L AIMF S ENGAGE AUPRES DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
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- Françoise Samson
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1 SOCIETE D ECONOMIE MIXTE LOCALE DE GESTION PATRIMOINIALE DE LA VILLE DE DOUALA : UN OUTIL INNOVANT DU FINANCEMENT ET DE LA GESTION DURABLES DE LA VILLE DE DOUALA L AIMF S ENGAGE AUPRES DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
2 SOCIETE D ECONOMIE MIXTE LOCALE DE GESTION PATRIMOINIALE DE LA VILLE DE DOUALA : UN OUTIL INNOVANT DU FINANCEMENT ET DE LA GESTION DURABLES DE LA VILLE DE DOUALA ; L AIMF S ENGAGE AUPRES DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA A l instar des autres villes d Afrique et, en particulier de ses métropoles, la Ville de Douala qui concentre actuellement une population oscillant autour de d habitants, est confrontée à divers enjeux économiques, environnementaux, financiers, organisationnels et sociaux. Sur le plan financier notamment, les ressources financières actuelles (Budget) de la ville s inscrivent à hauteur de 60 milliards de Frs CFA (91 millions d Euros), en moyenne, annuellement, soit un montant largement en deçà de celles nécessaires à la seule couverture des besoins essentiels indispensables pour son développement durable, qui seraient de l ordre de 270 milliards de Frs CFA par an, en lien avec un Produit Local Brut, c est-à-dire la richesse produite localement estimée à 3070 milliards de Frs CFA (4 680 millions d Euros). En se dotant d un nouveau Plan Directeur d Urbanisme à l horizon 2025, avec pour vision de se constituer à cette échéance, en une «métropole économique régionale moderne, tournée vers l avenir», les autorités locales ont parfaitement compris les limites actuelles de l organisation de la Communauté Urbaine de Douala et, celles de ses sources de financements, pour mobiliser les ressources financières requises pour le financement du programme d investissements prioritaires, issu dudit Plan Directeur, soit 1400 milliards de FCFA (2 134 millions d Euros). Elles ont également compris l inadaptation de son cadre organisationnel actuel, pour mettre efficacement en œuvre, les divers investissements attendus, dans les domaines des infrastructures, des équipements et des services structurants, ou de proximité. A cet égard, comme la littérature spécialisée et les expériences établies le prouvent, sur tous les continents et dans l histoire, c est la «ville qui finance la ville». Autrement dit, les cadres législatifs, et réglementaires nationaux devraient permettre, dans un contexte de bonne gouvernance, de pouvoir en priorité, mobiliser l épargne locale aux fins de financer les investissements nécessaires au développement durable des villes. Avec un Produit Local Brut, comme rappelé ci-dessus de milliards de F CFA (4 680 millions d Euros), opposé à un budget global de 60 milliards de Frs CFA (91 2
3 millions d Euros), la preuve est faite, dans la Ville de Douala également, que cette réalité pouvait s appliquer. Car, en marge de ressources provenant de la décentralisation financière (transferts de l Etat) et, des concours des Partenaires techniques et financiers et, de la coopération décentralisée, les opérateurs du secteur privé, dans leur diversité, pourraient, dans un contexte «gagnant-gagnant», efficacement participer au financement des équipements et des services urbains, adaptés à leurs exigences, en lien avec l esprit et la lettre, notamment de la loi camerounaise sur le partenariat publicprivé. Aussi est-ce, d une part, en tirant les leçons des contraintes et des limites de son cadre organisationnel et de ses outils de gestion, actuels et, d autre part en exploitant au mieux les potentialités et les opportunités réelles offertes par l économie locale en particulier, mais également, et surtout, par un cadre législatif et réglementaire séduisant (car offrant notamment la possibilité d associer, davantage encore le secteur privé et la société civile au financement du développement urbain) que le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala s est engagé dans le processus de création d une Société d Economie Mixte (SEM) locale de gestion patrimoniale. Cet instrument, est en effet apparu particulièrement adapté pour la mobilisation des ressources nécessaires au développement de la Ville de Douala et, à la gestion durable des équipements, des infrastructures et des services qu il sous-tend. Ceci à plusieurs titres, au premier rang desquels : sa flexibilité, en raison de la «légèreté» de la structure projetée et des niveaux hiérarchiques contraints ; son efficacité, en lien avec le personnel particulièrement qualifié qu elle emploiera ; la confiance qu elle suscitera auprès du secteur privé, des habitants et des divers Partenaires, du fait de la traçabilité des actions engagées, notamment sur le plan financier. Pour se faire, une «Equipe projet» supervisée par le Délégué du Gouvernement (Maire) auprès de la Communauté Urbaine de Douala et, constituée d une cinquantaine d experts pluridisciplinaires, nationaux et internationaux, au premier rang desquels, ceux de la diaspora camerounaise et des experts accrédités par l Association International des Maries Francophones (AIMF), ont été mobilisés au sein de trois groupes de travail («Aspects juridiques et réglementaires», «Organisation et mise en place de la SEM», «Promotion et légitimation de la SEM» ), créés à cette occasion. 3
4 Adoptant une démarche participative et inclusive, au démarrage de cette initiative novatrice, l «Equipe projet» s est entourée d experts détachés pour la cause, par les administrations et les organismes publics les plus impliqués notamment dans le développement des territoires, à savoir, les Ministères : de l Habitat et du Développement Urbain ; des Finances ; de l Economie, de la Planification et de l Aménagement du Territoire ; de l Administration Territoriale et de la Décentralisation ; la Commission des Marchés Financiers ; la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ; le Crédit Foncier du Cameroun, etc. ; l ensemble placé sous le haut patronage du Secrétariat Général des Services du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. L «Equipe projet» comprenait également, et naturellement, des élus locaux et des représentants du secteur privé. Les travaux qui se sont déroulés en trois sessions de trois jours chacune, entre le mois de Décembre 2016 et Mars 2017, ont abouti à la production notamment : d un projet de statuts qui présente la SEM comme une société anonyme de droit privé, qui pourra recourir à l appel public à l épargne, interviendra essentiellement dans les domaines : des services urbains, de l immobilier et de l aménagement urbain, etc. d un projet d organisation de la SEM, adossé à : - un organigramme hiérarchique et fonctionnel, - un budget de fonctionnement et d investissement sur trois ans, - des termes de référence d un Manuel de procédure de gestion, qui seront affinés lors du démarrage effectif des activités, pour l équipe dirigeante de la SEM. de projets pilotes, pour l essentiel actuellement étudiés par les services compétents de la Communauté Urbaine de Douala et, qui seront transférés à la SEM, à l effet de garantir le démarrage immédiat de ses activités. Au titre de ces projets, il y a lieu de relever ceux présentés dans les figures ci-après : 4
5 - Le «Centre International des Conférences de Douala», pour un coût estimatif de 19 millions d Euros - la «Gare routière multimodale de Bonabéri», d un coût estimatif de 3 millions d Euros ; 5
6 - La «Forêt urbaine» : Parc de plein air et de loisirs, situé dans la Vallée de la Bessékè, pour un coût de 3,5 millions d Euros ; - Le «Parc des Expositions de Douala», pour un coût estimatif de 13 millions d Euros ; 6
7 - La «Rénovation et l extension du Marché de New-Deïdo», pour un coût estimatif de 10 millions d Euros - la «Rénovation de la Cité communale des Grands Moulins (New- Deïdo)» / 80 logements, pour un coût estimatif de 5 millions d Euros. Comme on peut le constater, les projets-pilotes retenus sont ceux pour lesquels, une implication du secteur privé, c est-à-dire, une mobilisation de l épargne privée, et, une rentabilité financière sont garanties. 7
8 En perspective, les prochaines étapes de cet important projet pour la Ville de Douala s articulent autour : des ultimes amendements à apporter aux statuts de la SEM et à son organisation ; de l amélioration des «Business plan» des projets identifiés ; d une phase de dialogue social avec les opérateurs du secteurs privé, et de dialogue politique avec les élus, notamment les parlementaires, et les principaux Ministères et autres organismes publics concernés, en marge des Partenaires techniques et financiers, à l effet de permettre à chacun de ces acteurs d avoir une meilleure lisibilité et une parfaite appropriation des divers enjeux liés à la création de cette SEM à Douala. En tout état de cause, les toutes prochaines semaines devraient connaître la tenue des assemblées constitutives de cette SEM dont la raison sociale sera : «Société métropolitaine d Investissements de Douala». Aussi ici, comme en d autres circonstances, en lien avec la modernisation de la gestion de la Ville de Douala, il s agit d une initiative rendue possible, grâce au précieux concours de l AIMF qui, a notamment pris en charge le financement des interventions de trois experts internationaux et la fourniture d une documentation spécialisée sur les SEM locales, avec l espoir, en cas de réussite, d une démarche susceptible d être contextualisée et mise en œuvre dans d autres villes membres de l AIMF, en particulier. Douala, le 18 Mai 2017 Jean YANGO Directeur des Etudes, de la Planification, des Investissements et du Développement Durable Coordonateur de l «Equipe projet» jeanyango@yahoo.fr 8
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