SEMINAIRE 30 septembre 2015

Transcription

1 SEMINAIRE 30 septembre 2015 SQUASH Hôtel FORT-DE-FRANCE

2 Première approche du marché de l agriculture biologique en Martinique Teddy JEAN-BAPTISTE et Christelle LEONIDAS TJB ECOCONSEIL

3 Plan de la présentation o Eléments d état des lieux o Principaux résultats de l étude de marché o Principaux axes de réflexion

4 Eléments d état des lieux

5 Localisation des exploitations agricoles biologiques Répartition des agriculteurs par zone o Les exploitations sont majoritairement jeunes: 56% ont moins de 5 ans ESPACE SUD 12% CACEM 24% o Près de 2/3 des exploitants agricoles sont sur le territoire Nord de la Martinique CAP NORD 64% Source: Site internet de l'agence Bio, Mai 2015

6 Répartition des surfaces agricoles utiles Répartition de la SAU bio par type de culture en % 5% Cultures Vergers 31% 40% Prairies Canne bio Gel annuel 23% Source: Chambre d'agriculture de la Martinique, Avril 2015

7 Estimation de la production de la culture Bio o En 2013, la production bio porte essentiellement sur les fruits (75%) et le maraichage (22%) Cultures Bio Estimation de la production (tonne) Maraichage 69 Tubercules 3 Fruits dont vergers 237 Bananes créoles 6 Ananas Nc PAPAM 0,1 Fleurs et plants Nc Champignons Nc Total 315

8 REGIONAL NATIONAL Organisation de la filière agriculture biologique à la Martinique Recherche et développement ITAB MAAF DGPAAT Institutions ODEADOM Agence Bio Structures fédératrices FNAB Expérimentations et soutien technique Chambre d Agriculture CIRAD IT2 FREDON SEA RITA DAAF SEF et SFD Enseignement et formation Licence AB LEGTA Chambre d Agriculture MAAF DGPAAT Chambre d Agriculture Producteurs en agriculture biologique Prestataires Privés Associations PNRM Office de l eau Environnement Associations de producteurs bio Coopérative AB Structures de collecte et de distribution de produits bio CUMA bio Conservatoire du Littoral ONF

9 Circuit court de distribution Représentation du circuit court en Martinique

10 Circuit long de distribution Représentation du circuit long en Martinique

11 Présentation de l étude de marché

12 Méthode Enquête réalisée auprès de 235 personnes sur l ensemble du territoire - Population : 105 personnes (Administrée par téléphone) - Magasins Bio : 55 personnes - Marchés de producteurs : 75 personnes

13 Le mot «bio» principal élément d identification A quoi vous fiez-vous pour reconnaître les produits issus de l agriculture biologique? (plusieurs réponses possibles) Non réponse 1,7% Je ne sais pas Une ou plusieurs marques privées sur L'aspect général (brut) du produit La rareté de la variété du produit bio Autre Un ou plusieurs logos privés sur l'étiquette L'indication du lieu d'origine 4,7% 7,2% 7,2% 8,1% 8,9% 9,4% 11,9% Un logo bio national sur l'étiquette 35,3% Je m'approvisionne directement auprès Le logo bio européen sur l'étiquette Le mot "biologique" ou "bio" sur l'étiquette 44,3% 45,5% 47,2%

14 «AB» est le premier nom cité spontanément Lorsque qu on vous parle de l agriculture bio, quels sont les 3 noms qui vous viennent spontanément à l esprit? Freq. Nb. Cit. Non réponse 34% 80 AB 13% 31 LA VIE CLAIRE 9% 22 EDEN BIO 9% 21 NOM DE PERSONNES HORS TISGRA 9% 21 ECOCERT 9% 20 TISGRA 6% 15 DIET DISCOUNT 6% 13 BIO DES ANTILLES 2% 4 BOULIKI BIO 2% 4 COMMERCE EQUITABLE 2% 4

15 Des consommateurs soucieux de leur santé

16 Les consommateurs se tournent vers le bio essentiellement pour leur santé Pour quelles raisons consommez-vous des produits issus de l agriculture bio? Parce que vous préférez consommer des Vous voulez un produit sain Pour le goût Parce que ce sont des produits naturels Pour la qualité des produits Parce qu'ils sont sans OGM Parce que vous évitez les denrées Pour la protection de l'environnement 19,6% 24,9% 28,0% 38,6% 40,2% 41,8% 45,5% 48,7% Pour votre santé 81,0%

17 Une consommation de produits bio très régulière Vous diriez que vous consommez des produits bio : De manière exceptionnelle 1% Non réponse 1% De temps en temps 21% Une fois par mois ou plus 7% Une fois par semaine ou plus 70%

18 Lieux d achat LIEU D'ACHAT PRODUITS Fréq. Fréq. Rang 1 Fréq. Rang 2 Indicateur BIO Rang 3 moyen Dans les magasins spécialisés 31,7% 15,90% 10,10% bio 19,23% Directement auprès du 19,0% 11,60% 6,90% producteur ou la ferme 12,50% Au marché des producteurs bio 15,9% 16,40% 9,00% 13,77% En grande et moyenne surface 15,3% 19,00% 13,80% 16,03% Au magasin diététique 7,4% 10,60% 5,30% 7,77% Non réponse 6,3% 14,30% 28,00% 16,20% Autre 2,6% 1,10% 1,10% 1,60% Auprès d'une organisation de 1,60% 2,60% 3,20% producteurs 2,47% Par internet 0,00% 0,50% 1,60% 0,70% Livraison à domicile (ou panier) 0,00% 1,60% 0,50% 0,70% Dans une coopérative agricole 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% Fréquence sur total d observations de 180

19 Une forte présence des produits locaux dans les habitudes de consommation Vous consommez principalement des produits : Ne sait pas; 1,1% Non réponse; 2,6% Indifféremment 45,5% Bio locaux; 38,6% Bio importés; 12,2%

20 Les non-consommateurs

21 Les prix sont le premier frein à la consommation Pour quelles raisons ne consommez-vous pas de produits bio? Vous êtes contre l'agriculture biologique 2,2% Non réponse 4,3% Manque de disponibilité des produits Marchés/magasins spécialisés trop éloignés Autre Sans raison particulière Vous ne croyez pas aux vertus du bio 10,9% 15,2% 17,4% 17,4% 21,7% Prix trop élevés 56,5%

22 Une conversion au bio est possible Seriez-vous prêt à consommer des produits bio dans un avenir proche? Plutôt non 4,3% Non pas du tout 23,9% Plutôt oui 6,5% Oui tout à fait 65,2%

23 Agir sur les prix et la communication pourrait favoriser la conversion Qu est ce qui vous inciterait à devenir un consommateur bio? Diversifier l'offre de produits bio 3,0% Non réponse 6,1% Augmenter le nombre de points de vente Améliorer la qualité des produits Créer des marchés dédiés Développer la communication (tv, presse écrite, ) Une meilleure identification des produits bio Proposer des dégustations de produits 36,4% 42,4% 45,5% 51,5% 54,5% 54,5% Baisser les prix 81,8%

24 Axes de réflexion

25 Axes de réflexion Propositions de développement Baisse des prix des produits Développement de la communication notamment auprès des scolaires Augmentation du nombre de points de vente Augmentation de la diversité des produits Amélioration de l identification des produits locaux

26 Axes de réflexion Actions à envisager pour accompagner la population vers le bio : Quelle communication sur la santé et la fraîcheur des produits? Comment baisser les prix? Restauration collective : Qu en est-il de la loi Grenelle 1 de 2009 qui stipule que la part des produits biologiques dans l approvisionnement de la restauration collective publique devait atteindre 20% en 2012? Orientation à privilégier pour le développement de l agriculture biologique : développement de la niche ou mutation en branche à part entière de l agriculture?

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28 Profil des personnes interrogées Majoritairement des femmes Entre 20 et 59 ans En zone CACEM 60% des répondants ont une bonne connaissance des définitions du bio 80% de consommateurs de produits bio

29 Les profils types

30 Le consommateur de produits biologiques (80%) Consomme des fruits et légumes Se préoccupe de sa santé En consomme une fois par semaine ou plus S approvisionne en GMS Principalement des produits locaux mais les trouve trop chers Pense qu il faudrait baisser les prix

31 Le non-consommateur de produits biologiques (20%) Trouve les prix trop élevés Ne fait pas confiance aux produits certifiés comme bio Serait prêt à consommer des produits bio dans un avenir proche pour avoir une bonne alimentation et parce qu il se préoccupe de sa santé Pense qu il faudrait aider les agriculteurs à s'investir dans la filière bio (formation, subventions)

32 Concurrence extérieure Deux faiblesses majeures: o Le coût horaire de la main d œuvre plus de cinq fois plus élevé que celui des pays de la Caraïbe et d Amérique Latine Exemple: en 2012 : 0,60 en République Dominicaine contre 9,22 (SMIC horaire) en Martinique à la même période

33 Concurrence extérieure o La taille des exploitations qui empêche les économies d échelle Exemple: 48 hectares au Brésil 8 hectares en République Dominicaine 5 hectares en Martinique

34 Estimation de la capacité d absorption des produits bio locaux Pour une structure de restauration collective scolaire qui produit plats par jour soit environ plats par an (180 jours d école et 80 jours de vacances) il faut tonnes de denrées.

35 Estimation de la capacité d absorption des produits bio locaux Pour respecter l obligation réglementaire d introduction de 20% de produits bio, une telle structure devrait consommer tonnes de produits bio. En admettant que sur ce tonnage, la production locale ne puisse absorber que 5%, le potentiel de marché des produits locaux rien que pour cette structure est de tonnes, soit plus de sept fois la production totale bio estimée en Martinique.

36 Loi Grenelle 1 : LOI n du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement (1) TITRE IV : ETAT EXEMPLAIRE L'Etat se donne pour objectifs( ) e) De recourir, pour l'approvisionnement de ses services de restauration collective, à des produits biologiques pour une part représentant 15 % des commandes en 2010 et 20 % en 2012 ainsi que, pour une part identique, à des produits saisonniers, des produits à faible impact environnemental eu égard à leurs conditions de production et de distribution, des produits sous signe d'identification de la qualité et de l'origine ou des produits issus d'exploitations engagées dans une démarche de certification environnementale.