A remplacé M. Maurice Leclair, le 6 novembre A remplacé M. Georges Filion, le 6 novembre 2005.

Transcription

1 MRC des Pays-d en-haut Schéma de couverture de risques incendie Préparé par Yves Dupras Chargé de projet en sécurité incendie SCRI révisé Décembre 2006

2 SCRI révisé Décembre

3 RÉFÉRENCES Orientations du ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie, gouvernement du Québec, mai 2001 Guide pour l élaboration des schémas de couverture de risques, gouvernement du Québec, octobre 2002 Schéma d aménagement de la MRC des Pays-d en-haut, MRC des Pays-d en-haut, 2005 Historique de l incendie de la MRC des Pays-d en-haut, document du recensement et historique de l incendie, 2002 Optimisation des ressources de la MRC des Pays-d en-haut, document d optimisation des ressources, août 2003 Les orientations stratégiques de la MRC des Pays-d en-haut, 9 septembre 2003 Évaluation de la protection du public contre l incendie, un guide des mesures à mettre en pratique, GTA, 1987 Exigences concernant les véhicules de protection contre l incendie pour le classement d assurance Véhicules d intervention avec pompe intégrée, CGI, mai 2003 COLLABORATION Comité de sécurité incendie M. Charles Garnier, préfet Mme JoAnne Fandrich, mairesse de Lac-des-Seize-Iles 1 M. André Charbonneau, maire Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson M. Michel Lagacé, maire de Saint-Sauveur 2 M. Gérald Plante, directeur du service de sécurité incendie de Saint-Sauveur - Piedmont M. Bernard Lauzon, directeur du service de sécurité incendie de Sainte-Marguerite - Estérel M. Jean Luc Groulx, directeur du service de sécurité incendie de Wentworth-Nord M. Yves Dupras, chargé de projet en sécurité incendie. Comité Technique M. Gérald Plante, directeur du service de sécurité incendie de Saint-Sauveur - Piedmont M. Bernard Lauzon, directeur du service de sécurité incendie de la ville Sainte-Marguerite - Estérel M. Jean-Luc Groulx, directeur du service de sécurité incendie de Wentworth-Nord M. Daniel Audet, directeur du service de sécurité incendie de Saint-Adolphe-d'Howard M. Daniel Laroche, directeur du service de sécurité incendie de Sainte-Anne-des-Lacs M. Joel Laviolette, chef aux opérations du service de sécurité incendie de la ville Sainte-Adèle M. Yves Dupras, chargé de projet en sécurité incendie. Employés de la MRC Me Yvan Genest, directeur général et secrétaire-trésorier M. Martin Bélair, responsable de la géomatique M. André Boisvert, directeur du service de l aménagement Mme Catherine Legault, adjointe administrative Mme Danielle Tremblay, secrétaire-réceptionniste 1 A remplacé M. Maurice Leclair, le 6 novembre A remplacé M. Georges Filion, le 6 novembre SCRI révisé Décembre

4 TABLE DES MATIÈRES Schéma de couverture 1 de risques incendie 1 LISTE DES TABLEAUX 7 LISTE DES CARTES 8 LISTE DES GRAPHIQUES 8 PARTIE 1- INTRODUCTION 9 PARTIE 1- INTRODUCTION 9 PARTIE 2 - PRÉSENTATION DU TERRITOIRE LE TERRITOIRE LE MILIEU NATUREL La forêt Les lacs et cours d eau LA POPULATION La population permanente La population de villégiature et touristique Les villégiateurs Les touristes L ÉCONOMIE LE CADRE BÂTI La construction résidentielle Les résidences principales Les résidences secondaires LES SERVICES PUBLICS LE RÉSEAU ROUTIER LES INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS PRIVÉS D IMPORTANCE...25 PARTIE 3 - PORTRAIT ACTUEL DE LA SÉCURITÉ INCENDIE RESSOURCES CONSACRÉES À LA SÉCURITÉ INCENDIE Ressources financières Ressources humaines Effectifs, recrutement et disponibilité Formation et entraînement Les ressources matérielles Les casernes Le matériel roulant, pompes et équipements Véhicules d urgence Pompes et bassins portatifs Les équipements de protection DISPONIBILITÉ EN EAU Réseaux d aqueduc municipaux Programme d entretien Code de couleurs Les secteurs dépourvus d un réseau d aqueduc GESTION DES APPELS D URGENCE ET COMMUNICATIONS Le Les communications entre les services PROCÉDURES D INTERVENTION, FORCE DE FRAPPE ACTUELLE ET MESURES DE PRÉVENTION...54 SCRI révisé Décembre

5 3.4.1 Procédures d intervention La force de frappe actuelle Lac-des-Seize-Îles Morin-Heights Sainte-Adèle Saint-Adolphe-d'Howard Sainte-Anne-des-Lacs Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et Estérel Saint-Sauveur et Piedmont Wentworth-Nord Mesures de prévention Réglementation en sécurité incendie Activités de prévention des incendies...58 PARTIE 4 - HSTORIQUE DE L INCENDIE PERTES MATÉRIELLES RÉPARTITION DES INCENDIES SELON LES MOIS LES HEURES D INTERVENTION PARTICULARITÉ DU TERRITOIRE DE LA MRC DES PAYS-D'EN-HAUT...63 PARTIE 5 - L ANALYSE DES RISQUES DÉFINITION D UN RISQUE LA CLASSIFICATION PROPOSÉE LA RICHESSE FONCIÈRE UNIFORMISÉE(RFU) ET LES RISQUES RFU à l intérieur des périmètres urbains RFU à l extérieur des périmètres urbains...69 PARTIE 6 - L OPTIMISATION DES RESSOURCES L ORIENTATION MINISTÉRIELLE NO 1 : LA PRÉVENTION DES INCENDIES Énoncé de l orientation ministérielle Rôles et responsabilités des intervenants Instauration de divers programmes de prévention Programme d évaluation et d analyse des incendies Programme d installation et de vérification du fonctionnement des avertisseurs de fumée Programme d inspection périodique des risques plus élevés Programme d activités de sensibilisation du public Évaluation et mise à niveau de la réglementation LES ORIENTATIONS MINISTÉRIELLES NOS 2 ET 3 : L INTERVENTION POUR LES RISQUES FAIBLES ET PLUS ÉLEVÉS Énoncé de l orientation ministérielle Descriptif des éléments essentiels d intervention La force d intervention après l optimisation pour chacune des municipalités Lac-des-Seize-Îles Morin-Heights Sainte-Adèle Saint-Adolphe-d'Howard Sainte-Anne-des-Lacs Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et Estérel Saint-Sauveur et Piedmont Wentworth-Nord L ORIENTATION MINISTÉRIELLE NO 4 : L AUTOPROTECTION Énoncé de l orientation ministérielle Descriptif des mesures d autoprotection L ORIENTATION MINISTÉRIELLE NO 5 : LES AUTRES RISQUES...94 SCRI révisé Décembre

6 6.4.1 Énoncé de l orientation ministérielle Dispositions légales applicables Non considération des autres risques L ORIENTATION MINISTÉRIELLE NO 6 : MAXIMISATION DES SERVICES Énoncé de l orientation ministérielle Mesures de prévention Nouvelle couverture du territoire (entente de délégation de compétence, voir carte 25) L ORIENTATION MINISTÉRIELLE NO 7 : RECOURS AU PALIER SUPRAMUNICIPAL Énoncé de l orientation ministérielle Descriptif des mesures préconisées L ORIENTATION MINISTÉRIELLE NO 8 : ARRIMAGE DES RESSOURCES EN SÉCURITÉ PUBLIQUE Énoncé de l orientation ministérielle Partenariat entre les intervenants de la sécurité publique...99 PARTIE 7- PLAN DE MISE EN ŒUVRE (PMO) RÉSUMÉ DES COÛTS DES PLANS DE MISE EN OEUVRE DÉTAILS DES PLANS DE MISE EN ŒUVRE (PMO) PARTIE 8 - LA CONSULTATION PUBLIQUE AVIS PUBLIÉ DANS LES JOURNAUX PARTIE 9 : RÉSOLUTIONS DES MUNICIPALITÉS ET DE LA MRC LAC-DES-SEIZE-ÎLES MORIN-HEIGHTS PIEDMONT SAINTE-ADÈLE SAINT-ADOLPHE-D'HOWARD SAINTE-ANNE-DES-LACS SAINT-SAUVEUR WENTWORTH-NORD CONSEIL D AGGLOMÉRATION DE SAINTE-MARGUERITE-DU-LAC-MASSON - ESTÉREL MRC DES PAYS-D'EN-HAUT ANNEXE 1 : PROJET D ENTENTE RÉGIONALE «ENTENTE RELATIVE À LA PROTECTION CONTRE L INCENDIE IMPLIQUANT UN BÂTIMENT ET PRÉVOYANT LA FOURNITURE MUTUELLE DE SERVICES» 129 SCRI révisé Décembre

7 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Superficie des municipalités locales...12 Tableau 2 : Population permanente par municipalité, Tableau 2-A : Répartition de la population par strate d âge Tableau 3 : Répartition de la population et des résidences permanentes Tableau 4 : Taux d'accroissement de la population, Tableau 5 : Population permanente par zone, 1981, 1991, Tableau 6 : Estimation de la population de villégiature, Tableau 7: Emplois par secteur d'économie, Tableau 8 : Proportion des emplois par secteur, par municipalité, Tableau 9 : Permis de constructions résidentielles neuves Tableau 10 : Nombre de bâtiments à l intérieur et hors des périmètres d urbanisation Tableau 11 : Nombre de résidences principales, Tableau 12 : Nombre de résidences secondaires, Tableau 13 : Nombre de résidences principales et secondaires, Tableau 14 : Classification du réseau routier...24 Tableau 15 : Circulation journalière, Tableau 16 : Autres activités des services de sécurité incendie...27 Tableau 17 : Budget d incendie des municipalités de la MRC Tableau 19 : Pompiers en disponibilité selon les heures...29 Tableau 20 : La formation des pompiers incluant les officiers...30 Tableau 21 : La formation des officiers...30 Tableau 22 : Nombre d heures en formation continue...31 Tableau 23 : Projets de déménagement, de rénovation et d agrandissement des casernes...35 Tableau 23-A : Distance de parcours entre les casernes susceptibles d intervenir ensemble...35 Tableau 24 : Caractéristiques des véhicules d intervention...38 Tableau 24-A : Achat de nouveaux véhicules...39 Tableau 25 : Pompes portatives...40 Tableau 25-A : Débits nominaux des pompes portatives...41 Tableau 26 : Les bassins portatifs...41 Tableau 27 : Les équipements de protection...42 Tableau 28 : Les réseaux d aqueduc municipaux...43 Tableau 29 : Le code de couleurs...44 Tableau 30 : Les bornes sèches...45 Tableau 31 : Les centrales Tableau 32 : Inventaire des équipements de communication...52 Tableau 33 : Liste des divers règlements municipaux en sécurité incendie...58 Tableau 34 : Les causes des incendies selon le type de bâtiment...59 Tableau 35 : Nombre d incendies par municipalité...59 Tableau 36 : Taux d incendie...60 Tableau 37 : Pertes matérielles annuelles Tableau 38 : Classification des risques...65 Tableau 39 : Les risques d incendies de la MRC des Pays-d'en-Haut Tableau 40 : Répartition des risques selon la RFU (2002)...68 Tableau 40-A : RFU à l intérieur des périmètres urbains...68 Tableau 41 : Rôles et responsabilités en prévention...71 Tableau 42 : Visites de prévention et vérification d avertisseurs...74 Tableau 43 : Nombre d inspections des risques les plus élevés...75 Tableau 44 : Tableau 45 : Ressources d intervention...81 Effectif minimum et actions nécessaires aux opérations de sauvetage et d extinction dans un bâtiment constituant un risque faible...83 SCRI révisé Décembre

8 LISTE DES CARTES Carte 1 Localisation de la MRC des Pays-d'en-Haut...11 Carte 2 Réseau hydrographique de la MRC des Pays-d'en-Haut Carte 3 La population de la MRC des Pays-d'en-Haut...14 Carte 4 Pôles économiques importants Carte 5 Réseau gazier Carte 6 Réseau routier Carte 7 Étendue du réseau d aqueduc Carte 8 Points d eau et bornes sèches Carte 9 - Risques d incendie de la municipalité d Estérel Carte 10 Risques d incendie de la municipalité de Morin-Heights (intérieur P.U.) Carte 11 Risques d incendie de la municipalité de Morin-Heights (extérieur P.U.) Carte 12 Risques d incendie de la municipalité de Piedmont (intérieur P.U.) Carte 13 Risques d incendie de la municipalité de Piedmont (extérieur P.U.) Carte 14 Risques d incendie de la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard (intérieur P.U.) Carte 15 Risques d incendie de la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard (extérieur P.U.) Carte 16 Risques d incendie de la municipalité de Sainte-Adèle (intérieur P.U.) Carte 17 Risques d incendie de la municipalité de Sainte-Adèle (extérieur P.U.) Carte 18 Risques d incendie de la municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs (intérieur P.U.) Carte 19 Risques d incendie de la municipalité de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson (intérieur P.U.) Carte 20 Risques d incendie de la municipalité de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson (extérieur P.U.) Carte 21 Risques d incendie de la municipalité de Saint-Sauveur (intérieur P.U.) Carte 22 Risques d incendie de la municipalité de Saint-Sauveur (extérieur P.U.) Carte 23 Risques d incendie pour les municipalités de Lac-des-Seize-Îles et Wentworth-Nord Carte 24 Déplacement des SSI (10 minutes) Carte 25 Optimisation LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 1 : Incendies par type de bâtiment...60 Graphique 2 : Total des pertes par municipalité de 1996 à Graphique 3 : Répartition des incendies de bâtiment selon les mois de l année...62 Graphique 4 : Heures d intervention de 1996 à Graphique 5 : Répartition en % des risques d incendies pour la MRC des Pays-d'en-Haut...67 SCRI révisé Décembre

9 PARTIE 1- INTRODUCTION Le ministère de la Sécurité publique a entrepris, depuis quelques années, une réforme majeure de l organisation de la sécurité incendie au Québec qui s est traduite par l adoption de la Loi 112 par l Assemblée Nationale en juin Cette nouvelle Loi sur la sécurité incendie définit pour chacun des acteurs (citoyens, gouvernement, pompiers, municipalités, générateurs de risques), le niveau de responsabilité par rapport à l incendie. Également, cette même loi précise les actions que chacun doit prendre afin de contribuer à l amélioration de la situation en sécurité incendie. En ce qui concerne le milieu municipal, l un des principes à la base de la loi consiste à confier la responsabilité de chacune des fonctions associées à la sécurité incendie au palier le plus apte à l assumer. C est ce que l on appelle la subsidiarité. Pour leur part, les orientations ministérielles élaborées par le ministère de la Sécurité publique en mai 2001 ont pour but de s assurer que les principes et les grands objectifs ayant servi à la réforme de la sécurité incendie apparaissent dans cet exercice de planification mené par le monde municipal par le biais du schéma de couverture de risques en incendie. En fait, il s agit de deux orientations principales incontournables pour les municipalités, à savoir : La réduction significative des pertes attribuables à l incendie et, L accroissement de l efficacité des organisations municipales en ce domaine. La première orientation repose principalement sur le recours à des approches préventives et à l instauration accrue de pratiques et standards généralement reconnus quant à l organisation et le déploiement des interventions en sécurité incendie. Quant à la seconde orientation consistant dans l accroissement de l efficacité des organisations responsables de la sécurité incendie, elle traite principalement des moyens qui doivent être privilégiés pour y parvenir. Pareil exercice de réorganisation découlant de ces orientations doit ainsi permettre aux municipalités : de réduire leur vulnérabilité face aux incendies ; d avoir une meilleure connaissance des risques pour les intervenants en sécurité incendie ; de sensibiliser et de responsabiliser les différents acteurs (citoyens, entreprises, générateurs de risques, municipalités et services municipaux) ; d optimiser les ressources en sécurité incendie. C est aux articles 10 et 11 de la Loi sur la sécurité incendie que l on retrouve le contenu obligatoire du schéma de couverture de risques, à savoir : le recensement, l évaluation et le classement des risques, y compris les risques soumis à la déclaration (art. 5, LSI) s il y a lieu ; le recensement et l évaluation des mesures de protection existantes ou projetées ; le recensement et l évaluation des ressources humaines, matérielles et financières affectées à la sécurité incendie par les municipalités ; les infrastructures et sources d approvisionnement en eau ; une analyse des relations fonctionnelles existant entre ces ressources ; SCRI révisé Décembre

10 une évaluation des procédures opérationnelles en vigueur dans les services de sécurité incendie municipaux ; pour chaque catégorie de risque inventorié ou chaque territoire défini au schéma, des objectifs de protection optimale contre les incendies ; les actions à être entreprises par les autorités locales et régionales pour atteindre ces objectifs ; les plans de mise en œuvre pour chacune des municipalités locales visées ; une procédure de vérification périodique de l efficacité des actions mises en œuvre et leur degré d atteinte des objectifs visés. Après plus de trente (30) mois de travaux d inventaire, d analyse et de consultation auprès des services de sécurité incendie municipaux, du comité en sécurité incendie (CSI), des autorités municipales et de la population en général par le biais des séances publiques tenues les 6 et 7 janvier 2004, l on peut enfin dire mission accomplie! Essentiellement, le schéma de couverture de risques en incendie de la MRC des Pays-d'en-Haut vise en premier lieu à améliorer la connaissance des risques en incendie présents sur son territoire. En second lieu, il détermine les ressources humaines, matérielles et financières susceptibles de favoriser une protection optimale de sa population et de son patrimoine bâti. En somme, ce schéma se veut être un outil de gestion des risques présents sur le territoire des Pays-d'en-Haut, un document de planification en sécurité incendie et enfin un instrument efficace pour les autorités municipales ayant à prendre des décisions dans la planification des services d incendie. Quant à son contenu proprement dit, le schéma de couverture de risques comporte en premier lieu la partie intitulée «Présentation du territoire» (Partie 2) où en plus d une description territoriale de la MRC, l on peut retrouver les caractéristiques relatives à la population qui l habite, à l économie, à son cadre bâti, aux services publics, au réseau routier et aux équipements et infrastructures dont elle dispose. Par la suite, une analyse complète de la situation de la sécurité incendie (Partie 3) est faite au cours de laquelle sont analysées notamment, les ressources financières, humaines et matérielles dont disposent les différents services municipaux en sécurité incendie dans la MRC. C est à la Partie 4 qu un historique complet de l incendie de la MRC des Pays-d'en-Haut est dressé. Par la suite, une analyse des risques incendie se trouvant sur le territoire de la MRC des Pays-d'en-Haut est faite (Partie 5) pour ensuite en arriver à l importante Partie 6 consistant en «l optimisation des ressources» au cours de laquelle l on peut retrouver dans un premier temps l énoncé des objectifs ministériels et en second lieu les mesures mises de l avant pour atteindre les susdites orientations ministérielles. À la Partie 7 du présent schéma, les plans de mise en œuvre de chacune des municipalités locales de la MRC découlant du présent schéma de couverture de risques en incendie sont présentés sous forme schématique. Finalement, la Partie 8 fait état de la consultation publique faite par la MRC des Pays-d'en-Haut relativement à son projet de schéma de couverture de risques tandis qu à la partie 9, l on peut retrouver les résolutions d approbation des municipalités et de la MRC. SCRI révisé Décembre

11 MRC des Pays-d'en-Haut PARTIE 2 - PRÉSENTATION DU TERRITOIRE 2.1 LE TERRITOIRE La MRC des Pays-d'en-Haut, créée le 1er janvier 1983, était constituée à l époque de treize municipalités. Elle en regroupe aujourd'hui dix, depuis le départ d Entrelacs pour la MRC de Matawinie en 1991 et diverses fusions survenues en fil du temps : Mont-Rolland et Sainte-Adèle en 1997, Saint-Sauveur-des-Monts et la paroisse de Saint-Sauveur en 2002 et finalement, Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et la ville d Estérel en Concernant ces deux dernières municipalités, elles se sont prévalues des dispositions législatives permettant la défusion de sorte qu à compter du 1er janvier 2006, ces mêmes municipalités sont redevenues distinctes. Toute décision relative à la planification budgétaire en sécurité incendie pouvant les concerner sera donc soumise au préalable au conseil d agglomération. La carte no 1 nous indique que la MRC des Pays-d'en-Haut est bornée de la façon suivante : au nord, par la MRC des Laurentides, à l'est, par la MRC de Matawinie, au sud, par les MRC de La Rivière-du-Nord et d'argenteuil, et à l'ouest, par les MRC d'argenteuil et des Laurentides. Carte 1 Localisation de la MRC des Pays-d'en-Haut Étant une des huit MRC de la région des Laurentides, sa population de 2001 représente 6,7% de la population régionale (comparativement à 5,9% en 1991), alors que son territoire n occupe que trois pour cent (3%) seulement des Laurentides. SCRI révisé Décembre

12 Quant à ses municipalités locales, occupant quelque 692 km 2, leur répartition est la suivante : Tableau 1 : Superficie des municipalités locales Municipalité Désignation Superficie (Km 2 ) Estérel Ville 12,54 Lac-des-Seize-Îles municipalité 8,49 Morin-Heights municipalité 55,42 Piedmont municipalité 23,66 Saint-Adolphe-d Howard municipalité 144,41 Sainte-Adèle ville 122,19 Sainte-Anne-des-Lacs paroisse 23,42 Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson ville 110,71 Saint-Sauveur ville 47,49 Wentworth-Nord municipalité 155,71 MRC des Pays-d en-haut MRC 692,01 Source : Répertoire des municipalités du Québec. 2.2 LE MILIEU NATUREL Le territoire de la MRC des Pays-d'en-Haut s étend sur la partie sud des Hautes Laurentides (composante du Bouclier canadien) et est caractérisé par un vaste labyrinthe de vallées et de collines. La vallée de la rivière du Nord constitue le centre géographique de la MRC. La dénivellation des vallonnements les plus accessibles sont d'une cinquantaine de mètres tout au plus au dessus du niveau de la rivière, laquelle varie de 250 mètres (au dessus du niveau de la mer) à la limite de la MRC des Laurentides à 150 mètres (au dessus du niveau de la mer) à la limite de la MRC de La Rivière-du-Nord. Cependant, le sommet des montagnes atteint facilement les 100 à 200 mètres, allant quelques fois jusqu à 300 mètres au dessus du niveau de la rivière du Nord. Par contre, les pentes sont en général relativement douces (moins de 15%) et ne posent ainsi que peu d'entraves sérieuses à l'occupation de leurs versants. La plus étendue de ces petites vallées est celle de Saint-Sauveur. Si on s éloigne de la vallée de la rivière du Nord, le contraste dans le relief s'accentue. En effet, si les sommets restent sensiblement de même hauteur, les vallées des cours d'eau secondaires sont plus étroites, d'une part, et d'autre part, les pentes sont plus prononcées (de 15% à 30%). De ce fait, le relief est déjà plus contraignant pour l'occupation du territoire, à l'exception de certaines zones plus planes. Enfin, les plus hauts sommets sont situés dans la partie ouest de la MRC, à Saint-Adolphe-d'Howard et Wentworth-Nord, où les sommets atteignent plus de 300 mètres et où plusieurs versants ont une inclinaison supérieure à 30%. Toutefois, le pourtour de plusieurs lacs et de certaines vallées bénéficie d'une topographie plus douce. Il est certain que cette variété dans le relief du paysage constitue un avantage important pour la MRC, notamment pour son développement récréotouristique et de villégiature. Le relief accidenté aura cependant un impact en sécurité incendie plus particulièrement au niveau du temps de déplacement des véhicules d intervention et du type de véhicules à se procurer dans le futur. Des mesures de prévention additionnelles ou d autoprotection seront aussi envisagées pour les bâtiments éloignés des casernes. SCRI révisé Décembre

13 2.2.1 La forêt La forêt couvre la majeure partie du territoire (plus de 75%) et constitue un autre élément important du développement récréotouristique de la MRC (villégiature, récréotourisme, etc.). La grande majorité de ces territoires forestiers appartient à des propriétaires privés (88,5%), le reste étant la propriété du gouvernement du Québec Les lacs et cours d eau Autre attrait majeur pour la vocation récréotouristique de la MRC des Pays-d'en-Haut, la présence de plusieurs centaines de lacs, de quelques rivières et de nombreux cours d'eau. D ailleurs, la carte no 2 nous présente le réseau hydrographique de la MRC qui se partage en trois bassins versants. Le plus important est celui de la rivière du Nord et de ses trois affluents centraux, les rivières à Simon, Doncaster et aux Mulets. Le secteur Saint-Michel-de-Wentworth de Wentworth-Nord, pour sa part, est desservi par le sous-bassin de la rivière de l Ouest qui rejoint la rivière du Nord à Lachute. Longeant de plus ou moins près l autoroute des Laurentides et coulant du nord au sud, la rivière du Nord et son bassin couvrent un peu plus de 85% du territoire, laissant le secteur ouest (Lac-des-Seize-Iles et le secteur Laurel de Wentworth-Nord) se drainer vers la rivière Rouge et le secteur extrême est de Sainte-Adèle et de Sainte- Marguerite du-lac-masson et d Estérel vers la rivière L Assomption. Ces trois réseaux sont constitués de quelques rivières, de plusieurs dizaines de cours d'eau et de près de 350 lacs, dont la moitié se situent dans les municipalités de Saint-Adolphe-d'Howard et de Wentworth-Nord. SCRI révisé Décembre

14 MRC des Pays-d'en-Haut 2.3 LA POPULATION Par la vocation de son territoire, la MRC des Pays-d'en-Haut compte trois types de population : permanente, de villégiature et touristique. D ailleurs, la carte no 3 nous dresse un portrait de la population permanente et de villégiateurs. Carte 3 La population de la MRC des Pays-d'en-Haut La population permanente Les recensements de Statistique Canada indiquent les nombres suivants pour la population permanente : personnes en 1981, en 1991 et en 2001 (cf.: Tableau 2). Ce qui correspond à des augmentations respectives de 22,4% et 36,6% ou, pour les deux décennies, de 67,2%. Pour l'ensemble du Québec, ces chiffres sont de 7,9% et 5,0% ou 13,3% pour ces vingt années. SCRI révisé Décembre

15 Tableau 2 : Population permanente par municipalité, Zone Municipalité Population Est Estérel Mont-Rolland Sainte-Adèle Sainte-Marguerite Estérel (1) (2) Centre Piedmont Sainte-Anne-des-Lacs Saint-Sauveur Saint-Sauveur-des-Monts (3) Ouest Lac-des-Seize-Îles Morin-Heights Saint-Adolphe-d'Howard Wentworth-Nord MRC DES PAYS-D'EN-HAUT (4) (1) Voir la population de Sainte-Marguerite Estérel, suite à la fusion des deux municipalités en (2) Voir la population de Sainte-Adèle, suite à la fusion des deux municipalités en (3) Voir la population de Saint-Sauveur, bien que la fusion se soit faite en 2002, après le recensement de (4) Selon le décret du 28 décembre 2005, notre population est maintenant estimée à Sources : Statistique Canada, 1981, 1991, Tableau 2-A : Répartition de la population par strate d âge Municipalité et Âge plus médian Total Estérel ,7 180 Lac-des-Seize-Îles ,8 242 Morin-Heights , Piedmont , Saint-Adolphe-d Howard , Sainte-Adèle , Sainte-Anne-des-Lacs , Ste-Marguerite-du-Lac-Masson , Saint-Sauveur (1) , Wentworth-Nord , MRC des Pays-d en-haut , Source : Statistique Canada, (1) Fusion de Saint-Sauveur-des-Monts et de la Paroisse de Saint-Sauveur Si l on se fie à l âge médian assez élevé du tableau 2-A, la possibilité de recrutement de nouveaux pompiers pourrait devenir de plus en plus difficile au cours des prochaines années. C est pourquoi le schéma devrait prévoir la mise en place d une campagne de recrutement dans la première année de mise en œuvre. SCRI révisé Décembre

16 Pour sa part, le tableau 3 dresse, pour chacune des municipalités de la MRC, la population permanente de même que le nombre de résidences permanentes. Tableau 3 : Répartition de la population et des résidences permanentes Municipalité Population permanente Nombre de résidences permanentes Estérel Lac-des-Seize-Îles Morin-Heights Piedmont Saint-Adolphe-d Howard Sainte-Adèle Sainte-Anne-des-Lacs Ste-Marguerite-du-Lac-Masson Saint-Sauveur Wentworth-Nord MRC des Pays-d en-haut Source : Statistique Canada, À l aide du tableau 4, l on peut constater que la population totale a augmenté de 67% entre 1981 et 2001, quatre municipalités sur dix ont vu leur nombre s accroître plus rapidement, dont trois ont plus que doublé. Tableau 4 : Taux d'accroissement de la population, Sainte-Anne-des-Lacs Estérel Wentworth-Nord Saint-Sauveur Piedmont Morin-Heights Saint-Adolphe-d'Howard Sainte-Adèle Lac-des-Seize-Iles Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson 154% 122% 115% 114% 93% 65% 59% 35% 28% 22% MRC des Pays-d en-haut 67% Par ailleurs, la répartition de la population par zone montre un déplacement d'une partie du poids démographique de la zone Est vers la zone Centre au cours des vingt dernières années, alors que la zone Ouest est demeurée stable (cf.: Tableau 5). SCRI révisé Décembre

17 Tableau 5 : Population permanente par zone, 1981, 1991, 2001 Zone Population Est (47%) (40%) (37%) Centre (32%) (37%) (41%) Ouest (21%) (23%) (22%) MRC des Pays-d'en-Haut (100%) (100%) (100%) En termes de densité, c'est toujours Saint-Sauveur qui garde le haut du pavé avec 169 personnes au km 2, suivi de Sainte-Anne-des-Lacs, Piedmont, Sainte-Adèle et Morin-Heights avec respectivement 107, 90, 75 et 46 personnes au km 2. Les cinq autres municipalités se retrouvant sous la moyenne de la MRC qui est de 45 personnes au km La population de villégiature et touristique À n en pas douter, celui qui veut étudier les caractéristiques de ces types de population se bute à un constat évident : le manque de données existantes et fiables à ce sujet. Aussi, la seule analyse possible ne peut que nous donner approximativement le nombre de personnes ayant une résidence secondaire sur le territoire de la MRC des Pays-d'en-Haut Les villégiateurs Le recensement 2001 de Statistique Canada évalue la population permanente sur notre territoire à personnes demeurant dans logements permanents, soit 1,7 personne par résidence (voir le tableau no 3). Si on comptabilise le nombre total de logements sur le territoire des dix municipalités, le chiffre obtenu est de logements (cf. rôles d évaluation foncière de 2001). Ce qui laisse résidences secondaires. En multipliant ce nombre par une moyenne (bien aléatoire) de 3 personnes par résidence secondaire, on dénombrerait quelque villégiateurs dans la MRC des Pays-d'en-Haut se répartissant comme suit : SCRI révisé Décembre

18 Tableau 6 : Estimation de la population de villégiature, 2001 Municipalité Résidences secondaires Nombre de villégiateurs Estérel Lac-des-Seize-Îles Morin-Heights Piedmont Saint-Adolphe-d Howard Sainte-Adèle Sainte-Anne-des-Lacs Ste-Marguerite-du-Lac-Masson Saint-Sauveur Wentworth-Nord MRC des Pays-d en-haut Sources : Statistique Canada, 2001 et sommaire des rôles d évaluation foncière, Les touristes Un des rares moyens d évaluer la quantité de touristes sur le territoire de notre MRC est sans doute un relevé des statistiques de nos bureaux d accueil touristique. Ainsi, une lecture récente des statistiques de l année en cours nous révèle que 85,5% des visiteurs proviennent du Québec, dont 24,5% de l île de Montréal, 20,5% des Laurentides, 12,5% de la Montérégie, 6% de Laval, 5% de Lanaudière, 12,5% de la Montérégie, 2,3% des visiteurs arrivant d Europe (dont 1,7% de France) et seulement 2% des États-Unis, les autres 10% venant d ailleurs. Pour cette année, il est prévu que ce sont plus de visiteurs qui fréquenteront notre MRC. La présence de nombreux visiteurs dans la région occasionne, à certains moments de la journée, des embouteillages, plus particulièrement dans le périmètre urbain de Sainte-Adèle et de Saint-Sauveur, ce qui prolonge le temps de déplacement des véhicules d intervention dans certaines parties du territoire. Cette problématique fera donc l objet de discussions lors de rencontres impliquant les organisations dont le mandat premier est la sécurité du public et les structures municipales dans la planification du développement de certaines parties de leur territoire. 2.4 L ÉCONOMIE L économie de la MRC des Pays-d'en-Haut est fortement axée sur le secteur tertiaire relié à l activité récréotouristique. Ainsi, les secteurs de l hôtellerie, de la restauration et de la récréation sont, et de loin, les plus développés de l économie régionale. À l inverse, le secteur primaire est quasi absent sur le territoire, malgré une légère remontée, tandis que le secteur secondaire est peu développé et structuré, en baisse constante, ce qui est démontré dans le tableau 7 qui suit : Tableau 7: Emplois par secteur d'économie, Nombre % Nombre % Primaire Secondaire Tertiaire Source : Statistique Canada, 1986 ; Développement des ressources humaines Canada, SCRI révisé Décembre

19 Pour sa part, le tableau 8 présente les mêmes statistiques par municipalité Tableau 8 : Proportion des emplois par secteur, par municipalité, 1998 Municipalité Primaire Secondaire Tertiaire Estérel 0.0% 0.0% 100% Lac-des-Seize-Iles 12,5% 12,5% 75,0% Morin-Heights 0,0% 18,1% 81,9% Piedmont 0,0% 21,9% 78,1% Saint-Adolphe-d Howard 1,4% 16,7% 81,9% Sainte-Adèle 1,0% 12,1% 86,9% Sainte-Anne-des-Lacs 1,5% 15,6% 82,9% Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson 3.0% 19.7% 77.3% Saint-Sauveur 0,6% 16,9% 82,5% Wentworth-Nord 2,9% 26,1% 71,0% MRC des Pays-d en-haut 3,0% 11,4% 85,6% Source : Développement des ressources humaines Canada, On peut voir par ce dernier tableau quelles municipalités ont une structure d emplois semblable ou différente de celle de la MRC. Ainsi, on observe que seule Lac-des-Seize-Iles a une vocation d exploitation des ressources primaires beaucoup plus importante, alors que Estérel, Morin-Heights, Piedmont et Saint- Sauveur ne représentent aucun emploi ou presque dans ce même secteur. Pour ce qui est du secteur secondaire, sauf Wentworth-Nord qui a une présence plus accentuée, toutes les autres municipalités montrent un secteur plus ou moins équivalent à la moyenne de la MRC, à l exception d Estérel. Concernant le secteur tertiaire, à l exception de Wentworth-Nord dont le nombre d emplois dans ce secteur est moindre, les autres municipalités reflètent ni plus ni moins l image de la MRC. Enfin, la carte 4 nous montre l existence de deux pôles économiques importants dans la MRC : Sainte-Adèle et Saint-Sauveur. SCRI révisé Décembre

20 2.5 LE CADRE BÂTI La construction résidentielle Le recensement de Statistique Canada de 2001 nous indique un nombre total de logements privés occupés de façon permanente de l ordre de , ayant chacun comme valeur moyenne quelque $. De ce nombre, plus des trois quarts sont des logements appartenant à leur propriétaire contre moins du quart qui sont des logements locatifs. Pour ce qui est de l âge de ces bâtiments, Statistique Canada nous dit que seulement (6,5%) d entre eux ont été construits avant 1946, que (7,6%) l ont été entre 1946 et 1960, (8,6%) de 1961 à 1970, (10,8%) de 1971 à 1980, (14,8%) entre 1981 et 1990, et un peu plus de la moitié depuis 1991, soit (51,7%). Ce qui veut dire que plus de 75% des logements permanents ont été construits dans les trente dernières années, expliquant à la fois la forte augmentation de la population permanente et le grand taux de conversion des résidences secondaires en résidences permanentes. Si on ajoute à ce dernier chiffre les quelque constructions neuves pour les années 2001 à 2004 (Cf.: Tableau 9), ce sont donc un peu plus de 60% des résidences (14 165) qui ont été construites en moins de quinze ans, soit depuis Tableau 9 : Permis de constructions résidentielles neuves Municipalité Total Estérel Note 1 Lac-des-Seize-Îles Morin-Heights Piedmont Saint-Adolphe-d Howard Sainte-Adèle Sainte-Anne-des-Lacs Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson Saint-Sauveur Wentworth-Nord MRC des Pays-d en-haut Note 1- Fusionnée avec Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson pour devenir Sainte-Marguerite Estérel. Pour ce qui est du tableau 10, il montre le nombre et le pourcentage des résidences construites dans et hors des périmètres d urbanisation. On peut donc facilement déceler les éléments attractifs qui influencent la localisation des résidants : les lacs et cours d eau, ainsi que les flancs et les sommets de montagne, tous hors périmètre d urbanisation. Le périmètre d urbanisation est, comme on le sait, la portion du territoire de chaque municipalité où se concentre l essentiel des activités urbaines de la communauté et où le territoire est soumis à une densité d occupation généralement plus élevée qu ailleurs. Le périmètre délimite aussi les secteurs où les autorités municipales ont convenu de diriger le développement futur de l agglomération. Ses frontières fixent habituellement la démarcation entre le milieu rural, dont l habitat est plus dispersé, et le milieu urbain. Se rattachent donc au périmètre d urbanisation des phénomènes de concentration d activités, de croissance du développement immobilier et de pluralité des fonctions, lesquels phénomènes présentent tous, de près ou de loin, une relation avec l un ou l autre des aspects de la gestion des risques d incendie ou de l optimisation des ressources et des équipements municipaux dans ce domaine. Sur le territoire de la MRC des Pays-d en-haut on y dénombre 6 périmètres urbains. SCRI révisé Décembre

21 Tableau 10 : Nombre de bâtiments à l intérieur et hors des périmètres d urbanisation 2002 Municipalité Périmètre urbain Dans les périmètres d urbanisation Hors périmètre Total Estérel Aucun périmètre urbain (0%) 349 (100%) 349 Lac-des-Seize-Iles Aucun périmètre urbain (0%) 458 (100%) 458 Morin-Heights Oui (32%) (68%) Piedmont Oui (80%) 318 (20%) Saint-Adolphe-d Howard Oui 503 (14%) (86%) Sainte-Adèle Oui (50%) (50%) Sainte-Anne-des-Lacs Aucun périmètre urbain (0%) (100%) Ste-Marguerite-du-Lac-Masson Oui 410 (21%) (79%) Saint-Sauveur Oui (68%) (32%) Wentworth-Nord Aucun périmètre (0%) (100%) MRC des Pays-d en-haut 6 périmètres urbains au total (40%) (60%) Compilation faite à partir des rôles d évaluation pour l année Il peut donc y avoir divergence avec les chiffres compilés dans le tableau Les résidences principales D après le tableau 11, ce sont les municipalités périphériques qui se sont accrues le plus rapidement en pourcentage, bien qu en termes de chiffres absolus, Sainte-Adèle et Saint-Sauveur les surclassent considérablement, recevant la plus grosse part des constructions neuves (52%). Ainsi, pour fin de comparaison, de 1981 à 2001, alors que la population permanente de toute la MRC augmentait de 67%, le nombre de résidences principales s accroissait de 139%! Tableau 11 : Nombre de résidences principales, Municipalités Nombre % d'accroissement Sainte-Anne-des-Lacs Piedmont Ste-Marguerite-du-Lac-Masson Saint-Sauveur Saint-Adolphe-d Howard Sainte-Adèle Estérel Wentworth-Nord Lac-des-Seize-Iles Morin-Heights MRC des Pays-d'en-Haut Les résidences secondaires Pour ce qui est des résidences secondaires, le tableau 12 démontre une constante décroissance du fait de leur transformation en résidences principales, leur nombre est passé de à en vingt ans. Seuls Piedmont et Sainte-Adèle ont encore un solde positif. SCRI révisé Décembre

22 Tableau 12 : Nombre de résidences secondaires, Municipalités Nombre % d'accroissement Piedmont ,6 Sainte-Adèle ,4 Estérel ,1 Wentworth-Nord ,4 Morin-Heights ,3 Lac-des-Seize-Iles ,4 Saint-Adolphe-d Howard ,4 Saint-Sauveur ,4 Sainte-Anne-des-Lacs ,3 Ste-Marguerite-du-Lac-Masson ,0 MRC des Pays-d'en-Haut ,6 Le tableau 13 traduit fort bien pareille décroissance des résidences secondaires par rapport aux résidences principales au fil des ans. Tableau 13 : Nombre de résidences principales et secondaires, Année Résidences Principales Secondaires (48,8%) (51,2%) (76%) (24%) De ces chiffres, un premier constat important doit être signalé. En effet, en 1981, on dénombrait résidences principales et résidences secondaires et vingt ans plus tard, le nombre de résidences principales passait à , soit une hausse de 139%, tandis que celui des résidences secondaires subissait une diminution de 29%. C'est donc dire que l augmentation du nombre de résidences secondaires a considérablement ralenti comparé à celui des résidences principales. Le second constat à signaler, corollaire au premier, est l'importance du fait que bon nombre de villégiateurs ont converti leur résidence secondaire en résidence principale. Cette importance se répercute notamment sur la localisation de ces «nouvelles» résidences principales, puisque les propriétaires des résidences secondaires de l époque recherchaient avant tout des endroits ayant des intérêts particuliers : proximité d'un lac ou d'un cours d'eau, sommet ou flanc d'une montagne ou d'une colline surplombant une vallée, etc., tout comme les résidants des plus récentes constructions. Ceci résulte en une dispersion de l'habitat sur tout le territoire de la MRC (près des deux tiers des résidences sont localisées hors périmètre d urbanisation), rallongeant d'autant le réseau routier municipal à entretenir (asphaltage, réparation, déneigement) ainsi que la desserte des services publics dont notamment le service de protection contre l incendie, lequel prendra alors plus de temps pour se rendre sur le lieu d un incendie. SCRI révisé Décembre

23 2.6 LES SERVICES PUBLICS Dans le secteur de la santé, le territoire de la MRC dispose de succursales du CLSC des Pays-d'en-Haut à Morin-Heights et à Saint-Sauveur, alors que le centre administratif est situé à Sainte-Adèle. Il y a également deux cliniques médicales à Saint-Sauveur et Sainte-Adèle. De plus, le CHSLD Manoir de La Pointe Bleue est situé dans les limites de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Depuis plusieurs années, le CHSLD du Manoir de La Pointe Bleue est sous étude quant à sa relocalisation à Sainte-Adèle. Pour ce qui est du réseau scolaire, l on retrouve huit écoles primaires sur le territoire de la MRC. Deux sont situées à Saint-Sauveur, deux également à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, trois à Sainte-Adèle, dont une de langue anglaise. Une autre école primaire anglaise est située à Morin-Heights. La ville de Sainte-Adèle loge également la seule école secondaire de la MRC en plus d une école spécialisée en hôtellerie. Trois centres de la petite enfance (CPE) trouvent aussi pignon sur rue dans la MRC : un à Sainte-Adèle, un à Piedmont et un à Morin-Heights. Plusieurs centres d hébergement privés sont situés principalement à Sainte-Adèle (2), à Saint-Sauveur (2), à Morin-Heights (1) et à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson (1). Les infrastructures et équipements publics suivants sont également localisés sur le territoire de la MRC : Hydro-Québec Ligne 735 Kv à Saint-Adolphe-d'Howard et Wentworth-Nord ; Ligne 120 Kv à Morin-Heights, Piedmont, Sainte-Adèle et Saint-Sauveur ; Ligne 69 Kv à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Piedmont, Sainte-Adèle et Sainte-Anne-des-Lacs ; Postes de transformation à Sainte-Adèle et Saint-Sauveur ; Station de télécommunications à Saint-Sauveur. Bell Canada Antennes de diffusion (téléphonie cellulaire) à Piedmont, Saint-Adolphe-d'Howard, Sainte-Adèle et Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson ; Tour micro-ondes à Saint-Sauveur. Secteur communications Équipements de télécommunications pour les téléphones cellulaires implantés sur la Côte St-Gabriel ouest (près du chemin Flynn), sur le Mont Saint-Sauveur et en bordure de l hôtel de ville de Saint- Sauveur ; Centrale téléphonique située sur la rue Morin dans la ville de Sainte-Adèle ; Cogéco câble : station terrestre réceptrice à Sainte-Adèle ; Cogéco câble : réseau de câblodistribution à Morin-Heights, Piedmont, Sainte-Adèle, Sainte-Anne-des- Lacs et Saint-Sauveur. Réseau gazier Le réseau gazier décrit à la carte no 5 longe la route 117 qui sillonne une partie de la MRC. Cette conduite de gaz a été installée vers la fin des années 1980 afin d alimenter l usine de papier Rolland située dans l ancienne municipalité de Mont-Rolland, aujourd hui fusionnée avec la ville de Sainte-Adèle. Le réseau gazier sillonne aussi plusieurs rues et boulevards des municipalités de Sainte-Adèle, Saint-Sauveur et Piedmont dont les commerces sont alimentés par cette énergie. Il faut aussi noter que la conduite menant à l ancienne usine Rolland a été prolongée jusqu à la ville de Mont-Tremblant, étant enfouie sous le parc linéaire du P tit Train du Nord, traversant ainsi une grande partie «est» de la ville de Sainte-Adèle, qui est plus ou moins habitée. SCRI révisé Décembre

24 2.7 LE RÉSEAU ROUTIER Tableau 14 : Classification du réseau routier Identification Autoroute des Laurentides (15) Route 117 Route 329 Classification Autoroute Voie de communication exclusivement réservée à la circulation rapide Route nationale Liaisons inter-régionales Route régionale Liaisons entre les agglomérations secondaires et entre celles-ci et les agglomérations principales Municipalités touchées par le passage du réseau Sainte-Anne-des-Lacs, Piedmont, Saint-Sauveur et Sainte-Adèle Sainte-Anne-des-Lacs, Piedmont et Sainte-Adèle Morin-Heights et Saint-Adolphe-d'Howard Route 364 Route régionale Piedmont, Saint-Sauveur et Morin-Heights Route régionale Morin-Heights, Saint-Adolphe-d'Howard et Lac-des- Route 364 Liaisons des centres ruraux aux Seize-Iles agglomérations urbaines Route 370 Route collectrice Sainte-Adèle et Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson Chemin Sainte- Sainte-Anne-des-Lacs (de la route 117 au lac Route collectrice Anne-des-Lacs Marois) Saint-Adolphe-d'Howard (la Montée Sainte-Marie) et Route principale Route collectrice Wentworth-Nord (jusqu'à Laurel et de Saint-Michelde-Wentworth à Chatham) Source : Ministère des Transports. La carte 6 nous démontre que la MRC des Pays-d'en-Haut dispose d un vaste réseau routier allant de l autoroute 15 à la route 117 (route nationale), à diverses routes régionales (329 et 364) et aux routes collectrices (370, chemin Sainte-Anne-des-Lacs et route principale à Saint-Adolphe-d'Howard et Wentworth- Nord). L achalandage de ce vaste réseau routier est en constante progression allant même jusqu à créer, à certains moments de la semaine, de sérieux problèmes d engorgement. SCRI révisé Décembre

25 Le tableau 15 décrivant le débit moyen de circulation est d ailleurs fort révélateur à ce sujet. Tableau 15 : Circulation journalière, Route Circulation journalière Moyenne Moyenne Moyenne annuelle Moyenne estivale annuelle estivale (% augmentation) (% augmentation) Autoroute des Laurentides (15) (Sainte-Adèle / Saint-Jérôme) (53%) (85%) Route 117 (Piedmont) (-37%) (-47%) Route 329 (Saint-Adolphe-d'Howard / Morin-Heights) (43%) (33%) Route 364 (Morin-Heights / Saint Sauveur) (141%) (48%) Route 364 (Lac-des-Seize-Iles / Morin Heights) (139%) (73%) Route 370 (Sainte-Marguerite-Estérel) ND ND Source : Ministère des Transports 2.8 LES INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS PRIVÉS D IMPORTANCE À n en pas douter, les équipements récréotouristiques sont nombreux dans la MRC des Pays-d'en-Haut. Ainsi, l on peut retrouver l une des plus importantes concentrations de centres de ski alpin en Amérique du Nord : Saint-Sauveur (2) : Mont Saint-Sauveur International, Mont-Habitant ; Piedmont (2) : Mont Olympia et Mont Avila ; Sainte-Adèle (2) : Ski Chantecler et Mont Gabriel ; Morin-Heights (1) : Ski Morin-Heights ; Saint-Adolphe-d'Howard (1) : Mont Avalanche. Également des centres de ski de fond d importance tels le parc linéaire Le P tit Train du Nord, le corridor aérobique, le centre de Plein Air de Saint-Adolphe-d'Howard, Plein Air Sainte-Adèle, le centre de ski de fond d Estérel, le club de ski de fond de Morin-Heights et le club de ski de fond Viking à Wentworth-Nord et Morin-Heights. D autres équipements majeurs d été sont à mentionner : la piste cyclable du parc linéaire Le P tit Train du Nord, le corridor aérobique, les piscines à vagues du Mont Saint-Sauveur et de Sainte-Adèle, les glissades d eau de Piedmont, de Saint-Sauveur et de Sainte-Adèle. Enfin, les terrains de golf de Piedmont, du Chantecler à Sainte-Adèle, de la Vallée à Sainte-Adèle, Alpine à Sainte-Adèle, de Sainte-Marguerite et d Estérel et du Balmoral à Morin-Heights. Sans parler des nombreuses colonies de vacances et autres équipements récréotouristiques que l on peut retrouver sur le territoire de la MRC. Enfin, même si elles ne sont pas nombreuses, l on peut quand même retrouver certaines industries d importance dans la MRC, notamment un site de matériaux secs à Sainte-Adèle de même qu un plan d asphalte, bétonnière et carrière à Sainte-Adèle et Piedmont. Également, l ancienne usine de La Rolland, sise à Sainte-Adèle et réutilisée partiellement en lieu d accueil de plusieurs entreprises du secteur informatique. SCRI révisé Décembre