Séance d information Avril 2015

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1 Séance d information Avril 2015 Francis Cornillie Ergothérapeute - Ergonome Européen Hygiéniste industriel 0479/ francis.cornillie@provikmo.be 1

2 12h15-13h00: Accueil Lunch 13h00-13h15: Introduction 13h15-14h30: Le contrat d entreprise et le code du Bien-Etre au Travail 14h30-15h00: Le contrat d entreprise: les impositions de l A.W.I.P.H. 15h00-15h15: Pause café 15h15-16h15: La mise en corrélation des aptitudes des travailleurs handicapés au regard du profil de fonction 16h15-16h45: Questions - Réponses 2

3 GIFFOCH? Les classifications du handicap, le GIFFOCH diffuse deux modèles de classifications utilisées par les professionnels de la santé et du travail social: 1. La CIF : Classification Internationale du Fonctionnement, du handicap et de la santé (OMS ) 2. Le PPH : Processus de Production du Handicap (RIPPH ) 3

4 Les définitions du handicap sont multiples et ont évolué au fil du temps : Au moyen âge : Punition Aujourd hui : La classification par pathologies par exemple s'est substituée progressivement par une approche plus globale, prenant en compte surtout le contexte dans lequel l'individu évolue. Le handicap est défini comme "toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société" subie, dans son environnement, par une personne ; et ce pour quelque raison que ce soit. 4

5 Comme le montre le diagramme ci-dessous proposé dans le volume de l'oms, les différentes composantes de la CIF sont potentiellement en interaction. relations complexes entre le problème de santé d'une personne et les facteurs contextuels (c'est-à-dire les facteurs environnementaux et personnels). 5

6 Bilans musculaires. Stratégie d évaluation d après la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) 6

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8 Le PPH permet de façon équilibrée, pédagogique et pratique d identifier les variables personnelles (systèmes organiques, aptitudes, identité socioculturelle), les variables environnementales sociales et physiques et les variables situationnelles selon les dimensions de la participation sociale. Le modèle montre que c est la rencontre de la personne fonctionnellement différente avec son environnement de vie spécifique qui détermine la qualité de sa participation sociale. Le milieu de vie peut constituer un obstacle ou faciliter la réalisation des activités courantes ou des rôles sociaux. «Une habitude de vie est une activité courante ou un rôle social valorisé par la personne ou son contexte socioculturel selon ses caractéristiques (l âge, le sexe, l identité socioculturelle, etc.). Elle assure la survie et l épanouissement d une personne dans sa société tout au long de son existence» 8

9 PPH - PROCESSUS DE PRODUCTION DU HANDICAP Facteurs de risque sont les éléments appartenant à l individu et son environnement qui provoque une maladie, un handicap, l absentéisme Cause = est le facteur de risque qui a effectivement entraîné une maladie, un traumatisme, un handicap... Risques liés aux aspects : biologiques (génétique individu) Environnement (thermique, salubrité, technologie) Organisation sociale, (conditions de travail) Comportements individuels et sociaux 9

10 PPH - PROCESSUS DE PRODUCTION DU HANDICAP Facteurs environnementaux : Facteurs d une dimension sociale ou physique qui détermine l organisation (facteurs sociaux et physiques) Facilitateurs = environnement qui favorise la réalisation des tâches Obstacles = environnement qui entrave la réalisation des tâches Exemples de facilitateurs : Accessibilité des lieux, adaption d un logiciel en braille, informer expliquer, la loi pour l égalité des chances, Art 23 du R.G.P.T, Fonds des accidents du travail, Organismes assureurs, Awiph, CCT 104, Fonds de l exp. Prof.,... Exemples d obstacles : Dysfonctionnement organisationnel, facteurs techniques (habillement, taille de l entreprise, âge de l entreprise, chemin de travail, climat, bruit, éclairage, étroitesse de locaux, champs magnétiques, vibration, sécurité, pénibilité,...) 10

11 Le non emploi, le mauvais emploi des personnes ayant des incapacités... est le résultat d une mauvaise interaction entre individu et son environnement. Pierre Castelein individu environnement Les HABITUDES DE VIE sont les activités quotidiennes et les rôles sociaux (le travail, indépendances, ) qui assurent la survie et l épanouissement d une personne dans la société tout au long de son existence. Le travail, c est un producteur d estime de soi très important, un enjeu fondamental et une préoccupation forte d intégration sociale, telles sont les valeurs associées au travail par les personnes ayant des incapacités. De ce fait, le travail est considéré positivement, il devient à la fois désirable et mobilisateur. Parce que «travailler, c est ne pas être exclu», les travailleurs «handicapés» y voient l enjeu d une identité à construire ou à reconstruire, il reste pour beaucoup une valeur fortement investie 11

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13 Objectifs du projet Développer un instrument permettant d'évaluer : la réalisation des habitudes de vie l'apparition de situations de handicap D'une manière globale, participative multidisciplinaire et détaillée Applicable à différents types de déficiences Déficiences physiques (lésion médullaire, A.V.C., TCC, etc...), visuelles, intellectuelles, autres.

14 Catégories d'habitudes de vie Activités quotidiennes Nutrition Condition corporelle Soins personnels Communication Habitation Déplacements Habitudes de vie (exemples) Mettre et desservir la table Pratiquer des activités physiques intérieures Mettre et enlever ses orthèses Utiliser un téléphone (au domicile) Utiliser l ameublement et les équipements de votre résidence Se déplacer d'une pièce à l'autre dans la maison

15 Catégories d'habitudes de vie Rôles sociaux Responsabilités Reconnaître la valeur habituelle de l argent Relations interpersonnelles Avoir des relations affectives avec ses parents Communauté Participer aux activités de groupes sociaux Éducation Participer à des activités organisées Travail Loisirs Habitudes de vie (exemples) par l'école Réaliser les tâches spécifiques reliées à l'emploi Pratiquer des jeux de groupes à l extérieur

16 METHODOLOGIE Pour chaque habitude de vie, la personne indique de quelle façon, en moyenne, elle les réalise habituellement, dans son quotidien. L individu répond : librement au questionnaire, si de compléter certains items plus personnels indispose, il a le choix de ne pas y répondre.

17 DEUX QUESTIONS : Répondez aux deux questions suivantes (cochez les cases appropriées) 1 Pour chacune des habitudes de vie suivantes, indiquez de quelle façon vous les réalisez habituellement, et quel type d aide est requis. Niveau de réalisation (1 réponse seulement) Question 1 Question 2 Type d'aide requis (1 réponse ou plus, selon le cas) Niveau de satisfaction (1 réponse seulement) 2 Pour chacune des habitudes de vie suivantes, indiquez jusqu à quel point vous êtes satisfait ou insatisfait de la façon dont vous les réalisez La question 1: Permet de déterminer pour chacune des habitudes de vie : A Le niveau de réalisation B Le type d aide requise pour les réaliser La question 2: Permet de déterminer pour chacune des habitudes de vie: C Le niveau de satisfaction

18 L échelle de réalisation Niveau de réalisation Type d aide requis 9 Réalisé sans difficulté (Sans aide) 8 Réalisé sans difficulté (Aide technique ou aménagement) 7 Réalisé avec difficulté (Sans aide) 6 Réalisé avec difficulté (Aide technique ou aménagement) 5 Réalisé sans difficulté (Aide humaine) 4 Réalisé sans difficulté (Aide humaine et aide technique ou aménagement) 3 Réalisé avec difficulté (Aide humaine) 2 Réalisé avec difficulté (Aide humaine et aide technique ou aménagement) 1 Réalisé par substitution 0 Non-réalisé N/A Ne s applique pas

19 Expérimentations réalisées Études sur les caractéristiques métrologiques Établissements de profils spécifiques : Déficience motrice cérébrale (version 1.0) Lésion médullaire (version abrégé, 2.0) Accident vasculaire cérébral (version 2.1) Révision de l instrument (version 3.0) Étude métrologique, profil (TCC) 19

20 La Mesure de la Qualité de l Environnement vise à évaluer l influence de l environnement sur la participation sociale d un individu en relation avec ses capacités et ses limites.

21 OBSTACLES & FACILITATEURS Obstacles: Situations ou les facteurs environnementaux limitent une activité ou un rôle social. Facilitateurs: Situations ou facteurs environnementaux qui aident à la réalisation d une activité ou d un rôle social. Aucune influence: Situations ou facteurs environnementaux qui ne facilitent pas et ne font pas obstacle à la réalisation d une activité ou d un rôle social.

22 Les concepts inter reliés Habitudes de vie & Environnement Facilitateur Obstacle

23 MESURE DE LA QUALITE DE L ENVIRONNEMENT Indiquez à quel point les situations ou les facteurs suivants influencent vos activités quotidiennes et vos rôles sociaux en tenant compte de vos capacités et de vos limites personnelles. Obstacle Echelle d appréciation Aucune Influence Facilitateur Je ne sais pas Ne s applique pas Revenus, emploi et sécurité du revenu : Les services d orientation et de recherche d emploi La disponibilité des emplois dans votre milieu L organisation de vos tâches de travail Vos revenus personnels Les programmes publics d assurance invalidité (Sécurité Sociale) Les programmes privés d assurance, maladie, invalidité

24 Interprétation de la MESURE DE LA QUALITE DE L ENVIRONNEMENT Si un facteur environnemental limite la réalisation de certaines de vos habitudes de vie, veuillez cocher selon votre opinion: de «1» (obstacle mineur) à «-3» (obstacle majeur). Si un facteur environnemental n influence pas la réalisation de certaines de vos habitudes de vie, veuillez cocher «0». Si un facteur environnemental facilite la réalisation de certaines de vos habitudes de vie, veuillez cocher selon votre opinion: de «1» (facilitateur mineur) à «3» (facilitateur majeur). Si un facteur ne correspond pas à votre situation environnemental ou n est pas présent dans votre environnement, cochez la case «Ne s applique pas». Si vous ne savez pas si cette situation environnementale influence votre vie, cochez la case «Je ne sais pas».

25 ESAP = Evaluation Systémique des Aptitudes Professionnelles Est un projet de réinsertion ou d'insertion professionnel : Le processus ESAP s'appuie sur un système d'évaluation réciproque de la personne et de son (futur) emploi, activités, tâches. ESAP confronte les aptitudes de la personne et les exigences de l'emploi. L'objectif de cette méthode est d'aider, lors de la prise de décisions de (ré)insertion professionnelle soit vers le retour à un emploi antérieur, soit vers un nouveau projet professionnel. Les principes de cette méthode ESAP impliquent le dialogue entre les membres d une équipe de réadaptation et les représentants du milieu du travail visé par le projet de réinsertion professionnelle. Une collaboration pluridisciplinaire est indispensable afin de circonscrire au mieux les aptitudes de la personne. La méthode se réfère à des concepts développés dans la nomenclature québécoise du Processus de Production du Handicap (PPH). Elle tente d'appréhender non seulement la personne dans toute sa globalité mais également les exigences du poste de travail et ce en y incluant ses dimensions environnementales. 25

26 ESAP = Evaluation Systémique des Aptitudes Professionnelles Les possibilités d'adéquation entre les aptitudes de la personne et les exigences des tâches inhérentes à l'emploi sont recherchées. Deux hypothèses peuvent être envisagées dans la recherche du profil d'emploi : soit le projet professionnel est défini et il appartient à l'équipe de vérifier au travers d'un inventaire des exigences si la personne y répond par ses aptitudes ; soit le projet professionnel n'est pas encore défini et un parallélisme devra être établi entre le profil d'aptitudes de la personne et celui des exigences de l'emploi. Un traitement informatique aidera l'équipe dans sa démarche. Cette équipe sera toujours la seule à assurer une "lecture" pertinente de l'ensemble des informations et à émettre un "jugement de valeur" en tenant compte de toutes les dimensions de la personne. Les principes, les concepts, les objectifs de cette méthode sont établis. Une équipe de praticiens associée à cette recherche participe à l'expérimentation de la méthode. Au stade actuel, les conclusions sont encore partielles mais révélatrices de la nécessité d'établir une approche systémique d'analyse en qualité d'aide à la décision pour une équipe s'intéressant à la réinsertion professionnelle. 26

27 Bilan des aptitudes Bilan des exigences PERSONNE TâCHES

28 ETA 28

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30 Définition de l ergonomie Modèle d inspiration Philosophie de travail

31 Le terme ergonomie est un composé de deux mots grecs ergon = travail et nomos = loi, règle Ergonomie technologique: application des sciences de l homme dans la conception des dispositifs techniques du travail pour améliorer les conditions de travail (Pays anglo-saxons, Japon) Ergonomie de l activité: analyser le travail sur le terrain pour le comprendre et l améliorer (France, Belgique) L ergonomie est la conception de machines et d un environnement qui permettent à l homme de travailler sans risque. (Ergonomie de la Prévention Belgique) 31

32 «L ergonomie est la discipline scientifique qui vise la compréhension des interactions entre l homme et les machines, outils et les organisations afin d'améliorer le bien-être des travailleurs et l'efficacité globale des systèmes. Les ergonomes contribuent à la conception et à l évaluation des tâches, du travail, des produits, des environnements et des systèmes en vue de les rendre compatibles avec les besoins, les compétences et les limites des personnes.» International Ergonomics Association (2000) 32

33 L ergonomie est globale L ergonomie est multidisciplinaire L ergonomie est participative 33

34 Pourquoi? L homme est à considérer comme un tout Le travail a des conséquences sur l homme Le travail se situe dans un contexte social, économique, Analyser la situation de travail, c est donner un sens aux faits et éléments recueillis 34

35 35

36 Modèle dynamique de l INRS 36

37 37

38 L ergonomie est: Philosophie de travail Vise à comprendre les interactions pour diminuer les astreintes : Homme Machines, outils Organisation Adaptation du travail à l homme 3 mots clés: Globale Participative Multidisciplinaire 38

39 Environnement de travail Tâche Matériel Environnement Physique Environnement Social Contrainte Individu Astreinte Activation Echauffement Fatigue TMS Maladies Saturation Mentale Etats de souffrance Effets facilitants Effets néfastes 39

40 Types d interventions proposées

41 Interventions à différents moments Conception Correction Interventions sur demande (personnalisé) Matériel adapté aux évaluations demandées Principalement en 2ème ligne Demandes de différentes personnes (SIPP, MT, Inspection, ) 41

42 Formations, sensibilisations Manutention manuelle de charges, risque TMS Travail sur écran Analyse des risques Sobane déparis Autres méthodes (Kinney, ) Analyse, conception et aménagement de postes de travail Appréciation de la pénibilité du travail Evaluation des facteurs physiques d ambiance Bruit Ambiance thermique Eclairement Champs électromagnétiques Vibrations Sick Building Syndrome 42

43 Programme de prévention des maux de dos du FMP Programme de rééducation pluridisciplinaire Intervention ergonomique CCT 104 travailleurs âgés Fonds de L Expérience Professionnelle AWIPH : ergothérapie ergonomie Hygiène industrielle 43

44 Matériel de formation Bebert Brochures Mètre ergonomique Grilles d analyse Déparis Cardiofréquencemètre Matériel d évaluation des facteurs physiques d ambiance Sonomètre, dosimètre Kimo, Wibget, PMV-PPD, TSI Luxmètre Multimètre (BF et champs élec.), TES (HF) 44

45

46 Formations/Sensibilisations Manutention manuelle de charge et risque de TMS Travail sur écran de visualisation Analyse, aménagement de poste de travail Industrie textile Dispatching laboratoire Analyse de risques Secteur industriel Evaluation des facteurs physiques d ambiance Secteur industriel Secteur tertiaire 46

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48 48

49 Manutention manuelle de charge Observation sur le terrain Sensibilisation aux risques avec illustrations du travail observé Pas de pratique en salle Intervention pratique directement sur le lieu de travail (phase 2) Questionnaire scandinave Travail sur écran de visualisation Observation sur le terrain Sensibilisation aux risques et démonstrations pour le bon réglage du poste Passage individuel aux postes de travail Questionnaire scandinave 49

50 Groupe 1 Hall 5 et 7- Slotter Groupe 2 Hall 1- tables aluminium Groupe 3 Nidawet Nid d abeilles Secs Groupe 4 Cellule D3 Nidadry Groupe 5 Cellules D3 et C17 Groupe 6 Cellule D4 Groupe 7 Cellule D1 Groupe 8 Cellule V2500 usinage de pièce sur grande machine 18 catégories de risques Résultats riches Beaucoup d informations en peu de temps Propositions d amélioration Permet de fixer des priorités Permet d alimenter le plan d action Synthèse des DEPARIS INDUSTRIEL 1. Les locaux et zones de travail 2. L'organisation du travail 3. Les accidents de travail 4. Les risques électriques et d incendie 5. Les commandes et signaux 6. Le matériel de travail, les outils, les machines 7. Les positions de travail 8. Les efforts et les manutentions 9. L'éclairage 10. Le bruit 11. L'hygiène atmosphérique 12. Les ambiances thermiques 13. Les vibrations 14. L autonomie et les responsabilités individuelles 15. Le contenu du travail 16. Les contraintes de temps 17. Les relations de travail au sein du personnel et avec la hiérarchie 18. L'environnement psychosocial 50

51 51 Des questions?

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