M42. Compléments d analyse (résumé).

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "M42. Compléments d analyse (résumé)."

Transcription

1 Université d Evry-Val-d Essonne. Année D. Feyel M42. Compléments d analyse (résumé). Table. I. Rappels sur les suites. Limites supérieure et inférieure. II. Topologie élémentaire. III. Fonctions convexes, logarithmiquement convexes. IV. La fonction Γ. V. Théorie de Fourier élémentaire. VI. Formule d Euler-MacLaurin. VII. Egale continuité. I. Rappels. IR est un corps commutatif totalement ordonné et complet. Cela signifie que a) Il a deux lois de composition internes, l addition notée + et la multiplication notée ou x. c) Il est totalement ordonné. d) Toute partie bornée possède une borne supérieure, c est-à-dire un plus petit majorant. Naturellement les propriétés a), b), c) sont liées entre elles : i) IR est un groupe commutatif sous l addition, avec élément neutre noté 0. ii) IR = IR {0} est un groupe commutatif sous la multiplication, avec élément neutre (élément unité) noté 1. iii) La multiplication est distributive par rapport à l addition : a(b + c) = ac + bc. iv) La relation d ordre est compatible avec + et a b a + c b + c, et si x > 0 ax bx Remarquer que IR est archimédien, ce qui signifie que les entiers n 0 ne sont pas bornés. En effet, s ils avaient une borne supérieure M, on aurait n IN n + 1 M n M 1 M M 1 0 1, absurde 1

2 On en déduit aussi que la borne inférieure de la suite 1/n est 0. En effet, on a toujours 0 1/n, donc 0 ε = Inf n (1/n) qui existe. Si l on avait ε 0, on aurait n 1/ε pour tout n IN. Une suite x n IR converge vers x si l on a ε > 0, n 0 tel que x n x < ε pour tout n n 0 On peut encore dire que pour tout ε > 0, on a x n ]x ε, x + ε[ pour presque tout n, c est-à-dire pour tous les n sauf peut-être un nombre fini d entre eux. Toute suite croissante et bornée converge vers sa borne supérieure, toute suite décroissante et bornée converge vers sa borne inférieure. En particulier, la suite 1/n tend vers 0. Extension aux sous-ensembles non bornés de IR. Si A IR n est pas majoré, on pose Sup A = +. Cela permet de dire (abusivement) que toute suite croissante bornée ou non, converge (éventuellement vers + ). Rappelons que + est un symbole, mais pas un nombre réel. Il n y a en effet aucune définition générale cohérente d expressions telles que ou 0.. Limites supérieure et inférieure. Soit x n une suite bornée ou non. Posons v n = Sup x k k n u n = Inf k n x k La suite u n est croissante, la suite v n est décroissante, et u n v n. Par suite u = Sup n u n v = Inf n u n. u n u n+1 u v v n+1 v n On appelle v la limite supérieure de la suite x n, u est la limite inférieure. Ainsi v = Inf n Sup x k k n u = Sup n Inf k n x k La suite x n est bornée si et seulement si u et v sont des nombres finis. Noter que la suite u n converge vers u, et que v n converge vers v. On a donc aussi v = Lim Sup x k n k n u = Lim n Inf k n x k 2

3 ce qui s écrit plus simplement (notation) v = LimSup x n n u = LimInf n x n 1 Proposition : Une suite x n bornée est convergente si et seulement si ses limites supérieure et inférieure coïncident. En ce cas, elle converge vers la valeur commune. Exercice classique : soit x n une suite. Alors Lim Sup n x 1 + x x n n LimSup x n n et pour des x n > 0 Suites de Cauchy. Lim Sup n n xn LimSup n x n+1 x n Une suite réelle x n est de Cauchy si x n x m tend vers 0 quand n et m tendent (tous les deux) vers +. Lim n,m x n x m = 0 2 Proposition : Les suites convergentes sont les suites de Cauchy. Démonstration : On montre facilement que les limites inférieure et supérieure coïncident. Si x IR, son développement décimal par défaut à 10 n près est une suite de Cauchy (et même croissante) qui converge vers x. Même chose pour le développement décimal par excès (suite décroissante). Propriété analogue pour les développements dyadiques etc.. 3

4 II. Topologie élémentaire. On se place ici dans IR d. La distance de deux points x et y est définie par d(x, y) = d x i y i 2 i=1 Il s agit de la distance naturelle de la géométrie euclidienne, c est pourquoi on l appelle la distance euclidienne. On pose aussi x = d x i 2 qu on appelle la norme euclidienne de x. On a donc d(x, y) = x y. Noter que dans IR (d = 1), on a x = x, d(x, y) = x y. On a les propriétés suivantes i=1 a) d(x, z) d(x, y) + d(y, z) (inégalité triangulaire) b) d(x, y) = d(y, x) (symétrie) c) d(x, y) = 0 x = y. Boules ouvertes, boules fermées. La boule ouverte de centre x 0 et de rayon r 0 est l ensemble B(x 0, r) = { x / d(x, x 0 ) < r } = { x / x x 0 < r } Noter que la boule ouverte de rayon nul est vide. La boule fermée de centre x 0 et de rayon r 0 est l ensemble B (x 0, r) = { x / d(x, x 0 ) r } = { x / x x 0 r } Noter que la boule fermée de rayon nul est réduite à {x 0 }. Voisinages, ensembles ouverts. Un sous-ensemble V IR d est un voisinage de x s il contient une boule ouverte non vide centrée en x : il existe ε > 0 tel que B(x, ε) V. 4

5 Un sous-ensemble G IR d est ouvert s il est un voisinage de chacun de ses points. 3 Proposition : a) Ø et IR d sont ouverts dans IR d. b) l intersection de deux ouverts est un ouvert. c) la réunion d un nombre quelconque (fini ou infini) d ouverts est un ouvert. d) les boules ouvertes sont des ensembles ouverts (c est cohérent!). Distances équivalentes. Posons δ(x, y) = Sup i x i y i. Il est facile de voir que δ possède les mêmes propriétés a), b), c) que la distance euclidienne. On dit que δ est aussi une distance. Or on a δ(x, y) d(x, y) δ(x, y) d En ce cas on dit que les deux distances d et δ sont équivalentes. On a une propriété analogue pour δ (x, y) = i x i y i qui est aussi une distance, et de plus Les trois distances sont équivalentes. δ(x, y) d(x, y) δ (x, y) δ(x, y).d 4 Théorème : Si deux distances sont équivalentes, les ensembles ouverts sont les mêmes. (Attention, les boules sont différentes, faire un dessin). Ensembles fermés, adhérence. Un ensemble F est fermé si son complémentaire est ouvert. 5 Proposition : a) Ø et IR d sont fermés dans IR d. b) la réunion de deux fermés est un fermé. c) l intersection d un nombre quelconque (fini ou infini) de fermés est un fermé. Un point x adhère à un ensemble A si toute boule ouverte B(x, ε) non vide rencontre A : il existe y A tel que x y < ε. 6 Proposition : x est adhèrent à A si et seulement s il existe une suite x n A telle que x n x 0. L adhérence d un ensemble A est l ensemble A de ses points adhérents. Evidemment A A. 7 Proposition : F est fermé si et seulement s il est égal à son adhérence. 5

6 Valeurs d adhérence d une suite. Une suite x n IR d possède une valeur d adhérence x IR d si la suite x n entre infiniment souvent dans toute boule non vide de centre x. Cela s écrit A comparer avec x n converge vers x : ε > 0, n 0, n n 0 tel que x n B(x, ε) ε > 0, n 0, tel que n n 0, x n B(x, ε) (voyez l inversion des deux quantificateurs). Si x n converge vers x, alors x est une valeur d adhérence de la suite x n, la réciproque est en fausse, selon l exemple suivant : x n = 1 n ne converge pas, mais ± 1 sont deux valeurs d adhérence Exemple : dans IR, la limite supérieure et la limite inférieure sont deux valeurs d adhérence. Ce sont en fait la plus grande et la plus petite des valeurs d adhérence. 8 Théorème : Pour que x soit une valeur d adhérence de la suite x n, il faut et il suffit qu il existe une suite extraite x nk convergeant vers x. Cela signifie qu il existe une suite d entiers n k tendant vers, et telle que x nk quand k. x Ensembles compacts. Un sous-ensemble K IR d est compact si toute suite x n K possède une valeur d adhérence x appartenant à K. 9 Théorème : Sont équivalentes a) K est compact b) K est fermé et borné. c) K est fermé, et pour tout ε > 0 on peut couper K en un nombre fini de sous-ensembles K i de diamètres diam(k i ) < ε. 6

7 III. Fonctions convexes, logarithmiquement convexes. Une fonction est convexe sur un intervalle ouvert ]a, b[ si les cordes sont audessus des arcs, c est-à-dire si (faire un dessin) pour tous x, y ]a, b[ et tout t [0, 1]. f((1 t)x + ty) (1 t)f(x) + tf(y) 10 Proposition : si x < y < u < z, on a f(y) f(x) y x f(u) f(y) u y f(z) f(y) z y 11 Proposition : si u < x < y < z, on a f(x) f(u) x u f(y) f(x) y x f(z) f(x) z x 12 Corollaire : La dérivée à droite f d (x) existe et est croissante. Même chose pour la dérivée à gauche. De plus f g(x) f d (x). 13 Corollaire : Toute fonction convexe est continue. 14 Corollaire : Soit f une fonction dérivable. Elle est convexe si et seulement si sa dérivée est croissante. 15 Proposition : Soit f une fonction deux fois dérivable. Elle est convexe si et seulement si sa dérivée seconde est f Théorème : Soit f une fonction continue. Pour qu elle soit convexe, il suffit qu elle soit semi-convexe, c est-à-dire pour tous x, y ]a, b[. ( ) x + y f 2 1 [f(x) + f(y)] 2 Une fonction f > 0 sur ]a, b[ est log-convexe si la fonction Log f(x) est convexe. Cela s écrit pour touts x, y ]a, b[ et tout t [0, 1]. f((1 t)x + ty) f(x) 1 t f(y) t 7

8 Une fonction continue est log-convexe si et seulement si ( ) x + y f f(x)f(y) 2 pour tous x, y ]a, b[. Comme la moyenne géométrique AB est toujours majorée par la moyenne arthmétique (A + B)/2, on voit qu une fonction log-convexe est convexe. Il est clair que le produit de deux fonctions log-convexes est log-convexe. il y a mieux : 17 Théorème : La somme de deux fonctions log-convexes est log-convexe. Démonstration : Posons ( ) x + y Q(λ) = λ 2 f(x) 2λf + f(y) 2 Ce trinôme est toujours 0 puisque son discriminant = 4f((x + y)/2) 4f(x)f(y) est 0. Si g est aussi log-convexe, on a pour h = f + g et pour tout λ IR ( ) x + y λ 2 h(x) 2λh + h(y) 0 2 de sorte que le discriminant = 4h((x + y)/2) 4h(x)h(y) 0. Cela exprime que h = f + g est log-convexe puisqu elle est continue. Fonctions convexes de plusieurs variables. La définition est la même que pour une variable. Une fonction définie sur une boule de IR d (ou sur un ouvert convexe G ) est convexe si f[(1 t)x + ty] (1 t)f(x) + tf(y) pour tous x, y G et t [0, 1]. On a alors 18 Théorème : Soit f de classe C 2. Elle est convexe sur G si et seulement si sa matrice hessienne [ 2 ij f] ij est de type positif. Cela signifie que la forme quadratique suivante est positive quels que soient les nombres ξ i. ξ i ξ j ijf(x) 2 0 i,j 8

9 En dimension deux (et seulement dans ce cas), il faut et il suffit que le déterminant 2 1,1f 2 2,2f ( 2 1,2f) 2 soit 0, et que 2 1,1f 0. IV. La fonction Γ. Considérons pour x > 0 la suite On a G n (x) = G n+1 (x) G n (x) n x n! x(x + 1) (x + n) = ( ) x n 1 + x + 1 n Par conséquent la suite G n (x) est croissante, et converge donc vers une fonction 1 Γ(x) = Lim G n(x) = Sup G n (x) n On va montrer que Γ(x) < + pour tout x > 0. On a Γ(1) = Lim n n.n!/(n + 1)! = 1. Ensuite G n (x + 1) = G n (x) nx/(x + n + 1) Γ(x + 1) = xγ(x) donc sur les entiers Γ(k + 1) = k! par récurrence. En particulier Γ(2) = Γ(1) = 1. On a Log G n (x) = x Log n Log n! n n Log(x + k) de sorte que G n est log-convexe, donc convexe. En particulier G n (x) 1 pour x [1, 2], et donc aussi Γ(x) 1 pour x [1, 2]. Vu la relation Γ(x + 1) = xγ(x), on voit que Γ(x) < + pour tout x > 0. Comme Γ(x) est limite de fonctions log-convexes, elle est elle-même log-convexe. en particulier elle est continue. Alors 19 Théorème : La fonction Γ a les propriétés a) Γ(x + 1) = xγ(x), Γ(1) = 1. b) elle est log-convexe. k=1 De plus, c est la seule fonction ayant les propriétés a) et b). 9

10 Démonstration : Soit F (x) une fonction satisfaisant à a) et b). On a F (x) = = F (x + n + 1) x(x + 1) x + n = G F (x + n + 1) n(x) n x n! = G n (x) e v n(x) où v n est convexe puisque F (x + n + 1)/n x n! est log-convexe. Par suite v n (x) = Lim n Log[F (x)/g n(x)] = Log[F (x)/γ(x)] = v(x) La fonction v(x) = Lim n v n (x) est convexe, elle est périodique v(x + 1) = v(x). Elle est donc constante, égale à v(1) = 0. Par suite F (x) = Γ(x). 20 Corollaire : On a la formule intégrale Γ(x) = 0 t x 1 e t dt Démonstration : L intégrale est finie pour x > 0, soit F (x) sa valeur. On a F (1) = 1 (trivial), et F (x + 1) = xf (x) (intégration par parties). Il reste à voir qu elle est log-convexe. Or, elle est convexe, car pour s [0, 1] t (1 s)x+sy (1 s)t x + st y puisque l exponentielle x t x est convexe. Ainsi F est continue. De plus, pour λ IR, λ 2 t x + 2λt (x+y)/2 + t y 0 puisque l exponentielle x t x est log-convexe. Ainsi pour tout λ IR λ 2 F (x) + 2λF ((x + y)/2) + F (y) 0 de sorte que Log F est semi-convexe, et finalement convexe puisqu elle est continue (car convexe!). Alors F = Γ. 21 Proposition : Γ( 1 2 ) = π. Démonstration : On change de variable t = u 2 /2 dans l intégrale Γ( 1 2 ). On calcule ensuite l intégrale double Γ( 1 2 )2 en coordonnées polaires. On trouve Γ( 1 2 )2 = π. Formule de Stirling. n! (n/ e) n 2πn quand n Plus précisément pour x 1 ( x ) x ( x ) x 2πx xγ(x) 2πx e 1/12x e e Exercice. Montrer que pour θ [0, 1], Γ(n + θ) n θ Γ(n) quand n. 10

11 V. Théorie de Fourier élémentaire. Soit f une fonction 2π-périodique, continue, ou continue par morceaux, ou plus généralement intégrable-riemann sur [ π, π]. On définit ses coefficients de Fourier et la somme de Fourier partielle a n = 1 π f(t) e int dt 2π π f n (x) = n k= n a n e inx Les fonctions e n (x) = e inx forment un système orthonormé pour n ZZ On a alors f n 2 = n n 1 π e n (x)e m (x)dx = δ n,m 2π π 1 π f(x)f 2π n (x)dx = π n a k 2 n a k 2 = 1 π f(x)f 2π n (x)dx 1 [ fn 2 + f 2] π 2 n a k 2 = f n 2 f 2 n où l on utilise la notation f 2 = 1 π f(t) 2 dt. Par suite 2π π n a k 2 f 2, n + a k 2 f 2 En particulier a k tend vers 0 quand k tend vers ±. On dit que f est lipschitzienne en un point x 0 s il existe une constante k telle que f(x) f(x 0 ) k x x 0 pour tout x. Evidemment f est alors continue en x 0. Noter que si f est dérivable en x 0, elle est lipschitzienne en x 0. Il suffit même qu elle ait une dérivée à droite et une dérivée à gauche en x 0. 11

12 22 Théorème de Dirichlet : Si f est lipschitzienne au point x 0, alors f n (x 0 ) tend vers f(x 0 ) quand n tend vers +. On a donc f(x 0 ) = a n e inx 0 Démonstration : On peut supposer x 0 ±π. On utilise la fonction suivante appelée noyau de Dirichlet pour n 0 D n (t) = sin(nt + t/2) sin(t/2) = n e k (t) Cette égalité se démontre facilement par récurrence. Noter qu elle implique 1 π D n (t)dt = 1. On a alors 2π π 1 π n f(x 0 + t)d n (t)dt = a k e ikx 0 = f n (x 0 ) 2π π n 1 π [f(x 0 + t) f(x 0 )]D n (t)dt = f n (x 0 ) f(x 0 ) 2π π Comme f est lipschitzienne en x 0, la fonction ϕ(t) = f(x 0 + t) f(x 0 ), ϕ(0) = 0 t est bornée et intégrable-riemann sur [ π, π]. Il en est de même de la fonction On a alors f n (x 0 ) f(x 0 ) = 1 2π n g(t) = f(x 0 + t) f(x 0 ), g(0) = 0 sin (t/2) π π g(t) sin (nt + t/2)dt = Im 1 π h(t)e n (t)dt 2π π où h(t) = g(t) e it/2 est intégrable-riemann. Le dernier membre est donc un coefficient de Fourier de h : il tend vers 0 quand n tend vers Remarques : a) On a évidemment supposé f réelle, le cas complexe s en déduit aisément. b) On peut en fait démontrer le théorème sous des hypothèses plus générales. Nous nous contenterons de ce cas. c) Si f est uniformément lipschitzienne, on peut voir que les majorations se font uniformément par rapport à x 0, de sorte que f n converge uniformément vers f. En ce cas, on obtient f 2 = Lim n n a k 2 = n 12 + a k 2

13 qu on appelle égalité de Bessel, mais n est rien d autre qu un généralisation du théorème de Pythagore. d) Cette égalité de Bessel vaut en fait pour toute fonction intégrable-riemann, et même davantage. Exemples : 1 o. On prend la fonction H(x) impaire, valant 1 sur ]0, 1[, H(0) = H(π) = 0 prolongée par périodicité (fonction créneau). On trouve a 0 = 0 et pour n 0 a n = 1 π H(x)e n (x)dx = i π sin nxdx = i 2π π π 0 nπ [1 ( 1)n ] donc a 2k = 0 et a 2k+1 = 2i (2k + 1)π. Finalement H(x) = 4 π k 0 sin(2k + 1)x 2k + 1 Observer que la convergence est uniforme sur tout segment [a, b] ]0, π[, car H est de classe C 1 sur un tel segment. 2 o. Cette relation s intègre, et l on obtient pour x π x = 4 π k 0 1 cos(2k + 1)x (2k + 1) 2 qui converge uniformément vers la fonction en dents de scie. 3 o. Une autre fonction en dents de scie est la fonction périodique valant x sur ] π, π[ et 0 en π. On trouve a 0 = 0 et pour n 0 a n = 1 π x e n (x)dx = i π x sin nxdx = i 2π π π 0 n ( 1)n Finalement pour x < π x = 2 n 1 x 2 = 4 n 1 n+1 sin nx ( 1) n n+1 1 cos nx ( 1) 13 n 2

14 4 o. Soient α ZZ, et f la fonction périodique valant cos αx pour x π. On a a n = 1 π cos αx e inx dx = 1 2π π 2π et finalement a n = 1 [ sin(α n)x + 2π α n π cos αx sin πα π 0 [cos(α n)x + cos(α + n)x]dx ] x=π sin(α + n)x = ( 1)n α sin πα α + n x=0 π α 2 n 2 = 1 α + 2α n 1 ( 1) n α 2 n 2 cos nx En prenant x = π, on trouve le développement d Euler de la cotangente π cotg πα = 1 α + n 1 2α α 2 n 2 On peut en déduire le développement (toujours d Euler) du sinus en produit infini ) (1 α2 sin πα = πα n 1 n 2 Ce sont en effet deux fonctions ayant la même dérivée logarithmique pour α < 1, et équivalentes lorsque α 0. 5 o. Exercice : en déduire la formule des compléments pour x ]0, 1[ et retrouver Γ( 1 2 ) = π. Γ(x)Γ(1 x) = π sin πx 14

15 VI. Formule d Euler-MacLaurin Soit f une fonction suffisamment dérivable. Rappelons d abord comment on démontre la formule de Taylor sur [a, b]. On pose g(x) = f(x) + (b x)f (x) + 1 2! (b x)2 f (x) n! (b x)n f (n) (x) On constate que g (x) se réduit à 1 n! (b x)n f (n+1) (x), grâce au fait que la dérivée de xn x n 1 est. Il n y a plus qu à écrire le reste sous forme intégrale n! (n 1)! R n = g(b) g(a) = b a 1 n! (b x)n f (n+1) (x)dx Or les polynômes xn ne sont pas les seuls à avoir cette propriété. Parmi les n! autres, les plus célèbres sont les polynômes de Bernouilli, définis par a) B 0 (x) = 1 b) B n(x) = B n 1(x) n! (n 1)! Cela ne les caractérise pas (puisque les monômes ont aussi cette propriété). On ajoute la condition suivante c) 1 0 B n(t)dt = 0 pour n 1. Evidemment les monômes n ont pas cette dernière propriété. Celle-ci permet de calculer les B n par récurrence. Ensuite, on écrit comme plus haut en se plaçant cette fois sur [0, 1] g(x) = f(x) + B 1 (1 x)f (x) + 1 2! B 2(1 x)f (x) n! B n(1 x)f (n) (x) On obtient On a alors pour un certain ξ ]0, 1[ g(1) g(0) = 1 n! 1 0 g (x) = B n(1 x) f (n+1)(x) n! B n (1 x)f (n+1) (x)dx = 1 n! B n(1 ξ)f (n+1) (ξ) Posons pour simplifier f = f(1) f(0), et b n = B n (0). On obtient g(1) g(0) = f 1 2 [f (0) + f (1)] + b 2 2! f + + b n n! 15 f (n)

16 soit f = 1 2 [f (0) + f (1)] b 2 2! f b n n! f (n) B n (1 x)f (n+1) (x)dx n! 0 ou, en remplaçant f par une primitive, ce qui est préférable 1 0 et le reste vaut f(t)dt = 1 2 [f(0) + f(1)] b 2 2! f b n n! f (n 1) + R n R n = 1 n! 1 0 B n (1 x)f (n) (x)dx = 1 n! B n(1 ξ)f (n) (ξ) Cela étant, on a par récurrence B n (1 x) = ( 1) n B n (x), donc b n = 0 pour n 3 impair. Il vient donc avec le reste 1 0 f(t)dt = 1 2 [f(0) + f(1)] n k=1 b 2k (2k)! f (2k 1) + R 2n R 2n = 1 1 B 2n (x)f (2n) (x)dx = 1 (2n)! 0 (2n)! B 2n(ξ)f (2n) (ξ) On calcule les b n par récurrence en faisant successivement f(x) = x 2, x 4,. On trouve b 0 = 1,, b 1 = 1 2, b 2 = 1 6, b 4 = 1 30, b 6 = 1 42, b 8 = 1 30 On peut ajouter les intervalles les uns aux autres, ce qui conduit à la formule p 0 f(t)dt = 1 2 [f(0) + f(p)] n k=1 avec le reste (E(x) est la partie entière par défaut de x) b 2k (2k)! [f (2k 1) (p) f (2k 1) (0)] + R 2n R 2n = 1 p B 2n (x E(x))f (2n) (x)dx = 1 (2n)! 0 (2n)! B 2n(ξ E(ξ))f (2n) (ξ) 16

17 20 dx On calcule Log 2 = 10 x Log 2 = 1 2 ( ) ( ) ( ) R 2 On trouve R 2 < 10 8, et Log 2 = 0, En appliquant la formule à la fonction f(x) = e λx, on trouve tous calculs faits λ e λ 1 = 1 λ n 2 + k=1 b 2k λ 2k (2k)! λ2n B 2n (ξ n ) (2n)! de sorte que les b k /k! sont les coefficients du développement en série de la fonction λ/(e λ 1). On montre plus bas que le rayon de convergence est 2π. Le nombre ξ n appartient à ]0, 1[, et le reste tend vers 0 quand n tend vers. En posant λ = 2ix, on trouve [ ] x 2 x cotg x = x x x On a vu plus haut le développement d Euler de la cotangente π cotg πα = 1 α + 2 n 1 πα cotg πα = 1 2 n 1 α α 2 n 2 [ ] α 2 n 2 + α4 n 4 + πα cotg πα = 1 2 [ α 2 ζ(2) + α 4 ζ(4) + ] où ζ(2n) = k 1 k 2n. On en déduit que le rayon de convergence de ce développement en série entière est 1, donc que celui de la série de λ/(e λ 1) est 2π. Enfin on a ζ(2) = π2 6 π4 π6 π8, ζ(4) =, ζ(6) =, ζ(8) = , 17

18 La formule d Euler-MacLaurin ressemble à celle de Taylor, mais ce n est pas une simple analogie. On a en effet λ = λ e λ 1 (eλ 1) et pour λ < 2π λ = n 0 b n n! λn n 0 λ n n! En remplaçant formellement λ par l opérateur de dérivation D sur les polynômes de degré n, on trouve (compte tenu de ce que D n+1 = 0) D = n 0 b n n! Dn n 0 D n n! soit f = n 0 f (x) = n 0 b n n! Dn b n n! Dn [f + f ] 2! + [ f(x + 1) f(x) ] et en remplaçant f par f, on retrouve la formule d Euler-MacLaurin pour les polynômes. On voit que d une certaine manière, on a inversé la formule de Taylor. C était un point de départ possible. Signalons enfin la fonction génératrice des polynômes de Bernouilli t e xt e t 1 = n 0 B n (x) t n n! pour t < 2π, que l on démontre facilement grâce à la définition des B n. 18

19 VII. Egale continuité. 24 Lemme de Dini : Si une suite f n de fonctions continues sur un compact K de IR d tend vers 0 en décroissant, elle converge uniformément. Démonstration : Au cas contraire, il existe ε > 0 et une suite x n telle que f n (x n ) ε. Pour m n, on a f m (x n ) f n (x n ) ε. Soit x une valeur d adhérence de la suite x n. On a f m (x) ε pour tout m, ce qui contredit l hypothèse f m (x) 0. Soit A une partie de IR d. Des fonctions f i sont dites également continues sur A si elles ont le même module de continuité uniforme. Cela signifie qu il existe une fonction ϕ(t) tendant vers 0 avec t et telle que pour tout i et tous x, y A on ait f i (x) f i (y) ϕ( x y ) On voit que les fonctions f i sont uniformément continues, et toutes de la même façon. On donnera des exemples plus bas. Si des f i sont également continues sur A et si la fonction h(x) = Sup i f i (x) est finie en un point x 0, alors h est finie continue en tout point x de A. On a en effet f i (x) f i (x 0 ) + ϕ( x x 0 ) h(x) h(x 0 ) + ϕ( x x 0 ) < + De plus h est uniformément continue car pour tous x, y A h(x) h(y)+ϕ( x y ) et h(y) h(x)+ϕ( x y ) h(x) h(y) ϕ( x y ) Mais alors, si f n est une suite également continue sur A et bornée en un point x 0, les deux suites de fonctions g n (x) = Inf f k(x) et h n (x) = Sup f k (x) k n admettent le même module de continuité uniforme que la suite f n. Elles sont donc uniformément continues, ainsi que n k g(x) = LimInf f n(x) et h(x) = LimSup f n (x) n n sont toutes deux finies et continues sur A. On en déduit le 25 Théorème d Ascoli : Si une suite f n est également continue sur un compact K et converge simplement vers une fonction f, alors elle converge uniformément. 19

20 Démonstration : La suite h n g n considérée ci-dessus converge en décroissant vers 0, elle converge donc uniformément d aprèsle lemme de Dini. Comme on a f n f h n g n, on voit que f n tend vers f uniformément. 26 Remarque : Il suffit que f n converge sur un ensemble D dense dans K puisqu alors les deux fonctions continues g et h coïncideront sur D, et donc sur K. Exemples 1 o. Supposons que les fonctions f n soient dérivables, et que les dérivées f n soient également bornées sur [a, b]. On a donc une constante k telle que f n(x) k pour tout x [a, b] et tout n IN. Le théorème des accroissements finis donne pour x, y [a, b] f n (x) f n (y) k x y On dit que les f n sont équilipschitziennes, i.e. que ϕ(t) = kt est un module commun de continuité uniforme. La suite f n est donc également continue. Si elle converge simplement, elle converge uniformément. 2 o. On peut appliquer cela à la suite (1 + x/n) n. 3 o. Si des fonctions f n convexes sur ]a 0, b 0 [ sont également bornées, alors elles sont également continues sur tout segment [a, b] ]a 0, b 0 [, car on peut montrer qu elles y sont équilipschitziennes. En particulier, elles convergent uniformément sur [a, b] dès qu elles convergent simplement. 20

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque Universités Paris 6 et Paris 7 M1 MEEF Analyse (UE 3) 2013-2014 Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque 1 Fonctions intégrables Définition 1 Soit I R un intervalle et soit f : I R + une fonction

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t 3.La méthode de Dirichlet 99 11 Le théorème de Dirichlet 3.La méthode de Dirichlet Lorsque Dirichlet, au début des années 180, découvre les travaux de Fourier, il cherche à les justifier par des méthodes

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48 Méthodes de Polytech Paris-UPMC - p. 1/48 Polynôme d interpolation de Preuve et polynôme de Calcul de l erreur d interpolation Étude de la formule d erreur Autres méthodes - p. 2/48 Polynôme d interpolation

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. 14-3- 214 J.F.C. p. 1 I Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. Exercice 1 Densité de probabilité. F { ln x si x ], 1] UN OVNI... On pose x R,

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Maths MP Exercices Fonctions de plusieurs variables Les indications ne sont ici que pour être consultées après le T (pour les exercices non traités). Avant et pendant le T, tenez bon et n allez pas les

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques Université de Provence Topologie 2 Cours3. Applications continues et homéomorphismes 1 Rappel sur les images réciproques Soit une application f d un ensemble X vers un ensemble Y et soit une partie P de

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 : Exercice 1 : NOMBRES COMPLEXES On donne θ 0 un réel tel que : cos(θ 0 ) 5 et sin(θ 0 ) 1 5. Calculer le module et l'argument de chacun des nombres complexes suivants (en fonction de θ 0 ) : a i( )( )(1

Plus en détail

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé Baccalauréat S ntilles-guyane 11 septembre 14 Corrigé EXERCICE 1 6 points Commun à tous les candidats Une entreprise de jouets en peluche souhaite commercialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. Chapitre 5 Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. On s intéresse dans ce chapitre aux dérivées d ordre ou plus d une fonction de plusieurs variables. Comme pour une fonction d une

Plus en détail

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires 1/43 Courbes Paramétrées Courbes polaires Longueur d un arc, Courbure F411 - Courbes Paramétrées, Polaires Michel Fournié michel.fournie@iut-tlse3.fr http://www.math.univ-toulouse.fr/ fournie/ Année 2012/2013

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Université Pierre & Marie Curie (Paris 6) Licence de Mathématiques L3 UE LM364 Intégration 1 & UE LM365 Intégration 2 Année 2010 11 Théorie de la Mesure et Intégration Responsable des cours : Amaury LAMBERT

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

C1 : Fonctions de plusieurs variables

C1 : Fonctions de plusieurs variables 1er semestre 2012/13 CPUMP 3 U 11 : Abrégé de cours Compléments Analyse 3 : fonctions analytiques Les notes suivantes, disponibles à l adresse http://www.iecn.u-nancy.fr/~bertram/, contiennent les définitions

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables 6. 1 Fonctions différentiables de R 2 dans R. 6. 1. 1 Définition de la différentiabilité Nous introduisons la différentiabilité sous l angle des développements

Plus en détail

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2 Chapitre 8 Fonctions de plusieurs variables 8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles Définition. Une fonction réelle de n variables réelles est une application d une partie de R

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Cours d Analyse 3 Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse 3 Fonctions de plusieurs variables Université Claude Bernard, Lyon I Licence Sciences, Technologies & Santé 43, boulevard 11 novembre 1918 Spécialité Mathématiques 69622 Villeurbanne cedex, France L. Pujo-Menjouet pujo@math.univ-lyon1.fr

Plus en détail

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles Université de Nice-Sophia Antipolis Mémoire de Master 1 de Mathématiques Année 2006-2007 Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles Auteurs : Clémence MINAZZO - Kelsey RIDER Responsable

Plus en détail

Fonctions Analytiques

Fonctions Analytiques 5 Chapitre Fonctions Analytiques. Le plan complexe.. Rappels Soit z C, alors!(x,y) IR 2 tel que z = x + iy. On définit le module de z comme z = x 2 + y 2. On peut aussi repérer z par des coordonnées polaires,

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites Suites numériques 4 1 Autres recettes pour calculer les limites La propriété suivante permet de calculer certaines limites comme on verra dans les exemples qui suivent. Propriété 1. Si u n l et fx) est

Plus en détail

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie 1 Définition des nombres complexes On définit sur les couples de réels une loi d addition comme suit : (x; y)

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Cours d Analyse I et II

Cours d Analyse I et II ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE Cours d Analyse I et II Sections Microtechnique & Science et génie des matériaux Dr. Philippe Chabloz avril 23 Table des matières Sur les nombres. Les nombres

Plus en détail

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Plus en détail

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours MSUR T INTÉGRATION N UN DIMNSION Notes de cours André Giroux Département de Mathématiques et Statistique Université de Montréal Mai 2004 Table des matières 1 INTRODUCTION 2 1.1 xercices.............................

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007 Correction du baccalauréat S Liban juin 07 Exercice. a. Signe de lnx lnx) : on fait un tableau de signes : x 0 e + ln x 0 + + lnx + + 0 lnx lnx) 0 + 0 b. On afx) gx) lnx lnx) lnx lnx). On déduit du tableau

Plus en détail

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Exercice - - L/Math Sup - On multiplie le dénominateur par sa quantité conjuguée, et on obtient : Z = 4 i 3 + i 3 i 3 = 4 i 3 + 3 = + i 3. Pour

Plus en détail

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Guy Desaulniers Département de mathématiques et de génie industriel École Polytechnique de Montréal Automne 2014 Table des matières

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2

Plus en détail

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 MPSI 1 Feuille d exercices Manipulation des relations d ordre. Relation d ordre Exercice 1. Soit E un ensemble fixé contenant au moins deux éléments. On considère la relation

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007 Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 7 EXERCICE points. Le plan (P) a une pour équation cartésienne : x+y z+ =. Les coordonnées de H vérifient cette équation donc H appartient à (P) et A n

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux Fonctions de plusieurs variables Sébastien Tordeux 22 février 2009 Table des matières 1 Fonctions de plusieurs variables 3 1.1 Définition............................. 3 1.2 Limite et continuité.......................

Plus en détail

Angles orientés et trigonométrie

Angles orientés et trigonométrie Chapitre Angles orientés et trigonométrie Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Trigonométrie Cercle trigonométrique. Radian. Mesure d un angle orienté, mesure principale.

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION.

THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION. THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION. THIERRY GALLAY Transcrit par Tancrède LEPOINT 29 UNIVERSITÉ JOSEPH FOURIER, GRENOBLE TABLE DES MATIÈRES Avant-propos Biographie sommaire...........................................

Plus en détail

Intégrales doubles et triples - M

Intégrales doubles et triples - M Intégrales s et - fournie@mip.ups-tlse.fr 1/27 - Intégrales (rappel) Rappels Approximation éfinition : Intégrale définie Soit f définie continue sur I = [a, b] telle que f (x) > 3 2.5 2 1.5 1.5.5 1 1.5

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables PC*2 2 septembre 2009 Avant-propos À part le théorème de Fubini qui sera démontré dans le cours sur les intégrales à paramètres et qui ne semble pas explicitement

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Développements limités

Développements limités Université Joseph Fourier, Grenoble Maths en Ligne Développements limités Bernard Ycart Les développements limités sont l outil principal d approximation locale des fonctions. L objectif de ce chapitre

Plus en détail

Intégrale de Lebesgue

Intégrale de Lebesgue Intégrale de Lebesgue L3 Mathématiques Jean-Christophe Breton Université de Rennes 1 Septembre Décembre 2014 version du 2/12/14 Table des matières 1 Tribus (σ-algèbres) et mesures 1 1.1 Rappels ensemblistes..............................

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

RO04/TI07 - Optimisation non-linéaire

RO04/TI07 - Optimisation non-linéaire RO04/TI07 - Optimisation non-linéaire Stéphane Mottelet Université de Technologie de Compiègne Printemps 2003 I Motivations et notions fondamentales 4 I1 Motivations 5 I2 Formes quadratiques 13 I3 Rappels

Plus en détail

M2 IAD UE MODE Notes de cours (3)

M2 IAD UE MODE Notes de cours (3) M2 IAD UE MODE Notes de cours (3) Jean-Yves Jaffray Patrice Perny 16 mars 2006 ATTITUDE PAR RAPPORT AU RISQUE 1 Attitude par rapport au risque Nousn avons pas encore fait d hypothèse sur la structure de

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

4. Martingales à temps discret

4. Martingales à temps discret Martingales à temps discret 25 4. Martingales à temps discret 4.1. Généralités. On fixe un espace de probabilités filtré (Ω, (F n ) n, F, IP ). On pose que F contient ses ensembles négligeables mais les

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables et changements de variables

Fonctions de plusieurs variables et changements de variables Notes du cours d'équations aux Dérivées Partielles de l'isima, première année http://wwwisimafr/leborgne Fonctions de plusieurs variables et changements de variables Gilles Leborgne juin 006 Table des

Plus en détail

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

Chapitre 0 Introduction à la cinématique Chapitre 0 Introduction à la cinématique Plan Vitesse, accélération Coordonnées polaires Exercices corrigés Vitesse, Accélération La cinématique est l étude du mouvement Elle suppose donc l existence à

Plus en détail

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence Chapitre 3 Mesures stationnaires et théorèmes de convergence Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée p.1 I. Mesures stationnaires Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée

Plus en détail

Fonctions holomorphes

Fonctions holomorphes Université Joseph Fourier, Grenoble Maths en Ligne Fonctions holomorphes Christine Laurent-Thiébaut Ceci est le second volet de l étude des fonctions d une variable complexe, faisant suite au chapitre

Plus en détail