Fertilisation azotée du blé. Jean Pauget
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- Claire Breton
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2 Fertilisation azotée du blé Jean Pauget Circuit vert Rhône-Alpes
3 Quelques rappels
4 Agir sur la teneur en protéines du grain : les différents facteurs en jeu Choix variétal Fertilisation azotée Autres éléments de l ITK Interactions Facteurs agroclimatiques non maîtrisables
5 13 Le choix variétal Teneur en protéines en % SOISSONS y = x R 2 = GRAINDOR Pour 10 q: % protéines Pour une même productivité : 1 % protéines de variation AUBUSSON GONCOURT ILLICO CALABRO AREZZO JOKER PALEDOR MUSIK APACHE SCENARIO ALHAMBRA CALISOL ALLEZ Y BOREGAR HYXPRESS EUCLIDE ALTIGO SOLLARIOSOLEHIO FLUOR MATHEO RUBISKO GRAPELI TERROIROREGRAIN HYFI ASCOTT THALYS TOBAK BAROK ACCROCARKEOS DIAMENTO LAURIERVALDO EXPERT BELEPI CHEVRON ALIXAN CELLULE RONSARD BERGAMO IONESCO DIDEROT HYXTRA BERMUDE ZEPHYR PAKITO STADIUM SY MOISSON HYBERY HYSTAR SOKAL LYRIK TRAPEZ ARMADA FAIRPLAY HYTECK MANDRAGOR LEAR SOBRED Rendement en q/ha ARVALIS, Synthèse des essais Variétés en Post-Inscription, période 2005 à 2013
6 La fertilisation azotée q/ha kg/ha 120 Exemple 100 sur une parcelle Dose totale d azote Modalités de fractionnement et pilotage Choix de la forme d engrais Interaction forme x fractionnement Protéines en % Rendement en q/ha Azote dans le sol après récolte en kg/ha D o s e s d' a z o t e Contraintes et opportunités liées à la réglementation Optimum 0
7 Autres éléments de l itinéraire cultural Alimentation en eau Protection phytosanitaire (P,K,S) Pré-floraison Tout facteur de production pénalisant l absorption N, et donc la quantité N remobilisable, est potentiellement préjudiciable à la teneur en protéines mais l interaction avec la perte de rendement et l effet concentration est complexe. Post-floraison Tout facteur de production pénalisant l assimilation du carbone est potentiellement favorable à la teneur en protéines par effet concentration dans le grain. Mais, l impact rendement est important
8 Facteurs agroclimatiques non contrôlables Exemple : effet année Exemple : effet sol Même principe d action pré et post-floraison (dynamique de minéralisation N sol et impact climatique sur la relation rdt/prot) But de la maîtrise de l itinéraire cultural : caractériser ces effets et les tamponner avec des leviers accessibles au niveau agriculteur
9 Les leviers «fertilisation N» à disposition Pré-floraison Dose totale : X + OAD Fractionnement Forme d engrais N Post-floraison Quel effet? Quelle forme d engrais? Contraintes et opportunités liées à la réglementation
10 Essais (France entière) Comparaisons à dose totale N identique Modalités de fractionnement Effet du stade du 3 ème apport à 40 kgn/ha Nb de comparaison par stade du 3 ème apport : Z32 = 146 Z37 = 206 Z39 = 212 Z45 = 143 Z48-55 = 62 RDT [3 APP 2 APP] (q/ha 15% H.) PROT [3 APP 2 APP] (%) Report de 80 kgn/ha au lieu de 40 kgn/ha? q/ha et % Prot (1) mais forte variabilité des résultats. (1) Moyennes de 90 comparaisons pour un 3 ème apport de Z32 à Z45 2 nœuds Dernière feuille pointante Dernière feuille étalée Gonflement Fin gonflement - Epiaison Stade d application du 3 ème apport
11 Essais 2000 à 2002 au voisinage de l optimum N Comparaisons à dose totale N identique Z32 2 noeuds Modalités de fractionnement 3 ou 4 apports? rendement (q/ha) Z37 Z39 Z55 Z65 protéines (%) Dernière feuille épiaison floraison Nb de comparaison 80 référence N= N= N=
12 Fractionnement et type de protéines Evolution du taux de protéines et de chacune des fractions 11 sites * années 1998 et 99 HPLC Protéines (%) Augmentation de la dose d azote par un 3 ème apport +1,6 Fractionnement en 3 apports au lieu de 2 +0,4 Proportions dans les protéines totales Gluténines Gliadines Protéines solubles = +1,9-1,8 = +0,4-0,4 Le fractionnement n augmente pas le taux de protéines solubles. Il permet aussi la formation de plus grosses protéines.
13 Pilotage et réglementation Lien avec la réglementation Directive Nitrates : Ce que disent les textes Source : Arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d origine agricole / Article III.3 Le recours à un outil de pilotage est recommandé par la réglementation et est un des seuls moyens donnés aux agriculteurs pour ajuster en cours de campagne la dose d azote aux besoins réels de ses cultures.
14 Quelle forme d engrais?
15 09/06/ 15
16 Les engrais spéciaux 16
17 Résultats NEXEN TM (Koch Fertilizer Products SAS) : synthèse Rdt (q/ha 15% hum) Tx Prot (%) Comp/AMMO UREE SOL N NEXEN Rdt (q/ha) -2.3 NS -5.7 NS 0.3 NS Tx Prot (%) -0.4*** -0.7** 0.0 NS QN grain (kgn/ha) -10 ** -18** 0 NS Nb essais 8 (9 pour Rdt) 5 10 (11 pour Rdt) Test statistique en comparaison avec la référence AMMONITRATE *** différence significative à 1% ** différence significative à 5% * Différence significative à 10% NS Différence non significaive Essais ARVALIS 2012 et 2013 (31, 45, 51, 55, 56,), CA (37), ACOLYANCE 2013 (02, 51) et VIVESCIA 2013 (51) Sols : Craie (5 essais), limon et limons argileux (6 essais) Espèces : 3 essais blé dur d hiver, 8 essais blé tendre d hiver Comparaisons sur tous les apports (2 ou 3)
18 Résultats ENTEC N 26 (Eurochem Agro France SAS) : synthèse 2005 à 2009 Rdt (q/ha 15% hum) Tx Prot (%) 09/06/ 18
19 Performance des engrais N foliaire
20 Les mécanismes de l absorption foliaire 1. L interception 2. L absorption 3. La translocation 20
21 1. L interception 1. L interception Gooding, 2005 L interception dépend du stade de la culture (cf. couverture du sol) : 2 nœuds : 30% Epiaison : entre 60 et 80% L interception dépend du niveau de biomasse Lorsque l urée foliaire (liquide) tombe au sol, les pertes par volatilisation sont importantes 21
22 2. L absorption 2. L absorption cuticule épiderme parenchyme xylème Cutine 0.1 mm Cires hydrophobes Cuticule Paroi stomate Cellule Paroi La cuticule est la barrière principale à la pénétration des produits 22
23 L absorption et les facteurs d efficacité Genter, 1998 Absorption de la partie interceptée dépend des conditions climatiques : Entre 30 et 70 % pour l azote (élément mobile) Forte hygrométrie Temps humide Faible hygrométrie Temps sec la bouillie reste en phase liquide Cuticule dilatée la bouillie cristallise rapidement Cuticule comprimée Pénétration cuticulaire forte Pénétration cuticulaire faible 23
24 La translocation 3. La translocation Kontz, 1957 La translocation est plus importante sur les vieilles feuilles que les jeunes Tan, 1999 Effet forme de l azote : Urée > NH 4 > NO 3 24
25 Forme d engrais Engrais foliaires fin montaison en substitution du 3 ème apport engrais classique Rdt Tx Prot Interaction fractionnement /AMMO Rdt (q/ha) Tx Prot (%) 0.6 NS -0.3*** Test statistique en comparaison avec la référence AMMONITRATE *** différence significative à 1% ** différence significative à 5% * Différence significative à 10% NS : Différence non significative 11 essais Comparaisons (à dose totale N identique) d un apport foliaire (dose préco firme) et d un apport au sol sous forme ammonitrate en fin de montaison (40 kgn/ha)) Rappel : Si le manque de pluie pénalise l absorption des engrais au sol, il pénalise aussi souvent l absorption foliaire (stress hydrique, faible hygrométrie )
26 Peu ou pas d effet rendement Effet taux de protéines : jusqu à % en bonne conditions de valorisation Apport N Tardif Dose X pilotée + 20 kgn/ha tardif Pratiques proscrites par le cadre national Directive Nitrates Différences moyennes significatives au seuil de 5 % (test méthode des couples) PROT [X+20 kgn/ha X] (%) X pilotée + 20 kgn/ha SOL N post-épiaison X pilotée + 20 kgn/ha AMMO post-épiaison X pilotée + 20 kgn/ha AMMO gonflement 14 essais Bonnes conditions de valorisation dans la plupart des cas
27 Quels effets de la fertilisation soufrée?
28 Quel effet des apports de soufre? 2 essais Quand l apport de soufre n a pas d effet sur le rendement, il n a pas d impact sur la teneur en protéines du grain (même en cas d apports tardifs). Quand l apport de soufre a un effet sur le rendement, l impact peut être négatif sur la teneur en protéines par effet dilution en raison de la levée d une facteur limitant sur le rendement. 5 essais Conclusion : Selon les références expérimentales acquises, les apports de soufre ne peuvent être considérés comme un levier pour agir sur la teneur en protéines du grain.
29 Merci pour votre attention Circuit vert Rhône-Alpes
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