multipliant qu'à l'intérieur des cellules vivantes dont ils détournent

Plus en détail

Les tests génétiques à des fins médicales

Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Nous avons tous hérité d une combinaison unique de gènes de la part de nos parents. Cette constitution originale et l

Plus en détail

AGRÉGATION DE SCIENCES DE LA VIE - SCIENCES DE LA TERRE ET DE L UNIVERS

AGRÉGATION DE SCIENCES DE LA VIE - SCIENCES DE LA TERRE ET DE L UNIVERS AGRÉGATION DE SCIENCES DE LA VIE - SCIENCES DE LA TERRE ET DE L UNIVERS CONCOURS EXTERNE ÉPREUVES D ADMISSION session 2010 TRAVAUX PRATIQUES DE CONTRE-OPTION DU SECTEUR A CANDIDATS DES SECTEURS B ET C

Plus en détail

Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier?

Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier? Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier? Les solutions techniques Principes et critères de choix Par Sébastien LIBOZ - Hydrogéologue Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier?

Plus en détail

Semestre 2 Spécialité «Analyse in silico des complexes macromolécules biologiques-médicaments»

Semestre 2 Spécialité «Analyse in silico des complexes macromolécules biologiques-médicaments» Master In silico Drug Design Semestre 2 Spécialité «Analyse in silico des complexes macromolécules biologiques-médicaments» 30NU01IS INITIATION A LA PROGRAMMATION (6 ECTS) Responsables : D. MESTIVIER,

Plus en détail

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine 2012 Explorations des réponses Immunitaires L3 Médecine Rappel sur les réponses Immunitaires DIFFERENTS TYPES DE REPONSES IMMUNITAIRES Naturelle = innée Adaptative Non spécifique Spécifique Immédiate Barrière

Plus en détail

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES Classement NABM : non inscrit code : non codé DÉCEMBRE 2006 Service évaluation des actes professionnels

Plus en détail

«Boire un verre de vin par jour augmente la longévité.»

«Boire un verre de vin par jour augmente la longévité.» «Boire un verre de vin par jour augmente la longévité.» Boire peu pour boire longtemps. Marcel Aymé Le vin est dans notre pays synonyme de plaisir (gastronomique) ou de déchéance (alcoolique). Le débat

Plus en détail

Dakar, Sénégal 5-9 Mars 2006. Dr Joël Keravec MSH/RPM Plus - Brésil et représentant le Globa

Dakar, Sénégal 5-9 Mars 2006. Dr Joël Keravec MSH/RPM Plus - Brésil et représentant le Globa éminaire pour les onsultants Francophones - estion des Approvisionments et des Stocks pour VIH, la TB et le Paludisme Assurance Qualité des Médicament s Dakar, Sénégal 5-9 Mars 2006 Dr Joël Keravec MSH/RPM

Plus en détail

Les plateformes de génétique

Les plateformes de génétique Thérapies ciblées : de l anatomopathologie th l à la biothérapie i Les plateformes de génétique moléculaire PO Schischmanoff UF Génétique moléculaire et oncogénétique CHU Avicenne ACP FHF 29 mars 2012

Plus en détail