Les récifs artificiels, outils de gestion de la bande côtière

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les récifs artificiels, outils de gestion de la bande côtière"

Transcription

1 Séminaire d échanges d expériences Les récifs artificiels, outils de gestion de la bande côtière Comptes-rendus Nantes, 15 et 16 Juin 2004 Rédaction, conception et mise en page : AGLIA Directeur de la publication : M. François MAITIA, Président de l AGLIA

2 SOMMAIRE DISCOURS INTRODUCTIFS Adeline L HONEN Conseil Régional des Pays de la Loire... 1 François MAITIA Président de l AGLIA... 2 Mardi 15 Juin : PROJETS, EXPÉRIENCES, RÉALISATIONS Présentation de "Propos d'acteurs"... 5 Régis PAJOT - SMIDAP Le Parc Marin de la Côte Bleue, 20 ans d'expériences dans les récifs artificiels... 7 Frédéric BACHET - Parc Marin de la Côte Bleue Projet Récifs PRADO Jean BEUROIS - Ville de Marseille Présentation du programme du Languedoc-Roussillon, en l absence de Béatrice PARY Régis PAJOT - SMIDAP En Aquitaine, le projet Aquitaine Landes Récifs Gérard FOURNEAU - Association ALR Le projet du COREPEM Pays de la Loire Marie FOUCART - COREPEM Pays de la Loire Au Portugal, des projets d envergure initiés depuis de nombreuses années Carlos MONTEIRO - IPIMAR Renaissance d'un projet italien en Emilie-Romagne Mirko MAFFEI - LEGA PESCA

3 Mercredi 16 juin : ATELIERS THÉMATIQUES Atelier 1 : Récifs artificiels, quelle valeur ajoutée pour la ressource? Introduction de Gérard VERON - IFREMER Atelier 2 : Les «technologies récifales», contraintes et perspectives Introduction de Jean-Yves LEGALL - ENSAR Atelier 3 : Les récifs artificiels, outils de gestion de la bande côtière Introduction de Jean BEUROIS - Ville de Marseille CONCLUSIONS Gérard VERON - IFREMER Carlos MONTEIRO - IPIMAR

4 TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure 1 : Récifs artificiels de protection du Parc Marin de la Côte Bleue... 8 Figure 2 : Densité et Biomasse moyenne de poissons pour les 6 types d unités récifales de la Côte Bleue11 Figure 3 : Evolution de la biomasse sur les Récifs Artificiels de la Réserve du Cap-Couronne...12 Figure 4 : Composition d un «village»...21 Figure 5 : Etude avant-projet...22 Figure 6 : L association AMOP et ses structures adhérentes...28 Figure 7 : Les différentes composantes d un récif...29 Figures 8 et 9 : Différentes vues des récifs immergés...31 Figure 10 : Caractéristiques techniques des immersions : vers des récifs de plus grands volumes...31 Figure 11 : Sites choisis par l ALR...35 Figure 12 : Localisation des trois zones récifales...41 Figures 13 et 14 : Description des modules choisis par le COREPEM...42 Figure 15 : Détail des coûts sur l opération complète du 1 er janvier 2003 au 30 septembre Figure 16 : Organisation générale du projet...49 Figure 17 : les récifs artificiels : des systèmes productifs?...49 Figure 18 : Evolution / maturité des récifs artificiels portugais...50 Figure 19 : Une augmentation des rendements de la pêche...51 Figure 20 : Aménagement des pêcheries du complexe récifal de l Algarve...52 Figure 21 : Organisation du complexe récifal de l Algarve...53 Figure 22 : Caractéristiques structurelles des récifs en Emilie Romagne (1)...59 Figure 23 : Caractéristiques structurelles des récifs en Emilie Romagne (2)...60 Figure 24 : Caractéristiques structurelles des récifs en Emilie Romagne (3)...60

5 JOURNÉE DU 15 JUIN 2004 DISCOURS INTRODUCTIFS Adeline L HONEN Conseil Régional des Pays de la Loire Monsieur le Président, mesdames, messieurs, bonjour au nom du Conseil Régional des Pays de la Loire. Je suis très heureuse de vous accueillir dans notre hémicycle à l occasion de l organisation du séminaire d échange d expériences sur le thème des récifs artificiels. Pour l ensemble des régions de l Arc Atlantique, la ressource halieutique est un élément majeur pour nos économies régionales et elle suppose que nous soyons tous, acteurs publics, professionnels de la pêche et de l environnement et chercheurs, très vigilants sur la qualité de nos récifs côtiers ainsi que sur l aménagement et la gestion des milieux. Le secteur de la pêche représente environ 15% de la valeur des pêches françaises et place ainsi notre région en troisième position des régions maritimes. L implication, par l intermédiaire notamment du Comité régional des pêches et des cultures marines, le COREPEM, souligne l exigence que, tous ensemble, nous avons à préserver la ressource. A ce jour, deux projets significatifs programmés dans le contrat Etat / Région ont été lancés, l un relatif à une étude pour améliorer la sélectivité des chaluts et assurer le renouvellement de l espèce, l autre concernant l immersion expérimentale de récifs artificiels réalisé en août 2003 sur l île d Yeu, et un site au large du Croisic. Sur ce dernier point, un suivi biologique sera réalisé sur deux années, pour mesurer la pertinence de cet aménagement. La protection du littoral sera l un des axes forts de la mandature de la nouvelle majorité régionale, et cette politique doit être menée en toute

6 responsabilité, conjointement avec les régions Aquitaine et Poitou-Charentes qui oeuvrent au sein de l AGLIA, afin de favoriser la promotion des activités liées aux ressources vivantes du littoral. Ce partage d expériences, que vous avez souhaité organiser, monsieur le Président, ne se limitera pas aux initiatives conduites en France et je salue les porteurs de projets européens réunis pendant ces deux jours. Le Conseil Régional des Pays de la Loire sera très attentif à ces travaux, dont il mesure tout l intérêt prospectif. Il enrichira sa réflexion, pour ses projets en cours et à venir à partir des conclusions de vos travaux. Dans le cadre de mes fonctions au Conseil Régional des Pays de la Loire, je porte dès à présent une attention toute particulière aux questions de la mer, de la pêche et de la protection des littoraux. Dans cet esprit, ce séminaire m apportera, et je n en doute absolument pas, des éléments de connaissance qui m aideront à construire et à proposer des projets futurs. En effet, l importance de l évaluation des ressources halieutiques et la préservation du littoral marin sont des outils pertinents de gestion de la bande côtière. Pendant ces deux journées, la mise en commun de savoirs et d expériences permettra, d une part, d approfondir la technicité et les technologies nécessaires pour préserver un patrimoine fragile mais essentiel pour nos régions et, d autre part, de réfléchir au concept d aménagement et à la gestion des milieux naturels. Enfin il s agira, pour nos contemporains, de léguer aux générations futures un littoral entretenu et une ressource suffisante et de qualité. Monsieur le Président, c est au nom de monsieur Jacques Auxiette et avec un extrême plaisir que je vous accueille en région des Pays de la Loire, et que je formule tous mes vœux de réussite pour vos travaux. Je vous remercie. François MAITIA Président de l AGLIA Madame L Honen, chère Adeline, je suis très heureux d être ici dans le cadre de ce séminaire qui, je n en doute pas, sera intéressant et nous fera tous progresser. Je voudrais tout d abord exprimer toute ma gratitude à Jacques Auxiette d avoir bien voulu nous accueillir et d accueillir ce séminaire ici à l hôtel de Région des Pays de la Loire. Je voudrais également remercier le SMIDAP et, en particulier, Régis Pajot qui co-organise ces deux journées, remercier par avance les intervenants qui ont tous adhéré, avec un très grand enthousiasme, à notre projet. A ce propos, on peut noter que, excepté la région Languedoc-Roussillon, tous les opérateurs français concernés par la question des récifs artificiels seront ici pour présenter leurs projets et expériences. 2

7 Nous avons aussi parmi nous des opérateurs européens, la coopérative italienne MARE, l IPIMAR qui est au Portugal l équivalent de notre IFREMER et dont on peut dire que l expérience et l expertise, en matière de récifs artificiels, sont une référence mondiale incontestée. Je me réjouis aussi de voir cette manifestation, organisée par l AGLIA, dépasser largement les frontières de nos trois régions atlantiques pour aller vers des rivages méditerranéens ou sud-portugais ; cela constitue une ouverture indispensable pour aborder de tels sujets à une échelle géographique pertinente. Je vous remercie vous tous, qui vous êtes déplacés, y compris les représentants des Ministères, monsieur Minet que je salue ici, pour qu ensemble nous fassions un état de l art en cette matière et pour que nous voyions comment les récifs artificiels peuvent être des outils de gestion de la bande côtière. Pourquoi s intéresser à un tel sujet? Parce qu il est instructif et que, depuis déjà une dizaine d années, ces récifs sont porteurs d expériences. Il y a eu, au départ, des objectifs différents d une région à l autre. Pour ce qui nous concerne en Aquitaine, je sais que les professionnels de la pêche avaient, ont encore probablement, des réticences par rapport à l immersion de récifs qui limite les possibilités de chalutage. Je ne méconnais pas ces réticences, il faut les aborder avec franchise mais il faut aussi que des volontés politiques puissent clairement se manifester depuis nos régions. En tout état de cause, je crois qu il faudra que l on se parle franchement autour de ce thème. C est la raison pour laquelle nous avons souhaité un séminaire d échange d expériences. Je suis sûr que ce sera l occasion d échanger de façon très profitable sur nos projets. L aménagement de récifs artificiels nécessite des moyens financiers considérables. Il me semble particulièrement important de pouvoir bénéficier des expériences des uns et des autres pour mettre ainsi en réseau notre expertise, afin d optimiser les moyens qui sont mis en œuvre, en particulier par les collectivités régionales mais également par l Etat et par l Europe. Comment vont se dérouler nos deux journées? Je laisserai très vite la parole à Régis Pajot qui sera le chef d orchestre de ces deux journées, avec l appui bienveillant de François Foucaud, notre secrétaire général de l AGLIA. Une première journée sera consacrée à la présentation des expériences qui sont menées en France, en Italie et au Portugal. Certains projets sont encore en préparation, d autres sont en cours de réalisation, plusieurs bénéficient déjà d un recul de nombreuses années. Nous verrons donc ensemble comment ces projets ont été initiés, dans quel but, dans quel contexte. La journée de demain sera consacrée à l approfondissement de trois thèmes : d abord, l impact des récifs sur les ressources vivantes et les suivis biologiques, les technologies récifales on a commencé par immerger des pneus, aujourd hui on dit qu il faut des structures en béton, on explique que, selon la caractéristique des cubes qui sont immergés, on sélectionne même les poissons qui vont venir les coloniser. Je trouve que les choses sont particulièrement passionnantes à 3

8 ce niveau et puis, la grande question : l utilisation des récifs comme outil de gestion de la bande côtière. Donc, il faut que nous échangions en toute clarté et avec franchise sur cette question. A ce stade, il me revient de vous souhaiter un bon travail à tous pour ce premier séminaire que j ose qualifier d européen puisque nous avons la participation de régions européennes différentes. Je suis certain que cela va nous aider à renforcer la coopération de nos régions sur ce sujet. Je vous remercie. 4

9 PROJETS, EXPÉRIENCES, RÉALISATIONS Régis PAJOT SMIDAP Avant de passer aux expériences concrètes, je souhaiterais débuter notre rencontre par la présentation du travail qui avait été confié au SMIDAP dans le cadre du projet de récifs artificiels mis en place en Pays de la Loire, sur la maîtrise d ouvrage du COREPEM. Succinctement, cela consistait à alimenter la réflexion, coordonner les compétences nécessaires, donner un cadre juridique et financier au porteur de projet et donc finalement rassembler les acteurs. C est cette notion de jeu d acteur qui me semble importante dans un projet où les dimensions sont multiples, dans le cadre de la gestion de la bande côtière par les récifs artificiels. Ce travail a donné lieu à un petit compte-rendu appelé «Propos d acteurs» Le cas du projet des Pays de la Loire, sur lequel nous reviendrons de façon plus précise tout à l heure, est une initiative du comité local de l île d Yeu. Tout ce qui est entre guillemets, ce sont les propos réels d acteurs que j ai repris. L objectif essentiel de ce projet est de pérenniser la petite pêche côtière. La réaction des autres comités locaux quand ils ont appris ce projet d initiative locale, était : «c est quoi vos récifs et vous allez les mettre où?» On retrouve tout de suite les aspects d usage. Nous avons tous les récifs naturels possibles, je rappelle que l île d Yeu est un gros caillou, alors certains disaient «des cailloux sur des cailloux» et «si les réglementations étaient respectées, on n aurait pas besoin de ces récifs pour protéger votre petite pêche côtière». Ça, c était un peu la prise de pouls initiale, je crois que cette phase est commune à tous les projets. D emblée, on a pris le parti d aller voir les expériences des autres parce que l on s est dit que les réflexions que l on avait chez nous étaient sans doute similaires ailleurs. On est allé voir en Méditerranée d une part, puis au Portugal. Tout le monde nous a recommandé une approche pragmatique, avec une phase d immersion expérimentale que l on a mise en œuvre à partir de

10 Finalement, le sentiment des professionnels de la région qui faisaient partie de cette mission, était que la chose était intéressante et donc que «tous les comités locaux sont favorables au projet du comité local de l île d Yeu, mais à la réserve près d une interdiction de toute forme de pêche dans les zones qui seraient aménagées». «Propos d Acteurs» : aspects biotechniques «Quel peut être l intérêt des récifs en zone biologiquement riche et avec une grande variété d espèces?» Ensuite vient la question intimement liée à la première que les acteurs se posent : «quel est le rendement en m³ cube de béton immergé?». Ce n est pas aussi simple que cela, mais je trouve que la question est quand même intéressante. Pour autant, au Japon, la question de la rentabilité est saugrenue, c est-à-dire que les japonais, les référents sur la question, disent qu ils ne savent pas trop comment ça marche ni pourquoi, mais ils constatent que ça marche. En fait, il n est pas inintéressant qu au delà d une approche de protection un peu stricte, on aborde aussi la question sous l angle de la production, ce qui pose le problème de la valeur ajoutée concernant la ressource. Un propos également assez fréquemment retenu, c est la question de l impact mineur de ces aménagements à l échelle du Golfe de Gascogne, d où l expression «trois poulpes, une dorade et deux araignées, ce n est pas avec cela qu on va sauver la pêche». «Propos d Acteurs» : aspects sociaux «Les réglementations ne sont pas respectées alors pourquoi les récifs artificiels le seraientils?» C est vrai que les récifs artificiels ne constituent pas l unique solution, mais ils s inscrivent dans une politique de gestion. Ils peuvent contribuer à une réduction des conflits d usage par un meilleur partage de l espace et des ressources. Souvent, il y a un parallèle qui est fait avec la problématique des coquilles Saint-Jacques puisque notamment en baie de Saint Brieuc, a été mise en place une cogestion avec les professionnels et on peut résumer cela par le fait que «celui qui pêche en dehors des périodes autorisées, passe un mauvais moment et on remet tout à la flotte», propos également de pêcheur. Là, les pêcheurs ont d abord compris que leurs ressources étaient limitées, ils se sont socialement appropriés une ressource qu ils gèrent et qu ils font surveiller. Ils ont donc acquis finalement un pouvoir de cogestion. Les récifs jouent également un rôle de capital social, ils ne rassemblent pas que les poissons, au sens de dispositif de concentration de poissons, mais ils rassemblent aussi les pêcheurs. C est peut-être leur vertu essentielle. Ils ont aussi un rôle de protection des juvéniles, c est particulièrement vrai dans le cas du projet portugais. Les récifs peuvent être une étape vers une meilleure gestion des ressources marines. L immersion sera alors un investissement appropriatif et la gestion doit suivre. La question à se poser est de savoir si elle doit précéder ou non l immersion. On verra que, là aussi, les projets ont pris des options a priori opposées mais qui se rejoignent au final. 6

11 Des difficultés administratives Il faut bien avouer que ces projets d immersion de récifs sont de véritables casse-têtes technico-administratifs, notamment sur le plan juridique. Effectivement, nous verrons que le statut de concession a pu évoluer dans le temps et que, aujourd hui, on préconise ce qu on appelle la concession d endigage. Pour autant, le projet Atlantique Landes Récifs est sur concession de cultures marines, et le projet mené en Pays de la Loire est sur concession de cultures marines à caractère expérimental. Nous verrons que ce n est pas forcément neutre. Pour autant, les grandes contraintes sont aussi des contraintes de possibilité de financement et, là, les collectivités territoriales ont un rôle important à jouer. Au final, c est «quel statut juridique, financier adapté pour un porteur de projet qui, dans la majorité des cas, est un porteur de projet public?». Pour résumer, on constate qu il n y a pas de solution simple et encore moins généralisable, ce qui explique l intérêt de ce séminaire d échanges entre partenaires. Frédéric BACHET Parc Marin de la Côte Bleue Je suis Frédéric Bachet, directeur du Parc Marin de la Côte Bleue. Je vais vous présenter vingt ans d expériences dans un contexte de zones marines protégées. Présentation du Parc Marin de la Côte Bleue Le Parc Marin de la Côte Bleue est aujourd hui le nom donné à un syndicat mixte, un établissement public qui rassemble la région Provence-Alpes-Côte-d Azur, le département des Bouches du Rhône, les cinq communes de la Côte Bleue et également, en tant que membres associés, les organisations professionnelles de la pêche, c est-à-dire les Prud hommies, et les comités locaux des pêches des quartiers de Marseille et de Martigues. Les objectifs du Parc Marin sont les mêmes que ceux qui ont présidé à sa création en 1983, c est-à-dire concilier, sur un territoire, la protection du patrimoine marin, l économie littorale (particulièrement par le biais de la gestion des ressources), l information, et la sensibilisation du public et promouvoir des actions expérimentales et de recherche. A l heure actuelle, le Parc Marin se situe devant 30 kilomètres de littoral rocheux, entre Marseille et Martigues. La Côte Bleue est cette chaîne rocheuse qui sépare l étang de Berre de la mer et qui constitue la limite des côtes rocheuses de Provence, avant l arrivée dans le Golfe du Lion et donc les côtes sédimentaires basses du Languedoc-Roussillon. Il y a, à l heure actuelle, deux zones marines protégées et un ensemble d aménagements intérieurs et extérieurs aux deux zones marines protégées. 7

12 Les origines du Parc Marin viennent de programmes qui avaient été développés à la fin des années 70 par le Conseil Régional PACA : un plan d assainissement du littoral et également un programme régional de développement de l aquaculture et de gestion des ressources vivantes de la mer. Ce dernier programme contenait, notamment, la proposition de créer des zones marines protégées et des récifs artificiels tout au long du littoral de la région, ainsi que l idée d une structure de type Parc Naturel Régional adapté au milieu marin. Concrètement, l idée était de transposer les objectifs des PNR terrestres à la gestion du littoral marin. En 1983, une association s est créée de façon réellement expérimentale pour mettre en œuvre ces objectifs. La tonalité du programme régional prenait alors une orientation halieutique. C est donc par le biais de concessions de cultures marines et de textes réglementant la pêche qu ont été mises en œuvres les zones marines protégées. Pourquoi la Côte Bleue? C est un peu sa situation qui a guidé le choix : c est une côte qui a un environnement industriel et urbain important, avec la ville de Marseille et le golfe de Fos et qui, en même temps, est une zone riche avec le plus grand herbier de posidonie des Bouches du Rhône et avec une pêche professionnelle dynamique. Il y avait également une volonté locale de gestion que l on a rencontrée auprès des municipalités. Les récifs artificiels du Parc Marin remontent à l année 1983 et, au total, il y a eu 7 campagnes d immersion de récifs artificiels regroupant m³ de récifs de production et 326 récifs de protection ou d obstacles au chalutage. Les récifs de production se sont organisés selon différents modèles, les récifs de protection ont eu, dès le départ, une fonction spécialisée au niveau de la protection de la zone côtière. Figure 1 : Récifs artificiels de protection du Parc Marin de la Côte Bleue 8

13 Historique des opérations réalisées par le Parc Marin En 1983, l acte fondateur du Parc Marin a été la création de la zone marine protégée de Cari, zone de 85 hectares où ont été immergés les premiers modules, c est-à-dire 225 m³ de modules de type alvéolaire destinés à recevoir un suivi scientifique. Ces récifs sont disposés entre 15 et 23 mètres de profondeur sur des zones d herbiers de posidonie. Ensuite, sur la base d une concertation avec les pêcheurs, a démarré un programme financé à 50% sur fonds européen à l époque le FEOGA qui a consisté à aménager la zone périphérique de la réserve au moyen de récifs de production et de récifs de protection. En ce qui concerne les récifs de production, les premières immersions se sont faites en 1985 et pour les récifs de protection, les premières immersions ont été faites en 1986, avec des blocs d enrochement de 10 à 12 tonnes mis sur des alignements perpendiculaires à la côte. En 1989, ce premier programme a été achevé en complétant les sites de récifs de production avec un système de modules cubiques de 1,7 m³ mis en amas chaotique, ce qui semblait être le meilleur compromis des différentes expériences déjà menées. En 1990, un autre programme mené en étroite collaboration cette fois avec le Conseil régional a consisté à compléter le système de protection par rapport au chalutage côtier et à la mise en place d une centaine de modules de type SeaRock. L ensemble des aménagements de cette première phase avait vraiment été négocié avec les pêcheurs de la Côte Bleue et répondait à une demande, particulièrement par rapport au phénomène du chalutage côtier qui était pratiqué de façon quotidienne, y compris dans les zones d herbiers de posidonie, dans la zone d infra-littoral. Tout ceci posait un problème de cohabitation très important. De nombreux filets étaient emportés, et il y avait une atteinte très importante aux habitats sous-marins. En 1993, les quatre communes initialement regroupées c est à dire de Saussaie jusqu aux Roves qui étaient situées dans le quartier maritime de Marseille, ont été rejointes par la commune de Martigues. Cette dernière a rejoint de façon formelle ce qui était à l époque une association et, sur la base d un dialogue engagé cette fois avec le Comité Local des Pêches de Martigues et le Prud hommie, un autre programme a été mis en œuvre. Il a consisté en la création d une deuxième zone marine protégée et, à nouveau, d aménagements à l intérieur et à l extérieur de cette zone. Cette fois, c est la partie professionnelle, c est à dire les pêcheurs, qui ont proposé la mise en place et la délimitation de la zone protégée. En 1996 et jusqu à début 97, a pu être réalisé l aménagement de cette zone. En simultané, ont été mis en place le balisage, la matérialisation de la zone marine protégée et l immersion de 150 m³ de récifs de production, donc un très petit volume pour cette zone de 210 hectares. 91 modules de protection ont été également immergés, cette fois avec des caractéristiques beaucoup plus lourdes que précédemment puisque il s agissait de modules de huit tonnes avec une très grande stabilité. 9

14 Fin des programmes d aménagement en Le programme situé devant Martigues a été réalisé sur des fonds européens, également à 50% par le FEDER et, en 2000, un complément a été réalisé autour de la zone marine protégée de Cari sur des fonds Pesca, cette fois, avec une quarantaine de modules lourds à l extérieur de la réserve et, à l intérieur de la réserve, quelques modules pour protéger cette fois-ci non pas du chalutage mais de la pratique de la scène tournante. A l heure actuelle, il y a eu sept campagnes d immersion sur vingt ans d existence du Parc Marin. Il y a eu systématiquement couplage des opérations de récifs de production et des récifs de protection avec une spécialisation des fonctions au niveau des structures. On a pu tester une assez grande variété de situations pour des récifs en zones protégées, en zones ouvertes à la pêche, avec des habitats environnants plus ou moins différents. Aujourd hui, nous développons le projet d une nouvelle campagne d immersion pour l horizon 2006, qui consisterait à compléter l aménagement de la zone du Cap Couronne, cette fois en zone protégée à nouveau avec des amas chaotiques mais également avec des éléments unitaires de tailles différentes, et également des prolongations de la colonne d eau par des filières. Nous avons remarqué que les récifs de la zone du Cap Couronne se révélaient particulièrement intéressants par rapport aux habitats environnants qui sont des zones rocheuses basses. Ils ont permis, notamment l hiver dernier, de garder pendant plusieurs semaines des rassemblements de reproducteurs de loups, qui étaient particulièrement significatifs. Bilan et perspectives Les deux zones marines protégées sont des zones à haut niveau de protection où toutes les formes de pêche, la plongée bouteille et le mouillage des bateaux sont interdits, avec pour la zone de Cari des zones de fonds très riches. On a pu mesurer, pendant plusieurs années, ce qu on pouvait attribuer à l effet réserve, en comparant des zones intérieures et extérieures de la réserve tout à fait semblables. Les résultats obtenus sont assez classiques, avec une augmentation de toutes les espèces sédentaires qui se retrouvent dans la réserve, des densités de 3 à 4 fois supérieures par rapport à l intérieur. On a également pu constater un effet refuge pour un certain nombre d espèces qui sont uniquement de passage mais qui viennent se réfugier dans les petits fonds de la réserve, comme les grands sparidés, les loups, et un effet très significatif sur les espèces patrimoniales comme le congre et le mérou qui reviennent dans ces zones. Pour la réserve du Cap Couronne une zone de 210 hectares avec une zone infra-littorale qui représente à peu près 90 hectares le suivi a été fait, de même que la création de cette zone, en relation étroite avec les pêcheurs professionnels. On été mêlés, à la fois, des relevés en plongée et des pêches standardisées avec les professionnels. Nous avons commencé à suivre ce début d effet réserve à partir d un point zéro en 1995, avant la création de la zone et, ensuite, après un an et demi et quatre ans et demi de protection nous avons pu constater que le rendement de la pêche avait 10

15 augmenté de façon très significative, en passant de 21 kilos de poissons pêchés en 95, à 49 kilos de poissons pêchés avec le même type d engins. Nous avons également noté que le phénomène d augmentation des tailles individuelles, dans la réserve, était en train de se produire comme à Cari, avec un poids individuel des poissons pêchés passant de 113 à 149 grammes. A l heure actuelle, au niveau des programmes de recherche sur les réserves, nous sommes impliqués dans le programme Biomex qui essaie d évaluer ce qui sort des réserves. Six réserves sont concernées, deux françaises et quatre espagnoles, des réserves qui existent depuis plus de dix ans, dont on connaît les effets biologiques et dont on essaie de mettre en évidence l exportation de biomasse. En ce qui concerne les résultats obtenus sur les récifs artificiels, différents types de suivi ont été faits, mais principalement des suivis sur l efficacité biologique des récifs artificiels. Il s avère que tous les modules ont une efficacité biologique intéressante dans le contexte où on les a immergés mais ceux qui sont à l intérieur des zones marine protégées se retrouvent avec des biomasses, donc des poids de poissons par unité de volume de récifs, bien plus importantes. Les plus importants sont évidemment ceux de la zone de réserve de Carry-le-Rouet qui datent d une vingtaine d années, ils sont arrivés à une certaine maturité et génèrent près de 3 kilos de poissons au m³ aménagés. Figure 2 : Densité et Biomasse moyenne de poissons pour les 6 types d unités récifales de la Côte Bleue (Charbonnel et al,2001) Autre type de résultats intéressants : ceux observés avec les amas chaotiques de cubes, où l on arrive à près d un kilo de poissons au m³ immergé pour la zone protégée du Cap Couronne. Concernant l état initial avant aménagement des modules, en 1995 sur le site qui allait être aménagé, 11

16 on disposait d une biomasse évaluée à 5 kilogrammes de poissons, elle est passée, un an et demi après les immersions, à 83 kilos puis, en 2001, à 148 kilos. Là, il y a bien sûr l effet d introduction d un habitat nouveau qui fait qu il y a eu un effet de rassemblement de la faune environnante sur ces récifs. Ce n est bien sûr pas uniquement un effet de production. (Jouvenel & Bachet, 2002) Des résultats mesurés Figure 3 : Evolution de la biomasse sur les Récifs Artificiels de la Réserve du Cap-Couronne Comptages en plongée Nous avons pu suivre l efficacité des récifs artificiels de protection pour la zone du Cap Couronne où, à l aide du sémaphore, avait été relevé, avant la création et l aménagement de cette réserve, une pratique de chalutage dans la zone. Avant la création de la zone marine protégée et des récifs artificiels, ce phénomène était très important. Après l immersion des modules de protection, nous avons observé un recul important de ces pratiques. Pour finir sur les aspects de gestion, une équipe permanente travaille au Parc Marin : cinq personnes à l heure actuelle. Le travail de surveillance occupe une grosse partie du personnel, nous assurons une surveillance tous les jours de l année, elle est renforcée en été au moyen de deux bateaux. Le personnel entretient également tout ce qui est signalisation et balisage. Nous réalisons également un certain nombre de suivis, plutôt d ordre écologique mais également sur la ressource en oursins qui est assez importante sur la Côte Bleue, donc sur les sites ouverts à la pêche avec une collaboration avec le comité local des pêches, Ifremer et les Affaires Maritimes. Lors du passage en syndicat mixte, le régime de concessions de cultures marines a évolué en un régime de concessions d endigage et d utilisation des dépendances du domaine public maritime. A l heure actuelle, une concession globale vient d être accordée au syndicat mixte sous la forme de la 12

17 zone d intervention du syndicat, c est-à-dire une concession de hectares devant l ensemble des trente kilomètres de la Côte Bleue. Le dernier volet, c est tout ce qui se fait en matière d information et de sensibilisation. Ce travail est surtout axé sur les programmes auprès des jeunes depuis vingt ans, avec des stages de découverte qui sont organisés, de façon à ce que tous les enfants scolarisés sur la Côte Bleue, puissent suivre au moins une fois un stage de découverte sur deux ou trois jours. Une animation, créée depuis 1994, consiste à aller visiter les fonds superficiels de la réserve de Carry-le-Rouet pendant les deux mois d été afin de communiquer sur l effet réserve. A l heure actuelle, le Parc Marin est devenu un établissement de type syndicat mixte. Concernant les statuts, au titre de la protection de l environnement, nous n avons pas progressé : nous ne sommes pas un parc naturel régional, nous sommes toujours une structure relativement atypique de regroupement de collectivités qui se sont données pour objectif de gérer la bande côtière. Un conseil scientifique a été créé. Nous nous orientons vers une démarche de plan de gestion et nous travaillons depuis l automne dernier sur le projet de réforme de la politique des pêches pour la Méditerranée, en relation étroite avec les comités locaux des pêches, pour faire remonter un certain nombre d éléments positifs de l expérience, de la collaboration qui s est faite depuis vingt ans entre le Parc Marin et les pêcheurs.nous sommes également candidats, en collaboration avec les pêcheurs professionnels, pour siéger aux conseils consultatifs régionaux qui doivent se mettre en place dans le cadre de la réforme de la PCP. Jean BEUROIS J ai tout de suite envie de vous demander, avec votre recul de vingt ans, quel est votre argument décisif aujourd hui sur les récifs artificiels tels qu ils ont été installés, la façon dont cela a été défendu, etc..? J aimerais avoir votre «cri du cœur» sur vingt ans de pratique. Frédéric BACHET Cela fait partie des choses les plus difficiles. Ce qui peut être défendu auprès des administrations, cela ne peut être que le caractère productif et l effet biologique des récifs artificiels. Les récifs artificiels ont permis d engager une procédure de collaboration avec les différents acteurs du littoral et de mettre en place dans une perspective durable, un essai de gestion de la ressource côtière. Ces éléments ont été le démarrage de cette politique. On aurait eu beaucoup de difficultés à sortir de nos réserves et à parler de toute autre chose que de protection si l on n avait pas commencé par cette méthode d aménagement. Régis PAJOT En l absence de Béatrice Pary et à sa demande, je vais présenter son diaporama. Ce colloque démarre sur les chapeaux de roues puisqu on a déjà beaucoup parlé de protection, réserve, antichalutage, des mots qui fâchent On verra, notamment dans le cadre de la présentation de l expérience en Languedoc-Roussillon, que dans un contexte assez proche, les opérateurs ont pris le 13

18 parti de ne pas s engager dans cette voie du «récif défensif». Pourquoi historiquement, dans le cas du Parc Marin, cette option a-t-elle été choisie? Frédéric BACHET Au niveau des réserves, c était tout simplement contenu dans la feuille de route du programme régional de 1980 de développement de l aquaculture et de la gestion des ressources vivantes de la mer. Initialement, cette zone marine protégée de Carry a été créée pour trois ans simplement. Elle a été à chaque fois reconduite, avec l accord des pêcheurs, puisque c était sous leur totale maîtrise, la zone étant en concession cultures marines. C est réellement l expérience qui a montré au bout de trois ans, évidemment, il n y avait aucun résultat et les pêcheurs ont souhaité que l on prolonge encore au moins trois ans cette expérience pour se donner un minimum de moyens au niveau du suivi, pour voir quels premiers résultats pouvaient être enregistrés. Finalement, même s il n y a pas eu l unanimité à chaque reconduction de ces concessions, il y a eu des majorités réelles dans la concertation mise en place autour de tous les pêcheurs de la Côte Bleue pour reconduire ces zones marines protégées. Pour la zone du Cap Couronne, c est réellement une chose qui est venue des pêcheurs professionnels. Ils avaient un problème de chalutage côtier permanent et ils voyaient par le biais de cette zone marine protégée le moyen de stabiliser un certain nombre de choses dans ce secteur très riche du Cap Couronne, secteur où l on se trouve à la limite de la zone rocheuse de Provence et des fonds sableux du Languedoc-Roussillon. Il y a dans cette zone un potentiel très important de rassemblement d espèces démersales, d espèces très intéressantes pour la pêche, régulièrement pillées par des techniques non-sélectives. Les pêcheurs ont donc réellement souhaité cet ensemble de zones protégées ainsi que les modules de protection. Régis PAJOT Il s agit du souhait d une partie des pêcheurs, car je suppose que les chalutiers regardaient cela d un œil différent. Quelle est maintenant leur position? Frédéric BACHET Effectivement, dans les premières années d existence du Parc, un seul chalutier était réellement basé sur la Côte Bleue. Les chalutiers qui fréquentent le secteur viennent de Marseille, Martigues et Port-de-Bouc et les pêcheurs aux petits métiers du port de Carro souhaitaient réellement que les choses évoluent devant leur port, pour entre autres, préserver les différentes techniques de pêche. Le Port de Carro pêche au filet relativement loin de la côte, mais il y a des petits métiers très côtiers qui souhaitaient sauvegarder la diversité de leurs pratiques sur la zone côtière. Ils ont vu ce moyen-là. Par rapport aux chalutiers, les choses se sont décidées entre les différents métiers au niveau du comité local des pêches. La position des chalutiers, en grande majorité, ne pose pas de problème. Les récifs de protection sont très à l intérieur de la bande côtière des 3 miles, donc il n y a pas de problème vis-à-vis d une majorité de chalutiers. On a un certain nombre d irréductibles qui sont toujours en train de fréquenter cette zone, mais pas les secteurs les plus sensibles qu on a réussi plus 14

19 ou moins à protéger, en tout cas les réserves de Posidonie et le secteur jusqu à 1 mile - 1,2 mile du rivage. Un certain nombre d autres reviennent, particulièrement ces derniers mois, et c est vrai qu avec les perspectives d augmentation du carburant, il n est pas impossible qu on ait un phénomène de retour des chalutiers dans la bande côtière. Eric DELORT Vous nous avez montré les futures immersions. Je vois que vous vous orientez plus maintenant vers des structures du type japonais, avec des poutrelles en acier, et peut-être même des structures flottantes ou entre-deux-eaux, c est alléchant. Frédéric BACHET C est une nouvelle étape expérimentale. Par rapport aux caractéristiques sous-marines de la zone du Cap Couronne, on se retrouve avec des zones de roches qui sont assez étendues, mais avec des zones rocheuses très basses. Ce sont en fait des bourrelets de concrétions d amas coralligènes qui font entre 1 et 2 m de hauteur. On s est rendu compte qu en rajoutant de la hauteur, par des aménagements dans la colonne d eau, on avait réussi avec un tout petit volume de 150 m3 de modules cubiques en amas chaotique, à rassembler là des espèces intéressantes. Surtout des loups qui sont restés là pendant plusieurs semaines en période de reproduction. C est quelque chose qui devient rare sur nos côtes, où ces rassemblements de reproducteurs sont dérangés par la pêche professionnelle, mais autant si ce n est plus par la pêche récréative, surtout la chasse sous-marine qui les disperse aussitôt qu ils ont des velléités de se former. Le projet est d essayer d augmenter un peu cet effet attractif sur la colonne d eau. On pense à des modules très ajourés en acier qui pourraient jouer ce rôle attractif, mis en amas, ordonnés ou même chaotiques, à compléter avec des filières attachées sur ces modules. On va commencer à tester ces filières sur certains modules dès cette année. Jean-Yves LEGALL Vous avez synthétisé le projet en disant que vous aviez au départ privilégié l aspect réserve. Je crois que c est une approche intéressante et notamment convergente en tant qu outil de gestion. La question qui fâche et que je vous pose est la suivante : il apparaît de toute évidence que la fonction de l ensemble de l appareillage que vous avez mis en place est plutôt dirigée vers la conservation du patrimoine naturel côtier, avec d autres usages. Dès ce moment, on voit qu on a un moyen d approcher la valeur du patrimoine côtier. En cumulé sur vingt ans, combien cette affaire a-t-elle coûté Frédéric BACHET Au niveau des investissements, on doit être aux alentours de 4 millions ou 4,5 millions de francs TTC et en fonctionnement, c est difficile à dire. A l heure actuelle, le fonctionnement coûte, pour les cinq permanents, par an. Mais pendant des années, il a fonctionné avec une seule personne et un objecteur de conscience, c est-à-dire avec presque rien. Au niveau des gros 15

20 investissements, il n y a pratiquement que ceux-là. Il faut peut-être rajouter les bouées de balisage des réserves et leur entretien qui est assez lourd, mais que l on fait en interne. Et puis les bateaux d intervention, qui sont des bateaux légers, représentent Francs d investissement au total. Jean-Yves LEGALL Je voudrais simplement faire un parallèle parce que chacun n est pas nécessairement familier avec les ordres de grandeur. Vous dites 4,5 millions de francs, je ne suis pas là pour attaquer l un ou défendre l autre, mais ce que l on peut dire en matière de BTP ou d aménagement, c est qu un simple giratoire sur un croisement à quatre ou six voies est facturé par la DDE aux alentours de 7 à 8 millions de Francs. Sébastien CHAUVET Vous avez dit tout à l heure et cela m a plu : «les récifs rassemblent les pêcheurs et pas seulement les poissons». C est une idée qu on a eue à l Ile d Yeu, et ce projet a vraiment rassemblé les marins de l Ile d Yeu pour les mêmes raisons que les pêcheurs du sud. On a un port où il n y a pas de chalutier. L Ile d Yeu étant au large, c est une zone assez attractive pour nombre de techniques de pêches, dont des techniques non-sélectives. On est parti des pêcheurs de l Ile d Yeu, puis le débat s est entendu au comité régional où il y a eu des phrases qui sont devenues célèbres ( comme «ajouter des cailloux sur un caillou»). Il a fallu ensuite aller voir la Région, les Départements, les politiques. Je dirais qu entre votre expérience de vingt ans et la petite expérience des Pays de la Loire, nos chemins ne sont pas partis du même endroit, mais nous allons arriver au même point tous ensemble. Gérard VERON Frédéric, vous avez parlé de rendements de pêche sur les espèces sédentaires de l ordre de deux ou trois fois supérieurs, est-ce à dire que ce sont des pêches expérimentales réalisées dans des zones aménagées ou bien des rendements de routine des pêcheurs qui pratiquent à l extérieur des zones? Frédéric BACHET C était dans le cadre du suivi de la réserve du Cap Couronne et là on parle bien d effet réserve, c est-à-dire de la soustraction de zones aux différentes formes de prédation. Au niveau technique d investigation, on y va selon deux méthodes et on va recommencer si on nous finance le suivi à l été On conjugue à la fois des observations classiques par des comptages in situ en plongée et sur tracés permanents qui sont les mêmes depuis la période initiale, avant création de la réserve, et puis des calées de filets qui sont elles aussi les mêmes qu en 1995 avant création de la réserve. L augmentation correspondait à peu près à un doublement, entre 21 kilos de poissons pris dans les filets au cours des pêches de 1995 et environ 50 kilos de poissons pris 4 ou 5 ans après la mise en place de la réserve. Cette augmentation est attribuée uniquement à l effet réserve et non aux 16

21 récifs artificiels qui pour 50 m3 dans cette zone sont assez peu significatifs sur les 210 hectares de cette zone. C est simplement la technique de suivi qui nous a donné cela. Bruno GIRARD Avant la création de cette réserve, des pêcheurs côtiers travaillaient sur cette zone. Aujourd hui, où ces pêcheurs travaillent-ils? Frédéric BACHET Ils fréquentent maintenant très régulièrement les bordures des deux réserves. C est une zone de calées assez régulière. Ils se sont tout simplement reportés là. La pêche est vraiment en train de reprendre sur la Côte Bleue, après une période de dépression des dix dernières années qui avaient laissé la zone côtière assez peu exploitée. Elle était mal exploitée, surexploitée par le passage d un certain nombre de chalutiers et plus ou moins désertée par les petits métiers qui préféraient aller pêcher la sole, le merlu au large plutôt qu exploiter réellement cette zone côtière. Ils ne faisaient plus l été que le rouget et le filet à bouillabaisse, la trémaille. Il n y a donc pas eu de problème d insertion au niveau territorial de ces réserves dans l espace de pêche. Jean BEUROIS Ville de Marseille Je travaille à la Direction de la Qualité de Vie Partagée à la Ville de Marseille, Division Mer et Littoral. Nous sommes directement rattachés au secrétariat général pour tout ce qui concerne les politiques municipales et littorales. Il est évident que pour nous, la Côte Bleue qui est très proche a joué un grand rôle et nous a énormément servi. D ailleurs Frédéric Bachet est membre de notre comité scientifique depuis le début. Nous avons appelé notre opération RECIFS PRADO Pour l anecdote, je vous rappelle que cela veut dire Réhabilitation Ecologique Concertée et Innovante des Fonds Sableux par la Pose de Récifs Artificiels Diversifiés et Optimisés. Je vais placer mon intervention sur le contexte général, les objectifs et les partis pris que nous avons adoptés, les contraintes de réalisation qui sont très fortes, et vous présenter le scénario retenu au stade où nous en sommes. L intérêt de notre projet est qu il n est pas encore opérationnel. Nous n avons encore immergé aucun récif, mais nous nous sommes lancés depuis quelques années dans un énorme programme et cela peut être intéressant pour tous les nouveaux candidats, puisque nous défrichons un certain nombre de questions. Contexte de l opération RECIFS PRADO 2006 La ville de Marseille abrite habitants, hectares le double de Paris dont 9000 hectares d espaces naturels, 55 kilomètres de littoral, 15 îles. C est un cadre assez intéressant. Le parti pris, d emblée, est la mise en place d une politique de gestion intégrée du littoral. La 17

22 caractéristique de notre côte municipale c est d une part d avoir un port autonome, donc toute la zone portuaire est totalement et définitivement artificialisée. A l opposé nous avons une zone naturelle, le massif des Calanques, qui est totalement sanctuarisée, c est-à-dire qu on n y fera rien, c est un espace naturel. Et puis, au milieu, une zone mixte, que j ai qualifiée de balnéaire car c est là que se trouvent toutes les plages de Marseille, avec l Archipel du Frioul. C est cette zone qui est une des plus intéressantes pour imaginer des projets. Bien sûr, l objectif de départ est de réhabiliter et de valoriser des milieux naturels dégradés. Il faut savoir qu il y a un siècle. Ils ont régressé et il reste des zones immenses où il n y plus que de la matière morte. On avait un support très intéressant. Le second objectif est de soutenir et de développer la pêche artisanale, la pêche aux petits métiers. Pour nous qui arrivons maintenant, il est évident que l on bénéficie des expériences antérieures. Et, à l inverse de ce qui se fait ailleurs, nous avons considéré que ces expériences étaient suffisamment démonstratives et concluantes pour que l on passe directement à une échelle un peu ambitieuse. D emblée, on a dit que l on allait faire un projet de m³ et un investissement de , dans un site qui est l une des plus belles rades maritimes du monde. Dès le départ, ce que l on a soumis à la concertation, c était une zone de protection. Toute la difficulté était de créer une zone de protection dure, totale, sans créer de contrainte nouvelle. Cela tombe bien puisque le chenal d accès pour les ferries au port de Marseille est déjà grevé d un certain nombre de servitudes ; on ne peut rien faire : pas de dragage, pas de pêche, pas de plongée, pas de chalutage à part la navigation de surface, rien n était autorisé. C était parfait. Sans créer une seule contrainte nouvelle il était possible de récupérer cette zone pour y placer les récifs protégés. Comme c est un projet halieutique, les zones mitoyennes sont toutes les deux d une centaine d hectares environ, nous avons dit que ce serait une zone de pêche réglementée. On est bien là dans une optique de pêche. Pour que tout le monde y trouve son compte, on avait imaginé une troisième petite zone, plus multi-usages, pour ne pas dire de loisirs, parce que ce sont des sujets qui fâchent, vous allez voir de quoi il s agit, mais c est pour permettre à tout le monde de venir plonger, voir à quoi cela ressemble. Le site, c est la baie du Prado, endroit qui présente les caractéristiques nécessaires à l accueil d un tel aménagement. On considère en effet qu il faut disposer d une surface d au moins 200 hectares, qu il y ait à proximité des fonds rocheux, des herbiers de posidonie, des fonds très riches pour qu il y ait une bonne colonisation des récifs, des courants marins sensibles pour que les récifs ne s envasent pas ou ne subissent pas de sédimentation, et pour que les larves parviennent aux récifs. Comme je l ai déjà dit, nous bénéficiions de la protection des îles du Frioul, et nous avions la possibilité de créer une zone protégée sans créer de contrainte nouvelle, avec une facilité de surveillance, puisque c est en plein milieu de la baie du Prado, visible de n importe quel point de la corniche à Marseille. L autre parti pris, dès le départ, en dehors du tandem Ville / Comité local des Pêches, a été d associer tous les acteurs. Je vous confirme que c est très compliqué. Ces acteurs, incontournables, sont rassemblés dans ce comité scientifique et technique de suivi qui s est réuni à ce jour six fois et 18

23 qui a décidé toutes les grandes étapes jusqu au stade actuel. Donc les institutions de l Etat, les scientifiques concernés, les usagers locaux et les collectivités impliquées. Pour un tel projet il n est pas évident de boucler un plan de financement, il faut trouver les partenaires qui seront d accord pour y participer avec des engagements fermes. Nous sommes partis avec l Agence de l Eau Rhône-Méditerranée-Corse, le Conseil Régional, et la Ville, et l Union Européenne nous a rejoints à travers les fonds IFOP et notamment par l implication forte du Comité Local des Pêches. Pour le moment, on est à 30 %, parce qu on est dans la phase Etudes et on espère passer à 50 % pour la phase Travaux. L Agence de l Eau Rhône-Méditerranée-Corse n est pas un partenaire habituel dans ce type de projet. C est la première fois que l Agence participe à un projet de ce type et en fait un projet pilote au niveau national. On a l habitude de les voir participer aux stations d épuration, etc. Ce projet leur a paru exemplaire par sa dimension de gestion intégrée du littoral. Il est évident qu après la phase d équipement, on en vient à la phase de gestion des usages. Et actuellement, cette gestion des usages devient plus problématique que les autres points qui sont plus ou moins réglés. Cette participation de l Agence de l Eau est donc pour nous particulièrement importante et significative. Le Conseil Régional PACA participe à 20 % et la Ville de Marseille à 20 % en tant que maître d ouvrage par auto-financement. Notre objectif est que les pêcheurs eux-mêmes soient chargés de la surveillance des zones (zone de réserve et zone de pêche réglementée) parce qu ils sont les mieux placés, les premiers concernés par la gestion durable de la ressource, c est leur outil. Cela paraît évident aujourd hui. Ils s y sont vraiment décidés. Les contraintes de réalisation sont fortes. La première est classique, c est la nécessité d autorisation d immersion au titre de la loi sur l eau. On ne peut pas mettre quoi que ce soit dans l eau sans démontrer que cela n a pas de toxicité. C est normal. Le régime domanial approprié, ce n est plus la concession d endigage. Depuis le 23 mars 2004, c est la concession d utilisation du domaine public maritime (en dehors des ports) qui a remplacé le décret de La différence fondamentale est que, comme il s agit du domaine public, cela est donc inaliénable, et comme la concession est par définition temporaire, on s engage à rendre possible l enlèvement des récifs à la fin de la concession. On ne peut plus se réfugier derrière le fait que cela est compliqué techniquement, économiquement. Au moment où l on dépose le projet, il faut démontrer que c est possible et s engager à le faire si on nous le demandait. C est un point fort. Il y a un certain nombre de dispositions, un projet de convention soumis à une enquête publique, l approbation de cette convention par un arrêté préfectoral, les conditions financières fixées par les services fiscaux et, pour le maître d ouvrage, la mise en place d une signalisation qui est à notre charge. 19

Thème 3. LA GESTION DES RECIFS ARTIFICIELS : CAS DU PARC MARIN DE LA COTE BLEUE

Thème 3. LA GESTION DES RECIFS ARTIFICIELS : CAS DU PARC MARIN DE LA COTE BLEUE Séminaire récifs artificiels en Languedoc : bilan et perspectives. 20 novembre 2008 Sète Thème 3. LA GESTION DES RECIFS ARTIFICIELS : CAS DU PARC MARIN DE LA COTE BLEUE Frédéric BACHET & Eric CHARBONNEL,

Plus en détail

LA FONDATION: MISSION ET VISION

LA FONDATION: MISSION ET VISION Premier symposium régional sur la pêche artisanale en Méditerranée et en mer Noire Gestion durable de la pêche artisanale: Actions menées par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l'environnement

Plus en détail

Natura 2000 en mer Site FR 910 1413 Posidonies de la côte palavasienne

Natura 2000 en mer Site FR 910 1413 Posidonies de la côte palavasienne Natura2000enmer SiteFR9101413Posidoniesdelacôtepalavasienne Compte rendude la réunion du 21 janvier 2011: partage et validation des éléments «pêche professionnelle et conchyliculture enmer»dudiagnosticsocio

Plus en détail

Séminaire du 17 octobre 2014 «La gestion des milieux aquatiques dans la loi MAPTAM et le SAGE : quels enjeux pour la Baie de Saint Brieuc?

Séminaire du 17 octobre 2014 «La gestion des milieux aquatiques dans la loi MAPTAM et le SAGE : quels enjeux pour la Baie de Saint Brieuc? Séminaire du 17 octobre 2014 «La gestion des milieux aquatiques dans la loi MAPTAM et le SAGE : quels enjeux pour la Baie de Saint Brieuc?» Le Schéma d Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la baie

Plus en détail

LIDO DU PETIT ET DU GRAND TRAVERS A MAUGUIO-CARNON

LIDO DU PETIT ET DU GRAND TRAVERS A MAUGUIO-CARNON Prix 2013 «Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité» LIDO DU PETIT ET DU GRAND TRAVERS A MAUGUIO-CARNON Aménagement et renaturation d un site naturel remarquable Psammodrome d Edwards Une dégradation

Plus en détail

COMPTE RENDU DE REUNION DU CONSEIL D ADMINISTRATION

COMPTE RENDU DE REUNION DU CONSEIL D ADMINISTRATION COMPTE RENDU DE REUNION DU CONSEIL D ADMINISTRATION Vendredi 8 octobre 2010 de 14h à 17h Salle de réunion Château MORARD Les Arcs Ordre du jour : - Point sur le dossier. - Préparation de la concertation

Plus en détail

Les communes de la Montagne et de Bouguenais

Les communes de la Montagne et de Bouguenais Contribution d'un groupe de citoyens et d'élus réunis le mercredi 1er avril 2015 Les communes de la Montagne et de Bouguenais Envoyé le 08/04/2015 Deux communes de l agglomération nantaise : LES AUTEURS

Plus en détail

Choisir Saint-Nazaire pour un événement professionnel, c est

Choisir Saint-Nazaire pour un événement professionnel, c est Choisir Saint-Nazaire pour un événement professionnel, c est Etre au contact d un territoire dynamique et innovant Découvrir l attractivité d une ville à la mer Vivre une soirée dans un cadre unique en

Plus en détail

EOLIEN EN MER : Projet de Saint Nazaire. 15 Novembre 2012. Instance de Suivi et de Concertation

EOLIEN EN MER : Projet de Saint Nazaire. 15 Novembre 2012. Instance de Suivi et de Concertation EOLIEN EN MER : Projet de Saint Nazaire 15 Novembre 2012 Instance de Suivi et de Concertation AGENDA A/ Les acteurs du consortium A/ Les acteurs du consortium B/ Le projet C/ Les études environnementales

Plus en détail

GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES

GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES CRIME EN EAUX PROFONDES LE MOBILE DU CRIME ET LE COMPLICE Parce qu on pêche trop, trop loin, trop profond, nos océans sont en train de mourir, tout spécialement

Plus en détail

Projet de parc éolien en mer au large de Courseulles-sur-Mer

Projet de parc éolien en mer au large de Courseulles-sur-Mer ÉOLIENNES OFFSHORE DU CALVADOS avril 2013 Projet de parc éolien en mer au large de Courseulles-sur-Mer Synthèse d étude relative à la protection des câbles Sommaire 1. CONTEXTE ET OBJECTIF DE L ETUDE...

Plus en détail

Evolution de la dynamique. l Estuaire de la Vilaine

Evolution de la dynamique. l Estuaire de la Vilaine Evolution de la dynamique géomorphologique et sédimentaire i de l Estuaire de la Vilaine Christophe DANQUERQUE, Institution d Aménagement de la Vilaine Camille TRAINI, Université de Bretagne Sud Composition

Plus en détail

Loisirs nau*ques et accueil de la plaisance dans la métropole : quel développement possible sur la Loire?

Loisirs nau*ques et accueil de la plaisance dans la métropole : quel développement possible sur la Loire? Loisirs nau*ques et accueil de la plaisance dans la métropole : quel développement possible sur la Loire? Table ronde Conseil de développement 14 janvier 2014 Dans le cadre du Grand Débat Nantes, la Loire

Plus en détail

Département de l Aisne

Département de l Aisne Département de l Aisne Commune de Montreuil aux Lions COMPTE RENDU DES DECISIONS DU CONSEIL MUNICIPAL Séance du 21 avril 2008 L an deux mil huit, le vingt et un du mois d avril, les membres composant le

Plus en détail

Inauguration du Centre d archivage de la société ARCHIV SYSTEM

Inauguration du Centre d archivage de la société ARCHIV SYSTEM Inauguration du Centre d archivage de la société ARCHIV SYSTEM Luigny, 22 Mars 2013 Inauguration du Centre d ARCHIV SYSTEM à Luigny 22 Mars 2013 Page 2 Discours d Alain TAIEB, Président du Groupe Mobilitas

Plus en détail

Google fait alors son travail et vous propose une liste de plusieurs milliers de sites susceptibles de faire votre bonheur de consommateur.

Google fait alors son travail et vous propose une liste de plusieurs milliers de sites susceptibles de faire votre bonheur de consommateur. Quelques resultats de méthode : Entre le 20 Juillet et le 20 Octobre 2011 : Sur une liste de seulement 60 mots clés ou séquences clés 1. 7 sont premiers sur Google soit 12 % 2. 16 sont dans les 3 premiers

Plus en détail

www.wattmobile.fr L opérateur intermodal qui développe les infrastructures et les services de déplacement en véhicules électriques en milieu urbain

www.wattmobile.fr L opérateur intermodal qui développe les infrastructures et les services de déplacement en véhicules électriques en milieu urbain L opérateur intermodal qui développe les infrastructures et les services de déplacement en véhicules électriques en milieu urbain www.wattmobile.fr Dossier de presse Wattmobile 1 1. Vision et Missions

Plus en détail

Les Assises de la Mer et du Littoral en Méditerranée Contribution du réseau des CCI de PACA

Les Assises de la Mer et du Littoral en Méditerranée Contribution du réseau des CCI de PACA Les Assises de la Mer et du Littoral en Méditerranée Contribution du réseau des CCI de PACA Thème 1. Compétitivité portuaire, complémentarité des infrastructures et transport maritime Sur les ports de

Plus en détail

Commentaires de. l Association québécoise pour le patrimoine industriel (Aqpi) sur le document. Un regard neuf sur le patrimoine culturel

Commentaires de. l Association québécoise pour le patrimoine industriel (Aqpi) sur le document. Un regard neuf sur le patrimoine culturel Commentaires de l Association québécoise pour le patrimoine industriel (Aqpi) sur le document Un regard neuf sur le patrimoine culturel Dans le cadre de la consultation publique pour une révision de la

Plus en détail

Présentation du Programme PHARE

Présentation du Programme PHARE Présentation du Programme PHARE Le programme PHARE : des gains pour la qualité de l offre de soins Le contexte du programme PHARE Les achats hospitaliers représentent 18 Md, second poste de dépenses des

Plus en détail

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste Appel à projets " Plan Climat Régional» Soutien de l investissement participatif dans les énergies renouvelables et la maîtrise de l énergie au bénéfice des territoires 1 Contexte : Les grands objectifs

Plus en détail

Bonsoir, Mesdames et Messieurs,

Bonsoir, Mesdames et Messieurs, Bonsoir, Mesdames et Messieurs, Tout d abord je souhaiterais remercier les organisateurs de ce symposium, la Division de la Population des Nations Unies et la Fondation Roselli, pour leur invitation de

Plus en détail

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique Conception, rédaction, réalisation : Parménion/RFF - Crédit photos : Biotope, CREN Poitou-Charentes, Ecosphère, RFF Impression

Plus en détail

Changement du trait de côte et images satellites. Tempêtes 2014, plage de la Salie, côte atlantique française

Changement du trait de côte et images satellites. Tempêtes 2014, plage de la Salie, côte atlantique française Les tempêtes L expert Avec la crise climatique, les rivages subissent plus durement les assauts de la mer et les crues de fleuves. Pour anticiper et prévenir des risques d érosion et d inondation, il est

Plus en détail

La Région des Pays de la Loire se dote d un fonds souverain régional pour le financement des PME

La Région des Pays de la Loire se dote d un fonds souverain régional pour le financement des PME La Région des Pays de la Loire se dote d un fonds souverain régional pour le financement des PME DOSSIER DE PRESSE Communiqué de presse.................................. p.2 et 3 Bilan des P2RI en Pays

Plus en détail

CANDIDATURE AUX FONCTIONS DE DIRECTEUR GENERAL DE L ENSAM

CANDIDATURE AUX FONCTIONS DE DIRECTEUR GENERAL DE L ENSAM CANDIDATURE AUX FONCTIONS DE DIRECTEUR GENERAL DE L ENSAM 1 ère partie Déclaration d intention JEAN-PAUL HAUTIER ADMINISTRATEUR PROVISOIRE ET DIRECTEUR DE LA RECHERCHE DE L ENSAM DIRECTEUR ES QUALITE DE

Plus en détail

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics DOSSIER DE PRESSE PARTENARIAT CCCA-BTP et PRO BTP Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics Bernard Charpenel / CCCA-BTP Signature de la convention et point presse 10 mars 2010 0 SOMMAIRE

Plus en détail

Médiation des relations inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance

Médiation des relations inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance Médiation des relations inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance Septembre 2010 1 SOMMAIRE 1. Présentation de la Médiation des relations inter-entreprises industrielles et de la soustraitance

Plus en détail

la voie bilatérale reste la meilleure option

la voie bilatérale reste la meilleure option WWW.ELECTIONS.CH FICHE THEMATIQUE : SUISSE-UE la voie bilatérale reste la meilleure option L UE est un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse. A l inverse, la Suisse est le deuxième partenaire

Plus en détail

Pour l environnement. Strength. Performance. Passion.

Pour l environnement. Strength. Performance. Passion. Strength. Performance. Passion. Pour l environnement Réduire les émissions de CO 2 en optimisant les matériaux de construction et les méthodes de production Holcim (Suisse) SA Les fondements de notre avenir

Plus en détail

Pour renforcer la politique foncière d aménagement rural et d installations agricoles : le partenariat Région Safer

Pour renforcer la politique foncière d aménagement rural et d installations agricoles : le partenariat Région Safer Pour renforcer la politique foncière d aménagement rural et d installations agricoles : le partenariat Région Safer Ce document est issu d une concertation entre la Fédération Nationale des Sociétés d

Plus en détail

BILANS REGIONAUX DE L EMPLOI

BILANS REGIONAUX DE L EMPLOI BILANS REGIONAUX DE L EMPLOI DANS L ECONOMIE SOCIALE EN 2013 Cécile BAZIN Marie DUROS Amadou BA Jacques MALET Octobre 2014 INTRODUCTION Pour la septième année consécutive, l Association des Régions de

Plus en détail

ACCORD SUR LE DROIT DES INSTANCES REPRESENTATIVES DU PERSONNEL ET DES ORGANISATIONS SYNDICALES DE LA CAISSE D EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES

ACCORD SUR LE DROIT DES INSTANCES REPRESENTATIVES DU PERSONNEL ET DES ORGANISATIONS SYNDICALES DE LA CAISSE D EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES ACCORD SUR LE DROIT DES INSTANCES REPRESENTATIVES DU PERSONNEL ET DES ORGANISATIONS SYNDICALES DE LA CAISSE D EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES ENTRE LES SOUSSIGNES : La Caisse d Epargne Aquitaine Poitou-Charentes,

Plus en détail

Le droit de préemption en matière immobilière

Le droit de préemption en matière immobilière Le droit de préemption en matière immobilière C est le truc le plus grave à louper. I Le preneur à bail rural C est surement le texte le plus ancien dans notre droit positif actuel. Cela date de 1945.

Plus en détail

AwoO en 2013. Partner Talent Colloque FF Voile 2013 19 Mars 2013

AwoO en 2013. Partner Talent Colloque FF Voile 2013 19 Mars 2013 AwoO en 2013 Partner Talent Colloque FF Voile 2013 19 Mars 2013 Un partenariat fort Entre les acteurs Par la Mutualisation Pour un but commun : développer l activité Un outil qui fonctionne Témoignages

Plus en détail

Nouvel immeuble de bureaux pour la C.U.B - Groupe FAYAT

Nouvel immeuble de bureaux pour la C.U.B - Groupe FAYAT COMPTE RENDU DE VISITE ECOLE CENTRALE PARIS Nouvel immeuble de bureaux pour la C.U.B - Groupe FAYAT Introduction Pour la dernière journée de notre voyage d intégration, nous avons été accueillis le vendredi

Plus en détail

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes Annexe 3 Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes Cette annexe présente les enjeux environnementaux ayant été définis comme prioritaires en Poitou-Charentes. Une série de cartes

Plus en détail

Motion pour «L interdiction des affiches publicitaires pour le petit crédit»

Motion pour «L interdiction des affiches publicitaires pour le petit crédit» Motion pour «L interdiction des affiches publicitaires pour le petit crédit» De par mon métier d assistante sociale, je peux constater les ravages de l endettement sur la vie des familles et des jeunes

Plus en détail

PARTAGER LES CONNAISSANCES POUR UNE PÊCHE DURABLE

PARTAGER LES CONNAISSANCES POUR UNE PÊCHE DURABLE CCR.S ComEX 140313 DOC7 PARTAGER LES CONNAISSANCES POUR UNE PÊCHE DURABLE RAPPORT D AVANCEMENT DU PROJET GEPETO ÉTABLI À L ATTENTION DU COMITÉ EXÉCUTIF DU CCR- S 1. RAPPEL DES OBJECTIFS 2. MÉTHODOLOGIE

Plus en détail

La technologie mobile mise à contribution pour améliorer la gestion des petites pêcheries

La technologie mobile mise à contribution pour améliorer la gestion des petites pêcheries REGISTERED CHARITY 1098893 La technologie mobile mise à contribution pour améliorer la gestion des petites pêcheries L expansion des réseaux mobiles nous permet d étendre notre portée tout en réduisant

Plus en détail

ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION INITIALE EN METALLERIE. Atelier de 14h30 16h00

ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION INITIALE EN METALLERIE. Atelier de 14h30 16h00 ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION INITIALE EN METALLERIE Atelier de 14h30 16h00 Objectifs Identifier les zones en difficultés afin d éviter des fermetures De maintenir des effectifs suffisants dans les CFA

Plus en détail

Réseau CAI Bpifrance L EQUIPE DES CHARGES D AFFAIRES INTERNATIONAUX UBIFRANCE

Réseau CAI Bpifrance L EQUIPE DES CHARGES D AFFAIRES INTERNATIONAUX UBIFRANCE L EQUIPE DES CHARGES D AFFAIRES INTERNATIONAUX UBIFRANCE [Mise à jour : 10 mai 2014] 1 L équipe Siège UBIFRANCE Paris Michel Bauza Chef de Département UBIFRANCE siège, Paris Téléphone fixe 01 40 73 35

Plus en détail

Mobilité du trait de côte et cartographie historique

Mobilité du trait de côte et cartographie historique Mobilité du trait de côte et cartographie historique 1 Frédéric POUGET Université de La Rochelle UMR 6250 LIENSS (Littoral Environnement et SociétéS) Colloque Les littoraux à l heure du changement climatique

Plus en détail

MAIRIE de SAINT-PIERRE d'autils 59 rue du Puits 27950 SAINT PIERRE D AUTILS

MAIRIE de SAINT-PIERRE d'autils 59 rue du Puits 27950 SAINT PIERRE D AUTILS DÉPARTEMENT DE L'EURE - ARRONDISSEMENT D ÉVREUX - CANTON DE VERNON-NORD Tel : 02 32 52 22 17 Fax : 02 32 52 94 97 Email : mairie.saint-pierre.autils wanadoo.fr MAIRIE de SAINT-PIERRE d'autils 59 rue du

Plus en détail

Internet Très Haut Débit : le Département a la fibre

Internet Très Haut Débit : le Département a la fibre Vendredi 29 novembre 2013 Internet Très Haut Débit : le Département a la fibre Plus de 133 millions d'euros seront consacrés dans les cinq années à venir au déploiement du Très Haut Débit sur le territoire

Plus en détail

PROJET INTER LA TESTE 2016

PROJET INTER LA TESTE 2016 PROJET INTER LA TESTE 2016 Présentation du GWCF Aquitaine Affiliés à la Fédération des GoldWing Club de France qui regroupe 1500 possesseurs de motos GoldWing, notre Club comprend des hommes et des femmes

Plus en détail

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau 2009 La rivière Sainte Croix au barrage de Forest City Figure 1 : Rivière Sainte Croix, à la hauteur de la station de monitoring durant l

Plus en détail

Les Cahiers du Conseil constitutionnel Cahier n 24

Les Cahiers du Conseil constitutionnel Cahier n 24 Les Cahiers du Conseil constitutionnel Cahier n 24 Commentaire de la décision n 2007-557 DC du 15 novembre 2007 Loi relative à la maîtrise de l immigration, à l intégration et à l asile Déposé sur le bureau

Plus en détail

mise à jour: septembre 2015 COMMENTAIRES

mise à jour: septembre 2015 COMMENTAIRES mise à jour: septembre 215 rrouvez le dail de toutes ces annonces sur notre prix/ GRENAY ZI GRENAY TERRAIN INDUSTRIEL ancienne gare d'heyrieux A3848 5 ST PIERRE DE CHANDIEU TERRAIN INDUSTRIEL A BATIR ENTREE

Plus en détail

DOSSIER D'ADHESION BOURSE DES DEMENAGEMENTS http://votre-devis-demenagement.fr

DOSSIER D'ADHESION BOURSE DES DEMENAGEMENTS http://votre-devis-demenagement.fr COORDONNEES DE VOTRE SOCIETE DOSSIER D'ADHESION BOURSE DES DEMENAGEMENTS http://votre-devis-demenagement.fr Dossier d'adhésion à compléter et à retourner à : SAS La Bourse des Déménagements - 23-25 rue

Plus en détail

A I La problématique d érosion à Lacanau. B Bilan de l expérimentation locale. > Site test de LACANAU. C Conclusion & perspectives.

A I La problématique d érosion à Lacanau. B Bilan de l expérimentation locale. > Site test de LACANAU. C Conclusion & perspectives. A I La problématique d érosion à Lacanau B Bilan de l expérimentation locale > Site test de LACANAU C Conclusion & perspectives Sommaire A La problématique d érosion à Lacanau / A / 1 Constat 1976 100

Plus en détail

Université de Lorraine Licence AES LIVRET DE STAGE LICENCE 2014-2015

Université de Lorraine Licence AES LIVRET DE STAGE LICENCE 2014-2015 Université de Lorraine Licence AES LIVRET DE STAGE LICENCE 2014-2015 1 LA REDACTION DU RAPPORT DE STAGE Le mémoire ne doit pas consister à reprendre tels quels des documents internes de l entreprise ou

Plus en détail

LE BRUIT A BORD DES NAVIRES DE PECHE

LE BRUIT A BORD DES NAVIRES DE PECHE LE BRUIT A BORD DES NAVIRES DE PECHE SOMMAIRE ENJEUX EN MATIERE DE PREVENTION ETAT DES LIEUX : ENSEIGNEMENTS DE L ETUDE «ERGOSPACE» EVOLUTION REGLEMENTAIRE EXEMPLE DANOIS ACTIONS ENGAGEES ENJEUX - 1 Le

Plus en détail

communes du pays de brouilly. Four du hameau de Chardignon Saint-Lager

communes du pays de brouilly. Four du hameau de Chardignon Saint-Lager Schéma de restaurationvalorisation du petit patrimoine des communes du pays de brouilly. Four du hameau de Chardignon Saint-Lager SOMMAIRE 1) ÉDIFICE PRÉSENTE... 3 A) DÉNOMINATION ET POSITION GÉOGRAPHIQUE...

Plus en détail

Magonty, un quartier tourné vers l écologie de demain

Magonty, un quartier tourné vers l écologie de demain Pessac, le 7 août 2009 Réf. : CQM-2009-30a-CV Magonty, un quartier tourné vers l écologie de demain Projet de cheminements verts Rapporteur Serge Degueil Responsable Commission Cadre de vie Yves Schmidt

Plus en détail

Les diplômes. Session 2012

Les diplômes. Session 2012 note d information 13.05 AVRIL À la session 2012, 557 600 diplômes de l enseignement des niveaux IV et V ont été délivrés en France, dont 90 % par le ministère de l éducation nationale. 40 % de ces diplômes

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

Le budget. de la. Justice

Le budget. de la. Justice Le budget de la Justice 2009 Ministère de la Justice, 13 place Vendôme, 75001 Paris Maquette : Secrétariat Général - SDAC - DICOM Crédits photographiques : Caroline Montagné (DICOM) - Pierrette Nivet (SCERI)

Plus en détail

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Benoît Pagès 1, Valérie Leveau 1 1 ARVALIS Institut du

Plus en détail

Notre cabinet de conseil spécialisé dans le domaine des systèmes d information géographique est engagé dans une démarche de cession.

Notre cabinet de conseil spécialisé dans le domaine des systèmes d information géographique est engagé dans une démarche de cession. Lyon, le 27 avril 2015 Objet : Cession de GAIAGO, motivation, métier et compétences Madame, Monsieur, Notre cabinet de conseil spécialisé dans le domaine des systèmes d information géographique est engagé

Plus en détail

Musées et paysages culturels

Musées et paysages culturels La Charte de Sienne Musées et paysages culturels Proposée par l ICOM Italie le 7 juillet 2014 à la Conférence internationale de Sienne 1. Le paysage italien Le paysage italien est le pays que nous habitons,

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Centre Beautour la biodiversité en Pays de la Loire Animateur de réseaux et catalyseur de projets de recherche

DOSSIER DE PRESSE. Centre Beautour la biodiversité en Pays de la Loire Animateur de réseaux et catalyseur de projets de recherche Centre Beautour la biodiversité en Pays de la Loire Animateur de réseaux et catalyseur de projets de recherche Inauguré en juin 2013, le centre régional pour la biodiversité Beautour redonne vie à l héritage

Plus en détail

Chasse-sur-Rhône 2014-2020 REUNION PUBLIQUE JEUDI 30 OCTOBRE 2014. Salle Jean MARION

Chasse-sur-Rhône 2014-2020 REUNION PUBLIQUE JEUDI 30 OCTOBRE 2014. Salle Jean MARION Chasse-sur-Rhône 2014-2020 REUNION PUBLIQUE JEUDI 30 OCTOBRE 2014 Salle Jean MARION Chasse-sur-Rhône 2014-2020 Claude BOSIO Maire de Chasse-sur-Rhône Vice-président de ViennAgglo VILLE DE CHASSE-SUR-RHONE

Plus en détail

CONSEIL DES MINISTRES

CONSEIL DES MINISTRES CONSEIL DES MINISTRES LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A REUNI LE CONSEIL DES MINISTRES AU PALAIS DE L ÉLYSEE LE MERCREDI 1 ER AVRIL 2015 À L ISSUE DU CONSEIL, LE SERVICE DE PRESSE DE LA PRESIDENCE DE LA

Plus en détail

DELIBERATION N 12-1478 29 OCTOBRE 2012

DELIBERATION N 12-1478 29 OCTOBRE 2012 DELIBERATION N 12-1478 29 OCTOBRE 2012 FONCIER Interventions foncières stratégiques Dispositif régional en sortie de portage de l'etablissement Public Foncier Provence-Alpes-Côte d'azur (EPF PACA) Affectation

Plus en détail

MICHEL ET AUGUSTIN DOSSIER 1 : Conquérir un nouveau secteur géographique

MICHEL ET AUGUSTIN DOSSIER 1 : Conquérir un nouveau secteur géographique Session 2013 BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR NÉGOCIATION ET RELATION CLIENT Corrigé E5 : Management et gestion d activités commerciales VERSION 23 MAI 2013 MICHEL ET AUGUSTIN DOSSIER 1 : Conquérir un nouveau

Plus en détail

Discours de Marylise LEBRANCHU. Echanges avec les étudiants du master collectivités locales de. l Université de Corse, à Corte en Haute-Corse

Discours de Marylise LEBRANCHU. Echanges avec les étudiants du master collectivités locales de. l Université de Corse, à Corte en Haute-Corse Discours de Marylise LEBRANCHU Echanges avec les étudiants du master collectivités locales de l Université de Corse, à Corte en Haute-Corse Jeudi 17 octobre 2013 Je suis heureuse de pouvoir commencer,

Plus en détail

PRÉSENTATION DE L OPERATION DE CREATION D UN SENTIER NUMERIQUE EN SITE CLASSE «CAP NATURE AU DRAMONT»

PRÉSENTATION DE L OPERATION DE CREATION D UN SENTIER NUMERIQUE EN SITE CLASSE «CAP NATURE AU DRAMONT» PRÉSENTATION DE L OPERATION DE CREATION D UN SENTIER NUMERIQUE EN SITE CLASSE «CAP NATURE AU DRAMONT» Sentier numérique multimédia avec QR Codes pour téléphones mobiles Contact : Christine PICQUART Syndicat

Plus en détail

L autopartage en trace directe : quelle alternative à la voiture particulière?

L autopartage en trace directe : quelle alternative à la voiture particulière? L autopartage en trace directe : quelle alternative à la particulière? Résultats de la première enquête sur l impact d un service d autopartage en trace directe (le cas d Autolib ) Cette étude réalisée

Plus en détail

RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement

RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement La recherche à l Université Sainte-Anne L Université Sainte-Anne, par son emplacement géographique,

Plus en détail

Les mesures compensatoires des atteintes à la biodiversité en France

Les mesures compensatoires des atteintes à la biodiversité en France Les mesures compensatoires des atteintes à la biodiversité en France Paris, 22 septembre 2010 SIFEE Delphine MORANDEAU Chargée de mission biodiversité Ministère de l écologie, de l énergie, du développement

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain

www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain Objectif de la formation Ce master propose une formation de haut niveau en histoire moderne et contemporaine. Il a pour objectif

Plus en détail

Étude flash. Analyse de la perception du Compte-Nickel sur le web social dictanova.com

Étude flash. Analyse de la perception du Compte-Nickel sur le web social dictanova.com Étude flash Analyse de la perception du Compte-Nickel sur le web social dictanova.com COMPTE-NICKEL: LE COMPTE SANS BANQUE Pas de chéquier Pas de découvert MAIS OÙ LES OPÉRATIONS LES PLUS COURANTES SONT

Plus en détail

DE LA STRATEGIE LEADER. Appel d offres Novembre 2014

DE LA STRATEGIE LEADER. Appel d offres Novembre 2014 CAHIER DES CHARGES ACCOMPAGNEMENT A LA DEFINITION DE LA STRATEGIE LEADER DU PNR DE LA BRENNE Appel d offres Novembre 2014 Parc naturel régional de la Brenne Maison du Parc Le Bouchet - 36300 ROSNAY 02

Plus en détail

Chaire Attractivité et Nouveau Marketing Territorial

Chaire Attractivité et Nouveau Marketing Territorial Chaire Attractivité et Nouveau Marketing Territorial Dossier de presse Contact Chaire : Joël Gayet Mobile : 00 33 6 09 51 15 70 Jgayet.chaire anmt@sciencespo aix.fr Contact Sciences Po Aix : Noëlline Souris

Plus en détail

Pays Rhin-Vignoble -Grand Ballon

Pays Rhin-Vignoble -Grand Ballon Pays Rhin-Vignoble -Grand Ballon Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) Réunion commission EauBiodiversité-Déchets 22 janvier 2015 DGALN - Direction de l'eau et de la Biodiversité 1 Ordre du jour

Plus en détail

CORRIGES Plan de la séance

CORRIGES Plan de la séance CORRIGES Plan de la séance 1. Corriges Compréhension écrite 2. Corriges Compréhension orale 3. Corriges Syntaxe 4. Corriges Vocabulaire 5. Corriges Conjugaison 6. Corriges Lecture d'élargissement 7. Corriges

Plus en détail

Le boulon d ancrage sert à fixer les pattes d attache des panneaux de coffrage pour murs alignés d un seul côté.

Le boulon d ancrage sert à fixer les pattes d attache des panneaux de coffrage pour murs alignés d un seul côté. Page 1 / 5 Rapport technique / domaine du bâtiment Contenu : Le coffrage une face Rédaction : Adrian Vonlanthen / Etudiant ETC 3 Date : 7 octobre 2008 Système d ancrage et de stabilisation Les systèmes

Plus en détail

CENTRALES HYDRAULIQUES

CENTRALES HYDRAULIQUES CENTRALES HYDRAULIQUES FONCTIONNEMENT Les différentes centrales hydrauliques Les centrales hydrauliques utilisent la force de l eau en mouvement, autrement dit l énergie hydraulique des courants ou des

Plus en détail

APFP. Les Pays, moteurs de stratégies de développement territorial et de gouvernance locale. Contribution de l Association de

APFP. Les Pays, moteurs de stratégies de développement territorial et de gouvernance locale. Contribution de l Association de Mars 2012 cahier d acteurs Association de Promotion et de Fédération des Pays APFP APFP Pays / Territoires de projet Contribution de l Association de Promotion et de Fédération des Pays dans le cadre des

Plus en détail

Bureau D Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE)

Bureau D Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE) Bureau D Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE) Février 2008 SOMMAIRE Communiqué de presse de synthèse... 3 1. Le Bureau d accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE)........

Plus en détail

Les seniors dans l agglomération nantaise et leurs modes d hébergement

Les seniors dans l agglomération nantaise et leurs modes d hébergement Les seniors dans l agglomération nantaise et leurs modes d hébergement Agence d urbanisme de la région nantaise AURAN - 88.07 n Le nombre de seniors dans l Agglomération nantaise progresse et plus particulièrement

Plus en détail

COMMUNE D ECUBLENS/VD M U N I C I P A L I T E

COMMUNE D ECUBLENS/VD M U N I C I P A L I T E COMMUNE D ECUBLENS/VD M U N I C I P A L I T E AU CONSEIL COMMUNAL Préavis n 2015/05 Réaménagement routier du chemin du Bochet Demande de crédit de construction Séance de la commission ad hoc, le jeudi

Plus en détail

Note de présentation du projet de loi n 33-13 relative aux mines

Note de présentation du projet de loi n 33-13 relative aux mines Note de présentation du projet de loi n 33-13 relative aux mines La législation minière actuellement en vigueur au Maroc est consacrée par le dahir du 9 rejeb 1370 (16 avril 1951) portant règlement minier.

Plus en détail

Lambotte J.-M. Géographe-Urbaniste. Chercheur au Lepur ULg. Semaine Universitaire Luxembourgeoise de l'environnement - Libramont - 15-11-2011

Lambotte J.-M. Géographe-Urbaniste. Chercheur au Lepur ULg. Semaine Universitaire Luxembourgeoise de l'environnement - Libramont - 15-11-2011 Aménagement rural et développement durable Dépendance à la voiture en milieu rural : le cas de la Province du Luxembourg Constats, enjeux et pistes de solutions à moyen-long terme via l aménagement du

Plus en détail

Groupe de la Banque africaine de développement. ALLOCUTION D OUVERTURE DE M. OMAR KABBAJ Président du Groupe de la Banque africaine de développement

Groupe de la Banque africaine de développement. ALLOCUTION D OUVERTURE DE M. OMAR KABBAJ Président du Groupe de la Banque africaine de développement Groupe de la Banque africaine de développement ALLOCUTION D OUVERTURE DE M. OMAR KABBAJ Président du Groupe de la Banque africaine de développement AU SEMINAIRE DE SENSIBILISATION DES SERVICES DE LA BANQUE

Plus en détail

La Loire et nous : rêve d acteur NGE. Envoyé le 05/02/15

La Loire et nous : rêve d acteur NGE. Envoyé le 05/02/15 La Loire et nous : rêve d acteur NGE Envoyé le 05/02/15 NGE est une société d économie mixte locale dont les actionnaires majoritaires sont la Métropole de Nantes et la Ville, aux côtés d'actionnaires

Plus en détail

NON MAIS T AS VU MA TÊTE!

NON MAIS T AS VU MA TÊTE! La compagnie Lucamoros présente NON MAIS T AS VU MA TÊTE! et autres images (portrait volé, face à face) Spectacle sans paroles et en 3 tableaux pour un peintre-clown et sa toile Compagnie Lucamoros 1 Premier

Plus en détail

Monsieur le Capitaine du Port. Capitainerie du Port 16 quai de la douane 29200 Brest. Demande d autorisation de naviguer

Monsieur le Capitaine du Port. Capitainerie du Port 16 quai de la douane 29200 Brest. Demande d autorisation de naviguer Olivier Tourenc 19 rue Sainte 13001 Marseille T-F 04 91 54 71 36 HYPERLINK mailto:olivier.tourenc@wanadoo.fr Olivier.tourenc@wanadoo.fr Monsieur le Capitaine du Port Capitainerie du Port 16 quai de la

Plus en détail

GROUPE CASINO. L INTEGRATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LE CHOIX DES PRODUITS. Claudine QUENTEL et Philippe IMBERT.02.07.

GROUPE CASINO. L INTEGRATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LE CHOIX DES PRODUITS. Claudine QUENTEL et Philippe IMBERT.02.07. GROUPE CASINO. L INTEGRATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LE CHOIX DES PRODUITS Claudine QUENTEL et Philippe IMBERT.02.07.2007/Uniagro Sommaire ORGANISATION DU GROUPE CASINO LES PRODUITS «TERRE ET SAVEUR»

Plus en détail

Atelier marin. - Vers un suivi optimal des lagons et récifs -

Atelier marin. - Vers un suivi optimal des lagons et récifs - Observatoire de l environnement en Nouvelle-Calédonie Atelier marin - Vers un suivi optimal des lagons et récifs - Bases de données de la CPS pour les pêches récifales: Objectifs, réalisations et retour

Plus en détail

Convocation du Conseil Municipal adressée le 9 SEPTEMBRE 2011. pour la réunion du MARDI 20 SEPTEMBRE 2011 à 20 H 30

Convocation du Conseil Municipal adressée le 9 SEPTEMBRE 2011. pour la réunion du MARDI 20 SEPTEMBRE 2011 à 20 H 30 1 Convocation du Conseil Municipal adressée le 9 SEPTEMBRE 2011 pour la réunion du MARDI 20 SEPTEMBRE 2011 à 20 H 30 ORDRE DU JOUR : - Taxe sur l électricité - Transfert à la Communauté de Commune de la

Plus en détail

«Source» - Elena PAROUCHEVA, installation monumentale, Amnéville-les-Thermes, Concours Européen Supélec Sciences et Technologies dans l'art Européen

«Source» - Elena PAROUCHEVA, installation monumentale, Amnéville-les-Thermes, Concours Européen Supélec Sciences et Technologies dans l'art Européen Concours Européen Supélec Sciences et Technologies dans l'art Européen «Source» - Elena PAROUCHEVA, installation monumentale, Amnéville-les-Thermes, présentée par Frédéric LESUR, Supélec 92 Illustrations

Plus en détail

- 1320 - Cordonniers, sigans

- 1320 - Cordonniers, sigans click for previous page - 1320 - Cordonniers, sigans Corps ovale, très comprimé latéralement et couvert de petites écailles. Bouche petite, avec une seule rangée serrée de petites dents incisiformes. Nageoire

Plus en détail

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Commentaire du film d introduction de l intervention de Garth Larcen et son fils Max, entrepreneur aux U.S.A. Garth Larcen

Plus en détail

OPAH MODE D EMPLOI BOUCHES-DU-RHÔNE

OPAH MODE D EMPLOI BOUCHES-DU-RHÔNE OPAH MODE D EMPLOI BOUCHES-DU-RHÔNE Une OPAH? Qu est ce que c est? O.P.A.H = Opération Programmée d Amélioration de l Habitat. Il s'agit d'une action menée par Ouest Provence et les communes membres en

Plus en détail

5 Avril 2013. Evolution de la construction neuve dans l espace Rhône Avignon Vaucluse AURAV LES PUBLICATIONS DE L AGENCE

5 Avril 2013. Evolution de la construction neuve dans l espace Rhône Avignon Vaucluse AURAV LES PUBLICATIONS DE L AGENCE LES PUBLICATIONS DE L AGENCE Evolution de la construction neuve dans l espace Rhône-Avignon-Vaucluse La n de l «âge d or» de la maison individuelle? aurav agence d'urbanisme Rhône Avignon Vaucluse 5 Avril

Plus en détail

Rapport national d enquête Pays: France

Rapport national d enquête Pays: France RESPONS Responsible Skills Alliance for Sustainable Management of Small Hotels and Restaurants 539920-LLP-1-2013-1-BG-LEONARDO-LMP Rapport national d enquête Pays: France SOMMAIRE : Chapitre 1 : la base

Plus en détail