Chaînes de Markov à temps continu

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Chaînes de Markov à temps continu"

Transcription

1 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n Chaînes de Markov à temps continu L essentiel de ces notes provient de [Nor97], qui bien qu en anglais, est très facile à lire et contient de nombreux exemples Lois exponentielles Définition Une variable aléatoire T à valeurs dans R + suit la loi exponentielle de paramètre λ, notée E(λ) si sa fonction de répartition est donnée par F (t) = ( e λt ) t (si λ =, T vaut + presque sûrement) Sa loi admet t λe λt {t>} pour densité par rapport à la mesure de Lebesgue De plus, E(T ) = λ, V(T ) = λ 2 et, pour t < λ E ( e tt ) = λ λ t Proposition 2 (Absence de mémoire) Une variable aléatoire T à valeurs dans R + {+ } suit une loi exponentielle si et seulement si elle vérifie la propriété d absence de mémoire : s, t, P(T > t + s T > s) = P(T > t) Proposition 3 Soit (S n ) n une suite de va indépendantes de lois exponentielles de paramètres respectifs (λ n ) n strictement positifs si < alors P S n < = λ n n n et si = alors P S n = = λ n n Démonstration Si n /λ n est fini alors, par convergence monotone, la variable aléatoire n S n est intégrable donc elle est finie ps Si n /λ n est infini alors n ( + /λ n) est infini et E exp n S n par convergence monotone et indépendance n = E(exp { S n }) = + /λ n ) n n ( = Proposition 4 Soit I un ensemble (au plus) dénombrable et (T k ) k I des va exponentielles de paramètres respectifs (λ k ) k I vérifiant λ = k λ k < Soit T = inf k T k Alors, avec probabilité, l infimum est atteint en un unique K (aléatoire) élément de I De plus, T et K sont indépendantes, T suit la loi E(λ) et pour tout k I, P(K = k) = λ k /λ 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n

2 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n 2 Démonstration Soit k I et t P(K = k, T t) = P(T k t, T j > T k, j k) = = = t t t λ k e λ ks P(T j > s, j k) ds λ k e λ ks j k e λ js ds λ k e λs ds = λ k λ e λt On conclut en remarquant que les ensembles {K = k} {T t} engendre la tribu produit Exercice 5 Soit (T n ) n une suite de va iid de loi E(λ) et N une va indépendante de loi géométrique de paramètre β Montrer que T = N n= T n suit une loi exponentielle de paramètre λβ 2 Chaînes de Markov à temps continu On s intéresse à des processus (X t ) t indexés par le temps continu t R + à valeurs dans un espace fini ou dénombrable I Une trajectoire du processus est donc une fonction t X t (ω) de R + dans I qui dépend d un aléa ω, tout comme une trajectoire d une chaîne de Markov (Y n ) n N est une suite (Y n (ω)) n N à valeurs dans I qui dépend de l aléa ω On supposera dans toute la suite que les trajectoires de X sont continues à droite : pour (presque tout) ω et tout t, il existe ε > tel que s [t, t + ε], X s (ω) = X t (ω) Pour une trajectoire donnée, trois comportements différents sont alors possibles : la trajectoire devient constante à partir d un certain instant, 2 la trajectoire possède un nombre infini de sauts sur R + mais seulement un nombre fini sur tout intervalle compact, 3 la trajectoire possède un nombre infini de sauts dans un intervalle de temps compact Il existe alors un temps d explosion ζ fini Après ce emier instant d explosion, la trajectoire peut repartir, exploser à nouveau ou non Dans toute la suite, nous considèrons les processus jusqu à leur premier temps d explosion On parle alors de processus minimal On appelle J, J, les temps de saut de (X t ) t et S, S 2, les temps d attente Ils se déduisent de (X t ) t par les relations J =, J n+ = inf {t J n ; X t X Jn }, pour n N avec la convention inf = + et pour n N, { J n J n si J n <, S n = sinon 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n 2

3 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n 3 Remarque 6 La propriété de continuité à droite assure que S n > pour tout n Si J n+ = alors on peut définir X = X Jn, sinon, X n est pas défini Le (premier) temps d explosion ζ est défini par ζ = sup J n = n S n Le processus à temps discret (Y n ) n N défini par Y n = X Jn pour tout n N est appelée chaîne incluse Il représente la suite des valeurs prises par (X t ) t Définition 7 Soit I un espace dénombrable Un générateur sur I est une matrice Q = (q ij ) i,j I vérifiant pour tout i I, q ii <, 2 pour tous i j, q ij, 3 pour tout i I, q ij = j I On notera q i = q(i) = q ii pour tout i I À un générateur Q, on associe la matrice de saut Π = (π ij ) i,j I donnée par { q ij /q i si j i et q i, π ij = si j i et q i =, { si q i, π ii = si q i = Remarque 8 La matrice Π est stochastique : ces coefficients sont positifs et leur somme sur chaque ligne vaut Une chaîne de Markov à temps continu (X t ) t est déterminée par une mesure λ sur I (identifiée à un vecteur ligne) et un générateur Q La mesure λ détermine la distribution initiale (c est la loi de X ) et la matrice Q détermine la dynamique de la chaîne On peut décrire de deux manières équivalentes la dynamique de (X t ) t La première description se fait par l intermédiaire de la chaîne incluse et des temps d attente Définition 9 Le processus (X t ) t est une chaîne de Markov à temps continu de générateur Q si (Y n ) n est une chaîne de Markov à temps discret de loi initiale λ et de matrice de transition Π, 2 conditionnellement à Y = i,, Y n = i n, les temps d attente S,, S n sont des va exponentielles indépendantes de paramètres respectifs q i,, q in Plus simplement, sachant que la chaîne X est issue de i, elle y reste un temps exponentiel de paramètre q i puis saute à un nouvel état, en choisissant l état j avec probabilité π ij Elle oublie ensuite ce qui s est passé, attend un nouveau temps exponentiel de paramètre q j (indépendant du précédent) La second description est l analogue de la définition à temps discret Notons p ij (t) = P(X t = j X = i) n= 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n 3

4 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n 4 Définition Le processus (X t ) t est une chaîne de Markov à temps continu si, pour tout n N, tous t t t n+ et tous états i,, i n+, P(X tn+ = i n+ X t = i,, X tn = i n ) = p ini n+ (t n+ t n ) Théorème (Propriété de Markov) Soit (X t ) t une chaîne de Markov à temps continu de générateur Q Alors, conditionnellement à X s = i, (X s+t ) t est une chaîne de Markov à temps continu de générateur Q issue de i et indépendante de (X r ) r s Remarque 2 Pour tout t, P (t) = (p ij (t)) ij est une matrice stochastique et t P (t) vérifie la propriété dite de semi-groupe suivante : En effet, pour tous i, j dans I, p ij (t + s) = k I = k I P (t + s) = P (t)p (s) et P () = Id P(X t+s = j, X t = k X = i) = k I P(X t+s = j X = i, X t = k)p(x t = k X = i) p kj (s)p ik (t) = (P (t)p (s)) ij Remarque 3 On peut montrer qu il y a une bijection entre générateurs et semi-groupes en toute généralité Si I est de cardinal fini, le lien est explicte : si Q est un générateur alors (P (t)) t défini par, pour tout t, P (t) = e tq t n = n! Qn, est un semi-groupe Si (P (t)) t est un semi-groupe, il existe un générateur Q tel que, pour tout t, P (t) = exp(tq) 3 Processus de Poisson Exercice 4 (Processus de Poisson, avec des oiseaux) Des rouges-gorges (robins) et des merles (blackbirds), oiseaux solitaires lorsqu ils cherchent de la nourriture, se posent parfois sur ma terrasse Pour tout intervalle de temps petit de longueur h, un rouge-gorge se pose avec probabilité βh + o(h) et un merle se pose avec probabilité ρh + o(h) Quelle est la probabilité que les deux premiers oiseaux qui se posent soient des rouges-gorges? Quelle est la loi du nombre total d oiseaux qui se sont posés avant le temps t? Sachant que ce nombre est n, quelle est la loi du nombre de merles qui se sont posés avant le temps t? 4 Processus de naissance Un processus de naissance est une généralisation du processus de Poisson dans laquelle le paramètre λ peut dépendre de l état courant du processus Les paramètres d un processus de naissance sont les taux de naissances (q i ) i N supposés à valeurs dans R + n= 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n 4

5 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n 5 Définition 5 Un processus de continu à droite (X t ) t à valeurs dans N { } est processus de naissance de taux (q i ) i N si, conditionnellement à X = i, ses temps d attente S, S 2, sont des va indépendantes de lois exponentielles de paramètres respectifs q i, q i+,, et sa chaîne de saut est donnée par Y n = i + n Remarque 6 Pour le processus de Poisson la suite (q i ) i N est constante égale à λ Exemple 7 (Croissance d une colonie de bactéries) Chaque bactérie dans une colonie se divise en deux bactéries identiques après un temps exponentiel de paramètre λ et ce indépendamment des autres Si i individus sont présents alors la première division apparaît après un temps exponentiel de paramètre λi Il y a alors i + bactéries et, par la propriété d absence de mémoire, les horloges des bactéries sont remises à zéros Soit X t la taille de la colonie au temps t et supposons que X = Soit T le temps de la première naissance Alors E(X t ) = E ( ) ( ) t X t {T t} + E Xt {T >t} = λe λs E(X t T = s) ds + e λt Soit µ(t) = E(X t ) alors E(X t T = s) = 2µ(t s) pour s t donc µ vérifie l équation fonctionnelle µ(t) = e λt + t λe λs µ(t s) ds, qui peut encore s écrire grâce au changement de variables r = t s e λt µ(t) = 2λ t e λr µ(r) dr La fonction µ est donc solution de l équation différentielle µ (t) = λµ(t), avec la condition initiale µ() = Ceci assure donc que E(X t ) = e λt : la taille de la population croît exponentiellement vite (mais n explose pas en temps fini) La principale différence entre le processus de Poisson et un processus de naissance général est la possibilité qu a le second d exploser Il est très facile de caractériser les processus qui explosent grâce de la proposition 3 Remarquons qu un processus de naissance esplose si et seulement si il tend vers + en temps fini Théorème 8 Soit (X t ) t un processus de naissance de taux (q i ) i N issu de Si i q i < alors P(ζ < ) = et si i q i = alors P(ζ = ) = Théorème 9 Soit (X t ) t un processus croissant, continu à droite à valeurs dans N { } Soit (q i ) i N une suite de réels positifs Les trois propriétés suivantes sont équivalentes : conditionnellement à X = i, les temps d attente S, S 2, sont des va indépendantes de lois exponentielles de paramètres respectifs q i, q i+, et la chaîne de saut est donnée par Y n = i + n pour tout n N ; 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n 5

6 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n 6 2 pour tout t, h, conditionnellement à X t = i, X t+h est indépendant de (X r ) r t et, quand h décroît vers, uniformément en t, P(X t+h = i X t = i) = q i h + o(h) P(X t+h = i + X t = i) = q i h + o(h) ; Remarque 2 Notons p ij (t) = P(X t = j X = i) On peut montrer grâce à la formulation 2 que P (t) = (p i,j (t)) ij est solution de p ij(t) = q j p ij (t) + q j p i,j (t) que l on peut écrire sous forme compacte P (t) = P (t)q où Q est le générateur q q q q Q = q 2 q 2 Exercice 2 (Croissance d une colonie de bactéries) On reprend l exemple 7 de la colonie de bactéries Montrer que la fonction génératrice G(t, z) = E(z Xt ) vérifie l équation fonctionnelle : G(t, z) = ze λt + t λe λt G(t s, z) 2 ds On distinguera les deux cas : T t et T < t où T, l instant de première division, suit la loi exponentielle de paramètre λ 2 Après avoir effectué le changement de variables u = t s montrer que G est solution de l équation différentielle G (t, z) = λg(t, z)(g(t, z) ) t 3 En déduire que pour q = e λt et n N, P(X t = n) = q n ( q) 5 Classes Les notions de classes sont les mêmes à temps continu et à temps discret Plus précisément, (X t ) t a la même structure de classe que sa chaîne incluse (Y n ) n On dit que i mène à j, et on note i j si P i (X t = j, pour un certain temps t ) > On dit que i et j communiquent, et on note i j si i j et j i Théorème 22 Pour deux états distincts i et j, les propriétés suivantes sont équivalentes : i j, 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n 6

7 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n 7 2 i j pour la chaîne incluse, 3 il existe n N et i,, i n dans I tels que q i i q in i n >, 4 pour tout t >, p ij (t) >, 5 il existe t >, p ij (t) > Démonstration Les implications découlent des définitions Si 2 est vraie, il existe n N et i,, i n dans I tels que π i i π in i n >, ce qui implique 3 Si q ij > alors p ij (t) P i (J t, Y = j, J 2 < t) = ( e q it )π ij e q jt >, pour tout t > Donc si 3 est vraie, alors pour tout t > et 4 est établie p ij (t) p i i (t/n) p in i n (t/n) > Remarque 23 Le point 4 montre que la situation est plus simple en temps continu qu en temps discret En temps continu, si i mène à j alors avec une probabilité strictement positive, X t peut valoir j (sachant que X = i) En temps, si i mène à j, il faut parfois un certain temps avant que la chaîne issue de i atteigne j et des phénomènes de périodicité apparaissent Par exemple, pour la marche aléatoire simple issue de, le temps d atteinte de 4 sera supérieur ou égal à 4 et pair 6 Temps d atteinte et d absorption Soit (X t ) t une chaîne de Markov de générateur Q Le temps d atteinte d un sous-ensemble A de I est la va D A définie par D A (ω) = inf {t ; X t (ω) A}, avec la convention inf = + Si H A est le temps d atteinte de A pour la chaîne incluse, alors { D A < } = { H A < }, et sur cet ensemble, on a D A = J H A Exemple 24 On considère la chaîne de générateur Q = Quel est le temps moyen mis par X pour atteindre 4 depuis? Notons k i = E i (H {4} ) Partant de, on passe en moyenne en un temps /q = /2 puis on saute avec des probabilités égales en 2 ou 3 Donc De même k = k k 3 k 2 = k + 3 k 3, k 3 = k + 3 k 2 La résolution de ce système fournit la valeur k = 7/2 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n 7

8 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n 8 7 Récurrence et transience Définition 25 Soit (X t ) t une chaîne de Markov de générateur Q L état i est dit récurrent si P i ({t, X t = i} est non borné) = 2 L état i est dit transient si P i ({t, X t = i} est non borné) = Remarque 26 Si (X t ) t peut exploser en étant issu de i, alors i ne peut être récurrent Théorème 27 On a si i est récurrent pour la chaîne incluse, alors i est récurrent pour X ; 2 si i est transient pour la chaîne incluse alors i est transient pour X ; 3 tout état est soit récurrent, soit transient ; 4 récurrence et transience sont des propriétés de classes Démonstration Supposons que i soit récurrent pour Y Si X = i, X n explose pas, donc J n tend vers + De plus, X Jn = Y n = i infiniment souvent et {t, X t = i} est non borné avec probabilité Supposons que i soit transient pour Y Si X = i, alors N = sup {n N, Y n = i} < + ps, donc {t, X t = i} est borné par J N+, qui est fini avec probabilité puisque Y n a pas atteint de point absorbant avant le temps N Les points 3 et 4 se déduisent des résultats analogues sur Y Comme en temps discret, on peut reformuler les notions de récurrence et transience en terme de temps de premier retour On définit le temps T i de premier retour de (X t ) t dans l état i par T i (ω) = inf {t J (ω) ; X t (ω) = i} Remarque 28 Attention à ne pas confondre les temps de premier passage et de premier retour Dans le second cas, on s assure que l on a quitté le point de départ Théorème 29 On a la dichotomie suivante : si q i = ou P i (T i < ) =, alors i est récurrent et p ii(t) dt =, 2 si q i > et P i (T i < ) <, alors i est transient et p ii(t) dt < Démonstration Si q i =, alors (X t ) t ne peut quitter i qui est donc récurrent De plus, p ii (t) = pour tout t et p ii(t) dt = Supposons que q i > Soit N i le temps de premier retour en i pour la chaîne incluse (Y n ) n Alors P i (N i < ) = P i (T i < ) Comme i est récurrent pour Y ssi P i (N i < ) =, i est récurrent pour X si et seulement si P i (T i < ) = De plus, en notant π (n) ij = (Π n ) ij, on va montrer que p ii (t) dt = q i n= π (n) ii, 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n 8

9 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n 9 ce qui assure que i est récurrent ssi p ii(t) dt est infini d après le résultat correspondant pour la chaîne incluse Pour établir la relation ci-dessus, on écrit, en discutant sur le nombre de sauts qui ont eu lieu avant le temps t, ( ( ) ) p ii (t) dt = E i {Xt=i} dt = Ei {Xt=i} dt ( ) ) = E i {Xt=i} {Jn t<jn+ } dt = E i ( {Yn=i} {Jn t<jn+ } dt = n= n= ( ) E i Sn+ {Yn=i} = E i (S n+ Y n = i)p i (Y n = i) = q i n= ce qui est le résultat annoncé 8 Mesures invariantes n= On dit que λ est une mesure invariante pour X si λq = n= π (n) ii, Remarque 3 Une mesure λ est «invariante» ssi, si X suit la loi λ, alors X t suit la loi λ En effet, si X suit la loi λ alors X t suit la loi λp (t) Cette mesure ne dépend pas du temps si (λp (t)) =, c est-à-dire si λqp (t) = Or P (t) est une matrice inversible (penser à P (t) = e tq ) donc la loi de X t est indépendante du temps ssi λq = On peut relier les mesures invariantes de X aux mesures invariantes de la chaîne incluse Théorème 3 Soit Q un générateur, Π sa matrice de saut et λ une mesure Les deux assertions suivantes sont équivalentes : λ est invariante ; 2 µπ = µ avec µ i = λ i q i, c est-à-dire que µ est invariante pour la chaîne incluse Démonstration On a, par définition, q i (π ij δ ij ) = q ij pour tous i, j donc (µ(π Id)) j = i I µ i (π ij δ ij ) = i I λ i q ij = (λq) j Ce lien permet de réutiliser les théorèmes d existence et d unicité connus pour les chaînes à temps discret Théorème 32 Supposons que Q soit le générateur d une chaîne irréductible et récurrente Alors Q admet une mesure invariante, unique à une constante multiplicative près Démonstration Une fois exclu le cas où I = {i}, l irréductibilité assure que pour tout i I, q i > Ceci entraîne que Π est irréductible et récurrente donc Π admet une mesure invariante unique à une constante multiplicative près 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n 9

10 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n Remarque 33 Attention, si l espace d état I est infini, rien ne dit que les mesures invariantes sont de masse finie : l existence d une mesure de probabilité invariante n est pas assurée Elle l est par contre dans le cas I fini Pour répondre complètement à cette question, il faut introduire la notion de récurrence positive On dit qu un point i est récurrent positif si q i = ou si le temps moyen de premier retour en i m i = E i (T i ) est fini Un point récurrent non récurrent positif est dit récurrent nul On obtient alors le lien entre mesure de probabilité invariante et espérance des temps de retour avec une petite subtilité par rapport au temps discret Théorème 34 Soit Q un générateur irréductible Les propriétés suivantes sont équivalentes : tous les états sont récurrents positifs ; 2 il existe un état récurrent positif ; 3 Q est non explosif et admet une probabilité invariante λ qui charge tous les points De plus, quand 3 a lieu, m i = /(λ i q i ) Remarque 35 La mesure invariante affecte au point i le poids /(q i m i ) qui s interprète comme le temps moyen que l on passe en i multiplié par l inverse du temps de retour Analogie avec le temps discret? 9 Convergence à l équilibre et théorème ergodique Théorème 36 (Convergence à l équilibre) Soit Q un générateur irréductible non-explosif de semi-groupe (P (t)) t et de probabilité invariante λ Alors, pour tous états i, j, p ij (t) t λ j = q j m j De plus, pour toute mesure initiale ν, P(X t = j) t q j m j Théorème 37 (Théorème ergodique) Soit Q un générateur irréductible et ν la loi de probabilité de X Alors t t {Xs=i} ds ps () t q i m i De plus, dans le cas récurrent positif, pour toute fonction bornée f : I R, on a t t f(x s ) ds t f = i I q i m i f(i) = i I λ i f(i) ps Remarque 38 La relation () assure que le temps moyen passé en i par la chaîne jusqu au temps t converge vers le poids que la mesure invariante affecte à i Ce poids peut être nul si la chaîne n est pas récurrente positive 8 novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n

11 Université de Rennes I Préparation à l épreuve de modélisation - Agrégation Externe de Mathématiques Page n Exercices Exercice 39 Considérons une flotte de N bus Chaque véhicule tombe en panne indépendamment des autres avec un taux µ et et envoyé au dépôt L atelier ne peut en réparer qu un à la fois et le travail est distribué selon une loi exponentielle de paramètre λ Quelle est la mesure d équilibre du nombre de bus en service? Exercice 4 On modélise l arrivée d appels à un central téléphonique par un processus de Poisson de paramètre λ Les durées des appels sont supposés indépendantes et identiquement distribuées de loi exponentielle de paramètre µ On suppose que le central peut gérer un nombre infini d appel Quel est le modèle utilisé? Donner le générateur du processus 2 Montrer qu en temps grand la loi du nombre d appels en cours au temps t est approximativement une loi de Poisson de paramètre λ/µ Comment le vérifier par la simulation? 3 Donner la longueur moyenne des périodes durant lesquelles au moins une ligne est occupée 4 Montrer que le nombre moyen de lignes occupées au temps t, sachant que n étaient occupées à l instant initial, est ne µt + λ( e µt )/µ 5 Montrer que, à l équilibre, le nombre N t d appels qui ont pris fin dans l intervalle de temps [, t] suit la loi de Poisson de paramètre λt Est-ce que (N t ) t est un processus de Poisson? Références [Nor97] J Norris Markov chains, Cambridge Series in Statistical and Probabilistic Mathematics, novembre 27 F Malrieu florentmalrieu@univ-rennesfr GNU FDL Copyleft Page n

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Module 7: Chaînes de Markov à temps continu

Module 7: Chaînes de Markov à temps continu Module 7: Chaînes de Markov à temps continu Patrick Thiran 1 Introduction aux chaînes de Markov à temps continu 1.1 (Première) définition Ce module est consacré aux processus à temps continu {X(t), t R

Plus en détail

Modèles à Événements Discrets. Réseaux de Petri Stochastiques

Modèles à Événements Discrets. Réseaux de Petri Stochastiques Modèles à Événements Discrets Réseaux de Petri Stochastiques Table des matières 1 Chaînes de Markov Définition formelle Idée générale Discrete Time Markov Chains Continuous Time Markov Chains Propriétés

Plus en détail

MODELES DE DUREE DE VIE

MODELES DE DUREE DE VIE MODELES DE DUREE DE VIE Cours 1 : Introduction I- Contexte et définitions II- Les données III- Caractéristiques d intérêt IV- Evènements non renouvelables/renouvelables (unique/répété) I- Contexte et définitions

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Le modèle de Black et Scholes

Le modèle de Black et Scholes Le modèle de Black et Scholes Alexandre Popier février 21 1 Introduction : exemple très simple de modèle financier On considère un marché avec une seule action cotée, sur une période donnée T. Dans un

Plus en détail

4. Martingales à temps discret

4. Martingales à temps discret Martingales à temps discret 25 4. Martingales à temps discret 4.1. Généralités. On fixe un espace de probabilités filtré (Ω, (F n ) n, F, IP ). On pose que F contient ses ensembles négligeables mais les

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013 Séminaire ES Andrés SÁNCHEZ PÉREZ October 8th, 03 Présentation du sujet Le problème de régression non-paramétrique se pose de la façon suivante : Supposons que l on dispose de n couples indépendantes de

Plus en détail

ENS de Lyon TD 1 17-18 septembre 2012 Introduction aux probabilités. A partie finie de N

ENS de Lyon TD 1 17-18 septembre 2012 Introduction aux probabilités. A partie finie de N ENS de Lyon TD 7-8 septembre 0 Introduction aux probabilités Exercice Soit (u n ) n N une suite de nombres réels. On considère σ une bijection de N dans N, de sorte que (u σ(n) ) n N est un réordonnement

Plus en détail

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités Travaux dirigés d introduction aux Probabilités - Dénombrement - - Probabilités Élémentaires - - Variables Aléatoires Discrètes - - Variables Aléatoires Continues - 1 - Dénombrement - Exercice 1 Combien

Plus en détail

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. 14-3- 214 J.F.C. p. 1 I Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. Exercice 1 Densité de probabilité. F { ln x si x ], 1] UN OVNI... On pose x R,

Plus en détail

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1 TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité I Loi uniforme sur ab ; ) Introduction Dans cette activité, on s intéresse à la modélisation du tirage au hasard d un nombre réel de l intervalle [0 ;], chacun

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE. Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE. (durée : cinq heures)

CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE. Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE. (durée : cinq heures) CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE (durée : cinq heures) Une composition portant sur la statistique. SUJET Cette épreuve est composée d un

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES. CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE EQUATIONS DIFFERENTIELLES Le but de ce chapitre est la résolution des deux types de systèmes différentiels linéaires

Plus en détail

Processus aléatoires avec application en finance

Processus aléatoires avec application en finance Genève, le 16 juin 2007. Processus aléatoires avec application en finance La durée de l examen est de deux heures. N oubliez pas d indiquer votre nom et prénom sur chaque feuille. Toute documentation et

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

TP1 Méthodes de Monte Carlo et techniques de réduction de variance, application au pricing d options

TP1 Méthodes de Monte Carlo et techniques de réduction de variance, application au pricing d options Université de Lorraine Modélisation Stochastique Master 2 IMOI 2014-2015 TP1 Méthodes de Monte Carlo et techniques de réduction de variance, application au pricing d options 1 Les options Le but de ce

Plus en détail

Probabilités III Introduction à l évaluation d options

Probabilités III Introduction à l évaluation d options Probabilités III Introduction à l évaluation d options Jacques Printems Promotion 2012 2013 1 Modèle à temps discret 2 Introduction aux modèles en temps continu Limite du modèle binomial lorsque N + Un

Plus en détail

Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe

Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe Graphes et RO TELECOM Nancy A Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe J.-F. Scheid 1 Plan du chapitre I. Définitions 1 Graphe Graphe valué 3 Représentation d un graphe (matrice d incidence, matrice d

Plus en détail

Contents. 1 Introduction Objectifs des systèmes bonus-malus Système bonus-malus à classes Système bonus-malus : Principes

Contents. 1 Introduction Objectifs des systèmes bonus-malus Système bonus-malus à classes Système bonus-malus : Principes Université Claude Bernard Lyon 1 Institut de Science Financière et d Assurances Système Bonus-Malus Introduction & Applications SCILAB Julien Tomas Institut de Science Financière et d Assurances Laboratoire

Plus en détail

Master Modélisation Aléatoire Paris VII, Cours Méthodes de Monte Carlo en nance et C++, TP n 2.

Master Modélisation Aléatoire Paris VII, Cours Méthodes de Monte Carlo en nance et C++, TP n 2. Master Modélisation Aléatoire Paris VII, Cours Méthodes de Monte Carlo en nance et C++, TP n 2. Techniques de correction pour les options barrières 25 janvier 2007 Exercice à rendre individuellement lors

Plus en détail

Introduction à la théorie des files d'attente. Claude Chaudet Claude.Chaudet@enst.fr

Introduction à la théorie des files d'attente. Claude Chaudet Claude.Chaudet@enst.fr Introduction à la théorie des files d'attente Claude Chaudet Claude.Chaudet@enst.fr La théorie des files d'attente... Principe: modélisation mathématique de l accès à une ressource partagée Exemples réseaux

Plus en détail

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens Chapitre 7 Statistique des échantillons gaussiens Le théorème central limite met en évidence le rôle majeur tenu par la loi gaussienne en modélisation stochastique. De ce fait, les modèles statistiques

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Adriana Climescu-Haulica Laboratoire de Modélisation et Calcul Institut d Informatique et Mathématiques Appliquées de

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Bachir Bekka Février 2007 Le théorème de Perron-Frobenius a d importantes applications en probabilités (chaines

Plus en détail

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Savoir-faire théoriques (T) : Écrire l équation différentielle associée à un système physique ; Faire apparaître la constante de temps ; Tracer

Plus en détail

MATHS FINANCIERES. Mireille.Bossy@sophia.inria.fr. Projet OMEGA

MATHS FINANCIERES. Mireille.Bossy@sophia.inria.fr. Projet OMEGA MATHS FINANCIERES Mireille.Bossy@sophia.inria.fr Projet OMEGA Sophia Antipolis, septembre 2004 1. Introduction : la valorisation de contrats optionnels Options d achat et de vente : Call et Put Une option

Plus en détail

Tests du χ 2. on accepte H 0 bonne décision erreur de seconde espèce on rejette H 0 erreur de première espèce bonne décision

Tests du χ 2. on accepte H 0 bonne décision erreur de seconde espèce on rejette H 0 erreur de première espèce bonne décision Page n 1. Tests du χ 2 une des fonctions des statistiques est de proposer, à partir d observations d un phénomène aléatoire (ou modélisé comme tel) une estimation de la loi de ce phénomène. C est que nous

Plus en détail

4 Distributions particulières de probabilités

4 Distributions particulières de probabilités 4 Distributions particulières de probabilités 4.1 Distributions discrètes usuelles Les variables aléatoires discrètes sont réparties en catégories selon le type de leur loi. 4.1.1 Variable de Bernoulli

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Chapitre 1. L intérêt. 2. Concept d intérêt. 1. Mise en situation. Au terme de ce chapitre, vous serez en mesure de :

Chapitre 1. L intérêt. 2. Concept d intérêt. 1. Mise en situation. Au terme de ce chapitre, vous serez en mesure de : Chapitre 1 L intérêt Au terme de ce chapitre, vous serez en mesure de : 1. Comprendre la notion générale d intérêt. 2. Distinguer la capitalisation à intérêt simple et à intérêt composé. 3. Calculer la

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles

Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles Valentin Patilea 1 Cesar Sanchez-sellero 2 Matthieu Saumard 3 1 CREST-ENSAI et IRMAR 2 USC Espagne 3 IRMAR-INSA

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

Capacité d un canal Second Théorème de Shannon. Théorie de l information 1/34

Capacité d un canal Second Théorème de Shannon. Théorie de l information 1/34 Capacité d un canal Second Théorème de Shannon Théorie de l information 1/34 Plan du cours 1. Canaux discrets sans mémoire, exemples ; 2. Capacité ; 3. Canaux symétriques ; 4. Codage de canal ; 5. Second

Plus en détail

BTS Groupement A. Mathématiques Session 2011. Spécialités CIRA, IRIS, Systèmes électroniques, TPIL

BTS Groupement A. Mathématiques Session 2011. Spécialités CIRA, IRIS, Systèmes électroniques, TPIL BTS Groupement A Mathématiques Session 11 Exercice 1 : 1 points Spécialités CIRA, IRIS, Systèmes électroniques, TPIL On considère un circuit composé d une résistance et d un condensateur représenté par

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

I3, Probabilités 2014 Travaux Dirigés F BM F BM F BM F BM F B M F B M F B M F B M 20 20 80 80 100 100 300 300

I3, Probabilités 2014 Travaux Dirigés F BM F BM F BM F BM F B M F B M F B M F B M 20 20 80 80 100 100 300 300 I3, Probabilités 2014 Travaux Dirigés TD 1 : rappels. Exercice 1 Poker simplié On tire 3 cartes d'un jeu de 52 cartes. Quelles sont les probabilités d'obtenir un brelan, une couleur, une paire, une suite,

Plus en détail

FIMA, 7 juillet 2005

FIMA, 7 juillet 2005 F. Corset 1 S. 2 1 LabSAD Université Pierre Mendes France 2 Département de Mathématiques Université de Franche-Comté FIMA, 7 juillet 2005 Plan de l exposé plus court chemin Origine du problème Modélisation

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Chaînes de Markov au lycée

Chaînes de Markov au lycée Journées APMEP Metz Atelier P1-32 du dimanche 28 octobre 2012 Louis-Marie BONNEVAL Chaînes de Markov au lycée Andreï Markov (1856-1922) , série S Problème 1 Bonus et malus en assurance automobile Un contrat

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Modélisation aléatoire en fiabilité des logiciels

Modélisation aléatoire en fiabilité des logiciels collection Méthodes stochastiques appliquées dirigée par Nikolaos Limnios et Jacques Janssen La sûreté de fonctionnement des systèmes informatiques est aujourd hui un enjeu économique et sociétal majeur.

Plus en détail

Lagrange, où λ 1 est pour la contrainte sur µ p ).

Lagrange, où λ 1 est pour la contrainte sur µ p ). Chapitre 1 Exercice 1 : Portefeuilles financiers Considérons trois types d actions qui sont négociées à la bourse et dont les rentabilités r 1, r 2 et r 3 sont des variables aléatoires d espérances µ i

Plus en détail

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

Chapitre 0 Introduction à la cinématique Chapitre 0 Introduction à la cinématique Plan Vitesse, accélération Coordonnées polaires Exercices corrigés Vitesse, Accélération La cinématique est l étude du mouvement Elle suppose donc l existence à

Plus en détail

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque Universités Paris 6 et Paris 7 M1 MEEF Analyse (UE 3) 2013-2014 Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque 1 Fonctions intégrables Définition 1 Soit I R un intervalle et soit f : I R + une fonction

Plus en détail

PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE

PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE Université Paris VII - Agrégation de Mathématiques François Delarue) PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE Ce texte vise à modéliser de façon simple l évolution d un actif financier à risque, et à introduire,

Plus en détail

Équation de Langevin avec petites perturbations browniennes ou

Équation de Langevin avec petites perturbations browniennes ou Équation de Langevin avec petites perturbations browniennes ou alpha-stables Richard Eon sous la direction de Mihai Gradinaru Institut de Recherche Mathématique de Rennes Journées de probabilités 215,

Plus en détail

Intégrale de Lebesgue

Intégrale de Lebesgue Intégrale de Lebesgue L3 Mathématiques Jean-Christophe Breton Université de Rennes 1 Septembre Décembre 2014 version du 2/12/14 Table des matières 1 Tribus (σ-algèbres) et mesures 1 1.1 Rappels ensemblistes..............................

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé Baccalauréat S ntilles-guyane 11 septembre 14 Corrigé EXERCICE 1 6 points Commun à tous les candidats Une entreprise de jouets en peluche souhaite commercialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

Les mathématiques de la finance Université d été de Sourdun Olivier Bardou olivier.bardou@gdfsuez.com 28 août 2012 De quoi allons nous parler? des principales hypothèses de modélisation des marchés, des

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés

Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés Cours de Licence 2 Année 07/08 1 Espaces de probabilité Exercice 1.1 (Une inégalité). Montrer que P (A B) min(p (A), P (B)) Exercice 1.2 (Alphabet). On a un

Plus en détail

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT Ces exercices portent sur les items 2, 3 et 5 du programme d informatique des classes préparatoires,

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Précision d un résultat et calculs d incertitudes

Précision d un résultat et calculs d incertitudes Précision d un résultat et calculs d incertitudes PSI* 2012-2013 Lycée Chaptal 3 Table des matières Table des matières 1. Présentation d un résultat numérique................................ 4 1.1 Notations.........................................................

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Finance, Navier-Stokes, et la calibration

Finance, Navier-Stokes, et la calibration Finance, Navier-Stokes, et la calibration non linéarités en finance 1 1 www.crimere.com/blog Avril 2013 Lignes directrices Non-linéarités en Finance 1 Non-linéarités en Finance Les équations de Fokker-Planck

Plus en détail

PRÉCIS DE SIMULATION

PRÉCIS DE SIMULATION PRÉCIS DE SIMULATION P. Del Moral Centre INRIA Bordeaux Sud-Ouest & Institut de Mathématiques de Bordeaux Université Bordeaux I, 351, cours de la Libération 33405 Talence, France Table des matières 1

Plus en détail

L E Ç O N. Marches aléatoires. Niveau : Terminale S Prérequis : aucun

L E Ç O N. Marches aléatoires. Niveau : Terminale S Prérequis : aucun 9 L E Ç O N Marches aléatoires Niveau : Terminale S Prérequis : aucun 1 Chaînes de Markov Définition 9.1 Chaîne de Markov I Une chaîne de Markov est une suite de variables aléatoires (X n, n N) qui permet

Plus en détail

Variables Aléatoires. Chapitre 2

Variables Aléatoires. Chapitre 2 Chapitre 2 Variables Aléatoires Après avoir réalisé une expérience, on ne s intéresse bien souvent à une certaine fonction du résultat et non au résultat en lui-même. Lorsqu on regarde une portion d ADN,

Plus en détail

1.1.1 Signaux à variation temporelle continue-discrète

1.1.1 Signaux à variation temporelle continue-discrète Chapitre Base des Signaux. Classi cation des signaux.. Signaux à variation temporelle continue-discrète Les signaux à variation temporelle continue sont des fonctions d une ou plusieurs variables continues

Plus en détail

I. Introduction. 1. Objectifs. 2. Les options. a. Présentation du problème.

I. Introduction. 1. Objectifs. 2. Les options. a. Présentation du problème. I. Introduction. 1. Objectifs. Le but de ces quelques séances est d introduire les outils mathématiques, plus précisément ceux de nature probabiliste, qui interviennent dans les modèles financiers ; nous

Plus en détail

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome Frédéric Jean Unité de Mathématiques Appliquées ENSTA Le 02 février 2006 Outline 1 2 3 Modélisation Géométrique d un Robot Robot

Plus en détail

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence Chapitre 3 Mesures stationnaires et théorèmes de convergence Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée p.1 I. Mesures stationnaires Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée

Plus en détail

Fonctions homographiques

Fonctions homographiques Seconde-Fonctions homographiques-cours Mai 0 Fonctions homographiques Introduction Voir le TP Géogébra. La fonction inverse. Définition Considérons la fonction f définie par f() =. Alors :. f est définie

Plus en détail

Economie de l incertain et de l information Partie 1 : Décision en incertain probabilisé Chapitre 1 : Introduction à l incertitude et théorie de

Economie de l incertain et de l information Partie 1 : Décision en incertain probabilisé Chapitre 1 : Introduction à l incertitude et théorie de Economie de l incertain et de l information Partie 1 : Décision en incertain probabilisé Chapitre 1 : Introduction à l incertitude et théorie de l espérance d utilité Olivier Bos olivier.bos@u-paris2.fr

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

P1 : Corrigés des exercices

P1 : Corrigés des exercices P1 : Corrigés des exercices I Exercices du I I.2.a. Poker : Ω est ( l ensemble ) des parties à 5 éléments de l ensemble E des 52 cartes. Cardinal : 5 I.2.b. Bridge : Ω est ( l ensemble ) des parties à

Plus en détail

Logique binaire. Aujourd'hui, l'algèbre de Boole trouve de nombreuses applications en informatique et dans la conception des circuits électroniques.

Logique binaire. Aujourd'hui, l'algèbre de Boole trouve de nombreuses applications en informatique et dans la conception des circuits électroniques. Logique binaire I. L'algèbre de Boole L'algèbre de Boole est la partie des mathématiques, de la logique et de l'électronique qui s'intéresse aux opérations et aux fonctions sur les variables logiques.

Plus en détail

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre VI - Méthodes de factorisation Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.

Plus en détail

Processus Stochastiques

Processus Stochastiques Processus Stochastiques Olivier Scaillet University of Geneva and Swiss Finance Institute Outline 1 Introduction 2 Chaînes de Markov 3 Application en assurance 4 Application en nance Processus Stochastique

Plus en détail

Nombres, mesures et incertitudes en sciences physiques et chimiques. Groupe des Sciences physiques et chimiques de l IGEN

Nombres, mesures et incertitudes en sciences physiques et chimiques. Groupe des Sciences physiques et chimiques de l IGEN Nombres, mesures et incertitudes en sciences physiques et chimiques. Groupe des Sciences physiques et chimiques de l IGEN Table des matières. Introduction....3 Mesures et incertitudes en sciences physiques

Plus en détail

LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING»

LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING» LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING» Gilbert Saporta Professeur de Statistique Appliquée Conservatoire National des Arts et Métiers Dans leur quasi totalité, les banques et organismes financiers

Plus en détail

MÉTHODE DE MONTE CARLO.

MÉTHODE DE MONTE CARLO. MÉTHODE DE MONTE CARLO. Alexandre Popier Université du Maine, Le Mans A. Popier (Le Mans) Méthode de Monte Carlo. 1 / 95 PLAN DU COURS 1 MÉTHODE DE MONTE CARLO 2 PROBLÈME DE SIMULATION Théorème fondamental

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Loi binomiale Lois normales

Loi binomiale Lois normales Loi binomiale Lois normales Christophe ROSSIGNOL Année scolaire 204/205 Table des matières Rappels sur la loi binomiale 2. Loi de Bernoulli............................................ 2.2 Schéma de Bernoulli

Plus en détail

Espérance conditionnelle

Espérance conditionnelle Espérance conditionnelle Samy Tindel Nancy-Université Master 1 - Nancy Samy T. (IECN) M1 - Espérance conditionnelle Nancy-Université 1 / 58 Plan 1 Définition 2 Exemples 3 Propriétés de l espérance conditionnelle

Plus en détail