Langage mathématique et logique

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Langage mathématique et logique"

Transcription

1 Table des matières 1 Langage mathématique et logique 2 1 Présentation du langage Expressions mathématiques Variables Valeurs de vérités et connecteurs logiques Valeurs de vérité La négation La conjonction La disjonction L implication L équivalence Remarque : la contraposée Quantificateurs Quantificateur universel Quantificateur existentiel Quantificateurs et négation Différents types de raisonnements Démontrer une proposition universelle Démontrer une proposition existentielle Démontrer une implication Démontrer par l absurde Démontrer une équivalence Exercices Connecteurs logiques et quantificateurs Implication, contraposée Négation Formulation Raisonnements Références

2 Chapitre 1 Langage mathématique et logique 1 Présentation du langage Le but de ce paragraphe est d attirer l attention sur le langage mathématique, sa construction, son maniement. C est un langage, il s écrit donc avec un alphabet qui contient l alphabet français, l alphabet grec ainsi qu un certain nombre de symboles. Les mots de ce langage ont une orthographe et une sémantique (sens donné aux mots permis) acceptées par la communauté mathématique. La manière de combiner ces mots suit une grammaire où l on retrouve les contraintes du langage naturel (sujet + verbe, sujet + verbe + compléments). Les mathématiques que nous écrivons peuvent avoir des objectifs variés (nommer, résoudre, convaincre, commenter, chercher,...). Elles peuvent être écrites presque exclusivement en langage naturel ou être insérées dans un discours qui relève du langage naturel ou encore n utiliser que des symboles et des expressions spécifiques aux mathématiques. 1.1 Expressions mathématiques Exemples et contre exemples d expressions : (1) x est un réel quelconque. (2) f est une fonction réelle définie sur R. Il existe un nombre réel t tel que tout intervalle ouvert contenant t contient toutes les valeurs f(x) quand x est assez grand. (3) exp est la fonction exponentielle réelle définie sur R. Il existe un nombre réel t tel que tout intervalle ouvert contenant t contient toutes les valeurs exp(x) quand x est assez grand. (4) Lorsqu elle existe, la limite d une suite est unique. (5) Posons S = 5 n=1 1 n. (6) Une expérience aléatoire est une expérience dont les résultats dépendent du hasard. (7) 3+ = π N (8) f est une fonction réelle définie sur I = [a,b]. f est croissante sur I si, quels que soient les deux réels de I, l ordre de ces deux réels est le même que l ordre des images par f de ces deux réels. 2

3 (9) 2 1 t 2 dt (10) La fonction f est-elle croissante sur I? Toute suite de symboles mathématiques ne forme pas automatiquement une expression mathématique. Parmi les suites de mots du langage naturel et de symboles mathématiques ci-dessus, certaines ne sont pas des expressions du langage mathématiques car elles ne respectent pas la syntaxe, comme par exemple (7). Certaines expressions sont des noms car elles nomment, elles désignent, des objets. C est le cas des expressions (5) et (9). D autres expressions sont des propositions car elles affirment des faits concernant un objet mathématique. Elles sont susceptibles d être vraies ou fausses. Par exemple, l expression (2) est un énoncé qui est vrai si la fonction f admet une limite finie en +. L expression (3) est un énoncé faux car exp(x) tend vers + quand x tend vers +. (Remarque, la formulation quand x est assez grand qui n est pas très opérationnel sera précisé en cours d analyse). L expression (4) est une proposition vraie quelle que soit la limite dont on parle. Les expressions (6) et (8) sont des définitions du langage mathématique. En langage plus formalisé (et plus concis) l expression (8) devient : f est une fonction réelle définie sur I = [a,b]. f est croissante sur I si x I, x I, x x f(x) f(x ). Les expressions (1) et (10) appartiennent au discours mathématique sans être un écrit mathématique ( quelconque n est pas un mot du langage mathématique). Elles permettent d attirer le lecteur sur un aspect de la variable x (on ne sait rien sur x en dehors du fait qu il est réel) ou de poser une question. Exemple de construction d expressions. À partir du nom : x On obtient la proposition : x = 0. Cette proposition est toujours fausse si la variable x est un nombre réel. Par contre, si x est un nombre complexe, on ne peut pas savoir si cette proposition est vraie ou fausse. On peut aussi écrire la proposition : L ensemble des réels x tels que x = 0 est vide. Cette proposition est vraie. L expression permet d écrire différents noms d un même objet comme {x C x = 0} et L ensemble des complexes x tels que x = 0 dont une autre écriture est {i, i}. 1.2 Variables Certaines des expressions contiennent des variables. Une variable est une lettre, éventuellement affectée d indice(s), que l on utilise quand on veut parler d un objet appartenant à un certain ensemble (un domaine) sans lui attribuer une valeur particulière (on dira alors que la variable est astreinte à cet ensemble, ce domaine). 3

4 Considérons la proposition (E1) : n est pair. Dans cette proposition n est une variable astreinte à l ensemble des entiers naturels. La proposition (E1) donne une propriété de n. Nous pouvons dire que cette proposition parle de n mais nous ne pouvons pas déterminer si la proposition est vraie ou fausse par manque d informations sur n. la variable n est libre. Par contre si on attribue à n la valeur 3, on obtient une nouvelle proposition 3 est pair dans laquelle il n y a plus de variable et qui est une proposition fausse. La proposition (E2) : Pour tout n N si n est pair alors n 2 est pair. n énonce pas un fait à propos d un nombre n particulier mais une propriété (vraie) de l ensemble N des entiers naturels. La variable n est une variable muette. On énonce la même proposition en écrivant : Pour tout p N, si p est pair alors p 2 est pair. Autre exemple. Dans la proposition (E3) suivante où f est une fonction réelle définie sur R : (E3) : Il existe un nombre réel M tel que pour tout x R, f(x) M. la variable f est astreinte à l ensemble des fonctions réelles et c est une variable libre. La proposition (E3) donne une propriété de f. Nous pouvons dire que cette proposition parle de f mais nous ne pouvons pas déterminer si la proposition est vraie ou fausse par manque d informations sur f. (Si nous savions par ailleurs que f est majorée, nous pourrions dire que la proposition est vraie.) La proposition (E3) contient aussi deux autres variables, les variables M et x qui apparaissent chacune deux fois dans cette proposition (on dit que ces variables ont deux occurrences dans la proposition). Cette proposition ne donne pas une propriété de M ou de x, mais une propriété d une fonction réelle f. Les variables M et x sont muettes. Le nom de ces variables peut être changé sans que la proposition ne change. Par exemple, la proposition (E3) peut s écrire : (E3) : Il existe un nombre réel P tel que pour tout u R, f(u) P. Les expressions il existe et pour tout sont des expressions qui rendent muettes les variables. D autres expressions ainsi que certains symboles mathématiques, comme le signe d intégrale ou le symbole de sommation, ont pour effet de rendre une variable muette. Exemples : A1. A partir de l expression x 2 7 = 0 où la variable x est libre (elle est différente de l expression y 2 7 = 0 car elle ne concerne pas la même variable), on obtient une nouvelle expression : L équation x 2 7 = 0 d inconnue x Dans cette expression on peut remplacer x par une autre lettre sans changer sa signification, c est caractéristique d une variable muette. l équation y 2 7 = 0 d inconnue y est le même objet que l équation x 2 7 = 0 d inconnue x. A2. L expression x 2 7 = 0 permet aussi de construire l expression : { x R x 2 7 = 0 } Cette expression permet de nommer un objet mathématique : l ensemble des nombres vérifiant l égalité x 2 7 = 0. La variable x est muette dans cette expression. On a : { x R x 2 7 = 0 } = { y R y 2 7 = 0 } 4

5 A3. A partir de l expression e iθ, on forme : θ e iθ qui est une expression permettant de nommer une fonction. La variable θ est muette, elle peut être remplacée par une autre lettre sans changer la fonction ainsi définie. Le fait que dans chacune des phrases modifiées, on peut échanger le nom de la variable dans chacune des occurrences sans changer le sens de l expression est caractéristique d une variable muette. Une expression mathématique qui comprend une ou plusieurs variables libres est une expression dite ouverte, dans le cas contraire, on parlera d expression close ou fermée. 1 2 Valeurs de vérités et connecteurs logiques 2.1 Valeurs de vérité Les mathématiques s intéressent à la valeur de vérité, V rai ou F aux, des propositions. Dans ce cours, les propositions ne comportant aucune variable libre seront toujours soit vraies, soit fausses. C est ce que l on appelle le principe du tiers-exclu. Par contre, une proposition qui comporte des variables libres astreintes à un ensemble X est vraie si pour chacune des valeurs possible de la variable, la proposition obtenue est vraie. Dans le cas contraire, on ne peut pas répondre à la question Cette proposition est-elle vraie? La réponse dépend des objets désignés par les variables. Exemple 1. 5 est pair et pour tout entier naturel n, 2n + 1 est impair sont des propositions sans variable libre (la première n a pas de variable, la deuxième a une variable n muette). La première proposition est fausse, la seconde vraie. Exemple 2. n est pair et n est décimal sont des propositions qui comportent une variable libre n. Si cette variable n est astreinte à N, on ne peut pas dire si la première proposition est vraie ou fausse, cela dépendra de la valeur prise par la variable n. Par contre, quel que soit soit la valeur prise par n dans N, la proposition n est décimal est vraie, on peut dire que quand n est astreinte à N, la proposition n est décimal est vraie. Il existe différents procédés pour construire une nouvelle expression à partir d une ou plusieurs expressions. Les principaux utilisent le recours aux connecteurs logiques : et, ou, implication, équivalence, négation. Lorsque la nouvelle expression est formée à partir de propositions, on obtient une nouvelle proposition dont on peut déduire la valeur de vérité à partir des valeurs de vérité des propositions qui la composent. 1 La plupart des expressions mathématiques utilisées dans les écrits mathématiques (cours, exercices, raisonnements,...) ne se présentent pas sous une forme fermée. La plupart du temps, le sens des variables intervenant dans les expressions mathématiques a été précisé auparavant, par le contexte de la production de cet écrit ou au cours du raisonnement qui a précédé l expression. Il appartient au lecteur (et en particulier à l étudiant) d être vigilant lorsqu il rencontre une variable dans un énoncé : quelle est la nature de cette variable? connait-on de façon explicite, ou implicite, sa valeur ou le domaine dans lequel elle évolue? 5

6 2.2 La négation En mathématique, la négation est un connecteur noté non, il est unaire, car il s applique à une proposition P pour obtenir la proposition nonp. En vertu du principe du tiers-exclu, une seule des deux propositions nonp et P est vraie, et si l une est vraie, l autre est fausse. Si on connait la valeur de vérité de P (V rai ou F aux), on connait la valeur de vérité de nonp. La définition du connecteur non peut être écrite en langage mathématique en donnant le tableau de vérité de ce connecteur. Tableau de vérité de nonp : P vrai faux nonp faux vrai Exemple : A partir de la proposition : n 5 on peut former la proposition non (n 5) que l on reformulera probablement en n > 5 2 Remarque. Quelle que soit la propriété P, les propositions non(nonp) et P sont toutes les deux vraies ou bien (ou exclusif) toutes les deux fausses. Exemples : 5 est pair est une proposition fausse donc 5 n est pas pair est une proposition vraie. n 5 est une proposition à laquelle on ne peut pas attribuer de valeur de vérité, on ne peut donc pas attribuer de valeur de vérité à sa négation non (n 5) que l on a reformulé en n > 5. Par contre, on peut dire que n 5 et non(n > 5) ont la même valeur de vérité. 2.3 La conjonction Dans la langue française on appelle conjonction de coordination les mots suivants : mais, ou, et, donc, or, ni, car. En mathématique, seul et est un connecteur appelé conjonction, le connecteur ou est appelé disjonction. Les autres conjonctions du langage naturel ne sont pas des connecteurs mathématiques mais peuvent se retrouver dans la mise en forme d écrits mathématiques. Le connecteur et est un connecteur binaire (il permet de relier deux expressions pour en obtenir une troisième). A partir de l expression P et de l expression Q, on peut former une nouvelle expression : P et Q. 3 Soient P et Q deux propositions données. La valeur de vérité de la proposition P et Q dépend de la valeur de vérité de chacune de ces deux propositions. La proposition P et Q est vraie dans le seul cas où les propositions P et Q sont toutes les deux vraies. 2 Une des difficultés dans le maniement de la négation sera justement la reformulation de la négation de l énoncé permettant de progresser dans le raisonnement. 3 En langage symbolique on note la conjonction avec le symbole : P Q. 6

7 Le tableau de vérité de P et Q est donc le suivant : P Q P et Q vrai vrai vrai vrai faux faux faux vrai faux faux faux faux Le connecteur et est symétrique : l expression P et Q a le même sens que Q et P. Exemples : A partir des deux expressions suivantes : f est une fonction continue sur le domaine D ; le domaine D est un intervalle on peut former l expression : f est une fonction continue sur le domaine D et le domaine D est un intervalle que l on reformulera probablement en f est une fonction continue sur l intervalle D A partir des deux expressions suivantes : f est une fonction positive ; f est une fonction décroissante on peut former l expression : f est une fonction positive et f est une fonction décroissante. On peut également écrire cette expression sous la forme : f est une fonction positive et décroissante Le et dans l expression ci-dessus a la double fonction du et mathématique de conjonction et du et du langage courant permettant de lister les éléments d un ensemble (les propriétés de la fonction f) et permettant la mise en facteur d un élément (ici la fonction f). 4 Exemples : f est un fonction définie sur R +. La proposition : f est une fonction positive et f est une fonction décroissante où f est une variable libre n est ni vraie ni fausse. Si f est la fonction définie par x e x, la proposition f est une fonction positive et f est une fonction décroissante est fausse car la proposition f est une fonction décroissante n est pas vérifiée. Si f est la fonction définie par x 1 x, la proposition f est une fonction positive et f est une fonction décroissante est vraie car chacune des proposition f est une fonction positive et 4 C est le cas également dans l expression : f et g sont décroissantes. qui est la conjonction f est décroissante et g est décroissante. Mais ce n est pas le même et qui est en jeu dans l expression : x et y sont symétriques. où le et n est pas un connecteur mais sert à lier deux éléments auxquels s appliquent ici la propriété binaire être symétrique. Ce n est pas le même et non plus qui est en jeu dans l expression : Les solutions de l équation A(x) = 0 sont 1 et 2. où le et n est pas une conjonction mais sert à lister des éléments. Pour écrire les informations contenues dans cette expression à l aide de connecteurs il faut en utiliser au moins deux (essayez!). D autres et sont également présents dans la langue française mais ne relient pas des énoncés comme dans : Calculer la dérivée de f et en déduire le sens de variation de f. Le et de cette phrase indique une succession dans le temps et ne relie pas deux expression car Calculer la dérivée de f n est pas un écrit mathématique (même si la dérivée de f en est un) mais appartient au discours mathématique (cf.page 3). Donc, sans se montrer complètement rigide sur la rédaction d un écrit de mathématique, il faut rester vigilant sur ce que l on veut dire et ce que l on a réellement écrit. 7

8 f est une fonction décroissante est vraie. 2.4 La disjonction Comme le connecteur et, le connecteur ou est un connecteur binaire qui met en relation deux expressions. A partir de l expression P et de l expression Q, on peut former une nouvelle expression P ou Q 5. Ce connecteur est symétrique, l expression P ou Q a le même sens que Q ou P. Lorsque qu une proposition P ou Q est formée à partir de deux propositions, sa valeur de vérité dépend de la valeur de vérité de chacune de ces deux propositions. En particulier, on a que la proposition P ou Q est fausse dans le seul cas où les énoncés P et Q sont tous les deux faux (et donc elle est vraie dans les trois cas où l un au moins des deux énoncés P et Q est vrai) 6. Le tableau de vérité de P ou Q est donc le suivant : P Q P ou Q vrai vrai vrai vrai faux vrai faux vrai vrai faux faux faux Remarque. Le ou des mathématiques n est pas le ou exclusif du langage courant (comme dans l expression fromage ou dessert des menus de restaurant) mais le ou inclusif qui autorise les deux propriétés P et Q à être vraies en même temps. Exemples : A partir des deux expressions suivantes où n est un entier naturel : n est pair ; n 2 est inférieur à 10 on peut former l expression : n est pair ou n 2 est inférieur à 10 A partir des deux expressions suivantes où n est un entier naturel : n est pair ; n est un multiple de 3 on peut former l expression : n est pair ou n est multiple de 3. On peut également écrire cette expression sous la forme : n est un entier pair ou multiple de 3. Exemples : Pour n un entier positif, à partir des propositions P : n est impair, Q : n(n + 1)(n + 2) est multiple de 4 et R : n est pair on peut écrire les propositions : A = P ou Q : n est impair, ou n(n + 1)(n + 2) est multiple de 4. 5 En langage symbolique on note la disjonction avec le symbole : P Q. 6 Connaître la valeur de vérité de la proposition P et Q ou de la proposition P ou Q ne nous renseigne pas (en général) sur la valeur de vérité de P et de Q (il est par exemple clair que la proposition P ou nonp est toujours vraie, cela ne nous indique pas lequel entre les deux énoncés P et nonp est vrai. De même, la proposition P et nonp est toujours fausse, cela ne nous indique pas lequel entre les deux énoncés P et nonp est faux). 8

9 B = R ou Q : n est pair, ou n(n + 1)(n + 2) est multiple de 4. Pour la valeur 3, la proposition A est vraie car les deux propositions P et Q sont vérifiées, la proposition B est vraie car une des deux propositions est vérifiée. Pour la valeur 5, la proposition A est vraie car une des deux propositions, P, est vérifiée est vraie mais la proposition B est fausse car ni R ni Q ne sont vraies. Exercice : 1. Lois de De Morgan Soient P et Q deux propositions. A l aide d un tableau de vérité, montrer que : non(p ou Q) est logiquement équivalent 7 à non(p) et non(q) non(p et Q) est logiquement équivalent à non(p) ou non(q) 2. Distributivité de ou par rapport à et Soient P, Q et R trois propositions. Montrer que : P ou (Q et R) est logiquement équivalent à (P ou Q) et (P ou R) 3. Distributivité de et par rapport à ou Soient P, Q et R trois propositions. Montrer que : P et (Q ou R) est logiquement équivalent à (P et Q) ou (P et R) 2.5 L implication A partir de deux propositions, P et Q, et du connecteur d implication on peut former une nouvelle proposition P implique Q ou encore Si P alors Q 8 que l on peut noter avec le symbole : P Q. Ce connecteur indique une relation de causalité entre les propositions P et Q. La proposition P Q exprime que si P est vraie alors nécessairement Q est vraie, c est à dire, il suffit que P soit vraie pour que Q soit vraie. Ou encore, Q est nécessaire à P. La proposition P Q est donc fausse dans le cas où la proposition P est vraie et la proposition Q est fausse. Dans tous les autres cas, la proposition P Q est vraie 9. Remarque : L implication n est pas un connecteur symétrique, P Q peut être une proposition vraie sans que Q P le soit. Tableau de vérité de P Q : P Q P Q vrai vrai vrai vrai faux faux faux vrai vrai faux faux vrai 7 Deux propositions sont logiquement équivalentes si ces deux propositions sont en même temps vraies, en même temps fausses, quelles que soient les circonstances. On dit alors que les propositions sont équivalentes. 8 Remarque : Lorsqu on utilise un si... alors... en langage naturel, il y a souvent une notion de temporalité Si tu fais ceci (d abord) alors il se passera cela (au vu de la réalisation). Ce n est absolument pas le cas en mathématique où la temporalité n intervient pas dans une proposition. 9 En particulier lorsque P est fausse, que Q soit vraie ou non, la proposition P Q sera vraie. 9

10 Exemple : R est un quadrilatère du plan. A partir de propositions : R est un carré ; R est un rectangle ; R a cinq sommets on peut former les propositions suivantes : A : si R est un carré alors R est un rectangle B : si R est un rectangle alors R est un carré C : si R a cinq sommets alors R est un rectangle La proposition A est vraie car dès que R est un carré il est un rectangle, on ne peut pas trouver de R qui réalise la deuxième ligne du tableau de vérité. Remarque, si R n est pas un carré, il peut être ou pas un rectangle, il n y a pas de contradiction entre ne pas être un carré et être un rectangle ou pas. La proposition B est fausse car on peut trouver un R qui est un rectangle sans être un carré. Ce R réaliserait la deuxième ligne du tableau de vérité (ce qui n empêche pas d autres R de réaliser la première ligne du tableau). Aussi perturbant que cela puisse paraître, lorsque la figure R est un quadrilatère du plan, la proposition : Si R a cinq sommets alors R est un rectangle est une proposition vraie. En effet, la proposition R a cinq sommets n étant jamais vraie pour les quadrilatères, la proposition Si R a cinq sommets alors R est un rectangle ne peut pas être mise en défaut, on dit qu elle n a pas de contre-exemple, elle est donc vraie. On a vu que la proposition P Q est fausse seulement dans le cas où la proposition P est vraie et la proposition Q est fausse. On peut donc dire que P Q est la négation de P et non Q 10. La proposition P Q est logiquement équivalente à non(p et nonq). Comme, non(p et nonq) est logiquement équivalente à non(p ) ou non(nonq). Donc P Q est logiquement équivalente à nonp ou Q. Par exemple, la proposition si R est un carré alors R est un rectangle est équivalente à R n est pas un carré ou R est un rectangle. 2.6 L équivalence L équivalence est également un connecteur binaire symétrique. La proposition P Q est la conjonction de deux implications : (P Q ) et (Q P). P Q se lit P équivaut à Q ou encore P si et seulement si Q. La proposition P Q est vraie dans deux cas : lorsque les propositions P et Q sont toutes les deux vraies mais aussi lorsque les propositions P et Q sont toutes les deux fausses. 10 La négation de la proposition C : si R a cinq sommets alors R est un rectangle est la proposition R a cinq sommets et R n est pas un rectangle qui est une proposition toujours fausse dans l ensemble des rectangles. Si la négation de C est fausse, c est que C est vraie. 10

11 Tableau de vérité de P Q : P Q P Q vrai vrai vrai vrai faux faux faux vrai faux faux faux vrai En particulier on a : non(a et B) (nona ou nonb) non(a ou B) (nona et nonb) non(a B) (A et nonb) Cette dernière équivalence est particulièrement utile pour démontrer qu une proposition est fausse en montrant que sa négation est vraie. Exercice : Justifiez à l aide de tableaux de vérité que les trois équivalences ci-dessus sont vraies. Exemple : Pour u et v des réels on a (uv = 0 (u = 0 ou v = 0)) (uv 0 (u 0 et v 0)) Récapitulatif pour les couples de propositions P et Q : Tableau de vérité P Q P et Q P ou Q P Q Q P P Q vrai vrai vrai vrai vrai vrai vrai vrai faux faux vrai faux vrai faux faux vrai faux vrai vrai faux faux faux faux faux faux vrai vrai vrai 2.7 Remarque : la contraposée On appelle contraposée de P Q la proposition nonq nonp La proposition P Q et sa contraposée nonq nonp sont équivalentes, c est à dire qu elles ont les mêmes valeurs de vérité. En effet, P Q est équivalente à nonp ou Q qui peut aussi s écrire Q ou nonp, ou même non(nonq) ou nonp, et ce dernier est équivalent à nonq nonp. On peut exprimer ce raisonnement en utilisant le tableau de verité suivant : P Q P Q nonq nonp nonq nonp vrai vrai vrai faux faux vrai vrai faux faux vrai faux faux faux vrai vrai faux vrai vrai faux faux vrai vrai vrai vrai Exemple : pour montrer que pour n dans N, n 2 est pair n est pair, il suffit de montrer que n n est pas pair n 2 n est pas pair ou, autrement dit, n est impair n 2 est impair (ce que l on peut facilement montrer en utilisant la caractérisation des nombres impairs : il existe k N tel que n = 2k + 1, voir 5.5.2, exemple 11). 11

12 3 Quantificateurs On a vu au paragraphe 1.2 qu à partir d une proposition contenant une variable libre on pouvait obtenir une nouvelle proposition à l aide d expressions de quantifications : pour tout, quel que soit, pour au moins un, il existe... tel que (sous entendu il existe au moins un... tel que ). 3.1 Quantificateur universel Si P (x) est une proposition contenant la variable x, et E l ensemble dans lequel x prend ses valeurs, on pourra écrire la proposition universelle Pour tout x dans E, P (x) à l aide du quantificateur universel : x E, P (x) On dira que la proposition pour tout x dans E, P (x) est vraie lorsque pour tous les éléments e de E, les propositions P (e) sont vraies. Exemple, si E = {a 1, a 2,..., a n } alors x E, P (x) est vraie si et seulement si P (a 1 ) et P (a 2 ) et... et P (a n ) est vraie. Une proposition universelle correspond à la conjonction de propositions, toutes les propositions formées à partir des éléments de E doivent être vraies. 3.2 Quantificateur existentiel Si P (x) est une proposition contenant la variable x, et E l ensemble dans lequel x prend ses valeurs, on pourra écrire la proposition existentielle il existe x dans E tel que P (x) (synonyme de Pour au moins un x de E, P (x) ) que l on note à l aide du quantificateur existentiel : x E, P (x) On dira que la proposition il existe x dans E tel que P (x) est vraie lorsque pour au moins un élément e de E la proposition P (e) est vraie. Exemples. Si E = {a 1, a 2,..., a n } alors x E, P (x) est vrai si et seulement si P (a 1 ) ou P (a 2 ) ou... ou P (a n ) est vraie. Une proposition existentielle correspond à la disjonction de propositions, une des propositions formées à partir des éléments de E doit être vraie. x R, x = 0 est fausse mais x C, x = 0 est vraie car la proposition i 3 C, (i 3) = 0 est vraie. (On aurait pu utiliser la proposition i 3 C, ( i 3) = 0 pour justifier que x C, x = 0 est vraie). Existence et unicité Exemple. La proposition E suivante Sur l intervalle I l équation f(x) = 0 a une unique solution s écrit aussi! x I, f(x) = 0! n est pas un quantificateur mais une façon d écrire la conjonction de deux propositions : l équation f(x) = 0 a une solution sur I 12

13 et une solution est unique (si elle existe la solution est unique) On peut exprimer cette dernière proposition sous la forme : si deux nombres sont solutions alors ils sont égaux, ce qui conduit à une reformulation de la proposition : x I, f(x) = 0 et ( y I, z I, (f(y) = 0 et f(z) = 0) y = z ) En pratique, on utilise le symbole! sauf lorsqu on a besoin d écrire la négation de la proposition. 3.3 Quantificateurs et négation Quel que soit la proposition P (x) dépendant de la variable x qui prend ses valeurs dans l ensemble E : non ( x E, P(x )) est équivalente à ( x E, nonp(x )). Dire qu il n est pas vrai qu une proposition est vraie pour tous les éléments d un ensemble E, c est dire qu il existe un élément dans E pour lequel cette proposition P est fausse, c est-à-dire qu il existe x tel que nonp (x) est vraie. Exemples. Soit f une fonction définie sur R. 1. La négation de ( x R, f(x) > 0) est ( x R, f(x) 0) 2. La négation de ( x 0, f(x) > 0) est ( x 0, f(x) 0) non( x E, P(x)) est équivalent à ( x E, nonp(x )). Dire qu il n est pas vrai qu une proposition est vraie pour au moins un élément de E, c est dire qu il n y a pas d élément pour lequel la proposition est vraie. La proposition n est vraie pour aucun élément. Cette proposition est donc fausse pour tous les éléments de E, c est-à-dire, pour tout x, nonp (x) est vraie. Exemples. Soit f une fonction définie sur R. 1. La négation de ( x R, f(x) = 0) est ( x R, f(x) 0) 2. La négation de ( x < 0, f(x) 12) est ( x < 0, f(x) > 12) Attention, la négation d une proposition qui comporte le symbole! est délicate car ce symbole est une façon d écrire la conjonction de deux propositions. Comme on a : (! x E, P (x)) ( x E, P (x)) et ( x E, y E, P (x)) et P (y) x = y) En passant à la négation, on obtient : 13

14 non(! x E, P(x )) ( x E, nonp(x )) ou ( x E, y E, P(x ) et P(y) et x y). Exemple. Soit f une fonction définie sur R. La négation de (! x R, f(x) = 0) est : x R, f(x) 0 ou x R, y R, f(x) = 0 et f(y) = 0 et x y. 4 Différents types de raisonnements Nous disposons de plusieurs techniques pour démontrer qu une proposition est vraie ou qu une proposition est fausse. La technique choisie dépend du type de propriété rencontrée. 4.1 Démontrer une proposition universelle Une proposition universelle est de la forme : Pour tout x dans E, on a P (x) ou encore x E, P (x). Pour démontrer que cette proposition est vraie il faut prouver que quel que soit l élément x de E que l on considère, il vérifie la propriété P (x). On va donc prendre un élément x qui a comme seule contrainte d être dans E. La démonstration commencera donc la plupart du temps par Soit x E... Exemple 1. Montrer que le successeur du carré d un nombre impair n est pas divisible par 4. On peut reformuler cette proposition sous la forme : Tout nombre entier n impair vérifie n n est pas divisible par 4. Si on note E l ensemble des nombres impairs, E = {n N, k N, n = 2k + 1}, on peut reformuler la proposition sous la forme : Démonstration. n E, p N, n p Soit n E. Il existe k N tel que n = 2k + 1. Alors n 2 = (2k + 1) 2 = 4k k + 1. Donc n 2 = 4(k 2 + k) + 1 = 4t + 1 où t N et n = 4t + 2. Or m N, 4m 4t + 2 donc n n est pas divisible par 4. 14

15 Exemple 2. On peut procéder par propositions équivalentes. Montrons que x R, x x On peut transformer la proposition x x en une proposition équivalente x x 0 et reconnaître le carré (x 1) 2 qui est toujours positif. Démonstration. x R, (x 1) 2 0 x R, x 2 2x car (x 1) 2 = x 2 2x + 1 x R, x x Exemple 3. Exercice : Montrer l inégalité de Cauchy : a R +, b R +, ab a + b 2 A-ton : a R, b R, ab a + b 2? Pour montrer qu une proposition universelle est fausse, il suffit de montrer que sa négation est vraie. Sa négation est une proposition existentielle, il suffit de trouver un élément x qui rende vraie cette négation, x est un contre-exemple à la proposition de départ. 4.2 Démontrer une proposition existentielle Une proposition existentielle est de la forme Il existe un x dans E, tel que P (x) c està-dire Pour au moins un x dans E, on a P (x) que l on peut noter x E, P (x). Pour démontrer que cette proposition est vraie il faut, soit trouver explicitement un élément a de E qui vérifie la propriété P, donc pour lequel P (a) est vrai (ce qui n est pas toujours facile), soit recourir à d autres propositions pour établir l existence d au moins un a tel que P (a) soit vrai. Exemple 4. Recours à une solution explicite. Montrons que x R, x x est une proposition fausse. Sa négation est la proposition existentielle : x R, x < 3x Démonstration. x R, x x est fausse si et seulement si x R, x < 3x est une proposition vraie. Or pour x = 1 on a = 2 et 3 1 = 3, l inégalité x < 3x est réalisée Donc x R, x < 3x est vraie. Et donc x R, x x est fausse. 15

16 Exemple 5. Recours à un théorème d existence. Montrons que l équation 3x 3 7x 2 3x + 4 = 0 d inconnue x a des solutions réelles. Démonstration. La fonction définie sur R par x 3x 3 7x 2 3x + 4 est continue sur R. Or f(4) = = 4 qui est strictement positif et x = 0 et f( 1) = = 3 qui est strictement négatif. Donc f( 1) < 0 < f(4). D après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe un réel a appartenant à l intervalle [ 1; 0] tel que f(a) = 3a 3 7a 2 3a + 4 = 0. L équation 3x 3 7x 2 3x + 4 = 0 a donc au moins une solution réelle. Lorsqu il est difficile de déterminer directement un élément qui vérifie la propriété P, ou d utiliser un théorème d existence, on peut rechercher une ou des propriétés Q vérifiées par une solution potentielle. On cherche ensuite les solutions satisfaisant Q, puis on vérifie si certaines de ces solutions sont des solutions de P. Exemple 6. Montrons qu il existe un réel positif x tel que x = x + 6, c est-à-dire Démonstration. x R +, x = x + 6 Comme x = x + 6 x 6 = x, et x 6 = x (x 6) 2 = ( x) 2, on a ( x R +, x = x + 6) ( x R +, x 2 13x + 36 = 0 ). Les solutions de l équation x = x + 6 sont à chercher parmi les solutions positives de x 2 13x + 36 = 0. Or x 2 13x + 36 = 0 est une équation du second degré de discriminant positif. Ses solutions sont 4 et 9. Donc, si le réel positif x vérifie l équation x = x + 6 alors (x = 4 ou x = 9). (Attention, (x = 4 ou x = 9) est une condition nécessaire, mais pas forcément suffisante.) On teste les valeurs 4 et 9. Le nombre 4 ne vérifie pas l équation x = x + 6 mais le nombre 9 la vérifie. On a trouvé une valeur pour laquelle x = x+6, la proposition x R +, x = x+6 est donc vraie. On a prouvé l existence mais aussi l unicité de la solution de l équation. Cette démarche se généralise dans le raisonnements par Analyse-Synthèse où l on détermine un ensemble auquel appartient les solutions du problème (Analyse) puis on vérifie que tous les éléments de cet ensemble sont solutions. 16

17 Exercice 7. On cherche les fonctions dérivables de R dans R vérifiant : (x, y) R 2, f(x + y) = f(x) + f(y) 1. Montrer que si f est solution du problème alors pour tout y dans R f (y) = f (0). A quel ensemble de fonctions appartiennent les fonctions f solution? 2. Montrer que seules les fonctions de cet ensemble sont solutions. 4.3 Démontrer une implication Une implication est une proposition universelle de la forme x E, A(x) B(x). Lorsqu il n y a pas d ambiguïté sur l ensemble dans lequel varie la variable x, il se peut que la proposition soit écrite sous la forme A(x) B(x). Remarque, si P (x) est une proposition dépendant de la variable x d un ensemble F contenant E, la proposition ( x E, P (x)) est l implication ( x F, x E P (x)). A. Démonstration directe d une implication Pour démontrer que x E, A(x) B(x), il faut montrer que pour chaque élément a de E, la proposition (A(a) B(a)) est vraie. Si A(a) n est pas vraie, on a vu (cf remarque 9 page 9) que l implication (A(a) B(a)) est vraie (que B(a) soit vraie ou fausse), il reste donc à vérifier que quand A(a) est vraie, B(a) est vraie également. Exemple 8. Soit f et g deux fonctions définies sur un intervalle réel I et à valeur dans R. Montrer que si f et g sont croissante sur I alors la fonction fg est décroissante sur I. On veut montrer que si f et g sont croissante sur I alors : x I, x I, x x f(x)g(x) f(x )g(x ) Démonstration. Soient x et x dans I tels que x x, comme f et g sont croissantes alors f(x) f(x ) et g(x) g(x ). De plus f et g sont à valeur dans R, donc f(x) f(x ) 0 et g(x) g(x ) 0. Donc, en multipliant les deux premières inégalités par le nombre négatif g(x) et les deux dernières inégalités par le nombre négatifs f(x ) on obtient : f(x)g(x) f(x )g(x) 0 et f(x )g(x) f(x )g(x ) 0. D où f(x)g(x) f(x )g(x ) 0. On peut donc conclure que fg est décroissante sur I (et à valeur dans R + ). 17

18 B. Démonstration par contraposée d une implication Nous avons vu (cf. 2.7 Contraposée) que la proposition x E, A(x) B(x) et sa contraposée x E, nonb(x) nona(x) sont des propositions équivalentes. Donc, pour démontrer qu une implication est vraie, il suffit de montrer que sa contraposée est vraie (ce qui peut, parfois, être plus facile à démontrer). Exemple 9. Montrer que si x est un réel qui vérifie ( ɛ > 0, x ɛ) alors x 0. On veut montrer que : x R, ( ɛ > 0, x ɛ) x 0 Démonstration. La contraposée de [ x R, ( ɛ > 0, x ɛ) x 0 ] est [ x R, x > 0 ( ɛ > 0, x > ɛ) ] Soit x un réel. Si x > 0 on peut poser ɛ = x 2. On a trouvé un ɛ > 0 tel que x > ɛ. La contraposée [ x R, x > 0 ( ɛ > 0, x > ɛ) ] est vérifiée donc la proposition x R, ( ɛ > 0, x ɛ) x 0 est vraie. C. Démonstration par disjonction des cas Pour démontrer que x E, A(x) B(x) ou que x E, P (x), il peut être plus simple d envisager différents cas qui recouvrent toutes les situations des éléments de E. Par exemple, pour E = R, comme x R (x < 0 ou x = 0 ou x > 0), il peut être intéressant de raisonner sur chacun des trois cas possibles pour démontrer une propriété. Exemple 10. Montrer que pour tout nombre réel x, on a l inégalité Démonstration. Soit x un nombre réel. Premier cas : supposons x 2. x 2 < x 2 2x + 3. On a x 2 = x 2 et dans ce cas x 2 2x + 3 x 2 = x 2 3x + 5 Or x 2 3x + 5 = (x 3 2 ) > 0 donc 0 < x2 2x + 3 x 2. Par conséquent, x 2 < x 2 2x + 3. Second cas : supposons x < 2. On a x 2 = x + 2 et x 2 2x + 3 x 2 = x 2 x + 1 Or x 2 x + 1 = (x 1 2 ) > 0 donc 0 < x2 2x + 3 x 2. Par conséquent, x 2 < x 2 2x + 3. Nous avons montré que pour tout nombre réel x, on a l inégalité x 2 < x 2 2x

19 D. Démonstration par récurrence Ce type de démonstration sera traité au chapitre 3 Utilisation de l ensemble des entiers naturels. 4.4 Démontrer par l absurde Pour démontrer une propriété A (existentielle ou universelle) par l absurde, on va utiliser le principe du tiers-exclu et montrer que non(a) ne peut pas être vraie donc A sera vraie. Pour montrer que non(a) ne peut pas être vraie, on va supposer que non(a) est vraie et montrer qu alors on obtient un résultat qui est en contradiction avec non(a). Exemple 11. Montrer que le produit d un irrationnel par un rationnel non nul est toujours un irrationnel. On peut reformuler cet énoncé sous la forme : x R\Q, y Q, xy R\Q On va montrer que xy ne peut pas être un nombre rationnel. Rappel y est un nombre rationnel n Z et p Z, y = n p. Démonstration. Soit x R\Q et y Q. Alors, n Z et p Z, y = n p. Supposons que xy soit un rationnel, alors a Z et b Z, xy = a b. Or y = n p, donc xy = x n p = a b. Et donc x = a b p ap, c est à dire x = n bn. Or ap bn Q. Donc x Q. Impossible car x R\Q. Si on suppose que xy est rationnel, on obtient une contradiction donc xy n est pas un rationnel. On a montré que le produit d un irrationnel par un rationnel non nul est toujours un irrationnel. 4.5 Démontrer une équivalence Pour démontrer une équivalence, on peut : Faire un raisonnement par équivalence. A chaque étape du raisonnement, les propositions écrites sont équivalentes. Exemple 12. En reprenant l énoncé de l exemple 5. 19

20 Montrons qu il existe un réel positif x tel que x = x + 6. x = x + 6 x 6 = x et x 6 0 (car x est positif) (x 6) 2 = ( x) 2 et x 6 (pour conserver l équivalence, il faut écarter le cas où x 6 = x) x 2 13x + 36 = 0 et x 6 (x = 4 ou x = 9) et x 6 x = 9 On a montré, non seulement qu il existe un réel positif x tel que x = x+6, mais également que ce réel est unique et qu il est égal à Démontrer en utilisant deux implications. P Q est équivalent à (P Q et Q P ). Pour montrer que P Q est vraie, on peut donc montrer deux implications : - P Q et Q P. - P Q et nonp nonq (car nonp nonq est la contraposée de Q P ) - Q P et nonq nonp (car nonq nonp est la contraposée de P Q) Exemple 13. Montrons que Pour tout n N, n 2 est impair si et seulement si n est impair. n N, n 2 impair n impair On va montrer ( n N, n impair n 2 impair) et on va montrer ( n N, n 2 impair n impair) en montrant que sa contraposée ( n N, n pair n 2 pair) est vraie. Démonstration. Montrons que n N, n impair n 2 Si n est impair alors p N, n = 2p + 1. impair. On a n 2 = (2p + 1) 2 = 4p 2 + 4p + 1 = 2(2p 2 + 2p) + 1 Donc k = 2p 2 + 2p N tel que n 2 = 2k + 1. Donc n 2 est impair. Montrons que n N, n pair n 2 Si n est pair alors p N, n = 2p. On a n 2 = (2p) 2 = 4p 2 = 2(2p 2 ) Donc k = 2p 2 N tel que n 2 = 2k. pair. Donc n 2 est pair. On a donc montré que n N, n 2 est impair n est impair. 20

21 5 Exercices 5.1 Connecteurs logiques et quantificateurs. Exercice 1 On considère les expressions suivantes : A : Pour au moins un réel y l équation x 3 xy = 3b d inconnue x a une solution. B : {b R b 2 + y = 0} C : Si x est un nombre réel, le plus grand des nombres x et x s appelle la valeur absolue de x. D : x e (yt + b) dt x 1. Pour chacune de ces expressions, indiquer s il s agit d un nom, d une définition ou d une proposition. 2. Pour chacune de ces expressions, dire si les variables x, y et b sont libres ou muettes. Justifier. 3. Donner une nouvelle expression des quatre expressions en remplaçant l occurrence de chacune des variables muettes par une nouvelle variable. Exercice 2 Indiquer les connecteurs logiques implicites ou explicites dans les propositions suivantes en précisant les et et les ou qui ne sont pas des connecteurs logiques. Puis réécrire chacune des phrases en faisant apparaître explicitement les quantificateurs et les connecteurs logiques. - Les droites A et B sont perpendiculaires. - Les ensembles A et B sont non vides et disjoints. - Les parties A et B de E sont cofinies , 3, 6, 18 sont des entiers multiples de 3 ou inférieurs à 10. (Cette proposition est ambiguë, pourquoi?) - Les nombres non divisibles par 5 sont ceux dont le chiffre des unités n est ni 0 ni 5. - Les solutions de l équation(x 1)(x 3) = 0 sont 1 et difficile de décider lorsqu on ne connait pas la définition du mot cofinie qui n est d ailleurs pas du programme de licence! 21

22 Exercice 3 Soit L l ensemble des langues vivantes enseignées dans un établissement scolaire déterminé. Soit E l ensemble des élèves de cet établissement. Si l élève x étudie la langue l, on note : x φ l. Dire ce que signifient les propositions suivantes : a) x E l L x φ l b) x E l L x φ l c) x E l L x φ l d) x E l L x φ l e) l L x E x φ l f) l L x E x φ l g) l L x E x φ l h) l L x E x φ l Traduisez en language mathématiques les phrases suivantes: - Tous les élèves étudient au moins deux langues. - Mathieu étudie toutes les langues. - Tous les élèves étudient l anglais. Exercice 4 Parmi ces propositions, préciser celles qui sont vraies et celles qui sont fausses. 1. n N, p N, n p. 2. n N, p N, n p. 3. n N, p N, n p. 4. n N, p N, n p. Exercice 5 Soient A[x] et B[x] deux énoncés qui dépendent d une variable libre notée x. On forme deux nouvelles propositions à l aide d un connecteur et de quantificateurs. Les deux nouvelles propositions obtenues sont-elles équivalentes? a. x (A[x] et B[x]) et x A[x] et x B[x] b. x (A[x] ou B[x]) et x A[x] ou x B[x] c. x (A[x] et B[x]) et x A[x] et x B[x] d. x (A[x] ou B[x]) et x A[x] ou x B[x] 22

23 5.2 Implication, contraposée. Exercice 6 1. On considère les propositions suivantes : A : m et n sont des entiers pairs B : m + n est un entier pair La proposition A est-elle : - une condition nécessaire pour que l on ait B? - une condition suffisante pour que l on ait B? - une condition nécessaire et suffisante pour que l on ait B? 2. Même question avec les propositions : A : n + 2n = 4 B : n = 2 Exercice 7 A et B sont des propositions qui permettent de former les deux propositions suivantes : (E1) : A B et (E2) : B A Pour chacun des propositions ci-dessous, indiquez à laquelle des propositions E1 ou E2 l énoncé est équivalent. (a) Pour que A il faut que B. (b) A est une condition nécessaire pour B. (c) Si A alors B. (d) A seulement si B. (e) A dès que B. (f) Toujours A quand B. (g) Pour que A il suffit B. Exercice 8 u et v désignent deux nombres réels. On donne cinq propositions numérotées de 1 à 5. 1) u 2 = v 2 2) u = v 3) u = v ou u = v 4) u = v et u = v 5) u = 0 et v = 0 (Nota bene : L implication 1 2 signifie u 2 = v 2 implique u = v ) (a) Quelles sont les implications vraies du type 1...? 23

24 (b) Quelles sont les implications vraies du type... 1? (c) Quelles sont les propositions équivalentes? Exercice 9 Reformuler les énoncés suivants en faisant apparaître la quantification de façon explicite : a) Les réels négatifs sont solutions de l inéquation 2x 1 0. b) On peut trouver un réel négatif qui est solution de l inéquation 2x 1 0. c) Deux réels non nuls et leurs inverses sont rangés dans l ordre contraire. d) Les solutions de l inéquation (x 2)(x 5) 0 sont les éléments de l intervalle [2; 5]. d) Une solution de l inéquation (x 2)(x 5) 0 est un élément de l intervalle [2; 5]. e) Lorsque a et c sont de signes contraires, l équation a(x b) 2 + c = 0 admet deux solutions. Exercice 10 Dans les propositions suivantes, f désigne une fonction de R dans R. A. Indiquer parmi les propositions suivantes celles qui sont équivalentes : 1) La fonction f s annule sur R. 2) La fonction f n est pas la fonction nulle. 3) La fonction f n est pas de signe constant sur R. 4) La fonction f est strictement positive sur R. 5) x R, f(x) > 0. 6) x R, f(x) 0. 7) x R, f(x) 0. 8) x R, f(x) = 0. 9) x R, y R, f(x)f(y) > 0. 10) x R, y R, f(x)f(y) < 0. 11) x R, y R, f(x)f(y) < 0. 12) x R, y R, f(x)f(y) > 0. B. À quelle propriété de f correspondent les propositions orphelines? 24

25 Exercice Comment interpréteriez-vous l écriture A B C? 2. Montrer que les propositions ((A B) C) et (A (B C)) sont logiquement équivalentes. 3. Les propositions de la question 2. sont-elles équivalentes à la proposition : ((A B) et (B C)) Exercice 12 Dans les propositions suivantes, f désigne une fonction de R dans R. Pour chacune des propositions suivantes, donner une proposition équivalente en utilisant seulement les quantificateurs, les connecteurs, des variables et les symboles d inégalité large ou stricte. 1) La fonction f est croissante sur l intervalle I. 2) La fonction f n est pas croissante sur l intervalle I. 3) La fonction f est strictement décroissante sur l intervalle I. 4) La fonction f admet un maximum sur I. 5) La fonction f est bornée sur l intervalle I. Exercice 13 Parmi les propositions suivantes, indiquer celle qui correspondent à une implication et indiquer leur contraposée. a. Les réels qui sont positifs sont les valeurs absolues d un réel. b. Si x > 0 et y > 0 alors ln(xy) = ln x + ln y c. Si x > 0 et y > 0 alors f(x) < f(y) dès que g(x) < g(y) d. La solution de l équation ax 2 +x+2 = 0 d inconnue x est unique seulement si g(a) = 0. Reformuler les énoncés ci-dessus en langage symbolique. Exercice 14 On note P la proposition : La courbe C d équation y = e 2+3 ln x a pour tangente à C au point d abscisse e la droite D d équation y = e 4 x + e Compléter la proposition E suivante : Si T est la tangente à C au point d abscisse e alors T passe par le point (... ;...). 2. Ecrire la contraposée de E 3. La proposition P est-elle vraie? (Justifier). 25

26 Exercice 15 f est une fonction numérique définie sur R telle que On note C f la courbe de f. a R, b R, x R, f(x) = ax 3 + bx 2 + c. 1. Ecrire la contraposée de la proposition H suivante : S il existe deux points distincts de C f ayant une tangente horizontale alors b Démontrer que H est vraie. 3. T est la proposition : Il existe deux points distincts de C f si b 0. T est-elle vraie? (Justifier). ayant une tangente horizontale si et seulement 5.3 Négation. Exercice 16 Donner la négation des propositions suivantes, et dire si elles sont vraies ou fausses. 1. x R, y R, xy = y. 2. y R, x R, xy = y. 3. x R, y R, x + y = y R, x R, x + y = 0. Exercice 17 On considère la phrase P : Tous les élèves ont un téléphone portable. Parmi les phrases N1, N2, N3, N4, N5 lesquelles sont la négation au sens mathématique de cette phrase P? N1 : Tous les élèves n ont pas un téléphone portable. N2 : Tous les élèves n ont pas de téléphone portable. N3 : Certains élèves n ont pas de téléphone portable. N4 : Certains élèves ont un téléphone portable. N5 : Aucun élève n a un téléphone portable. Pourriez-vous proposer une meilleure formulation (moins ambiguë) de la négation de P? 26

27 Exercice 18 Expliciter la négation des propositions suivantes où f est une fonction définie sur R, n est un entier relatif et x, y et z sont des réels. 1. n Z, n 2 + n + 1 > x < 0, x 2 < x > 0 ou y > x = y = z 5. x > y > z 6. x + 2y + z = 0 et (x < z ou y < z). 7. x R, (x 2 1 > 0 et x 0) f(x) < 0. Énoncer la contraposée de la proposition Formulation. Exercice 19 Voici une phrase P extraite d un raisonnement à propos de deux nombres réels a et b : P : a > 0, donc b > 0 Parmi les phrases suivantes quelles sont celles qui veulent dire exactement la même chose que la phrase P? Phrase A : a > 0 car b > 0. Phrase B : b > 0 parce que a > 0. Phrase C : Si a > 0 alors b > 0. Phrase D : Puisque a > 0, on a aussi b > 0. Phrase E : Comme b > 0, on en déduit que a > 0. Phrase F : b > 0 dès que a > 0 Expliquez pourquoi les propositions non retenues ne conviennent pas. Exercice 20 Voici une phrase Q extraite d un raisonnement à propos de deux nombres réels a et b : Q : x > 1, f(x) < 0. Parmi les phrases suivantes quelles sont celles qui veulent dire exactement la même chose que la phrase Q? Phrase A : f(x) est négatif dès que x > 1. Phrase B : x > 1 car f(x) < 0. Phrase C : x > 1 donc f(x) < 0. Phrase D : Pour tout x 1 on a f(x) 0. Phrase E : Pour que f(x) < 0, il faut que x > 1. Phrase F : Pour que f(x) < 0, il suffit que x > 1. Phrase G : Pour tout y > 1, on a f(y) < 0. Phrase H : Si x > 1 alors f(x) < 0. Expliquez pourquoi les propositions non retenues ne conviennent pas. 27

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) On cherche à modéliser de deux façons différentes l évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. 14-3- 214 J.F.C. p. 1 I Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. Exercice 1 Densité de probabilité. F { ln x si x ], 1] UN OVNI... On pose x R,

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Cours Fonctions de deux variables

Cours Fonctions de deux variables Cours Fonctions de deux variables par Pierre Veuillez 1 Support théorique 1.1 Représentation Plan et espace : Grâce à un repère cartésien ( ) O, i, j du plan, les couples (x, y) de R 2 peuvent être représenté

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48 Méthodes de Polytech Paris-UPMC - p. 1/48 Polynôme d interpolation de Preuve et polynôme de Calcul de l erreur d interpolation Étude de la formule d erreur Autres méthodes - p. 2/48 Polynôme d interpolation

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007 Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 7 EXERCICE points. Le plan (P) a une pour équation cartésienne : x+y z+ =. Les coordonnées de H vérifient cette équation donc H appartient à (P) et A n

Plus en détail

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013 Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013 A. P. M. E. P. EXERCICE 1 Commun à tous les candidats 5 points Une entreprise informatique produit et vend des clés USB. La vente de ces clés est réalisée

Plus en détail

Chapitre 1 : Évolution COURS

Chapitre 1 : Évolution COURS Chapitre 1 : Évolution COURS OBJECTIFS DU CHAPITRE Savoir déterminer le taux d évolution, le coefficient multiplicateur et l indice en base d une évolution. Connaître les liens entre ces notions et savoir

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Logique : ENSIIE 1A - contrôle final

Logique : ENSIIE 1A - contrôle final 1 Logique : ENSIIE 1A - contrôle final - CORRIGÉ Mardi 11 mai 2010 - Sans documents - Sans calculatrice ni ordinateur Durée : 1h30 Les exercices sont indépendants. Exercice 1 (Logique du premier ordre

Plus en détail

Fonctions de deux variables. Mai 2011

Fonctions de deux variables. Mai 2011 Fonctions de deux variables Dédou Mai 2011 D une à deux variables Les fonctions modèlisent de l information dépendant d un paramètre. On a aussi besoin de modéliser de l information dépendant de plusieurs

Plus en détail

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre : Terminale STSS 2 012 2 013 Pourcentages Synthèse 1) Définition : Calculer t % d'un nombre, c'est multiplier ce nombre par t 100. 2) Exemples de calcul : a) Calcul d un pourcentage : Un article coûtant

Plus en détail

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle Chapitre 6 Fonction réelle d une variable réelle 6. Généralités et plan d étude Une application de I dans R est une correspondance entre les éléments de I et ceu de R telle que tout élément de I admette

Plus en détail

6. Les différents types de démonstrations

6. Les différents types de démonstrations LES DIFFÉRENTS TYPES DE DÉMONSTRATIONS 33 6. Les différents types de démonstrations 6.1. Un peu de logique En mathématiques, une démonstration est un raisonnement qui permet, à partir de certains axiomes,

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique DOMAINE P3.C3.D1. Pratiquer une démarche scientifique et technologique, résoudre des

Plus en détail

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. Chapitre 5 Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. On s intéresse dans ce chapitre aux dérivées d ordre ou plus d une fonction de plusieurs variables. Comme pour une fonction d une

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations

IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations 1- Equation à une inconnue Une équation est une égalité contenant un nombre inconnu noté en général x et qui est appelé l inconnue. Résoudre l équation

Plus en détail

Probabilités conditionnelles Exercices corrigés

Probabilités conditionnelles Exercices corrigés Terminale S Probabilités conditionnelles Exercices corrigés Exercice : (solution Une compagnie d assurance automobile fait un bilan des frais d intervention, parmi ses dossiers d accidents de la circulation.

Plus en détail

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES. CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE EQUATIONS DIFFERENTIELLES Le but de ce chapitre est la résolution des deux types de systèmes différentiels linéaires

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Maths MP Exercices Fonctions de plusieurs variables Les indications ne sont ici que pour être consultées après le T (pour les exercices non traités). Avant et pendant le T, tenez bon et n allez pas les

Plus en détail

Développements limités. Notion de développement limité

Développements limités. Notion de développement limité MT12 - ch2 Page 1/8 Développements limités Dans tout ce chapitre, I désigne un intervalle de R non vide et non réduit à un point. I Notion de développement limité Dans tout ce paragraphe, a désigne un

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé.

Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé. Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé. I- ACTIVITES NUMERIQUES (12 points) Exercice 1 (3 points) On considère

Plus en détail

Complément d information concernant la fiche de concordance

Complément d information concernant la fiche de concordance Sommaire SAMEDI 0 DÉCEMBRE 20 Vous trouverez dans ce dossier les documents correspondants à ce que nous allons travailler aujourd hui : La fiche de concordance pour le DAEU ; Page 2 Un rappel de cours

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

Fonctions homographiques

Fonctions homographiques Seconde-Fonctions homographiques-cours Mai 0 Fonctions homographiques Introduction Voir le TP Géogébra. La fonction inverse. Définition Considérons la fonction f définie par f() =. Alors :. f est définie

Plus en détail

I. Ensemble de définition d'une fonction

I. Ensemble de définition d'une fonction Chapitre 2 Généralités sur les fonctions Fonctions de références et fonctions associées Ce que dit le programme : Étude de fonctions Fonctions de référence x x et x x Connaître les variations de ces deux

Plus en détail

Dérivation : cours. Dérivation dans R

Dérivation : cours. Dérivation dans R TS Dérivation dans R Dans tout le capitre, f désigne une fonction définie sur un intervalle I de R (non vide et non réduit à un élément) et à valeurs dans R. Petits rappels de première Téorème-définition

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1 TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité I Loi uniforme sur ab ; ) Introduction Dans cette activité, on s intéresse à la modélisation du tirage au hasard d un nombre réel de l intervalle [0 ;], chacun

Plus en détail

a et b étant deux nombres relatifs donnés, une fonction affine est une fonction qui a un nombre x associe le nombre ax + b

a et b étant deux nombres relatifs donnés, une fonction affine est une fonction qui a un nombre x associe le nombre ax + b I Définition d une fonction affine Faire l activité 1 «une nouvelle fonction» 1. définition générale a et b étant deux nombres relatifs donnés, une fonction affine est une fonction qui a un nombre x associe

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2 Chapitre 8 Fonctions de plusieurs variables 8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles Définition. Une fonction réelle de n variables réelles est une application d une partie de R

Plus en détail

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R.

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R. Angles orientés Trigonométrie I. Préliminaires. Le radian Définition B R AB =R C O radian R A Soit C un cercle de centre O. Dire que l angle géométrique AOB a pour mesure radian signifie que la longueur

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire CHAPITRE N5 FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION Code item D0 D2 N30[S] Items étudiés dans le CHAPITRE N5 Déterminer l'image

Plus en détail

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 204 Corrigé EXERCICE 4 points Commun à tous les candidats. Proposition fausse. La tangente T, passant par les points A et B d abscisses distinctes, a pour coefficient

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Plus en détail

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette

Plus en détail

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2012 OBLIGATOIRE MATHÉMATIQUES. Série S. Durée de l épreuve : 4 heures Coefficient : 7 ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2012 OBLIGATOIRE MATHÉMATIQUES. Série S. Durée de l épreuve : 4 heures Coefficient : 7 ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2012 MATHÉMATIQUES Série S Durée de l épreuve : 4 heures Coefficient : 7 ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE Les calculatrices électroniques de poche sont autorisées, conformément à la

Plus en détail

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Eercice 1 (5 points) pour les candidats n ayant pas choisi la spécialité MATH Le tableau suivant donne l évolution du chiffre

Plus en détail

Représentation d un entier en base b

Représentation d un entier en base b Représentation d un entier en base b 13 octobre 2012 1 Prérequis Les bases de la programmation en langage sont supposées avoir été travaillées L écriture en base b d un entier est ainsi défini à partir

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x =

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x = LE NOMBRE D OR Présentation et calcul du nombre d or Euclide avait trouvé un moyen de partager en deu un segment selon en «etrême et moyenne raison» Soit un segment [AB]. Le partage d Euclide consiste

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Manuel d utilisation 26 juin 2011. 1 Tâche à effectuer : écrire un algorithme 2

Manuel d utilisation 26 juin 2011. 1 Tâche à effectuer : écrire un algorithme 2 éducalgo Manuel d utilisation 26 juin 2011 Table des matières 1 Tâche à effectuer : écrire un algorithme 2 2 Comment écrire un algorithme? 3 2.1 Avec quoi écrit-on? Avec les boutons d écriture........

Plus en détail

III- Raisonnement par récurrence

III- Raisonnement par récurrence III- Raisonnement par récurrence Les raisonnements en mathématiques se font en général par une suite de déductions, du style : si alors, ou mieux encore si c est possible, par une suite d équivalences,

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée. ANALYSE 5 points Exercice 1 : Léonie souhaite acheter un lecteur MP3. Le prix affiché (49 ) dépasse largement la somme dont elle dispose. Elle décide donc d économiser régulièrement. Elle a relevé qu elle

Plus en détail

Coefficients binomiaux

Coefficients binomiaux Probabilités L2 Exercices Chapitre 2 Coefficients binomiaux 1 ( ) On appelle chemin une suite de segments de longueur 1, dirigés soit vers le haut, soit vers la droite 1 Dénombrer tous les chemins allant

Plus en détail

C f tracée ci- contre est la représentation graphique d une

C f tracée ci- contre est la représentation graphique d une TLES1 DEVOIR A LA MAISON N 7 La courbe C f tracée ci- contre est la représentation graphique d une fonction f définie et dérivable sur R. On note f ' la fonction dérivée de f. La tangente T à la courbe

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Corrigé du baccalauréat S Asie 21 juin 2010

Corrigé du baccalauréat S Asie 21 juin 2010 Corrigé du baccalauréat S Asie juin 00 EXERCICE Commun à tous les candidats 4 points. Question : Le triangle GBI est : Réponse a : isocèle. Réponse b : équilatéral. Réponse c : rectangle. On a GB = + =

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur

Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur Service Commun de Formation Continue Année Universitaire 2006-2007 Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur Polycopié de cours Rédigé par Yannick Privat Bureau 321 - Institut Élie

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités Travaux dirigés d introduction aux Probabilités - Dénombrement - - Probabilités Élémentaires - - Variables Aléatoires Discrètes - - Variables Aléatoires Continues - 1 - Dénombrement - Exercice 1 Combien

Plus en détail

Baccalauréat ES Antilles Guyane 12 septembre 2014 Corrigé

Baccalauréat ES Antilles Guyane 12 septembre 2014 Corrigé Baccalauréat ES Antilles Guyane 12 septembre 2014 Corrigé EXERCICE 1 5 points Commun à tous les candidats 1. Réponse c : ln(10)+2 ln ( 10e 2) = ln(10)+ln ( e 2) = ln(10)+2 2. Réponse b : n 13 0,7 n 0,01

Plus en détail

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique :

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique : Chapitre Chapitre. Séries de Fourier Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction - périodique : c c a0 f x dx c an f xcosnxdx c c bn f xsinn x dx c L objet de

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

TOUT CE QU IL FAUT SAVOIR POUR LE BREVET

TOUT CE QU IL FAUT SAVOIR POUR LE BREVET TOUT E QU IL FUT SVOIR POUR LE REVET NUMERIQUE / FONTIONS eci n est qu un rappel de tout ce qu il faut savoir en maths pour le brevet. I- Opérations sur les nombres et les fractions : Les priorités par

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

Seconde Généralités sur les fonctions Exercices. Notion de fonction.

Seconde Généralités sur les fonctions Exercices. Notion de fonction. Seconde Généralités sur les fonctions Exercices Notion de fonction. Exercice. Une fonction définie par une formule. On considère la fonction f définie sur R par = x + x. a) Calculer les images de, 0 et

Plus en détail

Etude de fonctions: procédure et exemple

Etude de fonctions: procédure et exemple Etude de fonctions: procédure et exemple Yves Delhaye 8 juillet 2007 Résumé Dans ce court travail, nous présentons les différentes étapes d une étude de fonction à travers un exemple. Nous nous limitons

Plus en détail

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables 6. 1 Fonctions différentiables de R 2 dans R. 6. 1. 1 Définition de la différentiabilité Nous introduisons la différentiabilité sous l angle des développements

Plus en détail

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007 Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses Guillaume Martinez 17 décembre 2007 1 Table des matières 1 Le projet 3 1.1 Objectif................................ 3 1.2 Les choix techniques.........................

Plus en détail