La réponse thérapeutique à un traitement

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1 Transport des anticancéreux par les transporteurs ABC et implications en hématologie 1 Transport of anticancer drugs by ABC transporters: involvement in hematology Xavier Declèves*, Ollivier Legrand** La réponse thérapeutique à un traitement dépend principalement de la concentration du principe actif au niveau de son récepteur ou de son site d action. Le devenir des médicaments dans l organisme, et en particulier leur aptitude à atteindre la cible pharmacologique, dépend de paramètres liés à la fois au médicament et au tissu cible. La découverte de protéines se comportant comme des transporteurs membranaires de médicaments est un des éléments de compréhension des mécanismes de la réponse pharmacologique à un médicament. La superfamille des protéines ABC (ATP-binding cassette) présente 7 familles de transporteurs dont certains ont un impact en pharmacologie de par leur capacité à transporter des médicaments. Dans le domaine de la cancérologie, ils peuvent avoir un rôle important, soit dans la pharmacocinétique des anticancéreux, soit dans les phénomènes de chimiorésistance multiple (multidrug resistance ou MDR) des cellules cancéreuses à certains médicaments anticancéreux substrats de ces transporteurs. Nous nous proposons dans cette revue d exposer les principaux transporteurs ABC impliqués dans le transport des médicaments anticancéreux, et de détailler les implications que cette interaction engendre en hématologie. Classification des transporteurs ABC La première protéine de la famille ABC, appelée P-glycoprotéine (Pgp), fut identifiée en 1976 dans une lignée cellulaire CHO (cellule ovarienne de hamster chinois) résistante à la colchicine (1). Depuis cette découverte, 48 protéines appartenant à la superfamille des protéines ABC ont été identifiées chez l homme. Nous nous limiterons dans cette revue à celles qui sont capables de transporter des médicaments anticancéreux. Les transporteurs ABC sont désormais classés officiellement en plusieurs familles (A à G) ; chaque famille possède plusieurs membres dont les principales localisations tissulaires sont soit similaires soit distinctes (tableau I). Structure protéique et mécanisme de transport Les transporteurs ABC sont tous des transporteurs transmembranaires dont la structure protéique est organisée sous la forme de domaine à 6 segments transmembranaires (figure) [2, 3]. Selon le transporteur, ils possèdent un (ABCG2), deux (ABCB1, ABCC4, Tableau I. Classification des transporteurs ABC et localisations tissulaires. 1 La Lettre du Pharmacologue 2008; 22(2): Famille Gène Protéine (1) Tissus * Inserm U705, CNRS 7157, universités Paris-V et VII, neuropsychopharmacologie des addictions, laboratoire de pharmacocinétique, faculté de pharmacie, Paris et laboratoire de toxicologie, service de pharmacie, Hôtel-Dieu, Paris. ** Centre de recherche des Cordeliers, université Pierre-et- Marie- Curie, UMR S872, Paris ; Inserm U872, Paris ; département d hématologie et d oncologie médicale, AP-HP, Hôtel-Dieu, Paris. B ABCB1 (MDR1) ABCB1 (Pgp, MDR1) Foie, intestin, BHE (2), rein C ABCC1 ABCC1 (MRP1) Ubiquitaire C ABCC2 ABCC2 (MRP2) Intestin, rein, foie C ABCC3 ABCC3 (MRP3) Poumon, intestin, foie C ABCC4 ABCC4 (MRP4) Prostate, foie, rein, BHE (2) C ABCC5 ABCC5 (MRP5) Ubiquitaire G ABCG2 ABCG2 (BCRP) Intestin, foie, BHE (2), cellules souches (1) Les anciens noms plus évocateurs de ces protéines figurent entre parenthèses. (2) BHE : barrière hémato-encéphalique. La Lettre du Cancérologue Vol. XVIII - n 2 - février

2 Résumé Mots-clés Transporteurs ABC Chimiorésistance Hématologie Les transporteurs ABC (ATP-binding cassette) représentent une très vaste famille de protéines impliquées dans différents processus physiologiques de par leur capacité à transporter des molécules endogènes. Certains d entre eux sont également capables de transporter des médicaments, en particulier des médicaments anticancéreux. Leurs expressions tissulaires au niveau des organes impliqués dans les phases d absorption (intestin), de distribution (endothélium vasculaire) et d élimination (foie et rein) des médicaments leur confèrent un rôle dans la pharmacocinétique des médicaments anticancéreux. En outre, certains transporteurs ABC confèrent aux cellules qui les expriment un phénotype de résistance multiple aux médicaments, à l origine d échecs des chimiothérapies anticancéreuses. Cette revue a pour but de présenter les principaux transporteurs ABC capables de transporter des médicaments anticancéreux et d exposer les implications de ces interactions en hématologie clinique. Highlights The ABC (ATP-binding cassette) superfamily is a large and ubiquitous group of proteins involved in many physiological processes by transporting endogenous compounds. ABC transporters are physiologically highly expressed in tissues involved in the absorption (gut), distribution (brain) and elimination (liver and kidney) of drugs, making them an important factor in their pharmacokinetics. Several ABC transporters are also able to actively efflux anticancer drugs out of the tumour cells, leading to a decrease in their cytotoxic activity and giving the tumour cells a multidrug resistance phenotype. This review focuses on the transport of anticancer drugs by ABC transporters and summarizes the current state of knowledge about the impact of ABC transporters in the chemoresistance of human hematological malignancies. ABCC1 ABCC2 ABCC3 ABCB1 ABCC4 ABCC5 ABCG2 OUT IN OUT IN OUT IN NH 2 NH 2 NH 2 NBD1 NBD1 NBD1 NBD2 NBD2 COOH COOH COOH Keywords ABC transporters Multidrug resistance Hematological malignancies. Figure. Topologie membranaire des transporteurs ABC. ABCC5) ou trois (ABCC1, ABCC2, ABCC3) domaines transmembranaires. Ils présentent également un ou deux sites intracellulaires de liaison à l ATP (nucleotide binding domain ou NBD). Pour fonctionner, les transporteurs ABC utilisent l énergie fournie par l hydrolyse de l ATP au niveau des domaines NBD. Ils agissent ainsi comme des transporteurs actifs, s opposant au gradient de concentration et permettant l efflux de leurs substrats hors de la cellule, ce qui a pour conséquence une diminution de leur concentration intracellulaire. Le mode de fonctionnement moléculaire de la Pgp et des MRPs ne sera pas détaillé ici en raison des incertitudes qui demeurent, malgré un très grand nombre de publications sur le sujet (4). Localisation tissulaire et implications en pharmacocinétique Même si la Pgp a été découverte après la mise en évidence du phénotype MDR des cellules cancéreuses, des travaux plus récents débutés à la fin des années 1980 pour la Pgp et encore d actualité aujourd hui pour les autres transporteurs ABC ont montré la présence de certains transporteurs ABC au niveau de nombreux tissus sains (tableau I). En particulier, les transporteurs ABC sont exprimés au niveau de tissus impliqués dans la pharmacocinétique des médicaments tels l intestin, le foie, les reins et les barrières physiologiques (barrières 116 La Lettre du Cancérologue Vol. XVIII - n 2 - février 2009

3 hémato-encéphalique, hémato-méningée, hématotesticulaire et placentaire). Le rôle des transporteurs ABC sur la pharmacocinétique des médicaments anticancéreux dépend de leur localisation subcellulaire apicale ou basolatérale au niveau des epithelia, et luminale ou abluminale au niveau des endothelia. Les exemples d implication des transporteurs ABC dans la pharmacocinétique des anticancéreux au niveau des phases d absorption, de distribution et d élimination sont très nombreux. Nous avons choisi deux exemples qui les illustrent. Récemment, il a été clairement démontré que la biodisponibilité par voie orale du topotécan était limitée en raison de son efflux au niveau intestinal par la BCRP (5). Chez l homme, l administration par voie orale d élacridar, un inhibiteur de la BCRP, a permis d augmenter la biodisponibilité par voie orale du topotécan de 40 % à 97 % (6). De même, le rôle des transporteurs ABC a été montré dans la distribution intracérébrale de l imatinib (Glivec ), un inhibiteur de tyrosine kinase indiqué dans le traitement de la leucémie myéloïde chronique. Des essais cliniques de phase II ont été initiés avec l imatinib dans le traitement de tumeurs cérébrales (glioblastome) [7] avec des résultats très décevants, bien que ces tumeurs expriment la cible moléculaire oncogénique (le récepteur au PDGF : PDGFR) inhibée par l imatinib. L une des hypothèses avancées pour expliquer l échec de ces thérapeutiques est le faible passage à travers la barrière hémato-encéphalique de l imatinib, lié à son efflux par la Pgp et la BCRP, fortement exprimées au niveau de la BHE (8, 9). L une des stratégies thérapeutiques pourrait consister en l utilisation d inhibiteurs spécifiques de ces transporteurs afin d augmenter la distribution intra-tumorale de l imatinib (10). Substrats et modulateurs des transporteurs ABC Seuls les membres des familles B, C et G sont capables de transporter des médicaments anticancéreux (tableau II). De très nombreuses molécules ont été reconnues comme ayant également des propriétés inhibitrices ou modulatrices vis-à-vis des transporteurs ABC. Plusieurs types de mécanismes de modulation ont été décrits : inhibition compétitive, modulation allostérique, inhibition de l activité ATPasique du transporteur. Dans tous les cas, la modulation de l activité des transporteurs ABC conduit à la diminution de l efflux cellulaire du substrat à l origine d une augmentation de ses concentrations intracellulaires et donc, potentiellement, à la réversion de la chimiorésistance médiée par ce transporteur. Des modulateurs des transporteurs ABC ont été développés par l industrie pharmaceutique afin de réverser le phénotype MDR des cellules cancéreuses surexprimant ces transporteurs (11). Les inhibiteurs de deuxième (valspodar, biricodar) puis de troisième génération (elacridar, tariquidar, zosuquidar) sont devenus de plus en plus puissants et de plus en plus sélectifs vis-à-vis des transporteurs ABC, mais aucun n a jusqu à présent obtenu l autorisation de mise sur le marché (AMM) par les agences d enregistrement européenne et américaine. Implications des transporteurs ABC en cancérologie Lorsqu on évoque l implication des transporteurs ABC en cancérologie clinique, il faut bien distinguer les résultats d expériences effectuées in vitro en culture cellulaire et ceux obtenus chez l homme. En effet, plusieurs transporteurs ABC apparaissent surexprimés dans de nombreuses lignées cancéreuses humaines exposées à des cytotoxiques, à l origine d un phénotype de résistance multiple aux agents anticancéreux. Cependant, l analyse de prélèvements humains cancéreux avec recherche de l association entre une tumeur résistante chez l homme et la surexpression de ces mêmes transporteurs ne s est pas toujours révélée concluante. Pour démontrer l implication des transporteurs ABC dans la résistance clinique aux chimiothérapies, cinq critères doivent être remplis : les cellules tumorales doivent exprimer la protéine à un niveau dont il a été montré par des expériences menées in vitro qu il procurait une résistance aux chimiothérapies en question ; le niveau d expression du transporteur est corrélé au niveau de la chimiorésistance ; Tableau II. Substrats et modulateurs des principaux transporteurs ABC (d après [12]). Transporteur ABC Substrats anticancéreux Modulateurs ABCB1 ABCC1 ABCC2 Épipodophyllotoxines, mitoxantrone, taxanes, vinca-alcaloïdes, anthracyclines, imatinib, etc. Étoposide, méthotrexate, vincristine, paclitaxel, SN-38-glucuronide Méthotrexate, vinblastine, cisplatine, irinotécan ABCC3 Étoposide, vinca-alcaloïdes MK571 ABCC4 Thioguanine, 6-mercaptopurine, méthotrexate Vérapamil, ciclosporine A, valspodar, biricodar, élacridar, zosuquidar, tariquidar Probénécide, ciclosporine A, vérapamil, MK571 Ciclosporine A, valspodar, MK571 MK571 ABCC5 Thioguanine, 6-mercaptopurine MK571 ABCG2 Épirubicine, étoposide, mitoxantrone, SN-38, topotécan, imatinib, etc. Élacridar, fumitremorgie C, KO143 La Lettre du Cancérologue Vol. XVIII - n 2 - février

4 durant le traitement, l apparition de la chimiorésistance est associée à l augmentation d expression du transporteur ; un agent qui inhibe la fonction du transporteur dans une cellule l exprimant, sans autre mécanisme de résistance connu, diminue l activité de ce transporteur ; l utilisation d un inhibiteur in vivo entraîne une amélioration de la survie. La difficulté pour mesurer l expression et la fonction des protéines ABC dans les échantillons de patients rend ardue l évaluation de ces protéines dans la chimiorésistance in vivo (13, 14). Malgré cela, plusieurs travaux de consensus ont permis de standardiser les techniques de détection de la Pgp, et les études respectant ces consensus ont démontré son rôle dans la chimiorésistance des leucémies aiguës myéloblastiques (LAM). Les LAM ont été les cancers les plus largement étudiés et ont débouché sur des études de modulation de la Pgp. Les autres protéines ABC ont surtout été étudiées comme facteur pronostique dans les LAM. Le tableau III reprend les principales études randomisées chez des patients atteints de LAM. Le principal biais de ces études est qu elles incluent des patients ayant ou non une expression ou une fonctionnalité de la Pgp, ce qui rend les conclusions incertaines. À l heure actuelle, des études randomisant chimiothérapie ± modulateur de Pgp n incluant que des patients exprimant cette protéine sont en cours. Cette méthode est la seule valable pour affirmer ou infirmer l intérêt de la modulation de cette protéine chez les patients atteints de leucémie aiguë. Tableau III. Résumé des études randomisant un modulateur de Pgp dans la LAM. Études (auteur et réf.) Solary et al. (15) Wattel et al. (16) Patients 315 LA 140 LAM 36 LAL en rechute ou réfractaires 74 MDS 43 SMP acutisés 131 = 65 ans MDS graves Liu Yin et al. (17) ans LAM réfractaires ou en rechute Baer et al. (18) 120 = 60 ans LAM non traitées Solary et al. (19) ans LAM de novo List et al. (20) ans LAM réfractaires ou en rechute, LAM secondaires ou MDS graves Greenberg et al. (21) ans LAM réfractaires ou en rechute et LAM et MDS graves Sans modulateur DNR : 50 mg/m 2 /j x 3 AraC : 200 mg/m 2 /j x 10 VP16 : 100 mg/m 2 /j x 5 DNR : 60 mg/m 2 /j AraC : 100 mg/m 2 /j VP16 : 100 mg/m 2 /j IDA : 8 mg/m 2 /j x 3 AraC : 200 mg/m 2 /j DNR : 45 mg/m 2 /j en SE sur 24 h x 3 AraC : 3 g/m 2 /12 h x 10 MIT : 8 mg/m 2 /j x 5 AraC : 1 g/m 2 /j x 5 VP16 : 100 mg/m 2 /j x 5 Chimiothérapie Avec modulateur Quinine : 30 mg/kg/j Quinine : 30 mg/kg/j DNR : 50 mg/m 2 /j x 3 AraC : 200 mg/m 2 /j x 10 VP16 : 100 mg/m 2 /j x 5 CsA : 5 puis 10 mg/kg/j DNR : 60 mg/m 2 /j AraC : 100 mg/m 2 /j VP16 : 100 mg/m 2 /j PSC833 : 10 mg/kg/j IDA : 8 mg/m 2 /j x 3 AraC : 200 mg/m 2 /j Quinine : 30 mg/m 2 /j DNR : 45 mg/m 2 /j en SE sur 24 h x 3 AraC : 3 g/m 2 /12 h x 10 CsA : 16 mg/kg/j x 3 MIT : 4 mg/m 2 /j x 4 AraC : 1 g/m 2 /j x 5 VP16 : 40 mg/m 2 /j x 5 PSC833 : 10 mg/kg/j Résultats RC, DFS, OS pas de différence. Échec du traitement 28 % avec quinine versus 40 % (p = 0,04). Décès en aplasie : 20 avec Quinine versus 7 (p = 0,02) Pas de différence dans la population totale ou chez les patients Pgp-. Résultats chez les patients analysés en test fonctionnel de Pgp Non fait. Pas de différence en termes Non fait. d obtention de la RC, DFS et survie. Mais CsA à des doses insuffisantes. 90 patients analysés. 42 positifs : 52 % de RC dans le groupe quinine versus 18 % dans l autre groupe. Survie 13 mois versus 8 mois (p = 0,01). Globalement, ADEP fait moins 33 patients analysés. bien que ADE, car mortalité (22 Pgp+/11 Pgp-) Pgp- meilleur excessive dans le groupe ADEP. pronostic que Pgp+ dans le groupe ADE. Pronostic identique dans le groupe ADEP. Chez les patients Pgp+ : la DFS et la survie sont meilleures dans le groupe ADEP que dans le groupe ADE. Pas de différence sur la population globale. 160 patients analysés. 54 rhodamine 123+ RC 48 % sans quinine versus 82 % avec quinine. Pas de différence sur la survie. Sur la population totale, la CsA Non fait. diminue le pourcentage L étude a été faite sur les patients de patients résistants, Pgp+ en expression protéique. augmente l obtention de la RC, Les résultats sont plus significatifs de la DFS et de la survie. que sur l ensemble de la population en faveur de la modulation pour l obtention de la RC et de la survie. Pas de différence en termes d obtention de la RC, de DFS et de survie. Non fait. 118 La Lettre du Cancérologue Vol. XVIII - n 2 - février 2009

5 MRP1 À l heure actuelle, la valeur pronostique de l expression de MRP1 ainsi que son implication dans la chimiorésistance dans cette pathologie ne sont pas très claires. La majorité des études cliniques qui étudient l expression de MRP1 par RT-PCR, immunocytochimie ou cytométrie en flux ne trouve pas de relation entre l expression de la MRP1 et le pronostic, hormis deux d entre elles (22, 23), qui retrouvent une corrélation avec l obtention de la rémission complète (RC). À l inverse, les études qui retrouvent une valeur pronostique à MRP1 sont celles qui analysent la fonctionnalité de cette protéine. En fait, ces essais (24-27) n examinent probablement pas uniquement MRP1, mais plusieurs membres de la famille des protéines MRP (MRP2, MRP3, etc.). En effet, les modulateurs utilisés, probénécide et MK571, modulent MRP1, mais aussi certaines autres MRP (tableau IV). Actuellement, il existe d autres modulateurs plus spécifiques en développement, comme le LY et le LY Des études similaires devraient être réalisées avec ces modulateurs pour évaluer le rôle exact de MRP1 dans la LAM. MRP2 Très peu d études ont analysé l intérêt de MRP2 dans la chimiorésistance des LAM. De tels travaux seraient pourtant d un grand intérêt puisque les anthracyclines, au moins la doxorubicine, semblent être un substrat de cette protéine. Mais nous n avons que très peu de données sur la fréquence de son expression dans la LAM. Une étude de 1998 de D.M. Van der Kolk (27) a montré en RT-PCR que 40 % des patients exprimaient un taux d ARNm supérieur à GLC4, une lignée sensible de leucémie aiguë. Dans une autre étude portant sur 53 LAM de novo de l enfant, l expression de MRP2, mesurée en RT-PCR semi-quantitative, était un facteur pronostique, surtout en association avec MRP3 (32). Une autre étude (24) a analysé l activité de la famille MRP (MRP1, MRP2, etc.) par l association de carboxy-2,7 -dichlorofluorescéine (CFDA) ± probénécide chez 44 patients atteints de LAM. Les patients MRP+ avaient un pronostic plus péjoratif. MRP3 Jusqu à présent, très peu d études cliniques ont analysé l impact pronostique de l expression de MRP3. Il semble que l expression de cette protéine puisse entraîner une résistance aux chimiothérapies dans la LAM ainsi que dans les cancers de la vessie, du poumon et de l ovaire. Dans une étude portant sur 59 LAM de l enfant, la surexpression de l ARNm de MRP3, définie comme une valeur d expression supérieure à la médiane, était un facteur pronostique péjoratif pour l obtention de la rémission complète et la durée de la survie (33). Dans une autre étude de la même équipe, la surexpression de l ARNm de MRP3 était associée à un mauvais pronostic chez des enfants atteints de LAL (34). MRP4 Une seule étude analysant l intérêt pronostique de l expression de MRP4, par RT-PCR dans les LAM, a été publiée (34). Cette étude ne retrouvait aucune corrélation avec le pronostic. Mais le spectre des chimiothérapies de MRP4 pourrait rendre intéressante son étude chez les patients atteints de LAL, puisque le méthotrexate, la 6-mercaptopurine et la 6-thioguanine sont utilisés dans le traitement de cette pathologie. BCRP et LAM (tableau V) Concernant les LAM, deux études analysent l intérêt de BCRP in vitro, dont l une a montré que 6 des 22 patients exprimaient BCRP dans plus de 10 % de l ensemble des cellules. La résistance in vitro aux chimiothérapies, évaluée par le test de cytotoxicité MTT, a montré que les patients exprimant fortement BCRP avaient une LC 50 à la daunorubicine statistiquement plus élevée que les autres. En revanche, il n y avait pas de différence entre la LC 50 et la mitoxantrone, le topotécan ou la doxorubicine. Il semble donc que les patients BCRP positifs soient résistants à une des chimiothérapies habituellement utilisées dans le traitement des LAM. La mutation de BCRP au codon 482 n était pas étudiée. Dans la seconde étude, 20 patients étaient analysés. Ceux qui avaient une forte expression de BCRP montraient une résistance in vitro au flavopiridol plus importante que les patients BCRP négatifs. Tous les patients analysés, qui étaient étudiés au niveau du codon 482, présentaient la forme sauvage. Il semble donc que les formes mutées ne soient présentes que dans les lignées cellulaires. En 1999, D.D. Ross et al. montraient que 33 % des patients atteints de LAM exprimaient fortement l ARNm de BCRP. Une autre étude concluait que seulement 7 % de 40 LAM contenaient une quantité d ARNm équivalente à celle retrouvée dans des lignées cellulaires résistantes. Néanmoins, 78 % de ces patients avaient une quantité d ARNm de BCRP supérieure à celle retrouvée dans les cellules héma- La Lettre du Cancérologue Vol. XVIII - n 2 - février

6 Tableau IV. Résumé des études cliniques étudiant l intérêt de MRP1 dans la LAMLAMLAM comme facteur pronostique. Auteur (Réf.) Techniques nombre de patients Patients Obtention RC DFS Survie Hart et al. (22) RT-PCR (45 patients) LAM de novo p = 0,07 Zhou et al. (23) RT-PCR (52 patients) LAM de novo et en rechute p = 0,005 Filipits et al. (28) Expression protéique Immunocytochimie (80 patients) LAM de novo NS NS NS Lohri et al. (29) RT-PCR (57 patients) LAM de novo NS NS NS Leith et al. (30) Legrand et al. (26) Legrand et al. (25) Van der Kolk et al. (31) Laupeze et al. (24) Expression protéique (cytométrie en flux) [352 patients] RT-PCR expression protéique fonctionnalité (cytométrie en flux) [53 patients] Fonctionnalité (cytométrie en flux) [calcéine ± probénécide] (80 patients) Fonctionnalité (cytométrie en flux) CFDA ± MK571 (104 patients) Fonctionnalité (cytométrie en flux) CFDA ± probénécide (44 patients) LAM de novo NS NS NS LAM de novo NS NS p = 0,03 LAM de novo p = 0,008 p = 0,01 p = 0,02 LAM de novo Les patients avec le pronostic le plus péjoratif sont ceux ayant une activité concomitante de Pgp et de MRP LAM de novo p = 0,001 p = 0,004 NS Tableau V. Résumé des études portant sur BCRP dans des échantillons de leucémies aiguës. Pathologies Nombre et type de patients Techniques utilisées Résultats Référence LAM et LAL (adultes) 20 LAM et 1 LAL ; 14 de novo et 7 déjà traitées LAM (adultes) 20 dont 12 traitées préalablement RT-PCR Immunocytochimie (anticorps BXP-34) 33 % exprimaient l ARNm de BCRP plus de 5 fois par rapport à la valeur médiane. Pas de différence d expression entre les cas traités préalablement ou non ; patients BCRP+ ont une résistance in vitro à la daunorubicine plus élevée. LAM (adultes) 40 de novo RT-PCR (TaqMan ) 7 % ont une expression de BCRP comparable à une lignée résistante transfectée et 78 % une expression supérieure aux cellules hématopoïétiques normales. LAM (adultes) 20 paires d échantillons RT-PCR (TaqMan ) L expression de BCRP augmente à la rechute. Ross et al. (35) Sargent et al. (36) Abbott et al. (37) Van den Heuvel-Eibrink et al. (38) LAL (enfants) 67 RT-PCR (TaqMan ) Pas de valeur pronostique. Sauerbrey et al. (39) LAM (enfants) 59 RT-PCR (TaqMan ) BCRP a une valeur pronostique pour l obtention de la RC et la durée de la survie. LAM (adultes) 21 RT-PCR (TaqMan ) L expression de BCRP est corrélée à la toxicité in vitro du flavopiridol. Tous les échantillons sont de type sauvage au codon 482. LAM (adultes) 85 Cytométrie en flux ; expression (BXP-34) et fonction (mitoxantrone ± fumitrémorgine C) Fonction de BCRP corrélée à l obtention de la RC et la durée de la survie. Steinbach et al. (32) Nakanishi et al. (40) Benderra et al. (41) 120 La Lettre du Cancérologue Vol. XVIII - n 2 - février 2009

7 Tableau VI. Études portant sur BCRP dans des échantillons de tumeurs solides. Pathologies Nombre de patients Techniques utilisées Résultats Référence Tumeurs solides et 16 LAM 41 échantillons de tumeurs solides Immunohistochimie (BXP-34) Expression de BCRP très basse ou indétectable Scheffer et al. (42) Cancer du sein 43 patientes prétraitées RT-PCR Faible expression de l ARNm de BCRP Kanzaki et al. (43) Cancer du sein 25 de novo et 27 patientes prétraitées 21 types de tumeurs solides 150 échantillons de patients prétraités Immunohistochimie Pas de détection de l expression de BCRP Faneyte et al. (44) Immunohistochimie, Western-Blot (BXP-34 et BXP-21) Expression fréquente avec BXP-21, surtout dans les cancers gastro-intestinaux, de l endomètre, pulmonaires et le myélome. Le marquage était membranaire et cytoplasmique. Aucun marquage n était détectable avec l anticorps BXP-34. Diestra et al. (45) topoïétiques sanguines ou médullaires normales. Une seule étude a analysé l intérêt pronostique de BCRP dans les LAM. Chez 59 patients pédiatriques atteints de LAM, la surexpression de BCRP était un facteur péjoratif pour l obtention de la rémission complète et la durée de la survie. En outre, l expression de BCRP était augmentée lors des rechutes par rapport au diagnostic. Les résultats de cette étude étaient confirmés par M.M. Van den Heuvel-Eibrink (38), qui montrait que l ARNm de BCRP était augmenté à la rechute par rapport au diagnostic, suggérant que la surexpression de BCRP était associée à la chimiorésistance. Ces résultats étaient contredits par l étude de D.M. Van der Kolk (31), qui ne montrait pas d augmentation de l activité de BCRP lors de la rechute. L expression protéique de BCRP était évaluée par les anticorps monoclonaux BXP-34 et BXP-21, et l activité par l incorporation de mitoxantrone en présence ou non de fumitrémorgine C. Paradoxalement, dans d autres tumeurs (tableau VI) comme le cancer du sein, BCRP est faiblement exprimée et ne semble pas jouer un rôle dans la chimiorésistance. Néanmoins, des investigations supplémentaires sont nécessaires. Dans deux études Références bibliographiques publiées par la même équipe, l une, qui utilisait l anticorps BXP-34, n a montré qu une très faible expression de BCRP dans les 41 échantillons de tumeurs solides examinés, tandis que l autre, qui utilisait l anticorps monoclonal BXP-21, a révélé une expression élevée de BCRP dans les adénocarcinomes gastrointestinaux, les tumeurs endométriales, les cancers du poumon et le myélome. Aucun marquage n était détectable en immunocytochimie avec l anticorps monoclonal BXP-34 dans cette seconde étude. Conclusion Les transporteurs ABC ouvrent un champ d investigation important dans le domaine de la pharmacocinétique des anticancéreux et dans la compréhension des mécanismes de chimiorésistance en cancérologie. Après de nombreuses années de recherche, l évaluation clinique du rôle des transporteurs ABC dans la chimiorésistance des cancers est en cours, notamment en hématologie. Les résultats attendus devraient permettre une meilleure prise en charge thérapeutique des cancers chimiorésistants dont l origine est corrélée à une surexpression des transporteurs ABC. Retrouvez la suite des références bibliographiques sur notre site Internet 1. Juliano RL, Ling V. A surface glycoprotein modulating drug permeability in Chinese hamster ovary cell mutants. Biochim Biophys Acta 1976;455: Chan LM, Lowes S, Hirst BH. The ABCs of drug transport in intestine and liver: efflux proteins limiting drug absorption and bioavailability. Eur J Pharm Sci 2004;21: Gottesman MM, Fojo T, Bates SE. Multidrug resistance in cancer: role of ATP-dependent transporters. Nat Rev Cancer 2002;2: Higgins CF. Multiple molecular mechanisms for multidrug resistance transporters. 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