RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE DE DANGERS DU BARRAGE DU SAILLANT
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- Gabrielle Doré
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1 RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE DE DANGERS DU BARRAGE DU SAILLANT Page 15/196
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3 0. RESUME NON TECHNIQUE DE L ETUDE DE DANGERS Conformément à la réglementation, EDF a réalisé l'etude de Dangers du barrage du Saillant ; L'objet de ce résumé non technique est de fournir à des lecteurs non-spécialistes du domaine des barrages, une information objective et factuelle et leur permettre une appréciation convenable des enjeux. Cette étude porte sur le barrage, ses évacuateurs de crues, l ouvrage de vidange de fond, la retenue et ses berges ; elle ne concerne pas la centrale hydroélectrique. 0.1 L'OUVRAGE ET SON ENVIRONNEMENT LE BARRAGE DANS SON ENVIRONNEMENT Le barrage du Saillant est le dernier aménagement de la Vézère, affluent de la Dordogne, dans le département de la Corrèze (19). Il est exploité au fil de l eau et alimente les 4 groupes de l usine hydroélectrique du Saillant, située à 800 m à l aval. Il est de conception poids curviligne, d une hauteur de 26,60 m au-dessus du terrain naturel et d une longueur totale en crête de 160 m. Sa construction a débuté en 1926 et a été mis en eau pour la première fois en La retenue du Saillant ainsi créée s étend sur 1 km à RN (166,35 NGF) pour un volume total de m 3, et couvre une superficie de 7 ha. La superficie du bassin versant naturel de la Vézère au barrage du Saillant représente 963 km². Hormis les aménagements hydroélectriques, aucune activité industrielle ou agricole n est recensée à l amont du barrage du Saillant. Les principaux barrages situés sur la Vézère à l amont du barrage du Saillant sont ceux de Monceaux, Treignac, Biard et Pouch. L exploitation de ces aménagements est régie par des cahiers des charges, des consignes d exploitation et des conventions. Ils n amènent pas, en situation normale, de dangers particuliers pour le barrage du Saillant. En cas de rupture éventuelle d un barrage amont, la capacité des retenues, notamment celles de Monceaux (20 hm 3 ), Treignac (7,5 hm 3 ) et potentiellement celle de Biard (0,3 hm 3 ) pourraient engendrer un déversement au-delà de la cote du couronnement du barrage du Saillant. Cependant, les conséquences de Page 17/196
4 la rupture d un ouvrage situé à l amont du barrage du Saillant sont traitées dans le PPI relatif au barrage de Monceaux. Le cas de rupture d un barrage amont n est donc pas traité comme événement initiateur dans la présente étude de dangers. Par ailleurs, les abords de la retenue présentent un dénivelé et une végétation importante, rendant son accès difficile pour la pratique de la pêche. Hormis l activité liée à l hydroélectricité et le poste électrique d interconnexion à l aval du barrage, seule une activité industrielle est recensée à l aval «proche» de la retenue de Saillant. Il s agit de la station d épuration de la Baudélie. Cette exploitation n est cependant pas considérée comme un établissement à risque. Au regard de l escarpement de la vallée et des importants dénivelés, aucune activité agricole n est recensée dans cette partie de la vallée et ce, jusqu à Brive-la-Gaillarde. On accède à l usine, depuis le village du Saillant, par une route carrossable qui longe la Vézère sur sa rive droite. Un pont à arches daté de 1668 enjambe la Vézère dans sa traversée du village du Saillant. En cas de rupture du barrage du Saillant, le principal axe routier, la D148, serait impacté localement en plusieurs points en rive gauche. Le carrefour entre la D148 et la D134 en rive gauche serait également inondé. La D134 serait également impactée dans le hameau du Saillant en rive droite. Ces voies de communication représentent ainsi un enjeu tant en cas de rupture du barrage du Saillant que dans le cas d une défaillance de la fonction «maîtriser les variations de débits à l aval». L impact de l onde de submersion du barrage du Saillant sur les habitations et infrastructures serait relativement limité, puisqu on comptabilise 62 constructions dans l enveloppe d inondation sur le linéaire du cours d eau. Il est à noter toutefois que les hameaux et/ou villages suivants seraient touchés par l onde de submersion : Le Saillant, La Baudélie, Le Saillant d Allassac, Voutezac. La population impactée représenterait 411 personnes. L arrêté préfectoral du 2 juin 1998 [1] interdit l accès au tronçon court-circuité depuis le barrage jusqu au bâtiment de la DDE situé à 65 m à l aval de l usine EDF. Ce secteur est également classé en réserve de pêche. A environ 200 m à l aval, au lieu-dit «La Bontat» se trouvent une base de canoë-kayak et un camping. Des panneaux EDF d information au public sont implantés au niveau de l accès à ce site. La baignade est non autorisée jusqu'à 1 km à l aval au niveau du pont du Saillant LES ORGANES DE SECURITE L évacuateur de crues Les ouvrages d évacuation de crues comprennent : Deux vannes wagon en rive gauche ; Chaque vanne est constituée d une vanne supérieure ou vannette et d une vanne inférieure, Un clapet automatique à flotteur en rive gauche, Un clapet central. Il convient de noter que la vidange de fond détaillée ci-après participe également à l évacuation des crues. Page 18/196
5 EDF-CIH Les principaux risques liés à l évacuateur de crues sont des ouvertures intempestives de vannes potentiellement dues à l erreur humaine ou à des défaillances de contrôle-commande. La vidange de fond La vidange de fond actuelle a été installée en Celle-ci se compose d un conduit creusé dans le corps du barrage et équipé d une vanne wagon à l amont et d une vanne segment à l aval. Son débit nominal est 3 de 200 m /s à la RN. Le principal risque lié à la vidange de fond est l ouverture intempestive de l une de ses vannes potentiellement due à l erreur humaine. Ensemble clapet central et vidange de fond Vannes de l évacuateur de crues en rive gauche CONCEPTION ET COMPORTEMENT DU BARRAGE Une étude de stabilité réalisée en 2005 atteste que le corps du barrage du Saillant respecte les critères habituels de stabilité. Concernant le comportement mécanique, un gonflement du béton a été mis en évidence sur le barrage du Saillant. La surveillance de l ouvrage est adaptée au suivi de ce phénomène. Le comportement hydraulique du barrage du Saillant est quant à lui satisfaisant. Le risque principal lié au comportement du barrage est le blocage du clapet central dû au gonflement du béton EXPOSITION DU BARRAGE AUX ALEAS NATURELS 3 La débitance totale des organes d évacuation de crues du barrage du Saillant est de 975 m /s. Elle permet 3 donc le passage d une crue millennale, évaluée à 970 m /s. Le barrage du Saillant est situé dans une zone peu sismique et est considéré comme peu sensible au séisme. Le séisme ne constitue donc pas un risque particulier pour cet ouvrage. Une chute de blocs survenue dans le chenal d évacuation de crues en 1996 amène à retenir la géologie comme phénomène initiateur de risques. Les aléas météorologiques auxquels peut être soumis l ouvrage (neige, gel, vent, foudre) n ont jamais occasionné d incident d exploitation significatif depuis la mise en service de l ouvrage. Cependant, des conditions climatiques défavorables peuvent empêcher l exploitant d accéder au barrage (neige, tempête) ou favoriser la formation d embâcles suite à la chute d arbres dans la retenue (vent). Les rives ne présentent pas de risque de glissement ou d instabilité de terrain capable d avoir un impact significatif sur la retenue. Enfin, la retenue est peu envasée et aucune perte de débitance de la vidange de fond n a été constatée. Page 19/196
6 0.1.5 PARTICULARITES CONSTRUCTIVES DE L OUVRAGES Groupe de restitution Vannes de vidange de fond Galerie de dérivation provisoire Deux conduites métalliques de 1,20 m de diamètre sont installées dans l ancienne dérivation provisoire, chacune équipée à l aval d une vanne papillon de 1,20 m de diamètre (débit de chaque conduite : 19 m 3 /s). Celles-ci sont alimentées par une tour de prise d eau à l amont du barrage, et prises dans le béton sur une longueur de 13 m. Cet ensemble ne fait plus partie du système de vidange de fond du barrage. Ces deux vannes ne sont plus manœuvrées depuis Le risque principal lié à ces organes est la rupture de l une des vannes papillon. 0.2 L EXPLOITATION ET LA GESTION DE LA SECURITE La sécurité publique autour des ouvrages d EDF est une préoccupation permanente de l entreprise et de son personnel ; construit sur la base du retour d expérience et mis sous assurance qualité, le Système de Gestion de la Sécurité est totalement intégré dans l organisation et le management des entités de la Division Production et Ingénierie Hydraulique. Page 20/196
7 0.2.1 L EXPLOITATION L ouvrage est exploité par le personnel du Groupement d Usines de la Vézère (environ 17 agents), qui exploite également les autres aménagements du groupement. Le groupement appartient au Groupe d Exploitation Hydraulique Dordogne, (situé à Tulle), faisant lui-même partie de l Unité de Production Centre, (situé à Limoges), qui assure le pilotage de la maintenance des ouvrages hydroélectriques d EDF à l échelle régionale, avec l appui des services d ingénierie de la Division Production et Ingénierie Hydraulique d EDF. Hormis lorsque l ouvrage est en crue, il n y a pas de personnel présent en permanence au barrage du Saillant mais les techniciens d astreinte du groupement sont joignables 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour assurer la surveillance en cas de défaut sur le barrage et, s il le faut, déclencher une intervention aussi rapidement que possible en fonction des conditions d accès et de la météorologie. L exploitation de l ouvrage est strictement encadrée par des consignes, qui prescrivent les dispositions applicables dans les différents modes d exploitation : en exploitation normale, en crue ou en essais. Ces consignes contiennent toutes les dispositions retenues par le responsable de l ouvrage pour assurer une exploitation de l ouvrage en toute sécurité pour les tiers. D autres mesures concourent à cet objectif : panneaux de danger et interdictions d'accès dans les zones sensibles, campagnes annuelles d information du public, Selon les dispositions prévues dans la consigne d exploitation en crue, l état de crue est décrété par le chargé d exploitation de l ouvrage lorsque certains critères de cote et de débit sont atteints ; il est précédé d un état de veille qui permet de préparer l ouvrage au passage de la crue, de mobiliser le personnel nécessaire et de se rendre au barrage. Pendant toute la durée de la crue, un service de quart est assuré par un agent présent en permanence sur le site, qui assure la conduite de l ouvrage et sa surveillance. Le personnel est formé, régulièrement entraîné et recyclé à la mise en œuvre des principales procédures d exploitation, notamment en crue. Des contrôles managériaux, des audits et un système de qualifications garantissent que le personnel est qualifié et compétent pour les tâches qui lui sont confiées LA SURVEILLANCE La surveillance de l état et du comportement du barrage est au centre de la politique de maintenance des ouvrages d EDF, qui associe plusieurs unités de la Division Production et Ingénierie Hydraulique (DPIH), à savoir l Unité de Production, la Division Technique Générale (DTG) et le Centre d Ingénierie Hydraulique (CIH). L entretien régulier des ouvrages permet d en assurer et améliorer le fonctionnement. La consigne de surveillance, transmise à l administration, formalise les dispositions prises pour la surveillance de l ouvrage. Des tournées de surveillance courante sont réalisées selon une périodicité rapprochée, tandis que des visites plus poussées, en présence de spécialistes, sont réalisées annuellement ou à des fréquences plus faibles selon les thématiques abordées. Les mesures réalisées pour l auscultation de l ouvrage font l objet d analyse en temps réel à plusieurs niveaux et sont synthétisées dans un rapport biennal formalisé qui porte un jugement sur le comportement du barrage. Les éventuelles anomalies détectées et confirmées au cours des actions de surveillance sont corrigées par des opérations de maintenance ; si besoin, des mesures compensatoires temporaires, augmentation de la fréquence des tournées d'inspection visuelle ou d'actions de maintenance,...), peuvent être prises après analyse de risques, et formalisées sous forme de DMP (Dispositifs et Moyens Particuliers). Pour toutes ces actions, EDF a mis en place une organisation, des méthodes et des outils communs à ses 239 grands barrages qui bénéficient ainsi chacun d'un large retour d'expérience sur plusieurs décennies d'exploitation. 0.3 METHODE D ANALYSE DES RISQUES La retenue artificielle d'eau créée par le barrage constitue le potentiel de dangers de l'ouvrage. Le maintien de la survenance de ces dangers à l'état potentiel est assuré par la maîtrise permanente des trois fonctions de sécurité de l'ouvrage qui sont «retenir l'eau», «maîtriser les variations de débits à l'aval» et «maîtriser les variations du niveau de la retenue». Page 21/196
8 L'analyse de risques vise à mettre en évidence les situations accidentelles potentielles les plus significatives, et examine les scénarios pouvant les provoquer. Cette analyse est menée en cinq étapes : Identification des risques intrinsèques à la structure génie civil, à la vantellerie et aux organes de contrôle-commande par l examen de la conception, du dimensionnement, de l état et du comportement de l ouvrage et de ses matériels, Analyse Préliminaire de Risques (APR). Pour chacune des trois fonctions de l ouvrage (définies cidessus), et pour toutes les conditions d exploitation (normale, crue, essais), l'apr a dressé un inventaire hiérarchisé des modes de défaillance de l ouvrage et de ses organes de sécurité pour ne conserver, en justifiant ce choix, que les modes de défaillance jugés significatifs, appelés Evénements Redoutés Centraux (ERC), Etablissement d arbres de défaillances et d événements pour les ERC identifiés par l'apr, Quantification des occurrences des événements (courant, probable, improbable, très improbable, extrêmement peu probable dans la durée de vie de l ouvrage) et de l efficacité des barrières, mise en évidence du scénario le plus vraisemblable de chaque ERC, Evaluation de la gravité des ERC par l'évaluation de leurs conséquences, par analogie aux débits de crues naturelles de temps de retour 10, 100, ou ans. Les ERC sont représentés graphiquement sous forme de «nœud papillon» ; cette formule permet de faire figurer sur le même dessin l arbre de défaillances (à gauche de l ERC) et l arbre des conséquences (partie droite). 0.4 LES EVENEMENTS REDOUTES CENTRAUX ET PHENOMENES DANGEREUX L application de la méthodologie d analyse de risques aux ouvrages du barrage du Saillant a conduit à sélectionner 13 ERC qui correspondent à la perte d une ou plusieurs des trois fonctions de sécurité de l ouvrage : ERC 1 : Rupture du barrage, ERC 2 : Rupture du clapet central, ERC 3 : Ouverture intempestive du clapet central, ERC 4 : Rupture vannette abaissante, ERC 5 : Ouverture intempestive vannette abaissante, ERC 6 : Rupture vanne wagon levante, ERC 7 : Ouverture intempestive vanne wagon levante, ERC 8 : Rupture clapet à flotteur, ERC 9 : Ouverture intempestive clapet à flotteur, ERC 10 : Rupture vanne amont de la vidange de fond, ERC 11 : Rupture vanne aval de la vidange de fond, ERC 12 : Ouverture intempestive vanne aval de la vidange de fond, ERC 13 : Rupture d une vanne de l ancienne vidange de fond PRESENTATION DES ERC ET PHENOMENES DANGEREUX La rupture du barrage du Saillant (ERC1), toutes conditions d exploitation confondues (normale, en crue et en essai) est un événement jugé improbable. Il pourrait néanmoins survenir dans le cas d une obstruction complète du chenal d évacuation par chute de blocs, combinée à une crue supérieure à 310 m 3 /s. Page 22/196
9 Il en résulterait une libération totale du volume d eau de la retenue, qui se traduirait par une onde de submersion s étendant sur 2,6 km en aval du barrage et une baisse rapide du niveau de la retenue, sans possibilité d arrêter l écoulement. La rupture du clapet central (ERC2) toutes conditions d exploitation confondues (normale, en crue et en essai) est un événement jugé très improbable. Le scénario le plus vraisemblable est un mode de défaillance lié à la sensibilité intrinsèque du clapet (état, conception, dimensionnement et comportement). Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD la rupture survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil de la vanne (163,00 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). L ouverture intempestive du clapet central (ERC3), toutes conditions d exploitation confondues (normale, en crue et en essai) est un événement jugé probable. Elle pourrait survenir dans les cas suivants : Ouverture intempestive suite à une défaillance de l automatisme de sauvegarde, Ouverture intempestive suite à une défaillance de l automatisme de commande, Ouverture intempestive suite à une défaillance de l automatisme de conduite. Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une telle ouverture intempestive survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil de la vanne (163,00 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). La rupture d une vannette abaissante (ERC4), envisagée en conditions normales et en essai, est un événement jugé improbable. Le scénario le plus vraisemblable est un mode de défaillance lié à la sensibilité intrinsèque des vannettes (état, conception, dimensionnement et comportement). Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD la rupture survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil de la vannette et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). L ouverture intempestive d une vannette (ERC5) envisagée pour toutes conditions d exploitation, est un événement jugé probable. Le scénario le plus vraisemblable est lié à l erreur humaine, à la défaillance humaine ou à une défaillance de l automatisme de sauvegarde. Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une ouverture intempestive survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil de la vannette et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). La rupture d une vanne wagon levante (ERC6) envisagée pour toutes conditions d exploitation, est un événement jugé improbable. Elle pourrait survenir dans les cas suivants : Rupture due un mode de défaillance lié à la sensibilité intrinsèque de la vanne (conception, dimensionnement, état), Rupture de la vanne due au choc d un corps flottant sur celle-ci. Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD la rupture survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil de la vanne (154,55 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue centennale de la Vézère). L ouverture intempestive d une vanne wagon levante (ERC7), envisagée en conditions de crue ou en essai, est un événement jugé probable. Le scénario le plus vraisemblable est lié à l erreur humaine ou à la défaillance humaine. Page 23/196
10 Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une ouverture intempestive survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil de la vanne (154,55 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue centennale de la Vézère). La rupture du clapet à flotteur (ERC8), envisagée pour toutes conditions d exploitation, est un événement jugé improbable. Le scénario le plus vraisemblable est un mode de défaillance lié à sa sensibilité intrinsèque (conception, état, dimensionnement). Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une rupture survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil du clapet (163,05 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). L ouverture intempestive du clapet à flotteur (ERC9), envisagée pour toutes conditions d exploitation, est un événement jugé probable. Le scénario le plus vraisemblable est lié à une inondation de la chambre à flotteur suite à l obstruction du chenal d évacuation par chute de blocs. Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une ouverture intempestive survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil du clapet (163,05 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). La rupture de la vanne amont de la vidange de fond (ERC10), envisagée en essai, est un événement jugé très improbable. Le scénario le plus vraisemblable est un mode de défaillance lié à la sensibilité intrinsèque de la vanne (conception, état, dimensionnement). Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une rupture survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil du clapet (144,88 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). La rupture de la vanne aval de la vidange de fond (ERC11), envisagée dans toutes les conditions d exploitation, est un événement jugé très improbable. Le scénario le plus vraisemblable est un mode de défaillance lié à la sensibilité intrinsèque de la vanne (conception, état, dimensionnement). Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une rupture survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil du clapet (144,88 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). L ouverture intempestive de la vanne aval de la vidange de fond (ERC12), envisagée en conditions crue et en essai, est un événement jugé probable. Le scénario le plus vraisemblable est lié à l erreur humaine ou à la défaillance humaine. Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une ouverture intempestive survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil du clapet (144,88 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère). La rupture d une vanne de l ancienne vidange de fond (ERC13), envisagée pour toutes conditions d exploitation, est un événement jugé improbable. Le scénario le plus vraisemblable est un mode de défaillance lié à la sensibilité intrinsèque de la vanne (conception, état, dimensionnement). Si en dépit de toutes les dispositions d exploitation décrites dans l EDD une rupture survenait, il en résulterait une baisse lente du niveau de la retenue jusqu à la cote du seuil du clapet (142,70 NGF) et une augmentation rapide du débit à l aval du barrage (débit inférieur au débit de la crue décennale de la Vézère) CRITICITE DES ERC Pour chacun des 13 ERC du barrage du Saillant, l'edd a retranscrit les résultats de l analyse de risques dans une grille de criticité croisant les occurrences des risques et leur gravité, exprimée en équivalent de crues naturelles de la rivière (caractérisation de la gravité par le temps de retour de ces crues naturelles). Page 24/196
11 L ERC1 est considéré comme improbable (occurrence C) avec une gravité supérieure à une crue de retour ans. La rupture totale et instantanée du barrage provoquerait une onde de submersion de 2,6 km sur la vallée de la Vézère, impactant environ 411 personnes. Les voies de communication et les communes citées au paragraphe seraient impactées. L ERC7 est considéré comme probable (Occurrence B). L ERC 6 est considéré comme improbable (occurrence C). Ces 2 ERC présentent une gravité voisine de la crue décennale. Des tiers (pêcheurs, promeneurs, touristes) pourraient être mis en danger lors de la montée rapide du niveau d eau dans la rivière. Les ERC 3, 5, 9 et 12 sont considérés comme probables (occurrence B). Les ERC 4, 8 et 13 sont considérés comme improbables (occurrence C). Les ERC 2, 10 et 11 sont considérés comme très improbables (occurrence D). L ensemble de ces ERC présente une gravité inférieure à une crue décennale. Des tiers (pêcheurs, promeneurs, touristes) pourraient être mis en danger lors de la montée rapide du niveau d eau dans la rivière. 0.5 MESURES DE REDUCTION DES RISQUES La conception et la construction de l'ouvrage, son historique de maintenance et d exploitation, l inspection visuelle ainsi que l auscultation du barrage du Saillant montrent que l'ouvrage est dans un état satisfaisant et correctement surveillé. Son comportement est conforme à celui attendu pour un ouvrage de sa catégorie qu'il s'agisse de la structure de génie civil ou des organes de sécurité de l'ouvrage. L'étude de dangers montre que, compte tenu des barrières de prévention et de protection mises en œuvre par EDF, le barrage du Saillant ne présente pas de risque immédiat pour la sécurité du public. La réduction de la criticité de certains risques dans la durée nécessite cependant des actions complémentaires aux dispositions de sûreté hydraulique actuellement opérationnelles. D ici à 2013, l exploitant s engage à modifier les instructions d'exploitation en crue pour que l'utilisation de l'automate barrage permette une assistance à la conduite en crue. D ici à 2014, l exploitant s engage à faire réaliser une expertise du chenal de l évacuateur de crues rive gauche par un géologue et ce, afin de déterminer le risque éventuel de chute de blocs en volume important et les actions à prévoir si nécessaire. En outre, une mise à jour de l étude hydrologique actuelle est déjà en cours de réalisation. Au vu de ces éléments, le niveau de risque du barrage du Saillant vis-à-vis de la sécurité publique n'est pas jugé comme critique. L'exploitant s approprie et partage les résultats de l'edd en s'engageant à maintenir les dispositions de sûreté hydraulique actuellement en place sur le barrage du Saillant ; le maintien en conditions opérationnelles des dispositions actuelles de sûreté inclut l'examen des scénarios de défaillance traités dans l'edd ainsi que l'analyse des barrières afin d'évaluer la pertinence d'améliorer leur efficacité et leur robustesse. Page 25/196
12 0.6 CARTOGRAPHIE DE L ONDE DE SUBMERSION La population potentiellement impactée par l onde de submersion du barrage du Saillant est estimée à plus de 411 personnes. Page 26/196
Sommaire 3.4. CRUE SUR UN PETIT BASSIN VERSANT... 19 3.6. INTUMESCENCE - DYSFONCTIONNEMENT D OUVRAGES HYDRAULIQUES...22
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