Nouvelle carte sanitaire : Quels constats? Quelles améliorations et propositions pour le Luxembourg?
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- Claire Damours
- il y a 6 ans
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1 Communiqué de presse : Luxembourg, le 19 septembre 2013 Nouvelle carte sanitaire : Quels constats? Quelles améliorations et propositions pour le Luxembourg? La 5ème édition de la carte sanitaire vient d être publiée par le Ministère de la Santé, avec le concours du Centre d études en Santé du CRP-Santé. Cette nouvelle carte sanitaire fournit une analyse approfondie, comparée et richement documentée de l évolution du paysage hospitalier sur la dernière décennie. Elle met également en exergue des éléments de prospective, tant pour le plan hospitalier que pour l évolution de ce secteur important de notre système de santé. Qu est-ce que la carte sanitaire? Prévue par la loi sur les établissements hospitaliers, la carte sanitaire est un document d information et de prospective visant à : - présenter les établissements hospitaliers et analyser leurs activités, - fournir aux autorités de tutelle des éléments d analyse objectifs et contribuer à orienter l évolution future du système hospitalier via notamment le Plan Hospitalier National, - transmettre aux dirigeants et collaborateurs hospitaliers des éléments de benchmarking pour les accompagner dans le pilotage de leurs structures, - contribuer à la transparence du système hospitalier via la diffusion publique de données et fournir ainsi à la population des éléments d information sur les activités des établissements hospitaliers. La carte sanitaire dresse ainsi un état des lieux détaillé du secteur hospitalier en termes d inventaires des ressources et d analyse de l activité, complété de nombreuses propositions et éléments de prospective. Nouvelle édition : quelle plus-value? La Carte sanitaire 2012, 5ème édition, innove dans son format en termes d agencement de l information et propose une large étude sous forme d un coffret comprenant 6 documents pour faciliter la recherche de l information, leur manipulation et leur utilisation : un document principal, 4 fascicules thématiques et une synthèse. Le document principal décrit les données générales et se décline en 4 parties : - Identification de la patientèle, de ses comportements et de ses attentes - Cadre et contexte du secteur hospitalier luxembourgeois - Inventaire des ressources hospitalières - Taux d utilisation et performances d exploitation
2 Le 1er fascicule intitulé Etablissements hospitaliers du GDL présente le profil de chaque établissement de manière synthétique sous forme de fiches regroupant les principales données administratives et d activité. Le 2ème fascicule intitulé Recours à l hospitalisation selon la classification internationale des maladies (ICD 10) analyse de manière approfondie les 21 chapitres de cette classification selon un modèle analogue, afin de décrire la fréquence et l évolution de 2002 à 2009 des raisons de recours à l hôpital au niveau du pays, par région hospitalière et par hôpital, un focus sur l année 2009 est aussi réalisé ainsi qu une comparaison internationale, un résumé des constats et des propositions et éléments de perspective. Le 3ème fascicule intitulé Activités médico-techniques analyse en détail les activités de policlinique-urgences, de laboratoires d analyses médicales, d imagerie médicale, de blocs opératoires, de salles d accouchements et d hémodialyse et propose des éléments de perspective pour chaque entité. Le 4ème fascicule intitulé Focus sur des prises en charge spécifiques étudie les transferts à l étranger, la rééducation et convalescence, la gériatrie et les soins palliatifs. La synthèse résume les principaux chiffres, constats et éléments de proposition. Un paysage hospitalier en constante évolution, des infrastructures modernes et bien équipées Le paysage hospitalier du Grand Duché a beaucoup évolué ces trois dernières décennies. En 1986, on dénombrait 36 établissements hospitaliers, il en reste 14 en Aucun établissement n a été fermé mais de nombreux établissements ont été convertis en 1998 en établissements de long séjour et les autres ont été modernisés et se sont regroupés via une série de fusions au sein du secteur hospitalier. L Etat (pour 80%) et la CNS (pour 20%) ont contribué à hauteur de 61 millions d euros en moyenne par an sur la période pour construire ou moderniser ces infrastructures. En 2009, le Luxembourg avait une dotation en équipements supérieure à la moyenne des pays de l OCDE et à ses voisins européens avec 14.2 IRM et 26.3 scanners par million d habitants, mais a reculé dans ce classement par rapport à celui de Il conviendrait toutefois d organiser une mesure des temps d accès aux équipements pour garantir une équité de chances à tous les patients.
3 Des dotations en ressources humaines équitables mais une régulation à renforcer Le nombre de médecins agréés aux hôpitaux est passé de 765 médecins en 2006 à 969 médecins en Certaines augmentations des effectifs médicaux sont salutaires dans la mesure où il y avait une véritable pénurie de médecins dans certaines spécialités médicales, telles que la pédiatrie ou la psychiatrie infantile. Toutefois, certains problèmes de santé publique sont par ailleurs croissants tels que le diabète et l obésité et nécessitent des ressources appropriées de spécialistes; il en est de même pour la prise en charge globale des personnes âgées polypathologiques. Les dotations de personnel hospitalier (hors médecins) sont fonction de la charge de travail et équitables; on dénombre 6198 ETP en 2011 répartit comme suit : 27.2% pour le secteur administratif et logistique, 40.2% pour les soins hospitaliers et 32.6% pour le médicotechnique. Le Luxembourg ne peut toutefois assurer son autonomie dans les services de santé en matière de personnel soignant. En 2011, 47.8% des infirmiers résidaient au Luxembourg contre 25.1% en France, 13.9% en Belgique et 13.2% en Allemagne. Davantage d admissions, des pathologies globalement récurrentes : - Les admissions à l hôpital ont augmenté de 18.5% entre 2002 et 2009 avec des évolutions différentes selon les établissements. Par comparaison, la population résidente a augmenté de 11.1% sur la même période. En 2009: - les admissions à l hôpital des plus de 65 ans représentaient 1/3 du total des admissions aigues. - l attrait des frontaliers pour les hôpitaux luxembourgeois restait marginal (de 2.9% en 2002 à 5% des séjours en 2009) bien qu en augmentation. - L hospitalisation de jour, source d économies et gain de confort pour les patients, a fortement augmenté et représente 30.7% du total des admissions en 2009 contre 19.6% en La durée moyenne de séjour est restée stable entre 2002 et Elle est de 7.4 jours en Les activités médico-techniques ont fortement augmenté entre 2002 et 2009 : - Policlinique-urgences : +58.9%, - Laboratoires d analyses médicales : +38.4%, - Imagerie médicale : +4.4% (IRM : +311%), - Hémodialyse : +46.9%, - Chimiothérapie : +23.7%, - Salles d accouchement : +13.6%, - Blocs opératoires : +21.5%.
4 - Globalement, tous les hôpitaux généraux aigus accueillent les mêmes types de pathologies et les principales raisons de recours à l hôpital sont récurrentes : - Les admissions à l hôpital attribuées - aux maladies du système ostéo-articulaire représentent 13.2% du total des admissions - aux maladies de l appareil digestif : 10.2% - aux maladies de l appareil circulatoire : 10.1% - Les journées d hospitalisation attribuées - aux troubles mentaux et du comportement représentent 23.6% du total des journées (NB : les journées d hospitalisation du Centre Hospitalier Neuropsychiatrique sont comptabilisées) - aux maladies de l appareil circulatoire : 11.4% - aux tumeurs : 10% - La majorité des décès hospitaliers est attribuée : - aux tumeurs (39% du total des décès hospitaliers) - aux maladies de l appareil circulatoire dont les maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires (31%) - aux maladies de l appareil respiratoire (8.4%) Des usagers satisfaits, en attente de plus de transparence Les résultats d une enquête menée auprès d une cohorte représentative des usagers hospitaliers révèlent que 75% des usagers ont été satisfaits ou très satisfaits du résultat de leur passage à l hôpital. 85% des sondés attendent toutefois plus de transparence sur les résultats, la qualité et la satisfaction des usagers. En effet, la visibilité des résultats et des plus-values pour les patients est perfectible et serait favorisée par un bon système d information hospitalier illustrant via les indicateurs requis la mesure de l atteinte des objectifs. Ambitions de la carte sanitaire pour le secteur hospitalier Vision et missions Des instruments de monitoring de l activité au service d un pilotage efficient - Définir un cadre conceptuel pour le secteur hospitalier : des valeurs, des objectifs et des indicateurs pour cadrer les rôles et pour mesurer les performances. Attribuer, par délégation aux règles sans ambiguité, les missions aux différents prestataires tenus de rendre compte et d informer la patientèle en vue de choix éclairés. - Renouveler le système d information hospitalier (et de santé) et la méthodologie de collecte des données pour disposer de renseignements factuels en vue de politiques fondées sur les besoins. - Créer un observatoire de santé et hospitalier pour conseiller les tutelles via : - la mesure et la surveillance de l accessibilité et des équités, des besoins et de leurs priorités, des résultats et performances comparés,
5 - le suivi de l évolution des indicateurs d activité hospitalière, de morbidité et de mortalité au Luxembourg en comparaison avec les voisins européens, - la mesure de l efficacité des prises en charge et l évaluation des résultats obtenus en termes de devenir des patients. Transparence des résultats Amélioration continue - Responsabiliser les acteurs (tutelle, établissements, prescripteurs...) à l égard des résultats en matière de sécurité, qualité, satisfaction et devenir des patients, ce qui devient une nécessité dans le contexte de préparation de la législation sur les droits des patients et de la transposition à venir de la Directive européenne relative à l application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers. - Introduire une dynamique d amélioration continue de type Cycle de Deming Pérennité Maîtriser l évolution des activités et des coûts : - Réguler l évolution du nombre de prescripteurs et mettre les ressources et leur financement en adéquation aux besoins. - Inciter à la pratique de modes de prises en charge moins onéreux (ex : ambulatoire). Détecter et prévenir les hospitalisations inadéquates via le monitoring de l activité hospitalière. Contact : Ministère de la Santé : Roger CONSBRUCK, roger.consbruck@ms.etat.lu, tél :
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