A89 Balbigny / La Tour de Salvagny

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1 A89 Balbigny / La Tour de Salvagny 14 juin 2012 CVRH MACON Prise en compte de la biodiversité dans les projets routiers. Le retour d expérience de l autoroute A89. Philippe Chavaren Responsable Nature et Paysage d ASF

2 Le chaînon manquant de l autoroute A89 Bordeaux / Genève entre Balbigny et La Tour de Salvagny 2

3 Le projet en quelques chiffres -> 49,5 km sur 2 départements : 31,5 km dans le Rhône (9 Mm3 + 0,85 Mm3 de déblais) et 18 km (4 Mm3 de déblais) dans la Loire + 3,5 km pour l antenne de raccordement à l Arbresle -> 6 échangeurs ->3 tunnels ->8 viaducs -> 2 aires (1 dans chaque département) un coût total prévisionnel de 1 milliard 500 millions d euros 3

4 Appréhender les enjeux Des en Un milieu naturel à haute valeur écologique Le sonneur à ventre jaune Le vallon du Boussuivre (Rhône) L écrevisse à pieds blancs Orchis à fleurs lâches 4

5 Appréhender les enjeux Un projet contesté par les écologistes 5

6 Eviter et réduire la compensation COMPENSER COMPENSER REDUIRE REDUIRE EVITER EVITER OUI NON 6

7 Les mesures d évitement et de réduction Calage du tracé, dans la bande des 300m, à flanc de coteau, le plus éloigné possible du lit mineur des cours d eau (vallons du Boussuivre et du Bernand) Viaduc du Valletier de 100m (vallon du Boussuivre) Allongement du viaduc du Gonon de 172m à 340m (vallon du Bernand) Création d une zone humide détruite (7000m², vallon du Gand) Ouvrage hydraulique très largement dimensionné (Gand : 9x9m pour un cours d eau de 70cm de large) 7

8 Premières prises de contact avec l ensemble des associations 17 avril 2003 : DUP 2006 : début des études Juillet 2006 : premiers sondages et repérages topos 26 octobre 2006 : 1 er comité de suivi des engagements de l Etat Oct-nov 2006 : lancement de la concertation publique 18 janvier 2007 : première réunion avec les associations 15 février 2007 : première réunion de chantier sur le terrain avec les parties prenantes 1er juillet 2008 : début des travaux de terrassement 8

9 Une charte de concertation 9

10 Un challenge environnemental 10

11 Un chantier sous haute surveillance En comité : le comité de suivi des engagements animé par le préfet les comités de suivi des MISE Rhône et Loire dans le cadre des arrêtés «loi sur l eau» (67 pages recto-verso pour l arrêté du Rhône) le comité de suivi dans le cadre de l arrêté «espèces protégées» (notamment mesures compensatoires) Sur le terrain : le contrôle de la Direction des routes (GRA confié au CETE Lyon/3 jours toutes les 6 semaines) le contrôle maîtrise d œuvre en présence de la Mise (tous les 15 jours) les associations, lors de leurs missions le contrôle interne ASF 11

12 Une sensibilisation au respect du milieu naturel En 2 ans et demi, plus de 1600 personnes ont suivi cette sensibilisation à l environnement animée par les associations (LPO Rhône, Frapna Rhône, Fédération des pêcheurs, Fédération des chasseurs) 12

13 Pour une véritable participation des associations : un comité environnement réunissant l ensemble des acteurs de l environnement 13

14 Un chantier difficile 14

15 Une mesure capitale, très astreignante, la préservation de la ressource en eau Assainissement provisoire Assainissement définitif 15

16 Le suivi des cours d eau Réalisé par les Fédérations de pêche 16

17 Les rescindements de cours d eau traités à l aide du génie végétal 17

18 La protection des batraciens Une centaine de mares reconstituées 18

19 Un élevage conservatoire d écrevisses à pieds blancs (1) Premier objectif : préserver l habitat. Une première réalisée par le Muséum d histoire naturelle de Besançon : la maîtrise complète de la reproduction en captivité écrevisses viables nées en captivité. 19

20 Un élevage conservatoire d écrevisses à pieds blancs (2) Pas d impacts significatifs sur le Boussuivre. 300 écrevisses réintroduites cependant dans un cours d eau hors chantier (le Pesselay, 7 mars 2011) 20

21 La préservation des chiroptères 21

22 Rétablir les continuités (1) Passages Grande faune Loire 3 PGF (2 spécifiques et 1 mixte) Ronzière : 12m x 4m Bernand (Buissonnière) : 12m x 5.5m Goitière : 12m x 4.5m Rhône 3 PGF (2 spécifiques et 2 mixtes) Haut Boussuivre : 9m x 4.5m Le Mainant : 2.55m x 3m Goutte Repiel : 8m x 4.4m Le bois de l angle : 8m x 4.4m 22

23 Rétablir les continuités (2) Passages petite faune Passages petite faune Rhône: 11 PPF spécifiques ø1200 avec fond plat terreux 18 ouvrages hydrauliques aménagés pour la petite faune Sur l ensemble du linéaire : 1 passage tous les 448m Hors tunnels, viaducs et déblais : 1 passage tous les 166m Loire: 9 PPF spécifiques ø1200 avec fond plat terreux 5 ouvrages hydrauliques aménagés pour la petite faune Sur l ensemble du linéaire : 1 passage tous les 418m Hors tunnel, viaducs et déblais : 1 passage tous les 179m 23

24 Rétablir les continuités (3) Les chiroptères Premières esquisses en 2010 Projet final Chiroptéroduc ASF prévu d être installé sur l A89 (Loire) en décembre Sructure métallique. 24

25 Chiroptéroduc du Millonnais (pk 4030) 25

26 AUTRE DISPOSITIF ANTI-COLLISION : LE TREMPLIN VERT 26

27 Rétablir les continuités (4) L aménagement foncier Une question difficile à traiter : la cohérence avec l aménagement foncier, dont la maîtrise d ouvrage est confiée au conseil général. Le concessionnaire finance l ensemble des travaux connexes liés à l aménagement foncier, mais n est pas maître d ouvrage. Son intervention reste très limitée dans la procédure et les choix qui sont faits à la demande des agriculteurs. Prévoir des prescriptions cohérentes entre les arrêtés préfectoraux loi sur l eau des deux maîtres d ouvrages : le concessionnaire autoroutier et le conseil général. 27

28 Les «autosylves» : les dépendances vertes utilisées comme corridors biologiques 28

29 Les mesures compensatoires (1) Sur les cours d eau, en compensation des linéaires busés (1,2km) et des berges enrochées (1,6km) : arasement de seuils redimensionnement des busages abattage de conifères confortement des berges à l aide du génie végétal 29

30 Les mesures compensatoires (2) Zones humides, en compensation des zones humides remblayées : restauration de zones humides par l acquisition de terrains cultivés (peupleraie, résineux, cultures ) maintien en l état de prairies humides Les difficultés : - acheter des parcelles agricoles au titre de la protection de l environnement (la DUP n est pas adaptée) -trouver un gestionnaire (agriculteur, CREN ) pour pérenniser la mesure 30

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32 Les mesures compensatoires (3) La flore : transplantation achat de parcelles (avec et sans orchis) mode de gestion adapté 32

33 En phase exploitation Après la mise en service, l engagement continue : suivi des mesures par les associations sur la durée de concession. 33

34 Quelques clés pour réussir Une volonté forte du maître d ouvrage Une commande claire et précise à la maîtrise d œuvre et aux entreprises, qui intègre des exigences environnementales adaptées aux enjeux (des prescriptions précises et détaillées et des prix au BPU) De réelles compétences (donc une professionnalisation et une expertise de qualité), à tous les niveaux des intervenants (donc pas de «maillons faibles») Instaurer un climat de confiance (transparence, dialogue et échange) Réactivité, inventivité et capacité d adaptation (beaucoup de problèmes se règlent en phase chantier) Impliquer le futur exploitant pour qu il prenne la mesure des engagements 34

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