INVENTAIRE DES ARCHIVES DE LA BANQUE D OUTREMER S.A.

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1 INVENTAIRE DES ARCHIVES DE LA BANQUE D OUTREMER S.A. et de la sociåtå Agefi s.a RenÄ BRION et Jean-Louis MOREAU däcembre 2000

2 NOTE A L USAGE DE L UTILISATEUR 1. Pour la commande des documents, on utilisera Å Banque d Outremer É comme dänomination abrägäe du fonds. 2. Tous les dossiers sont accessibles sans restriction. II

3 TABLE DES MATIERES NOTE A L USAGE DE L UTILISATEUR TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS INTRODUCTION TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS II III V VII XIX INVENTAIRE 1 PREMIERE PARTIE : ARCHIVES DE LA BANQUE D OUTREMER S.A ASSEMBLEES GENERALES, AUTORITES DELEGUEES ET INSTANCE DE CONTROLE... 1 I. ASSEMBLEES GENERALES... 1 II. CONSEIL D'ADMINISTRATION... 1 III. COMITE PERMANENT... 2 IV. COLLEGE DES COMMISSAIRES SECRETARIAT FINANCIER... 2 I. PORTEFEUILLE... 2 A. GÄnÄralitÄs 3 B. Participations dans des sociätäs financiñres 3 C. Participations dans des sociätäs du secteur immobilier ou des sociätäs de construction 5 D. Participations dans des sociätäs agricoles, agroalimentaires ou de distribution 6 E. Participations dans des sociätäs miniñres et des carriñres 6 F. Participations dans des sociätäs mätallurgiques ou sidärurgiques 7 G. Participations dans des sociätäs de construction mätallique, mäcanique et Älectrique 8 H. Participations dans des sociätäs de chemins de fer, de transport aärien et de transport routier 9 I. Participations dans des holdings ou sociätäs d ÄlectricitÄ et de tramways 10 J. Participations dans des sociätäs chimiques 11 III

4 K. Participations dans des sociätäs textiles 12 L. Participations dans des sociätäs de täläcommunication 12 M. Participations dans des syndicats (blocage ou placement de titres) 13 N. Participations Ö des emprunts publics (villes et Ätats) 15 O. Etudes et projets de sociätäs, documentation et relations avec diverses sociätäs 16 P. Participations dans des sociätäs actives au Congo Holdings SociÄtÄs miniñres SociÄtÄs commerciales SociÄtÄs agricoles, sociätäs d Älevage, pücheries SociÄtÄs agroalimentaires Entreprises chimiques SociÄtÄs de transport fluvial ou maritime SociÄtÄs ferroviaires SociÄtÄs d ÄlectricitÄ SociÄtÄs immobiliñres, sociätäs de construction SociÄtÄ d Ädition 19 Q. Participations dans des sociätäs coloniales angolaises 20 II. OPERATIONS BANCAIRES III. CAPITAL DE L ENTREPRISE COMPTABILITE IMMEUBLES PERSONNEL COURRIER I. COURRIER EXPEDIE II. COURRIER REáU III. COURRIER EXPEDIE ET REáU DIVERS SECONDE PARTIE : ARCHIVES DE LA SOCIETE AGEFI S.A SECRETARIAT SYNDICAT DES ACTIONS DE LA BANQUE D'OUTREMER S.A IV

5 AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS Les archives de la Banque d Outremer qui font l objet du präsent inventaire ont ÄtÄ retrouväes au printemps 1992 dans une cave de l immeuble de la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique. L Association pour la Valorisation des Archives d Entreprises (A.V.A.E.) s Ätait vu confier Ö l Äpoque le traitement d un premier lot d archives de la SociÄtÄ GÄnÄrale. Par un enchaànement de circonstances, les deux historiens auxquels l A.V.A.E. avait confiä cette mission retrouvñrent, en cours de contrat, d autres archives historiques du holding de la rue Royale, auxquelles celles de la Banque d Outremer Ätaient müläes. L A.V.A.E. entreprit alors de sensibiliser la direction de la SociÄtÄ GÄnÄrale au sort de ces archives, qui avaient perdu toute utilitä administrative, et dont la destruction Ätait programmäe pour Elle put compter sur l entremise efficace de M. Baudouin Waucquez, l un de ses administrateurs et ancien cadre de la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique. En juin 1993, le traitement des archives de la Banque d Outremer fut confiä par l A.V.A.E Ö RenÄ Brion et Jean-Louis Moreau, Ö l intervention financiñre de la SociÄtÄ GÄnÄrale. L inventaire Ätait terminä en aoât Les archives furent alors transfäräes aux Archives GÄnÄrales du Royaume. En däcembre 2000, la direction de la SociÄtÄ GÄnÄrale prit la däcision de principe de faire don irrävocable des archives de la Banque d Outremer aux A.G.R. SimultanÄment, l inventaire Ätait mis en conformitä avec les normes Ätablies entre-temps par les A.G.R., de faäon Ö pouvoir Ütre publiä et consultä sur le systñme informatique de cette institution. Il Ätait logique de retrouver ce qui restait des archives de la Banque d Outremer une trentaine de mñtres - mülä Ö celles de la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique, puisque celle-ci avait absorbä la Banque d Outremer en A l Äpoque, la Banque d Outremer comptait parmi les institutions financiñres les plus importantes du pays. Elle avait des intärüts dans une kyrielle de sociätäs, actives en Belgique, mais aussi au Congo, en Chine, en IndonÄsie, en AmÄrique latine etc. Elle avait par ailleurs connu une histoire fertile en rebondissements : crääe en 1899 par l un des bras droits du Roi LÄopold II, Albert Thys, elle avait manquä disparaàtre deux ans aprñs sa cräation, emportäe par la crise financiñre qui marqua cette päriode. Son passage dans l orbite de la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique fut un autre chapitre tumultueux de sa courte histoire, auquel V

6 furent müläs quelques noms phares de l histoire financiñre du XX e siñcle : Emile Francqui, FÄlicien Cattier, William Thys, Jean Jadot, Charles Fabri, Henry Le Bœuf et Adolphe Stoclet. La quasi-totalitä du fonds est antärieure Ö 1928, date de la liquidation de la sociätä par fusion avec la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique. Une douzaine d articles font exception, dont le plus räcent est un dossier clçturä en Le fonds comprend aussi quelques liasses d archives produites par la sociätä Agefi. Cette sociätä gärait les syndicats d actions de la Banque d'outremer. Son histoire est donc intimement liäe Ö celle du holding luimüme. Il ne faut pas confondre cette sociätä avec une maison d Ädition qui a portä le müme nom. Il est difficile de räsumer en quelques mots l intärüt des archives de la Banque d Outremer, active dans tant de secteurs, pour l histoire Äconomique et sociale belge. Soulignons näanmoins l importance des dossiers qui concernent l histoire coloniale. A ce titre, le fonds de la Banque d Outremer complñte utilement les archives de la sociätä Finoutremer, Ägalement classäes Ö l intervention de l A.V.A.E. et däposäes aux A.G.R. Ne s agit-il pas d ailleurs de deux sociätäs fondäes Ö l intervention d Albert Thys? Les archives de ce dernier peuvent d ailleurs Ütre consultäes au MusÄe de Tervueren. Comment mieux terminer ce bref avant-propos, qu en remerciant les personnes qui sont intervenues activement aux diffärentes Ätapes de ce travail? Nous citerons tout späcialement M. Baudouin Waucquez et les deux secrätaires de l A.V.A.E., Mme Luyckx et M. Van Overstraeten. Comme dans les autres projets que nous avons menäs Ö bonne fin pour l A.V.A.E., ce dernier a nägociä le versement des archives aux A.G.R. et corrigä les Äpreuves successives du präsent inventaire. A tous trois, nos remerciements les plus vifs. VI

7 INTRODUCTION La Banque d Outremer fut constituäe le 7 janvier 1899 sous le nom de Compagnie Internationale pour le Commerce et l'industrie. Son capital primitif Ätait de 32,5 millions de francs, räparti en actions de 500 francs. De nombreuses banques d affaires y souscrivirent : la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique, pour 9420 actions ; la Banque LÄon Lambert, pour 4800 ; la Banque de Bruxelles prit ferme 2600 titres; Franz Philippson, 2600 Ägalement ; Balser & Co., 2600 ; la Banque LiÄgeoise, 2000 ; Joseph Devolder, 2280 ; Jules Urban, Albert Thys, Georges de Laveleye, Jean Cousin et Hippolyte Lippens, 1800 chacun ; R. de Bauer, Georges Brugmann, Ernest Grisar, Alfred Havenith et Alfred Simonis, chacun 1000 actions ; la Caisse Commerciale de Bruxelles, Cassel & Cie, J. Matthieu & Fils : chacun 800 titres. En outre, trois groupes Ätrangers avaient souscrit au capital : un groupe franäais, gravitant autour de la Banque de Paris et des Pays-Bas ( titres) ; un groupe allemand emmenä par la Deutsche Bank A.G., de Berlin (7000 titres) ; et un groupe plus restreint d'investisseurs anglais, au sein duquel on retrouvait les frñres Stern, Ernest Cassel et Sir Vincent Caillard (2500 titres). Le premier conseil d'administration reflätait la diversitä des souscripteurs. Joseph Devolder, directeur Ö la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique, fut nommä präsident ; Jules Urban, collaborateur d'albert Thys au sein de la Compagnie du Congo pour le Commerce et l'industrie, et liä pour sa part au groupe de la Banque de Bruxelles, fut nommä vice-präsident ; Albert Thys lui-müme, promoteur väritable de la nouvelle sociätä, fut choisi comme administrateur däläguä ; et Georges de Laveleye, un de ses collaborateurs au sein notamment du conseil de la Compagnie du Congo pour le Commerce et l'industrie, fut däsignä administrateur-directeur. Notons aussi la präsence, dñs la cräation de la sociätä, de FÄlicien Cattier, Docteur en droit, professeur Ö l'u.l.b. (UniversitÄ Libre de Bruxelles) et fort versä dans toutes les questions de droit international. La sociätä nouvelle n'ätait pas une banque dans le sens dans lequel on l'entendrait communäment aujourd'hui : les statuts prävoyaient explicitement que Å les services seront organisäs de faäon Ö ne faire les opärations de banque et de caisse que pour les besoins de la sociätä ou de ses filiales, Ö l'exclusion de tout autre É. Ceci limitait en fait les opärations de la sociätä Ö celles d'un trust financier : Å l'objet de la sociätä est de cräer, reprendre ou dävelopper toutes entreprises commerciales, VII

8 financiñres, industrielles, agricoles ou forestiñres, principalement Ö l'ätranger É. La Compagnie Internationale pour le Commerce et l'industrie emmänagea dans des immeubles situäs Ö Bruxelles, rue de BrÄderode et rue de Namur, Ö proximitä du siñge de la Compagnie du Congo pour le Commerce et l'industrie. TrÑs vite, le public confondit les deux entreprises, fondäes par Albert Thys, voisines l une de l autre et dont les noms ne diffäraient que trñs peu. Pour Äviter cet inconvänient, le nom de la Compagnie Internationale fut abrägä en Banque d Outremer. DÑs ses premiers exercices, la sociätä participa Ö de nombreuses augmentations de capital de sociätäs liäes Ö la Compagnie du Congo pour le Commerce et l'industrie (comme par exemple la SociÄtÄ Coloniale Anversoise). Parmi les sociätäs nouvelles Ö la cräation desquelles elle contribua, citons : les Charbonnages RÄunis Laura et Vereeniging (1900) ; la Compagnie Internationale d'orient (1900) ; la SociÄtÄ MÄtallurgique Russo-Belge, la Belgo-Canadian Pulp Cy, la SociÄtÄ Italo-Belge pour l'industrie des Sucres et la SociÄtÄ MÄtallurgique de Sambre et Moselle (1901). La müme annäe 1901, la Compagnie Internationale d'orient participa de son cçtä Ö la constitution de The Chinese Engineering & Mining Co. Ltd, qui reprit les charbonnages de Kaéping. La Banque d'outremer reäut un paquet important d'actions de cette nouvelle sociätä. Durant l'annäe 1903, la sociätä subit une crise profonde. Pour tenir compte de la dävaluation du portefeuille, le capital fut ramenä de 32,5 Ö 22,5 millions. Le conseil d'administration fit procäder Ö d'importants amortissements sur le portefeuille. Et afin de mettre les actionnaires Ö müme d appräcier le bilan en connaissance de cause, le conseil leur fournit la liste de tous les prüts Ö terme consentis et de tous les fonds, actions et obligations dätenus en portefeuille. Le rapport präsentä Ö l assembläe gänärale präcise : Å Nous avons tenu surtout Ö Ävaluer l actif de la banque de maniñre Ö Äviter toute surprise ultärieure. Nous avons cru sage d aller aussi loin que possible dans cette voie, en escomptant, parfois avec säväritä, les derniñres consäquences fècheuses dont peuvent encore souffrir certaines entreprises qui n ont pas räpondu Ö notre attente ou Ö celle de leurs fondateur É. Un autre document, de 1910, conservä dans le präsent fonds, interprñte ainsi les difficultäs renconträes par la Banque en 1903 : Å toutes les grandes cräations financiñres doivent traverser leur maladie d enfance [ ] ; seulement, la crise de l Outremer tomba au milieu VIII

9 d une däroute de toute notre activitä industrielle, commerciale et financiñre. Elle s aggrava de l ampleur du programme [ÄbauchÄ] et enfin d une hostilitä qu il est inutile de däsigner de plus prñs, mais qui valut au colonel [Thys] des rancœurs personnelles particuliñrement sensibles, tout en le privant du concours sur lequel il Ätait en droit de compter É. Allusion Ö l opposition du Roi, auquel le colonel Thys se heurta Ö propos de la mise en valeur du Congo. Les investissements du groupe reprirent aprñs la crise, particuliñrement en Chine. DÑs 1903, la Banque d Outremer patronna la cräation de la Compagnie Internationale de Tramways et d'eclairage de Tientsin. Cinq ans plus tard, le Å groupe Thys É, comme on disait alors, fonda le CrÄdit Foncier d'extrüme-orient et prit une participation dans la Compagnie Franäaise de Tramways et d'eclairage Electriques de Shanghai. Mais d autres rägions du monde retinrent l intärüt de Thys. En 1907, la Banque d'outremer intervint dans la formation de la Sumatra Caoutchouc Maatschappij, premier jalon d'une collaboration avec des sociätäs hollandaises pour l'exploitation des ressources coloniales des Indes näerlandaises. De cette collaboration naàtra entre autres la Nederlandsch- Indische Rubber- en Koffie Cultuur Maatschappij. En 1909, la sociätä contribua Ö la cräation de la Banque du Congo Belge, crääe au capital de 2 millions. Cette banque sera appeläe, deux ans plus tard, Ö jouer le rçle de banque d'etat dans la Colonie. En 1910, Albert Thys accäda Ö la präsidence de la sociätä, tandis qu'emile Francqui, administrateur depuis 1905, en devenait administrateur däläguä. La politique de la sociätä Ävolua dñs lors considärablement. Tout d'abord, elle se dota de nouveaux moyens : son capital fut portä de 22,5 Ö 40 millions de francs. Une part importante des nouveaux titres Ämis fut distribuäe aux actionnaires de la Compagnie Internationale d'orient, qui fusionna avec la Banque d'outremer. De plus, sous l'impulsion d'emile Francqui, la sociätä se lanäa dans les opärations proprement bancaires : la sociätä s'assura pour se faire les services de Charles Galland, ancien directeur d'agences du CrÄdit Lyonnais, trñs expärimentä dans toutes les opärations de crädit et d'escompte. Les cadres de la Banque furent considärablement ÄtoffÄs. Le rapport pour l exercice 1911 mentionne la liste des principales opärations traitäes par la Banque et sollicite l ouverture de comptes-courants, de compte-chñques, de quinzaine, Ö präavis de IX

10 quinze jours ainsi qu Ö ÄchÄance fixe. Une galerie de coffres-forts, Ätablie sur plans de l architecte Brunfaut, fut mise Ö disposition de la clientñle. Les prises de participation de la Banque dans la SociÄtÄ MiniÑre du Canada et dans la Simkat (SociÄtÄ Belge Industrielle et MiniÑre du Katanga) remontent Ägalement Ö C'est aussi cette annäe-lö que pour la premiñre fois le rapport annuel mentionne l'agence Maritime Walford, agence principale de la ligne maritime Anvers-Congo : cette participation devait entraàner la prise de contrçle, l'annäe suivante, de la Compagnie Belge Maritime du Congo. En 1911, la sociätä cräa Ägalement le CrÄdit Foncier Franco-Bulgare. En , la direction de la sociätä connut d'importantes perturbations : Emile Francqui, nommä directeur Ö la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique, quitta son poste d'administrateur däläguä et fut remplacä par Albert Thys lui-müme. Celui-ci garda näanmoins le fauteuil de präsident du conseil. En 1913, FÄlicien Cattier devint administrateur de la sociätä, tandis que William Thys, fils aànä du präsident, Ätait nommä secrätaire gänäral. Ces changements dans la direction n empüchñrent pas la sociätä d enrichir son portefeuille de nouvelles valeurs. En 1912, elle contribua Ö la formation de la sociätä ostendaise LumiÑre et Force Motrice. D autre part, les services intärieurs de la banque Ätaient renforcäs par la cräation d un däpartement d Å Ätudes financiñres É, placä sous la direction d Henri Fuss (anciennement attachä au Comptoir d Escompte de Paris). Les annäes de guerre furent difficiles pour la sociätä. DÄbut 1915, Albert Thys, fondateur de la Banque d Outremer, däcädait inopinäment. Emile Francqui reprit provisoirement les rünes de Banque, en däpit de ses occupations multiples Ö la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique. Comme toutes les institutions de crädit, la Banque d Outremer fut placäe sous contrçle allemand. D octobre 1914 Ö mai 1915, quatre commissaires allemands se succädñrent : MM. Welker, Einhorn, Jacobsen et Weinkrantz. Ils furent remplacäs ensuite par MM. Behrens (juin 1915-mai 1916), Goldschmidt (mai 1916-mai 1917), Libbertz (mai 1917-juin 1918) et Sachs (juin-octobre 1918). Banquiers de profession, ces commissaires exercñrent une Ätroite surveillance sur les opärations de la Banque. La Banque d Outremer prit une part considärable (12 millions sur un total de 150) dans le consortium gänäral des banques. Celui-ci garantissait au X

11 DÄpartement d'emission de la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique la bonne fin des escomptes qu'il consentait aux membres du groupement. La Banque d Outremer prit aussi une part de 18 millions dans la prise ferme d une Ämission de bons interprovinciaux destinäe Ö assurer le paiement de la contribution de guerre. Enfin, elle accorda des subventions considärables au ComitÄ National de Secours et d'alimentation, chargä d organiser le ravitaillement de la Belgique occupäe. La direction Ätait priväe de tout contact avec de nombreuses sociätäs actives Ö l Ätranger et dans lesquelles elle dätenait des participations : la Belgo-Canadian Pulp & Paper Cy, les Charbonnages RÄunis Laura en Vereeniging, la SociÄtÄ Italo-Belge pour l Industrie des Sucres, plusieurs sociätäs chinoises ou actives dans les Indes näerlandaises Remarquons toutefois que la plupart de ces affaires n eurent pas trop Ö souffrir du conflit, car situäes dans des pays qui n y Ätaient pas impliquäs. Le 2 janvier 1916, le conseil d administration fut contraint par l occupant d annoncer par circulaire que les pouvoirs de M. Charles Galland, sous-directeur, Ätaient räsiliäs et que sa signature n engageait plus la sociätä. Le commissariat allemand s Ätait Ämu en effet de l activitä däployäe par cet agent pour la sauvegarde des intärüts de la Banque en France et au Portugal Aux Pays-Bas, la Banque dälägua l un de ses agents, un Hollandais du nom de Stumpff, pour cräer un bureau destinä Ö encaisser les coupons Ätrangers de la Banque elle-müme et de sa clientñle, et de faciliter les rapports entre la Banque et ses filiales. Ce bureau commenäa ses activitäs en juillet A Londres, la repräsentation de la Banque fut assuräe par John Van der Taelen, administrateur däläguä de la SociÄtÄ Coloniale Anversoise. Sur le plan social, les annäes de guerre furent l occasion pour FÄlicien Cattier de mettre en place une caisse de pensions, destinäe Ö assurer une retraite paisible aux employäs atteints par la limite d ège (65 ans). Mais en 1916, FÄlicien Cattier, nommä räcemment administrateur däläguä, dut partir en captivitä en Allemagne avec d autres Å coloniaux É notables comme Maurice Lippens et Edmond Hinck. Cet exil allait durer jusqu Ö la fin des hostilitäs. D autres mesures sociales en faveur du personnel furent prises aprñs son däpart : des allocations furent accordäes pour combattre la chertä de la vie, un mess fut Ätabli en vue de procurer au personnel un repas substantiel Ö un prix infärieur au prix de revient. La structure financiñre de la Banque fut modifiäe en pleine guerre : le 11 octobre 1916, une assembläe gänärale des actionnaires fut convoquäe Ö XI

12 l effet de transformer les actions de dividende de la sociätä en cinquiñmes d action de capital, sans däsignation de valeur. Ce fut Ö cette occasion que l on Ävoqua pour la premiñre fois un possible rapprochement entre la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique et la Banque d Outremer, et Emile Francqui dut räcuser publiquement ces bruits de fusion: Å on a voulu nous attribuer je ne sais quel projet gigantesque et mystärieux [...] et qui aurait pour räsultat la disparition de la Banque d'outremer, absorbäe avec d'autres banques de Belgique dans une cräation nouvelle et formidable. Je me refuse Ö croire que nos actionnaires se soient laissäs impressionnäs par de tels racontars É. Les annäes furent particuliñrement dures pour la population belge. L industrie et le commerce Ätaient presque complñtement paralysäs. La pläthore d argent inemployä dans ses caisses amena la banque Ö envisager la cräation de comptes späciaux destinäs Ö favoriser la reprise des affaires au moment opportun. DÑs 1916, elle avait ouvert des comptes de däpçt disponibles aprñs la conclusion de la paix et productifs d intärüts de 3,5 et 4 % l an. A partir de novembre 1917, elle inaugura les comptes de däpçt Ö 5 ans, remboursables chaque trimestre, transmissibles Ö toutes Äpoques. Ces comptes produisaient 4% l an, taux portä Ö 4,5% si le däpçt restait jusqu Ö l expiration de la päriode quinquennale. Ce type de compte rencontra un vif succñs auprñs du public. En 1918, le portefeuille de la sociätä comprenait des valeurs qu'on pouvait ventiler comme suit : banques et sociätäs financiñres, 9,3 % ; sociätäs commerciales, 11% ; transports maritimes et fluviaux, 7% ; chemins de fer, 5,4% ; transports urbains, 13,8% ; charbonnages, 14,65% ; mines, 3,35% ; fours Ö coke, 3,6% ; ateliers de construction, 4,2% ; production d'änergie Älectrique, 7,2% ; tälägraphie sans fil, 2,7% ; plantations coloniales, 7,85% ; Älevage, 0,2% ; papeteries, 7,9% ; XII

13 sucreries, 1,35%. La räpartition gäographique de ces investissements Ätait Ägalement parlante : la Belgique venait en tüte, avec 37,25 % ; la Chine avait mobilisä 15,2% des investissements de la sociätä ; les Pays-Bas, 7,6 % ; le Canada, 9,45 % ; le Congo belge, 5,8%, et les Colonies Hollandaises, 4,9% etc. Cette räpartition du portefeuille avait permis Ö la sociätä de räsister avec succñs aux perturbations causäes par la guerre. La plupart des filiales Ö l Ätranger Le däpartement bancaire, quant Ö lui, sortit considärablement renforcä des hostilitäs. Le montant des däpçts de titres, qui atteignait 169 millions fin 1913, Ätait passä Ö 320 millions ; les espñces en caisse Ätaient passäes de 4,5 Ö 24 millions ; le portefeuille de fonds publics (bons du TrÄsor et interprovinciaux), de 5 Ö 103 millions. Signalons au passage qu en janvier 1918, William Thys avait ÄtÄ nommä directeur de la sociätä, fonction qu il exeräait de fait depuis plus d un an. Au sortir de la guerre, la Banque d Outremer reprit les activitäs du Comptoir d'escompte de Bruxelles, ce qui lui permit de dävelopper ses activitäs bancaires. ParallÑlement, le capital de la Banque fut portä Ö 72,5 millions. Ces mesures lui permirent de jouer un rçle important lors du redämarrage de l Äconomie belge, en Durant cette päriode, elle participa Ö un trñs grand nombre d Ämissions ou augmentations de capital, notamment celles de la Banque Belge pour l Etranger, de la Banque GÄnÄrale du Nord, des Chemins de Fer du Prince Henri, du holding ElectricitÄ et Traction, de la sociätä Railways et Signalisation, de la sociätä MÄtallurgique Sambre et Moselle, de la SociÄtÄ GÄnÄrale MÄtallurgique de Hoboken, de la sociätä La MÄtallo-Chimique, de la SociÄtÄ d ElectricitÄ de l Adamello, de la SociÄtÄ ElectricitÄ du Brabant, de la sociätä Franco-Belge de Fours Ö Coke, de la SociÄtÄ Belge d Exportation Industrielle, de la sociätä Tissage La Flandre, de la New Antwerp Telephone and Electrical Works, etc. Nombre de ces sociätäs Ätaient des cräations nouvelles, comme par exemple la Compagnie FinanciÑre Belge des PÄtroles, la Compagnie Belge d Assurances L Urbaine, la Compagnie SoutiÑre... D autres Ätaient des sociätäs däjö en pleine activitä, comme La Brugeoise et Nicaise et Delcuve, la sociätä mätallurgique OugrÄe-Marihaye, la SociÄtÄ Intercommunale Belge d ElectricitÄ, etc. La Banque prit aussi une part importante dans le dämarrage du S.N.E.T.A., le Syndicat National pour l Etude des Transports AÄriens, dont les activitäs devaient donner naissance Ö la Sabena, quelques annäes plus tard. De gros efforts furent XIII

14 Ägalement consentis vers la Colonie, et la Banque participa Ö la fondation de la Compagnie Africaine de Navigation, de la Compagnie du Lomami et du Lualaba, de la Cotonco (Compagnie CotonniÑre Congolaise), de la Cico (Ciments du Congo). Pendant le müme exercice 1919, d importants changements se produisirent dans l administration de la Banque. Des accords avaient en effet ÄtÄ conclu en septembre 1918 entre la Banque d Outremer et six banques de province, parmi lesquelles la Banque de Lhoneux, MM. Fabri & Co. Ö Huy. Ces conventions avaient pour but de räaliser en commun certaines opärations de banque et de cräer des relations d affaire räciproquement avantageuses. D autres accords furent passäs Ö la müme Äpoque entre la Banque d'outremer et la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique. En juillet 1919, un accord fut conclu entre les deux groupes. On peut le considärer comme l œuvre d Emile Francqui, qui Ätait Ö la fois directeur de la SociÄtÄ GÄnÄrale et präsident du conseil d'administration de la Banque d'outremer. La nouvelle convention prävoyait que däsormais chaque Ätablissement offrirait Ö l'autre une sous-participation de 25% au moins dans toutes les affaires nouvelles qu'il cräerait, dans celles dont il prendrait le contrçle oë dans lesquelles il prendrait une participation. L'accord räglementait aussi l'expansion des deux Ätablissements dans le secteur bancaire, de faäon Ö Äviter les frictions entre leurs räseaux. Cependant, lorsque Francqui präsenta le projet d'entente au conseil d'administration de la Banque d'outremer, plusieurs de ses collñgues Ämirent des räserves. Le plus virulent fut Adolphe Stoclet, qui se däclara däfavorable Ö toute limitation de l'expansion bancaire de la Banque d'outremer. Le directeur gänäral de l'ätablissement, William Thys, qui n'avait que voix consultative au conseil, estimait pour sa part que la signature des accords de cartel entraverait la libertä d'action de la banque et serait "en contradiction avec le principe de l'indäpendance de l'ätablissement". AprÑs nägociations entre Francqui, Cattier et Jadot, on abandonna l'idäe de l'idäe de limiter l'expansion bancaire des deux groupes. Cette concession apparut insuffisante au directeur gänäral William Thys qui präfära dämissionner et devint administrateur däläguä de la Banque de Bruxelles. Ce däpart fut un petit säisme dans l histoire de la Banque. Le mandat d administrateur-directeur de la Banque d Outremer fut confiä Ö Charles Fabri. Les rapports entre la Banque d Outremer et la Banque De Lhoneux XIV

15 et Fabri s en trouvñrent encore resserräs. De son cçtä, Thys s employa Ö däbaucher plusieurs agents de la Banque d Outremer pour les faire passer Ö la Banque de Bruxelles. Ce furent notamment la cas des fondäs de pouvoirs NÄmerlin et H. Desmet et du sous-directeur ThÄodore Stumpff. Ces däfections ne dästabilisñrent pas la Banque d Outremer, loin s en faut. Par ailleurs, soucieuse d encourager le zñle de ses employäs, la direction däcida d intäresser les employäs aux räsultats de la Banque, Ö concurrence de 5% des montants distribuäs aux actionnaires Ö titre de dividendes. Cette gratification devait atteindre au minimum un mois d appointements. Les annäes furent caractärisäes par une grande instabilitä des changes. Les rapports annuels publiäs par la Banque durant cette päriode insistent sur la näcessaire solidaritä entre les Äconomies de toutes les nations. La däpräciation des monnaies provoquäe par la guerre exeräa une action däprimante sur le commerce et l industrie. Cela n empücha pas la direction de la Banque d Outremer de präparer activement l avenir. Des liens financiers et administratifs furent tissäs entre la Banque et la Caisse GÄnÄrale de Reports et de DÄpçts, dont Charles Fabri devint administrateur. L annäe 1923 fut marquäe par une opäration assez lucrative : les actions de la Belgo-Canadian Pulp & Paper Cy appartenant Ö la Banque d Outremer furent räalisäes en dollars canadiens pour un montant Äquivalent Ö 54 millions de francs belges. Cet argent fut mis immädiatement Ö la räserve, dont le montant (100 millions au total) atteignait ainsi un chiffre Ägal Ö celui du capital social. Les cräations d entreprises continuaient Ö se succäder. Pour la seule annäe 1923, mentionnons les interventions de la Banque lors de la fondation de la SociÄtÄ Auxiliaire Industrielle et FinanciÑre des Chemins de Fer du Congo SupÄrieur aux Grands Lacs Africains ; de la Compagnie MiniÑre des Grands Lacs Africains ; de la SociÄtÄ Africaine de Construction ; de la sociätä des Charbonnages d Houthaelen ; de la SociÄtÄ Anonyme Radio-Belgique ; de la SociÄtÄ Anonyme Belge pour le Commerce des Tabacs Fumaro ; de la SociÄtÄ d Entreprises Electriques en Pologne ; du CrÄdit Foncier de l Indochine ; etc. XV

16 Le rapport annuel pour l exercice 1926 accorde une place importante Ö la stabilisation monätaire, enfin räalisäe. Il passe ensuite en revue les diffärentes participations du groupe, dont le nombre s Ätait considärablement accru depuis la fin de la guerre. Dans le secteur bancaire, la Banque d Outremer possädait d importants intärüts dans la Banque Commerciale du Congo, dans la Banque du Congo Belge, dans la Banque Belge pour l Etranger, dans la Banque de Flandre et dans la Caisse GÄnÄrale de Reports et de DÄpçts. Dans le secteur des transports, la Banque avait des participations dans la Compagnie du Chemin de Fer du Congo, dans la SociÄtÄ Luxembourgeoise des Chemins de Fer et MiniÑres Prince Henri, dans l Agence Maritime Internationale, dans la Compagnie Africaine de Navigation, dans la Compagnie Belge Maritime du Congo, dans la Compagnie Franäaise de Tramways et d Eclairage Electriques de Shanghai, dans la Compagnie de Tramways et d Eclairage de Tientsin. Le groupe s Ätait aussi beaucoup intäressä au secteur Älectrique, avec des parts dans les Centrales Electriques des Flandres et du Brabant, dans la SociÄtÄ d ElectricitÄ de l Escaut, dans la SociÄtÄ d ElectricitÄ de la Campine, dans le holding SociÄtÄ d ElectricitÄ et de Traction, dans la SociÄtÄ Intercommunale Belge d ElectricitÄ et dans la SociÄtÄ Belge Radio- Electrique. Les sociätäs mätallurgiques et de construction mäcanique dont la Banque d Outremer possädait des titres Ätaient les Ateliers de Construction de Hal, la sociätä Hadir (SociÄtÄ des Hauts-Fourneaux et AciÄries de Differdange- Saint Ingbert- Rumelange), la sociätä La MÄtallo-Chimique, la SociÄtÄ GÄnÄrale MÄtallurgique de Hoboken, les Ateliers Demoor, la SociÄtÄ MÄtallurgique de Sambre-et-Moselle. En charbonnages, la Banque Ätait intäressäe de longue date dans les Charbonnages RÄunis Laura & Vereeniging, mais aussi dans la Chinese Engineering & Mining Co. Le däpartement des valeurs coloniales Ätait impressionnant, avec entre autres des actions de la SociÄtÄ Africaine de Construction, de la compagnie Citas, de la Cofokat (Compagnie FonciÑre du Katanga), de la SociÄtÄ Auxiliaire Industrielle et FinanciÑre des Chemins de Fer du Congo XVI

17 SupÄrieur aux Grands Lacs Africains, de la Compagnie MiniÑre des Grands Lacs Africains, de la Cico (Ciments du Congo), de la Compagnie SucriÑre Congolaise, de l A.B.C. (Compagnie Commerciale et Agricole d Alimentation du Bas-Congo), de Cimenkat (Ciments du Katanga), de la SociÄtÄ Coloniale Anversoise, de la Compagnie du Katanga, de la Compagnie du Congo pour le Commerce et l Industrie, de la Cotonco (Compagnie CotonniÑre Congolaise), de la Compagnie du Lomami et du Lualaba et de la SociÄtÄ MiniÑre du Luebo. Aux Indes näerlandaises, la Banque avait des intärüts dans la Nederlandsch-Indische Rubber- en Koffie Cultuur Maatschappij, dans la Cultuur Maatschappij Batoe Lempit et dans la Sumatra Caoutchouc Maatschappij. Il y avait enfin une masse de valeurs diverses, dont des parts dans la SociÄtÄ Anonyme des Fours Ö Coke Semet-Solvay & Piette, dans la sociätä Tissage La Flandre, dans la SociÄtÄ Anonyme de TÄlÄphonie PrivÄe, dans la Compagnie SoutiÑre, dans la SociÄtÄ Anonyme Italo-Belge pour l Industrie des Sucres. Une lägislation favorable aux concentrations de sociätäs fut votäe dans le courant de l annäe Et parmi les premiñres fusions qui se räalisñrent dans le cadre de cette lägislation, il faut incontestablement mentionner celle de la GÄnÄrale elle-müme avec la Banque d'outremer. Cette opäration, considäräe par la direction des deux banques comme la consäcration des liens amicaux qui existaient depuis toujours entre elles, devint possible aprñs que la SociÄtÄ GÄnÄrale eut procädä, le 28 fävrier 1928, Ö l'unification des titres constituant son fonds social: les titres de capital et les parts de räserve. Les titres de capital furent remplacäs par parts de räserve, ce qui donne une idäe de la plus value acquise en trois quart de siñcle par les fonds de räserve. AprÑs cette opäration, la valeur nominale des parts de räserve existantes fut ÄvaluÄe Ö francs l'une. En fävrier 1928, le capital de la GÄnÄrale fut portä de 135 Ö 400 millions par l'ämission de actions nouvelles, dont furent distribuäs aux actionnaires de la Banque d'outremer, sur base d un rapport d Ächange de 4 parts nouvelles de la SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique contre 9 actions de la Banque d Outremer, et offertes en souscription aux anciens actionnaires. Notons que le montant des räserves s'älevait aprñs cette opäration Ö environ 500 millions de francs. Quatre administrateurs de la Banque d Outremer, savoir FÄlicien XVII

18 Cattier, Charles Fabri, Henry Le Bœuf et Adolphe Stoclet, entrñrent au conseil de direction de la SociÄtÄ GÄnÄrale. D autres devinrent conseillers de cette sociätä, titre crää pour la circonstance. L'absorption de la Banque d'outremer renforäa considärablement la prääminence de la SociÄtÄ GÄnÄrale sur les banques concurrentes et en particulier sur la Banque de Bruxelles. Son portefeuille se gonfla de trñs nombreuses valeurs, en particulier dans les secteurs bancaires, de l'älectricitä et des transports maritimes et aäriens. Surtout, le träsor de guerre conquis par la SociÄtÄ GÄnÄrale comprenait un lot impressionnant de valeurs coloniales, qui confortaient la domination du groupe dans l'äconomie congolaise. XVIII

19 TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS La signification des sigles et abräviations de noms de sociätäs est donnäe en cours d inventaire. A.G.: Cie: Co. : Cy: Ltd: NN.: n : n.v.: s.a.: s.c.: s.d. : s.c.a.r.l.: s.d.: S.p.A.: Aktiengesellschaft Compagnie Compagnie Company Limited [sigle conventionnel pour un pränom inconnu] numäro naamloze vennootschap sociätä anonyme sociätä coopärative sans date sociätä congolaise par actions Ö responsabilitä limitäe sans date Societa per Azioni XIX

20 INVENTAIRE PREMIERE PARTIE : ARCHIVES DE LA BANQUE D OUTREMER S.A. 1. ASSEMBLEES GENERALES, AUTORITES DELEGUEES ET INSTANCE DE CONTROLE I. ASSEMBLEES GENERALES 1. Rapports annuels imprimäs du conseil d'administration Ö l'assembläe gänärale (collection complñte). Statuts imprimäs de 1916, 1920 et Liste des signatures autorisäes ( ) liasse 2-7. Dossiers des assembläes : präparation du rapport annuel, aide-mämoire du präsident, correspondance avec les banques recevant les titres en däpçt, liste des actionnaires qui ont däposä des titres, coupures de presse, procñs-verbal avril liasse 3. 9 avril liasse 4. 8 avril liasse avril 1926 et 13 avril liasse janvier et 21 fävrier liasse mars liasse II. CONSEIL D'ADMINISTRATION ProcÑs-verbaux des räunions. 8. aoât 1913-dÄcembre volume 9. janvier 1918-mai volume 10. mai 1921-janvier volume 11. Copie de procñs-verbaux ( ). Index des procñsverbaux ( ). Liste des mandats d'administrateurs dans les sociätäs du groupe de la Banque d'outremer s.a., nomination du personnel de direction, notes sur les tantiñmes des administrateurs et correspondance relative Ö la 1

21 nomination des administrateurs ( ). Correspondance de Henry Le Bœuf et notes envoyäes Ö William Thys. ProcÑs-verbal de la räunion du Consortium des Banques chez K. von Límm, Commissaire allemand pour les banques ( ). PÄtition du conseil contre les menäes du Raad van Vlaanderen en faveur du säparatisme de la Flandre, en Cautionnements et tantiñmes (1921, 1928) liasse III. COMITE PERMANENT 12. ProcÑs-verbaux des räunions (janvier octobre 1905, mars mars 1922). ProcÑs-verbaux et minutes de räunions chez le präsident Albert Thys (fävrier-mai 1913) liasse 13. Ordres du jour (dätailläs) ( ). Notes et documents soumis au comitä permanent ( ) liasse IV. COLLEGE DES COMMISSAIRES 14. ProcÑs-verbaux des räunions (janvier mars 1928). Correspondance, notes annexes aux räunions et copies de procñs-verbaux ( ) liasse 2. SECRETARIAT FINANCIER I. PORTEFEUILLE NB. Les dossiers qui concernent les diverses participations en portefeuille comprennent le cas ÄchÄant: un historique du capital de chaque sociätä; une note concernant la participation de la Banque d'outremer dans cette sociätä; la correspondance et la documentation concernant les diverses augmentations de capital auxquelles la Banque d'outremer a pris part et les modalitäs de souscription et de libäration de ce capital (cette correspondance est ÄchangÄe aussi bien entre la sociätä concernäe et la Banque d'outremer qu'entre celle-ci et les autres souscripteurs); des notes 2

22 concernant le syndicat de blocage des titres de la sociätä sous rubrique (syndicat auquel la Banque d'outremer est souvent partie prenante); de la correspondance avec divers agents de change concernant la räalisation ou l'achat de titres de la sociätä sous rubrique par la Banque d'outremer (cette correspondance n'a pas toujours ÄtÄ conserväe vu son intärüt limitä); les modalitäs d'introduction des titres de la sociätä sous rubrique en Bourse de Bruxelles. A. GÅnÅralitÅs 15. Etat du portefeuille en Tableaux donnant les sousparticipants de la Banque d Outremer dans certaines affaires. RelevÄs du portefeuille de la Banque d Outremer (s.d.) liasse B. Participations dans des sociåtås financiçres W.L.B. (Wiener Lombard- und Escompte-Bank ) A.G. (dossiers de la Banque d'outremer s.a. puis de la S.G.B. (SociÄtÄ GÄnÄrale de Belgique) s.a.) Correspondance de la Banque d'outremer s.a. (et particuliñrement de son administrateur däläguä, FÄlicien Cattier) avec la W.L.B. A.G. Copies des documents prouvant les garanties des cräances accordäes par la Banque d'outremer s.a liasses Remboursement par la W.L.B. A.G. de dettes antärieures Ö la PremiÑre Guerre mondiale : conventions relatives aux avances de la S.G.B. s.a. et aux nägociations pour le remboursement de ces avances. Cession de la cräance de la S.G.B. s.a. sur la W.L.B. A.G. Ö la Banque Belge pour l'etranger (New York) et saisie des avoirs de la W.L.B. A.G. Ö cette banque. Correspondance relative aux participations de la S.G.B. s.a. dans diverse affaires autrichiennes : SociÄtÄ du Chemin de Fer Vienne-Aspang (Eisenbahn Wien-Aspang A.G.), SociÄtÄ Austro-Belge de Chemins de Fer, emprunt de la Ville de Gratz. Rapports annuels de la W.L.B. A.G. (1908, ). Correspondance relative Ö la mise en faillite de 3

23 la W.L.B. A.G. ( ). Correspondance avec l'avocat O. Pollak relative Ö la däfense des intärüts de la S.G.B. s.a. et de la Banque d'outremer lors de la faillite de la W.L.B. A.G liasses 20. Mission de Raoul Depas et d Arthur Bemelmans auprñs de la W.L.B. A.G. : rapport de mission, examen des comptes de la sociätä, projet de J. Donner pour la räorganisation et la transformation de la W.L.B. A.G. en un trust holding, coupures de journaux autrichiens relatifs Ö l'attitude de la Banque d'outremer s.a. dans le cadre de la faillite de la W.L.B. A.G. Correspondance et notes diverses notamment concernant un procñs avec NN. Wentges liasse 21. Affaire H. Bronner : litiges relatifs au recouvrement d'une cräance hypothäcaire provenant de la Banque d'outremer aux droits de laquelle s'est substituäe la S.G.B. s.a liasse 22. Correspondance relative aux cräances sur immeubles dätenues par la Banque d'outremer en Autriche liasse 23. Documents comptables relatifs aux dettes de la W.L.B. A.G. : däcompte des dettes au 1er fävrier 1926, compte de liquidation, cräance amortie et situation des comptes en 1938 ( ). Situations comptables ( ) liasse 24. Portefeuille et opärations financiñres de la W.L.B. A.G Banque Commerciale PrivÄe de Moscou s.a. ( ). CrÄdit Foncier des Etats-Unis s.a. ( ). CrÄdit Central pour le DÄveloppement de la Minoterie de l'industrie et du Commerce s.a. ( ). SociÄtÄ Luxembourgeoise de CrÄdit et de DÄpçt s.a. ( ). Banque Commerciale du Congo s.a. ( ). Banque RhÄnane s.a. (Westdeutsche Goldnotenbank A.G.) ( ). Banque 4

24 du Congo Belge s.a. ( ). Caisse d'epargne GÄnÄrale Hongroise s.a. (Ungarische Allgemeine Sparkassa A.G.) ( ) liasse 26. Banque Union Belgo-BrÄsilienne s.a., puis Banque Italo- Belge s.a. ( ). Banque de Commerce s.a. ( ). SociÄtÄ Anonyme L'Assurance Navale s.a. ( ). CrÄation de la Caisse Nationale de Retraite et d Assurances, alias Assubel s.a. ( ). Banque Arlonaise s.a. (avec rapport d'inspection sur les relations entre l'agence et les bureaux) ( ). Compagnie Belge d Assurances L'Urbaine s.a. ( ). Banque de Flandre s.a. ( ). Banque Belge pour l'etranger s.a. ( ). Le Trustee Belge s.a. ( ). CrÄdit GÄnÄral LiÄgeois s.a. ( ). S.N.C.I. (SociÄtÄ Nationale de CrÄdit Ö l'industrie) s.a. ( ) liasse 27. Caisse GÄnÄrale de PrÜts Industriels et Fonciers s.a. ( ). Banque GÄnÄrale du Nord s.a. ( ). Banque Franäaise et Espagnole s.a. ( ). Schlesische Escompte Bank A.G. ( ). Banque Balkanique s.a. (1922). CrÄdit Foncier de l'indochine s.a. ( ). Banque Commerciale Africaine s.a. ( ). Compagnie MobiliÑre Parisienne et Coloniale s.a. ( ). CrÄdit Lyonnais s.a. ( ) liasse 28. CrÄdit Foncier Franco-Bulgare s.a. : particpation et avances liasse 29. S.B.E.I. (SociÄtÄ Belge pour l'exportation Industrielle) s.a liasse C. Participations dans des sociåtås du secteur immobilier ou des sociåtås de construction 30. SociÄtÄ Anonyme des Habitations Ö Bon MarchÄ de l'agglomäration Bruxelloise s.a. ( ). Syndicat des 5

25 Terrains de Bergeyck Ö Hemixem, puis L'Industrielle d'hemixem s.a. ( ). SociÄtÄ de Niel-on-Rupell s.a. ( ). Comptoir National des MatÄriaux s.c. ( ). SociÄtÄ Anonyme de la Concession Belge de Tientsin s.a. ( ). SociÄtÄ de CrÄdit Immobilier pour l'acquisition d'habitations Ö Bon MarchÄ s.a. ( ). Cimfina (SociÄtÄ FinanciÑre des Ciments) s.a. (1927) liasse D. Participations dans des sociåtås agricoles, agroalimentaires ou de distribution 31. SociÄtÄ SucriÑre EuropÄenne et Coloniale s.a. (avec projet d'implantation au Congo) (1919). Sucrerie et Raffinerie de Moerbeke-Waes s.a. ( ). Zucchereria Nazionale S.p.A. ( ). SociÄtÄ Anonyme Italo-Belge pour l'industrie des Sucres s.a. ( ). Raffineries Brabanäonnes s.a. (avec notice sur la situation de l industrie du sucre aprñs 1919) (1927) liasse 32. The Irish Sugar Manufacturing Cy Ltd, Syndicat Sucrier Irlandais liasse 33. C.I.L. (Compagnie Commerciale et Industrielle du LiÑge) s.a. (1927). Nederlandsch-Indische Rubber- en Koffie Cultuur Maatschappij n.v., Sumatra Caoutchouc Maatschappij n.v., Cultuur Maatschappij Batoe Lempit n.v. et Maatschappij voor Ondernemingen in Nederlandsch-Indiì n.v. ( ) liasse Les Grands Magasins Å A l'innovation É s.a liasses E. Participations dans des sociåtås miniçres et des carriçres Documentation concernant la sociätä The Chinese Engineering & Mining Co. Ltd, alias charbonnages de Kaéping 6

26 ( ). Syndicat du Sud de la Belgique (recherches miniñres) ( ). Documentation et correspondance relatives Ö la concession charbonniñre de Jehay-BodegnÄe, aux Charbonnages de Bernissart s.a., aux Charbonnages du Nord du FlÄnu s.a. et aux Charbonnages du Pays de LiÑge s.a. ( ). SociÄtÄ des Charbonnages de Winterslag s.a. ( ). SociÄtÄ Anversoise de Sondages s.a. ( ). SociÄtÄ des Charbonnages d'houthaelen s.a. ( ). Charbonnages de Hyon-Ciply s.a. (1920). SociÄtÄ Anonyme des Charbonnages de Beeringen s.a ). Charbonnages Limbourg-Meuse s.a. ( ). SociÄtÄ MiniÑre du Canada s.a. ( ) liasses 38. SociÄtÄ Anonyme des Charbonnages du Pays de LiÑge s.a. (avec notes sur les fours Ö coke) liasse 39. SociÄtÄ des Charbonnages RÄunis Laura & Vereeniging s.a liasse 40. SociÄtÄ des CarriÑres de Sprimont s.a. (1917). CarriÑres Unies de Porphyre s.a. : organisation, situations comptables, calculs du prix de revient, conventions entre la sociätä et la Banque d'outremer s.a. ( ) liasse F. Participations dans des sociåtås måtallurgiques ou sidårurgiques 41. SociÄtÄ Anonyme MÄtallurgique des Terres Rouges s.a. ( ). Hadir (SociÄtÄ des Hauts-Fourneaux et AciÄries de Differdange-Saint Ingbert-Rumelange) s.a. (1920) liasse 42. SociÄtÄ des Usines de la Providence s.a. (1921). Compagnie MÄtallurgique Franco-Belge de Mortagne s.a. ( ). SociÄtÄ Anonyme d'ougräe-marihaye s.a. (1927) liasse 7

27 SociÄtÄ MÄtallurgique de Sambre-et-Moselle s.a liasses 45. SociÄtÄ GÄnÄrale MÄtallurgique de Hoboken s.a. ( ). Compagnie des MÄtaux Overpelt-Lommel s.a. (1920). La Nouvelle Montagne s.a. (1921). SociÄtÄ Anonyme MÄtallurgique de Prayon (1927). Compagnie Industrielle du Rupel s.a. (1927) liasse G. Participations dans des sociåtås de construction måtallique, måcanique et Ålectrique 46. Grandes Chaudronneries de l'escaut s.a. ( ). Chaurobel (Chaudronnerie et Robinetterie Belges) s.a. ( ). leries de Koekelberg s.a. ( ). Les MÄtaux CentrifugÄs s.a. ( ). Projet de constitution d'une sociätä pour la fabrication de tuyaux en aciäro-bäton ( ) liasse 47. SociÄtÄ des Usines Kolomna ( ). Railways et Signalisation s.a. ( ). La Brugeoise et Nicaise et Delcuve s.a. ( ). Ateliers Demoor s.a. ( ). SociÄtÄ Franco-Belge de MatÄriel de Chemins de Fer s.a. ( ) liasse 48. Constructions Electriques de France s.a. ( ). L.E.B. (SociÄtÄ belge pour la Fabrication de Lampes Electriques) s.a. ( ) liasse 49. Constructions Electriques de Belgique s.a liasse 50. S.A.B.C.A. (SociÄtÄ Anonyme Belge de Constructions AÄronautiques) s.a. ( ). Syndicat pour l'etude du SystÑme de Machines Rotatives Ö Combustion Interne de MM. Franchimont & CÄsar (avec plans) ( ). Minerva 8

28 Motors s.a. ( ). Participation dans les Etablissements de Tongkou ( ). Syndicat d'etude des Chantier Navals et MÄtallurgiques ( ) liasse 51. Syndicat des Cibles Electro-Automatiques Bremer ( ). SociÄtÄ Belge Radio-Electrique s.a. ( ). Beliard, Crighton et Cie (1921) liasses H. Participations dans des sociåtås de chemins de fer, de transport aårien et de transport routier 52. Chinese Central Railways (Chemin de Fer de la Chine Centrale) ( ). SociÄtÄ Belge de Chemins de Fer en Chine s.a. ( ). SociÄtÄ Espagnole de Chemins de Fer Secondaires s.a. (Sociedad Espanol de Ferrocarriles Secundarios s.a.) ( ). Syndicat du Chemin de Fer du Tajuna (Madrid-Aragon) ( ). Syndicat des actions des Chemins de Fer de SibÄrie et d'oural ( ). SociÄtÄ Anonyme Luxembourgeoise des Chemins de Fer et MiniÑres Prince Henri s.a. ( ). Yangtse Valley Cy Ltd (Londres) ( ). Projet d'emprunt bulgare et de construction par la Compagnie GÄnÄrale de Chemins de Fer Secondaires s.a. d'un chemin de fer en Bulgarie ( ). Chemin de Fer Gand-Terneuzen s.a. (1925). Union Pacific Railway Cy (1925). Compagnie d'exploitation des Chemins de Fer Orientaux (1927) liasse 53. S.N.E.T.A. (SociÄtÄ Nationale pour l'etude des Transports AÄriens) s.a liasse 54. Lloyd Royal Belge s.a. (1921). Agence Maritime Internationale s.a. ( ). Belgo-British Stevedoring Cy ( ). Compagnie Ardennaise de Transports et Messageries Van Gend s.a. ( ) liasse 9

29 I. Participations dans des holdings ou sociåtås d ÅlectricitÅ et de tramways Centrales Electriques des Flandres s.a liasses 58. SociÄtÄ d'electricitä du Brabant s.a liasse 59. SociÄtÄ Intercommunale Belge d'electricitä s.a. ( ). Plan d'älectrification du Grand-DuchÄ de Luxembourg : projet d une sociätä Centrale Electrique Ö Luxembourg s.a. ( ). SociÄtÄ Ostendaise LumiÑre et Force Motrice s.a. ( ). Projet de participation dans le Syndicat Belge d'electro-culture (avec photos et catalogue, 1925). SociÄtÄ GÄnÄrale de Chemins de Fer Economiques s.a. (1926, 1929). SociÄtÄ d'electricitä de la Campine s.a. ( ) liasse 60. Compagnie Mutuelle de Tramways s.a. puis SociÄtÄ d'electricitä et de Traction s.a. puis SociÄtÄ de Traction et d'electricitä s.a liasse 61. Compagnie Franäaise de Tramways et d'eclairage Electriques de Shanghai s.a liasse 62. Tramways et ElectricitÄ en Russie s.a. puis Electropol s.a. ( ). Imatra (SociÄtÄ Anonyme pour la Production et la Distribution d'energie Electrique) s.a. ( ). Barcelona Traction Light and Power Cy ( ). Syndicat d'etudes en Hongrie (projet de sociätä de Tramways Ö Budapest) ( ). Societa Generale Elettrica dell'adamello S.p.A. ( ). SociÄtÄ d'entreprises Electriques en Pologne s.a. (1925). Belgotesa (SociÄtÄ GÄnÄrale d'exploitations Electriques de Lodz et Extensions) s.a. et Lotesa (SociÄtÄ Polonaise d'electricitä de Lodz) s.a. ( ) liasse 10