Gennes. Visite du 6 mai Contexte général. L'aléa mouvements de terrain sur la commune. Description générale

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2 CETE de l'ouest LRPC Angers Contexte général Gennes Visite du 6 mai 2010 La réunion s'est tenue avec M. Fulneau, maire de la commune, M. Mainguy, 1er adjoint et M. Viot, conseiller municipal. Aucun événement n'a marqué particulièrement la commune. Lors de l'apparition d'un désordre dans un domaine privé, ce sont les particuliers qui s'occupent de sa gestion. En ce qui concerne les zones communales, un comblement ou des soutènements sont réalisés selon les situations. La commune possède un PLU, actuellement en révision, qui prend en compte l'aléa mouvements de terrain. Lors d'une demande de permis de construire, des sondages sont imposés sur les terrains susceptibles de posséder des cavités. La commune ne réalise pas d'action de prévention particulière néanmoins une distribution de plaquettes informatives de la DDT49 a été faite. Aucune autre action de prévention n'est envisagée. L'aléa mouvements de terrain sur la commune Description générale Sur la commune de Gennes, tous les niveaux d'aléa mouvements de terrain sont présents. Figure 1 : Localisation de la commune dans la région Saumuroise Gennes se situe au nord-ouest de la région saumuroise, sur la rive gauche de la Loire. En plus de la Loire qui borde le nord de la commune, plusieurs cours d'eau traversent le territoire communal : le ruisseau d'avort, situé dans la partie nord, et le Meugon, dans la partie sud. Le relief est parsemé de buttes plus ou moins importantes dans lesquelles des cavités ont été creusées. Les cavités sont façonnées dans deux faciès géologiques : Le sable turonien principalement présent dans la partie sud, au lieu-dit Milly, Le tuffeau (Crétacé) sur le reste de la commune. Il s'agit de caves, d'habitats troglodytiques et de souterrains creusés dans ces deux types de roches, ainsi que de carrières souterraines creusées dans le tuffeau. Ces cavités possèdent une épaisseur de recouvrement variant de 10 à 30 m, et une extension atteignant jusqu'à 5 ha pour certaines carrières comme celle de la Roche Froissard. L'aléa faible se rencontre au niveau de nombreux lieux-dits. S'agissant principalement de caves, d'habitats troglodytiques et de souterrains dispersés, il est représenté par un aléa estimé (sources : CG49, LRPCA 2010). La carrière de la Roche Froissard, qui communique avec la carrière Joreau de Chênehutte-Trèves- Cunault, ne possède pas de plan ; elle est également classée en aléa faible estimé (source : CG49). L'aléa faible connu est toutefois présent au niveau des carrières du Petit Chapeau, de la Biguerie et de la Cour d'avort puisque des plans existent (source : CG49), ainsi qu'au niveau de quelques petites cavités de faibles extensions (sources : CG49, LRPCA 2010). L'aléa moyen connu est présent dans plusieurs zones : Au niveau du Moulin de Bessé, au nord-ouest de la commune, où existe un site troglodytique en mauvais état présentant des effondrements (source : LRPCA 1996), A la Baumerie où se trouve une cavité affectée par des effondrements et une amorce de fontis (sources : CG49, LRPCA 2010), A la Bardinière, 4 zones sont présentes, elles correspondent à des cavités en mauvais état (sources : CG49, LRPCA 2010). Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /5

3 CETE de l'ouest LRPC Angers La création d'une zone d'aléa faible estimé au niveau de cavités d'extensions inconnues indiquées par la mairie, Photo 1 : Cavité à la Beaumerie Photo 2 : Cavité à la Bardinière L'aléa moyen estimé se retrouve au niveau de cavités dispersées en mauvais état : Dans trois zones du bourg de Gennes autour de la Butte Saint-Eusèbe (sources : CG49, mairie), Au sud de la carrière du Petit Chapeau où plusieurs effondrements ont eu lieu (source : mairie), A l'entrée de la carrière de la Roche Froissard (sources : CG49, LRPCA 1996), A la Petite Bardinière où un effondrement circulaire de 1,30 m de diamètre est visible (source : LRPCA 2010), A la Bardinière où un effondrement s'est produit en 1985 suite à un orage d'été (source : mairie), Au niveau d'un ensemble troglodytique abandonné en mauvais état à Couesne (source : mairie), Au niveau de cavités sous voirie à Couesne (source : mairie). Figure 2 : Zonage au niveau de la butte St- Eusèbe en 1996 Figure 3 : Zonage au niveau de la butte St- Eusèbe en 2010 La modification du zonage des carrières du Petit Chapeau et de la Biguerie pour tenir compte des plans existants (source : CG49), Le passage de l'aléa faible à moyen au niveau des effondrements survenus au sud de la carrière du Petit Chapeau (source : mairie), La création d'une zone d'aléa faible estimé au niveau de cavités indiquées par la mairie dont la localisation est incertaine, Deux zones présentent une classement en aléa élevé connu : une zone au Moulin de Bessé où existe un fontis (source : LRPCA 1996) et une zone au niveau de la Butte Saint-Eusèbe où existent plusieurs cavités superposées en mauvais état dont on possède des plans (source : CG49). Plusieurs effondrements indiqués par la mairie sont classés en aléa élevé estimé : dans le bourg de Gennes, près de l'école, dans la rue du Pressoir au Moines, à Bouchet, à Trézan, à Sarreau, à Couesne et deux aux Roches. La Rue du Moulin de l'homme à Trézan et un chemin rural à Sarreau sont également classés en aléa élevé estimé car ils possèdent des cavités sous voirie avec un faible recouvrement (source : mairie). Évolution de l'aléa depuis 1996 En parcourant la commune du nord vers le sud, on peut noter : La modification du zonage de la Butte Saint-Eusèbe pour tenir compte des plans existants, Le passage de l'aléa moyen connu à estimé au sud de la Butte car il s'agit de cavités dispersées et l'extension de cette même zone vers le sud pour prendre en compte toutes les cavités existantes (source : CG49), La création d'une zone d'aléa moyen à l'est de la Butte Saint-Eusèbe pour prendre en compte toutes les cavités existantes (source : CG49), La création d'une zone d'aléa élevé au niveau de la Rue des Ecoles où un affaissement et plusieurs effondrements ont eu lieu. Ils ont été ensuite rebouchés (sources : CG49, mairie), Figure 4 : Zonage au niveau du Petit Chapeau en 1996 Figure 5 : Zonage au niveau du Petit Chapeau en 2010 Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /5

4 CETE de l'ouest LRPC Angers La modification du zonage de la Harielle (sources : CG49, mairie), La création d'une zone d'aléa élevé au niveau de la Rue du Pressoir aux Moines où s'est produit un effondrement il y a 30 ans (source : mairie), La création d'une zone d'aléa élevé au nord-ouest de Trézan où s'est produit un effondrement (source : mairie), La création d'une zone d'aléa élevé rue du Moulin de l'homme à Trézan où les cavités sous voirie ont un recouvrement de 1 à 2 m (source : mairie), La création d'une zone d'aléa élevé à Sarreau où la circulation sur le chemin rural a été arrêtée pour cause de cavités sous voirie et où un effondrement s'est produit près de l'ancien Château dans les années (source : mairie), Figure 6 : Zonage au niveau de La Harielle en 1996 Figure 7 : Zonage au niveau de La Harielle en 2010 La création d'une zone d'aléa faible pour prendre en compte des cavités indiquées par la mairie au nord de Bouchet, La création d'une zone d'aléa élevé à l'est de Bouchet où s'est produit un effondrement il y a 50 ans, formant une fosse de 3 m de diamètre qui a ensuite été rebouchée (source : mairie), Figure 10 : Zonage à Trézan et Sarreau en 1996 Figure 11 : Zonage à Trézan et Sarreau en 2010 Figure 8 : Zonage au niveau de Bouchet en 1996 Figure 9 : Zonage au niveau de Bouchet en 2010 Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /5

5 CETE de l'ouest LRPC Angers L'extension de la zone d'aléa faible de Sarré vers l'ouest pour prendre en compte toutes les cavités existantes (source : photo-interprétation), La création d'une zone d'aléa moyen à la Baumerie, La création de plusieurs zones d'aléa faible et d'une zone d'aléa moyen à la Petite Bardinière pour prendre en compte toutes les cavités existantes (sources : CG49, LRPCA 2010), La création de zones d'aléa faible et moyen à la Bardinière pour prendre en compte toutes les cavités existantes (sources : CG49, LRPCA 2010, mairie), La création de deux zones d'aléa faible au Haut Davy, l'une a été visitée, l'autre a une extension inconnue (sources : CG49, LRPCA 2010), Figure 16 : Zonage au Haut Davy en 2010 Figure 12 : Zonage au niveau de Sarré en 1996 Figure 13 : Zonage au niveau de Sarré en 2010 L'extension vers le nord du zonage d'aléa faible de la Cour d'avort pour prendre en compte toutes les cavités existantes (source : CG49), La création de deux zones d'aléa moyen à Couesne au niveau de cavités sous voirie au centre et d'un ensemble troglodytique abandonné à l'est (source : mairie), La création d'une zone d'aléa élevé au niveau d'un effondrement survenu en 1970, à proximité du Chemin rural de Couesne au Moulin (source : mairie), La création d'une zone d'aléa faible au Ragot, au nord des Roches, pour prendre en compte toutes les cavités existantes (sources : CG49, LRPCA2010), L'extension de la zone d'aléa faible des Roches pour prendre en compte toutes les cavités existantes (source : photo-interprétation), La création de deux zones d'aléa élevé aux Roches où un effondrement s'est produit en 2009, sur le chemin rural de Milly au Roches, et un autre survenu dans les années 60, près du ruisseau (source : mairie). Figure 14 : Zonage au niveau de Couesne en 1996 Figure 15 : Zonage au niveau de Couesne en 2010 Figure 17 : Zonage au niveau des Roches en 1996 Figure 18 : Zonage au niveau des Roches en 2010 Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /5

6 CETE de l'ouest LRPC Angers L'aléa mouvements de terrain dans les zones à enjeux Le zonage global de l'aléa mouvements de terrain, avec une surface d'environ 70 ha, représente 3,9% de la surface totale de la commune. Si on étudie le bâti (ensemble des habitations, bâtiments administratifs, bâtiments agricoles...de plus de 20 m²), 228 bâtiments se situent dans les zones à enjeux. 113 de ces bâtiments, soit 49,6%, sont construits dans des zones présentant un aléa mouvements de terrain. Figure 21 : Répartition des bâtiments dans les surfaces zonées des zones à enjeux Figure 19 : Répartition des surfaces zonées sur la surface totale de la commune Afin de préciser le risque mouvements de terrain, il a été défini, en concertation avec la DDT du Maine et Loire, des zones à enjeux à partir des POS et des PLU des communes. Ainsi les zones à enjeux regroupent les zones urbanisées et à urbaniser, les zones de hameaux et de loisirs. La surface de ces zones à enjeux est de 51 ha. Environ 16 ha présentent un zonage de l'aléa mouvements de terrain, soit 31,2%. Dans les zones à enjeux, 72 bâtiments, soit 31,6%, sont situés en zones d'aléa faible (aléa faible connu et aléa faible estimé confondus), 39 bâtiments, soit 17,1%, se situent en zone d'aléa moyen et 2 bâtiments, soit 0,9%, se situent en zone d'aléa élevé. Actions à entreprendre D'après l'article L563-6 du code de l'environnement, il est de la compétence des communes d'établir, en tant que de besoin, une cartographie des cavités sur leur territoire : «Toute personne qui a connaissance de l'existence d'une cavité souterraine ou d'une marnière dont l'effondrement est susceptible de porter atteinte aux personnes ou aux biens, ou d un indice susceptible de révéler cette existence, en informe le maire, qui communique sans délai, au représentant de l'état dans le département et au président du conseil général, les éléments dont il dispose à ce sujet». Figure 20 : Répartition des surfaces zonées dans les zones à enjeux Dans les zones à enjeux, l'aléa faible (aléa faible connu et aléa faible estimé confondus) prédomine légèrement avec un pourcentage de surface zonée de 18,8%, 12,2% sont couverts par un zonage d'aléa moyen et 0,2% par un zonage d'aléa élevé. Ainsi, afin de préciser le risque lié aux cavités souterraines, différentes actions doivent être envisagées par la commune et/ou les particuliers : Sensibiliser les habitants au risque lié à la présence des cavités souterraines par des actions de communication et d'information, Réaliser un recensement le plus exhaustif possible des cavités à partir d'une enquête orale approfondie, de recherches complémentaires dans les archives, de visites de terrain et de photointerprétation, Acquérir une connaissance générale des cavités par le biais d'un diagnostic qui pourrait prendre la forme d'une fiche par cavité (cf annexe 7) et d'un dimensionnement sommaire de chaque cavité. Ce relevé pourrait, dans un premier temps, être limité aux zones à enjeux. C'est donc à la commune que revient la responsabilité de mettre en place des actions de communication et de réaliser ou faire réaliser un recensement des cavités et indices de cavités présents sur son territoire. En revanche, la reconnaissance et le diagnostic d'une cavité relève de la responsabilité du ou des propriétaires de cette cavité. Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /5

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