Synthèse des échanges. Photos B.Bosc, N. Cegalerba, C. Dautrey, P. Henry, Fred Buyle

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1 Synthèse des échanges Photos B.Bosc, N. Cegaleba, C. Dautey, P. Heny, Fed Buyle 1

2 A popos des oganisateus Le Pac national de la Guadeloupe Le Pac national de la Guadeloupe est céé en 1989 pou la potection de la foêt dense humide des hauteus du massif foestie de la Basse-Tee ( ha), incluant le volcan de la Soufièe, plus haut sommet des Petites Antilles. À l occasion de la publication de la nouvelle loi su les pacs nationaux de 2006, qui éfome notamment la gouvenance locale des établissements publics gestionnaies, le pac national de la Guadeloupe a saisi l occasion d étende son teitoie au milieu main. Apès avoi poté la gestion de la éseve natuelle du Gand Culde-Sac Main céée en 1987, ce teitoie constitué de 6 unités géogaphiques epésentatives d une lage palette d habitats littoaux (mangoves, foêts maécageuses, maais) et mains (écifs coalliens et hebies de phanéogames) change de statut en 2009 et devient coeu du pac. Le site des ilets Pigeon en côte Caaïbe, haut lieu égional de la plongée sous-maine, ejoint aussi le coeu du pac. S ajoute à ces coeus mains une aie maitime adjacente de ha qui doit consolide leu potection. Vingt et une communes de la Guadeloupe sont actuellement invitées à ejoinde le pac de la Guadeloupe dans le cade de l appobation d une chate dédiée au développement duable du teitoie. L Agence des aies maines potégées Céée pa la loi du 14 avil 2006, l Agence des Aies Maines Potégées est un établissement public à caactèe administatif placé sous la tutelle du Ministèe de l Écologie, de l Énegie, du Développement duable et de la Me. L Agence a son siège à Best. Elle est pésente su les tois façades maitimes métopolitaines et en oute-me, aux Antilles, en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie. L Agence des Aies Maines Potégées a pou missions pincipales: l appui aux politiques publiques pou la céation et la gestion d Aies Maines Potégées, l animation du éseau des gestionnaies d Aies Maines Potégées, la gestion des moyens humains, techniques et financies mis à disposition des pacs natuels mains, ou d autes Aies Maines Potégées qui lui seaient confiées, l appui technique aux conventions de mes égionales (Caaïbes, Atlantique Nod-Est, Méditeanée, océan Indien, Pacifique Sud et Antactique). Le Cente d activités égionales pou le potocole SPAW (CAR-SPAW) Le CAR-SPAW, Cente d Activités Régionales pou le potocole elatif aux zones et à la vie sauvage spécialement potégées (Specially Potected Aeas and Wildlife), tavaille pou le Pogamme des Nations-Unies pou l envionnement. Financé pa la Fance et hébegé pa le Pac national de la Guadeloupe, son champ d intevention s étend des Petites et Gandes Antilles jusqu aux pays d Améique centale et du Nod de l Améique latine. Le CAR-SPAW a pou vocation d aide les pays et teitoies de la Gande Région Caaïbe, à potége et à gée duablement la biodivesité maine et côtièe, et de pomouvoi la coopéation ente les pays. Le développement de collaboations techniques, la mise en éseau des acteus de teain et la mutualisation des expéiences sont ainsi au cœu de l activité du CAR-SPAW : c est pouquoi il a décidé de paticipe à l oganisation de ce colloque, qui pemetta d échange su des thèmes clefs pou la gestion des aies maines potégées et de mette en commun les appoches et les etous d expéience. 2 3

3 Un Colloque, pouquoi, pou qui? Objectifs Taite des poblématiques d actualité touchant les Aies Maines Potégées de la Caaïbe Favoise les échanges d expéiences et défini des pistes de collaboation ente les pays et Aies Maines Potégées paticipants Confote un éseau ciblé de connaissances et de compétences Implique le Pac National de la Guadeloupe en tant que nouvelle Aie Maine Potégée dans le éseau caibéen Sensibilise les Guadeloupéens à leu patimoine natuel et implique les acteus locaux et les élus dans la pésevation du milieu main. Publics visés (Guadeloupe et Région Caaïbe) Gestionnaies d Aies Maines Potégées Scientifiques Acteus socio-économiques et politiques Fomat du colloque Une séance plénièe la pemièe demi-jounée: accueil des paticipants et discous d ouvetue 3 atelies de tavail Une séance de estitution en plénièe en fin de colloque où chaque appoteu vienda appote les conclusions des échanges de l atelie. Une séance de clôtue en plénièe suiva la séance de estitution Une demi-jounée de teain pou clôtue le colloque Une soiée de clôtue apès la sotie de teain Quelques mots su le colloque Ce pemie colloque guadeloupéen su les Aies Maines Potégées de la Caaïbe s est déoulé du 24 au 27 janvie 2011 au Gosie. Duant quate jous, gestionnaies d AMP, scientifiques, acteus socioéconomiques et politiques ont épondu à l invitation du Pac national de la Guadeloupe, de l Agence des Aies Maines Potégées et du Cente d Activités Régionales pou le potocole SPAW, afin de taite de poblématiques d actualité touchant les Aies Maines Potégées de la Caaïbe. Une centaine de paticipants venus de la République Dominicaine, du Mexique, de Saint-Domingue, de Sainte-Lucie, de Poto-Rico, des Etats-Unis, de Saint-Vincent, du Canada, de Saba, des dépatements fançais des Antilles et de Fance métopolitaine s est ainsi éuni à Gosie, en Guadeloupe. Les objectifs visés pa ce colloque étaient de : Taite des sujets d actualité touchant les Aies Maines Potégées de la Caaïbe dans leu ensemble et de popose des éponses communes su des poblématiques aussi diveses que l appoche socioéconomique, la gestion de la pêche ou du touisme, ou encoe la consevation d une espèce emblématique de la Caaïbe : le lamantin des Antilles. Favoise les échanges d expéiences et défini des pistes de collaboation futue ente les pays et les AMP paticipantes. Confote un éseau ciblé de connaissances et de compétences égionales. Mieux implique le Pac national de la Guadeloupe en tant que nouvelle Aie Maine Potégée dans le éseau caibéen. Sensibilise les Guadeloupéens à leu patimoine natuel et, implique les acteus et élus locaux dans la pésevation du milieu main. L oganisation etenue pendant ces quate jous a pemis aux paticipants de tavaille dans le cade de difféents atelies thématiques. Tois ou quate conféencies sont intevenus en ouvetue de chaque atelie ; ces pésentations ont pemis de cade chacun des thèmes et de founi des éléments pou les discussions qui ont occupé la seconde patie de chaque atelie. À chaque fin de session, une synthèse des débats a pemis de faie émege des ecommandations et des pistes de collaboation qu il sea possible de concétise dans les années à veni. Chaque atelie a fait l objet d une estitution en fin de colloque. Une demi-jounée de teain a été oganisée pou clôtue le colloque, duant laquelle les paticipants ont pu embaque pou une exploation de la baie du Gand Cul-de-Sac main. La suite de ce document pésente les pincipaux appots et conclusions de chacun des tois atelies qui ont stuctué le colloque. Pou chaque atelie sont appelées les questions pincipales, qui étaient poposées afin de guide le débat. Apès un ésumé succinct des inteventions des conféencies invités, sont pésentés les pincipaux points qui ont fait l objet de discussions, ainsi qu une synthèse des conclusions et ecommandations fomulées collectivement pa les paticipants. Le vebatim des estitutions des appoteus de chaque session en fin de colloque sont pésentés à la suite. Les diapoamas des conféencies sont poposés dans un document annexe. 4 5

4 Atelie 1 Appoche socio-économique des Aies Maines Potégées Session 1 La valoisation socio-économique des Aies Maine Potégées au niveau local Les questions de dépat : Quel financement pou les Aies Maines Potégées (AMP)? Comment la valoisation économique peut-elle ende une AMP auto-suffisante et/ou facilite son acceptation aupès des populations locales? Comment la population locale peçoit-elle les etombées économiques (divesification des activités pofessionnelles, compensation financièe...)? Animateu : Julien Calas Fonds Fançais pou l Envionnement Mondial - FFEM Pésentations : Dix ans d expéience du FFEM en matièe d AMP : les leçons tiées Catheine Gabié - WWF, Pais Mécanismes de financement innovant au sevice de la potection des milieux natuels de Saint-Matin Romain Renoux - Gestionnaie de la Réseve Natuelle de St-Matin, FWI La définition de tableaux de bod comme outil d évaluation des bénéfices socio-économiques des AMP Pauline Maltee - Chagée de mission scientifiques, RNN Saint-Matin Redevances des usages : Pésentation et poposition d une stuctue de edevance Newton Eisthee - Gestionnaie de l AMP de la Soufièe, Sainte-Lucie Résumé des pésentations : Dix ans d expéience du FFEM en matièe d AMP : les leçons tiées Catheine Gabié - Consultant en Envionnement main et littoal topical, WWF, Pais J. Calas, FFEM - T. Clément, Oéade-Béche Le Fond Fançais pou l Envionnement Mondial (FFEM) a été céé en 1994, à la suite du sommet de Rio, afin de favoise des pojets de développement duable dans des pays en développement. Onze pojets sont en cous ou juste teminés dans les domaines de la biodivesité et des eaux intenationales. Ils visent la céation d Aies Maines Potégées et la consevation de la biodivesité maine. Tous, excepté deux, concenent les écifs coalliens ; ils impliquent la céation ou le enfocement de plus de cinquante Aies Maines Potégées. Apès 10 ans de financements, le FFEM a souhaité établi un bilan de ces pojets pou capitalise les expéiences, évalue les bénéfices socio-économiques et faie patage les bonnes patiques dans dives domaines : gestion de pojet, gestion des AMP, gestion de la pêche dans les AMP, suivi, activités altenatives... Les pincipales leçons de ces expéiences seont exposées. Mécanismes de financement innovant au sevice de la potection des milieux natuels de Saint-Matin Romain Renoux - Gestionnaie de la Réseve Natuelle de St-Matin, FWI Céée en 1998, la Réseve Natuelle Nationale de Saint-Matin s étend su 3054 hectaes, essentiellement main, au nod de la patie fançaise de l île de Saint-Matin. 11 kilomètes de linéaie côtie et 14 étangs ont été affectés pa l Etat au Consevatoie du littoal et sont aujoud hui également géés pa la Réseve Natuelle. Etangs, mangoves, hebies de phanéogames mains et écifs coalliens font patie des pincipaux écosystèmes. La Réseve assue une tiple mission : potection des espaces natuels en veillant au espect de la églementation gestion des milieux afin de estaue les écosystèmes dégadés sensibilisation et éducation à l envionnement Deuxième aéopot de la Caaïbe, l île de Saint-Matin accueille pès de 2 millions de touistes pa an, ce qui génèe un impact impotant su les écosystèmes de l île et notamment su les espaces potégés. Cetaines activités commeciales compatibles avec les objectifs de gestion et de pésevation des milieux sont autoisées au sein de la Réseve natuelle et sont soumises à une autoisation. Afin de développe ses missions de potection des milieux, la Réseve s est dotée de deux outils de financement paticulies : une edevance d exploitation des activités commeciales menées au sein de la Réseve natuelle et une edevance pou l exploitation d établissement su le teitoie du Consevatoie du Littoal. En 2011, plus de 60 activités commeciales sont enegistées à la Réseve - 10 clubs de plongée et 37 day chate et 14 locations de bateau sans skippe. Pa aêté péfectoal, ces sociétés sont assujetties mensuellement à une edevance d exploitation de 1,52 euos/jou payable du 1 e novembe au 31 août de chaque année. Cette edevance collectée pa la Réseve est éinvestie dans des actions de potection du milieu main tels que la pose et l entetien des mouillages écologiques. Le montant total de cette edevance coespond à plus de 11% de note budget annuel. En paallèle, un tavail est mené avec chaque exploitant afin de lui communique la églementation en vigueu au sein de la Réseve et de le sensibilise à nos missions. Un logo patenaie de la Réseve Natuelle peut ête utilisé pa les exploitants pou les distingue. En 2011, 3 établissements commeciaux (estauation apide et point souveni) sont autoisés à tite exceptionnel et tempoaie su le domaine public du Consevatoie du littoal, et sont assujettis à une edevance mensuelle de 20 euos/m 2 d exploitation pou une suface maximale autoisée. Le montant total de cette edevance coespond à 20% de note budget annuel. Cette edevance collectée pa la Réseve est éinvestie dans la mise en place de senties de découvete du littoal. En paallèle, une démache d amélioation des patiques est menée avec les exploitants aussi bien su les aspects d intégation paysagèe des activités, que su les aspects de gestion des déchets, d assainissement ou d énegie. 6 7

5 Cinq leçons appises de cette expéience : La edevance collectée n est pas un doit à pollue : nécessité de suveillance des opéateus contôle en me pa les gades de la Réseve. La Réseve natuelle est un espace de potection des milieux avant d ête un espace d activités économiques : nécessité de couple edevance avec une démache de pogès envionnemental des entepises. La edevance n est acceptée que si des amélioations visibles et tangibles sont appotées. (ex. : mouillage écologique, ponton de débaquement, sentie de andonnée...) La démache de pogès n est duable que si elle génèe une plus value économique. La elance et la suveillance des patenaies est une gestion consommatice de temps. La définition de tableaux de bod comme outil d évaluation des bénéfices socio-économiques des AMP Pauline Maltee - Chagée de missions scientifiques, RNN Saint-Matin Céée pa décet ministéiel le 3 septembe 1999, la Réseve Natuelle Nationale de Saint-Matin est un espace multipolaie qui s étend su une supeficie totale d envion 3054 ha et, est divisé en une patie maine (2796 ha de me teitoiale), une patie teeste (154 ha de littoal fomant les 50 pas géométiques) et une patie lacuste (l Etang aux Poissons et les Salines d Oient couvant une suface totale d envion 104 ha sont classés en RNN). L objectif pincipal etenu comme fil conducteu de l action de la RNN est le maintien de la biodivesité et la pésevation des difféents écosystèmes mains et teestes (cinq unités écologiques pésevées : écifs coalliens, hebies de phanéogames mains, mangoves, étangs, fomations xéophiles) à Saint-Matin. Oute ses missions de potection, la RNN assue la sensibilisation et l éducation à l envionnement de la population locale et joue, en tant qu espace ouvet, en inteaction pepétuelle avec son envionnement socioéconomique un ôle impotant dans le développement économique de l île. Duant les dix pemièes années d existence de la RNN, l accent a été mis su l intégation dans le paysage socio-économique et politique, la mise en place d études scientifiques et le enfocement de la suveillance, qui sont désomais des actions pioitaies. En 2009, le pemie plan de gestion de la Réseve Natuelle Nationale de Saint-Matin est validé. Ce document liste les actions à mette en œuve pa le gestionnaie pou paveni aux sept objectifs à long teme définis à pati du diagnostic écologique et socio-économique, et des enjeux ainsi dégagés. Au teme de la duée du plan (cinq ans), le plan et donc la gestion mise en œuve devont ête évalués. L évaluation de l efficience de la gestion est une condition sine qua non du bon fonctionnement d une AMP visant à atteinde les objectifs fixés ; elle est d ailleus ecommandée dans le cade de nombeuses statégies intenationales et nationales. C est dans ce contexte qu a été mis en place le pogamme national de echeche Pampa, pou lequel la Réseve natuelle nationale de Saint-Matin est site pilote pou les Antilles fançaises. Ce pogamme piloté pa l IFREMER, en collaboation avec de nombeux autes patenaies scientifiques et institutionnels ainsi qu une panel de gestionnaies, vise à développe des indicateus de pefomance des AMP, indicateus biologiques, socio-économiques et de gouvenance. L objectif final est de mette à disposition du gestionnaie, un tableau de bod lui pemettant d évalue la gestion et la mise en œuve au sein de l AMP. Si des suivis de l état de santé des communautés benthiques avaient déjà été mis en œuve, le gestionnaie ne disposait en evanche que de données pacellaies su la féquentation des sites, via la taxe su les passages maitimes et la chate patenaiale instauée pou les plongeus. Dans le cade du pojet Pampa, des suivis de la féquentation et des enquêtes de peception ont donc été mis en œuve dès Les ésultats ainsi obtenus ont pemis de défini des pemies indicateus elatifs à l utilisation du milieu pa l homme (indicateus de pession et d impact) et sa peception, ainsi qu aux bénéfices socioéconomiques des AMP. L intepétation de ces indicateus assemblés dans un tableau de bod et coisés avec les indicateus biologiques et de gouvenance pemetta ainsi d évalue et d ajuste la gestion pou continue à pemette la découvete du patimoine natuel de Saint-Matin dans un objectif de potection des écosystèmes, et d assue la légitimité de l outil su le teitoie. Redevances des usages : Pésentation et poposition d une stuctue de edevance Newton Eisthee - Gestionnaie de l AMP de la Soufièe, Sainte-Lucie La SMMA est une entité locale de gestion qui founit des sevices dans le domaine du touisme nautique (navigation de plaisance, pêche, plongée en scaphande autonome, loisis de plage, etc.) et qui défend les intéêts des associations de touisme. Elle agit dans le cade de la diective du gouvenement su le développement national. En effet, l une des pincipales missions de l oganisation consiste à favoise l utilisation duable des essouces maines et côtièes de la Soufièe au niveau local et national, afin que celle-ci génèe un plus gand nombe d avantages économiques, sociaux et cultuels. En découle pou la SMMA, la nécessité de pende les mesues qui s imposent afin de minimise l impact des activités humaines su les essouces côtièes et maines dans la zone concenée et afin de potége le fagile écosystème main, tout en s assuant que les usages peuvent pofite pleinement des avantages de ce bel envionnement. La SMMA est une petite entité à but non lucatif qui dépend exclusivement des edevances des usages pou paye l ensemble de ses dépenses. Les fais habituels incluent les salaies, le cabuant, les fais de maintenance et de épaation des bateaux et des infastuctues (bouées de démacation, mouillage su site de plongée, amaage de yacht) ainsi que l équipement nécessaie à la suveillance, à la diffusion d infomations destinées au public et aux activités pemettant le bon déoulement de la mission de l association. Tois types de edevances ont été définis pa la SMMA : Pemis de plongée : chaque pesonne effectuant de la plongée au sein de la zone géée pa l association paie un pemis annuel ou un pemis jounalie (40 $XCD et 13,50 $XCD espectivement). Pemis de plongée avec tuba : chaque pesonne se endant su la zone géée pa l association dans le cade d une coisièe ou d une excusion au cous de laquelle une plongée avec tuba est oganisée paie un pemis de plongée avec tuba. Pemis d amaage de yacht : chaque bateau pénétant dans la zone paie des fais d amaage popotionnellement à la longueu du bateau. 8 9

6 Aucun changement n a été appoté aux edevances des usages depuis le 1 e janvie Les hausses des pix du cabuant et d autes fais de fonctionnement, qui n ont pas été accompagnés d une hausse des edevances coespondante, ont nuit à la capacité de la SMMA à empli efficacement sa mission. Pa ailleus, les paties penantes exigent davantage d infastuctues maines (bouées de démacation), davantage de pesonnel de patouille, davantage de tavaux de maintenance des infastuctues maines ainsi qu une coection des inégalités constatées ente le système de edevance et le système de factuation. Pou égle ces poblèmes, la SMMA a estuctué ses systèmes de edevance et de factuation de façon à ce que cela soit équitable pou l ensemble des usages, et en veillant à amélioe considéablement l encaissement des ecettes. Les pincipaux changements incluent des doits d entée pou les usages ainsi qu un système de factuation cental pou la plongée, les tanspots jounalies en bateau, etc. Les sociétés peuvent paye pa anticipation, annuellement, semestiellement ou mensuellement, sachant que le paiement anticipé de cetains sevices epésente souvent un véitable défi dans ce secteu d activité. Les pincipaux points de discussion : Politiques de gestion et modes de financement des AMP Le plan d affaie : un outil innovant et efficace pou chiffe les besoins nécessaies en essouces humaines et financièes des AMP Les systèmes de edevances : une souce de financement des AMP La définition de tableaux de bod pou une meilleue évaluation des bénéfices socio-économiques généés pa les AMP Le financement des AMP est au cœu des poblématiques de gestion dans la égion Caaïbe. Les modes de financements actuels sont souvent peu péennes, et bien souvent dépendants de la volonté des bailleus. Aujoud hui de nouvelles oppotunités appaaissent (les edevances, la finance-cabone, les fonds fiduciaies, etc.) et les gestionnaies doivent consolide les activités qui sont menées au sein de leus AMP. Ceci passe tout d abod pa un tavail d évaluation de leus besoins en teme de essouces, afin pa la suite d identifie les souces potentielles de financement et de mette en œuve les statégies nécessaies pou les capte. L enjeu est de taille et n intéesse pas seulement les gestionnaies, mais aussi les patenaies financies et institutionnels qui chechent à s assue de la duabilité des opéations de consevation engagées. Le financement péenne de l aie potégée est une nécessité absolue pou toute AMP. Une éflexion su les moyens humains et financies nécessaies à la bonne mache de l AMP doit ête engagée le plus tôt possible dans le pocessus de gestion. En ce sens, l établissement d un plan d affaie (ou «business plan») peut s avée tès efficace pou non seulement chiffe les besoins, mais aussi capte les essouces nécessaies pou y éponde. Il est donc ici question de s écate d une appoche stictement «comptable» où c est habituellement le budget disponible qui détemine le plan de tavail de l AMP. Avec le plan d affaie, il s agit d alle ves une «gestion pa objectif» où les besoins nécessaies pou la mise en œuve du plan de gestion définissent le budget et non l invese. Un plan d affaie pemet ainsi une évaluation éelle des besoins de financement. Il détaille su plusieus années les ecettes et dépenses de l AMP faisant appaaîte un solde qui peut s avée pafois négatif. Peu impote, il s agit de mette en vis-à-vis l ampleu des besoins et les essouces disponibles. C est au gestionnaie ensuite de convaince les bailleus de fonds de l intéêt de lui accode les financements qu il echeche et de dispose des fonds nécessaies pou une gestion efficace de l AMP. C est aussi de l intéêt des bailleus qui souhaitent que l investissement consenti soit payant et que la stuctue de gestion se péennise. Le concept est écent mais l outil peut se évéle tès pefomant pou développe une statégie efficace pou assue à l AMP les fonds nécessaies et atteinde les objectifs visés. Le suivi et l évaluation de la gestion est un outil pesque indispensable pou le gestionnaie d une AMP. Il est souvent mis en œuve au taves de l outil tableau de bod. Les éléments qui peuvent ête suivis concenent la biologie, les usages, la gouvenance, les aspects administatifs et financies mais aussi les éléments socioéconomiques. Il convient que les dispositifs de suivi et d évaluation emploient des méthodes simples et fiables de tableaux de bod utilisables pa les acteus locaux (gestionnaies et/ou population), que le epot des ésultats dans le tableau de bod soit facilement utilisable pa le gestionnaie, que soit éalisé le plus en amont possible un état de éféence tant su le milieu natuel que su le plan socio-économique, et que soient impliqués autant que possible les acteus locaux dans leus suivis. Il est impotant aussi de bien défini les méthodes et de les mainteni su une échelle de temps assez impotante pou un suivi efficace. Cela pemet d obteni des ésultats à long teme qui pemettent un taitement et une analyse fiable des données. Pa ailleus, il faut faie en sote d adapte les suivis aux moyens et aux compétences à disposition des gestionnaies pou que les suivis se maintiennent dans le temps et que des données soient exploitées. Enfin, les ésultats des évaluations doivent ête diffusé publiquement notamment aupès des acteus locaux et des populations concenées pa l AMP. La pésentation faite au cous de cette session au sujet des tableaux de bod a suscité un débat contadictoie dans la salle, ca l outil tableau de bod a été considéé pa un intevenant comme un simple outil de communication et non comme un outil de suivi et de développement socio-économique. Poutant, la communication doit este un mode d intevention impotant, en paticulie pou explique aux usages, aux ésidents et leus décideus politiques quels sont les intéêts de dispose d une AMP et les amélioations attendues et/ou constatées tant su le plan envionnemental que socio-économique. Pami les difféents modes de financements, les edevances liées à l utilisation des essouces, doits d entée ou fais aux activités (sites d amaage, plongée, plaisance et apnée le plus souvent) sont un outil de plus en plus épandu au sein des AMP pou s assue une patie des fonds nécessaies au fonctionnement de la stuctue. Le patage de ces evenus touistiques doit ête éfléchi en amont ca si ces doits et edevances sont une souce de financement pou les AMP, les etombées économiques doivent aussi pouvoi pofite aux populations locales. Dans tous les cas, il est impotant de chiffe les bénéfices potentiels liés au touisme et de planifie la pat edistibuée aux populations locales et la pat pouvant alimente le financement péenne du fonctionnement de l AMP. Il a été évoqué los des échanges que la collecte de cetaines edevances peut pafois engende un coût élevé qui end pafois l opéation non entable. Il faut ainsi pivilégie un système de edevances le plus simple et efficace possible, à la mesue des moyens à disposition des gestionnaies

7 Conclusions : Les etous d expéience et les témoignages eçus su les fonctionnements économiques des AMP pésentés pemettent de constate que chaque cas este paticulie et nécessite un mode de gestion spécifique. C est en paticulie vai pou les pays où le touisme est peu développé, et de ce fait contibue peu au financement de ces AMP sous fome de edevances. Les situations estent donc extêmement vaiées et liées au fait que les zones sont habitées ou inhabitées, qu elles sont féquentées ou pas pa les touistes, et qu elles subissent ou pas de fotes pessions de pêche. Il est constaté que souvent, les essouces halieutiques sont peçues comme en diminution là où il n y a pas d AMP, et malheueusement, plusieus pojets d AMP qui essayent d amélioe cette situation s essoufflent faute de financements péennes. Il faut compte au mois 10 à 15 ans de fonctionnement pou une AMP naissante pou aive à un cetain degé d autonomie de gestion. Il appaaît cependant que le touisme, losqu il existe, este encoe aujoud hui le moyen de financement le plus fiable et l une des pincipales voies actuelles pou le financement de ces AMP dans la Caaïbe. Du point de vue de la valoisation socio-économique de ces AMP, deux questions estent pimodiales : comment ende ces AMP autosuffisantes et assue la péennité des financements? Quelles etombées économiques pou les populations locales? Au cous des débats, la question a été posée de savoi s il ne valait pas mieux pivilégie un touisme de luxe plutôt qu un touisme de masse, plus destucteu du milieu. La éponse faite considéait que le touisme de luxe pofitait généalement moins aux communautés locales, et ne facilitait pas l acceptation de la stuctue aupès de la population. Recommandations : Favoise les échanges et tansfets d expéiences su : - les méthodes de mise en place de edevances et de «business plan» pou les AMP - les outils innovants comme la finance-cabone ou les outils de tableaux de bod - les outils de vulgaisation et de communication aupès de la population et des acteus locaux - les activités altenatives généatices de evenus pou les populations locales Développe les tavaux d évaluation des bénéfices socio-économiques effectivement appotés pa les AMP aux populations locales. Identifie et faie patage les bonnes patiques : les appoches qui fonctionnent, les outils simples et efficaces, les eeus à ne pas commette, etc. Session 2 L évaluation socio-économique des Aies Maines Potégées dans la égion de la Caaïbe et leu influence dans la gestion Les questions de dépat : Il s agit de quantifie les biens et les sevices endus, y compis non-machands, pa la biodivesité maine. Quelles sont les méthodes employées pou cette quantification? Comment cela est-il utilisé pa les gestionnaies et décideus politiques? Quel est l intéêt de la démache dans le cade de la céation d Aies Maines Potégées? Animateu : Piee Faille, Cente fo the Economics and Management of Aquatic Ressouces (CEMARE) Pésentations : L évaluation économique des écifs coalliens, des hebies et des mangoves de la Matinique : quel intéêt pou les AMP? Piee Faille Cente fo the Economics and Management of Aquatic Ressouces (CEMARE), Univesity of Potsmouth, United Kingdom L évaluation économique d un actif natuel : le cas de la mangove en Guadeloupe Joël Raboteu - Economiste de l envionnement, Univesité des Antilles et de la Guyane Les nuseies de coail favoisent la ésilience des écosystèmes dans les écifs des Caaïbes Philip Kame et Kemit-Amon Lewis, The Natue Consevancy Caibbean Pogam, Floide Evaluation des valeus économiques et cultuelles pou les aies maines potégées au Belize Noella Gay - Univesité de Toonto, Toonto Résumé des pésentations : L évaluation économique des écifs coalliens, des hebies et des mangoves de la Matinique : quel intéêt pou les AMP? Piee Faille Cente fo the Economics and Management of Aquatic Ressouces (CEMARE), Univesity of Potsmouth, United Kingdom La Matinique possède 55 km 2 de écifs coalliens, 50 km 2 d hebies et 20 km 2 de mangoves. Ces tois écosystèmes poduisent des biens et sevices dont la valeu est estimée à quelque 250 millions d euos pa an. Pès de 60% de cette valeu est issue des usages diects liés aux activités écéatives (plongée, excusion, écéation balnéaie) induites pou l essentiel pa le touisme et celles liées à la pêche (pofessionnelle et de plaisance). Les sevices écosystémiques (assimilés aux usages indiects) tels que la potection des côtes, l absoption/séquestation de cabone, la poduction de biomasse de poissons et l épuation de l eau sont conséquents puisque leu valeu annuelle s élève à 94 millions soit 38% de la valeu totale. La valeu de ce qui a tait au non-usage des écifs, hebies et mangoves (lié à la volonté de tansmette un patimoine écologique pou l essentiel ou encoe à la satisfaction de savoi que les écifs sont en bon état) se taduit pa une céation de valeu de l ode de 10 million/an. Les hebies et les mangoves contibuent le plus (pa km 2 ) à la céation de valeu (espectivement 2,16 millions /km 2, 1,87 million/km 2 conte 1,78 million/km 2 pou les écifs). Ils doivent donc bénéficie de mesues de potection et sutout de valoisation au même tite que les écifs coalliens qui font déjà l objet d une attention paticulièe

8 La mise en œuve de éseves maines doit pende en compte les estimations de valeus qui constituent en quelque sote le eflet d une peception sociétale de la natue. Elle doit également teni compte des impéatifs écologiques afin d assue la fonctionnalité de l écosystème côtie et main. Un consensus doit donc ête ecueilli. L évaluation économique d un actif natuel : le cas de la mangove en Guadeloupe Joël Raboteu - Economiste de l envionnement, Univesité des Antilles et de la Guyane Fédéick DIVIALLE, Univesité de Pais 1, Panthéon Sobonne «Les zones humides sont pami les écosystèmes les plus poductifs de la tee.» L intéêt coissant pou l envionnement a conduit les pouvois publics de nombeux pays à mette en place des politiques de sauvegade des zones natuelles humides. La mangove est un exemple de zone humide que l on etouve uniquement en zone intetopicale. La mangove est un écosystème unique, complexe et dont on commence à peine à pecevoi l impotance. Pendant des décennies, la mangove a été menacée pa l homme et ses desseins. Poutant, cet écosystème est tès iche, et peut joue un ôle majeu dans le développement économique et le bien-ête des sociétés. Dans cette optique, une évaluation économique de ce patimoine envionnemental s avèe ête indispensable pou une gestion duable de cet actif natuel. L objectif de cet aticle est d évalue la valeu économique de la mangove, en faisant une application su le site du Souffleu situé en Guadeloupe. Pou ce faie nous utiliseons la méthode de l évaluation contingente. Mots clés : Méthode d évaluation contingente, mangove, Anse du Souffleu, Guadeloupe, politique publique. Les nuseies de coail favoisent la ésilience des écosystèmes dans les écifs de la Caaïbe Philip Kame et Kemit-Amon Lewis, The Natue Consevancy Caibbean Pogam, Floide Dans les Caaïbes et l Atlantique occidental, les populations de coaux de la famille des Acopoidés déclinent depuis les années 1970, suite à des changements de tempéatue povoquant le blanchissement du coail, à des maladies et aux ouagans. La capacité d adaptation des écifs des Caaïbes face à ces petubations natuelles et à l activité humaine localisée, diecte ou non, a considéablement diminué avec le temps. Afin de enfoce la ésilience et la complexité stuctuelle des écifs des Caaïbes, le Natue Consevancy Caibbean Pogam s appête à cée huit pouponnièes de coail dans les îles Vieges améicaines, financées au tite du Ameican Recovey and Reinvestment Act. Les pouponnièes accueilleont des fagments de coaux cone d élan (Acopoa palmata) et cone de cef (A. ceviconis) détachés los de tempêtes et d échouements. Ces fagments contibueont à enfoce la divesité génétique des écifs, à enaye le déclin des populations et à péennise les écosystèmes dans des sites de éintoduction su l ensemble du teitoie. Evaluation des valeus économiques et cultuelles pou les Aies Maines Potégées au Belize Noella Gay - univesité de Toonto, Toonto Dans le monde entie, les Aies Maines Potégées (AMP) sont typiquement justifiées d un point de vue biologique, en tant qu outils de potection d espèces et d habitats cuciaux pou l entetien d écosystèmes mains. De plus en plus d AMP sont également econnues comme ayant une valeu économique. Toutefois, la signification sociale et cultuelle, et les impacts des AMP sont top aement pis en considéation, étant donné leu gande influence su les communautés côtièes. D un point de vue fondamental, les AMP sont destinés à modifie le compotement humain (pa ex. patiques en matièe de pêche). Les valeus cultuelles et les impacts doivent donc ête évalués afin que les AMP soient efficaces. Malheueusement, toute AMP manque de signification sociale et/ou cultuelle pou les communautés locales et les usages des essouces. L objectif de cette étude était de pende en considéation les valeus cultuelles et les impacts peçus associés à deux AMP dans le sud du Belize : la Gladden Spit & Silk Cayes Maine Reseve et le Laughing Bid Caye National Pak. Bien que l étude plus lage ait tenu compte de plusieus communautés côtièes, cette pésentation se concente spécifiquement su le village de Placencia, pincipal usage de ces deux AMP. L étude a utilisé des méthodes ethnogaphiques de qualité, incluant plus de 80 entetiens appofondis avec des souces d infomations clés (pêcheus, guides touistiques, tous opeateus, pesonnels du pac, pesonnel d ONG et epésentants du conseil du village, ente autes). Tois aspects des conclusions seont exploés dans cette pésentation. Tout d abod, diveses peceptions locales de l impotance de la potection des essouces maines et du ôle des AMP dans la éalisation de cet objectif seont pises en considéation. Ensuite, nous discuteons du ôle de la science et des connaissances locales dans l administation des AMP. Enfin, nous examineons les peceptions locales concenant les financements liés aux AMP. Les valeus et les peceptions locales offent toutes deux des oppotunités et des défis en temes d administation de l AMP. Cette pésentation tienda également compte d une évaluation complémentaie des valeus économiques associées à la Gladden Spit Maine Reseve, éalisée pa un économiste (V. Hageaves-Allen). Ces ésultats estiment que la Gladden Spit Reseve a une utilisation totale d au moins US$1.25 millions pa an, net de fais. Si nous incluons les valeus optionnelles et non utilisées, ce chiffe passe à US$4.05 millions pa an. Les études économiques et cultuelles étaient toutes deux associées à un pojet bien plus vaste, le pogamme Maine Managed Aeas géé pa la Consevation Intenational des Sciences. Des ésumés de ce pogamme seont disponibles. Ce pojet contôlea la suvie des colonies (ésistance aux facteus de stess natuels et humains) et la ecolonisation des sites de éintoduction pa les oganismes coalliens. En vue de futus pojets de sauvetage, les coaux intoduits seont analysés afin de détemine les vaiations individuelles en fonction des facteus envionnementaux et ainsi, défini les conditions optimales en matièe d habitat. Le pogamme des pouponnièes sensibilisea davantage les collectivités locales à l impotance des écifs coalliens et pofitea à la communauté scientifique et aux pogammes de estauation de l habitat. Pa ailleus, les ésultats de ce pojet seont tansmis aux esponsables des essouces natuelles afin qu ils pousuivent leus effots en matièe d élaboation de politiques et de pise de décisions visant à potége ces espèces de coail menacées

9 Les pincipaux points de discussion : Évaluation économique des sevices endus pa les écosystèmes, leu mise en valeu et leu pise en compte dans l économie locale et nationale Utilisation des méthodes d évaluation économique pou la pise de décision L intéêt d une évaluation économique pou le fonctionnement d une AMP Pise en compte des valeus d usage et celles de non-usage pou une estimation de la valeu économique totale Pa leus fonctions écologiques, les écosystèmes des AMP (écifs coalliens, hebies, mangove, etc.) founissent des sevices dont les bénéfices diects ou indiects ont une valeu économique et sociale. L évaluation économique consiste à mieux estime de manièe quantitative les biens et sevices endus pa les écosystèmes. Il est pa conte beaucoup plus difficile de donne une valeu économique absolue et pécise des AMP. L évaluation économique contibue pa ailleus à une plus gande sensibilisation des décideus politiques su la nécessité de gée duablement les milieux natuels. Les études économiques su les écosystèmes littoaux et mains sont elativement nombeuses mais souvent tès patielles. La valeu économique d un milieu natuel, ou valeu économique totale (VET), se décompose en plusieus volets dont notamment : la valeu d usage qui se appote à l ensemble des usages diects et indiects du milieu. Elle compend les biens et sevices machands (pêche, touisme, etc.) et les sevices non machands (potection du littoal, fixation de cabone, fonction d épuation, etc.) la valeu de non-usage qui epésente la valeu elative à la satisfaction de savoi qu un actif natuel existe et le pix à paye pou mainteni l option d usages pésents ou futus. Nota : mais aussi la valeu d existence, la valeu de legs ou valeu d usage pou les généations futues, etc. Pêche et touisme sont les activités qui concentent le plus souvent les pincipales souces de bénéfices machands issus des AMP. Le touisme contibue de façon tès impotante au PIB et à l emploi dans de nombeux états de la Caaïbe. S il est développé de manièe duable, il peut concoui à la pésevation des écosystèmes dont il dépend mais malheueusement, il est souvent souce de pessions impotantes et de dégadation des écosystèmes. Les bénéfices liés aux sevices endus pa les écosystèmes sont nombeux : potection côtièe, limitation d hypesédimentation, éduction de l impact des tempêtes su les côtes, etc. La dégadation ou dispaition de ces écosystèmes pouaient avoi des conséquences catastophiques pou l homme et son économie. Ainsi, les écosystèmes des AMP et les bénéfices qu ils pocuent ont de la valeu pace que l homme tie pofit de leu usage (soit diectement, soit indiectement), ou en aison de leu simple existence. C est pou cela que les économistes de l envionnement dont notamment ceux pésents au colloque, s effocent d estime leu valeu dans les pévisions économiques. L exemple de l étude effectuée su les AMP de Belize a appoté davantage d infomations su l évaluation de la valeu cultuelle de ces milieux. Les ésidents locaux disent ête peu ou pas consultés los des pojets de mise en place d AMP et ont le sentiment patagé que les scientifiques, souvent étanges au pays, ignoent les composantes locales. Conclusions : Il appaaît que l évaluation socio-économique des AMP est un champ d étude encoe en constuction, cetains ésultats pouvant ête extêmement contadictoies. Mais même si les méthodologies actuelles ne pemettent pas encoe de mette en œuve des estimations suffisamment obustes d un point de vue statistique, il appaaît que ces estimations sont susceptibles de joue un ôle impotant dans les pocessus décisionnels et la mise en place de politiques publiques. C est le cas pa exemple pou la mise en œuve des cantonnements de pêche en Matinique où l intevenant a pécisé que l absence de statégie globale à l échelle de l île engendait un saupoudage de mesues envionnementales dont l efficacité est plus que limitée et peu même envese la tendance actuelle de dégadation continue des écifs coalliens et des écosystèmes adjacents. Il a enfin été suggéé que l évaluation économique d un site se fasse le plus en amont possible de la pocédue de céation de l AMP ; ca actuellement, on assiste souvent à la démache invese : on commence pa mette en place l AMP et ce n est qu apès coup qu on pocède à son évaluation économique. Il est désomais nécessaie et même indispensable de appoche le monde de l écologie et celui de l économie, malgé le isque éventuel que peut epésente pou un espace natuel donné, l utilisation de l évaluation économique pa un investisseu pêt à couvi le coût de sa destuction. Recommandations : Pousuive les tavaux d évaluation de la valeu économique des AMP afin de ende les méthodes plus fiables Accompagne le pocessus de céation des AMP pa une étude de leu valeu économique de dépat Utilise ces tavaux pou mesue les effets de la gestion Diffuse les ésultats aupès des patenaies locaux Vebatim de la estitution de l atelie 1 (session 1 et 2) Rappoteu : Max louis (Univesité Antilles Guyane) N étant ni économiste ni sociologue de fomation, c est un peu avec l œil et l oeille du candide que j ai accepté volonties d ête le appoteu su ce thème de l appoche socio-économique des AMP (Aies Maines Potégées). C est pouquoi je sollicite d oes et déjà l indulgence des difféents intevenants qui touveaient que je n ai pas bien appoté ou que j ai mal taduit leus popos dans cette synthèse. D ailleus, la plupat d ente eux ainsi que les pesonnes qui sont intevenues dans la salle au cous des débats fuctueux, qui ont suivi les pésentations sont pésents ici et pouont, je l espèe, appote les coections et les pécisions qui s imposeaient. Cet atelie a été stuctué autou de deux sessions qui ont poté espectivement su la valoisation socioéconomique des AMP au niveau local et su l évaluation socio-économique des AMP dans la égion caaïbe et leu influence dans la gestion

10 Session 1 : Le financement et la valoisation socio-économique des AMP au niveau local En péambule à la pésentation des quate sujets pésentés au cous de cette session, l animateu, pésident de séance est intevenu su les attendus de ce thème elativement vaste. Il a fait un bef histoique de la situation et de l impotance des AMP dans la Caaïbe, devant une salle où gestionnaies de l envionnement, scientifiques, élus et epésentants du secteu pivé étaient à peu pès également epésentés avec tout de même un petit déficit en epésentation d élus politiques. Envion 1,5% des espaces maitimes côties sont géés dans la égion caaïbe avec un souci qui est celui de la péennité de ces aies potégées, dans un contexte où les poblèmes des essouces natuelles de l envionnement deviennent de plus en plus cuciaux ca celles-ci sont menacées pa la su-exploitation, les pollutions teigènes et les espèces envahissantes. Les données de natue économique su les impacts et le financement des AMP estent encoe tès épases et l un des buts pincipaux de ce débat devait ête de echeche les aspects les plus intéessants qui pouaient ête abodés dans le cade d une coopéation égionale à pati d échanges d expéiences. Il est question d investi dans la potection de l envionnement en sotant d une appoche stictement «comptable» (c est le budget habituellement disponible qui détemine le plan de tavail pluiannuel au sein de l AMP) pou alle ves une «gestion pa objectif» (les activités nécessaies pou la mise en œuve du plan de gestion définissent le budget et l établissement d un plan de financement pluiannuel, ou «business plan» qui compae su plusieus années les essouces et les emplois de l AMP faisant appaaîte un solde. L établissement de «business plan» pemet à une AMP de éfléchi su son équilibe budgétaie (cheche à obteni un solde positif) : comment mieux maîtise voie diminue mes emplois (ou mes coûts) et comment mieux gée ou augmente mes essouces (ou mes souces de financements). Ce tavail pemet ainsi au gestionnaie d explique quel est le montant de ses besoins de financements pou les années à veni. Ce pemie besoin étant évalué de manièe étayée, le gestionnaie d AMP doit alos justifie vis-à-vis des financeus pouquoi il est utile de lui accode les financements qu il echeche. L une des voies pou mieux explique au décideu économique pouquoi il est impotant de lui accode les financements qu il echeche, consiste à engage une véitable évaluation économique des sevices endus pa les écosystèmes, leu mise en valeu et leu pise en compte dans l économie des pays, y compis leu valeu cultuelle. Ce second aspect est taité dans la session 2 suivante. Su les quate pésentations qui ont été faites et débattues au cous de cette session, tois ont concené des etous d expéience et des témoignages quant au fonctionnement et aux politiques de gestion et de financement des AMP considéées. Une quatième pésentation a davantage poté su les ésultats d un pogamme de echeche scientifique visant à élaboe à pati d enquêtes de peception, des outils pou une meilleue évaluation des bénéfices socio-économiques généés pa les AMP (pogamme Pampa piloté pa IFREMER). Cette denièe pésentation a d ailleus suscité un débat contadictoie dans la salle, ca considéé pa un intevenant comme un simple outil de communication et non comme un outil de développement économique. Poutant, la communication doit este un mode d intevention impotant, en paticulie pou explique aux usages, aux ésidents et leus décideus politiques quels sont l intéêt des AMP et les amélioations biologiques et écologiques attendues et/ou constatées. Une des conclusions impotantes de cette session a été la nécessité pou le gestionnaie d AMP de pouvoi dispose du mandat pou gée également le linéaie côtie attenant à l AMP. C est le cas pou la éseve maine de Saint- Matin qui a également autoité su 11 Km de côte su une île où la pession touistique et économique este fote avec visiteus pa an dans la éseve et une soixantaine d entepises commeciales patenaies (clubs de plongée, coisiéistes et locations de bateaux sans skippeu). Les etous d expéience et les témoignages su les fonctionnements économiques des AMP pésentées pemettent de constate que chaque cas este paticulie et nécessite un mode de gestion spécifique. C est en paticulie vai pou les pays les plus pauves où le touisme est peu développé et de ce fait contibue peu au financement de ces AMP sous fome de edevances. Bien que la question n ait pas été soulevée, il m a semblé impotant de souligne ici la difféence de mode de financement ente une AMP à la fançaise, financée et subventionnée pa l Etat, avec un pesonnel affecté et mis à disposition et, une AMP du type de celle géée pa la SMMA (the Soufiee Maine Management Association) à Sainte-Lucie qui ne eçoit plus aucune subvention de l Etat et doit fonctionne comme une association à but non lucatif pou mene à bien sa mission. Dans ce denie cas, la éseve maine fonctionne davantage comme une stuctue de gestion duable et de contôle de l usage de zones à vocations difféentes (pêche, plaisance, plongée sous-maine, touisme balnéaie, etc.). Les essouces de l association gestionnaie poviennent uniquement des edevances peçues aupès des pesonnes et des stuctues qui souhaitent accéde aux difféentes zones de la éseve et en pofite (on pale d usages et de peceptions de edevance d usages, pou des usages églementés de manièe à ête compatible avec l objectif de potection de l envionnement main). Il y a donc un isque que la SMMA soit incitée à multiplie et intensifie les usages du site au détiment de sa potection pou assue son fonctionnement. Ainsi, dans le cas de la éseve de Saint-Matin, le gestionnaie confime qu il doit veille en pemanence à ce que la éseve natuelle este un espace de potection avant d ête un espace d activités économiques. Toutefois, même dans la Réseve de Saint-Matin un cetain nombe d activités économiques églementées et contôlées ont été autoisées et founissent des essouces supplémentaies à la Réseve Natuelle. À l invese, la SMMA qui dépend en totalité de edevances d usages peçues su le site, démonte contaiement aux idées eçues («la potection de la biodivesité est un luxe qui coûte au budget des Etats») qu il est pafois possible de mette en place des AMP sans que cela génèe nécessaiement des coûts insumontables. Toutefois, ce gene de situation est tès paticulie aux Caaïbes, avec une féquentation touistique impotante. En définitive, chaque cas est un cas, comme le montent les 11 opéations mises en œuve et soutenues pa le Fonds Fançais pou l Envionnement Mondial. Les situations estent extêmement vaiées et liées au fait que les zones sont habitées ou inhabitées, qu elles sont féquentées ou pas pa les touistes, et qu elles subissent ou pas de fotes pessions de pêche. Dans tous les cas étudiés, les essouces halieutiques sont peçues comme en diminution là où il n y a pas d AMP et malheueusement plusieus pojets d AMP qui essayent d amélioe cette situation s essoufflent faute de financement péenne. Il faut compte au mois 10 à 15 ans de fonctionnement pou aive à un cetain degé d autonomie de gestion pou une AMP. Il appaaît que le touisme, losqu il existe, este le moyen de financement le plus pometteu et l une des pincipales voies actuelles pou le financement de ces AMP dans les Caaïbes. Du point de vue de la valoisation socio-économique de ces AMP, deux questions estent pimodiales : comment ende ces AMP autosuffisantes et assue la péennité des financements? Quelles etombées économiques pou les populations locales? Au cous des débats, la question a été posée de savoi s il ne valait pas mieux pivilégie un touisme de luxe plutôt qu un touisme de masse plus destucteu du milieu. La éponse faite considéait que le touisme de luxe pofitait généalement moins aux populations locales. Avant de cloe cette session, l animateu a souhaité avoi l avis des paticipants su un cetain nombe de sujets susceptibles de faie l objet d échanges d expéiences dans le cade d une coopéation égionale. Pami les dives thèmes poposés, on a cité les méthodes de mise en place des edevances et de «business plan» pou les AMP, les outils innovants comme la finance-cabone et les outils de tableau de bod de gestion, les outils de vulgaisation et de communication, les activités altenatives généatices de evenus pou les populations locales et les inteconnections ente AMP et économie égionale. Ce denie point a suscité cetaines éflexions comme le fait que les AMP sont sutout les éceptacles d activités et de demandes de l extéieu et non intégées diectement dans l activité économique égionale