Auto'N: Un réseau de fermes champenoises en route vers l'autonomie vis à vis des engrais azotés

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1 Piloté par : Avec le soutien financier de : Auto'N: Un réseau de fermes champenoises en route vers l'autonomie vis à vis des engrais azotés Illustrations avec 5 fermes en terres de craie de Champagne-Ardenne et Picardie C. Cros et R. Reau 03 / 12 / 2013

2 Auto N L historique du projet Phase I Phase II Action 1 Etat des connaissances Action 2 Diagnostic du territoire Action 3 Conception initiale de SdC Action 4 Mise en place, suivi et amélioration des SdC en réseau de fermes Références sols de craie Références sur les leviers pour N minéral Typo Syst de Prod. Atouts/contraintes et marges de manœuvre pour N minéral Méthodo approche «système» SdC économes en N minéral à tester en fermes Mise à l épreuve et évaluation des SdC par les agriculteurs Références contextualisées Action 5 : Démarche de conseil et transfert adaptée au contexte de production Références sur les moyens mobilisables pour réduire la dépendance azotée minérale Réseau de compétences pour poursuivre et élargir l accompagnement stratégique des agriculteurs.02

3 Un projet construit autour d une dynamique partenariale forte Agriculteurs enquêtés Agriculteurs «pionniers».03

4 La conjoncture Champenoise La Champagne-Ardenne : 2 e région la plus consommatrice en azote minéral (138 un/ha fertilisé) Du 1 er au 3 e rang national pour les productions de luzerne déshydratée (75% de la production nationale), d orge de printemps (35 %), de betterave sucrière (23%), de blé tendre (9%) et d orge d hiver (10%).04

5 La démarche de conception Concevoir en partant des motivations des agriculteurs en matière de résultats de la gestion de l azote. Alternance entre : «conception de novo», ou conception initiale, en atelier avec les agriculteurs à partir d une feuille blanche. «conception pas à pas» : par un accompagnement stratégique de l agriculteur, en partant d un bilan de fin de campagne : les résultats ne sont pas satisfaisants : analyse, diagnostic stratégique et changement-amélioration (des pratiques et/ou des résultats attendus) ; les résultats sont satisfaisants : extension au sein de l exploitation, caractérisation du système pour le faire connaitre via des témoignages (sur la base des travaux de Meynard et al., 2012 et Bertet, 2014).05

6 Ateliers de conception Adaptation de la méthode COPERNIC (Reau et al., 2012) Conception Pratique du système Diagnostic : où est l échec? A P P Formulation d une cible A C Etapes hors atelier A préparer hors atelier Parole donnée à l agriculteur central Parole donnée aux agriculteurs consultants Retour de l agriculteur central sur les pistes proposées A C A P Analyse du défi à relever S Parole donnée aux «apporteurs de connaissances» O C Ebauche de plusieurs systèmes C S Suggestions de pistes C S Partage de connaissances O P Parole donnée à l opérateur d évaluation Parole donnée à l animateur.06

7 La carte des idées Synthèse de tous les ateliers.07

8 Les agriculteurs du réseau : des profils très variés! Exploitation Stéphane Betterave et grandes cultures 250 ha (dont 50ha en AB et 50 ha en BAC) François Betterave et grandes cultures 250 ha dont 50ha en A.A.Captage Bernard Betterave et grandes cultures sur 180 ha, 450 truies + unité de méthanisation avec 5 associés Gérard Betterave, pomme de terre, céréale 128 ha, 1 UTH Mathieu Betterave et grandes cultures 550 ha sur 2 sites distants de 60 km 900 taurillons GAEC de 5 associés Motivations - Faible impact environnemental lié à la consommation en produits fossiles - Temps de travail mécanique faible - Charges faibles et forte marge brute - Temps de travail faible, - Simplicité du système - Indépendance vis-à-vis des cours du marché pour un revenu annuel stable - Un EBE élevé - Productif sans pollution - Emploi et un revenu pour plus de 7 UTH - Niveau de production élevé face à des charges de structure élevées.08

9 L autonomie azotée Etre autonome en azote = Atteindre ses OBJECTIFS de gestion de l azote SANS trop dépendre des apports d azote exogène au système de production. Les OBJECTIFS de la gestion de l azote sont définis suivant 3 services recherchés par les agriculteurs pour leur gestion du cycle de l azote dans leurs champs cultivés : Alimentation azotée des cultures ; Maitrise des pertes d azote ; Stockage de C et de N dans le sol. Pour chaque système de culture, chaque service important est décrit par : - L importance accordée au service par l agriculteur ; - Les résultats attendus et observés dans ses champs cultivés, ou son registre d exigence.09

10 Exemple d un cadre de contrainte et d objectifs Bernard Autonomie en azote: 0 un d azote de synthèse, et moins de 170uN/ha/an de digestat liquide. Alimentation en azote des cultures Pas de pertes économiques dues aux carences azotées Bilan MO =, Teneur MO 2020 > 4% Stockage de MO : C & N Maitrise des pertes d azote Pas de carence visible en CIPAN.10

11 Pratiques de gestion de l azote du SC de Bernard Bouilliard 152 kg N 0 kg N ~80 kg N Lég. PG ~300 kg N Fixation symbiotique Apports d azote organique Apports d azote de synthèse CIPAN repousses 160 kg N 160 kg N Orge p ou Blé f. Bett. S. Esc. CIVE Mais ou Orge p ~50 kg N 160 kg N 40 kg N CI avec Leg 180 kg N ~50 kg N 60 kg N.11

12 Les motivations des agriculteurs Gérard Mathieu Bernard François Stéphane DO PE Bilan MO>0 RDD faibles Bilan MO >0 CIPAN carencés DO PE PE MO > 4% RSH faible MO > 4% RSH <100 MO > 4% RSH faible PE = pas de pertes économiques dues aux carences azotées.12 DO = pas de dommages de récolte (rdt, qualité) dues aux carences azotées DE = pas de symptômes de carences azotées (dégâts) pour les culture de production

13 Efficience de l engrais de synthèse (forme, dates dose, additif, équipement, modulation, a. de précision ) Substitution par une source alternative d azote (N orga int ou ext., N fixé ) Autre changement de fond de la gestion du cycle de l azote Engr. synthèse et A. org. (Kg N/ha/an) Les pratiques-clés des 5 agriculteurs pour être autonome en azote Agri G Raisonnement des doses (N1), dates d application (suivant la pluie) et du nb d apports Fixation de N Lég 2/14 CI 5/14 Vinasses (print.) et boues (été) E. Vert : CI 5/14 E.Vert à forte biomasse pour l humus 3 cultures/8 à faibles besoins BS 2/8, orge de p Agri M (El.Taurillon) Forme et fractionnement des apports Fixation de N Lég 1/10 Fumier apporté 1 an/2 au printemps E. Vert CI 4/10 CIPAN 4/10 pour faible perte du sol 3 cultures/8 à faibles besoins BS 3/ Agri B (El. Truies) Pas d engrais de synthèse Fixation de N Lég 1/5 CI 1/5 DIGESTAT avt C. Print., sur Cér. Hiver E. Vert : CI 1/5 E.Vert à forte biomasse pour l humus 3 cultures/5 à faibles besoins BS, blé f, orge p Agri F Fertilisation de précision : modulation intraparcellaire Fixation de N Pois 1/8 CI 3/8 Blé ss couv. Luz Apport Vinasse au printemps E. Vert : CI 5/8 CIPAN long 5/8 pour faible perte du sol 3 cultures/8 à faibles besoins BS 3/ Agri S Raisonnement des dates suivant la pluie Fixation de N Leg 1/6 CI 2/6 Ass TO ss trèfle Apport fumier (ech. /Paille) E. Vert : CI 4/6 Forte Offre par l humus avec le fumier 3 cultures/6 à faibles besoins BS1/6, To, orge p

14 Conclusion et perspectives 3 caractères originaux de la gestion de l azote an Champagne : produits résiduaires organiques, auxquels on associe des CIPAN, et présence fréquente de luzerne, ou d autres légumineuses de production. Auto N : produire avec moins de 130 voire moins de 100 u. d engrais de S. Les sources alternatives d azote sont aussi polluantes que l engrais de synthèse Comment analyser l efficience des autres sources d azote, comme celle des engrais? : par exemple quelle est l intérêt des mélanges avec légumineuses d interculture dans les sols fortement pourvus en azote minéral après la récolte? A terme, Auto N va communiquer sur les systèmes autonomes et réussis : Les objectifs que l agriculteur a atteints, Ses indicateurs propres de réussite, pour les servies prioritaires pour lui Les pratiques clés mobilisées.15

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