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1 Synthèse des infrmatins dispnibles sur la cntaminatin radiactive de l envirnnement terrestre japnais prvquée par l accident de Fukushima Dai-ichi 27 septembre 2011 L IRSN recueille et analyse régulièrement les dnnées publiées relatives à la cntaminatin de l envirnnement terrestre au Japn, après l accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi. La présente synthèse furnit un état des dnnées récemment acquises, permettant d actualiser les ntes d infrmatin de l IRSN publiées les 12 avril, 25 mai et 13 juillet. La cntaminatin du milieu marin est décrite dans une nte d infrmatin spécifique. Les faits marquants présentés dans cette nuvelle nte snt les suivants : - les résultats de mesure des dépôts radiactifs au Japn snt de plus en plus nmbreux et permettent de préciser leur répartitin spatiale. Ces résultats nt été acquis lrs de campagnes de prélèvement systématique de sl réalisées en juin et juillet par un cnsrtium d universitaires japnais, sur un territire allant jusqu à une centaine de kilmètres autur de la centrale accidentée ; - les césiums 134 et 137 snt désrmais les deux radinucléides dminants dans les dépôts rémanents au Japn. Dans les znes ù les dépôts snt les plus élevés, ces éléments radiactifs entraînent une situatin d expsitin durable, principalement au raynnement gamma ambiant, et un risque de cntaminatin chrnique de certaines prductins alimentaires ; - les activités surfaciques les plus élevées snt bservées immédiatement à l uest de la centrale (14 millins de Bq/m 2 en césium 134 et 15 millins de Bq/m 2 en césium 137, valeurs cmparables à celles présentes à quelques kilmètres de la centrale de Tchernbyl). Au-delà de la zne d exclusin des 20 km, des activités surfaciques dépassant 3 millins de Bq/m 2 nt été mesurées en 3 pints situés sur la cmmune de Namie. A l extérieur de la zne d évacuatin planifiée mise en place fin avril, aucune valeur mesurée ne dépasse Bq/m 2 ; - l ide 131 a pratiquement disparu de l envirnnement japnais, par décrissance radiactive. Il est cnfirmé que le rapprt initial ide 131/césium 137 dans les dépôts était nettement plus imprtant au sud de la centrale que dans la zne du nrd-uest qui a reçu les dépôts les plus élevés. Ceci purrait s expliquer par des cnditins différentes de frmatin des dépôts d un lieu à l autre, par des différences de frmes physic-chimiques de l ide (gaz u aérsls) dans l air au mment ù le dépôt s est frmé, u par des différences de cmpsitin istpique des rejets successifs émis par les réacteurs. L IRSN est en train d apprfndir l analyse de ces résultats qui snt imprtants pur estimer a psteriri les dses à la thyrïde (principalement dues aux ides radiactifs) susceptibles d avir été reçues au mment de l accident u au curs des semaines suivantes ; - depuis le 1 er juillet, les cncentratins en radinucléides dans les prduits végétaux terrestres nt cntinué de présenter une tendance générale à la baisse. Les dépassements des nrmes de cmmercialisatin u de cnsmmatin nt principalement cncerné : des fruits (yuzu) cultivés dans la Préfecture de Fukushima, des feuilles de thé de la deuxième et de la trisième réclte de l année dans plusieurs préfectures, certains champignns (lg-grwn, phlita namek et aprict milkcap de la Préfecture de Fukushima), de la viande de bœuf issue des Préfectures de Fukushima, Miyagi, Iwate, Tchigi et Akita, ainsi que, plus récemment, de la viande de sanglier. 1/11

2 1. INFORMATIONS SUR LES DEPOTS RADIOACTIFS DANS L ENVIRONNEMENT TERRESTRE A la suite des épisdes successifs de rejets radiactifs atmsphériques survenus principalement entre le 12 et 22 mars, une partie des radinucléides dispersés dans l air s est dépsée sur les surfaces au sl, entraînant une cntaminatin surfacique des végétaux, de la terre et des milieux bâtis, ainsi qu une cntaminatin des eaux superficielles. Les dépôts radiactifs ainsi frmés snt plus u mins persistants dans l envirnnement. Ils peuvent être caractérisés sit par la mesure de l activité surfacique (en Bq/m 2 ) des radinucléides cnstituant ces dépôts, sit par la mesure de l activité massique dans la terre (en Bq/kg, permettant d évaluer le risque de cntaminatin des végétaux par transfert de radinucléides par les racines), sit enfin par la mesure du débit de dse ambiant (en µsv/h) dû aux raynnements gamma émis par ces dépôts Activités en césium 134 et en césium Activités surfaciques Les césiums 134 et 137 snt désrmais les deux radinucléides prépndérants dans les dépôts rémanents dans les sls au Japn, en raisn de la quasi-disparitin des radinucléides à vie curte (ntamment l ide 131) qui étaient initialement présents dans les retmbées radiactives de l accident. En ce qui cncerne leurs activités surfaciques, les dnnées les plus exhaustives à ce jur snt représentées sur la carte de la figure 1 pur le césium 137 (une carte similaire existe aussi pur le césium 134). Elle a été publiée fin aût par le MEXT 1, en superpsant deux surces d infrmatin relativement chérentes entre elles : - les znes clrées en arrière-plan crrespndent à la cartgraphie des activités surfaciques en césium 137 déterminées par le MEXT et le US-DOE 2, à partir de mesures aérprtées du raynnement gamma émis par les dépôts (vir les ntes IRSN du 25 mai et du 13 juillet sur la cntaminatin radiactive dans l envirnnement terrestre au Japn) ; - les pints clrés superpsés représentent des mesures d activité dans le sl (5 premiers centimètres) btenues lrs de campagnes de prélèvements effectuées en 2200 pints par un cnsrtium d universitaires japnais, entre le 6 juin et le 8 juillet. Les résultats de ces mesures se rapprtent tus à la date du 14 juin, en tenant cmpte de la décrissance radiactive des radinucléides. A l intérieur de la zne des 20 kilmètres (zne évacuée en urgence au mment de l accident), les activités surfaciques en césium 137 mesurées sur des prélèvements de sl varient entre mins de 30 kbq/m 2 et kbq/m 2, sit un écart d un facteur 500 entre les valeurs extrêmes. Parmi une centaine de pints de prélèvements dans cette zne, 11 nt une activité surfacique mesurée dépassant kbq/m 2 en césium 137. Les activités les plus élevées snt bservées immédiatement à l uest de la centrale (pint enturé d un cercle nir sur la carte de la figure 1), avec kbq/m 2 en césium 134 et kbq/m 2 en césium 137. Dans la zne d évacuatin planifiée mise en place à partir du 22 avril (cntur rse sur la figure 1, cncernant les cmmunes d Iitate, de Katsura, et pur partie, de Namie, de Kawamata et de Minamisma), les activités surfaciques en césium 134 et en césium 137 varient entre mins de 60 kbq/m 2 et kbq/m 2. Parmi une centaine de pints de prélèvements dans cette zne, tris nt une activité surfacique mesurée dépassant kbq/m 2 en césium 137. En dehrs de ces deux znes, les activités surfaciques en césium 134 et en césium 137 ne dépassent pas 600 kbq/m 2. 1 Ministry f Educatin, Culture, Sprts, Science and Technlgy, au Japn 2 US Department f Energy, aux États-Unis 2/11

3 Z. Évacuatin Z. Préparatin planifiée évacuatin d urgence Cs-137 (en milliers de Bq/m 2 ) > à à à à à à à Valeur la plus élevée (15 millins de Bq/m 2 ) Figure 1 - Carte des activités surfaciques en césium 137 publiée par le MEXT. Znes clrées : d après mesures aérprtées du raynnement gamma ambiant (MEXT). Pint clrés : d après mesures sur des prélèvements (5 premiers centimètres de sl). Cercle nir : plus frte valeur en césium /11

4 Activités massiques dans les sls Indépendamment des surces de dnnées citées ci-dessus, le MEXT met à jur quasiqutidiennement des mesures d activités massiques (Bq/kg de sl), en césium 134, en césium 137, ainsi qu en ide 131 et, plus pnctuellement, d autres radinucléides. Ces dnnées crrespndent à 140 lieux de prélèvement inégalement répartis dans une demi-curnne allant de 20 à 80 kilmètres autur de la centrale. En chaque pint, un u plusieurs prélèvements des 5 premiers centimètres du sl nt été effectués plus u mins fréquemment depuis mi-mars jusqu à aujurd hui. Au ttal, envirn 2900 analyses (1 à 200 par pint de prélèvement) snt dispnibles. La carte ci-après (figure 2) représente les résultats ainsi btenus pur la smme des istpes 134 et 137 du césium. Sur l ensemble de cette péride d bservatin, le rapprt des activités de ces deux istpes est prche de 1, avec une tendance cntinue à la baisse pur le césium 134, en raisn de sa péride radiactive nettement plus curte (2,1 ans) que celle du césium 137 (30 ans). En septembre, l activité en césium 134 représentait envirn 85% de celle initialement présente dans les dépôts. Figure 2 - Carte des activités massiques en césium césium 137 (surce : MEXT). La valeur affectée à chaque pint clré crrespnd à la médiane des résultats de mesures effectuées sur des prélèvements de sl (5 premiers centimètres de sl) en ce lieu. 4/11

5 1.2. Activités en ide 131 Les mesures de l activité massique en ide 131 effectuées dans des échantillns de sl prélevés depuis la mi-mars, évquées au paragraphe ci-dessus, cnstituent une surce significative d infrmatin sur ce radinucléide dans les sls. En crrigeant les activités mesurées pur les rapprter au 15 mars (date de frmatin des dépôts principaux), cmpte tenu de la décrissance radiactive des radinucléides, l IRSN a pu estimer les activités massiques initiales en ide 131, en césium 134 et en césium 137, assrties d une incertitude spécifique à chacun des pints de prélèvement. Par interplatin u extraplatin géstatistique, l IRSN a estimé la répartitin spatiale de ces activités massiques dans un dmaine spatial cntenant tutes les statins de prélèvement, et a calculé en chacun des pints le rapprt d activité 131 I / 134 Cs u 131 I / 137 Cs, en date du 15 mars. A titre d exemple, la figure 3 présente l histgramme des estimatins du rapprt 131 I / 134 Cs. Figure 3 - Histgramme des rapprts ide-131/césium-134 prédits au 15 mars 2011 dans la curnne kms autur de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi. Les valeurs les plus fréquentes des rapprts 131 I / 134 Cs u 131 I / 137 Cs se situent entre 10 et 15 (myenne de 12,1) et cncernent les dépôts les plus imprtants qui se snt frmés le 15 mars au nrd-uest du site accidenté. Cela signifie que dans cette zne, les activités surfaciques initiales en ide 131 nt pu dépasser kbq/m² le 15 mars (zne ruge de la figure 1). La carte de la figure 4 mntre des variatins imprtantes du rapprt initial ide/césium (au 15 mars) en fnctin du lieu. Ainsi, les valeurs les plus frtes de ce rapprt snt bservées au sud de la centrale de Fukushima Dai-Ichi ù il se situe entre 30 et 80. Dans ce secteur, ù les dépôts radiactifs nt été plus faibles qu au nrd-uest, la prprtin plus imprtante d ide radiactif purrait s expliquer : - par des cnditins différentes de frmatin des dépôts (prédminance des dépôts secs), - par des différences de frmes physic-chimiques de l ide (gaz u aérsls) dans l air au mment ù le dépôt s est frmé, - u par des différences de cmpsitin istpique des rejets successifs émis par les réacteurs accidentés (l accident a prvqué plusieurs rejets par buffées, venant de 3 réacteurs différents, principalement entre le 12 et le 22 mars). 5/11

6 Cela signifie également que si les dépôts persistants au sud de la centrale de Fukushima Dai-Ichi snt relativement plus faibles, il est pssible que les cncentratins d ide radiactif dans l air aient pu être aussi imprtantes que dans le secteur nrd-uest, dans les heures ayant suivi les rejets. L IRSN est en train d apprfndir l analyse de ces résultats qui snt imprtants pur estimer a psteriri les dses à la thyrïde (principalement dues aux ides radiactifs) susceptibles d avir été reçues au mment de l accident u au curs des semaines suivantes. Figure 4 Estimatin de la répartitin cartgraphique du rapprt d activité massique 131 I/ 137 Cs dans les sls autur de la centrale de Fukushima Dai-Ichi au 15 mars 2011 (date de frmatin des dépôts principaux). Le nmbre de mesures est indiqué à côté de chaque pint de prélèvement. Les dnnées récentes sur l activité surfacique en ide 131 snt peu nmbreuses, en raisn de la décrissance radiactive rapide de ce radinucléide. Ainsi, les activités résiduelles en ide 131 dans les échantillns de sls prélevés au curs des campagnes effectuées cet été étaient déjà plus difficilement mesurables (curant juillet, l activité résiduelle en ide 131 représentait 0,001 % de celle initialement présente dans les dépôts). 6/11

7 Le cnsrtium d universitaires japnais ayant réalisé des prélèvements de sls superficiels entre le 6 juin et le 8 juillet (cf ci-dessus) a pu quantifier l activité résiduelle en ide 131 dans ces échantillns. Le 21 septembre, ce cnsrtium a publié (en japnais) une carte des activités surfaciques en ide 131, ainsi que des rapprts 131 I/ 137 Cs (figure 5 ci-après). Les activités snt exprimées au 14 juin En suppsant que la seule évlutin des activités surfaciques depuis le 15 mars a été la décrissance radiactive, l IRSN a calculé les rapprts d activité surfacique 131 I/ 137 Cs en les transpsant au 15 mars (vir la légende de la figure 5). Les cartes des figures 4 et 5, repsant sur des surces d infrmatin différentes, semblent chérentes entre elles. Rapprts d activité surfacique 131 I/ 137 Cs Extraplatin au Au 14 juin mars 2011 > 0,08 > 210 0,06 à 0, à 210 0,04 à 0, à 130 0,03 à 0,04 80 à 100 0,02 à 0,03 50 à 80 0,015 à 0,02 40 à 50 0,01 à 0, à 40 0,005 à 0,01 13 à 26 < 0,005 < 13 Figure 5 Répartitin cartgraphique du rapprt d activité surfacique 131 I/ 137 Cs dans les sls autur de la centrale de Fukushima Dai-Ichi. Les résultats publiés dans le dcument prduit par le cnsrtium d universitaires japnais ayant réalisé les mesures snt rapprtés au 14 juin. Pur puvir cmparer ces résultats avec ceux présentés dans la figure 4, l IRSN les a extraplés au 15 mars 2011 (date de frmatin des dépôts principaux) en ne cnsidérant que l effet de la décrissance radiactive. 7/11

8 2. INFORMATIONS SUR LA CONTAMINATION RADIOACTIVE DES DENREES DANS LE MILIEU TERRESTRE Dans le milieu terrestre, plus de résultats d analyses nt été cmmuniqués au curs des mis de juillet et d aût sur le site Internet des ministères de l agriculture et de la santé du Japn (MHLW), dnt près de 70 % étaient liés à des analyses de viande de bœuf. Sur l ensemble de ces prélèvements, plus de 65% présentaient des résultats inférieurs aux limites de détectin des appareils de mesure utilisés. L étude des dnnées cmmuniquées mntre que, depuis le 1 juillet : - les cncentratins dans les prduits végétaux terrestres nt présenté une tendance générale à la baisse ; - les dépassements des nrmes de cmmercialisatin u de cnsmmatin 3 nt cncerné : des fruits (yuzu) cultivés dans la Préfecture de Fukushima, des feuilles de thé de la deuxième et de la trisième réclte de l année dans plusieurs préfectures, certains champignns (lg-grwn, phlita namek et aprict milkcap de la Préfecture de Fukushima), de la viande de bœuf issue des Préfectures de Fukushima, Miyagi, Iwate, Tchigi et Akita. Aujurd hui, les denrées qui peuvent encre présenter une cntaminatin significative snt : - les végétaux qui prtaient déjà leurs feuilles (par exemple les théiers dnt le feuillage est persistant u les yuzu, fruits d arbustes épineux) u leurs fleurs (par exemple les abrictiers japnais dnt la flraisn est précce) au mment des retmbées atmsphériques ; - les végétaux cultivés sur des terres cntaminées (risque de transfert par les racines) ; - les prductins (lait et surtut viande) d animaux nurris avec de l herbe u du furrage cntaminé Prduits végétaux présentant tujurs une cntaminatin significative Les feuilles de thé raffinées u nn de 2 ème et 3 ème cupes présentent encre des activités en césiums supérieures aux nrmes japnaises, jusqu à 1840 Bq.kg -1 frais, dans les préfectures de Fukushima, Chiba, Gunma et Tchigi. Cette cntaminatin persistante était attendue et expliquée dans la nte du 13 juillet Quelques fruits nt présenté des activités en césiums également supérieures aux nrmes de cnsmmatin : - les nèfles du Japn : 530 Bq.kg -1 frais le 13 juillet à Minamisma ; - les figues, jusqu à 520 Bq.kg -1 frais le 19 juillet à Minamisma ; - les «yusu», jusqu à 2400 Bq.kg -1 frais le 26 aût à Minamisma. 3 Au Japn cmme en Eurpe, les niveaux maximaux de césiums radiactifs admissibles dans les denrées alimentaires snt de 500 Bq.kg -1 pur les légumes, les céréales, la viande, les œufs et le pissn, et de 200 Bq.kg -1 pur le lait, les prduits laitierset les aliments liquides. 8/11

9 Cas particulier du yusu et des figues Ces deux fruits snt issus de végétaux pérennes (arbre et arbustes). Leur cntaminatin actuelle cnstitue une rémanence de la radiactivité qu ils nt interceptée lrs des dépôts, à rapprcher du cas des abricts et des pusses de bambu expliqué dans la nte IRSN du 13 juillet. Le yusu est issu d un arbre épineux de taille myenne. Le fruit yusu ressemble à un pamplemusse de petite taille, de culeur du vert à jaune en fnctin de sa maturité. Le fruit a peu de chair et beaucup de grs pépins, sn gût est acide. Le yuzu est riginaire de Chine mais c est au Japn qu il est aujurd hui le plus cultivé. Au Japn, n cultive une versin rnementale du yuzu pur ses fleurs (Eau de fleurs) plutôt que pur ses fruits. Le yusu est utilisé également pur ses zestes dans la cuisine japnaise. Apparenté au citrnnier, il est prbable qu il prduise, cmme plusieurs agrumes, des fleurs et des fruits tut au lng de l année (un citrnnier dnne 200 à 600 fruits par an). Un figuier prduit une à deux fis par an suivant la variété : - les bifères dnnent deux récltes par an, en juillet sur les rameaux de l'année précédente et, en autmne, sur ceux de l'année en curs. Les figues mûres en juillet sur les rameaux de l'année précédente snt appelées "figues-fleurs", celles apparaissant en autmne sur les rameaux de l'année en curs snt appelées "figues-fruits" u figues d'autmne ; - les unifères fructifient une fis par an, sit en été, sit en autmne. Il est dnc pssible que des figues sient encre davantage cntaminées dans les semaines à venir. Cas particulier du riz Le riz analysé (riz raffiné u nn) présentait jusqu au 1 septembre des teneurs en césiums inférieures aux limites de détectin des appareils de mesures ; seuls 2 échantillns issus des Préfectures de Fukushima et d Ibaraki nt révélé une faible cntaminatin en césiums (10 fis inférieure à la nrme de cmmercialisatin u de cnsmmatin). Les analyses se pursuivent encre actuellement et ne mntrent généralement pas de valeurs supérieures aux nrmes japnaises : les derniers prélèvements de riz effectués dans la préfecture de Fukushima présentaient des activités en césiums allant jusqu à 91 Bq.kg -1 à Kunimi-machi, 60 Bq.kg -1 à Date le 6 septembre et 67 Bq.kg -1 à Sma le 8 septembre. Tutefis, une valeur significativement plus élevée a été publiée récemment au Japn sur le site internet : seln ce site, une activité massique de 500 Bq/kg a été mesurée sur un échantilln de riz réclté le 12 septembre à Nihnmatsu, dans la préfecture de Fukushima, à 56 km à l uest de la centrale de Fukushima Dai-Ichi, et cultivé dans des «paddy sil» ayant une cntaminatin en césiums radiactifs de 3000 Bq/kg. Cette valeur, qui reste islée aujurd hui, n a pas été cnfirmée par le MHLW. De plus, aucune précisin sur les cnditins techniques de prélèvement n est publiée. Cmpte tenu de sn mde de culture, la cntaminatin du riz peut résulter de l interceptin des dépôts radiactifs si la plante ccupe le sl au mment des retmbées radiactives, de la cntaminatin de l eau, u de la seule cntaminatin du sl (transfert racinaire). Il est prbable qu au mment de l accident en mars, le riz n était pas planté et n a dnc pas reçu directement les retmbées radiactives. Sa cntaminatin résulte vraisemblablement de l absrptin racinaire des césiums présents dans les sls et de la cntaminatin de l eau également expsée aux retmbées atmsphériques (réservirs à l air libre). La valeur de cntaminatin significativement plus élevée signalée à Nihnmatsu, si elle est cnfirmée, purrait s expliquer sit par l absrptin d eau frtement cntaminée par les parties immergées du riz et par les racines, sit par une cntaminatin crisée de l échantilln analysé (mesure du riz en plante entière avec des particules de sl frtement cntaminées). En effet, cmpte tenu de l activité massique de la terre ù le riz était cultivé, il n est pas pssible d expliquer ce niveau de cntaminatin du riz par le seul phénmène de transfert sl-plante via les racines. 9/11

10 Autres prductins végétales Quelques prélèvements de grandes cultures présentaient tutefis des mesures en césiums supérieures aux nrmes japnaises : 630 Bq.kg -1 dans le blé prélevé à Hirn le 19 juillet et 720 Bq.kg -1 frais dans le clza prvenant de Tamura le 20 juillet. Il faut nter que ces mesures nt peut-être été faites sur la plante entière et nn pas seulement sur le prduit tel que cnsmmé. Depuis ces dates, aucune mesure n a dépassé les nrmes de cnsmmatin japnaises. Les analyses sur les fruits et légumes «de saisn» (prunes, pêches, pires, raisins, aubergines, cncmbres, etc.) n nt généralement pas permis de détecter de cntaminatin car leurs teneurs en césiums snt très faibles et inférieures au limites de détectin des appareils de mesures utilisés. On retruve cependant quelques prductins de saisn présentant des niveaux d activité en césiums plus u mins élevés mais inférieurs aux limites de cnsmmatin japnaises : l analyse des curges («pumpkin») prélevées le 9 septembre à Fukushima Sma dnnait 44 Bq.kg -1 frais de césiums ; les châtaignes snt davantage marquées avec des niveaux puvant atteindre 420 Bq.kg -1 frais en césiums à Kri-machi le 8 septembre (146 Bq.kg -1 à Kriyama et 310 Bq.kg -1 frais à Sma). La culture de curges se fait sit par semis direct au champ en mai-juin, sit par plantatin après semis en terrine en avril-mai, suivi d un repiquage en mttes pressées. Dans ce dernier cas, la plantatin intervient 3 à 4 semaines après le semis. La cntaminatin des curges au Japn est prbablement due au transfert racinaire à partir d un sl ayant reçu des retmbées radiactives imprtantes. Dans le cas des châtaignes, les châtaigniers n étaient pas en fleurs au mment de la frmatin des dépôts en mars et la présence de feuillage n est pas certaine à cette épque. Si l analyse a prté sur des châtaignes prélevées dans l arbre, il est prbable qu au mment des retmbées, les châtaigniers aient déjà un feuillage et que la cntaminatin des châtaignes ait été effectuée par translcatin (transfert des radinucléides par la sève). Si l analyse a prté sur des châtaignes tmbées au sl, leur cntaminatin peut être également liée à celle de la terre au cntact des châtaignes après éclatement de la bgue. Néanmins, n ayant pas d infrmatin précise sur les cnditins de prélèvement, il est également pssible que l analyse ait prté sur les bgues entières. Les prduits venant des récltes à venir purraient encre présenter des activités significatives en césiums, puvant parfis dépasser les niveaux maximaux admissibles pur leur cmmercialisatin. C est purqui, il est justifié de maintenir une surveillance de ces catégries de denrées dans les mis, vire les années à venir. Il n y a plus d analyses de pusses de bambus ni d abricts japnais, qui faisaient précédemment partie des catégries d aliments présentant des cntaminatins supérieures aux nrmes Autres denrées prduites au Japn Les champignns Au curs des mis de juillet et d aût, plusieurs prélèvements nt été effectués dans divers champignns prvenant de plusieurs préfectures. Quelques mesures sur des échantillns de champignns issus de la préfecture de Fukushima présentent des activités en césium bien supérieures aux nrmes japnaises : 1770 (Date le 12 juillet) à Bq.kg -1 frais dans les «aprict milkcap» de Tanagura du 1 septembre. Les viandes et les œufs Jusqu au mis de juillet, les mesures dans la viande (bœuf, prc, pulet et mutn) et dans les œufs nt été peu nmbreuses et les résultats btenus en juin indiquaient de faibles valeurs de cntaminatin. Le 9 juillet, les autrités japnaises nt infrmé de la décuverte de niveaux de cntaminatin nettement plus élevés (entre 1530 et 3200 Bq.kg -1 frais) dans de la viande venant d un grupe de 11 bœufs élevés à Minamisma au nrd de la centrale de Fukushima Dai-ichi, dans une ferme située juste à l extérieur de la zne d exclusin de 20 km. Ces niveaux s expliquent par une alimentatin 10/11

11 des animaux à base de furrages cntaminés, entraînant une accumulatin prgressive de césium radiactif dans les muscles des animaux. L éleveur alimentait sn cheptel depuis début avril avec de la paille de riz récltée l autmne dernier, mais cependant stckée à l extérieur, et par cnséquent cntaminée par les retmbées radiactives atmsphériques de mars (cf. nte de synthèse du 13 juillet 2011). Depuis, le ministère de la santé a publié la liste des 4600 bœufs (élevés u abattus dans les Préfectures de Fukushima, Miyagi, Iwate, Yamagata, Gifu, Shizuka, Niigata, Hkkaid, Gunma, Akita, Mie, et Shimane) susceptibles d avir été nurris avec de la paille cntaminée. Durant les mis de juillet et aût, plus de 6000 résultats d analyses de viande nt été cmmuniqués, dnt 120 nt révélé des niveaux de cntaminatin en césiums dépassant les nrmes japnaises. Les mesures effectuées dans les échantillns de bœuf du 2 septembre indiquaient encre 901 Bq.kg -1 frais de césiums à Namie-machi et 570 Bq.kg -1 frais à Shirakawa. Des analyses sur de la viande de sanglier («bar meat») cmmencent à être publiées sur le site du MHLW. Les mesures effectuées sur les prélèvements réalisés dans la préfecture d Ibaraki entre le 7 et le 16 septembre (une quinzaine de prélèvements) mntrent des dépassements des nrmes japnaises, jusqu à 1040 Bq.kg -1 frais de césiums dans le prélèvement effectué à Hitachi. Les mesures effectuées dans les œufs et dans les viandes de pulet, prc, mutn et agneau snt bien inférieures aux nrmes japnaises quand elles ne snt pas inférieures aux limites de détectin des appareils de mesures utilisés. Les prduits laitiers (lait, yaurt et frmage) Les mesures effectuées sur les prélèvements de lait cru et de yaurt réalisés depuis début juillet snt quasiment tutes inférieures aux limites de détectin. Quelques mesures effectuées dans les préfectures de Miyagi, Saitama, Tchigi et Gunma snt significatives : les activités les plus élevées nt été relevées dans les échantillns de lait cru prvenant de la préfecture de Miyagi au curs du mis d aût (9 Bq.L-1 à Osaki le 18 aût). L eau du rbinet Depuis le 1 juillet, l ide et les césiums ne snt plus détectés à ce jur dans les prélèvements d eau du rbinet réalisés dans les 47 préfectures. La mise à jur des dnnées sur le site Internet du MEXT s est d ailleurs arrêtée le 6 aût /11