Blé tendre et colza. Bien assortir ses variétés à ses parcelles SUD JUIN 2013 BLÉ TENDRE COLZA

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1 JUIN 2013 SUD Blé tendre et colza Bien assortir ses variétés à ses parcelles BLÉ TENDRE Variétés : la productivité du blé soutenue par les progrès de la génétique p. 3 Rendement, tolérance aux stress et qualité : les clés du choix p. 6 Les conseils associés aux pédo-climats de votre région p. 10 à 15 Le catalogue variétal p. 16 COLZA Variétés : un large choix dans le Sud p. 20 Implantation : éviter la sécheresse et les grosses altises à l'automne p. 24 Désherbage : des solutions sur géraniums et crucifères p. 28 Les atouts du désherbage mécanique p. 30 Protection intégrée : des solutions pratiques et régionalisées avec mypic p. 31 Membres de

2 Blé tendre 3 La productivité du blé soutenue par les progrès de la génétique Grâce aux progrès de la génétique, les variétés de blé tendre commercialisées aujourd hui sont adaptées aux différents grands marchés, produisent plus, résistent davantage aux maladies et présentent une meilleure effi cience vis-à-vis de la protection et de l azote qu il y a quarante ans. Le catalogue guide la sélection Anticipées par les obtenteurs, les évolutions des caractéristiques attendues des variétés sont aussi largement orientées par les règles d inscription au catalogue officiel français. S. Porrez, ARVALIS-Institut du végétal Les attentes sont fortes et portent notamment sur l aptitude des variétés à limiter les effets des aléas climatiques. Depuis 40 ans, en situations bien protégées vis-à- vis des maladies, le gain apporté par les nouvelles variétés de blé tendre est estimé entre 0,6 et 0,9 q/ha/ an selon les potentiels des parcelles, les régions et les classes de qualité technologique. Simultanément au rendement, tous les autres caractères ont été améliorés, aussi bien en termes de valeur de panification que de résistances au froid, aux maladies et à la verse ou d efficacité d utilisation de l azote. La résistance globale est meilleure, même si maladie par maladie, les progrès ne sont pas toujours du même ordre et si les variétés ne cumulent pas toujours toutes les résistances. Moins d écarts entre modalités protégées et non traitées Vis-à-vis de l oïdium et de la rouille brune, les progrès les plus significatifs ont été réalisés entre 1980 et 2000, tant en moyenne qu en termes de diminution des variétés sensibles et d augmentation des blés à bonnes notes. Concernant la septoriose, la recherche a privilégié la résistance à Septoria tritici, qui s est imposée après une diminution des risques de S. nodorum. Depuis une quinzaine d années, le travail sur la résistance à la fusariose des épis se traduit par une augmentation des variétés plus résistantes à Fusarium graminearum et à l accumulation de Don (Désoxynivalénol), ainsi que par une réduction du nombre de variétés très sensibles. L offre en variétés à notes plus élevées progresse, notamment en ce qui concerne la tolérance globale aux maladies du feuillage. Les gains de résistance se matérialisent dans les essais par une réduction des écarts de rendement entre les modalités bien protégées (T) et non traitées (NT). ARVALIS-Institut du végétal les a estimés à 0,4 q/ha/an entre 1998 et Les résistances centrales Les règles valorisent depuis longtemps les résistances aux maladies (bonus et malus, performance de rendements estimée en tenant compte à part égale des rendements en modalités traitées et non protégées vis-à-vis des maladies). Lors des épreuves d inscription, des améliorations sur toutes les maladies sont perceptibles via les notes de résistance établies par le CTPS (Comité technique permanent de la sélection), tant en moyenne qu en valeurs minimales et maximales. Elles sont confortées par les références acquises dans les essais de post-inscription effectués par ARVALIS Institut du végétal. Davantage de qualité En moyenne sur dix ans, plus de 80 % des variétés inscrites étaient des BPS (Blés panifiables supérieurs) ou BP (Blés panifiables). Cette proportion a augmenté par rapport aux décades antérieures, afin de satisfaire la demande interne, mais aussi les marchés d exportation. Cette évolution résulte aussi de l orientation des règles d inscription. Les minima requis sur les caractéristiques agronomiques (seuil des moyennes des rendements des modalités traitées ou non, exprimé en valeur relative des témoins, bonus de résistance au froid, aux maladies, à la verse et de concentration en protéines) sont par exemple moins difficiles à satisfaire pour des blés panifiables que pour ceux à autres usages (BAU). L évaluation tient compte des liaisons négatives qui existent entre le rendement et la teneur en protéines. L aptitude à produire significativement plus de protéines que la courbe de dilution protéines/rendement est bonifiée, la valeur du PS (Poids spécifique) est aussi prise en compte.

3 4 Blé tendre Un meilleur compromis rendement/résistance Une estimation réalisée par l INRA et le GEVES montre d ailleurs que les progrès génétiques sur le rendement constatés dans les essais CTPS sont plus rapides en modalités non traitées que protégées : les moyennes sont estimées à respectivement 1,3 et 0,9 q/ha/an pour des rendements de l ordre de 100 q/ha (1). Ceci est dû à l adaptation des stratégies des obtenteurs aux attentes du marché, mais aussi aux règles d inscription (encadré 1). C est donc aussi très largement sous la pression des maladies, avec des nuisibilités de l ordre de 15 à 35 q/ha, qu ont été obtenus les gains de productivité depuis la fin des années Les progrès génétiques sur le rendement constatés dans les essais CTPS sont plus rapides en modalités non traitées que protégées vis-à-vis des maladies. Les variétés actuelles offrent globalement davantage de solutions pour maîtriser les potentiels infectieux, ce que confirment des essais menés par l INRA comparant sur trois ans en modalités traitées et non traitées des variétés inscrites et largement cultivées entre les années 1950 et Des résistances aux maladies en progrès constants Oïdium Rouille brune Rouille jaune Piétin Figure 1 : Moyenne des notes de tolérance des variétés par année d inscription. Les notes varient de 1 à 3 points autour de la moyenne. (Source des données de résistance : GEVES et ARVALIS) Les sélectionneurs ont à relever le défi des progrès en rendement, qui passe entre autres par l amélioration du comportement des variétés sous divers stress climatiques. Des variétés globalement plus rustiques Ces travaux ont également porté sur l expression du progrès génétique vis-à-vis de l azote. Les essais ont aussi été réalisés avec une fertilisation azotée optimale et une autre sans apport (2). Bilan : pour des doses d azote identiques, les variétés récentes ont produit plus que les anciennes. Elles sont donc globalement plus efficaces. La synthèse de 182 essais du réseau «blés rustiques» conduits de 2003 à 2010 par l INRA, les Chambres d agriculture et ARVALIS-Institut du végétal confirme l intérêt des variétés actuelles peu à moyennement sensibles aux maladies pour différentes conduites. La comparaison des résultats de rendements biologique et économique a été faite dans des itinéraires raisonnés et à bas niveau d intrants (3). Les classements en rendement des variétés ressortent peu modifiés. Les effets des variétés, des lieux d essais et des années sont significativement plus élevés. Ces essais confirment que les écarts de rendement entre les variétés comparées sont plus sensibles aux effets de lieux et d années, qu aux conduites. J. Y. Maufras, ARVALIS-Institut du végétal Les progrès des rendements sont plus significatifs en situations sans protection fongicide qu avec. Des attentes de plus en plus complexes Aujourd hui, les attentes en matière de progrès génétiques restent très fortes. Les sélectionneurs ont notamment à relever le défi des progrès en rendement sous contraintes climatiques, qui passe entre autres par l amélioration du comportement des variétés sous divers stress climatiques, très variables selon les années et régions et en situations d intrants réduits. Ceci implique le cumul d un grand nombre de caractères d intérêt. L analyse de la diversité des milieux et des conduites de culture, ainsi que les débouchés visés dans les différentes régions, aboutit à des cahiers des charges qui orientent les profils à viser. Se rapprocher des différents idéotypes passe par la valorisation de la diversité génétique du blé et des recherches en méthodes de sélection plus rapides. Mais c est l une des clés pour produire plus et mieux les produits demandés par le marché. (1) Oury et collaborateurs, publication de 20. (2) Travaux publiés par Brancourt-Hulmel et collaborateurs en (3) Densité de semis réduite de 40 %, premier apport d azote supprimé et protection fongicide déclenchée sur les symptômes de maladies de variétés assez tolérantes. Pour en savoir plus Retrouvez le dossier consacré aux progrès de la génétique concernant les variétés paru dans le n 393 (octobre 20) de Perspectives Agricoles.

4 6 Variétés de blé tendre Rendement, tolérance aux stress et qualité : les clés du choix Choisir ses variétés, c est rechercher le meilleur panel, capable d optimiser la productivité, la tolérance aux stress biotiques et abiotiques ainsi que les exigences de qualité, pour un contexte pédo-climatique et une conduite de culture donnés. N. Cornec L offre actuelle permet de trouver dans beaucoup de situations des variétés de blé tendre tolérantes aux maladies et offrant de bonnes performances, tant quantitatives que qualitatives. Malgré quelques 300 variétés de blé tendre inscrites au catalogue officiel français, les variétés adaptées en précocité, à la fois très productives et de qualité mais également résistantes aux différentes maladies ainsi qu aux stress agro-climatiques, n existent pas. Il faut donc choisir le meilleur panel possible parmi cette offre, en tenant compte de la disponibilité auprès des fournisseurs locaux. Premier axe de réflexion : la productivité et sa régularité, bien sûr, qui s analysent en fonction des résultats d essais pluriannuels de sa région. Mais si cet axe est primordial, il ne peut pas être envisagé seul. Intégrer les stress abiotiques Le choix de variétés se raisonne en fonction des contraintes liées aux stress abiotiques, qui constituent le second axe de réflexion. Directement dues au milieu, elles sont fonction du climat, du type de sol, de sa profondeur, de sa réserve utile, ainsi que du précédent qui conditionne aussi les dates de semis. Le choix de variétés se raisonne en fonction des contraintes liées aux stress abiotiques. De ces paramètres dépendent les risques de gel, d échaudage ou de stress hydrique. Ils se raisonnent en adaptant le rythme de développement des variétés, ce qui passe par le choix de leur précocité. Une variété tardive à l épiaison, donc à cycle long, permet par exemple d augmenter le potentiel en profitant de l offre climatique grâce à l allongement du cycle de végétation. Ce choix est judicieux en sols profonds et sous des climats plus tempérés, autrement dit lorsque le milieu le permet. En semis précoce, une variété tardive à montaison, photosensible, diminue les risques de gel d épi. En milieu difficile, la précocité à épiaison permet d éviter les conditions échaudantes de fin de cycle. Elle est incontournable dans les régions à sols superficiels ou sous les climats du sud de l Hexagone. Dans les cas particuliers de semis très tardifs, derrière des précédents betteraves par exemple, ou dans les cas de rattrapage, l alternativité de la variété, c est-à-dire son besoin en froid pour acquérir sa capacité à épier, devient un élément restrictif du choix. Dans la mesure où ces différents principes sont respectés, il est intéressant de diversifier les précocités de sa sole de blé : c est un moyen de limiter les effets des aléas climatiques. Utiliser les résistances variétales Le contrôle des bio-agresseurs constitue le troisième axe conditionnant le choix variétal. Il dépend du climat, de la parcelle mais également du système de culture. Il s agit de prioriser certaines résistances contre la verse ou les maladies, en tenant compte des interactions entre l itinéraire technique prévu et le type de variété. Ainsi, l intérêt de la tolérance à la verse, souvent plus utile dans les zones à fort potentiel, dépend du choix de l exploitant d appliquer ou non un régulateur ou de limiter sa densité de semis. Si celle-ci est forte, si les tiges en sortie hiver sont nombreuses et dans le cas d une importante réserve utile associée à des reliquats d azote sortie hiver élevés, la tolérance à la verse a de l importance. De la même façon, en cas de risque élevé de fusariose des épis, derrière un maïs ou un sorgho Le contrôle des bioagresseurs dépend du climat, de la parcelle mais également du système de culture. grain sans labour par exemple, seules les variétés les plus résistantes (notes de sensibilité à l accumulation de mycotoxines supérieure ou égale 5,5) sont préconisées.

5 8 Variétés de blé tendre N. Cornec ISSN n Dépôt légal à la parution Réf : 13I09 Impression : Corlet Roto (53) Ont collaboré à ce document : les équipes d'arvalis-institut du végétal et du CETIOM Photos de couverture : ARVALIS-Institut du végétal et CETIOM Un encart AGRAM et un encart Editions ARVALIS sont jetés dans ce numéro. Imprimé sur du papier 100 % recyclé Document imprimé par une entreprise Imprim'Vert Avec la participation financière du Compte d'affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural (CASDAR), géré par le ministère de l Agriculture, de l Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l Aménagement du territoire. Adapter son itinéraire Dans les parcelles fortement infestées en ray-grass car les céréales reviennent fréquemment dans la rotation, le choix d un blé résistant au chlortoluron est une solution. Sur des parcelles à rotation courte, régulièrement infestées de cécidomyies orange, mieux vaut des variétés résistantes qui évitent un traitement insecticide difficile à positionner. Il existe également des situations où les bioagresseurs sont difficilement contrôlables par des produits phytosanitaires : c est le cas des mosaïques ou du piétin-verse contre lesquels les variétés résistantes se justifient. Au-delà de ces cas où le recours à une résistance variétale est quasiment indispensable pour éviter des impasses techniques, une variété résistante permet de retarder les dates d intervention et de diminuer les doses de produits phytosanitaires. Cet élément est aussi à prendre en compte dans le raisonnement. La qualité pour garantir ses débouchés Quatrième et dernier axe de la réflexion : la qualité, indispensable pour assurer ses débouchés. La plupart des collecteurs recherchent de bons poids spécifiques et des teneurs en protéines élevées. Pour la boulangerie et la meunerie, la classe de qualité est également La variabilité climatique justifie plusieurs années de comparaison des variétés afin d apprécier leurs atouts. importante. Dans les régions d élevage, la prise en compte des débouchés s élargit à la production de paille. Les éleveurs privilégient alors les variétés à bonne hauteur de tige et à bonne capacité de tallage. Toutes ces contraintes doivent être établies de façon spécifique pour chaque parcelle. Cela permet de choisir des variétés différentes adaptées à chaque contexte, et de diversifier la gamme. Il est préférable de cultiver trois à quatre variétés et de les renouveler régulièrement en choisissant des variétés plus récentes qui apportent régulièrement du progrès génétique, facteur de hausse régulière des rendements et du niveau global de résistance aux maladies (voir article précédent). Pour en savoir plus Retrouvez le dossier consacré aux variétés de blé tendre paru dans le n 400 (mai 2013) de Perspectives Agricoles.

6 Blé tendre 9 Six grands milieux caractérisés par cinq facteurs limitants abiotiques En 20, ARVALIS-Institut du végétal a mis en place une classification des différents types de milieux de production du blé tendre en France. Elle repose sur cinq facteurs limitants abiotiques. Les excès d eau. Susceptibles d entraîner des asphyxies racinaires pénalisant le nombre de tige et la biomasse, ils ont été évalués à partir du nombre de millimètres en excès par rapport à la réserve utile de la station météo et selon les caractéristiques d hydromorphie des sols. Le manque d eau ou les déficits hydriques. Les sommes des différences entre les évapotranspirations réelles (ETR) et maximales (ETM) ont été estimées par des calculs de bilans hydriques qui tiennent compte des réserves utiles. Globalement, les plus faibles réserves utiles se situent en Aquitaine et dans les côtes du Rhône. Dans l Ouest, le sud du Centre et le Nord-Est, elles sont pour beaucoup situées entre 90 et 150 mm. Dans le nord du Centre, en Champagne-Ardenne et dans certaines zones du Sud- Ouest, elles sont estimées entre 130 à 170 mm. La Normandie, le nord de la Picardie et une partie du Sud-Ouest profitent de réserves utiles plus abondantes, supérieures à 170 mm. Le froid. Des cumuls de températures inférieures à des seuils qui diffèrent selon les stades ont servi à définir des risques à plusieurs périodes de début de végétation. Les excès thermiques. Le nombre de jours où la température maximale dépasse 25 C a servi à identifier les cas de stress liés aux fortes températures. Les faibles rayonnements. Ils limitent la croissance et réduisent la fertilité des épis lors de la méïose pollinique. 1 - Un climat continental avec de l eau 2 - Les maladies, premier facteur limitant 3 - Un climat continental 4 - De bons potentiels mais de la nuisibilité 5 - Peu de maladies mais des hivers froids 6 - Des fi ns de cycles chaudes et sèches

7 10 Zone jaune Une gamme variétale assez large dans les précoces Marqué par des hivers froids mais également des risques d échaudage, le contexte de cette zone impose de privilégier des blés précoces. Un assez grand nombre de variétés sont adaptées, à condition de les semer au bon moment. Dans cette zone jaune, les risques de fusariose des épis sont à prendre en compte en raison de la forte proportion de maïs dans les assolements. Dans cette zone, les débouchés locaux s orientant essentiellement vers la meunerie, les variétés doivent être BPS. Il est par ailleurs impératif de considérer la résistance à la fusariose des variétés, un hectare de blé sur deux succédant à un maïs en Rhône-Alpes. Si elle est importante, la pression des maladies n est pas de même nature au nord et au sud de la zone : dans le premier cas, la septoriose domine et dans le second, la rouille brune. Hormis Rubisko, qui amène un vrai «plus» en termes de tolérance aux maladies et trouve sa place dans toutes les situations en semis précoces, les variétés sont souvent plutôt associées à l un des deux secteurs. La gamme de variétés productives est toutefois suffisamment large pour permettre de réunir performances en rendement et résistances face aux maladies. Semer au bon moment Dans les secteurs nord, Sokal profite d une bonne tolérance à la septoriose et à la fusariose. Bien que BP et sensible à la rouille brune, Croisade s en sort également bien face aux risques fusariose et surtout septoriose. Dans le sud, Illico, moyennement résistante à la rouille brune, constitue le pendant de Sokal. Un certain nombre de variétés tirent également leur épingle du jeu avec ou sans risque de fusariose sous réserve d être semées au bon moment. L hybride Hysun est ainsi adapté aux semis normaux, tandis qu Oregrain et Nogal sont intéressants pour les semis tardifs. Oregrain donne d assez bons résultats sur à peu près tous les critères tandis que Nogal offre une grande souplesse grâce à ses excellents niveaux de résistances aux maladies du feuillage. Cette variété apparaît parfaite pour compléter un assolement. Elle trouve également sa place en cas de fusariose J.Y. Maufras, ARVALIS-Institut du végétal Semis précoces Semis intermédiaires Semis tardifs Sols profonds, précédents colza, pois, tournesol Boregar, Allez-y, Rubisko À ESSAYER : Laurier Arezzo, Hystar, Premio, Altigo, Alixan, Goncourt, Sweet, Pakito À ESSAYER : Cellule, Ascott, Oregrain, Sy Moisson, Calabro Adhoc, Galopain, Solehio À ESSAYER : Hyxtra En vert : permet un allégement de la couverture fongicide septoriose et rouille brune En rouge : bonne couverture fongicide nécessaire Attention : les couleurs ne tiennent pas compte du risque rouille jaune Précédent maïs Sokal Illico, Graindor, Apache À ESSAYER : Sy Moisson, Oregrain Nogal

8 Rubrique 11 dans le nord. Son défaut : le brunissement ou noircissement de ses glumes, sans incidence toutefois sur rendement et qualité. Toujours en zone sud et quel que soit le risque de fusariose, Graindor se distingue pour des semis normaux ainsi que Sy Moisson, dont le taux de protéines peut s avérer toutefois un peu juste. En l absence de précédent maïs, le choix variétal s élargit. Les nouveautés Cellule et Ascott profitent de bons niveaux de résistances à la septoriose, tout comme Calabro, néanmoins plus sensible aux maladies foliaires. Pour les semis tardifs, le nouvel hybride Hyxtra reclassé BPS affiche également de bons résultats. Sud -Est Une forte variabilité entre années 90 % 95 % 100 % 105 % 110 % 115 % Les variétés présentes 2 ans ADHOC PAKITO HYSTAR (hyb) AMADOR ARKEOS SOLEHIO (t) AREZZO (t) SOLLARIO (t) SAINT EX ACCROC PREMIO (t) APACHE (t) AUBUSSON (t) LAURIER CALABRO HYXTRA (hyb) ASCOTT RUBISKO HYSTAR (hyb) OREGRAIN SY MOISSON RONSARD HYXPRESS (hyb) BONIFACIO CELLULE FANION WAXIMUM INOX ARTDECO SWEET SOMCA MOSKITO SOLVEIG Les nouveautés Source : CTPS et ARVALIS-Institut du végétal. Rendements pluriannuels dans le Sud-Est exprimés en % des variétés témoins signalées par un (t). Le chiffre indique le millésime, le losange la moyenne pluriannuelle. Les «+» et les «x» correspondent aux deux années de test avant inscription. Dans certains contextes pédo-climatiques, un choix variétal judicieux peut permettre de s épargner un traitement sans dommage pour le rendement. N. Cornec

9 Zone rose Le type de sol au cœur des choix Dans cette vaste zone qui va du sud de l Alsace au nord de l Aquitaine, le climat continental prédomine. Le choix variétal doit donc tenir compte des coups de chaud mais aussi du froid hivernal. Une fois ces paramètres pris en compte, il faut s adapter au type de sol. N. Cornec En terres superficielles, les variétés plutôt précoces sont à privilégier afin de terminer le cycle de production plus rapidement. Les pressions maladies demeurant en moyenne assez faibles, de l ordre de 10 q/ha, il est possible de recourir à des variétés productives pour lesquelles un seul passage de fongicides suffit en année normale. C est le cas d Accroc, et plus encore d Altigo et d Euclide. Mais attention : en cas de forte pression comme en 20, elles exigent un deuxième traitement. Pour éviter cette dépense Dans les zones continentales, le choix variétal doit tenir compte des fortes variations de températures. supplémentaire, de l ordre de 30 à 35 euros/ ha hors main-d oeuvre sur des terres à potentiel relativement réduit, mieux vaut des variétés plus résistantes, telles que Goncourt, très bien positionnée sur les plateaux de Bourgogne, ou encore Arezzo et Solehio. Parmi les variétés plus récentes, Oregrain, Musik et Sy Moisson sortent du lot en rendement. Apache, qui fait toujours partie du top 5 des meilleures variétés dans la zone, donne de bons résultats après un maïs compte tenu de sa résistance à la fusariose. Les nouveautés Oregrain et Sy Moisson sont également intéressantes sur ce créneau. Sy Moisson ne doit pas être semée trop tôt compte tenu de sa grande précocité à montaison. Le blé très

10 Rubrique 13 Argilo-calcaire, précédents autres que blé ou maïs Précédent maïs Mosaïques Blé de blé Risque cécidomyies orange Semis précoces Boregar, Alixan, Pakito À ESSAYER : Rubisko, Sweet, Calabro Runal À ESSAYER : Sokal, Rubisko Alixan, Hysun À ESSAYER : Scénario Boregar, Koreli Semis intermédiaires Accroc, Altigo, Alixan, Campero, Goncourt, Arezzo, Hysun, Hystar, Graindor, Pakito, Rubisko À ESSAYER : Adhoc, Croisade, Musik, Cellule, Sy Moisson, Oregrain, Ascott Apache, Illico, Graindor, Hysun À ESSAYER : Fluor, Sy Moisson, Oregrain Alixan, Altigo, Campero, Accroc, Hystar, Hysun, Musik À ESSAYER : Ascott Alixan, Altigo, Goncourt, Hystar Altigo, Rubisko Semis tardifs Solehio, Galopain, Hysun À ESSAYER : Adhoc Apache, Illico, Graindor, Hysun, Nogal Accroc À ESSAYER : Musik Trémie En vert : permet un allégement de la couverture fongicide En rouge : bonne couverture fongicide nécessaire Attention : les couleurs ne tiennent pas compte du risque rouille jaune précoce Adhoc est aussi intéressant, à la fois par sa relative robustesse et sa productivité. Valoriser les variétés plus tardives en sol profond Les sols plus profonds permettent de viser des potentiels plus élevés, en utilisant des variétés à cycle plus long, donc plus tardives. Les variétés demi précoces s y plaisent, dans la mesure où leur précocité à épiaison ne descend pas au-dessous de 6, sous peine de difficultés en fin de cycle. Variété phare de la Beauce pendant des années, Altigo demeure intéressante tant en termes de rendements que par rapport aux maladies. Elle résiste aux cécidomyies et aux mosaïques mais est moins appréciée sur le plan de la qualité technologique. Arezzo est quant à elle une référence en Bourgogne et dans le Berry. Beaucoup plus récente, Rubisko réunit à la fois un très bon profil agronomique, incluant une résistance aux cécidomyies et une belle productivité. Elle présente néanmoins des faiblesses sur le plan qualitatif. Elle est par ail- leurs sensible au piétin verse. Ascott et Cellule apparaissent également prometteuses, tant en rendement que face aux maladies. Bémol : elles sont un peu tardives à épiaison, donc à réserver au nord de la zone. Performante en sols plus légers, Arezzo trouve aussi une place en sols profonds. D autres variétés peuvent également être conseillées, telles qu Alixan, Pakito ou les hybrides Hysun et Hystar : elles arrivent en tête de classement pour leurs performances, mais exigent une bonne protection, tout particulièrement les deux premières.

11 14 Zone bleue Viser la qualité en excluant les variétés trop fragiles Dans cette vaste zone qui intègre presque toute la bordure Atlantique et le sud de Rhône-Alpes, la précocité à épiaison constitue la première clé d entrée du choix variétal. La productivité, bien sûr, mais aussi la qualité, qui permet de s assurer un débouché, sont également cruciales. La résistance aux maladies est quant à elle à exploiter pour alléger les charges. N. Cornec Dans le Sud-Ouest, sélectionner des blés BPS de bons niveaux est un critère incontournable pour s assurer un débouché. À définir en fonction de la date de semis et du terroir, la précocité doit être comprise dans cette zone entre 6,5, une valeur typique en Pays-de-Loire ou Poitou-Charentes, et 7,5 pour les semis tardifs. Dans les sols peu profonds, un stress hydrique en fin de cycle est à craindre : mieux vaut donc des blés un peu plus précoces. La productivité est bien sûre aussi déterminante. Plus que les performances remarquables, il faut viser des variétés sans risque d accidents majeurs, notamment en termes de qualité technologique. Dans cette classe, le potentiel de rendement demeure globalement faible et des BPS de bon niveau, notamment en PS, sont nécessaires pour garantir les ventes. Il est par ailleurs préférable de miser sur des niveaux de résistance corrects, tant en septoriose sur la façade Atlantique qu en rouille brune pour le Midi-Pyrénées ou Rhône-Alpes : un seul traitement fongicide est réalisé en moyenne compte tenu entre autres des potentiels de rendement limités. La tolérance à la fusariose est également importante, partout où se trouvent des précédents à risques maïs ou sorgho et des climats parfois pluvieux à floraison. La tolérance au chlortoluron, voire la résistance aux mosaïques constituent des «plus» dans les zones concernées. Sols profonds Parcelles mosaïques Précédent maïs Semis précoces (Pays de la Loire, Poitou-Charentes) Semis intermédiaires Semis tardifs (*) Boregar, Alixan, Compil, Mercato, Nucleo, Premio, Sweet, Pakito, Sokal, Rubisko À ESSAYER : Ronsard Premio, Pakito, Apache, Arezzo, Hystar, Solehio, Accroc, Adhoc, Sollario, Rubisko, Sy Moisson À ESSAYER : Hyxpress, Oregrain, Cellule, Ascott, Calabro, Ronsard Hystar, Solehio, Accroc, Adhoc, Sollario À ESSAYER : Oregrain, Ascott, Calabro, Nogal (1), Galibier (2) En vert : permet un allégement de la couverture fongicide En rouge : bonne couverture fongicide nécessaire Attention : les couleurs ne tiennent pas compte du risque rouille jaune Alixan À ESSAYER : Ronsard Accroc, Hystar, Scenario À ESSAYER : Ascott, Ronsard Accroc À ESSAYER : Ascott À ESSAYER : Sokal Apache, Illico À ESSAYER : Sy Moisson, Oregrain Apache, Illico À ESSAYER : Sy Moisson, Oregrain, Nogal (1), Galibier (2) (*) Dans le Sud-Ouest, ces variétés peuvent être semées plus tôt (1) Résistant aux maladies mais potentiel limité (2) BAF avec une conduite à adapter

12 Sud-Ouest Les meilleurs témoins bien placés Rubrique % 95 % 100 % 105 % 110 % 115 % HYSTAR (hyb) SOLEHIO (t) ADHOC SOLLARIO (t) PAKITO ARKEOS ACCROC ILLICO SAINT EX PREMIO (t) AREZZO (t) AUBUSSON (t) APACHE (t) Les variétés présentes 2 ans HYSTAR (hyb) HYXPRESS (hyb) HYXTRA (hyb) CELLULE ASCOTT FANION OREGRAIN CALABRO SY MOISSON WAXIMUM SOMCA RUBISKO RONSARD SWEET ARTDECO BONIFACIO MOSKITO INOX LAURIER SOLVEIG + Les nouveautés + X + X + X + X X + X X + X + X X X+ + X X + Source : CTPS et ARVALIS-Institut du végétal. Rendements pluriannuels dans le Sud-Ouest exprimés en % des variétés témoins signalées par un (t). Le chiffre indique le millésime, le losange la moyenne pluriannuelle. Les «+» et les «x» correspondent aux deux années de test avant inscription. Apache toujours très cultivée Dans ce contexte, malgré des rendements en retrait par rapport aux variétés récentes et une résistance à la septoriose en déclin, Apache reste très cultivée : elle résiste bien à la fusariose et son petit P/L est très apprécié du marché espagnol. Hormis sa tendance à la verse, le BPS Solehio est également intéressant, du fait de son bon comportement septoriose et de sa productivité. Un seul traitement peut suffire en cas de pression maladie moyenne (de l ordre de quintaux, sans rouille brune), pour un coût de 60 euros/ha. Productif, Sollario a aussi trouvé sa place. Mais il est plus sensible à la septoriose et l épisode de rouille jaune de 20 l a mis en difficulté. Ce blé demande deux traitements une année moyenne (hors fusariose), soit un coût de l ordre de 80 euros/ha. Il a par ailleurs un très gros P/L, peu apprécié des meuniers. Hystar a obtenu de très bons résultats l an passé et semble apporter un plus en cas de stress hydrique. Parmi les nouveautés, Oregrain reste la variété la plus convaincante : BPS, elle a un profil équilibré vis-à-vis des maladies et résiste bien à la fusariose. Calabro allie qualité et bon potentiel de rendement. Reclassée BPS, Cellule s est également montrée très performante, avec un bon profil agronomique malgré sa sensibilité à la rouille brune. Bien que BP, l hybride Hyxpress est lui aussi intéressant, du fait de son bon potentiel et de sa résistance aux maladies. Noté 6 pour la résistance à fusariose des épis, Sy Moisson s en sort plutôt bien. Son rendement est correct, son PS excellent mais ses teneurs en protéines un peu faibles. Parmi les variétés plus sensibles aux maladies mais malgré tout performantes, se trouve Pakito, BPS à bon potentiel s il est semé tôt, dans de bons sols avec une protection sans défaut contre la septoriose.

13 16 Variétés de blé tendre Précocité/Physiologie Résistances aux maladies Pied Feuilles Epis Grains Obtenteur/ Repré sentant Année d inscription Aristation Alternativité Précocité montaison Précocité épiaison Froid Hauteur Nom ACCROC RAGT 10 b 5 4 7,5 7,5 3,5 6, ,5 (6) ADHOC Momont ,5 8 3,5 5, (5) 4 5 ALHAMBRA LG 13 b 8 7,5 4,5 4 5, ,5 5 5 ALIXAN LG ,5 6,5 3,5 6, ,5 ALTAMIRA LG 09 b ,5 3, (6) 3,5 3 ALTIGO LG 07 b ,5 7, , (5) 4 AMADOR Unisigma , AMBELLO RAGT 11 b 2 (2) 6,5 8 3,5 6, ,5 7 (6) 5,5 (5,5) APACHE LG , , ,5 APRILIO LG , ,5 4,5 ARAMIS LG (6) (5) 5 4 4,5 4,5 AREZZO RAGT 08 b ,5 5, (5,5) 4,5 ARKEOS LG ,5 3,5 5, ,5 4,5 ARLEQUIN LG ,5 4, , (6) 5 ARMADA LG ,5 5, (6) 5 ARTAGNAN LG 13 b 3 6,5 7 3, ,5 7 4,5 ASCOTT LG 3 (4) 7 5,5 3 5 (5) , AUBUSSON LG ,5 3, BAGOU Saaten Union ,5 6, (4) 3,5 BELEPI Lemaire Deffontaines , , ,5 7 (7) 5,5 BOLOGNA Syngenta ES-02 b 7,5 2,5 (6,5) 2 (8) 2 BONIFACIO RAGT b 3 (4) 7 6 4,5 4,5 7 (5) (7) 6 CALABRO RAGT b 4 (3) (7) , CALCIO RAGT 13 b 2 6,5 5,5 3,5 6, (6) 5 CALISOL Momont ,5 5, CAPHORN Florimond Desprez , CELLULE Florimond Desprez b 5 (4) 6,5 6 3,5 7 (4) , COMPIL Florimond Desprez 10 b 2 3 6,5 4,5 3 7, COURTOT Agri Obtentions 74 b 8 5 7, (6) CROISADE Florimond Desprez ,5 3,5 5, ,5 DIAMENTO RAGT 13 b 3 7 5,5 3, ,5 5 (5) 5 DIDEROT Secobra 13 b 2 6,5 5, (6) 4,5 EUCLIDE Florimond Desprez 07 b , (5) 4 EXELCIOR Unisigma ,5 5, (2) 5 5 (4,5) 3,5 FIGARO Momont b 8 (3) 6,5 1, (6) ,5 (5) GALACTIC Secobra 08 b 3 4 6, ,5 (4) (7) 5 6 (4) 3 GALIBIER Momont , GALOPAIN Secobra , , (5) 5 5 3,5 4 GONCOURT RAGT ,5 GRAINDOR Unisigma ,5 4, (5) 7 HYFI Saaten Union ,5 4,5 5, (6) 6,5 HYSTAR Saaten Union ,5 4,5 3,5 (5) (5,5) 5 HYSUN Saaten Union 04 (5) , HYXO Saaten Union 04 (4) 4 7,5 6, (8) (7) HYXPRESS Saaten Union 3 (4) 7 6,5 4 5,5 (8) (7) 6 HYXTRA Saaten Union 4 (5) 7,5 7,5 3,5 5,5 (5) ,5 6 (7) 5 ILLICO Syngenta , (5) 6 7 IONESCO Secobra ,5 6 4 ISENGRAIN Florimond Desprez 97 b ,5 3 5, JACEO Syngenta 13 b 2 6,5 6,5 3, ,5 7 (6) 6 LAURIER Florimond Desprez b 3 (2) 6,5 7,5 3,5 5,5 (7) (5) 4 Verse Germination sur pied PMG Piétin verse Oïdium Rouille jaune Septoriose tritici Helminthosporiose Rouille brune Nuisibilité globale maladies (Septoriose dominante) Fusariose épi Risque mycotoxine (DON)

14 Variétés de blé tendre 17 Critères spécifiques Complexe Mosaïques Chlortoluron Cécidomyies orange Poids spécifique Teneur en protéines Classe (ARVALIS - Institut du végétal) Qualité technologique VRM (ANMF) BPMF (ANMF) Dureté W à 11% de protéines (14 % pour les BAF) Nom ACCROC R T S 5 4 BPS s ADHOC S T 5 5 BP m-h ALHAMBRA (7) 5 m-s ALIXAN R S S 5 4 BPS VRMp p h ALTAMIRA S T 8 7 BP m-s ALTIGO R T R 5 6 BP m-h AMADOR S S 6 4 BPS p m-h AMBELLO S S 6 7 BPS VRMp p m-h APACHE S T S 6 5 BPS VRMp p m-h APRILIO S T 6 5 BPS VRMp p m-h ARAMIS S T 6 3 BP m-h AREZZO S T 8 7 BPS VRMp p - ab m-h ARKEOS S S 4 5 BB VRMb b s ARLEQUIN S T 4 1 BPS VRMp p m-h ARMADA S (6) 3 h ARTAGNAN S (6) 6 h ASCOTT R T 6 5 BP h AUBUSSON S S 7 5 BPS VRMp p m-h BAGOU S T 3 5 BB VRMb b s BELEPI T (3) 5 Vr b s 80-7 BOLOGNA 8 7 BAF VRMf f h BONIFACIO T 8 4 (m-h) (5-185) CALABRO S T 6 8 BPS VOp p m-h CALCIO S (5) 6 Vr p m-h CALISOL T (6) 5 m-h CAPHORN S T S 5 6 BPS VRMp p - ab m-h CELLULE S T 8 6 BPS h COMPIL S T 7 5 BPS p m-h COURTOT S T S (6) (6) BPS f m-h CROISADE S T 6 8 BP m-h DIAMENTO S (6) 5 m-h DIDEROT (6) 5 s EUCLIDE S T 7 5 BPS p m-h EXELCIOR S T 6 6 BPS VRMp p m-h FIGARO S S 7 6 BAF f h GALACTIC S T 5 6 BAU m-h GALIBIER S T 6 8 BAF VRMf f h GALOPAIN S T 5 5 BPS p m-h GONCOURT S T 4 8 BPS VRMp p m-h GRAINDOR S T S 8 5 BPS p m-h HYFI T (6) 7 m-h HYSTAR R T S 6 6 BP m-s HYSUN R T 6 5 BPS p m-h HYXO S T 7 5 BPS p m-h HYXPRESS S T 5 9 BP m-h HYXTRA R T 4 7 BPS m-h ILLICO S T S 8 6 BPS VRMp p m-h IONESCO T (5) 5 Vr p m-h ISENGRAIN S T 7 4 BPS m-h JACEO S (6) 7 Vr p s LAURIER S T 6 5 BPS VOp p m-h LEGENDE () : peu de données, valeur à confirmer Rythme de développement Alternativité Précocité 1 : très hiver 4 : tardive 1,5-3 : hiver 5,5 : ½ tardive 3,5-4,5 : ½ hiver 6,5 : ½ précoce 5-6 : ½ alternative 7 : précoce 6,5-7 : alternative 8 : très précoce 7,5-8 : altern. à print. Aristation - b : blé barbu Précocité Epiaison : de 4,5 très tardif à 8 très précoce Montaison : de 0 très tardif à 6 très précoce Physiologie Froid, germination sur pied : 1 = caractère défavorable à 9 = caractère favorable Hauteur de paille : de 2 très courte à 7 très haute Verse : 1 à 3 = très sensible, 4 à 5 = sensible, 6 = moyennement sensible, 7 = assez résistante, 8 à 9 = très résistante PMG : 2 = très petit (Glasgow), 3 = petit (Soissons), 5 = moyen (Apache/Caphorn), 6 = assez gros (Premio), 8 = très gros (Altigo) Maladies Piétin verse : 1 = très sensible, 2 = sensible, 3 à 4 = moyennement sensible, 5 = assez résistante, 6 à 9 = très résistante Oïdium, rouille jaune, rouille brune, helminthosporiose, septoriose, nuisibilité globale : 1 à 3 = très sensible, 4 = sensible, 5 = moyennement sensible, 6 à 7 = assez résistante, 8 à 9 = très résistante Fusariose et risque Don : 1 à 2 = très sensible, 3 = sensible, 4 = moyennement sensible, 5 = assez résistante, 6 à 9 = très résistante Qualité PS : 3 = faible, 4 = assez faible, 5 = correct (Caphorn, Premio), 6 = assez bon (Apache), 7 = très bon (Soissons), 8 = excellent Teneur en protéines : 3 = très faible, 4 = assez faible, 4,5 = moyen, 5 = assez élevé, 5,5 = élevé, 6 = très élevé, 7 = très élevé (variété de type améliorante) Classe ARVALIS : BAF = Blé améliorant ou de force, BPS = Blé panifiable supérieur, BP = Blé panifiable, BB = blé biscuitier, BAU = blé pour autres usages Avis de l ANMF (Association nationale de la meunerie française) : VRM = variété recommandée par la meunerie semis 20 (récolte 2013), VO = variété en observation, Vr = variété repérée (admise dans les essais (ANMF/ARVALIS) BPMF : Blé pour la meunerie française récolte 20 avec p = blé panifiable, f = blé de force, b = blé biscuitier, ab = blé convenant pour l agriculture biologique. Dureté : m-h = medium hard, h = hard, m-s = medium soft, s = soft AVERTISSEMENT Ces informations comparatives sont fournies sur la base des éléments disponibles. Elles peuvent varier en fonction de la climatologie, des milieux, des techniques de culture ainsi que des contournements de résistance par les champignons, en particulier ceux responsables des rouilles jaune et brune et de l oïdium. Les variétés présentes sont les dernières inscrites au catalogue français et les variétés développées car multipliées en France (plus de 20 à 100 ha selon les usages). Un seul représentant en France est indiqué. Source : GEVES/ARVALIS-Institut du végétal favorable correct défavorable

15 18 Variétés de blé tendre Précocité/Physiologie Résistances aux maladies Pied Feuilles Epis Grains Obtenteur/ Repré sentant Année d inscription Aristation Alternativité Précocité montaison Précocité épiaison Froid Hauteur Nom MUSIK Agri Obtentions 11 b 3 4 6,5 6,5 2, , ,5 NOGAL Florimond Desprez ES-06 b (8) (5) 8 3,5 (6) 4 7 (5) (7) 9 6 OCEANO RAGT 13 b 2 6,5 4, ,5 8 (6) 5 OREGRAIN Florimond Desprez 5 (4) 7 5 3,5 6 (4) (6) 5,5 PAKITO RAGT , , , PALEDOR Secobra , ,5 4,5 PREMIO RAGT 07 b 2 3 6,5 6, , (5) 3 PREVERT Secobra , ,5 3 PUEBLO RAGT 13 b ,5 5, ,5 5 4 RONSARD Secobra b 3 (3) 6,5 7 2,5 7 (4) ,5 RUBISKO RAGT b 3 (3) 6,5 6 3,5 6 5 (6) , ,5 RUSTIC Momont BE-05 (2) 3 6,5 3 5,5 4 (3) ,5 SCENARIO RAGT ,5 3 6, ,5 5 SOBRED Caussade ,5 3,5 6, ,5 5 5 SOISSONS Florimond Desprez 88 b , ,5 4,5 SOKAL Caussade , , , SOLEHIO Momont 09 b 4 4 7, SOLLARIO Caussade ,5 5,5 3,5 6 (5) (4) 5 (4) (4,5) 4 SOLVEIG Caussade 2 (4) 7 7 3,5 7 7 (3) ,5 STADIUM Momont ,5 6 3, SWEET Momont ,5 5 3,5 5, ,5 SY MATTIS Syngenta ,5 8,5 3 6, ,5 4,5 SY MOISSON Syngenta b 5 (4) 7 4,5 3,5 5,5 6 (3) , THALYS Syngenta 13 b 6 6,5 6 3, ,5 7 (6) 4,5 TIEPOLO Syngenta IT-09 b (7,5) (6) TULIP Saaten Union 11 6 (4) VALDO RAGT 13 b 3 6,5 5,5 4 6, (6) 5 ZEPHYR Momont 13 b ,5 6 4,5 Verse Germination sur pied PMG Piétin verse Oïdium Rouille jaune Septoriose tritici Helminthosporiose Rouille brune Nuisibilité globale maladies (Septoriose dominante) Fusariose épi Risque mycotoxine (DON)

16 Variétés de blé tendre 19 Critères spécifiques Complexe Mosaïques Chlortoluron Cécidomyies orange Poids spécifique Teneur en protéines Classe (ARVALIS - Institut du végétal) Qualité technologique VRM (ANMF) BPMF (ANMF) Dureté W à 11% de protéines (14 % pour les BAF) Nom MUSIK R T 5 7 BPS m-h NOGAL S 7 8 VRMab p - ab h OCEANO S (4) 5 m-h OREGRAIN S T 7 7 BPS VOp p m-h PAKITO S T 6 5 BPS VRMp p m-h PALEDOR S T 6 7 BB b s PREMIO S S S 5 8 BPS VRMp p m-h PREVERT S T 4 5 BPS VRMp p m-h PUEBLO (6) 6 m-h RONSARD R T 5 6 BB b s RUBISKO S S R 5 7 BP m-h RUSTIC S T 7 6 BP m-h SCENARIO R T 6 6 BPS VRMp p m-h SOBRED (5) 1 m-h SOISSONS S T S 7 5 BPS VRMp p - ab m-h SOKAL S T 6 3 BPS m-h SOLEHIO S T S 7 6 BPS VOp p m-h SOLLARIO S S 7 5 BPS m-h SOLVEIG S T 6 5 BPS VOp p m-h STADIUM T (5) 5 m-h SWEET S T 5 4 BPS VOp p m-h SY MATTIS R T 6 5 BPS VRMp p m-h SY MOISSON S S S 7 3 BPS VOp p m-h THALYS R T (7) 5 m-h TIEPOLO (8) (9) TULIP S T 7 9 BP m-h VALDO S (6) 5 m-h ZEPHYR T (7) 4 m-h LEGENDE () : peu de données, valeur à confirmer Rythme de développement Alternativité Précocité 1 : très hiver 4 : tardive 1,5-3 : hiver 5,5 : ½ tardive 3,5-4,5 : ½ hiver 6,5 : ½ précoce 5-6 : ½ alternative 7 : précoce 6,5-7 : alternative 8 : très précoce 7,5-8 : altern. à print. Aristation - b : blé barbu Précocité Epiaison : de 4,5 très tardif à 8 très précoce Montaison : de 0 très tardif à 6 très précoce Physiologie Froid, germination sur pied : 1 = caractère défavorable à 9 = caractère favorable Hauteur de paille : de 2 très courte à 7 très haute Verse : 1 à 3 = très sensible, 4 à 5 = sensible, 6 = moyennement sensible, 7 = assez résistante, 8 à 9 = très résistante PMG : 2 = très petit (Glasgow), 3 = petit (Soissons), 5 = moyen (Apache/Caphorn), 6 = assez gros (Premio), 8 = très gros (Altigo) Maladies Piétin verse : 1 = très sensible, 2 = sensible, 3 à 4 = moyennement sensible, 5 = assez résistante, 6 à 9 = très résistante Oïdium, rouille jaune, rouille brune, helminthosporiose, septoriose, nuisibilité globale : 1 à 3 = très sensible, 4 = sensible, 5 = moyennement sensible, 6 à 7 = assez résistante, 8 à 9 = très résistante Fusariose et risque Don : 1 à 2 = très sensible, 3 = sensible, 4 = moyennement sensible, 5 = assez résistante, 6 à 9 = très résistante Qualité PS : 3 = faible, 4 = assez faible, 5 = correct (Caphorn, Premio), 6 = assez bon (Apache), 7 = très bon (Soissons), 8 = excellent Teneur en protéines : 3 = très faible, 4 = assez faible, 4,5 = moyen, 5 = assez élevé, 5,5 = élevé, 6 = très élevé, 7 = très élevé (variété de type améliorante) Classe ARVALIS : BAF = Blé améliorant ou de force, BPS = Blé panifiable supérieur, BP = Blé panifiable, BB = blé biscuitier, BAU = blé pour autres usages Avis de l ANMF (Association nationale de la meunerie française) : VRM = variété recommandée par la meunerie semis 20 (récolte 2013), VO = variété en observation, Vr = variété repérée (admise dans les essais (ANMF/ARVALIS) BPMF : Blé pour la meunerie française récolte 20 avec p = blé panifiable, f = blé de force, b = blé biscuitier, ab = blé convenant pour l agriculture biologique. Dureté : m-h = medium hard, h = hard, m-s = medium soft, s = soft AVERTISSEMENT Ces informations comparatives sont fournies sur la base des éléments disponibles. Elles peuvent varier en fonction de la climatologie, des milieux, des techniques de culture ainsi que des contournements de résistance par les champignons, en particulier ceux responsables des rouilles jaune et brune et de l oïdium. Les variétés présentes sont les dernières inscrites au catalogue français et les variétés développées car multipliées en France (plus de 20 à 100 ha selon les usages). Un seul représentant en France est indiqué. Source : GEVES/ARVALIS-Institut du végétal favorable correct défavorable

17 20 Variétés de colza Un large choix dans le Sud Les conditions climatiques du Sud permettent de s affranchir des critères de précocité et de type variétal, excepté en région Rhône-Alpes, où les CHL sont à éviter. Productivité, sensibilité à l élongation automnale, sensibilité à la verse et tolérance au phoma restent les quatre critères variétaux à privilégier. F. Duroueix, CETIOM La gamme variétale offre aujourd hui des variétés performantes alliant productivité et bon comportement vis-à-vis des maladies parmi les différents types variétaux. Tenez compte du type de sol et de la situation de la parcelle (coteaux, plaine) pour choisir vos variétés selon les critères principaux à privilégier : comportement à l élongation automnale, sensibilité à la verse et comportement vis-à-vis du phoma. Attention à l élongation automnale Pour un semis avant le 1 er septembre, dans les sols profonds avec des reliquats d azote élevés ou en cas de fertilisation organique, privilégiez les variétés faiblement sensibles à l élongation. Ne favorisez pas la verse Les sols profonds, les fortes disponibilités en azote et les attaques de phoma sont autant d éléments qui favorisent la verse : privilégiez alors une variété très peu sensible (TPS) à la verse. Attention au phoma La tolérance variétale est le principal moyen de lutte. Privilégiez les variétés TPS. Ce choix permet également de limiter les quantités d inoculum, à l origine de contaminations ultérieures. Plus d infos sur - Consultez pour connaître les caractéristiques des variétés. - Aidez-vous de Phom Alt Colza pour vous orienter dans votre choix variétal vis-à-vis du phoma. Les variétés de colza évaluées par le CETIOM Les variétés de colza d hiver, après leur inscription au catalogue par le CTPS, font l objet d une évaluation par le CETIOM. Cette évaluation a lieu dans un réseau d essais multi-local couvrant l ensemble des régions de production. Etant donné le faible nombre de lignées inscrites, le réseau est composé d une seule série variétale, mélangeant hybrides et lignées. Cependant, les résultats sont présentés séparément. La série variétale comprend les témoins, les variétés en 2 è année et les nouveautés. Les essais font l objet d une double validation agronomique et statistique très rigoureuse. S ils sont retenus, ils sont regroupés par grandes régions. Ces données sont le résultat d un travail collectif. Le réseau est composé de 79 essais mis en place, et réalisés en étroite collaboration avec nos partenaires du développement agricole : organismes stockeurs (coopératives ou négociants) et organismes professionnels agricoles (chambres d'agriculture, GDA, CETA, lycée agricole,...), et avec l UFS (Union française des semenciers). Outre les aspects productivité et caractères technologiques, le CETIOM conduit également des essais spécifiques pour l évaluation de la tolérance aux maladies des variétés. Le tableau présente les principales caractéristiques des variétés évaluées en 20. Les graphiques reprennent les performances obtenues pour le rendement (en pourcentage de la moyenne des essais) et la régularité de celui-ci. En fonction de votre région ou département, vous devez regarder plus particulièrement les résultats : - Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, PACA résultats Sud - Rhône-Alpes résultats Centre-Est Pour en savoir plus sur les caractéristiques des variétés, consultez

18 22 Variétés de colza ATENZO BONANZA DK EXPERTISE HARDI MEDLEY DK EXCELLIUM DK EXPLICIT DK EXPOWER DK EXSTORM DK EXTEC HYBRIROCK ADRIANA (2) COKLICO DK EXQUISITE DYNASTIE EXOCET Série hybrides restaurés Résultats Sud 20 (11 essais, moyenne = 40,5 q/ha) Variétés en 1 è année Variétés en 2 e année Témoins Série lignées - Résultats Centre-Est 20 ( essais, moyenne = 39,3 q/ha) JETSET LOHANA ADRIANA CASH EXOCET (1) PAMELA Variétés en 1 è année Témoins ATENZO BONANZA DK EXPERTISE HARDI DK EXCELLIUM DK EXPLICIT DK EXPOWER DK EXSTORM DK EXTEC HYBRIROCK Série hybrides restaurés Résultats Centre-Est 20 ( essais, moyenne = 41,2 q/ha) Variétés en 1 è année Variétés en 2 e année ADRIANA (2) DK EXQUISITE DYNASTIE EXOCET Témoins (1) témoin hybride - (2) témoin lignée Sensibilité à l élongation automnale Sensibilité au phoma Résultats CETIOM des variétés de colza Variété Type Représentant Série lignées Témoins ADRIANA L Advanta Fa TPS I PS I Mi-T Mi-P E M Fa CASH L Momont M TPS I TPS P Mi-P Mi-P E M M PAMELA L Advanta M TPS I PS I Mi-T T M M M Variétés en 1 è année JETSET L Semences de France Fo TPS I PS I Mi-P Mi-P M M Fa LOHANA L Advanta M PS/TPS* I PS I Mi-P T M M Fa Série hybrides restaurés & CHL Témoins COKLICO CHL Dekalb M PS I PS T Mi-T T M M M DK EXQUISITE HR Dekalb Fa PS I PS T Mi-T Mi-T E H Fa DYNASTIE HR DSV/Sem-Partners Fa PS I PS T Mi-T Mi-P E M M EXOCET HR Dekalb M TPS# II S I T T M H M Variétés en 2 è année DK EXCELLIUM HR Dekalb Fo TPS# II PS P Mi-P Mi-P E H M DK EXPLICIT HR Dekalb Fa TPS# II TPS I Mi-T Mi-P E H Fa DK EXPOWER HR Dekalb Fo TPS# II S P Mi-P Mi-P E M Fa DK EXSTORM HR Dekalb Fa TPS# II PS I Mi-P Mi-P E H M DK EXTEC HR Dekalb Fo TPS# II PS P T Mi-T M H E HYBRIROCK HR Momont Fo TPS I PS P Mi-P Mi-P E H Fa Variétés en 1 è année ATENZO HR Advanta M/Fo* TPS# II PS I Mi-T Mi-P E H Fa BONANZA HR RAGT Semences M TPS* I PS I Mi-T Mi-T E H M DK EXPERTISE HR Dekalb M TPS# II S/PS* I Mi-P Mi-P M H E HARDI HR Momont M TPS I TPS I Mi-P Mi-T M M E MEDLEY CHL Semences de France Fa TPS I TPS* - Mi-T T E H M Groupe phoma Sensibilité à la verse Précocité de reprise Précocité de floraison Précocité à maturité Richesse en huile Hauteur Teneur en glucosinolates Type variétal L : lignée HR : hybride restauré CHL : composite hybride lignée Sensibilité à l élongation automnale Fa : faible M : moyenne Fo : forte Comportement maladies et verse TPS : très peu sensible PS : peu sensible S : sensible Précocité P : précoce Mi-P : mi-précoce Mi-T : mi-tardive T : tardive I : intermédiaire Richesse en huile Teneur en glucosinolates Fa : faible M : moyenne E : élevée Hauteur M : moyenne H : haute * A confi rmer # Non garanti

19 24 Implantation du colza La préparation du sol est une opération primordiale qui conditionne la qualité du futur lit de semence (terre fine). V. Lecomte, CETIOM Éviter la sécheresse et les grosses altises à l automne Faire lever rapidement le colza et parvenir au stade 4 feuilles début octobre afi n d esquiver les attaques des grosses altises adultes sont les deux objectifs d une implantation réussie dans le Sud. Le colza peut ainsi faire face aux agresseurs d automne et atteindre son potentiel. Un scénario climatique sec accompagné d attaques de grosses altises est maintenant fréquent dans le Sud. Pour les semis , il aura été l unique cause de nombreux échecs. En effet, trop de producteurs pris au dépourvu fin août, attendent le retour des pluies pour terminer les préparations. Or, la conduite de la culture de colza exige une réelle stratégie dès la récolte du précédent : anticipez les interventions de préparation du sol et semez dès le 25 août, même dans le sec. Préparer le sol en juillet pour semer fin août Pour optimiser les conditions de préparation de l implantation, la qualité de la répartition et du broyage des pailles est primordiale, en particulier en sol argileux et sans labour. Faites un premier déchaumage dans les deux jours qui suivent la récolte. L outil idéal reste les disques indépendants, mais un bon réglage du cover-crop peut suffire (une trop forte pénétration génèrerait des mottes). Dans ce dernier cas, deux passages sont parfois nécessaires. Le passage d un outil à dent à 10 à 20 cm favorise un bon enracinement en limitant l effet semelle du déchaumage. Par la suite, et sans attendre une pluie hypothétique, réalisez un dernier passage d outil pour affiner le lit de semence (herse plate lourde ou herse rotative). À l occasion d un orage estival, cette préparation est favorable aux levées de repousses et de ray-grass à détruire au glyphosate. Retour sur la campagne dans le Sud-Ouest Les levées d octobre ont été plus ou moins homogènes mais surtout la culture a dû faire face à une forte pression altise à un stade extrêmement sensible (cotylédons à deux feuilles). La croissance s en est trouvée bloquée, ce qui a nettement rallongé la période de sensibilité. Malgré plusieurs protections insecticides, la croissance n a pas été satisfaisante. Il faut rajouter à cela, une alimentation azotée insuffisante à l automne et donc pénalisante (reliquats faibles voire inexistants et azote du sol peu mobilisable en raison de la sécheresse) ainsi qu une sensibilité accrue aux attaques de charançon du bourgeon terminal. Un petit colza est synonyme de faible enracinement et de potentiel de rendement réduit alors que les charges opérationnelles sont souvent supérieures à celles d un colza vigoureux.

20 Implantation du colza 25 Assurez-vous de la bonne structure du sol avant un semis direct Le semis direct du colza ne peut s envisager que si le sol est bien structuré sur l horizon 0-20 cm (à gérer tout au long de la rotation). Attention aux boulbènes, plus sensibles aux compactions. Recherchez un mulch de pailles pour maintenir le lit de semences frais. Utilisez de préférence un semoir spécifique pour déplacer le moins de terre possible et semez à très faible vitesse (5-6 km/h maximum). Equipez le semoir avec un chasse-débris ou une fine dent pour optimiser la qualité de la levée. Dans un sol trop tassé ou asséché, le semis direct fait inévitablement courir un risque pour l implantation. L. Jung, CETIOM Semez dès le 25 août avec ou sans pluie Le travail du sol doit permettre un bon enracinement du pivot. Dans un lit de semences bien préparé, semez dès le 25 août et jusqu au 5 septembre en Rhône- Alpes, jusqu au 10 septembre dans le Sud-Ouest et jusqu au 20 septembre en bordure méditerranéenne, même dans le sec. La graine de colza se conserve très bien dans le sol. Attendre la pluie, c est courir le risque de passer à côté de celle qui fera lever la culture au plut tôt. En semant dès le 25 août, vous augmentez la probabilité de profiter de pluies suffisantes pour assurer une levée des colzas dans de bonnes conditions, autour du 20 septembre, et atteindre le stade 4 feuilles début octobre. 6 à

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