PROGRAMME «NUTRITION, PREVENTION ET SANTE DES ENFANTS ET ADOLESCENTS EN AQUITAINE»

Transcription

1 PROGRAMME «NUTRITION, PREVENTION ET SANTE DES ENFANTS ET ADOLESCENTS EN AQUITAINE» Réunion du Comité Départemental de Pilotage du 18 juin 2009 à la MSA de Lot et Garonne Présents Dr THIBAULT, Coordinatrice régionale du Programme, ISPED, Université de Bordeaux 2 Dr BOLZER, Médecin conseiller technique de l Education Nationale IA Agen Mme COSTE RENOU, Infirmière de l Education Nationale, IA Agen Dr GUILLET, Médecin hospitalier URMLA Dr DUGAST, Médecin nutritionniste à Agen Dr MESSINA, Médecin de l Education Nationale du secteur de Fumel Dr LAHAYE, Médecin de l Education Nationale du secteur d Agen Mr PALACIN, DDJS Dr DADJO, Médecin URMLA Mme MARCOULET, Infirmière scolaire, collège Dangla à Agen Mme ADON, Infirmière scolaire au Lycée Fazanis à Tonneins Mme RICHARD, Directrice CODES 47 Mme BOISROND, Animatrice CODES 47 Mme BETTIOL, Mutualité Française Mr COMMUNAL, Enseignant en Activité Physique Adaptée en Gironde Mme CARRIERE, ISPED, Chargée de mission Mme LAMAISON, ISPED, Sociologue chargée de mission Mme LANGEVIN, Stagiaire ENITA Mme ASTÉ, Chargée de mission de GDR MSA 47, Coordonnatrice du Programme. Excusés Mr LE PUIL, Directeur Santé MSA Dr BOUGUELMOUNA, Médecin conseil chef, MSA 47 Mme RUELLO, Attachée de Direction à l URCAM d Aquitaine Dr ELHARRAR, Pédiatre, Clinique Saint-Hilaire Mr CHABANET, Directeur Départemental des Services Vétérinaires Mme DELAGE, Inspecteur de l Education Nationale Mr LABANHIE, Conseiller Pédagaogique de l Education Nationale Dr BRINTET, Pédiatre, Hôpital d Agen Mme LE LOCH, Infirmière scolaire, collège de Nérac 1

2 Ordre du jour : I- Les réalisations sur les 3 axes du programme durant l année scolaire 2008/2009 II- Les développements en cours et les projets III- Informations diverses I- Les réalisations sur les 3 axes du programme durant l année scolaire 2008/ Axe 1 optimiser le dépistage précoce et la prise en charge de l obésité. Le dépistage précoce porte sur les enfants vus lors des bilans de santé scolaires médicaux ou infirmiers (grande section de maternelle, CE2 et 6 ème ), avec un document de liaison à destination du médecin traitant. Les résultats consolidés de l année scolaire 2008/2009 ne sont pas à ce jour disponibles, les enfants dépistés en surpoids ou obésité ont fait l objet de suivis. Le 5 mai, le Dr THIBAULT et son équipe ont participé à Agen à une journée de formationéchanges avec des infirmières et des médecins de l éducation nationale. L après-midi a été consacré à un travail en ateliers sur les thèmes de l utilisation de l outil CALIMCO et sur l annonce aux familles des résultats du dépistage du surpoids. Une enquête habitudes alimentaires, mode de vie et prévalence de l obésité en grande section de maternelle a concerné 458 enfants de 25 écoles en Lot et Garonne. La reconduction de cette enquête en auprès de 4000 élèves de grande section de maternelle d Aquitaine, a permis de montrer que, selon les références françaises, 6,6% des enfants de GS présentent un surpoids. Dans le Lot-et-Garonne, il ressort que 7,6% des élèves de GS présentent un surpoids (références françaises). La prévalence de surpoids est significativement plus élevée chez les élèves issus des milieux les moins favorisés (école ZEP et/ou CSP du père et/ou de la mère basse) et chez les filles. En ce qui concerne les habitudes alimentaires et le mode de vie, notre étude retrouve : - Des comportements favorables à la santé : 93,6% des enfants prennent un petit déjeuner tous les jours (92% dans le Lot-et-Garonne), 48,3% des enfants sont inscrits dans un club sportif (44% dans le Lot-et-Garonne) - Des comportements moins favorables : 39,1% des enfants prennent dans la matinée un encas ou une collation organisée par l enseignant (42% dans le Lot-et-Garonne), 11 % grignotent entre les repas (16,5% dans le Lot-et-Garonne), 22 % consomment régulièrement des boissons sucrées (24,5% dans le Lot-et-Garonne) et le temps passé par les enfants devant un écran (télévision, jeux vidéo, ordinateur) est en moyenne de 9h par semaine (9h54 dans le Lot-et-Garonne). 2

3 -Axe 2 améliorer l offre alimentaire en milieu scolaire et périscolaire Une nouvelle enquête collation «Points de vue et pratiques concernant la collation à l école maternelle en 2007/2008» menée dans 425 écoles maternelles d Aquitaine, dont 56 en Lot et Garonne. Cette nouvelle étude auprès de enseignants, fait suite à celle réalisée en 2004/2005 et vise à évaluer l impact des actions mises en place dans le cadre du Programme, notamment la suppression ou l aménagement de la collation en maternelle. On constate : - une évolution de la perception des enseignants vis-à-vis de la collation : elle est de moins en moins considérée comme un besoin - une diminution de la pratique de la collation, en 47 : 60% en à 56,9% en une amélioration de la composition des collations restantes (plus de lait et/ou fruit et de jus de fruit, moins de collations composées de biscuits, barres chocolatées, ) La mise en œuvre du projet «Fruits, pain, eau» dans les collèges et les lycées depuis janvier 2008, a pour but d améliorer et de diversifier l offre alimentaire vendue dans les foyers des établissements. Une évaluation préalable des connaissances et des pratiques s est déroulée en février 2008 au Collège Dangla à Agen et au Lycée Fazanis à Tonneins. Ces 2 établissements seront retenus comme établissements témoins en Lot et Garonne. Dans ces établissements, les viennoiseries et autres produits gras et sucrés vendus au foyer des élèves ont été remplacés par des pains spéciaux et/ou des fruits et des actions pédagogiques ont été menées en associant élèves et membres de l équipe éducative. - Collège Paul Dangla : sensibilisation de 15 élèves volontaires de 5 ème aux recommandations nutritionnelles et création d un journal pour diffuser l information à l ensemble de l établissement - Lycée Fazanis : Action pédagogique menée dans le cadre du projet pédagogique de la section SAP (Services Aux Personnes) : sensibilisation à la nutrition avec diététicienne, diaporama au restaurant scolaire et affiches dans les couloirs, boîte à questions. Des enquêtes quantitatives et qualitatives (analyse et rédaction des résultats en cours) ont permis de faire un premier bilan de ce projet dans les établissements : - les pains spéciaux sont un bon compromis (satisfaction des élèves, bénéfices financiers satisfaisants) - difficulté de pérenniser la vente de fruits dans de nombreux établissements (pertes financières, difficulté de stockage/conservation). Les 1 ers résultats de l enquête qualitative, énoncés par Marie Lamaison, permettent de connaître la perception du projet par les élèves et de comprendre les freins et les aboutissants d actions d éducation à la santé auprès d adolescents. La suite de l analyse ainsi que l enquête menée auprès des équipes éducatives permettront de mieux identifier les freins à la mise en place de ventes de fruits dans ces établissements. 3

4 Afin de pérenniser cette action au niveau du foyer des élèves et de faciliter la mise à disposition de fruit dans ces établissements, une réflexion est en cours avec les collectivités territoriales (Conseil Régional et Conseils Généraux) sur la possibilité de décliner le projet «fruit» en alliant l amélioration de l offre alimentaire vendue au foyer des élèves et un travail sur la qualité nutritionnelle des repas et de l offre en fruit au restaurant scolaire. Les acteurs du programme se sont également rapprochés de la DRAAF Aquitaine, pour étendre le projet «un fruit pour la récré» dans les établissements d aquitaine. -Axe 3 mettre en place des actions pédagogiques sur le temps scolaire et périscolaire Une démarche globale d éducation pour la santé axée sur l alimentation et l activité physique est proposée dans les écoles primaires par le CODES 47. Durant l année scolaire 2008/2009, les écoles de Barbaste, Francescas et de Nérac ont participé à l ensemble des activités. Les équipes pédagogiques engagées étaient toutes volontaires et très impliquées. Les 15 enseignants, les 2 infirmières et le conseiller pédagogique ont tous participé en novembre à un module de sensibilisation à la démarche de l éducation pour la santé, appliquée à l éducation nutritionnelle. Suivant cette dynamique, les 15 personnels de restauration collective ont aussi suivi une formation. La démarche intègre la valorisation du programme auprès des familles notamment lors des réunions d information de début d année, des temps forts de fin d année (expositions, ateliers, buffets ) et grâce à la réalisation du «carnet gourmand» réalisé par les enfants. Ainsi 338 enfants de 15 écoles ont bénéficié de 8 ateliers nutrition co-animés : 1- Pourquoi je mange? 2- Eveil sensoriel 3- Alimentation et activité physique et sportive 4- Que mangeons-nous? 5- Les rythmes de vie et alimentaires 6- Activités extérieures (ex : visite d une boulangerie ) 7- Conception de menus 8- Les règles d hygiène Enfin la manifestation festive de fin d année, le 5 juin à l Espace d Albret à Nérac, a rassemblé 150 parents autour des productions réalisées par les enfants. Une conférence débat animée et un magnifique buffet de légumes et de fruits ont marqué cette rencontre. D autres acteurs, dont la MSA de Lot et Garonne, proposent aussi depuis quelques années, des actions de Nutrition Santé, dans les établissements scolaires: - les écoles primaires sur un territoire, le canton de Beauville en 2008/2009 ( 4 écoles et 144 élèves), avec une journée de clôture «La journée Nutriforme». - Les Maisons Familiales et Rurales (7 établissements et 124 élèves). 4

5 II- Les développements en cours et les projets - L Activité Physique Adaptée Des prises en charge de séances d activité physique adaptée sont proposées en Gironde aux enfants dépistés en surpoids ou obèses, volontaires. Une démarche similaire pourrait être mise en place en Lot et Garonne afin d accompagner les enfants pour trouver l activité physique susceptible de leur plaire. Une sensibilisation des animateurs de milieux sportifs et périscolaires est à organiser. - La plaquette «bien manger pour bien bouger» - Cette plaquette destinée aux enfants et adolescents pratiquant une activité physique ou sportive vise à diffuser des recommandations nutritionnelles. Le CODES 47, dans le cadre de son partenariat avec la DDJS, a accompagné la diffusion de la plaquette à l occasion des manifestations organisées dans le cadre des associations USEP et de UFOLEP, rassemblant parents et enfants et animateurs sportifs. Auprès de Accueils Collectifs de Mineurs (anciens centres de loisirs), le CODES 47 a organisé 2 journées de formation à destination des personnels, complétées par un aprèsmidi de présentation des outils pédagogiques. - Un Réseau REPOP en Lot et Garonne - Le réseau ville-hôpital de prévention et de prise en charge de l obésité en pédiatrie (REPOP) ouvert en Gironde en septembre 2006, a pour objectif de proposer une prise en charge multidisciplinaire ( médicale, diététique, psychologique et activité physique) de proximité, autour de l enfant obèse et de sa famille. Ce réseau permet aussi de créer des liens, de coordonner tous les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge et de réaliser aussi des actions de formation. En Lot et Garonne, les professionnels de santé membres du Comité de Pilotage du programme nutrition ont déposé avec l aide du REPOP 33 une demande de financement auprès du Groupement Régional de Santé Publique ( GRSP). Ce projet a reçu un avis très favorable, cependant le département a fait remarquer que son financement relevait d autres crédits. Ainsi une partie seulement du projet pourrait être financée sur des reliquats de crédits. D autre part une formation des médecins généralistes a été proposée les 13 et 14 mars en 47 sur le thème «Obésité de l enfant, dépistage et prise en charge». 5

6 III- Informations diverses «Un fruit pour la récré» C est une opération annoncée par le ministre de l agriculture et lancée à la rentrée Cette action de distribution, hors restauration scolaire, d un fruit par semaine aux enfants des écoles primaires en ZEP était expérimentale. Dés la rentrée , cette opération devient un programme européen, soutenu par le Ministère de l Agriculture et de la Pêche, qui va étendre cette distribution de fruits à toutes les écoles et centres de loisirs des communes volontaires. Cette démarche dotée d un cofinancement communautaire se fera sur demande des communes, lesquelles pourront bénéficier d un accompagnement pédagogique des CODES. Les candidatures sont d ores et déjà ouvertes pour la rentrée 2009 sur le site AGEN ville active du PNNS depuis février 2009 Pour devenir ville active du PNNS, il suffit d adhérer à une charte d engagements volontaires et de progrès nutritionnels, cette démarche s adresse aussi aux communautés de communes et aux départements et a vocation à se développer. Une rencontre régionale des villes PNNS d Aquitaine est prévue le 22 octobre Pour toute information, un site : Enfin sur site, Vous pourrez prendre connaissance de l intégralité des bilans des enquêtes et de l actualité du Programme. La Coordinatrice départementale V. ASTÉ 6