Diagnostic et questions de la production en circuits courts dans la Plaine de Versailles
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- Hugues Renaud
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1 Diagnostic et questions de la production en circuits courts dans la Plaine de Versailles Françoise Chancel (CIAIDF) et Christine Aubry (INRA) UMR SADAPT Equipe Proximités Séminaire «Filières courtes de distribution, Territoires et Développement Durable» 2/12/2008
2 Introduction La plaine de Versailles, lieu d un projet agri-urbain I. Résultats du diagnostic des circuits courts II. Problèmes et questions opérationnelles III. Questions posées à la recherche Définition de Parker (2005) : «modes de commercialisation qui limite le nombre d intermédiaires entre le producteur et le consommateur et/ou qui limite la distance géographique entre les deux»
3 178 km², 26 communes, 82 km² agricoles, habitants 3 collèges Résidents, agriculteurs, élus Promotion des CC comme un moyen d éviter la décroissance de l agriculture 64 fermes en Depuis 20 ans 40% des EA ont disparu 3/5 des maraîchers 2/5 des arboriculteurs
4 I. Résultats du diagnostic des circuits courts en plaine de Versailles Des enquêtes auprès des agriculteurs en circuits courts (exhaustives) (Vassor, 2007) PLUS auprès des consommateurs (marchés forains, cueillettes) (Mejia Hernandez, 2006 ; Vassor, 2007) 64 fermes en Les producteurs 28 en circuits courts soit 44% Au niveau Francilien 1400 EA en circuits courts sur 5600 EA soit 25% (Agreste, 2005)
5 25 avec Maraîchage, arboriculture, horticulture ; 3 avec élevage 300 ha de cultures spécialisées = moins de 4% de la SAU Plaine Deux structures particulières : la Ferme de Grignon (AgroParistech) et le Potager du Roi 16 exploitations «spécialisées» (64%), 10 mixtes (Ile de France : 46% de spécialisées en diminution, 34% de mixtes grande culture plus atelier spécialisé- en augmentation (Agreste, 2005, IAURIF, 2006) Pour 26 exploitations : 170 emplois à temps complet et plus de 200 saisonniers
6 Diversité : 8 formes identifiées 26 Fermes Marchés Ferme Formes de circuits courts Cueillette Paniers Amap Internet GD Prof. MINRungis Total SSC Des formes très récentes : Livraisons de paniers (Amap 2006, Gares SNCF 2007, entreprises), ventes Internet, d autres plus anciennes Plusieurs formes de CC associées fréquemment dans l exploitation (marché et boutique, paniers et marchés etc.)
7 Une association fréquente Circuit court- circuit long (Rungis) Il y a 20 ans, la plupart commercialisait en majorité sur Rungis Une seule base son système de vente sur Rungis (>20 ha, peu diversifiés) 50% utilisent Rungis : - Vente des surproductions (saisonnier) - Achat de productions revendues (marché) Des opportunités intéressantes : Carreau des Producteurs (80 producteurs-vendeurs sur 2000 m²) Une niche de produits recherchés et rémunérateurs
8 Les marchés : 9 dans la Plaine 60% des CC au niveau Ile de France (Agreste, 2005) 10 producteurs sur 159 étals alimentaires.. 1 seul producteur de la Plaine! 10 producteurs de la Plaine vendent sur des marchés.. hors Plaine Poids de l histoire : héritage fréquent d une place sur un marché et délocalisation de l exploitation * 5 font de l achat-revente (plafond annuel réglementaire de euros)
9 Une pérennité des exploitations actuelles non assurée! * Dynamique d installation faible 2 installations en 15 ans, fils ou fille d agriculteur «pratiquement impossible si on ne reprend pas la ferme des parents» * Des successions générationnelles non garanties 11 exploitations sur 25 à moins de 10 ans de la retraite dont 6 sans repreneurs donc vouées à disparaître comme entités une vendant entièrement sur le Min de Rungis, 5 ayant une forte part de marché forain Des causes diverses cf II
10 2. Les consommateurs Clients des marchés, des cueillettes, des formes de vente directe 90 consommateurs enquêtés sur les marchés Plus de 100 sur les cueillettes (sept-oct 2006) 75% (C ) à 90% (M) de locaux une très bonne image de la Plaine (nature, verdure) mais peu de connaissances de l agriculture locale Les clients des marchés (Mejia-Hernandez, 2006) Fréquentent 2 à 3 fois /semaine 14 /semaine pour fruits et légumes (9 Région) Pour 72%, important d acheter des produits de la région 56% ont recours à une autre forme de circuit court (cueillette, vente ferme surtout)
11 Les cueillettes 27 de la Plaine, 48 limitrophes, 25 autres 22 /semaine en moyenne, 75% fraîcheur recherchée *pour 90% important d acheter au producteur mais autres lieux d achats aussi (62% GMS, 60% marchés, 29% vente ferme) Profil voisin des autres zones d Ile de France (1695 enquêtes, Chambres, 2008)
12 II. Problèmes soulevés et questions opérationnelles Un problème global de maintien de ces exploitations malgré la bonne image auprès des consommateurs Pourquoi cette situation? * Difficulté à reprendre une exploitation : - rachat des terres difficile malgré les institutions, un prix du foncier très élevé, quasi impossible si non issu du milieu agricole Attractivité de la profession faible Pénibilité du travail : parfois 70 à 80 h/semaine surtout si en plus vendeur, beaucoup physique efficience faible : bonne rémunération mais pas à l heure!! Problème d Adaptation pour répondre à l attente du consommateur Problèmes de circulation et de travail en zone péri-urbaine Au moins quatre catégories de problèmes hors foncier
13 2. Emploi salarié A - Le problème central de la Main d Oeuvre 1. La main d œuvre familiale se fait rare.. Pénibilité, bassin d emploi urbain plus attractif (conjoint-e-, enfants) *coût élevé face à l érosion des prix des produits (légumes, fruits) Problème de QUANTITE et de COMPETENCE : RARES en Ile de France! Recours problématique à la Main d oeuvre saisonnière immigrée (pb administratifs) Problème du Logement des salariés en Ile de France : loyers trop chers pour des salaires agricoles Pistes opérationnelles Aide à la Création de Groupements d Employeurs Aide à la conversion de bâtiments agricoles inadaptés en logements agricoles Des actions soutenues par l APPVPA et la Région
14 B - des problèmes d isolement et de manque de visibilité des exploitations et des points de vente Réglementation stricte sur la publicité et les pré-enseignes sur le bord des routes Pistes opérationnelles : harmonisation des panneaux en partenariat avec les services d état ou du département C Adaptation des produits et élargissement de la gamme pour rendre attractif sur point de vente Allonger la période de commercialisation et s adapter à l évolution des modes de consommation Pistes opérationnelles : accompagner l agriculteur en lui proposant conseil et formation, partenariat avec d autres producteurs.
15 D - Des problèmes de réglementation croissants obligeant à des investissements coûteux Hygiène et sécurité des ateliers et matériels Ex :Outils de transformation, Vitrines frigorifiques et chambres froides en vente à la ferme Pistes opérationnelles : Création d outils collectifs E Améliorer la connaissance par les habitants de ces formes de circuits courts Des propositions concrètes Région de fort passage, population volatile - Création d une marque pour signaler les produits de la Plaine (utile en évènementiels, sur les fermes, peu en marchés) - Points réguliers dans les Bulletins Municipaux et auprès des offices du tourisme - Actions sur la signalétique routière - Mise en place d évènements et animations ( portes ouvertes et visites)
16 II. Problèmes posés à la recherche Une interrogation majeure par rapport au concept Poids de la Proximité Géographique dans ces différentes formes de circuits courts Dans quel sens : agriculteur vers consommateur, mais aussi inverse? Signification? Lien social (Marsden et al, 2000), relation avec la plus-value? Quelle part de cette proximité dans la définition de la qualité du produit? Quelles conséquences en termes de management technique? Quels impacts en termes énergétiques et environnementaux? Structure des déplacements selon les différentes formes de circuits courts (travail en cours INRETS) au-delà des controverses en cours sur les «food miles»
17 Les Circuits courts : une voie de développement territorial durable? -Viabilité technico-économique.. Pour les agriculteurs et pour les consommateurs? -Viabilité sociale.. Idem - utilisation/préservation de ressources : pas toujours si locales.. D une critériologie (cf Ilbery, Defra et Sustain) à une grille d analyse Aspects techniques (production/commercialisation) Aspects socio-institutionnels (organisation et modes de coordinations Dimension territoriale (aspects spatio/temporelles)
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