Résidences étudiantes
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- Michele St-Cyr
- il y a 8 ans
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1 SEMINAIRE DE SENSIBILISATION Résidences étudiantes Publié le 15/06/2015
2 Page 2 6 Introduction Comment gérer les activités festives dans nos résidences? Comment gérer les nuisances autour? Quelles solutions pour améliorer l hygiène des étudiants? Dans quelle mesure pouvons-nous intervenir auprès de nos étudiants en respectant leur vie privée? Le principe de l atelier était d apporter une réponse à ces problèmes rencontrés par les participants grâce au partage de leurs expériences dans la limite du temps disponible. Ce compte-rendu présente quelques éléments de réponse apportés par les échanges et contributions des participants à l atelier. 1 Éléments généraux Les participants ont rapporté une intensification des «soirées festives» au sein de leurs résidences, cela étant associé à un intensification du phénomène d alcoolisation massive des étudiants. Aussi, plus celles-ci sont improvisées, plus leur gestion semble difficile. Un obstacle est la difficulté à canaliser les étudiants pour des raisons essentiellement liées à la consommation d alcool et au nombre d étudiants présents qui peut parfois être très important. En marge de ces événements, des dégradations de matériel sont souvent constatées. Une difficulté souvent remontée est que pour des débordements dans les zones collectives, les étudiants sont anonymes et il est donc difficile d engager un processus de sanction. De façon plus rare, on observe parfois des violences à l égard des personnes (bagarres, agressions sexuelles ). Globalement, le relationnel avec le voisinage à proximité des résidences est souvent tendu du aux nuisances sonores et autres incivilités. Cependant la nature des difficultés rencontrées est variable en intensité et en fréquence selon la taille des campus et des résidences. 2 Gestion des activités festives Tout d abord, de nombreux établissements ont fait le choix de ne plus offrir au sein de l école un lieu pour accueillir les activités festives des étudiants ; celles-ci se déroulent donc à l extérieur des locaux de l école. Cette politique, même si elle peut s entendre en terme de responsabilité juridique des établissements interroge car en délocalisant les lieux de fêtes, l institution perd sa capacité à engager un dialogue autour du déroulement de la vie festive sur laquelle elle a moins de visibilité, moins de légitimité à poser les règles
3 Page 3 6 Cette situation contribue dans une certaine mesure à identifier les résidences d abord comme des lieux festifs et l école comme un lieu du travail. Cette rupture entre les deux activités amène une intensification des dérèglements de la vie des résidences qui sont perçues comme des lieux d exutoires face à la pression des études où les règles s estompent. Cette situation est moins vraie quand une activité festive se déroule sur des temps décalés au sein d un établissement. La question des lieux de consommation d alcool dans un établissement se pose également. L existence de tels lieux permet d engager le dialogue avec les étudiants sur la question du rapport à l alcool et de travailler avec les responsables des bars et foyers. À l inverse, le dialogue sur l alcool est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre dès lors que les habitudes de consommation sont externalisées dans des bars, des boîtes de nuit ou simplement dans les colocations étudiantes. Ainsi, tous les acteurs, étudiants et institutionnels, s accordent à dire que la construction d événements festifs dans un esprit collaboratif est un des axes forts qui permet un meilleur déroulement du temps festif. 3 Expériences améliorant la vie en résidence et campus Cette partie relate quelques actions ou dispositifs mis en place dans différents établissements pouvant contribuer à faire évoluer les pratiques dans d autres. 3.1 Sensibilisation par les pairs Souvent la mise en place d étudiants «responsables» qui ont pour rôle d engager le dialogue avec leurs camarades qui sont à l origine de nuisances est perçue comme un élément positif qui peut améliorer le contexte global. 3.2 Multiplication des niveaux d intervention Avoir des personnes différentes qui sont en capacité de répondre à des situations variées est également un élément qui peut aider à la régulation de la vie en résidence. Par exemple, un dispositif de ce type peut être : - Sensibilisation par les pairs ; - Intervention d un gardien si la démarche des pairs est insuffisante ; - Recours à des vigiles si les deux premiers niveaux d intervention sont restés inefficaces. 3.3 Chartes et règlements Les chartes et règlements sont des outils de sensibilisation et de mise en responsabilité. Ces documents existent dans la totalité des structures mais la question de leur application reste entière.
4 Page Pistes de travail Quelques axes de progression forts ont été identifiés. 4.1 Lien entre résidence et école L existence d un lien entre l école et la résidence est un facteur fort de régulation de la vie étudiante. Ainsi, quand il existe un «projet de vie» au sein de la résidence et que ce projet est également porté par l école ou à travers un règlement commun, alors la résidence est identifiée comme un lieu où les valeurs et les règles qui s appliquent au sein de l école sont plébiscitées. Cet aspect de projet global offre un cadre propice à la régulation de la vie étudiante sur le campus ou au sein des résidences. Dans le même état d esprit, il paraît essentiel que les responsables de résidence possèdent un rôle au sein des établissements, ce rôle venant affirmer la volonté des écoles de prendre en compte la dimension extra scolaire dans la perception de l étudiant. 4.2 Notion d animation L existence d animateurs de la vie étudiante au sein des résidences et campus peut également jouer un rôle de régulation. En effet, les activités festives existent souvent car elles s imposent par facilité aux étudiants, faute d autres propositions. Si des équipes de professionnels sont en charge de l animation sur les temps de début de soirée et début de nuit, alors il existe des propositions alternatives à la fête (ciné-club, club de réflexions, activités sportives encadrées ). L ensemble de ces propositions canalise l énergie des étudiants. 4.3 Sensibilisation à l hygiène de vie L existence d actions concrètes sur l hygiène de vie invite aussi les étudiants à relire leur façon d être. Ces actions sont un soutien aux mesures d accompagnement qui peuvent exister. 4.4 Phénomène de société Les évolutions des comportements étudiants s inscrivent dans un cadre plus vaste qui est celui de l évolution de la société. Travailler sur les conséquences (dégradations, ivresses, violences ) ne s inscrit pas dans une démarche efficace car l impact sur l origine des phénomènes observés se révèle très faible. Afin de dégager un axe réel de progrès, il paraît indispensable de mettre en œuvre au sein des formations un travail sur les comportements. L axe du développement des compétences psychosociales semble particulièrement prometteur. Cette approche engage les institutions car elle demande de revisiter nos formations en posant la question de savoir si la formation ne vise qu une acquisition des compétences professionnelles ou si elle doit
5 Page 5 6 s ouvrir à une approche plus large de formation globale de la personne (savoirs-être, citoyenneté, spiritualité, construction de l individu ). Conclusion Les participants sont persuadés qu il n existe pas de «recette miracle» pour améliorer la régulation de la vie des campus et résidence. En revanche, c est sans doute dans un croisement des moyens et un travail à différents niveaux sur le lien institutions étudiants que des évolutions positives sont possibles.
6 Page 6 6 contact@cpas1option.com Ils soutiennent la démarche :
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